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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00205962

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205962

Submitted on 1 Jan 1965

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Supraconductivité de surface

J.P. Burger

To cite this version:

J.P. Burger. Supraconductivité de surface. Journal de Physique, 1965, 26 (5), pp.263-267.

�10.1051/jphys:01965002605026300�. �jpa-00205962�

(2)

263

SUPRACONDUCTIVITÉ DE SURFACE (1)

Par J. P. BURGER,

Service de Physique des Solides, Faculté des Sciences, Orsay, Seine-et-Oise.

Résumé. 2014 La supraconductivité de surface, annoncée par De Gennes et Saint-James, explique

un

nombre considérable de faits expérimentaux, attribués d’habitude à l’état métallurgique (dé- fauts, contraintes, etc...) des supraconducteurs étudiés. Cet article présente

une

revue des effets

observés. Un bon accord quantitatif renforce cette théorie.

Abstract. 2014 Surface superconductivity, predicted by de Gennes and Saint-James, explains

most of the experimental observations often attributed to the metallurgical conditions (defects, strain, etc...) of the superconductors investigated. Good quantitative agreement reinforces this

theory.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE APPLIQUÉE ~6, ~.965,

La phase supraconductrice est caractérisée par

un ensemble de propriétés remarquables, parmi lesquelles nous retiendrons :

-

la conductivité parfaite : p

=

0 ;

-

l’exclusion du flux magnétique : B

=

0 ;

-

l’existence d’une bande interdite 2A.

-

l’existence d’un champ critique

H.

fil

FIG. ia. - Supraconducteurs de ire espèce

FIG. 1b. -

fY

Supraconducteurs

n T n

de 2e espèce

(1) Communication présentée

au

Colloque sur la Physique

aux très basses températures (Caen, 11, 12 et 13 Février 1965).

Récemment, on a été amené à distinguer entre

deux catégories distinctes de supraconducteurs (fig. 1)

Ginzburg et Landau [1] ont montré qu’on pou- vait caractériser tous les supraconducteurs à l’aide

d’un seul paramètre x

=

î~(T ) j~(T ). Selon la

valeur de ce paramètre, un supraconducteur est

de 1re ou de 2e espèce.

Longtemps les transitions normale-supracon-

ductrice ont été caractérisées par leur raideur (en température quelques 10-2 OK, en champ

N 10 gauss), raideur facilement accessible dans les métaux purs (Sn, In, Al...). Mais au fur et à

mesure qu’un nombre plus considérable de supra- conducteurs ont été découverts (surtout des alliages), il est apparu que peu d’entre eux avaient

une transition en champ vraiment raide. De longs

recuits amélioraient beaucoup la transition en tenfl

pérature, beaucoup moins celle en champ. Mais non

seulement les transitions en champ n’étaient pas

raides, mais il apparut

-

et ceci de façon assez systématique

-

que différents types de mesure (aimantation et résistivité par exemple) ne don-

naient pas le même champ critique [2] ( fig. 2).

FIG. 2.

-

Transition résistive et aimantation

en

champ parallèle.

Cet élargissement de la transition était en général accompagné de courbes d’aimantation irréver-

sibles, de flux piégé...

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002605026300

(3)

264

Du fait que les supraconducteurs de 2e espèce

sont presque toujours des alliages, les causes de ces phénomènes (et souvent avec raison) étaient recher- chées du côté de l’état métallurgique des alliages

étudiés. Les principales causes avancées furent : - des fluctuations de concentration ;

-

J’importance possible des défauts, surtout des dislocations ;

- on mauvais état de surface.

Une des idées de base était qu’il pouvait exister

dans un alliage des régions (plus ou moins filamen- taires) possédant un champ critique plus élevé (c’est-à-dire

x

plus élevé). Pour être observés résis-

tivement, ces filaments devaient être connectés à travers tout l’échantillon.

Cependant plusieurs faits expérimentaux systé- matiques sont apparus :

- des recuits prolongés (jusqu’à 65 jours) ne changent rien ;

- des échantillons métallurgiquement propres

[2] (flux piégé 2 0/0) présentent un champ résistif critique beaucoup plus élevé que celui déterminé par aimantation ;

- le champ critique dépend de l’orientation de celui-ci [3] par rapport à la surface libre de l’échan- tillon considéré ;

-

les différents effets sont en général liés à la

matrice du supraconducteur, c’est-à-dire qu’ils

tendent vers zéro quand T tend vers Tic.

L’ensemble de ces constatations laissait plutôt présager qu’on était en présence d’un phénomène plus fondamental.

I. Rappel théorique.

-

Il est maintenant bien

tonnu que la supraconductivité est due au fait qu’il existe une force attractive entre électrons.

Mais déjà avant le développement des théories

quantiques, Ginzburg et Landau ont développé

une théorie générale des transitions du 2e ordre qui

s’est avérée efficace pour l’étude des supracon- ducteurs. La phase supraconductive est caracté-

risée par un paramètre d’ordre ~ (qui pourrait être

la densité des électrons supraconducteurs) en fonc-

tion duquel ils expriment l’énergie libre.

A l’équilibre, on obtient :

(Hc

=

champ critique thermodynamique).

Pour tenir compte des variations spatiales du paramètre d’ordre, ils introduisent un terme de la forme

. A -- ... 1

et écrivent finalement :

Minimisant cette énergie par rapport à ~ et A (potentiel vecteur), ils obtiennent deux équations qui vont définir deux longueurs caractéristiques :

~(T) et À( T).

a) Si H

=

0, la première équation s’écrit :

Si, au moyen de contraintes extérieures, on impose à ~ une valeur locale Çof (~o

=

valeur de ~

à l’équilibre et en champ nul), différente

(par exemple dans une paroi normale-supracon.

ductrice) l’équation (1) s’écrit :

~(~’)

=

est ce qu’on appelle la lon-

gueur dé cohérence : ~(T) est une unité naturelle de mesure des variations spatiales du paramètre

d’ordre.

b) Champ faible : dans ce cas, 03C8

=

03C8o c’est-à-

dire A03C8

=

0 et à partir de (2)

Exemple : soit un supraconducteur limité par le

plan xOy, H dans ce plan suivant x. La solution de

l’équation ci-dessus (combinée avec les équations

de Maxwell) est :

est la profondeur de pénétration.

Il est important de remarquer que A( T) et ~(.T)

sont de la forme (1- c’est-à-dire qu’ils

tendent vers l’infini près de Tec.

La valeur numérique de

x =

;~(T)I~(T) déter-

mine l’espèce des supraconducteurs :

x ~,1 : supraconducteur de 1re espèce.

x :,1 : supraconducteur de 2e espèce.

Dans le premier cas, l’énergie d’une paroi supra- conductrice-normale est positive, dans l’autre néga-

tive.

Nucléation de la phase supraconductrice : États

de surface.

-

Un métal supraconducteur placé en champ élevé est normal. Si l’on abaisse celui-ci,

des germes vont apparaitre spontanément pour un champ H

=

Hc2. Nous allons voir que Hc2 peut

être plus grand ou plus petit que Hic.

Dans les germes, la supraconductivité apparais-

sant seulement, ~ est petit et on peut linéariser

l’équation (1) qui devient :

(4)

Nous!avons jusqu’à présent raisonné dans le cas

d’un supraconducteur infini ; en fait, sur une sur-

face libre, Ginzburg-Landau ont montré qu’il

fallait ajouter la condition de surface :

n : vecteur unité normal à la surface.

a) Champ perpendiculaire à la sur f ace : Il est

facile de voir que dans ce cas les solutions de (1)

sont également ~solutions de (3). Ces solutions sont celles d’un oscillateur harmonique ,de fré-

quence

w =

2eH/mc, d’où la valeur propre la plus

basse :

.

Le champ ainsi obtenu est appelé HC2 et peut

s’écrire

Hc2 He ou x ~%2 1 : supraconducteur de

1re espèce.

Hc2 > Hc ou

x

V2 > 1 : supraconducteur de

2e espèce.

b) Champ parallèle : Choisissons la jauge

H parallèle à Z.

On cherche des solutions de la forme ~

=

eik1l f(x)

Les équations (1) et (3) deviennent :

Les solutions de (1’) sont toujours du type oscil-

lateur harmonique de fréquence 6), mais centré maintenant en xo

=

1ickI2eH.

La condition aux limites (3’) n’est satisfaite que si

car f est de la forme

De Gennes et Saint-James [4] ont montré qu’entre ces deux extrêmes (pratiquement pour existait des valeurs propres plus basses, d’où un champ critique plus élevé

La condition xo ~ 03BE(T) équivaut à dire qu’il y a nucléation en surface-: le paramètre d’ordre cor- respondant est schématisé sur la figure suivante (fig. 3).

FIG. 3.

II. Revue des résultats expérimentaux.

-

Selon

les valeurs de x, on peut distinguer trois régions :

1.

x

0,418 (métaux purs, Sn, In, Al, ...).

Dans ce cas, Hc2 et Hc3 doivent être considérés

comme champ de supercooling. Dans les nom-

breuses expériences de supercooling faites, on cons-

tatait en général que la nucléation se produisait en

des points particuliers de l’échantillon, probable-

ment des défauts. Cependant près de Tc, ~(T)

devient très grand (Z peut être interprété dans ce

cas comme diamètre minimum d’un centre de nucléation intrinsèque), la nucléation intrinsèque l’emporte sur la nucléation accidentelle, et l’on peut espérer mesurer H,2 ou Hc3.

Les expériences de Faber [5] ont permis de véri-

fier ce point. Faber a constaté que :

*

a) il y a une relation linéaire entre et le

champ de nucléation ;

b) la nucléation se produit toujours en surface

avant de pénétrer dans le volume (le champ appli- qué était parallèle à la surface).

Il semble donc que Faber ait mesuré Le

tableau suivant compare les résultats de Faber à

(5)

266

ceux calculés par la relation : xo

=

0,96

Cette situation peut être réalisée dans les alliages

dilués (résistivité pas trop élevée) ou dans certains métaux purs tels que Pb, Ta, présentant un x.

élevé et compte tenu de la variation de x avec la température.

a) Expériences de Seraphim : Des études systé- matiques faites sur les alliages à base d’In [6] ont

montré que des phénomènes d’élargissement en champ se présentaient aux concentrations sui- vantes :

(par des

mesures

résistives).

L’élargissement de la courbe d’aimantation se

produisait pour des concentrations plus élevées (concentration - double).

En regardant de plus près, Seraphim [6] cons-

tatait que- tous ces alliages avaient la même résis- tivité : si on calcule

x

par la formule

on obtient pour tous ces alliages

b) Récemment il a été reconnu que

x

pouvait augmenter d’environ 20 à 30 % aux basses tempé- ratures, d’où possibilité de passer d’une situation où HC3 > Hc (à T - 0) à une situation H,3 Hc (pour T N

~

0,50 : effet tunnel observé jusqu à

3. EFFETS DE SURFACE DANS LES SUPRACON- DUCTEURS DE 2e ESPÈCE.

-

Les mesures d’aiman- tation ayant montré que la plupart des effets cons-

tatés ne sont pas des effets de volume, nous allons

surtout montrer que la plupart dés observations tendent à prouver que les effets observés sont des effets de surface plutôt que des filaments noyés

dans la masse.

a) Effets de surface.

-

Il a été montré [9] que

les anomalies subsistaient quand on mesurait l’im-

pédance de surface à fréquence élevée.

- Les mesures de perméabilité montrent que

rien de notable ne se passe près de H’2 (en champ parallèle), déterminé par d’autres moyens. Il faut

s’approcher tout près de Hcs pour voir la perméa-

bilité augmenter : le film superficiel forme un écran parfait jusqu’à A une échelle microscopique,

on note cependant des accidents à et HC2 [3]

(fin. 4).

FIG. 4.

-

Fréquence de résonance d’une bobine conte- nant

un

film cylindrique

creux

supraconducteur,

en

champ parallèle (A) et perpendiculaire (0) à l’axe du cy- lindre.

- Eflet tunnel : des nombreuses expériences

faites par Tomasch [10] et l’équipe d’Orsay [10] il

résulte qu’en champ~parallèle, rien de notable ne se passe près de H’2 la caractéristique supra- conductrice rejoint la caractéristique normale en champ perpendiculaire. On peut en déduire que la surface n’est pas affectée quand on passe par Ncg (l’effet tunnel mesure en fait sur une profondeur

de l’ordre du libre parcours moyen). Cet accord

qualitatif se trouve renforcé par un accord quanti-

tatif tel qu’il résulte des mesures de Guyon et

Martinet [10].

b) Valeurs numériques de Hca/Hc2 [2], [3], [11J.

r--

De très nombreuses mesures de ce rapport, presque toutes concordantes, ont été faites sur

différents alliages et métaux purs, aussi bien mas- sifs que sous forme de films minces (d > ~( T ) ).

En énumérer la liste serait fastidieux. Les valeurs de H"3/H’2 sont indépendantes du supracon- ducteur choisi, indépendantes également de la tem- pérature.

Dans certains cas particuliers, des rapports plus

élevés ont été mesurés : il semble qu’on puisse

(6)

toujours les relier à un état de surface différent

(en composition, par exemple) du volume.

c) Changement des conditions aux limites.

-

L’équation (3) n’est valable que pour un interface

supra-isolant. Quand on recouvre le supracon- ducteur massif d’un métal normal, tel que le Cu,

cette condition n’est plus valable et doit être rem- placée par une équation plus compliquée. Dans ce

cas en effet les paires supraconductrices peuvent

diffuser dans la région normale l’interaction électron-électron est faible ou nulle : on doit donc s’attendre à ce que la supraconductivité offre moins de résistance au champ, c’est-à-dire que HC3 soit

abaissé.

Plusieurs expériences [12] de cuivrage ont été

faites et les résultats sont tous concordants :

-

HC2 n’est pas affecté.

-

N03 est abaissé (typiquement Hca/Hc2 passe de 1,70 à 1,15).

-

Le supraconducteur devient très perméable

au flux pour H > HC2.

-

Le courant critique lc est abaissé.

40 Quelques autres effets reliés à

-

a) Effet paramagnétique.

-

Lorsque

x

est très élevé (exemple 1 dans Nb.Sn), on ne peut plus supposer que :

Gn(H) == (admis implicitement),

car on ne peut plus négliger le terme de Pauli :

H2. Si l’on tient compte de ce terme, on calcule que HC2 ne peut dépasser un certain champ limite

Hp N 18 000 Te (en gauss).

D’après les calculs de Saint-James et Sarma [12],

on peut écrire alors :

vrai champ de nucléation.

Une relation analogue est valable pour Hcs et Ha. On obtient alors finalement que

tend vers un en même temps que Ce

point semble confirmé expérimentalement [14].

b) Dépendance angulaire.

-

Plusieurs auteurs [3], [15] ont mesuré Hr,3(0) 6 est l’angle que fait le champ avec la surface pour tous les angles compris entre 0 et 7r/2 (dans le cas d’échantillons

massifs). Un bon accord est obtenu avec le calcul

théorique développé par Tinkham [16]).

Je tiens à remercier M. le Professeur de Gennes pour son aide constante ainsi que MM. Deutscher, Guyon et Martinet avec qui j’ai eu de nombreuses discussions.

Manuscrit reçu le 2 avril 1965.

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