Présents : une quinzaine de militants.
A partir des discussions, on peut dégager deux axes principaux :
• D’abord et avant tout, le fait que ce qui fait sens dans les évolutions de l’Education Nationale depuis quelques années doit s’analyser en termes de bouleversement des modes de gestion, que ce soit pour les personnels ou pour les élèves
Mode de gestion des personnels
Constats :
Ces dernières années ont été marquées par une montée des pratiques managériales dans les établissements du second degré. On peut les expliquer bien sûr par les soucis d’économiser les moyens (laisser le local gérer la pénurie) mais aussi par des choix politiques. L’autonomie telle qu’elle s’est développée permet des pressions sur les enseignants (enseignements à effectifs réduits si HSA acceptées par exemple, choix des disciplines dont on va fermer le poste si baisse de moyens). Par ailleurs, il n’y a pas assez d’heures pour que toutes les disciplines puissent bénéficier de ces horaires à effectifs réduits et donc pas de fonctionnement satisfaisant constaté. Si on laisse le chef d’établissement ou conseil pédagogique choisir = choix arbitraire, si on laisse les enseignants déterminer les choix (en AG par exemple), il est difficile d’éviter les tensions entre équipes pédagogiques ou d’éviter des négociations informelles des équipes dans le bureau du chef d’établissement !
Par ailleurs, le conseil pédagogique est une instance qui va dans le même sens. C’est une hiérarchie intermédiaire entre enseignants et équipe de direction. Quelle légitimité a cette instance qui n’est pas élue mais dont les membres sont choisis par le chef d’établissement (notamment par rapport aux représentants élus pour le CA) ?
Nos revendications :
- retour à un cadrage national des horaires, en particulier en lycée. C’est un élément essentiel pour des relations plus saines au sein des établissements, tant entre équipes pédagogiques, qu’entre enseignants et équipes de direction. Par ailleurs, c’est primordial pour garantir les mêmes volumes horaires pour tous les élèves d’un même niveau et d’une même série.
- Suppression du conseil pédagogique
Académie de Lyon
Etats Généraux du département de la Loire
26 septembre 2012
Synthèse
Mode de gestion des élèves Constats :
La manière de considérer l’élève a changé ces dernières années.
- Le regroupement d’élèves dans le tronc commun par exemple rendu possible par la réforme du lycée, fait disparaître le groupe classe. L’élève est complètement écrasé par ce système, il est de plus en plus un « pion » qu’on déplace pour faire des économies.
- L’orientation des élèves, en particulier pour les élèves en difficulté tend à reposer presque exclusivement sur les enseignants. Par ailleurs, la procédure Affelnet est trop rigide. Elle empêche de pouvoir par exemple à une équipe pédagogique de pouvoir recommander un élève qui se retrouve sans rien. L’aspect « psychologue » des conseillers d’orientation ne doit pas être minoré, sinon on est dans la gestion de flux d’élèves, sans considération pour leur individualité dans sa complexité.
- Le livret de compétences réduit le système d’évaluation des élèves à l’acquisition de comportements et de savoirs de base. On constate que le Québec qui avait développé ce système est en train de faire machine arrière et réintroduit une évaluation des connaissances et plus exclusivement des compétences.
- On fait disparaître des structures qui étaient essentielles pour certains élèves (dyslexie…). on comble ces besoins par une multiplication de dispositifs, qui n’offrent pas le même cadre pour les élèves.
Nos revendications : - suppression du LPC
- Arrêt de la possibilité de regrouper les élèves en tronc commun
- Retour de structures adaptées aux besoins particuliers de certains élèves
- L’orientation doit être effectuée par les co-psy, dont il faut augmenter sensiblement le recrutement.
Le deuxième axe fort qui est ressorti est qu’il faut dénoncer l’ensemble de la politique dite de « personnalisation » de l’aide, au collège (PPRE, accompagnement éducatif) comme au lycée (« accompagnement personnalisé »). Dans ces divers dispositifs, personne ne sait plus vraiment pourquoi il est là, adultes comme élèves (par exemple, les PPRE : on signe un papier vide de sens à l’issue d’une réunion où les pseudos « engagements » qui sont pris ne sont pas tenables). C’est un énorme gaspillage. Surtout, le discours qui consiste à expliquer que cela remet l’élève au centre des préoccupations se heurte à la réalité : emplois du temps à trous, cours entre midi et deux, …etc
Sur les salaires, il faut exiger le paiement des tâches supplémentaires qui nous ont été imposées.