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Étude de l'effet photoélectrique vectoriel dans les couches minces d'or

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00205929

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205929

Submitted on 1 Jan 1965

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Étude de l’effet photoélectrique vectoriel dans les couches minces d’or

Michel Pauty

To cite this version:

Michel Pauty. Étude de l’effet photoélectrique vectoriel dans les couches minces d’or. Journal de

Physique, 1965, 26 (2), pp.77-79. �10.1051/jphys:0196500260207700�. �jpa-00205929�

(2)

77.

ÉTUDE DE L’EFFET PHOTOELECTRIQUE VECTORIEL DANS LES COUCHES MINCES D’OR Par MICHEL PAUTY,

Laboratoire de Physique du Solide, Faculté des Sciences de Dijon. (1)

Résumé.

2014

L’effet photoélectrique vectoriel de couches minces d’or est étudié à l’aide d’une caméra électronique Lallemand. Le rapport des sensibilités 03C1/03C1// lorsque le vecteur champ électrique est perpendiculaire (03C1) et parallèle (03C1//)

au

plan d’incidence est voisin de 1 lorsque l’épais-

seur des films tend vers 0 et est voisin de 0,3 pour des épaisseurs supérieures à 200 Å.

Abstract.

2014

The vectorial photoelectric effect of thin films of gold is studied with

a

Lallemand electronic camera. The ratio of sensitivities 03C1/03C1// when the electric vector vibrates perpendicu- larly or parallel to the plane of incidence, approaches 1 when the thickness of the films appro- aches 0 and is nearly 0.3 for thicknesses greater than 200 Å

LE JOURNAL DE

PHYSIQUE

TOME

26, FÉVRIER 1965,

Afin de pr6ciser le m6canisme de 1’emission

photoelectrique, il est int6ressant de connaitre l’influence de la direction de la vibration lumineuse

sur le rendement d’une photocathode. Nous nous

sommes donc proposes d’étudier cette influence sur

des couches minces d’or, d’épaisseurs variables, et

de voir s’il etait possible de relier cet effet aux propri6t6s optiques de ces lames.

I. Description du montage expdrimental.

-

Pour cette 6tude, nous avons utilise le montage

suivant : une lampe a vapeur de mercure 6claire la fente d’un spectroscope a optique de quartz. Entre

la photocathode et le spectroscope on interpose un prisme birefringent (Rochon) qui d6double le spectre ; la photocathode plac6e dans le plan focal

du spectroscope est donc 6clair6e par un spectre comprenant, sur une moitié les vibrations paral-

16]es au plan d’incidence et sur l’autre les vibrations

perpendiculaires au plan d’incidence [1].

FIG. 1.

-

C : Camera electronique.

-

D : disque

en

silice

fondue.

-

E : 6vaporateur.

-

M : syst6me magnetique

de deplacement de la cathode.

-

P : vers pompe a vide.

-

Ph : photocathode.

-

PI : plaque nucl6aire.

-

Pr : prisme bir6fringent.

-

Q : quartz piézoélectrique (Lostis).

-

S : spectroscope.

(1) Ce travail

a

ete presente

au

colloque de photo6lee-

tricit6 qui s’est tenu a Dijon les 30 avril, leret 2 Mai 1964.

La photocathode est constituée par une couche mince d’or d6pos6e sur une lame de verre dans le

vide meme de la camera 6lectronique Lallemand (vide JO-6 mm Hg). La lame mince est obtenue par

evaporation thermique et 1’epaisseur mesur6e au

moyen du syst6me Lostis (variation de f requence

d’un quartz piézoélectrique surcharge par un depot

lors d’une evaporation). La couche est ensuite

poussee au moyen d’un dispositif magn6tique dans

le champ de l’optique 6lectronique qui acc6l6re et

focalise les electrons 6mis dans le plan d’une plaque

nucléaire ( fig. 1).

II. Rdsultats expérimentaux.

-

Nous avons

montre qu’il etait possible d’étudier 1’6mission

photoélectrique de couches tres minces, donc tres

lacunaires en projetant le spectre sur des couches

en gradins et nous avons pu mettre en evidence

un maximum de sensibilite photoélectrique au voisinage de 15 A dans le cas des couches minces d’or [2] et verifier que 1’6mission du support (verre)

etait négligeable. Grace a notre m6thode utilisant

la camera 6lectronique Lallemand il nous est pos- sible d’étudier des couches ayant une resistance pratiquement infinie.

Ceci nous a permis d’étudier l ’influence de 1’epais-

seur des couches minces sur 1’effet photoelectrique vectoriel, notamment dans le domaine des tres faibles 6paisseurs.

La densite optique de la plaque nucl6aire (Ilford G5) est sensiblement proportionnelle a la densite d’electrons regus, la rnesure de la densite optique

sur les cliches fournit donc le rapport des sensi-’

bilit6s dp la photocathode Pl.! pII.

Pl est le rendement quantique correspondant à

une vibration lumineuse perpendiculaire au plan

d’incidence.

PII est le rendement quantique correspondant à

une vibration lumineuse parallele au plan d’inci-

dence.

P.L et p// sont rapport6s a la lumi6re incidente.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196500260207700

(3)

78

Sur le clich6 presente (fig. 2, epaisseur 100 Á, angle d’incidence 700) on voit que la couche 6clair6e par des vibrations perpendiculaires au plan d’inci-

dence (EL) 6met moins d’61ectrons que lorsque

celle-ci est 6clair6e par des vibrations paralleles au plan d’incidence (EII).I/égalité d’éclairement des deux spectres f ormes sur la photocathode a 6t6

v6rifi6e par photographie classique en se plaqant perpendiculairement au faisceau incident.

FIG. 2.

-

Couche mince d’or,

e =

100 A, i = 700.

Nous pouvons alors tracer la courbe donnant la valeur du rapport P.L f P// en fonction de J’épaisseur

e pour des couches minces d’epaisseurs variables.

Nous obtenons la courbe suivante qui correspond

a X

=

2 803 A (fig. 3).

FIG. 3.

-

Courbe p.Llp//

=

f (e) X

=

2803 A.;

Sur cette courbe onjvoit que le rapport tend

vers 1 quand 1’epaisseur des couches tend vers 0

et garde une valeur constante de 0,3 quand 1’epais-

seur d6passe 200 A (precision des mesures 10 %).

III. Comparaisons entre l’effet photoélectrique

vectoriel observé et les propriétés optiques des

lames minces d’or.

-

a) CAS DES COUCHES D’APAIS-

SEURS SUPERIEURES A 200 Å.

-

Les valeurs des indices de réfraction v et d’absorption x pour les couches d’or 6vapor6es sont connues d’apr6s les

travaux de Male [3] et Philip [4]. Les propri6t6s optiques dependent du mode de preparation mais

nous pouvons admettre, en premiere approxi-

mation, que ces valeurs peuvent etre adopt6es

pour nos couches.

Nous avons donc cherche dans quelle mesure

1’effet photoélectrique vectoriel observe resultait d’une différence du pouvoir r6flecteur de la couche pour les deux polarisations.

Nous d6signerons par n

= v -

jx l’indice com- plexe de la couche mince ; si i est l’angle d’inci- dence, on definit un angle de refraction complexe r tel que :

et

avec p et q reels.

11 nous est possible de tirer les valeurs de

p

=

f (,v ; X, i) de q

=

g( v, X? i) connaissant ces

trois parametres.

Les formules de Fresnel nous donnent, en ne

consid6rant qu’une reflexion airfmétal (approxi-

mation correcte si les couches sont assez epaisses)

les resultats suivants :

- en amplitude, coefficient de reflexion pour les vibrations perpendiculaires au plan d’incidence

le pouvoir r6flecteur ou facteur de reflexion pour l’intensité est

- pour les vibrations parall6les au plan d’inci-

dence

le pouvoir r6flecteur est

Les intensites lumineuses p6n6trant effective-

ment dans la couche et donc responsables de 1’effet photoélectrique sont

le rapport nous donne

Nous avons donc calcule cette expression a partir

des resultats de Male pour les longueurs d’onde

(4)

79

X, = 3 135 Å et À2 = 2 653 A donnant les valeurs de v et X en fonction de l’ épaisseur des couches

en A et nous avons pris pour v et x des valeurs moyennes correspondant a À

=

2 900 Å.

Dans le cas d’une incidence de 70°, nous avons

calcule la valeur de TLITII pour des valeurs de 1’epaisseur comprises entre 200 et 500 4 et nous

avons trouve un rapport TJ.ITII sensiblement cons-

tant et egal a 0,36. Si nous comparons ce r6sultat

avec le rapport Pl/Pn qui etait de 0,30 nous obte-

nons deux valeurs qui a la precision des mesures pres peuvent etre consid6r6es comme identiqiies.

&) CAS DE LAMES D’OR TRES MINCES.

-

Nous

avons vu que le rapport pJ./ PII semble tendre

vers 1 lorsque 1’epaisseur des couches tend vers

zero. Le fait que ce rapport augmente lorsque 1’epaisseur diminue peut s’expliquer sommairement.

En effet, le coefficient de transmission de la couche tend vers

1 quand 1’epaisseur tend vers zero, quel

que soit l’ état de polarisation de la lumi6re inci-

dente, donc toute 1’6nergie lumineuse doit p6n6trer

dans la couche. Toutefois, l’interpr6tation th6o- rique rigoureuse de 1’effet photoélectrique vectoriel

necessite la connaissance du champ 6lectrique à

l’int6rieur de la couche ; nous en effectuons actuel- lement le calcul.

IV. Conclusions.

-

Dans toute cette 6tude, il

faut pr6ciser qu’un grand nombre de param6tres peuvent varier en meme temps que 1’6paisseur,

par exemple la structure des couches, la qualité du

vide ou la vitesse d’6vaporation et 1’evo ution de

la couche en fonction du temps.

Nos résuItats montrent que si l’on rapporte

1’effet photoélectrique a la lumi6re p6n6trant effec-

tivement dans la couche, les rendements photo- 6lectriques pour les vibrations perpendiculaires au plan d’incidence (.El) et parall6les au plan d’inci-

dence (Ell) sont sensiblement les memes. Le fait que la couche eclairee par les vibrations El 6mette

moins d’61ectrons que lorsqu’elle est 6clair6e par des vibrations jE// est donc un phenomene en grande partie optique. Les interpretations faites ici sont valables dans le cas des lames assez épaisses en

tenant compte du pouvoir réflecteur et en n6gli- geant les reflexions multiples, et dans le cas des

lames tres minces en supposant que le coefficient de transmission de celles-ci est voisin de l’unit6.

Ces experiences montrent que s’il existe un effet

vectoriel, celui-ci est assez faible, ce que pourrait

laisser pr6voir la theorie fond6e sur 1’eflet de volume.

Ce travail a beneficie de 1’aide financi6re de la

Delegation G6n6rale a la Recherche Scientifique.

BIBLIOGRAPHIE

[1] PAUTY (M.), HARTMANN (P.) et VERNIER (P.), C. R.

Acad. Sc., 1962, 254, 453 à 455.

[2] PAUTY (M.) et VERNIER (P.), C. R. Acad. Sc., 1963, 257, 1840-1842.

[3] MALÉ, Ann. Physique, Paris, 1954, 9, 10.

[4] PHILIP, Optica Acta, 1960, 7, 1, 47-52.

Références

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