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Note sur le coefficient de diffusion de l'émanation du radium dans l'air

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HAL Id: jpa-00242343

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242343

Submitted on 1 Jan 1909

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Note sur le coefficient de diffusion de l’émanation du radium dans l’air

L. Chaumont

To cite this version:

L. Chaumont. Note sur le coefficient de diffusion de l’émanation du radium dans l’air. Radium (Paris),

1909, 6 (4), pp.106-108. �10.1051/radium:0190900604010601�. �jpa-00242343�

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ment et le phénomène de décharge devient plus Important. Ainsi l’influence de la concentration sur le dépôt de l’activité induite pourrait être expliquée.

L’équation qui représente r état de régime dans une

courbe gezeuse parallèle aux lames doit être alors

modifiée.

AuB différents termes de F équation primitive

D. d2n dx2+q-yn=0

il faut

ajouter un nouveau

terme, de même signe que le termc représentant la

destruction spontanée des particules d’activité induite.

Si le chargement de nature qui empêche l’absorption

par les lames est simplement la neutralisation de la

charge de la particule d’activité induite par un ion gazeux, le nombre de particules déchargées dans un

interral!e de leinps déterminé sera proportionnel à la

concentration n de ces particules et aussi à la concen-

tration des ions. Comme celle-ci est elle-même pro-

portionnelle a la concentration des particules, le terme

à ajouter à l’équation précédente sera de la forme

2013Kn2. Si le changement est une abâlomération entre 1)

particules d’activité induite, le terme à ajouter sera proportionnel à la puissance pième de la concen-

tration il sera de la forme 2013Knp.

Les coefficients K et K’ seraient analogues au

coefficient de recombinaison des ions dans les gaz.

L’action de la pesanteur sur le dépôt de la radio- activite induite, observée par lline Curie, montre qu’il

existe des particules radioactives de grande dimension, cependant cette action n’est importante que lorsqu’il

peut s’3 produire certaines actions chimiques et j’ai

constaté que dans les conditions de la première série d’expériences, la présence d’humidité qui favorise grandement l’action de la pesanteur n’a pas une influence notable sur les courbes d’activation en fonc- tion de la distance, on pourrait donc penser que les

particules qui subissent l’action de la pesanteur sont

prises parmi celles qui pour une raison (luel-

conque ne peuvent plus sc fixer sur les parois solides,

Les expériences qui précèdent ont été faites avec

des concentrations relativenlent lrès fortes en émana-

tion ; il est probable que pour des concentrations très

faibles, l’activité linlite serait atteinte pour des dis-

tances beaucoup plus grandes, qui peut-être se ral -

procheraient des distances indiquées’ par la théorie

précédente.

L’étude de l’action du champ électrique permettrait également de décider si le nombre de particules non chargées augmente lorsque la concentration augmente.

On a pu remarquer sur certaines courbes obtenues

avec une très forte concentration en émanation, que l’activité des lames, après avoir atteint une certaine limite pour une distance déterminée, va en diminuant

légèrement lorsque la distance entre les lames aug- ll1ente. Je crois que le phénomène, qui d’ailleurs est

peu marqué, ne provient pas d’une erreur expérilnen-

tale et qu’on doit l’attribuer à la présence dans le gaz de particules de grandes dimensions, analogues a celles qui subissent l’action de la pesanteur. Lorsque la di -

tance entre les lames est suffisamment grande, il doit

exister à l’état libre dans le gaz des particules agglo-

mérées entre elles ou avec des molécules gazeuses

qui peuvent servir de centres de dépôt de l’activté

induite. Lorsque la distance entre les lames aug- mente, le nombre de ces agglomérations augmente

et la concentration en activité induite susceptible de

se déposer sur les parois peut ainsi se trouver di- ininuée. Cette cause peut également intervenir pour diminuer la distance a laquelle est obtenue l’activité limite.

On voit par ce qui précède que le mécanisme du

dépôt de la radioactivité induile doit être assez com-

pliqué. De nouvelles expériences sont en cours au la- boratoire de Mme Curie, et j’espère qu’elles apporte-

ront de nouveaux éclaircissements sur cette question.

[Reçu le 19 avril 1909.]

Note sur le coefficient de diffusion

de l’émanation du radium dans l’air

Par L. CHAUMONT

[Faculté des Sciences de Paris.

-

Laboratoire de Mme CURIE].

Nous ne sommes pas encore fixés sur la valeur,

même approchée, du poids moléculaire de l’émana- lion du radium. En comparant les vitesses de passage de l’émanation el d’autres gaz à travers des bouchons poreux, différents expérimentateurs ont trouvé pour

ce poids moléculaire des valeurs variant dans le ra p- port de 1 à 3. MM. bumstead et Wheeler (The Ame-

rican J our’nal o f Science, Février i9()4) trouBcnt

180 environ; l’année suivante, M. Makowcr (Philose- phical jlagazine, IX, page 56) obtient des valeurs

vatiant de 88,;) a 99 ; enfin, dernièrement, M. Fer- Lins (file American Journal of Science, June 1908)

donne le nombre 235.

rai repris la détermination dn eocfticient (te diffu-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0190900604010601

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sion dans l’air de l’émanation du radium, dans le but d’en déduire une valeur approchée de ce poids isolé-

culaire. Peu après la découverte de l’émanation du

radium, M. Hutheriord et Miss Lroohs (Transactions of ihe Royal Sociel!j of’ Canada, 2d Series 1901-02)

mesurèrent son coefficient dc diffusion dans l’air, ils

obtinrent des valeurs comprises entre 0,08 ct 0,15,

le prelicr de ces nombres leur semblallt le plus probable. Curie et M. Danne (Comptes rendus 156,

p. 1514, 1903) déterminèrent à nouveau cecoefn-

cicnt ; ils mesuraient la décroissance d’une quantité

d’émanation contenue dans un condensateur comlnu-

niquant avec l’atmosphère par un tlibe long et fin;

les résultats donnèrent pour valeur du coefficient de diffusion 0,10 à 10°.

Principe de la méthode.

C’est à cette méthode que je me suis adressé; mais j’ai cherché al éviter les mouvements d’ensemble des gaz dans le tube de diffusion. Ilans ce but, un con- densateur de 109 cm3 est mis en communication par

un tube d’environ 25 cili. dc long et Oe",5 de dia- mètre, non plus avec l’atmosphère, mais avec un grand ballon terme de 12 litres de capacité, l’ensemble

du condensateur et du ballon étant maintenu à 0° par

un haîn de glace fondante.

Dans ces conditions, si on désigne lor v et v’ les volumes du condensateur et du ballon, par p et p

les densités de l’émanation dans ces deux récipients,

la théorie du phénomène de diffusion montre que? et

p’ varient suivant les lois.

a étant la constante de temps de l’émanation et lï = D.s l

le produit du coerficient cherché par le quotient de la section du tube fin par sa longueur.

On déduit de ces équations générales

en supposant qu’a l’instant où l’expérience commence

la densité de l’émanation est nulle dans le grand bal-

lon et a la valeur p, dans le condensateur. Dans les

expériences faites, )i étant supérieur à 100, diffi,re

p0 peu de e-(a+h)t au début de l’expérience; ce qui

nous conduit à poser

Si ht 1,e h sera inférieur à 1 200

et on pourra

négliger s devant fl ; pour que htl 1 il faut que

t1 h en prenant pour valeurs approchées D -- 0,1

v= 100 1 --- 2;) s = 0,01 il 1 au[ que 1 ’soit inférieur

à 8 jours. Pendant cette période la courbe L p = f(t)

jo est une droite de coefficient angulaire - (a + h) il

suffit de déterminer ce cocfucient angulaire pour en déduire la valeur fz et par suite celle de D comme

dans les expériences de Curie et Danne ; le grand

ballon n a pas d’autre rôle que d’empêcher lt’s écoli- lements d’air dans le tube de diffusion.

Expériences.

Le condensateur employé (i’oj.ez la figure) est ana- logue à ceux qui servent habituellement à doser l’éma- nation du radium.

nlals de volume

plus petit. L’élec-

trode intérieure A est conduite en

dehors de la gla- cière, à l’inté-

rieur d’une tige

de laiton reliée au sol, remplie de paraffIne et fer-

111Ce par deux bouchons d’am- bre. Cette élec- trode est ainsi re-

liéc u une instal- lation électr11é-

trique servant aux mesures et com-

posée d’un clec-

tromètre à (lua- drants et d’un

quartz piezo-élec- trique. L’élec -

[rode extérieure

Fig. 1.

C est portée à un potentiel négatif de 4(Hj volts par l’intermédiaire d’une tige 111étalliqne D entourée d’un tube isolant de verre; elle est de plus protégée du

contact direct de la glace par un second cylindre mé- tallique E relié au sol.

Le tube de diffusion est choisi de section uniforme

et calibré à l’aide d’un inde d(1 mercure, puis il est

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fixé en F sur le condensateur. Tous les joints sont

faits avec un mélange de cire Golaz et de glu marine.

On ferme alors à la lampe l’extrémité libre du tube de diftusion et on vérifie que l’appareil est étanche. Ceci

fait, on introduit l’émanation et on place séparément le

condensateur et le ballon dans la glacière trois heures

après, on mesure le courant maximum obtenu dans le condensateur, et on rompt le tulte de diffusion à

un trait fait au préalable avec un couteau à verrue ; puis on l’introduit et on le mastique dans le col du ballon; on enferme ainsi dans l’appareil de l’air sec

à 0° et sous la pression atmosphérique que l’on note à ce moment. L’appareil est recouvert de glace et

abandonné ; le lendemain, la lecture du courant de saturation montre qu’il n’y a pas de pertes d’émana- tion pendant cette première période qui aurait pu être troublée, et, par suite, qu’il n’y a pas eu de correc-

tion à faire du fait que la densité initiale de l’émana- tion dans le ballon n’est pas nulle. Il ne reste plus qu’a mesurer le courant une ou deux fois par jour, pendant 8 à 10 jours, et a tracer la courbe en portant

les temps en abscisses et les logarithmes des courants

en ordonnées.

Résultats.

Les courbes obtenues sont très bonnes et permet-

tent une grande approximation dans les calculs; une première expérience, faite sans ouvrir le tube de dif- fusion, a donné a = 2,061 X 10-6; en admettant

cette valeur, deux expériences, faites avec des tubes

de longueurs différentes, ont donné pour D, l’une 0,1015, la pression étant de 759 mm., et l’autre 0,1008, la pression étant de 767 mm. Si l’on fait la correction en admettant que le coefficient de diffusion

est inversement proportionnel à la pression, on a,

pour D à 760 mm., les deux valeurs 0,1014 et 0,1017.

Conclusions.

Nous admettrons le nombre 0,1015 pour valeur du coefficient de diffusion de l’émanation du radium dans l’air sec à 0° et sous la pression de 760 mm.

Si pour différents gaz on forme le produit du coef-

ficient de diffusion dans l’air à 0° par la racine carrée du poids moléculaire, on voit que ce produit est à peu

près constant ou tout au moins ne varie pas d’une

façon continue avec le poids moléculaire, ainsi que le montre le tableau suivant :

En exceptant l’éther, les produits sont voisins de

0,90; si on admet cette valeur pour l’émanation du radium, le poids moléculaire correspondant est de 80.

Ce nombre ne peut être considéré que comme assez

grossièrement approché, car la loi DB/M== constante

n’est pas rigoureusement vérifiée; cependant il semble

bicn que ce soit là un ordre de grandeur du poids

moléculaire.

Des expériences faites au laboratoire de Mme Curie par 1B11. Bruhat (Voir le Radium, 6-1909) ont montré

que l’émanation de l’actinium se diffusait suivant les mêmes lois que les gaz non radioactifs. Il est probable qu’il en est de même pour l’éman,ition du radium; il

en résulte une plus grande certitude pour les valeurs des poids moléculaires de ces substances que l’on oh- tient à partir de leurs coefficients de diffusion.

D’un autre côté, il est à remarquer que les expé-

riences de M. Makower ont conduit à un résultat assez

voisin ; ces expériences sont les seules où l’émanation

a été comparée à plusieurs autres gaz et oli, au lieu d’appliquer brutalement la loi de Graham, on a dé-

terminé expérimentalement la loi de variation du poids

moléculaire avec la vitesse de diffusion a travers le bouchon poreux considéré.

Ces deux raisons peuvent donc nous donner un peu confiance en ces résultats et il semble assez légitime

d’admettre pour poids moléculaire de l’émanation du radium une valeur comprise entre 75 et 100.

Ce travail a été effectué au laboratoire de physique générale de la Faculté des sciences de Paris, dans le courant de l’année 1908, et je tiens à remercier

Mme Curie et M. Debierne pour les conseils éclairés

qu’ils m’ont donnés pendant le cours de ces re-

cherches.

[Reçu le 9 avril 19091.

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