• Aucun résultat trouvé

Présentation des écrivains

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Présentation des écrivains"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

Cahiers Claude Simon 

6 | 2010 Varia

Présentation des écrivains

Karin Holter

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/ccs/685 DOI : 10.4000/ccs.685

ISSN : 2558-782X Éditeur :

Presses universitaires de Rennes, Association des lecteurs de Claude Simon Édition imprimée

Date de publication : 31 décembre 2010 Pagination : 163-166

ISBN : 9782354120771 ISSN : 1774-9425 Référence électronique

Karin Holter, « Présentation des écrivains », Cahiers Claude Simon [En ligne], 6 | 2010, mis en ligne le 21 septembre 2017, consulté le 15 septembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/ccs/685

Cahiers Claude Simon

(2)

Paroles d'écrivains

(3)
(4)

Parmi les quatre écrivains norvégiens présentés ici, un seulement, Ole Robert Sunde (né en 1952), a publié son premier livre au moment où Claude Simon recevait le prix Nobel. Les trois autres sont nés dans les années 1960 — après la publication de La Route des Flandres — et si Rune Christiansen (né en 1963) fait paraître son premier recueil de poèmes en 1986, Anne Oterholm (née en 1964) et Christopher Grondahl (né en 1969) publient leurs premiers romans respectivement en 1995 et 1998. Ce sont donc des écrivains encore jeunes et très ac- tifs sur la scène littéraire norvégienne qui parlent ici de leur rapport à l'œuvre de Claude Simon.

Deux des textes datent de 2005 : une réaction à vif, d'abord, celle d'Anne Oterholm, à la mort de Claude Simon, et l'extrait d'un « hom- mage à Claude Simon » écrit par Rune Christiansen à la même occasion.

Tous les deux m'ont accordé leur autorisation pour que je traduise leurs témoignages et rende ainsi possible leur publication ici. Les deux autres textes, celui d'Ole Robert Sunde et de Christopher Grondahl, ont été écrits et traduits spécifiquement pour ce numéro des Cahiers Claude Simon.

Anne Oterholm. Après une maîtrise de français et un mémoire sur Marguerite Duras remarquable pour ses qualités littéraires, « Détruire, dit-elle : La voix du texte » (1994), Anne Oterholm a débuté en 1995, avec le roman Ikke noe annet enn du vil ( Rien que ce que tu veux).

A la dijférence des autres écrivains de ce groupe, elle n'écrit que des ro- mans, sept en tout jusqu'ici, le dernier, Togetfra Ajaccio (Le train venant d'Ajaccio), 2009, tous différents les uns des autres, mais tous marqués par sa voix spécifique. Depuis 2005, Anne Oterholm est présidente de

l'Association norvégienne des écrivains.

(5)

166 CAHIERS CLAUDE SIMON N° 6

Ole Robert Sunde, l'aîné du groupe, est celui qui a été le premier et sans doute aussi le plus directement fasciné et influencé par l'écriture simonienne dans ses premiers romans, Den lange teksten historie (Le long texte-histoire), 1984, et Kontrapunktisk (En contrepoint), 1987.

Et ce, de façon tellement intense qu'il avoue avoir eu besoin de se libé- rer complètement de cette influence pour pouvoir continuer sa propre recherche d'écrivain. Sunde pratique aussi bien la poésie et l'essai que le roman et, dans ses derniers textes, un mélange de genres où réflexion philosophique, critique littéraire et fiction se côtoient et s'imbriquent.

Rune Christiansen a été poète avant de devenir romancier ; neuf recueils de poèmes à ce jour, le premier, Hvor toget forlater havet (Où le train quitte la mer), 1986, et cinq romans qui, eux aussi, portent le sceau d'un poète écrivain. Il faut mentionner les deux derniers : Fra- været av musikk (L'Absence de la musique), 2007, et Krysantemum

(Chrysanthème), 2009. Très bien informé de ce qui se passe sur la scène littéraire internationale, Christiansen est aussi rédacteur d'une série de traductions de poésie contemporaine (chez Oktober forlag) et il a lui- même traduit des textes, entre autres, d'Alain Bosquet et d'Edmond Ja- bès.

Christopher Grøndahl est l'écrivain du groupe dont l'œuvre est génériquement la plus diverse. Comme Anne Oterholm, il « sort » du Département de français de l'Université d'Oslo, avec un mémoire de maîtrise qui propose une adaptation cinématographique de La Route des Flandres. En dix ans il a publié trois romans de caractère très diffe-

rent, et plusieurs pièces radiophoniques, dont Risk (Risque), 2003 (Prix Europa pour la meilleure pièce radiophonique européenne). Il est aussi scénariste de plusieurs films et dramaturge. Son premier roman, Den sjette søvn (Le sixième sommeil), 1998, rappelle de manière com- plexe et originale l'univers simonien ; par un recours manifeste à la

« citation » de texte de Claude Simon (la description d'une chevauchée nocturne), par la thématique, par la technique d'imbrication et d'asso- ciation et, surtout, par une certaine qualité de la voix narrative, à la fois vulnérable et rageuse.

Karin HOLTER

Références

Documents relatifs

Mais alors nous ne savions pas encore, nous qui avions entre vingt et trente ans dans cette Europe mal raccommodée de l’entre-deux-guerres, essayant maladroitement de

Nous voudrions essayer de montrer ici que l'œuvre de Rauschen- berg, Charlène, ainsi que d'autres travaux du même artiste sollicités par Simon, dépasse ce simple rôle de

défilé de participes accaparant, escamotant plutôt, le temps, se char- geant de sujets différents et s'en déchargeant pour les recharger plus loin ; le participe prenant toutes

Pourtant la relation de la littérature au peuple intéresse les deux hommes : sous la forme d'un discours pour Sartre, sous celle de longues descriptions pour Claude

Non, mais pour le goût qu’il avait, lui, Simon, l’écrivain, pour l’ostentation des choses, celles qui se pressent aux sens, les sollicitent de manière si intense qu’elles met-

Et jamais, dois-je dire aussi, ce sentiment d’avoir à observer quelqu’un d’autre n’a-t-il été plus grand pour moi chez Shakespeare que devant ces quelque 150 sonnets

À travers ses romans, Claude Simon tente de saisir « une réalité dont le propre est de nous paraître irréelle, incohérente et dans laquelle il faut mettre un

auprès d’une forteresse de l’autre côté des monts le vacarme de la guerre on veut y participer ce n’est que pour assister à l’écrasement du droit Mais c’est loin d’être