La physiologie de la douleur chez les animaux domestiques
ECOLE
NATIONALE VETERINAIRE T O U L O U S E
La physiologie de la douleur chez les animaux domestiques
A- présentation générale de la douleur
Les définitions
Les différents types de douleur
La douleur chez l’animal
Douleur, Stress & empathie
Méthodes d’évaluation de la douleur
B- Neurophysiologie de la nociception
A- Présentation générale de la
douleur
A1-Les définitions
Importance des définitions
Ne pas confondre douleur, stress,
souffrance, …pour rester sur le terrain de l’Evidence Based Medicine
Dans le cadre de la neurophysiologie de la douleur, nécessité d’avoir un vocabulaire précis pour être capable d’identifier (donc de nommer) et de comprendre ce qu’est la nociception, la douleur, l’allodynie,
l’hyperalgésie, ….
Pour obtenir les définitions
internationales en relation avec la douleur
(en anglais)
Douleur:
définition de l’IASP
Expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à des lésions
tissulaires réelles ou potentielles ou décrites dans des termes évoquant une telle lésion.
(Définition de l’IASP 2007)
Limite de cette définition pour l’animal
(capacité de communication de l’animal)
Nociception
Dimension sensori-discriminative de la douleur
C’est ce qui permet de qualifier la
douleur: nature, localisation, durée, ….
Du latin nocere faire du mal.
C’est la composante sensorielle de la douleur
Pour qu’il y ait douleur, il faut ajouter à la nociception la composante émotionnelle et cognitive
Nocicepteurs
Structures anatomiques sensibles aux stimuli algogènes
Terminaisons neuronales libres
Pas de capteurs spécialisés
Ne pas utiliser le terme "récepteurs de
la douleur", car nociception et douleur
n’ont pas la même définition
Souffrance
Intégration progressive :
Nociception douleur souffrance
Chez l’homme la douleur peut être à l’origine de souffrances
L’Homme n’est pas réductible à un ensemble
d’organes et de mécanismes physiopathologiques.
Il a une histoire, une culture, un projet de vie etc.
La souffrance implique une chronicité
Il peut y avoir douleur sans souffrance (se pincer les doigts, se faire « mal ») et de multiples
souffrances sans douleur
Nociception, douleur & souffrance
Souffrance
Douleur
Cognition
analyse
Culture, histoire
Emotion
Anxiété,
Cortex frontal
Rhinencéphale, formation réticulée
Sociologie
Psychologie
Seuil de réponse à une douleur thermique cutanée vs. perception de la douleur
Chez l’homme il y a une
bonne homogénéité entre les sujets quant au seuil de la nociception pour un stimulus thermique chaud (entre
43.5° et 47°C )
au-delà, la sensation de
douleur varie en fonction de multiples critères (âge ,
genre, culture…)
Douleur, culture, religion….
La perception de la douleur est
contextuelle
Douleur et souffrance chez l’animal
Chez l’animal la notion de souffrance est difficile à définir, à appréhender et à mesurer
Attention à l’anthropomorphisme,
le militantisme associatif et le cynisme indifférent des professionnels
Souffrance et phylogénèse
Différences attendues selon la place de l’animal dans l’échelle phylogénétique
Abeille vs. chien
Souffrance et historique de l’animal?
Chien beagle élevé en meute ou en labo vs. chien socialisé précocement avec l’homme
Chronicité de la douleur
Nociception, douleur & souffrance
ce qui est ressenti et ce qui est observable
Souffrance
Douleur
Nociception
Cognition
Description verbale, pseudo langage???
Homme; quid des autres mammifères?
Emotion
Tachycardie, sudation, hypercortisolémie
…
Toutes les espèces de mammifères; quid des autres?
Sensation
Réaction d’évitement, retrait, fuite, vocalisation Toutes les espèces de vertébrés; quid des autres?
Utilité de la douleur :
signal d’alarme visant à protéger l’individu et éventuellement le groupe
Les stimulations nociceptives qui menacent l’intégrité physique déclenchent des réponses réflexes et
comportementales protectrices
Réaction d’évitement (brûlure), impotence (boiterie)
protection individuelle
Vocalisation, libération de phéromones :
alarme pour le groupe
Apprentissage
Cas des espèces et races résilientes (stoïques)
Cheval vs. âne
Nuisibilité de la douleur
Si les douleurs « physiologiques sont utiles, les
douleurs liées à des lésions, des inflammations… ont un caractère pathologique et peuvent être nuisible (inutile)
La caractéristique des douleurs inflammatoire est le phénomène de sensibilisation qui se manifeste par de l’allodynie et de l’hyperalgésie
Ce phénomènes sont une expression de le plasticité neuronale qui est une réponse du système nerveux à des lésions tissulaires périphériques et à
l’inflammation
Autres définitions
Allodynie
Hyperalgésie
Analgésie
Allodynie
Douleur provoquée par un stimulus normalement non algogène
Coup de soleil rend douloureux une pression
Ne pas confondre avec hyperalgésie qui est due à un stimulus normalement algogène
Allo veut dire «autre» en grec et «odyne»
la douleur.
Rem: ce terme est remis en question; en fait, il n’y aurait pas lieu de différencier les états d’allodynie et
d’hyperalgésie
Douleur, allodynie et hyperalgésie
Hyperalgésie : définition
Réponse accrue à un stimulus normalement algogène
Ne pas confondre avec allodynie qui est une
réponse à un stimulus normalement non algogène
Les hyperalgésies sont actuellement expliquées par des perturbations du système de la
nociception avec des phénomènes de
sensibilisation d’origine centrale ou périphérique
Etats faisant typiquement suite à des interventions chirurgicales, fractures…
Rem: un antihyperalgésique (kétamine) est différent d’un analgésique (morphine)
Analgésie : définition
Absence de douleur en réponse à un stimulus normalement algogène
Obtenue par des moyens pharmacologiques
Propriétés analgésiantes de certaines méthodes (tord-nez) chez le cheval, acupuncture …
Analgésie congénitale
Origine génétique
Mutation chez l’homme
Existence de souris transgénique pour l’étude de la douleur
Analgésie
Analgésie
Hyperalgésie
Anti-hyperalgésique
Cliquez sur la figure pour lire l’article
Anesthésie
Suppression momentanée , générale ou partielle, de la sensibilité
Anesthésiques généraux
Anesthésiques locaux
Rem: certains anesthésiques généraux comme les barbituriques ne sont pas des analgésiques et peuvent même être des hyperalgésiques
A2-Différents types de douleur
Les types de douleur
Douleurs
Organiques
(lésion identifiée)
Non organiques
(Psychogènes)
(homme, animal?)
Neurogéniques
Les différents types de douleur
• La douleur peut provenir :
•
D’un excès de nociception
•
Activation du système de transmission par stimulation excessive des nocicepteurs
périphériques mis en jeu par des processus lésionnels, inflammatoires, des ischémies etc.
•
D’un déficit des contrôles inhibiteurs
•
douleurs d’origine neurogène (dites
neuropathiques aux US) avec une lésion des voies sensitives afférentes (douleurs de
désafférentation )
La douleur aiguë
La douleur aiguë est une douleur vive,
immédiate et
généralement brève.
Elle est causée par une stimulation nociceptive (lésion tissulaire) ayant pour origine un
stimulus thermique,
chimique ou
La douleur chronique
Les douleurs chroniques sont des douleurs prolongées dans le temps : plusieurs
jours, plusieurs mois voire plusieurs années
Les douleurs chroniques sont
insupportables tout autant par leur
chronicité que par leur intensité : une
douleur peu intense mais permanente
peut être très difficile à vivre.
La douleur chronique est reconnue
chez les animaux de compagnie
Les douleurs neurogènes (neuropathiques)
Mécanismes physiologiques :
altération (interruption) des processus de transmission et/ou de contrôle du message « douloureux » à la suite d'une lésion
nerveuse périphérique ou centrale.
étiologie :
traumatique (y compris la chirurgie...), toxique (alcool, certaines chimiothérapies, radiothérapie...), virale (zona...), tumorale (par compression, infiltration), métabolique (diabète...).
sémiologie :
délai d'apparition variable mais toujours retardé par rapport à la lésion initiale (un jour à quelques mois ou années dans certains cas) / topographie neurologique (rattachable au site lésionnel) / qualitativement
thérapeutiques :
Les douleurs neurogènes ne sont pas sensibles aux antalgiques usuels. Elles répondent à des médicaments d'action centrale qui pourraient améliorer les dysfonctionnements de la transmission et des contrôles des messages nociceptifs : ce sont certains
Algodystrophies
L’ algodystrophie ou algoneurodystrophie est un syndrome douloureux de la main ou du poignet caractérisé par un ensemble de symptômes, dont les sensations de chaleur, après un traumatisme ou une intervention chirurgicale même mineure
La douleur
peut débuter de façon brutale après un
intervalle variable de quelques jours à quelques semaines après l’intervention.
elle est diffuse, dans un territoire qui n’est pas celui des nerfs sensitifs.
Douleurs neurogènes
(neuropathiques) chez l’animal
Difficiles à identifier mais on peut postuler l’existence de telles douleurs chez les
animaux car l’animal possède tous les
éléments neurophysiologiques servant de support à ce type de douleur
Exemples : membre fantôme et autophagie chez le chien; plaie de léchage suite à une fracture
Formation de névromes lors des interventions
mutilantes en élevage (débecquage des volailles,
caudectomie du porcelet etc.)
3-Douleur chez l’animal
Douleur chez l’animal : entre le négationnisme des
professionnels et l’anthropomorphisme militant
La douleur chez l’animal
Il n’y a aucun doute sur le fait que les
animaux ressentent de la douleur même s’ils ne peuvent pas l’exprimer
verbalement
Mais présence de pseudo-langage qui
l’exprime de façon univoque ou au contraire de façon difficile à reconnaître
Nécessité d’adapter la définition de la douleur
La douleur chez l’animal: définition
La douleur chez l’animal est une
expérience sensorielle aversive qui déclenche des actions motrices
protectrices, des apprentissages d’évitement et qui peut modifier le comportement social de l’animal ou du groupe
(Zimmerman 1986)
Phylogénèse de la douleur
La douleur est reconnue pour:
Toutes les espèces de mammifère
Les oiseaux
La douleur est plus discutée chez
les Poissons mais on a des évidence
de la nociception (et aussi chez les
crustacés)
Douleur chez le poisson
Douleur chez les crustacés
Exemples de douleurs animales
On a notamment longtemps cru que les jeunes animaux ne ressentaient pas la douleur, car leur système nerveux n'est pas mature à la naissance
avec des neurones
incomplètement myélinisés ;
Jusqu’à récemment, pas de réflexion sur les interventions dites de convenance
Castration, caudectomie, écornage, otectomie…
Exemple de pratique douloureuse : l’onychectomie (dégriffage) du chat
Ablation chirurgicale des doigts du chat pour éviter les griffades
Pratique interdite en France mais 20% des chats sont dégriffés aux USA.
Intervention douloureuse
Risque ultérieur de douleur chronique et d’altération comportementales
JAVMA 2001 219 PP932-937
Pour en savoir plus, Cliquer sur l’image
La douleur en période néonatale peut avoir des effets à long terme
Etude de la circoncision chez l’enfant
Il a été montré que la circoncision chez le nouveau- né de moins de 5 jours avait des répercussions
négatives sur les scores de douleur 4 à 6 mois plus tard lors d’une vaccination de routine
La douleur liée à la circoncision a probablement
créé un état pérenne d’hyperalgésie via la plasticité neuronale (mise en jeu du système NMDA,
expression de gènes etc.,)
Douleur en période néonatale: le cas des animaux d’élevage
La plupart des interventions de convenance en élevage (caudectomie de l’agneau, castration du porcelet, destruction du cornillon chez le veau, épointage/débecquage des poussins etc. sont pratiquées sur des animaux jeunes
Compte tenu de ce qui est connu chez l’enfant et de ce qui a été démontré expérimentalement sur des rongeurs, on doit s’interroger non seulement sur la gestion de la nociception lors de
l’intervention mais sur la possibilité d’effets
Les pratiques zootechniques douloureuses chez le porc
Pratiques justification
Castration 80% des porcs
Analgésie obligatoire après J7
Odeur de la viande Agressivité
Caudectomie 90% des porcs
Analgésie obligatoire après J7
Caudophagie Cannibalisme
Pose d’anneau nasal (ferrage)
Fouissage Porc en plein air Épointage des dents
meulage; section
Doit être pratiquée dans les 7 premiers jours après la naissance
Lésions des mamelles des truies
Castration & caudectomie
Pour voir une vidéo sur la castratio
n/ caudectomie du porcelet
Les pratiques zootechniques douloureuses chez les volailles
Pratiques justification Épointage
Débecquage
Picage
Castration Qualité de la viande
Ecrêtage Picage
Dégriffage/désonglage Blessures Gavage
Blessures; candidose
Qualité de la viande
Les pratiques zootechniques douloureuses chez les bovins
Pratiques Justification
Ecornage
Possible sans anesthésie avant 4 semaines par cautérisation thermique ou
chimique; au delà sous anesthésie
Agression interindividuelle Cornadis étroit
Castration
Ecornage
Justification : sécurité des éleveurs, prévention des blessures, praticité…
Doit se pratiquer sur des animaux les plus jeunes possibles (moins de 3 mois)
Méthodes : cautérisation (veau), section (animaux plus âgés)
… après une anesthésie locale
Exemple de
douleurs associées aux pratiques d’élevage: volaille
Taux de fracture des membres pouvant atteindre 25%
Ostéoporose due à la forte demande
métabolique de la ponte et au manque
d’activité du système d’élevage en cage
Douleurs associées à l’abattage
Avant l’abattage
Transport; Glissades; chevauchements…
Abattage
Technique d’étourdissement
Electronarcose (étourdissement électrique)
Mèche captive
La saignée
Cas de l’abattage rituel
Principes de solution pour réduire la douleur
Sur les animaux
Arrêt d’une pratique douloureuse (castration, caudectomie)…
Sélection génétiques
Vache sans cornes, animaux paisibles;
Prise en compte dans les schémas de sélection d’effets contreproductifs de certains objectifs zootechniques
Gène culard et césarienne
Action sur les conditions d’élevage
Pour avoir des informations sur la douleur chez les espèces autres que l’homme
(nécessité d’être membre de l’IASP)
Un site riche de ressources sur
la douleur des animaux de rente
Rapport de l’INRA sur la douleur
des animaux de rente
Un site dédié aux éleveurs et vétérinaires
Apprendre à reconnaître la douleur chez l’animal
Nombreuses ressources sur ce site montrant les différentes expressions de la douleur chez l’animal y compris avec des
Reconnaître la douleur chez l’animal
Changement de l’attitude générale (agitation ou au contraire apathie….)
Vocalisations anormales
Léchage, mordillements, grattage… de la zone douloureuse pouvant aller jusqu’à l’automutilation
Modification du pelage, piloérection, …
Modification de la posture
Modification du niveau d’activité
Modification du comportement alimentaire
Modification de l’expression faciale
Reconnaître la douleur chez l’animal
Différence entre les espèces
Proies vs. Prédateurs
Les animaux de type ‘proie’ expriment moins la douleur, ce qui est un avantage adaptatif
Résilience (stoïcisme)
Comportement adaptatif de passivité face à la douleur rendant difficile l’évaluation de la
douleur
Âne
Poulet
Mouton
4-Douleur, Stress & empathie
Action antinociceptive du stress
La réponse au stress libère de la dopamine, de la sérotonine, de la noradrénaline et des
enképhalines ce qui augmente le seuil de la nociception
Action antinociceptive du stress (peur)
Douleur de la proie attrapée par son prédateur
Analgésie du guerrier
L’hypnose de la souris attrapée par le chat
Les carnivores saisissent généralement leur proie par l’encolure ce qui crée chez la proie un état hypnotique et d’immobilisation réflexe (avantageuse pour le prédateur) avec
une libération massive d’endorphine (anxiolytique et analgésique pour la proie)
Convergence phylogénétique dans la modalité
de préhension du faible par le fort
Douleur par procuration
La douleur chez un proche peut avoir des
répercussions
objectivables sur une tierce
personne (la
mère « souffre »
pour une douleur
de son enfant)
Shared networks observed when pain was applied to self or to the partner. (A) and (B) illustrate results of a conjunction analysis between the contrasts pain–no pain in the context of self and other at P
< 0.001. Results are shown on sagittal (A) and coronal (B) sections of the mean structural scan. Coordinates refer to peak activations and are in mm.
Increased pain-related activation was observed in ACC ,left insula,right anterior insula cerebellum and brainstem
Douleur par procuration
Douleur par procuration
La douleur par procuration (ou plutôt les modifications de comportement
d’un congénère à la vue de la douleur de son compagnon habituel) été
démontrée chez les rongeurs de
laboratoire
5-Méthodes d’évaluation de la
douleur
Modalités d’évaluation de la douleur
La douleur peut être évaluée par des appréciations subjectives de type
notation ou par des mesures objectives
de critères (marqueurs) appropriés à la
douleur
Evaluation de la douleur
Les évaluations sont soit des autoévaluations (homme) soit des hétéro-évaluations par un
observateur qui juge de la douleur de l’animal (la seule possible en médecine vétérinaire)
Les hétéro-évaluations par observation des animaux peuvent être insatisfaisantes chez les animaux ayant des comportements résilients vis-à-vis de la douleur (attitude passive ayant une valeur adaptative)
Nécessité de validation des systèmes de scoring et des évaluateurs (variabilité inter- et intra-
observateur etc.)
Subjectivité de l’hétéroévaluation
Voir un évènement tragique de visu
(une pendaison) en direct, à distance
via un écran de télévision ou sur des
images d’archives ne créera pas la
même émotion chez l’observateur et
ne sera pas jugé de façon identique
Evaluation de la douleur:
Echelles unidimensionnelles
L’intensité de la douleur est appréciée grâce à des échelles ordinales :
Echelle Verbale Simple (EVS)
Echelle Numérique (EN)
Echelle Visuelle Analogique (EVA)
Echelle Verbale Simple (EVS)
L’EVS est une échelle ordinale qui comprend généralement cinq
qualificatifs : douleur absente,
faible, modérée, intense, extrême.
Echelle Numérique (EN)
L’EN est graduée de 0 à 10 et permet de coter « numériquement » l’intensité de la douleur. La note 0 correspond à « pas de douleur » et la note 10 à « douleur
maximale imaginable ».
Rem: une douleur de niveau 6 ne veut pas dire qu’elle est 2 fois plus intense qu’une douleur de niveau 3 et cette échelle n’est pas l’équivalent d’un double décimètre
Echelle numérique (EN) 10
9 8
7 6 5 4 3 2 1
Pas de douleur
0
Douleur maximale imaginable
Douleur insupportable Douleur très forte
Douleur forte
Douleur moyenne Douleur légère
Douleur très légère Douleur absente
Echelle Verbale simple
Correspondance entre échelle « numérique »
et verbale
Echelle visuelle analogique (EVA)
Généralisation des approches
précédentes avec une infinité de
valeurs possibles
L’EVA repose sur un
support mécanique,
type réglette.
Evaluation Douleurs : EVA
• la réglette est une simple ligne horizontale
• l’extrémité gauche correspond à « pas de douleur », et l’extrémité droite à « douleur maximale imaginable ».
• L’observateur place le curseur de la règle à l’endroit qui lui paraît le plus représentatif de l’intensité de la douleur de l’animal
• L’ échelle est graduée de 0 à 100 mm sur laquelle s’arrête le curseur, ce qui permet une lecture immédiate et quantifiée de l’intensité douloureuse
• Imprécision de 20 mm
Douleur aiguë chez le chien : comparaison de différentes méthodes d’évaluation
• Comparaison de 3 systèmes pour apprécier la douleur post-
opératoire chez le chien (échelle verbale, échelle numérique et échelle visuelle analogique) impliquant différents observateurs
• La variabilité liée à l’observateur + l’interaction
observateur*chien mesurée comme le pourcentage de la
variance attribuable à ces facteurs a été importante (de l’ordre de 25 à 35%)
• La concordance d’appréciation entre observateurs a été médiocre (kappa de 0.2 à 0.4)
• Rem: contrairement à ce qui est vu chez l’homme, l’échelle numérique plutôt que le VAS peut servir de standard
Concordance des appréciations de la douleur par différentes
méthodes
Evaluation de la douleur:
Echelles multidimensionnelles
Objectif : créer une échelle d’intervalle prenant en
compte les dimensions sensorielles et affectives de la douleur et dont les résultats puissent être traités
comme des statistiques quantitatives
Batterie de questions
Méthode inspirée du questionnaire de McGill
Enjeu majeur pour quantifier les effets des analgésiques
Construction d’un indice à partir de différents descripteurs de la douleur
Posture, attitude de confort, vocalisation, attention pour la plaie, mobilité, indice de bonne forme (demeanor), réponse au toucher
Evaluation de la douleur:
Echelles multidimensionnelles
Appréciation de la douleur par des instruments
Utilisés en expérimentation animale et parfois en clinique
Accéléromètre (mesure de l’activité de l’animal dans son environnement
domestique)
Plateformes de marches pour les boiteries
Temps de retrait d’un membre soumis à une
douleur expérimentale (spot chauffant)
Mesure de la douleur avec un analgésiomètre
On applique un stimulus
thermique qui « chatouille » progressivement le coussinet plantaire du chat placé sur une glace;
On mesure le délai
nécessaire au chat (environ 10 secondes) pour soustraire sa patte
Video
Appréciation de la douleur par des mesures physiologiques
Cortisolémie
Peu spécifique (stress)
Rythme circadien
Catécholamines
Cardiovasculaires
Fréquence cardiaque.
Analyse spectrale des cris
Porc
Electrocorticogramme; potentiels évoqués
Indicateurs lésionnels de la douleur
Dents épointés
Effraction de la cavité pulpaire, pulpite, abgès , nécrose…
Caudectomie
Névrome(prolifération anarchiques des axones et des cellules gliales
Epointage du bec
Névrome
Site d’injection
Nécrose