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Sur les théories des diélectriques

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HAL Id: jpa-00242558

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Submitted on 1 Jan 1912

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Tcheslas Bialobjeski

To cite this version:

Tcheslas Bialobjeski. Sur les théories des diélectriques. Radium (Paris), 1912, 9 (7), pp.250-259.

�10.1051/radium:0191200907025000�. �jpa-00242558�

(2)

Sur les théories des diélectriques

Par Tcheslas BIALOBJESKI [Université de Iiiew.

2014

Laboratoire de Physique.]

Le mouvement de 1 électricité à travers les corps isolants solides est un phénomène extrêmement com-

pliqué. On peut aftirnier actuellement clue le méca- nisme du courant électrique dans des gaz est connu, dans ses grandes lignes au moins. Les recherches récentes montrent qu’il y a une analogie très avancée cntre les gaz d’une part et les liquides diélectriques

de l’antre. On ne peut pas dire qu’elle disparait, lors- qu’on passe aux diélectriques solides. Mais ceux-ci

présentent des particularités nombreuses liées sans

doute à la structure de matière à l’état solide. Il est

d’usage d’appeler ces particularités : phénomènes

résiduels ou anomalies diélectriques.

Il existe un grand nombre de travaux qui s’occu- pent d’anomalies diélectriques; je n’ai pas l’inten’ion de donner ici un aperçu de ce Y.-.sie domaine : il serait d’ailleurs inipossible de le faire en quelques lignes. Le lecteur trouvera à ce sujet lus indications

bibliographiques complètes daus un mémoire très intéressant de E. v. Sch«leidler inlitulé : St2rcdien ueber die Anomalien Î1n VerhaLLen der Dielektrika 1.

Mon présent travail a plusieurs points de contact avec

celui de 1B1. Schweidler, quoique les conclusions en

soient différentes,.

Je me contenterai de rappeler deux travaux, qui

restent classiques sur la conductibilité des diélec-

triques, ceux de Fuussereau et de J. Curie. Le prc- mier de ces auteurs avait étudié une série des sub- stances, dont la conductibilité était comprise entre

1 et ’10-16, en prenant comme mesure de conducti- bilité l’inverse de la résistance expri’1Iée en ohms d’un

centimètre cube de la substance considérée 2.

J. Curie a porté sun étude sur les cristaux diélec- tri ques: il mesurait leurs constantes diélectriques et

conductibilités par la méthode de zéro à l’aide du quartz piézoélectrique3. La conductibilité des sub- stances étudiées par lui était généralement inférieure

à 10 -16.

-

Les considérations théoriques qui vont

suivre ont précisément pour base expérimentale, en

ce qui concerne la conductibilité spontanée, les résul-

tats indiqués dans le travail de J. Curie.

Par conséquent elles s’appliquent principalement à

la classe des substances, pour lesquelles a lieu utle loi générale dite « la loi de superposition u.

1. Caractère du courant dans un diélec-

1. Ann. ri Phys., 2 4 (1997).

2. Ann. d’ Ch. et Ph., 5 (1883) 241.

5. Ann. de Ch. et Ph., 17 j1889) 585 et 18 (1889) 205.

trique.

-

La théorie classique admet que les pro-

priétés électriques des substances diélectriques sont

caractérisées par deux grandeurs, à savoir constante diélectrique et conductibilité spécifique. Or l’expé-

rience montre que la description des phénomènes est impossible, lorsqu’on n’a recours qu’à ces deux con-

stantes.

Prenons une plaque préparée du diélectrique exa-

miné et couvrons-la sur ses deux faces planes de

fcuilles métalliques. On aura de la sorte un conden-

sateur plan. Faisons communiquer une armature de

ce condensateur avec une batterie de petits accumula-

teurs, l’autre, avec un électromètre de la façon

habituelle (fig. 1). L’éluctromètre sera isolé seulement

pendant la durée de mesure.

Au moment où l’on établit la communication du condensateur avec un pôle de la batterie (l’autre pôle

étant au sol), il se produit par induction une charge

Fig. 1.

instantanée de l’armature reliée à l’électromètre. En même temps il commence à passer dans le diélectrique

un courant, qui ne reste pas constant, mais diminue avec le temps. Le plus souvent il disparaît presque com-

plètement après un intervalle plus ou moins long. Chez plusieurs diélectriques il atteint une valeur limite qui

mesure, comme on croit à tort, la conductibilité propre du diélectrique. Lorsqu’on produit la décharge

du condensateur en réunissant les armatures entre

elles, les charges inductives se neutralisent en un

temps très court (nous ne nous occupons pas, bien

entendu, dans cette étude de courants de charge et de décharge apériodiques ou périodiques, dont la théorie aBait été donnée par W. Thomson). Ce n’est pas tout : il s’observe ensuite un courant de direction opposé à

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0191200907025000

(3)

celui qui passait pendant la période de charge. Son

intensité diminue et devient enfin nulle. Tout se

passe, comme si la quantité d’électricité transpor-

tée par le courant de charge lente était absorbée dans le diéh étriqué et puis rendue par le courant de

décharge lente. Le phénomène considéré est don : ré-

versible.

La description précédente conduit au phénomène

de la décharge résiduelle, connu depuis longtemps.

Supposons qu’une arnlature du condensateur est reliée

au sol, l’autre chargée a un potentiel déterminé.

llonipons la communication avec la source d’électri- c. té. La dilléretice de potentiel des armatures om-

mence à diminuer comme si la capacité augmentait

avec le temps. Après un intervalle de temps suffisant déchargeons le condensateur et isolons ensuite les

armatures l’une de l’autre. Sur l’armature isol,’e se

rassemblera peu à peu une charge du même signe

que précédemlnent. Elle s’accroît jusqu’à une certaine limite, puis diminue à cause de la conductibilité du

diélectrique. C’est précisément cette charge qui s’ap- pelle résiduelle.

Iridéflendamiiient de toute tentative d’explication, il

existe une différence radicale enire la charge inductive

instantanée et le phénomène postérieur de la charge lente, qui dépend de la conductibilité de la substance.

L’expérience ne laisse pas de doutes à cet égard. Un

nombre de causes diverses agissent sur le courant

anomal et en même temps ne produisent aucune

influence sensible sur le pouvoir inducteur.’ On a

l’impression netle que les deux phénomènes consi-

dérés ne dépendent point l’un de l’autre et sont dus à des causes différentes. En déterminant la constante

diélectrirlue par la mesure de la charge instantanée

on attrape une partie de charge lente. C’est pourquoi

il faut diminuer le temps de charge dans ces déter-

minations.

2. Loi de superposition. Expression du cou-

rant anomal - Les courants anomaux dans des

diélectriques sont régis par une loi dite de superposi- tion, établie par Hopkinson et J. Curie. Dans la suite

nous appellerons souvent courant direct celui de charge

lente et « courant de retour » celui de déchac ge lente.

Remarquons d’abord que l’intensité de ces courants en fonction du temps est proportionnelle à la force

électromotrice appliquée et inversement proportion-

nelle à l’épaisseur de la plaque diélectrique.

Cette règle d’ailleurs cesse d’ètre applicable dans le

cas des forces électromotrices très grandes.

Chaque changement du champ électrique protluit

une influence sur le courant qui est indépendante du champ déjà existant. C’est l’expression la plus concise

de la loi de superposition. Nous allons I*expliquer

d’une façon plus détaillée.

Prenons deux axes de coordonnées et représentons

le temps en abscisses, l’intensité du courant en

ordonnées. Soit la courbe 1 qui représente (fig. 2) le

courantcn force de temps, la force électromotrice

F 1 g. 2.

agissant depuis le moment t=0. Supposons qu’une

nouvelle force électromotrice s’ajoute au nloment t : si elle agissait seule, la relation entre le courant et le

temps serait représentée par la couibe II. L’action simultanée de deux forces donnera la courbe III, dont

les ordonnées sont respectivement égales à la somme

des ordonnées des courbes 1 el Il.

L’intensité du courant de retour se détermine aussi à l’aide de la loi de superposition. Lorsqu’on sup-

prilne à r instant déterminé le champ électrique qui produisait le cuurant direct cn reliant les armatures entre elles, tout se passe comme si l’on ajoutait un champ nouveau égal et contraire au précédent. Aussi

notre représentation graphique s’appliquera-t-elle à ce

cas. Si le courant direct est devenu nul après une

action prolongée du champ, l’intensité du courant de retour sera égale à celle du courant direct aux mo-

ments correspondants. Les courbes représentatives

seront identiques pour ces deux courants. Si dans le

diélectrique s’établit à la fin un courant constant, l’in- tensité du courant de retour ii chaque instant s’ob- tiendra en déduisant 1 intensité du courant définitif de celle du courant direct.

Soit il’ l’intensité du courant direct abstraction Lilt) du courant définitif, spi celui-ci existe. Désignons par

r (1) la fonction, qui 1B présent la variation d t (’ e

courant avec le temps. D’après la loi de superposition

le courant de relour sera i2=-f(t) + f(t+0).

oii 6 désigne la durée du courant direct,

-

le tuups qui s’est écoulé du moment de décharné.

Il est important de coiiiiailre la forme de la fonc- tion f(t). Les mesures du courant dans des diélec-

triytles solides ne peuvent pas conduire aux résultats rigoureusement comparable puisque la conductibilité subit l’influence de diverses causes et il et difficile d’en tenir compte. Dans la plupart de, cas on ne peut dégager sûrement, que le caractère du phéno-

mène. Il est alors commode d employer la méthode

graphique. 1 - mode de représentation dont nous

avons fait usage tout al l’heure,

il

un inconvénient

sérieux: la diminution du courant spontané dans un

(4)

diélectrique soumis à l’action d’un champ électrique,

est très rapide au commencement pour devenir de plus

en plus lente dans la suite. Il convient donc de repré-

senter les résultats de mesures à l’aide des courhes, dont les abscisses sont log t, les ordonnées -106 i. Par

ce procédé on élargit la période initiale par rapport

aux périodes éloignées. La première minute, par

exemple, occupe sur l’axe une longueur plus grande

que l’heure suivante. L’avantage de cette méthode

consiste encore en ce que l’on trouve souvent une rela- tion linéaire entre log i et log t. Nous POUV)l1S donc écrioe : log i = logc - nlog t, où c et n sont constantes.

Ainsi la loi du changement du courant avec le temps

a nne forme hyperbolique : i

=

et -n. Cette formule

d’ailleurs ne peut être qu’approchée. Elle donne en

effet i = s pour 1 = 0 et fs0 idt =s, ce qui n’a

pas lieu prohablement. Néanmoins c’estelle qui exprime

le mieux la diminution graduelle du courant dans un diélectrique. Pour le spath d’Islande J. Curie a trouvé

une formule: i= ne - btn, e est la base de loga-

ritbltles néperiens, cc, b et n - des constantes.

La température produit une influence énorme sur

la conductibilité des diélectriques. J emprunte au

mémoire de J. Curie trois nombres suivants, qui repré-

sentent la conductibilité d’une plaque de quartz per-

pendiculaire à l’axe optique après une minute de charge.

On voit que dans l’intervalle rle température de 20"

à 500" la conductibilité devient 2.106 fois plus grande.

- La conductibilité des plaques de quartz dépend de

l’orientation de l’axe. C’est suivant l’axe qu’elle est la plus grande. Pour deux plaques taillées perpendicu-

lairement et parallélenlent à l’axe la conductibilité s’est trouvée égale il 8.10-15 et 310.-17 après une

minntc de charge. Le pouvoir inducteur e.t peu sen- sihic aux iniluences, qui modifient tellement la con-

ductibilité. Par exemple les pouvoirs inducteurs des

placlues parallèle et perpendi culaire à 1"axe ne diffèrent que de 1 0/0.

5. autres anomalies de diélectriques.

-

Les diélectriques solides manifestent d’autres anomalies, dont nous ferons une revue rapide.

Intercalons le condensateur avec le diélectrique exa-

mine dans un circuit qui contient une force électro-

motrice alternative. Le diélectrique s’échauffera sous son action. La plupart des expérimentateurs ont trouvé

que la quantité de chaleur dégagée est proportion-

nelle au carré du champ électrique effectif. Cette quan-

tité croit en outre acec la fréquence du courant alter-

natif.

Lorsqu’un diélectrique se trouve en mouvement de

rotation relative par rapport à un chanlp électrique,

il subit l’action d’un couple. La rotation relative peut être réalisée soit en plaçant le diélectrique imnlo-

bile dans un champ tournant, soit en produisant le

mouvement de rotation du diélectrique dans un champ

immobile. Le couple mécanique agit dans le sens de

rotation relative du champ, si le diélectrique se trouve

dans l’air. Aussi le champ tournant entraîne-t-il le

diélectrique; si c’est lui qui tourne, il est retardé

dans son mouvement. La direction du moment de rotation peut s’intervertir, lorsqu’on placera le diélec- trique dans un liquide isolant convenablement choisi.

Nous avons déjà fait observer que la capacité d’un

condensateur devient de plus en plus grande à mesure

que le temps de charge croît. On l’explique facile-

ment par l’existence du courant anomal, qui tend à égaliser les potentiels des armatures.

Toutes les anonlalies peuvent être reliées à la con-

ductibilité anomale. L’échauffement du diélectrique s’explique par le dégagement de la chaleur de Joule.

Sa quantité est égale en unités de travail au produit

de la conductibilité par le carré de la force électro- motrice effective. Il est bien compréhensible qu’elle

doit augmenter lorsque la période dilninuc. La con-

ductibilité, en effet, est considérable au début pour diminuer rapidement ensuite. Un changement de signe du champ restitlle à la conductibilité sa valeur initiale. Plus la fréquence est grande, plus s’accroît

la conductibilité spécifique.

En ce qui concerne l’apparition des forces méca-

niques, lIertz avait montré qu’un corps doué d’unu certaine conductibilité doit subir l’action d’un mo- mcnt de rotation dans un champ tournant.

4. Théories des diélectriques qui attribuent

les propriétés anomales au pouvoir induc-

teur.

-

Nous allons maintenant exalniner les théo- ries proposées pour expliquer les anomalies des

diélectriques, c’est-à-dire en premier lieu le courant

anomal de charge et de décharge lente. Les physi-

ciens qui avaient observé pour la première fois la charge résiduelle, s’imaginaient due les charges élec- triques des armatures en s’attirant pénètrent lente-

ment à l’intérieur du diélectrique, après la décharge

elles en sortent au dehors. Ce mode d’explication

laisse incompréhensible pourquoi les charges, qui

ont pénétré dans le diélectrique et y sont retenues par leur attraction réciproque, comlnellcent à se nlouvoir

en arrière. En outre Gaugainn et récemment L. Malclès

ont montré que le phénomène de la charge résiduellc

conserve le même caractère soit que les armatures 1. GAUGAIN. Ann. de Ch. et Phys., 2 (1864) 2î6.

-

MAL-

CLÉS. Ann. de Ch. et Ph., 23 (1911) 348.

(5)

du condensateur sont en contact avec la surface d’un

diélectrique, soit qu’elles ell sont séparées par une couche d’air? M. Malclés plaçait entre rarlnalure et le diélectrique une couche d’ozokérite, substance.

dont les euéts animaux sont relativement faible.

Les théories, qui paraissent invoquer les raisons

plus fortes, se ramènent à deux types. Dans un

groupe des théories on attribue les propriétés anu-

males au pouvoir inducteur, dans l’autre à la conduc- tibilité. Examinons d’abord le premier groupe.

L’idée fondamentale y est la suivante : la polarisa-

tion diélectrique ou le déplacement électrique de

Maxwell n’est pas à chaque instant proportionnel a

la force électromotrice, mais dépend des états anté- rieurs du diélectrique. En d’autres termes dans dcs

diélectriques ont lieu les phénomènes qui rappellent

le retard élastique ou l’hystérésis magnétique. Cer-

tains auteurs ont même essayé de transporter les lois

d’hystérésis magnétique dans le domaine de diélectri-

ques. En résumé ils affirment que dans un diélectri- que soumis à l’action d’un champ alternatif le déplace-

ment de Maxwell n’est pas le même pour une valeur déterminée du champ suivant clue le champ augmente

ou diminue : il est plus grand dans le second cas.

L’électrisation cycliquc doit donner cn représentation graphique la courbe bien connue d’hystérésis. L’aire, qu’elle renferme, mesure la chaleur dégagée pendant

un cycle dite Îo chaleur d’hystérésis.

Gependarlt Éanalo ë’ ic de l’hystérésis magnétique et

des anomalies diélectriques ne peut guère être sou-

tenue. Le travail d’élcctrisation cycliquc des diélcctri-

ques dépend essentiellement de la période du champ alternatif, tandis cluc la période joue un rôle secon-

daire dans le cas d’hystérésis magnétique. Et ce qui

est le plus important, c’est que la théorie considérée

ne prévoit point l’anolnalie fondamentale, l’existence du courant anomal. Aussi doit-on prêter unc atten-

tion plus grande â la théorie d’hystérésis « visqueuse », cYCmpte de ces dél’auts. Son point de départ est le

suivant : lorsqu’on crée un champ électrique dans un diélectrique le déplacement de Maxwell n’atteint pas momentanément sa valeur définitive, mais s’en ap-

proche asymptoliqueinent. Quand le diélectrique, se

trouve dans un champ alternatif, le déplacement est toujours en retaad par rapport au champ. Cette idée est due à E. Bouty. l’ellat lui donna une expression précise’. J’emprunterai l’exposition de cette théorie

au mémoire cité de E. V. Schweidler. Supposons qu’on a créé dans un diélectrique un champ électri-

que au moment 1 = o ; sa valeur dans un point dnter-

niiiié est X. Un doit encore admettre que le diélec-

trique n’ait subi jusqu’à ce moment aucune action électrique.

Le déplacement électrique h prend immédiatement 1. Ann. de Ch. ri Ph., 18 1899 130.

ia valeur 1 oii K (’bt le pouBoii’ inducteur, umis 4t

ensuite il continue à croître suivant la Jbrmutc :

ou xete sont des constantes.

Ainsi les changements du déplacement sont propor- tionnels à la différence de ces v.aleurs définitive et ac-

tuelle. Si le champ est constant, le courant direct sera :

Après une charge innninient longue réunissons (an moment l == 0) les armatures du condensateur. A!ors

et le courant de retour

Pdr conséquent i1+i2=0, comme cela est, exigé

par la loi de superposition. On montrera facilement que cette loi est satisfaitc pour une durée quelconque

de charge.

Nous voyons que le courant anomal et d’autres anomalies avec lui sedéduisent de la théorie de Pcl:at.

Mais elle se met en contradiction avec l’expérience

sur ce point qu’elle exprime la diminution du courant

avec le temps à l’aide d’une fonction exponentielle,

tandis que l’expérience conduit n la fonction hyperbo- li(luie. aussi E. V. Schweidier propose une généralisa-

tion de cette théorie en admettant que le déplace-

ment électrique se compose d’un déplaceniciit normal

et d’une somme des fonctions exponentielles du temps.

Un écrira donc :

et par conséquent

Puisque chaque fonction décroissante, qui est

continue avec toutes ses dérivées peut ètre exprimée

par une somme pareille, il est ultii- que la funlluu

indiquée s’appliquera, quelle que soit la lui de dimi-

nutition du courant avec le temps. C’est l’avantage de

la théorie généralisée de Pellat. En revanche sa sim-

(6)

pliciié et clarté sont perdues. La thécne de Schweid1er

introduit un nombre indéfini de constantes et revêt de la sorte une forme empirique. Schweidier tache de donner une interprétation physique de sa formule.

D’après lui les molécules des diélectriques contiennent

en dehors d’ions, avec une période propre d’oscilla- tions de très courte durée, une quantité d’autres qui éprouvent une grande résistance pendant leurs mou-

venients. Ayant été écartés de leurs positions d’équi- libre, ils y revienent d’un mouvement apériodique, qui suit la loi exponentielle. On duit admettre plusieurs sortes de ces ions.

Il y a lieu de remarquer ici qu’aucun autre phiéno-

mène dans le domaine d’électricité et d’optique ne

vient à l’appui de cette hjpolhôsc.

Récemment L. Décombe donna une explication de

la chaleur dégagée dans le cas, ou un diélectrique

est placé dans un champ alternatif, a l’aide de l’équa-

tion, qui sert en électro-optique de base pour la

théorie de la dispersion 1. L’auteur se propose d’étu- dier d’autres anomalies en suivant ce point de vue.

Il s’impose une réflexion à propos des théories qui

attribuent les propriétés anomales au pouvoir induc-

teur. Nous avons vu que celui-ci est prcsclue indé-

pendant des inlluences telles que la température,

contrairement à ce qui a lieu pour les phénomènes

résiduels. Or on aura de la peine à admettre que ces

deux propriétés contradictoires appartiennent à une

même grandeur. En outre il est difficile d’étendre

ces théories au cas des diélectriques ionisés dont

nous allons nous occuper à la fin de notre étude.

5. Théories basées sur la structure hétéro-

gène des diélectriques.

-

Passons au deuxième

groupe de théories. Leur avantage au premier abord

est qu’eues peuvent invoquer en leur faveur les faits établis. Il est naturel de penser que la structure de la substance doit avoir l’int1uence sur le mouvcmcnt

de l’électricité. Gaz et liquides sont dépourvus de

structure physique. Tout autre est le cas des solides.

La plupart de ceux-ci ont la structure cristalline. Il est vrai que les cristaux, dont les corps solides se com-

posent, sont rarement bien formés et doués d’une orientation déterminée. Le plus souvent on observe

un agglomérat de grains cristallins sans ordre appa- rent ; les corps de ce genre sont pseudo-isotropes. On

ne peut pas nier l’existence des corps isotropes à la

manière des liquides et des gaz. Comme exemplc peuvent servir le verre ou la cire, en général les

corps qui passent graduellement de l’état solide u 1 état liquide. Toutefois, mème dans ce cas, on peut supposer tlu*aui fond de la structure se trouve un menu grain cristallin.

Il est évident que le solide, coinposé soit de

cristaux réguliers, soit de grains cristallins, n’a pas

1. Journ. de Phys., 2 j1912) 181.

ccttc homogénéité de structure, (lui est propre aux gaz et liquides. C’est pourquoi le mouvement d’élec-

tricité dans des diéh étriqués solides doit renconlrer

des conditions particulières qu’il serait important de préciser. Aetuellement nous ne pouvons faire à ce

sujet que des conjectures assez vagues.

Maxwell, le premier, avait démontré qu’un diélec- trique hétérogène doué d’une faible conductibilité doit manifester les phénomènes résiduels i. Pour que le problème soit abordable à l’analyse, il considère

un diélectrique constitué de couches parallèles snpc r-

posées, dont la conductibilité et le pouvoir diélec- trique varient d’une couche à l’autre. I)ans le cas général on ne peut pas obtenir l’expression pour lc courant anomal, qui nous intéresse particulièrement.

Maxwell déduisit la formule, qui détermine les charges résiduelles d’un condensateur avec une lame

diélectrique de structure indiquée. En outre il

calcula la quantité totale d’électricité qui traverse le diélectrique, lorsqu’on met en communication les armatures du condensateur, supposé qu’auparavant

le diélectrique était soumis à l’action très prolongée

d’un champ constant.

La théorie de Maxwell reste en parfait actord avec

la loi de superposition, comme nous verrons plus

tard. D’après E. v. SeliNveidler, elle a l’inconvénient de

ne pas permettre le calcul du courant anomal, gran- deur qui peut être déterminée expérimentalement.

Cet auteur examina le cas, quand la conductibilité d’une plaque diélectrique varie d’une façon continue

en fonction de 1 épaisseur. La solution explicite du problème s’est trouvée impossible.

-

On verra

dans la suite qu’on peut y parvenir à l’aide d’hy- pothèses spéciales sur la constitution hétérogène

des diélectriques. Nous tâcherons précisément de

nous rendre compte comment il faut représenter la

structure, considérée. D’abord l’hétérogénéité pent provenir de la présence des impuretés dans la

matière diélectrique. J. Curie, en effet, attribua à la présence d’eau la conductibilité des diélectriques

étudiés par lui. Il indiqua 1 analogie entre les phéno-

mènes résiduels et la polarisation interne des corps porcux imbibés d’eau.

Déjà, Du Bois Raymond avait remarqué qu’il se développe dans ces corps, pendant le passage du cou- rant, une force antagoniste qui peut atteindre des

valeurs considérables. De là provient le courant de

retour. Parmi les porcs se forment des voltamètres a

eau réunis en séries. Pareillement, doit-on, d’après

J. Curie se représenter la constitution du diélectrique

en ce qui concerne ses anomalies.

Cette manière de voir évoque des doutes sérieux.

Il n’est guère possible de concilier le fait d’une influence énorme de la température sur la coiiducti- 1. oii Electricity and Magnetism. 2-nd Edhion,

Vol. I. l;U. x, p. i 12.

(7)

bilité avec le role présumé de l’eau. Le changement

de conductibilité de l’eau avec la température est loin

d’être grand. Au-dessus de 100" l’eau doit se trans- former en vapeur denuée de conductibilité appréciable.

L’ionisalion des solides par les rayons de Becquerel

restera inexpliquée, parce que l’accroissement de conductibilité de 1 eau sous leur action est minime.

J. Curie remarque lui-même que l’image d’une série de voltamètres est en désaccord avec la loi de super-

position. Les expériences qu’il a instituées pour dé- couvrir l’in!1uenQe de l’humidité sur la conductibilité interne des diélectriques n’ont pas donné de résultats déterminés.

Guidés par analogie avec le gaz et liquides diélec- triques, nous devons supposer que le courant électrique

dans des diélectriques solides consiste en on mouvements des ions. Or cette thèse seule suffit pour prévoir la

nécessité des phénoménes résiduels. On sait bien que la répartition des ions entre les électrodes planes n’est

pas uniforme dans un gaz ionisé traversé par un cou-

rant électrique. Près des électrodes., il y a maximum de force électrique et dès lors la conductibilité apparente

y cst dilinuée. Tout se passe conlnle si le gaz (ou

un diélectrique quelconque) s’était t divisé en couches de conductibilité inégale. On a donc une forme spé-

ciale de la théorie de Maxwell.

Est-il possible de considérer que la solution du

problème est ainsi trouvée. E. v, Schweidier s’était

posé cette question et en donna une réponse néga-

tive.

Envisageons ce fait que le courant stationnaire, qui s’établit dans un diélectrique après une action prolongée du champ, est toujours très petit par rap-

port a sa valeur initiale. En vertu de la théorie des ions, un tel courant doit être proche de la satura-

tion.

En ell’et, lorsqu’un courant suit la loi d’Qhlo, le

nombre d’ions entraînés par lui aux électrodes est

petit relativement à leur nombre total et par consé-

quent il ne peut pas y avoir une grande différence

entre la valeur définitive du courant et sa valeur au

début.

Or l’expérience contredit cette conséquence, parce que la loi d’Ohm est satisfaite pour les diélectriques

solides jusqu aux champs très élevés. La loi de

superposition est en défaut, lorsque le mouvement

d’ions a lieu dans un milieu homogène à l’instar

(Fun gaz.

Supposons qu on ait réduit le courant à l2Ile valeur

faible par l’action d’un champ électrique.

Portons maintenant au double la grandeur du champ. Le courant transporté par les ions ne peut augmenter que deux fois. Cependant de la loi de su-

perposition résulte que chaque force électromotrice additionnée produit le courant indépendamment de

celles qui déjà existent, c est pourquoi au début l’in-

tensité du courant sera incomparablement plus grande que le double de la valeur observée avant l’accroissement du champ.

Il n’est pas douteux que ces considérations soient convaincantes. Mais on en peut conclure seulement

que Ll lhéorie des ions dans sa forme silnplc est insuf-

filante. 11 est naturel de chercher a la compléter a

l’aide d’hvpothéses appropriées. Nous croyons que les

propriétés du courant spontané ainsi que du courant

d’ionisation peuvent être interprétées d*une façon sa-

tisfaisante par la théorie des ions, a laquelle il faut joindre la notion de l’hétérogénéité de structure.

Nous tacherons maintenant d’aller un peu plus loin

dans cette direction.

C’est à Hess qu’on doit la tentative de préciser la

théorie de Maxwell en l’approchant de données expéri-

mentales obtenues par J. Curie1. Le diélectrique, d’après lui, se compose de la substance parfaitement

isolante, dans laquellc

sont noyés des -rai, s

conducteurs. Si l’on fai

une coupe transversale du

diélectrique par deux

plans parallèles, comme ’

le montre la figure 5, on Fig. 5.

aura les condensateurs

de deux espèces reliés en série : la première espèce

a un isolant parfait, 1 autre possède une conductibilité considérable. Cette image du diélectrique permet de re-

trouver les phénomènes résiduels tels (In’ils se présen

tent à l’observation. Toutefois elle n’est pas sans défauts saillants. Pour que la durée du courant anomal soit conforme aux données expérimentales, Hess a sup- poser (me la capacité des condensateurs est de l’ordre de 1000 microfarads et que la conductibilité de grains

conducteurs est comparable à celle du circuit exté- rieur. Ces deux suppositions sont invraisemblables sinon impossibles; la capacité doit être du même ordre de grandeur que la cal’ac; té totale du condeusa-

teur examiné; quant au courant anomaL il ne dé-

pend pas de la résistance du circuit extérieur, dans

une large mesure au moins. Il faut aussi ajouter que de la théorie de Hess on ne peut pas tirer l’explica-

tion des propriétés, qui carackérisent les diélectriques,

ionisés.

6. Analyse d*un schéma du diélectrique.

-

Il est donc justifié de cherc’ter une inlage du diélec- trique qui soit plus conforme a la réalité. Avant de

présenter notre schéma nous ferons quelques re-

marques préliminaire. nn a l)rèté jusqu’ici peu d’attention a re fait que, dml. la plupart de; cas, quaud il s’agit due- diélectriques les plus parfaits, le

courant fnal est très faible. Par conséquent le coull-

raiit de retour transporte la même quantité d’éleclri-

1. Journ. de Phys., 2 1893 143.

(8)

cité en valeur absolue que le courant direct. Un est

oblige d’en conclure clue l’électricité, qui se lneut a

l’intérieur du diélectrique, ne peut pas en sortir.

Aussi elle ne passe pas sur les armatures nlétaliilles

entre lesquelles le diélectrique est contenu. La couche

de passage, qui séparc le diélectrique de la plaque métallique, est, dans une certaine mesure, impéné-

trable pour l’électricité. Il y a longtemps que Gaugain (loc. cil.) attribua ce rôle à la couche de passage.

Ce’te idée a été récemment reprise par M. Malclès.

Déjà le fonctionnement de l’é!ectrophore montre clai-

rement qu’une charge de haute tension n’est pas en- levée d une surface diélectrique par un plateau Jllé- tallique posé sur elle. Il y a des cas, sans doute, l’adhérence du diélectrique au métal est assez par- faite pour que les ions transportant le courant puissent

traverser la couche de passage. inous avons alors dans le diélectrique un courant définitif constant

Ce n’est pas tout. La structure granulaire de beau-

c )UP des solides nous rait croire qu’il existe u l’inté-

rieur du diélectrique des cou -lies de passage parmi

les grains, qui jouent lc rôle d’obstacles pour le mouvement des ions. On sait qu’aux cristaux peut

êtro attribuée une structurc lamellaire : les plans de clivage en sont la preuve. On supposerait par exemple

que les ions se meuvent librement à l’intérieur des lamelles dont le mica est constitué, mais qiie le pas- sage cl’unc lamelle à la voisine soit en’rayé.

Examinons maintenant le schéma suivant.

Le diélectrique est placé entre deux plaques métal- liques, avec lesquelles il forrne un condensateur

plan. Les couches de passage, qui séparent le diéhc- trique du métal, sont dépourvues de conducti-

bilité.

Il y a une couche mince pareille à l’intérieur du

diélectrique : sa conductibilité est petite par rapport à

Fig.4.

celle du reste de la substance. En somme le dié!ec-

trique se divise en cinq couches (fig. 4) deux couches

en contact avec le métal sont dépourvus de conducti- bilité appréciable, la couche centrale a une résistance

très grande, que nous désignerons par Ii. Les résistances

Hi et R2 des deux dernières coucher qui constituent presque la totalité de la masse du diélectrique, étant

aussi très grandes. sont cependant beaucoup plus petites que R. Désignons par Ci et C2les capacités des

couches limiter par C

-

celle de la couche centrale.

Nous négligerons la capacité des couches, dont les

résistances sont ni et fi2..

En réalité le diélectrique doit se composer d’un

grand nombre de couches. S’il a une structure granu-

laire, les couches de passage intérieures, qui séparent

les grains, sont limitées par des surfaces closes. On fera alors des coupes transversales déterminées par des plans parallèles rapprochés. Il importe de remar-

(lueur que les phénomènes observés ne changeront en rien, si l’on suppose les couches de même nature réu- nies ensemble.

Aussi notrc schéma simple suffit-il pour représenter

le caractère du passage de l’électricité à travers un

système de ce genre.

Supposons que les armatures A et N soient main-

tenucs aux potentiels Vo et 0 : l’une communique

avec une batterie d’accumulateurs, l’autre est reliée

au sol.

Dans le dispositif ordinaire (fig. 1) l’armature B est en communication avec une paire de quadrants de

l’électromètre elle sol : la communication avec le sol

est interrompue pendant chaque mesure du courant.

Dans ces conditions l’armature B se charge à un poten- tiel qui est le plus souvent une fraction de volt.

Au moment oit l’on met l’armature A en communi- cation avec la batterie, il se produit une action induc-

tivc et la chute de potentiel s’établit dans le diélec-

trique. En même temps commence un courant dû à la faible conductibilité de la substance : il tend à éga-

liser les potentiels. Le nl0tlB ement d’ions a lieu seu-

lemen, à l’intérit ur du diélectrique en s’arrêtant à ses

limites. Nous admettons que le courant suit la loi d’Ohm.

Soient V1, V’l’ V2, V’,, les potentiels des surfaces de séparation des couches intérieures au moment 1, lors-

qu’on va de A â B. Le tc;ups est compté à partir du

moment de la charge.

-

L’intensité du courant, qui

traverse le diélectrique, sera exprimée par un système

suivant d’équations différentielles :

Nous avonb écrit que les couches en contact avec

les arniatiires sont traversées par le courant de dépla-

cement, les couches voisines - par le coui ant de conduction, et que les deux sortes de courants passent ensemble à travers la couche centrale. La solution du

système b’obtient en posant :

(9)

où a y, 1B, u, v, p sont constantes..B près la substitu- tion il vient:

Eliminons î,, ,-t, v, p :

Cettc équation de second degré sert à la détermina-

tion de 7.; désignons ses coefficients par a, b, c. Il im- porte de se rendre compte de leur ordre de grandeur.

Les résistances spécifiques (après une minute d’appli-

cation du champ par excmple) des meilleurs isolants

ne sont pas inférieurcsà 10H (un unités éleclroinagné- tiques). On se rappellera que R est grand par compa- raison avec R1 et n20 Quant aux capacités il est plus

difficile à fixer leur ordre de grandeur. Si l’on sup- pose que Ri et 1B2 sont de l’ordre de 102). C, C1, C2de

l’ordre de 10-17 (1 100 microfarad), la durée du cou-

rant sera a peu près conforme à l’expérience.

En tout cas les coefficients décroissent dans l’ordre juivlant : a> b > c et les coefficients antérieurs sont

beaucoup plus grands. Aussi dans la solution de (B)

on a le droit de faire une extraction approxima-

tive de racine carrée et on obtient a1= - b a,

a2

= -

c b, L’ordre de grandeur des rapports

a2 a1 et

R1 K H2 est le même. Cela veut dire qne 71 est grand

R

rclativement a a2. L’expression du potentiel V1 sera : V1 = A1 e-a1t + A2e-a2t + y, d’où l’intensité du courant :

Nous avons les conditions sui B’3ntes pour détermi-

ner les constantes. En mettant t = s on a y Vs,

Vs = C1 C1+C2 Vo, puisqu’à la fin il y aura deux ca-

pacités Ci et C2 reliées en cascade. Au moment t = 0 les potentiels V1 et V0 dif1’èrent très peu ; donc A1 +..B2

= V0-Vs. Désignons par io l’intensité du courant

pour t - 0, il vient A1a1 + A2 J.2

==

i0 C1.

Nous pouvons au commencement négliger la chute

de potentiel dans les couches limites. ainsi que dans la couche centrale. Un aura doue io = Vo R1+R2. Les

équatio-.is écrites permettent de calculer les constantes

Ai et A2. Il n’y a pas intérêt dïndiquer leur5 valeurs.

,"ous devons seulement nous rrndre con1pte qu’elles

sont toutes deux du même ordre de grandeur. On y

arrivera le plus simplement en posant R1 = R2, Ci

=

= C2

=

C. Le calcul approximatif donne A1

=

Vo 3,

A2 = Vo 3.

Désignons maintenant C1 A1 a1 = g, C2 A2 a2 = h.

L’intensité du courant sera :

ou explicitement

Dans l’expression du coefficient de « nous avons

omis le premier melnhre à cause de sa petitesse. On

remarquera que les rapports h g, a2 a1, R1+R2 R sont du

nlême ordre de grandeur.

El somme, notre analyse nous a conduit au résultat

suivant. Le courant dans un diélectrique peut être

divisé en deux composants, dont l’un décroit rapi- dement, l’autrc lentement. Tous les deux sont expri-

més par les fonctions exponentielles, c’est-à-dire diminuent suivant la loi dc progression géométrique.

Les raisons des progressions sont respectivement

e-a1 et e-a2. Au début, c’est le composant a décrois-

sance rapide qui l’emporte parce que son intensité initiale est beaucoup plus grande, il cède sa place de plus en plus au coiiiposant à décroissance lente.

A titre d’exemple mettons a1= 0,0 l, (1.2

-

0,0001

et h = a2. On aura i = I(e-0,01t+0,01e-0,0001t),

9 Xi où i0=1,01xI.

Le premier composant au moment t=0 dépasse

100 fois le second. ilprès 1000 s. coudes l’intensité du prcmier diminuera e10 I’ois, celle du deuxième

eO,l fois, c"est-à-dire le dernier sera environ 2000 l’uis

plus grand quc le prclicr.

L’expression du courant que nous avons trouve,

correspond, qualitativement au moins, aux données expérimentales. La fonction empirique leur satisfai- sant le iiiieux a une forme hyperbolique. Celle-ci est

caractérisée précisément par la diminution, brusque

au début, qui devint de plus en plus lente à mesure

que l’argument ’le temps) croît. On notera qu’tlle

iie peut représenter la valeur vraie du courant. Il est

probable que notre schéma simple n’est qu’une pre- mière approximatif Ill,

Nous avons déjà suggéré qu’en réalité il faut sup- tiii nombre très grand de couches où les courants

de conduction l et de déptaccmcttt l’emporteraient à

à tour de rôle. D ailleurs, les couches identiques

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