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Médecine du sport : on traite des patients

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Academic year: 2022

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ous vivons une époque où il ne se passe pratiquement pas un jour sans que paraissent dans un journal de sport des informa­

tions médicales expliquant que tel sportif de haut niveau a été blessé et a bénéficié dans les 24 heures d’une investigation complémen­

taire avec à la clé IRM, scanner ou autres. Il devient donc de plus en plus difficile pour le médecin praticien de ne pas subir l’influence de patients se présentant à la consultation et souhaitant bénéficier d’examens iden­

tiques performants et bien sûr extrêmement coûteux. Le revers de la mé­

daille est que l’examen clinique prend de moins en moins d’importance pour le patient qui a l’impression d’être moins bien pris en charge et considé­

ré lorsqu’un diagnostic lui est proposé sur la base d’une simple investigation clinique. Un autre problème hélas concerne les praticiens qui, de moins en moins, prennent le temps d’exa­

miner les patients sportifs et qui, de plus en plus, ont recours à des exa­

mens spécialisés. Petit exemple : combien d’indications à des arthrosco­

pies sont posées sur simple donnée d’IRM, alors que l’examen clinique ne met pas en évidence des signes méniscaux francs, mais plutôt des signes de souffrance fémoro­patellaire, affection extrêmement fréquente en sport, ou des tendinopathies du compartiment externe du genou simulant une pathologie méniscale externe ? Il est par ailleurs extrêmement fréquent que le patient se présente à une consultation spécialisée de médecine du sport et, d’emblée, tout en posant son IRM sur le bureau, annonce de ma­

nière péremptoire souffrir d’une affection méniscale. Les radiographies standards n’ont souvent même pas été effectuées.

Il n’est bien sûr pas question de se priver d’un examen complémen­

taire dont l’intérêt est capital dans la prise en charge de sportifs. Ces ex­

plorations ne sont intéressantes que lorsqu’elles sont pratiquées à bon escient. Les résultats de l’imagerie ne sont là que pour confirmer un diag­

nostic suspecté et doivent être en concordance avec les données du testing clinique. Cela sous­entend qu’il doit y avoir une bonne relation de travail et un dialogue étroit entre les cliniciens et les spécialistes de l’imagerie (pour voyeurs d’images). Ceci implique que les demandes d’imagerie doi­

vent être effectuées de manière complète en précisant aux radiologues les données de l’examen clinique et le diagnostic suspecté. Ce n’est qu’à ce prix que la prise en charge thérapeutique du patient sera adaptée à la pathologie dont il souffre, car c’est bien lui que l’on soigne et non pas des images.

Médecine du sport : on traite des patients

«… Les radiographies stan- dards n’ont souvent même pas été effectuées …»

éditorial

Revue Médicale Suisse www.revmed.ch 10 août 2011 1523

Editorial

G. Gremion D. Fritschy

du docteur

Gérald Gremion

Swiss Olympic Medical Center Département de l’appareil locomoteur Hôpital orthopédique

CHUV, Lausanne et du professeur

Daniel Fritschy

Médecin-chef

Unité d’orthopédie et de traumatologie du sport

Département de chirurgie HUG, Genève

Articles publiés sous la direction

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