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Étude par la méthode des coincidences de la variation du rayonnement cosmique suivant la latitude

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Étude par la méthode des coincidences de la variation

du rayonnement cosmique suivant la latitude

L. Leprince-Ringuet, P. Auger

To cite this version:

(2)

ÉTUDE

PAR LA

MÉTHODE

DES COINCIDENCES DE LA

VARIATION

DU

RAYONNEMENT

COSMIQUE

SUIVANT LA LATITUDE

Par L. LEPRINCE-RINGUET et P. AUGER.

Sommaire. - Des mesures du nombre de particules du rayonnement cosmique arrivant par seconde

sur l’unité de surface de la terre ont été faites au niveau de la mer, entre 40° de latitude Nord et 38° de latitude Sud (Le Hâvre-Buenos Aires). Les trois appareils comportant chacun trois compteurs en coïnci-dence ont indiqué une baisse d’environ 15 pour 100 de ce nombre dans la région de l’équateur. en ce qui concerne les rayons verticaux. Des études de la répartition angulaire des directions d’arrivée sur la terre, et du pouvoir pénétrant des rayons corpusculaires cosmiques ont été également effectuées le long du trajet.

Etat de la

question. -

Deux

hypothèses

principa-les ont été émises au

sujet

de la nature des rayons, dits

cosmiques, qui

arrivent à la surface de la terre. Doués d’un très

grand pouvoir pénétrant,

ces

rayonnements

ionisent les gaz, déterminent des

décharges

dans les

compteurs

de

Geiger-Müller,

laissent des traces dans les

appareils

à détente. Les effets que nous observons

sont,

avec

certitude,

dus directement à des électrons des deux

signes

dont

l’énergie

cinétique correspond

à des dizaines ou des centaines MVe

(mégavolts électrons).

Ces électrons

rapides

sont-ils arrivés directement des espaces extérieurs à la

terre,

ou sont-ils

produits

par

le passage à travers

l’atmosphère

d’un

rayonnement

électromagnétique

de très courte

longueur

d’onde ? On pourra trouver dans un article

précédent

(1)

une

brève discussion de ce

problème,

il suffira ici d’en

signaler l’importance,

et d’examiner comment l’étude des variations du

rayonnement cosmique

en latitude

peut

donner

quelques

renseignements.

Action du

champ

terrestre. -Stôrmer

1’)

et

plus

récemment Lemaîtreet Vallarta

(3),

Fermi et Rossi

1’)

ont calculé l’action du

champ

terrestre sur des électrons de

grande énergie

arrivant sur la terre et

provenant

de

points

très

éloignés.

TABLEAU I.

Cette action aura pour effet d’écarter

(les empêchant

ainsi d’atteindre le

sol)

tous les rayons

d’énergie

infé-rieure à une certaine

valeur,

valeur variable suivant les latitudes

(latitudes géomagnétiques plus

exacte-ment,

c’est-à-dire calculées à

partir

de

l’équateur

ma-gnétique

d’un aimant

qui

aurait un

champ identique

à celui de la terre à une

grande

distance du

sol).

De

plus

l’inclinaison maximum de ces rayons sur la

verti-Fig. 1. -

Photographie de l’un des dispositifs de détection

(appareil

no 1). On voit : en haut, les trois compteurs; au milieu, l’oscillographe, le dispositif d’enregistrement des pas-sages par thyratron et relai-compteur téléphonique et, à

droite, l’amplificateur-sélecteur; en bas, la batterie de piles sèches de 4 500 volts.

cale est très différente suivant les latitudes. Fermi et Rossi ont

publié

le tableau ci-dessus

(tableau

I)

pour les

énergies

et les

angles

extrêmes d’incidence des élec-trons à leur arrivée au sol.

On doit donc

s’attendre,

s’il

s’agit

effectivement d’électrons venant de

loin,à

une diminution du nombre

des

corpuscules

par élimination des moins

énergiques

lorsqu’on

avance des hautes vers les basses latitudes. Cette diminution doit être

d’après

Lemaître et Vallarta surtout sensible entre 30° et 0°. En second

lieu,

la

répartition

des directions d’arrivée au sol doit être dif-férente sous les hautes ou basses latitudes.

(3)

194

Etudes avec la chambre d’ionisation. - Plu

sieurs

expéditions

de mesures ont été effectuées au cours de ces dernières années pour étudier avec des chambres d’ionisation l’intensité du

rayonnement

cos-mique

en différents

points

de ’la terre. Celles de

Milli-kan

(5)

et de ses collaborateurs n’ont pas montré de

variation

appréciable.

Celles de

Clay

(~),

de

Compton

(’)

et collaborateurs et tout récemment de Hoerlin

(g)

ont au contraire donné un résultat nettement en faveur de la théorie

électronique.

Voici,

figure

2,

les courbes

Fi g. 2. - Courbe donnant l’effet de diminution

aux faibles latitudes de l’ionisation observée dans une chambre.

(Compton, Clay et Berlage, Bennet et

Dunham,

Wollen, Naudé.)

de ces

expérimentateurs.Les

ordonnées sont les valeurs

de i,

nombre d’ions formés par seconde et par centimè-tre cube d’air

normal,

une fois les rayons de radioacti-vité terrestre et

atmosphérique

absorbés par des écrans convenables. Elles montrent une baisse de 9~ pour 100 environ entre 30" et 0° de latitude

magnétique

nord ou

suâ

au niveau de la mer; entre 3U~ et 80° au contraire

la valeur de i est constante

(9,

1°).

La variation semble

beaucoup plus

accusée

lorsque

les mesures sont faites en haute

altitude,

c’est-à-dire

lorsque

les rayons de

pé-nétration moindre interviennent. La chambre d’ionisa-tion est un instrument très mobile et bien

adapté

aux

voyages. Elle

présente cependant

l’inconvénient de ne

donner que des mesures

globales,

résultant de l’effet

de tous les rayons

qui l’atteignent.

Méthode des coïncidences. 2013 Elle consisteà

mon-ter deux ou

plusieurs

compteurs

de

Geiger-

et Müller de telle manière que les

impulsions

ne sont

enregistrées

que si elles se

produisent

simultanément dans tous les

compteurs

(").

Différents

montages

ont été

proposés,

celui de Rossi

parait

le

plus symétrique

et le

plus simple.

Si de tels

compteurs

sont

placés

verticalement les uns

au-dessus des

autres,

on observe un assez

grand

nom-bre de

coïncidences,

dues en

partie

à des effets de hasard entre les

impulsions indépendantes

de

comp-teurs,

et en

partie

à des simultanéités

réelles,

les dif-férents

compteurs

étant excités par un même rayon

électronique

cosmique.

Il est

possible

d’évaluer les nombres moyens de coïncidences fortuites en

disposant

(*) BOTHE et KOLHORSTER ont déjà effectué, avec deux compteurs en coïncidence, des mesures aux latittides supérieures à 50"

[1 i J.

les

compteurs

à distance notable les uns des autres pour éliminer les simultanéités vraies. Il reste alors

avec le

dispositif

â, trois

compteurs

que nou utilisions .

un très

petit

nombre

d’impulsions,

de l’ord e de 1 par

heure,

qui

ne

peuvent

intervenir notablement dans les

résultats. Cette méthode

peut

donc dormer une mesure

du nombre de

particules

ionisantes

pénétrantes

attei-gnant

les

appareils

par unité de

temps.

En

effectuant de telles mesures, avec le même

montage

en des

points

de latitudes variées on

peut

donc

espérer

mettre en évi-dence une variation de ce nombre de

particules.

De

plus l’interposition

de blocs de

plomb

entre les comp-teurs donne une

idée,

par la

réduction

qu’elle

fait subir

au nombre de

coïncidences,

du

pouvoir

de

pénétration

de ces

particules.

Trajet

effectué. - Nous avons

choisi,

comme

moyen de

transport

des

appareils,

le

bateau,

qui

pré-sente le

grand

avantage

d’éviter tout

déplacement

des

appareils

hors du

laboratoire,

une fois que le

montage

est réalisé dans une cabine. De

plus

la radioactivité des

objets

environnants

est nulle

(fer,

métaux,

bois)

il suffit

de vérifier

que le

chargement

ne consiste pas

en minerais

qui pourraient

être actifs. En mer la radio-activité du sol est annulée. La

ligne

parcourue

par le

bâti-ment doit

présenter

le maximum de variation de latitude dans le

temps

le

plus

court, le parcours Le

Hâvre-Buenos-Ayres

nous a paru

remplir

les

conditions,

etc’est t

sur le

paquebot

mixte

Kerguelen,

de la

compagnie

des

Chargeurs

Réunis que nous avons monté nos

appareils

pour un

trajet

aller et retour

France-Argentine.

Ce

trajet

a duré deux

mois, pendant lesquels ’les

appareils

ont fonctionné

jour

et nuit sans

interruption.

Le fait de repasser par les mêmes

points

au

retour,

a

donné lieu

à deprécieux

contrôles.D’autre

part

Buenos-Ayres

étant sous une latitude sud voisine de la latitude nord du Havre nous avons eu une courbe

symétrique.

Description

des

appareils.

- Nous avons

cons-truit pour le voyage trois armoires

métalliques

contej-nant chacune un

dispositif

de, détection des

rayonnei-ments

corspusculaires

ultrapénétrants

par la méthodé des coïncidences entre les

impulsions

de trois

compteurm

Geiger

Müller. Ces

dispositifs

ont t été réalisés au

lab01-ratoire de M. M. de

Broglie

par les mécaniciens Louvi-gny et

Boulanger

que nous tenons à remercier.

Le

schéma

de

l’amplificateur

qui,

dans

chaque

appareil

ne laisse passer les

impulsions

que

lors-qu’elles

sont simultanées dans les trois

compteurs,

a été conçu selon le

type

décrit par Rossi

(*).

A la sortie de

l’amplificateur, l’impulsion

est

reçue

d’une

part

dans un

oscillographe

Dubois,

d’autre

part

dans le

primaire

d~un

transformateur dont le secondaire commande la

grille

d’un

thyratron.

Le passage du

cou-rant dans le

thyratron

fait fonctionner un

relais-comp-teur

téléphonique d’abonné;

et l’indication du relais-(*) Nous avons utilisé des

thyratrons F.

G. Il de la Compagnie française de Radiologie, qui ont fonctionné sans interruption pendant tout le voyage avec régùlarité. La tension de 400 volts

appliquée aux compteurs était donnée par des blocs de piles

(4)

parfaite.-compteur

donne le nombre de

corpuscules enregistrée.

La

présence

de

l’osciJ lographe tt

pour but de tre un

réglage précis

de

l’amplificateur

et de contrôler le fonctionnement de

chaque

compteur.

-Compteurs.

Nombre

d’impulsions.

_Coïnci-dences fortuites. - Les

compteurs

à électrons ont la forme

représentée (fig. 3). Le tube

est en

fer,

diamètre

intérieur 40 mm,

épaisseur 1

mm. Le fil

axial

est en

acier, oxydé

par passage d’un

courant;

son

diamètre

est

0,15

mm.

Le tube est

rempli d’argon

non

purifié,

sous la

pres-sion de 6 cm de mercure. L’isolant utilisé est de l’ébo-nite de très bonne

qualité;

les

joints

sont faits à la

picéine

(*).

La tension

appliquée

aux

compteurs

est de l’ordre de 1400 volts.

Ces

compteurs

présentent

un

palier

assez

large (plus

de 50 volts en

général),

pour l’indication du nombre

d’impulsions

individuelles. Mais on

doit,

pour

l’obser-vation des

coïncidences,

se

placer toujours

au même

point

de ce

palier,

car le nombre des coïncidences

réelles et fortuites observées

dépend

de la durée de cha-que

impulsion,

durée

qui

ne semble pas être la même

aux deux extrémités du

palier (les impulsions

durent

un

temps plus

long quand

la tension

appliquée

aux

compteurs

est

plus

élevée).

Pendant le voyage, nous avons fait fonctionner les

compteurs

avec une tension

supérieure

de 30 volts à la tension de

démarrage.

Chaque

compteur,

pris

individuellement,

donne une

soixantaine

d’impulsions

par minute.

Essayés

avant le

départ

dans la cave de l’Institut de

Biologie

physico-chimique,

située sous une

épaisseur

de 12 m de

terre,

ils donnaient environ 20

impulsions

par minute.

-- Les coïncidences entre trois

compteurs,

placés

aussi loin que

possible

les uns des autres

(40

cm de

dis-tance),

sont de 1 par heure. Cette valeur

correspond

à l’ensemble des coïncidences

triples

fortuites et de celles dues aux

phénomènes

de

gerbes

produites

par

les rayons

cosmiques.

Les trois

appareils

étaient installés dans une même

cabine du

pon t

supérieur

du

paquebot Kerguelen.

La

température

de cette cabine a été maintenue aussi

cons-tante que

possible,

et les

appareils étaient

à une

tempé-rature

légèrement supérieure

à celle de la cabine

(30oC)

et bien desséchés par la

présence

de chlorure de calcium. La

gêne

causée par l’humidité considé-rable des

régions équatoriales

a été ainsi éliminée.

L’absorption

des

objets

(pont supérieur,

canots de

sauvetage)

situés soit au-dessus des

compteurs

soit

ver-ticalement,

soit dans un

angle

solide de 60

degrés

autour de la verticale ne

dépassait

pas

l’équivalent

~le

J ,5

centimètre de fer.

Disposition

des

compteurs. -

Dans

l’appareil

~,

les trois

compteurs

étaient

placés

comme il est

indiqué.

ci-contre

(fig.

3).

Cette

disposition

donne une

direction d’arrivée définie sans

grande

précision

puis-que dps rayons tels

que A R

et C D sont

enregistrés.

(’) 1~. BECK au laboratoire de Chimie-Physique et M.

ont mis au point la plus grande partie des compteurs à électrons.

Mais on obtient un

grand

nombre de rayons en un

temps

eotrrt

(100

par heure eu

position

verticale),

ce

qui

est

précieux,

à cause de l’incertitude due aux fluc-tuations de nombre en fonction du

temps.

En

plaçant

le

plan

ders

compteurs,

soit vertical, soit incliné sur la

verticale,

on

pouvait

avoir des indications nombreuses et bien encadrées.

Dans lps

appareils

et 3, les

compteurs

étaient

placés

au contraire à une dis-tance notable l’un de l’autre

Fig. 3. - Disposition des

compteurs dans l’appa-reil n ° 1.

Fig. 4. - Schéma des

comp-teurs dans les appareils nos 2 et ~~. Les briques de

plomb sont amovibles.

(fig. 4).

On

pouvait

ainsi

interposer

une

épaisseur

de 20 cm de

plomb

entre les

compteurs

d’un même

appareil.

Périodiquement,

on enlevait et remettait

l’écran ;

la différence des lectures donnait la propor-tion des rayons arrêtés par 20 cm de

plomb (*).

Les

appareils 2

et 3 étaient

identiques ;

la corrélation des indications fournies par l’un et

l’autre,

relativement peu nombreuses

(~?0

rayons par

heure),

donnait

plus

de

poids

à l’observation. Le

plan

contenant les

compteurs

est

toujours

resté

vertical,

sauf naturellement pour les contrôles du nombre des coïncidences fortuites.

Vieillissement des

compteurs. -

Les

compteurs

ont fonctionné d’une

façon

régulière

et satisfaisante.

Néanmoins,

le nombre

d’impulsions

que donne

chaque

compteur

en un

temps

déterminé

(1

minute)

a décru

d’une

façon

constante. On le constatait en

comparant

les indications aux

points

de même

latitude,

à l’aller et au retour. En

traçant,

pour

chaque

compteur,

la courbe donnant la diminution du nombre

d’impulsions

en

fonction du

temps

séparant

les passages aux

points

de même

latitude,

on obtenait le vieillissement du

comp-teur. Tous ont

présenté

ce

phénomène,

dans des

pro-portions comparables.

Nous avons

figuré

ici les courbes donnant le vieillis-sement des

appareils

à coïncidences. Il

apparaît

que

ce vieillissement

est,

pour la durée de deux mois du

voyage, sensiblement linéaire

(fig. 5).

Le

phénomène

n’est pas dû à la

présence

d’émanation dans les tubes. Résultats obtenus

[12,

13].

- Dans les tableaux

qui

vont

suivre,

sont résumés les

principaux résultats,

t*) Cela n’est pas tout à fait certain à cause des effets de transition et autres. Il est très difficile de donner la

significa-tion exacte de cette différence. -

~

(5)

196

TABLHAU A. 2013 du

tableau-journal

de rr° 1.

Fig. 5. sans aucune correction. Il y a lieu de faire

plusieurs

remarques

préliminaires :

tout

d’abord,

l’état de la

mer fut

toujours

satisfaisant et le mouvement du navire

(roulis

et

tangage)

faible. Les

angles indiqués

sont des valeurs moyennes

exactes,

les mouvements du navire

ayant

pu seulement étaler due 2 ou 3

degrés

autour de

ces valeurs moyennes la définition des incidences.

D’autre

part,

certaines mesures ont été faites dans des conditions

particulièrement

favorables;

ce sont celles de

Buenos-Aires,

où le «

Kerguelen

» est resté

une

semaine,

et où les

enregistrements

ont été effectués

sans

interruption

et sans aucun mouvement. Celles faites à Rio de Janeiro et

Santos,

portent

aussi sur

plus

de

quatre

jours

d’immobilité.

Enfin,

celles du retour entre

Pernambouc et

Dakar,

dans la zone

équatoriale,

la

direc-tion du navire entre ces

points

étant

plus

inclinée sur

le

méridien,

ont

permis

un

plus

grand

nombre de lec-tures pour un même

changement

de latitude.

Nous n’avons pas eu à tenir

compte

de l’effet

baro-métrique,

les courbes du baromètre

enregistreur

ayant

montré une très

grande

constance

(1

cm de mercure de

(6)

197 Tableaux des résultats. -- Le

ta-bieau A donne un

exemple

du

tableau-journal

de

l’appareil

1. Les orienta-tions

indiquées

sont celles du

plan

des

compteurs.

Lorsque

ce

plan

est

verti-cal,

les

compteurs

sont dans la

position

représentée

figure

3. Cela ne

signifie

pas que tous les rayons

enregistrés

soient

verticaux;

on détecte aussi bien AB que

CD;

néanmoins,

la direction de la

majeure partie

des rayons est verticale

(*).

Nous avons fait aussi des mesures, en orientant le

plan

des

compteurs

dans d’autres directions. L’indication : 30° Est

signifie

que le

plan

des

compteurs

est orienté à 30e de la verticale et vers l’Est. Les mesures

correspondant

à diverses inclinaisons avaient pour but de nous donner la courbe de

répartition

du nombre des rayons en fonction de la distance

zéni-Fig. 6. - Résultats de

l’appareil n° 1 (sans correction).

Le nombre entre parenthèses est le nombre de rayons enregistrés

correspondant au point de la courbe.

thale,

et aussi de comparer le nombre des rayons arri-vant d’azimuths différents pour une même distance zénithale. Le nombre total de rayons, la durée de

l’expérience,

la moyenne par

heure,

la

latitude,

sont

inscrits,

ainsi que des remarques sur le fonctionnement

des

appareils.

Les courbes de la

figure 5

donnent les vieillissements ~les trois

appareils

en pour cent des indications

horaires,

résultant de la

comparaison

des résultats obtenus à l’aller et au retour sous les mêmes latitudes.

TABLEAU B. - 1.

Rayons

Pésiillats salis corneclium·,

Le tableau B et la courbe de la

figure

6

représentent

les résultats bruts, sans aucune

correction,

de

l’appa-reil 1. On voit,

d’après

la courbe,

qu’il

y a une

décrois-sance due au

vieillissement,

et une variation suivant la latitude

superposée.

Le minimum

équatorial

est très

net,

et la baisse

correspondante

de 16 pour 100. Les courbes de la

figure

7 donnent les indications des

appa-(*) Dans ce cas l’axe des compteurs était orienté Nord-Sud.

reils 2 et

3; chaque point correspond

à la moyenne des indications de l’aller et du

retour,

les filtres de 20 cm de

plomb

étant

placés

entre les

compteurs.

On

aperçoit

une baisse

équatoriale

du même ordre. Les

tableaux C et D donnent les coefficients de filtration pour les écrans de 20 cm de

plomb,

en fonction de la

la-titude ;

aucune variation

systématique

ne s’en

dégage.

TABLEAU C. -

Appareil n°

2.

Coefficient

de

filtration

par 20 cm de PloJ1zb en

l’onction de

la

latitude.

Enfin,

les courbes de la

figure 8

donnent les nombres de rayons en fonction de leur direction vis-à-vis de la

verticale,

dans

deux régions :

à 38° de latitude sud et sous

l’équateur.

On

aperçoit

tout d’abord la baisse

équato-riale des rayons verticaux mais en

plus

une

répartition

notablement différente des rayons

obliques.

En

parti-culier. la courbe

équatoriale

est nettement

dissymé-trique

en faveur des rayons venus de

l’ouest,

alors que la courbe sous haute latitude est à peu

près

symé-trique,

confirmant les résultats de Johnson et autres

(7)

198

Mg.-L

Cette

variation,

entre ~0° de latitude nord

[ou

sud et

l’équateur,

est voisine de 15 pour

100,

en *

ce

qui

concerne les rayons

électroniques

verticaux. Il est difficile de trouver une

interprétation

de ce

résultat

qui

ne soit

pas

basée sur l’action du

champ

magnétique

terrestre,

ce

qui

conduit à dire que, au moins aux distances de la surface du sol de l’ordre du rayon de la

terre,

le

rayonnement

cos-mique

est en

partie

formé de

corpuscules chargés

électriquement.

Les différences dans les courbes de

répartition

angulaire

peuvent

se résumer ainsi : A

l’équateur,

il y a moins de rayons verticaux que sous ~0° de

latitude,

mais la différence sur les rayons

obliques

(45°)

est faible. Sous 40° de

latitude, la

courbe est

symétrique,

l’est et l’ouest ne

présentent

pas de

différence

appréciable;

sous

l’équateur,

il vient

plus

de rayons de l’ouest que de

l’est,

surtout

entre

20° et ~0°

d’angle

avec la verticale. TABLEAU D. -

Appareil

1?,, 3.

-Coefficient

de

filtration

par 20 cm de 1-lonib

en

fonction

de la latitude.

Au

total,

le nombre de rayons

enregistrés

sur

lesquels

ont

porté

les mesures est de 120 000 pour

l’appareil no 1,

et de

50

000 pour l’ensemble des cleux autres

ap-pareils.

Conclusion. - L’ensemble de ces résultats

indique

que les

variations en fonction de la

lati-tude,

de l’ionisation

globale,

sont dus à la variation du nombre d’électrons

(des

deux

signes)

qui

atteignent

la surface du sul en

temps

donné.

Fig. 8. -

Nombre de rayons en fonction de leur direction.

Les

expériences

de filtration montrent que le

pouvoir

pénétrant

moyen des électrons

cosmiques

est resté sensiblement le même sous toutes les

latitudes,

en ce

qui

concerne les rayons à peu

près

verticaux. Mais les fluctuations des nombres obtenus ne sont pas

négli-geables ;

si l’on doit déduire des indications que la baisse

équatoriale

est moindre pour les rayons

péné-trants que pour

l’ensemble,

cette différence est en tout

cas

trop

faible pour que nous ayons pu mettre en

évidence directement un

pouvoir

pénétrant

moyen

plus grand

à

l’équatetir.

La mission était subventionnée par la Caisse des Recherches

Scientifiques.

Nous tenons à remercier la

Compagnie

des

Chargeurs

Réunis et

l’équipage

du

va-peur «

Kerguelen

»

qui

ont

beaucoup

facilité notre

tàche.

BIBLIOGRAPHIE

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Physique,

janvier 1934, 5, 1. (2) E. STÖRMER, Z.

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