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Contribution à l'étude de l'iritomie - Nouveau procédé pour l'établissement de la pupille artificielle par l'iritomie à ciel ouvert · BabordNum

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(1)

t

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNÉE 1895 1896 N° 25.

CONTRIBUTION A L'ETUDE

DE

LIRITOMIE

Nouveau procédé pour l'établissement de la pupille artificielle

par l'Iritomie à ciel ouvert

THÈSE

POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE

Présentée et soutenue publiquement le 22 Novembre 1835

FAR

Marie - Pierre - Victor DOR

ÉLÈVE DU SERVICE DE SANTÉ DE LA MARINE

le 39 Novembre 1871, à. Marseille (I5ou.clies-dxx-IÎ,hône)

MM. BADAL professeur Président

- . , , « . ) LANELONGUE professeur i

Examinateurs de laThese..< SABRAZÈS abrégé rHaes

BINAU1) acrécé ( ô

Le Candidat répondra àtoutesles questions qui lui seront faites sur les diverses parties de l'enseignement médical

BORDEAUX

IMPRIMERIE DU MIDI, P. CASSIGNOL 91, RUE PORTE-DIJEAUX, 91

1895

j

(2)

Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux

M. PITRES Doyen.

PROFESSEURS

M. MIGÉ

AZAM Professeurs honoraires

Clinique interne.

Messieurs

PICOT.

PITRES.

. i DEMONS.

Cliniqueexterne < LANELONGUE.

Pathologie interne DUPUY.

Pathologie et thérapeutiquegénérales VERGELY.

Thérapeutique ARNOZAN.

Médecineopératoire MASSE.

Clinique d'accouchements...' MOUSSOUS.

Anatomie pathologique COYNE.

Anatornie BOUCHARD.

Anatomie généraleet Histologie VIAULT.

Physiologie JOLYET.

Hygiène LAYET.

Médecinelégale MORACHE.

Physique BERGONIE.

Chimie BLAREZ.

Histoire naturelle GUILLAUD.

Pharmacie FIGUIER.

Matière médicale de NABIAS

Médecine expérimentale FERRE.

Clinique ophtalmologique BADAL.

Clinique des maladies chirurgicalesdes enfants PIECHAUD.

Clinique gynécologique BOURSIER.

AGRÉGÉS EN EXERCICE

MESNARD.

GASSAET.

Pathologie interneetMédecine légale ( AUCHE.

SABRAZÈS.

LE DANTEC.

VILLAR.

SECTION DE MEDECINE

SECTIO 1 DE CHIRURGIE ET ACCOUCHEMENTS

Anatomie

Pathologieexterne

j

B RAQUEHAYE.

Accouchements

j ohImBRBLENT.

SECTION DES SCIENCES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES

PRINCETEAU.

CANNIEU.

Physiologie PACHON.

Hisloire naturelle BEILLE.

SECTION DES SCIENCES PHYSIQUES

Physique S1GALAS.

Chimieet Toxicologie DENIGES.

Pharmacie BARTHE.

COURS COMRL-ÉME NTA I R ES

Clinique int. des enf. MM. MOUSSOUS Clinique des maladies

cutanéesetsyphilitiques DIIBREEILH

Cliniq. des maladies des voiesurin. POUSSON M#,dularynx, des oreillesetdunez MOURE

LeSecrétaire de la Faculté Maladies mentales.

Pathologie externe.

Accouchements.. . .

Chimie .

MM. REGIS.

DENUCE RIVIÈRE DENIGÈS

LEMAIRE.

Par délibération du 5 août 1879, la Faculté a arrêté que lesopinions émises dans les Thèses qui lui sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs

auteurs etqu'ellen'entend leurdonner ni approbationni improbation.

(3)

A LA MÉMOIRE DE MON GRAND'PÈRE

LE DOCTEUR JP DOR

CHIRURGIEN DES HOPITAUX DE MARSEILLE

CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR

ET

A LA MÉMOIRE DE MON ONCLE

LE DOCTEUR EMILE

MARTIN

MÉDECIN-OCULISTE A MARSEILLE

DIRECTEUR DE L'iNSTITUT OPHTALMOLOGIQUE DU PRADO

A MON

PÈRE

ET A MA

MÈRE

A MON ONCLE ET A MA

TANTE PIERRE DOR

(4)
(5)

- V

A MA TANTE M. MARTIN

A MON ONCLE ET A MA TANTE L. GUBERT

A TOUS MES PARENTS

A MES EXCELLENTS CAMARADES D'ÉCOLE

PAUL

AYNÈS

. MEDECIN DE LA MARINE

FRANÇOIS DONNART

MEDECIN DE LA MARINE

i

(6)
(7)

A MONSIEUR LE DOCTEUR LAGRANGE

PROFESSEUR AGRÉGÉ

CHIRURGIEN DES HOPITAUX

CHEF DU SERVICE OPHTALMOLOGIQUE A L HOPITAL DES ENFANTS

OFFICIER D'ACADÉMIE

CORRESPONDANT DE LA SOCIÉTÉ DE CHIRURGIE DE PARIS

(8)
(9)

A mon Président de Thèse

MONSIEUR LE DOCTEUR BADAL

PROFESSEUR DE CLINIQUE OPHTALMOLOGIQUE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE

DE BORDEAUX

CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR

OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

Dor 2

(10)
(11)

INTRODUCTION

La thérapeutique chirurgicale des affections oculaires a fait dans ces dernières années de si grands progrès qu'il paraît maintenantbien difficile d'innover en pareille matière.

L'établissement de la pupille artificielle notamment, vieille

de plus d'un siècle, a été l'objet de l'attention de beaucoup d'ophtalmologistes qui ont perfectionné sa technique et paraissent l'avoir rendue facile dans tous les cas'.

Nous croyons cependant, avec notre maître M. Lagrange,

que si les résultats opératoires de l'iridectomie sont devenus certains, les résultats fonctionnels en sont encore défec¬

tueux, particulièrement lorsque l'on opèresur un œil dont le

cristallin est transparent.

En pareil cas, en effet, lesopérateurs ont toujours recours à une excision cle l'iris. Cette excision donne une pupille

trop large, et ouvre la porte à des cercles de diffusion qui

troublent la vision et font perdre à l'opéré une grande partie

du bénéfice de l'intervention chirurgicale.

Il convient chez de pareils malades de faire l'iritomie et

(12)

12

non l'iridectomie : la pupille artificielle beaucoup plus étroite

dans le premier cas que dans le second est évidemment très supérieure à celle que donne l'iridectomie.

Pour réaliser ce desideratum : la pupille la plus étroite possible, notre maître M. Lagrange a imaginé un procédé

que cette thèse a pour but essentiel de faire connaître.

Ni M. Lagrange ni moi ne pensons que cette nouvelle opé¬

ration doive apriori être acceptée sans discussion, bien que

ses avantages théoriques soient très évidents, mais nous

sommes convaincu que lorsque elle aura été expérimentée

suffisamment, et avec tout le soin quelle mérite, elle prendra

dans lapratique une place importante.

Lesfaits que nous apportons sont encore peu nombreux,

mais ils nous paraissent sufffisants pour attirer et retenir

l'attention des ophtalmologistes.

Avec cette nouvelle opération, dont la sécurité ne le cède

en rien à celle de ses devancières, ils donneront à leurs

malades une acuité visuelle plus grande qu'avec les autres procédés connus.

Nous aurons d'ailleurs, dans ce travail, le soin de rappeler

tous les divers procédés de pupille artificielle, ainsi que l'his¬

torique de la question. Ces notions, en

quelque

sorte préliminaires, auront pour principal résultat

de

faire bien

ressortir l'originalité du procédé nouveau d'iritomie que nous

mettrons en valeur en terminant.

Avant d'entrer dans l'étude de notre sujet, il nous reste un

agréable devoir à remplir : celui de rendre un public hommage à M. le professeur agrégé Lagrange, auteur du

(13)

nouveau procédé décrit dans cette thèse. Nous lui adressons

ici nos plus sincères remerciements pour avoir bien voulu

nous confier un sujet aussi intéressant, nous communiquer

ses notes personnelles et nous aider de ses conseils. Nous l'assurons de notre vive reconnaissance pour les enseigne¬

ments judicieux et pratiques qu'il nous a donnés sur les

maladies des yeux, et pour l'inappréciable complaisance et l'aimable cordialité qu'il a toujours montrées à notre égard.

Que M. le professeur Badal reçoive ici le témoignage de

notre sincère gratitude pour l'honneur qu'il nous fait en

acceptant la présidence de notrethèse.

(14)
(15)

DIVISION DU SUJET

PREMIERE PARTIE : Historique.

DEUXIÈME PARTIE : Iritomielorsquele cristallin estabsent.

TROISIÈME PARTIE : Iritomie lorsque le cristallin doit être respecté.

Chapitre I: Indications et contre-indications.

Chapitre II : Procédés de Bowman etde De Wecker.

Chapitre III: Procédé deM.le professeuragrégé Lagrange.

CONCLUSIONS.

(16)
(17)

PREMIÈRE

PARTIE

HISTORIQUE

L'idée première de l'opération de l'iritomie fut conçue vers

1720, par Thomas Wolhouse, oculiste de Jacques II, roi d'Angleterre, qui proposa d'inciser l'iris dans le but de faire

-une pupille artificielle; mais comme on ne possède aucun écrit de ce dernier, on est en droit de croire à l'absence de toute tentative opératoire de sa part.

C'est à Cheselden que revient l'honneur d'avoir fait, le premier, l'iritomie, en 1728, sur un jeune homme venu au monde avec une occlusion complète de la pupille, et cela

dans les deux yeux également; et Morand, dans son

Éloge

de Cheselden, décrit ainsi l'opération qu'il lui a vu faire : « Il

fit une incision au milieu de l'iris avec une espèce d'aiguille plus large et moins pointue que celle à cataracte, et n'ayant

le tranchant que d'un côté : il la plongea au travers de la

sclérotique, et lui fit traverser presque toute la chambre postérieure de l'humeur aqueuse ; arrivé aux deux tiers et à la partie postérieure de l'iris, il tourna la pointe contre cette membrane de façon à la couper en travers et à en entamer

Dor

(18)

assez, en retirant l'instrument, pour

faire

une

incision hori¬

zontale de laquelle il devait

résulter

une

prunelle oblongue,

plus ouverte.dans le

milieu qu'aux deux pointes, à

peu

près

figurée, mais à contre sens, comme

celle des chats.

)>

Cette opération ne donna pas un

résultat excellent. On

sait aujourd'hui que des cataractes

secondaires,

par

suite de

lésion du cristallin, succédèrent à l'opération; de plus,

il

est

certain qu'une incision

horizontale,

sans

parler des chances

d'occlusion, n'aurait pas permis àl'opéré une vue

bien bril¬

lante à cause des nombreux cercles de diffusion qui devaient

se produire inévitablement

dans

cette

pupille fusiforme. Du

reste, une des preuves les plus probantes

du

peu

de succès

obtenu fut l'abandon subit que Cheselden lui-même

fit de

l'iritomie.

Celle-ci fut laissée dans l'oubli jusqu'en 1756, époque à laquelle Heuermann tenta

de la

remettre en vogue en

lui

faisant subir des modifications. Ce chirurgien pratiquait

l'iritomie avec un couteau lancéolaire à double tranchant et

au lieu de suivre la voie de Cheselden, pour le passage de

l'instrument, il traversait la cornée et sectionnait le

dia¬

phragme irien en restant avec son couteau

dans la chambre

antérieure.

Cette méthode n'évitait que certains accidents

consécutifs

à l'opération de

Cheselden, puisqu'elle

ne

modifiait

en

rien

la position et la forme

de la pupille.

Aussi, en 1759, Guérin se proposa-t-il de modifier la forme

de la pupille artificielle.

11 refit l'iritomie

en

traversant la

cornée avec un simple couteau à cataracte.

C'était là le

pre¬

miertemps de sa méthode;

puis il

se

servait d'un autre instru-

ment pour sectionner l'iris; cet

instrument fut construit

par

lui dans le but de pratiquer rapidement quatre

petites inci¬

sions sur la périphérie de la pupille : il

obtenait ainsi

une prunelle à peu près ronde.

(19)

19

Enfin, Janin, en 1772, après de nombreuses observations

relatées dans ses Mémoires surl'œil, inaugura un progrès en donnant le précepte de se servir de ciseaux pour l'opération.

Voici comment il décrit son procédé : « J'ouvre les deux

tiers de la cornée avec le bistouri de M. Wenzel et je relève

ensuite la calotte de la cornée avec une curette que je tiens

de la main gauche, tandis que la droite est munie de ciseaux

courbes dont la branche inférieure est terminée en pointe;

l'ayant plongée dans l'iris, à environ une ligne de son limbe

inférieur et un peu du côté du grand angle, je dirigeai la pointe decet instrument de basen haut, et, m'éloignant envi¬

ron d'une demi-ligne de l'ancienne prunelle, je fisma section

d'un seul coup : cette plaie forma une pupille en forme de croissant, la partie convexe faisait face au petit angle, et la

concave au côté du nez. »

Pour arriver à un écartement convenable de la plaie, il indique qu'il estnécessaire de pratiquer l'incision de façon à sectionner verticalement les fibres <c circulaires » et « que les

lèvres d'une telle plaie doivent s'éloigner l'une de l'autre lorsque les fibres circulaires sont en action. »

De plus, il croit que l'iritomie est propice à l'établissement

d'une pupille artificielle sur des yeux seulement privés de

cristallin : au cas contraire, il faudrait a imaginer une opéra¬

tion qui pût mettre le corps cristalloïde à l'abri des atteintes

des instruments, sans quoi elle serait imparfaite ou pour mieux dire vicieuse. »

Malgré le véritable progrès que Janin fit faire à l'iritomie,

en France comme àl'étranger on ne mitpas à profit les idées

du maître et l'iritomie tomba alors dans un profond oubli.

Cet oubli doit être attribué à deux causes : d'une part, ce fut le peu de succès obtenu par les diverses opérations que

nous venons d'indiquer et que l'on doit mettre sur le compte

(20)

de fausses conceptions anatomiques et

physiologiques de

l'œil.

A l'époque de Cheselden on admettait en

effet

:

Existence d'une chambre postérieure réelle, alors que les connaissancesactuelles ont montré qu'elle n'existait que virtuellement;

2° Présence d'un seul genre de fibres allant de la plus grande circonférence de l'iris à la

pupille.

Janin, il est vrai, admet déjà des fibres radiées et

circu¬

laires, et nous avons vu qu'il trouva dans cette juste notion anatomique la raison d'un progrès à apporter au

manuel

opératoire de Cheselden.

Il devait forcément advenir queces procédés, basés sur de

telles notions anatomiques, ne pouvaient s'exécuter sans

amener une blessure du cristallin, résultat toujours très

fâcheux et qui suffît à lui seul àexpliquer

l'abandon de telles

opérations par lesauteurs eux-mêmes.

Mais une seconde cause d'oubli fut surtout la découverte

quefit Wenzel, en 1786,

de l'iridectomie. Cette nouvelle

mé¬

thode, perfectionnée encore au commencement

du siècle

par

Siebel et Desmarres et qui mitdans l'esprit des chirurgiens la

conviction qu'on pouvait arracher un lambeau de

l'iris

sans provoquer de réaction

fâcheuse

et avec une

pleine réussite,

fit que l'iritomie

parût'f

jamais

exclue du domaine de la chi¬

rurgie oculaire.

Néanmoins, il ne pouvait échapper à des praticiens expéri¬

mentés que des obstacles très sérieux s'opposent

parfois

à

l'iridectomie; aussi, dès 1812, Maunoir mit tous ses efforts

pour réhabiliter en France l'opération

de l'iritomie.

Pour

mener à bien le résultat de sa méthode, il conseille de faire

l'incision de l'iris dans une direction perpendiculaire à celle

des fibres à couper; alors seulement on pourra espérer que la plaie faite à l'iris ne se réunira pas :

(21)

(( Je commence, dit-il, par faire à la cornée au côté externe,

autant que faire se peut, une incision longue de G millimè¬

tres et à 2 millimètres de distance de la sclérotique. Puis on

introduit des ciseaux h plat par l'ouverture de la cornée ;

lorsque la pointe est parvenue vers l'endroit de l'iris l'in¬

cision doit commencer, on les retourne de manière à ce que le plat devienne perpendiculaireà la cornée et à l'iris; on les

ouvre légèrement et en même temps 011 pousse assez pour que la lame pointue qui touche l'iris pénètre dans cette membrane de toute la longueur que doit avoir l'incision,

alors on ferme rapidement les ciseaux et l'iris se trouve coupé. )>

Le procédé était nouveau, mais échappait-il aux inconvé¬

nients des autres méthodes? Nous ne le pensons pas, car d'une partsi la pointe de la lame des ciseaux qui doit traver¬

serl'iris n'est pasintroduiteassez profondément, dans l'épais¬

seur de cette membrane, elle file entre les couches antérieu¬

res de l'ir's et les procès ciliaires et l'opération est manquée.

C'est ce qui est arrivé une fois à Maunoir lui même. D'autre part, si la lame est portée trop profondément, elle entame infailliblement le cristallin; il en résulte soit l'issue du cris¬

tallin hors de sa capsule, soit une cataracte traumatique qui

nécessite uneseconde opération.

Aussi, devant de tels désavantages, Beer avait-il raison de

dire ceci : « Maunoir s'est donné beaucoup de peine pour réhabiliter l'iritomie; malgré cela, il n'aura guère de chance

de faire fies prosélytes. »

C'est ce qui arriva, et ce n'est qu'en 1869 que de Graëfe, reprenant les anciens procédés de Heuermann et Cheselden

lui-même et les modifiant à sa manière, réintégra dans le

domaine chirurgical une opération que l'on avait complète¬

ment oubliée.

(22)

22

De Graëfe remit donc en honneur l'iritomie mais pour les

cas seulement le cristallin avait été extrait ou résorbé à

la suite d'un traumatisme, et lorsqu'en pareille circonstance

l'excision ou l'arrachement de l'iris s'étaient déjà montrés

insuffisants ou devaient l'être nécessairement.

Voici du reste une note à ce sujet que nous tirons de l'ou¬

vrage de M. Meyer et qui lui fut communiquée par de

Graëfe

lui-même:

«. Dans les cas d'absence du cristallin par suite de l'opéra¬

tion de la cataracte etd'exsudation rétro-iridienne très déve¬

loppée avec désorganisation des tissus

de l'iris, aplatisse¬

ment de la cornée, et les autres conséquences d'une irido- cyclite destructive, j'ai substitué à

l'opération de l'iridecto-

mie la simple iritomie. Le procédé consiste à plonger un

couteau à double tranchant se rapprochant dans sa forme

d'un couteau Jancéolaire très pointu, à travers la cornée et

les tissus de nouvelle formation, jusque dans le corps vitré

et à l'en retirer immédiatement en élargissant la brèche

faite dans ses membranes plastiques sans agrandir la plaie

de la cornée. L'expérience a démontré que ces membranes plastiques réunies à l'iris atrophié et à la

capsule du cristal¬

lin ont assez rie tendance à se rétracter pourlaisser écartée

dans une certaine dimension l'ouverturequ'on y a faite.

)> Si dans les procédés ordinaires d'iridectomie combinés

avec dilacération ou extraction des fausses membranes la pupilleartificielle a coutume de se refermer,

il faut attribuer

ce fait à la vulnération trop forte qui dispose immédiate¬

ment aux proliférations ries tissus qu'on a tranchés, et

qui

sont doués, par suite de leur structure, d'une

irritabilité

tout à fait particulière. On sait que même la réduction tran¬

sitoire de la pression intra-oculaire qui suit l'évaporation

de

l'humeur aqueuse suffit pour provoquer des hémorrhagies

(23)

dans la chambre antérieure qui s'opposent à une termi¬

naison bien exacte des opérations bien intentionnées ; mais

c'est surtout l'irritation provoquée par l'action des pinces et

le tiraillement des parties voisines que nous devons accuser

comme cause d'insuccès clans les procédés ordinaires. »

La simple iritomie est exempte de ces inconvénients : elle présente pourainsi dire un acte sous-cornéen, etjouit cle l'avantage de l'opération des plaies sous-cutanées.

A la suite de l'exposé de l'opération cle De Graëfe, Meyer,

dans son Traité des opérations qui se pratiquent sur l'œil,

fait la remarque suivante sur l'iritomie : « Applicable seule¬

ment aux cas d'absences du cristallin, l'iridotomie a été recommandée dernièrement par M. cle Graëfe po<ur certains

cas déterminés d'occlusion cle la pupille après l'extraction

de la cataracte. » Ceci indique en était l'iritomie en 1871.

Quoi qu'il en soit, De Graëfe obtint des succès multipliés

dans l'indication qu'il avait déterminée et ces réussites sti¬

mulèrent de nouveau les chirurgiens qui cherchèrent si le cadre des indications cle l'iritomie ne pouvait pas s'étendre

utilement.

C'est alors que deux habiles chirurgiens, Bowman et De Wecker, cherchèrent, par des procédés différents, à réaliser

le desideratum général, c'est-à-dire rechercher le moyen de

faire une pupille aussi étroite que possible pour remédieraux inconvénients cle la pupille trop large donnée par l'iriclec-

tomie.

Mais nous croyons nécessaire cle réserver un chapitre spé¬

cial pour la description cle leurs procédés, les seuls employés jusqu'à ce jour,et pour en faire ressortirleurs inconvénients.

Disons seulement ici que Bowman proposa d'inciser les

fibres du sphincter de l'iris dans le cas de cataracte zo-

nufaire.

(24)

2't -

L'inconvénientde ce procédé n'échappa point âDe Wecker qui s'aperçut bien

vite de la difficulté réelle de limiter l'ac¬

tion à l'iris, sansentamer la membrane de Descemet.

C'est pour remédier à ce danger et

élargir le. champ des

indications de l'iritomie que De Wecker reprit la question et

l'étudia avecsoin. Il se rattacha de préférence à la manière

de faire de Janin, mais en faisant construire des couteaux et

des ciseaux spéciaux pour l'opération de l'iritomie ; et en

fa¬

cilitant ainsi l'exécution de cette opération, il lui a donné

une valeur nouvelle et a élargi beaucoup le champ de ses

indications.

A cette même époque, la presse étrangère fut bien con¬

vaincue de l'importance de l'iritomie et nous ne pouvons

mieux faire, pour en montrer ious les essais

de perfectionne¬

ment, que de citer les paroles d'hommes

plus autorisés

que

nous dans la matière.

En Italie, M. le professeurSi-mi, dansundiscours prononcé

à la Société physico-médicale de Florence, en 187G,

faisant

ressortir les avantages de l'iritomie s'exprime ainsi:

(c Je suis convaincu que si une opération pareille entrait

comme elle le mérite dans la pratique chirurgicale, le nom¬

bre des aveugles laissés dans les ténèbres par

l'impossibilité

de les fairejouir des avantages d'une

pupille artificielle serait

beaucoup moins considérable. »

En Allemagne, M. le professeur

Rothmund s'énonce ainsi

dans une thèse publiée parM. Garvens,son

élève:

ce

L'iritomie

est une méthode opératoire grâce à laquelle nous pouvons attaquer, par un procédé

simple

exempt

de dangers,

un état

morbide (occlusion pupillaire) de

l'œil, devant lequel

notre chirurgie oculaire restait naguère tout à

fait désarmée.

Nous ne ferons que citer les témoignagesnon moins

impor¬

tants du professeur Béker dans son compte

rendu annuel des

(25)

travaux et progrèsen ophtalmologie, et clu docteur Gross-

mann, médecin à l'hôpital de Pesth-Open qui font ressortir

dans leur rapport l'innocuité complète de la méthode opéra¬

toire d'iritomie.

Calhoum dans une brochure publiée en 1875 et le docteur

Henri de Noyés, de New-York, s'accordent à vanterles méri¬

tes de l'iritomie et à reconnaître que dans bien des cas, elle remplace avantageusement l'iridectomie.

Enfin, le docteur Henri de Gouvéa, de Rio-Janeiro, termine

ainsi une importante brochure sur la question :

<( Attendu ces résultats et d'autres analogues que j'ai

recueillis touchant l'iridotomie, je suis convaincu que la res¬

tauration de cetteopération est venu satisfaire une grande

nécessité de la thérapeutique chirugicale. »

Tellessont lesprincipales méthodes proposées jusqu'à ce

jour pour faire l'opération de l'iritomie. Nous n'avons pas

cru utile d'ajouter à cette liste, déjà assez longue, le détail

d'un certain nombre de modifications très peu importantes apportées aux principales méthodesque nous avons décrites.

Aussi, n'avons-nous point parlé de Mauchart, Weinhold,

Baratta qui nefirent que changer l'instrument Cheselden ; D'autres pratiquent l'iritomie en traversant la cornée,

comme Reichenbach, Heukel, Richter, Walter, Pellier de

Quérigsy.

L'incision cruciale de Guérin fut modifiée par Flajani,

Richeran.

Caron de Yillars invente un procédé pour faire l'incision

en Y de Maunoir.

De môme, plus récemment, Kruger, Scherk, Manolescu ne

firent que reprendre le procédé de Wecker, en modifiant la

forme de l'instrumentation, mais sans rien apporter de

nouveau au manuel opératoire.

Dor 4

(26)

- 26

Néanmoins, malgré ces méthodes perfectionnées ces suc¬

cès répétés, ces éloges de toutes sortes,

l'iritomie, avait

encore un grand pas à faire pour répondre au desideratum

des chirurgiens: ce-pas, elle vientde le fairegrâceau nouveau

procédé de notre maître, le professeur agrégé

Lagrange.

Par

ce procédé, dont la description est notre

plus intéressant

chapitre, l'iritomie est devenue une

opération

à

la fois sim¬

pleet parfaite et prendra désormais

le

rang

qu'elle mérite dans

ki chirurgie oculaire.

(27)

DEUXIÈME

PARTIE

Iritomie lorsque le cristallin est absent.

L'étude complète de la question iritomie, en même temps

que la division logique de ce sujet, comprend deux grands chapitres :

Iritomie lorsque le cristallin estabsent ;

Iritomie lorsque le cristallin doit être respecté.

Mais, nous tenons à dire de suite que ce premier point, ayant rapport à l'iritomie alors que le cristallin n'existe pas,

ne pourra pas nous retenir longtemps, carles opérations que

itojs avons détaillées assez longuement dans notrehistorique

sont toutes applicables dans les cas l'absence du cristal¬

lin est évidente, et Janin lui-même dans la critique qu'il

fait de son opération, termine en disant « qu'elle n'est pro¬

pice sur des yeux seulement privés de cristallin. »

Ce serait donc s'exposer à des redites fâcheuses que de

vouloir reprendre chacune de cesopérations.

Mais nous croyons utile de citer ici une opération de De Wecker, appelée par lui iritomie double et qui s'adresse

exclusivement aux veux privés de leur cristallin par une

(28)

- 28

intervention chirurgicale ou par un

traumatisme

et

dans les¬

quels la pupille est

fermée

par

suite de l'irritation inflam¬

matoire ou parce que le

bord pupillaire s'est complètement

enclavé dans la plaie qui alivré passage à

la lentille.

Cette opération a été

modifiée

par

de Wecker lui-même

par suite d'une

nouvelle construction de pinces-ciseaux

:

les

pinces-ciseaux boutonnés.

Le premier temps consiste à faire

avecle couteau àarrêt, à la cornée seule, unesection

située

en dehors, à 1 millimètre de son bord,

de telle façon

que

la plaie soit

verticale

et partagée en

deux portions égales

par le diamètre

horizontal. Il est indispensable de faire

écouler l'humeur aqueuse très lentement.

Pendant le second temps, on ouvre les ciseaux,

quand

on

estarrivé à la plaie internede la cornée,

puis

on pousse

l'ins¬

trument jusqu'au bord opposé.

Pendant

ce

mouvement la

branche pointueglisse sous

l'iris

et

d'un

coup

rapide

on

divise

le sphincteren deux

points

opposés:

la capsule et les

masses

exsudatives sont du môme coup divisées. Instantanément

la

plaie ainsi formée

s'entrebâille largement.

Cette opération trouve son

indication dans

:

1° La cataracte secondaire avec adhérences plus ou

moins

épaisses du pourtour

de la pupille à la capsule cristali-

nienne ;

La cataracte traumatique avec

résorption

presque com¬

plète du cristallin ;

L'irido choroïdite glaucomateuse, dont nous trouvons

une observation de cecas,traitéeavec succès par

Masselon,

dansle compte rendu clinique

de l'année 1873.

Cette opération a donné entre

les mains De de Wecker

et de ceux qui l'ont pratiquée

de fort bons résultats.

11 est évident que cette

méthode, employée dans le

cas

de

cataracte secondaire a l'immense avantage d'éviter sur

des

(29)

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yeux qui ont passé par des phases inflammatoiresgraves, un changement brusque de la tension intra-oculaire ainsique les

tiraillements sur l'iris et le corps ciliaire.

C'est du reste l'opinion de M. le docteur Grossman qui s'exprime ainsi dans son rapportsur

l'iritomie

:

« Je partage entièrement la manière de voir

du

professeur

Horner, exprimée au Congrès de Heidelberg, à savoir que l'avantageessentiel de l'iridotomie préconisée par De

Wecker

consiste en ce qu'elle détermine laplus minime

modification

dans la pression de l'oeil que l'on

puisse désirer dans

une opération, qu'elle ne provoque que

le moins de tiraillements

possible et qu'elle atteint par

cela

même un

minimum dans

les causes de troubles circulatoires. Ces effets nuisibles

sont parcontre facilement

développés

en

pareille circonstance

par l'iridectomie et

engendrent

une poussée

nouvelle d'irido-

cyclite qui, comme on

le sait,

amène

la phtisie de l'œil. Cette

issue fatale ne semontre passuivant ma propre expression,

dansl'iridotomie d'après De Wecker. »

Voilà ce que nous tenions à

ajouter

pour

compléter

ce pre¬

mier point : notre

devoir

n'est pas

d'y insister plus longue¬

ment, puisque nous déclarons que tout ce

qui

a

été dit

sur ce sujet reste dit et

bien dit,

et

qu'à notre avis, il n*y

a

rien à

changer à lapratique

actuelle de l'iritomie,lorsque le cristallin

est absent.

C'est du second cas dont nous allons seul nous entretenir: de ce cas la présence du

cristallin vient rendre l'opéra¬

tion plus délicate et où

les nombreux procédés employés

jusqu'à ce jour

n'ont

pas

donné de résultats

assez

satisfai¬

sants pour ne pas remettre

la question à l'étude.

Nous allons doncaborder l'étudede l'iritomie avec présence

du cristallin, en commençant' par en poser

les

indications et contre-indications.

(30)
(31)

TROISIEME PARTIE

Iritomie lorsque le cristallin doit être respecté.

CHATITRE PREMIER

Indications et contre-indications de l'Iritomie.

Les cas dans lesquels ITritomie estindiquée lorsque le cris¬

tallin doitêtre respecté sont les suivants :

Cataractes congénitales ;

Taies de lacornée.Leucomes adhérents ; Kératocones.

Cataractescongénitales

Les cataracteszonulaires, lorsque une portion assez large

du bord cristallin setrouve libre de toute opacité, sont préfé-

rablementtraitéesparl'iritomie,et cela ressortdavantage des

(32)

nombreux inconvénients qu'offrent les

procédés employés

jusqu'ici.

En effet, par la

cliscision,

on

risque de voir

se

produire une

iritis, une irido-choroïdite

traumatique

: or, à

quoi bon

amener

aussi sûrement la perte du

pouvoir accomodatif et l'obligation

pourl'enfantdeporter

constamment de forts verres convexes?

surtout sans aucune chance d'amener une

amélioration de

l'acuité visuelle: celle-ci aucontraire estaugmentée par

l'iri-

tomie qui a d'autant

plus

sa

raison d'être dans le

cas

présent

qu'elle offre

les garanties d'un meilleur résultat, tout en

laissant àl'opérateur,dans

l'éventualité d'un insuccès,le loisir

de faire la cliscision.

I/iridectomie n'est pas non plus exempte

de sérieux incon¬

vénients: d'abordon produit une

cicatrice justementà l'endroit

l'onvacréer une pupille

artificielle; de plus,

par

l'excision

d'une portion du sphincter

iridien,la partie semi-transparente

ducristallin non seulement est exposéedavantage auxrayons lumineux, on l'a mise à jour par

l'ablation d'une partie

del'iris,mais encore se trouve découverte

dans

une

plus large

étendue par suite du

défaut de contractilité de la pupille

qu'avant

l'opération

et une

quantité de lumière diffuse péné¬

trant dans l'œil troublera sensiblement la

vision, de là

résultent, en effet, des éblouissements très gênants pour

le

malade.

Il est vrai qu'on peut

remédier

à

cet inconvénient et

con¬

server la contractilité du sphincter enclavé dans

la plaie,

tout

en masquant en

grande partie le disque semi-transparent du

cristallin, par l'iridésis,

méthode de Critchett, et l'iriden-

cléisis, procédé de De

Wecker. Malheureusement, la création

des pupilles par ces

procédés offre des dangers sérieux, et

la crainted'une irido-choroïdite, pouvant à une époque

éloi¬

gnée de l'opération

éclater

sur

l'œil opéré lui-même, et par

(33)

sympathie sur le congénère, a fait presque complètement

abandonner ces sortes d'opérations. Ajoutons de plus que

l'opération de Critchett, crée près de la nouvelle pupille une cicatrice avec synéchie antérieure, en d'autres termes un faible leucome adhérent, et que les continuels tiraillements

que la contraction de la pupille exerce sur la cicatrice, font

que celle-ci n'acquiert pas une solidité analogue à celles des parties voisines : d'où il résulte une inégalité de niveau qui

se manifeste surtout par les symptômes d'un astigmatisme irrégulier, réduisant sensiblement le chiffre de l'acuité

visuelle.

L'iritomie se montre donc préférable à l'iridésis et à l'iri- dectomie, parce que dans ce cas, la pupille artificielle n'in¬

téresse pas le prochain voisinage de la cornée qui doit servir

à la vision et n'exerce aucune influence par le retrait ou la

distension ultérieure d'une cicatrice, surla courbure de cette

partie de la cornée.

« Nous pouvons donc résumer, dit De Wecker, en disant qu'abstraction faite d'une contractilité moins parfaite de la pupille, la simple incision de l'iris présente, pour les per¬

sonnes atteintes de cataractes stratifiées, tous les avantages

que l'iridésis asur l'iridectomie et cela sans offrir les dan¬

gers des procédés d'enclavement. Au point de vue de l'acuité visuelle, des recherches comparatives démontreront que l'iridotomie est préférableauxprocédés d'iridésis et d'iridec-

tomie. Il ne nous paraît donc pas douteux, si tout d'abord il

a été jugé que chez un enfant atteint de cataracte zonulaire

la pupille artificielle, eu égard au peu d'étendue de lacouche

opaque, doit être préférée à une discision ou à une extrac¬

tion périphérique, que le seul choix à faire parmi les procé¬

dés opératoires estl'iridotomie. »

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