• Aucun résultat trouvé

La physiologie de la douleur chez les animaux domestiques

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "La physiologie de la douleur chez les animaux domestiques"

Copied!
98
0
0

Texte intégral

(1)

La physiologie de la douleur chez les animaux domestiques

P.L. Toutain

ECOLE

NATIONALE VETERINAIRE T O U L O U S E

(2)
(3)

B-Neurophysiologie de la

nociception

(4)
(5)

1-Sources et nature des stimuli

algogènes

(6)

Sources de douleur

Il existe deux grands mécanismes de genèse de la douleur : la douleur par excès de nociception et la douleur neurogène qui est liée à un mauvais

fonctionnement du système nerveux responsable de sa transmission et de son intégration.

Douleur de nociception

Douleur cutanée

choc, traumatismes, brûlure

Douleurs somatiques

tendons, muscles, articulation, périoste, vaisseaux

Douleurs viscérales

(7)

La douleur rapide par excès de nociception

Les douleurs par excès de nociception sont

provoquées par la mise en jeu normale des voies neuro-physiologiques de la douleur.

Elles résultent de lésions des tissus périphériques, qui provoquent un excès d'influx douloureux

transmis par le système

(8)

Stimuli nociceptifs

Physiques

Thermiques: brûlure,

Mécaniques: piqûre, distension (coliques)

Chimiques

La soupe inflammatoire

(9)

Substances support des stimuli algogènes

Bradykinine (sang)

Sérotonine (plaquettes)

Histamine (mastocytes); prurit

Potassium (cellules endommagées)

boiterie à chaud

Onglée

Acides (lésions tissulaires, ulcères de l’estomac)

Enzymes protéolytiques

Prostaglandines E2

Et de façon plus générale « la soupe inflammatoire »

(10)

2-Les récepteurs sensoriels

(11)

Les principaux récepteurs sensoriels

Les récepteurs du système somesthésique sont des structures spécialisées; ils ne participent pas à la

détection de la douleur mais ils sont impliqués dans son contrôle

médullaire et encéphalique

Au contraire, les

nocicepteurs sont des terminaisons neuronales libres qui seront activées par les stimuli allogènes

(12)

Les récepteurs sensoriels

Mécanorécepteurs

Toucher, pression légère

Corpuscule de Meissner (toucher), corpuscule de

Pacini (pression en profondeur), corpuscule de Merkel (pression en profondeur)

Thermorécepteurs

Chaud, froid

Corpuscules de Krause (diminution de la température

& toucher) et de Ruffini (dans la peau)

Propriocepteurs

Changement de longueur et de tension des muscles et tendons

Faisceaux neuromusculaires, organes tendineux de Golgi

(13)

Sélectivité des nocicepteurs

Les thermorécepteurs détectant les

(14)

3-Les récepteurs des stimulus

douloureux ou nocicepteurs

(15)

Nocicepteurs

Récepteurs répondant aux stimuli douloureux

Extrémités neuronales libres des neurones primaires

Corps cellulaires sont dans les ganglions spinaux

Pas de capteurs spécialisés terminaux (type corpuscule de Pacini ) mais signalisation par des récepteurs membranaires protéiques activateurs de canaux ioniques

Ils assurent la transduction de stimuli divers en potentiels d’action

Contrairement aux récepteurs somesthésiques, ces récepteurs maintiennent leur activité en présence du stimulus (pas

d’adaptation) et leur activité peut augmenter pour un stimulus donné par sensibilisation ce qui conduit à l’hyperalgésie.

(16)

Localisation des nocicepteurs

Peau

600 terminaisons libres au cm2

Localisation précise de la douleur

Viscères

Récepteurs polymodaux (stimuli mécaniques &

chimiques)

Irritation des muqueuses, distension,

contracture, torsion, traction, météorisation, impaction, ischémie…

Os, tendons, muscles, articulations

(17)

Le récepteur vanilloïde

Le récepteur TRPV1, non spécifique, répond à la fois à la

capsaïcine (ligand), aux températures élevées, et aux lésions tissulaires (stimulus physiques et chimiques).

Cette protéine a été nommée récepteur vanilloïde de type 1 (VR1) (ou Transient Receptor Potential vanilloïde 1 (TRPV1)) car c’est le groupe vanilloïde qui caractérise la capsaïcine

TRPV1 appartient à une famille de protéines (les TRP) qui

comporte au moins 3 classes de canaux ioniques qui assurent la transmission de signaux issus de cellules en réponse à des stimulus « transitoires » comme la lumière, la température, le pH, les stimulus mécaniques et chimiques etc.

(18)

Le récepteur vanilloïde TRPV1

La capsaïcine active le récepteur TRPV1 et provoque une entrée de calcium ce qui entraîne une dépolarisation

(transduction électrochimique) ;

l’influx nerveux remonte vers le SNC qui interprète le message comme étant une brûlure

L’exposition permanente à la capsaïcine entraîne une désensibilisation (mort du neurone ou altération de son fonctionnement)

TRPV1 est également exprimé dans la corne dorsale, les ganglions de la chaîne latérale et le SNC

TRPV1 est exprimé dans les cellules immunitaires

(19)

Les autres récepteurs TRPV

TRPV1 a été le premier récepteur à être cloné

Actuellement on a identifié 4

récepteurs activés par la chaleur et 2 récepteurs activés par le froid

Le menthol stimule les récepteurs du froid comme la capsaïcine active les récepteurs de la chaleur

(20)

Les nocicepteurs et leurs récepteurs

moléculaires

(exemple de la douleur cancéreuse)

Le nocicepteur (rose) est équipé de différents types de récepteurs pour

détecter et transmettre des signaux algogènes (ici produits par des cellules cancéreuses qui sont en jaune) .

Le récepteur vanilloïde de type 1 (VR1) détecte les H+ produits par les cellules cancéreuses

Les récepteurs endothéline-A (ETAR) détectent l’endothéline (ET) qui est libérée par la cellule cancéreuse

Les autres récepteurs exprimés sont le récepteur aux prostaglandines (EP), qui détecte la PGE2 qui est produit par l’inflammation (macrophages)

Le Nerve growth factor (NGF) libéré par les macrophages se lie au récepteur tyrosine kinase (TrkA) et l’ATP se lie aux récepteurs purinergiques P2X3.

(21)

La capsaïcine (8-méthyle N-

vanillyle 6-nonénamide) est le composé actif du piment rouge (capsicum)

C’est un alcaloïde irritant de l’épithélium et elle produit une sensation de brûlure dans la

bouche (le piquant, goût épicé).

La capsaïcine est utilisée dans

des crèmes locales pour soulager la douleur nerveuse périphérique

La capsaïcine

(22)

La capsaïcine est utilisée pour doper (scandale des JO de Pékin)

Par ses effets irritants, elle joue le rôle d’un vésicant pour barrer le cheval

A plus long terme, la capsaïcine détruit les extrémités neuronales impliquées dans la

transmission de signaux algogènes et elle pourrait être utilisée pour réaliser

La capsaïcine et le dopage chez

le cheval

(23)

Capsaïcine et dopage chez le cheval

(24)

4-Fibres nerveuses associées

aux nocicepteurs

(25)

Classification générale des fibres nerveuses

Myélinisées vs. Non myélinisées

Pour les fibres myélinisées, la vitesse de transmission de l’influx nerveux sera fonction du diamètre

Les fibres en relation avec les nocicepteurs sont les fibres (myélinisées) et fibres C (non myélinisées);

Ces fibres sont également impliquées dans la

transmission des stimuli thermiques physiologiques

(26)

Sélectivité des fibres associées aux nocicepteurs

Les fibres périphériques qui répondent à des stimulus mécaniques ou thermiques non

douloureux ne sont pas impliquées dans la transmission des signaux douloureux

Elles n’augmentent pas leur fréquence de décharge en cas d’augmentation de

l’intensité du stimulus

Les fibres nociceptives ne commencent à

décharger que pour des intensités importantes;

elles sont recrutées en cas de stimulus douloureux

(27)

Sélectivité des récepteurs

Thermorécepteurs vs. thermonocicepteurs

(28)

Classification des nocicepteurs sur la base des fibres associées

Fibres myélinisées du groupe Aδ

Vitesse de conduction assez rapide de 20m/s

Stimuli mécaniques aigus, dangereux

champ récepteur étroit

Stimuli thermiques douloureux

Fibres non myélinisées du groupe C

Vitesse de conduction lente de 2m/s;

Récepteurs dits polymodaux (répondent à la fois aux stimuli mécaniques, thermiques et chimiques)

Récepteurs « silencieux » sensibles aux stimulations supraphysiologiques

Champ récepteur large (il est plus important de détecter une douleur que de la localiser)

douleurs lentes, sourdes, différées

Récepteurs sujets à sensibilisation

(29)

5- Les voies ascendantes de la

nociception

(30)

Types de voies nerveuses

Afférentes (Ascendantes)

transmission des influx de la périphérie vers l’encéphale

Neurone de premier ordre

Neurone de deuxième ordre ou deutoneurone

Neurone de troisième ordre

Efférentes (Descendantes)

transmission des influx de l’encéphale vers la périphérie

(31)

Les voies de la douleur : généralités

Le signal algogène est véhiculé par une fibre

nerveuse de petit calibre (Aδ ou C)

Il se dirige vers la corne postérieure de la moelle épinière où il existe un premier relais intégratif

(32)

Neurones de premier ordre (1)

Substance grise de la ME Premier relai intégratif

(33)

F.Néospinothalamique

V I

Fibre Aδ Fibres C

F. Paléospinothalamique

Glutamate

Substance P

(34)

Neurones de deuxième ordre

Les axones des neurones de deuxième ordre (les deutoneurones) croisent la ligne médiane et montent directement vers le tronc cérébral dans le cadran, antérolatéral (ou ventrolatéral) de l’hémi-moelle controlatérale

Ces fibres forment les faisceaux

spinothalamiques (néospinothalamique et

paléospinothalamique ou spinoréticulaire) qui forment la principale voie ascendante des

stimuli thermiques et nociceptifs

(35)

Voies de la douleur rapide: Aδ

Douleur rapide (1 sec)

Protoneurone = Fibres Aδ;

vitesse 5-30m/sec

Déclenche un réflexe d’évitement

Font synapse dans la couche I de Rexed

(Lamina marginalis);

médiateur=glutamate;

(36)

Deuxième neurone:

Les faisceaux spinothalamiques

Apres avoir décussé, les deutoneurones (ou cellule T pour transmission) remontent dans la partie antérolatérale de la substance

blanche.

Cette voie ascendante est formée de 2 contingents principaux:

Le faisceau néospinothalamique:

Se projette dans le thalamus ventrobasal (VB)

Impliqué dans la douleur aiguë et la

perception de la température (non algogène)

Le faisceau paléospinothalamique ou spinoréticulaire:

Se projette sur la formation réticulaire (éveil),

Puis sur le noyau intralaminaire thalamique

Ce faisceau est impliqué dans les douleurs profondes, chroniques…

Ces faisceaux se projettent, in fine ,sur le

(37)

Le faisceau

paléospinothalamique

Système polysynaptique véhiculant des douleurs type colique chez le cheval

Ramifications pour le bulbe

Ripostes végétatives à la douleur (tachycardie, FR, mydriase….)

Ramifications pour la formation réticulaire

Eveil

Ramifications pour l’hypothalamus

Sécrétion de cortisol, autres hormones

(38)

Faisceau néospinothalamique

Système oligosynaptique véhiculant des douleurs type piqûre, coups etc.

Remonte directement vers le thalamus sans relai bulbaire, limbique etc.

Le 3eme neurone se projette sur les cortex primaire et secondaire

Douleurs bien repérées sur le plan spatiale

(39)

Le thalamus et ses noyaux

(40)

Neurone de troisième ordre

Commence dans le thalamus

Se termine dans les centres spécifiques du cortex

Perception de la localisation, de la qualité, de l’intensité du stimulus

Permet de sentir la douleur de l’intégrer aux expériences passées

(41)

Cortex pariétal et douleur

Le cortex pariétal présente une

somatotopie très

précise pour la peau et les articulations, imprécise pour les muscles et les

vaisseaux,

inexistante pour les viscères d’où les

douleurs rapportées

(42)

L’intégration du signal douloureux au niveau de l’encéphale à partir des relais thalamiques

Tronc cérébral (brain stem)

réactions végétatives

Hypothalamus

système neuro-endocrinien

Hippocampe

mémorisation et anticipation

Cortex pariétal (CP)

sensation douloureuse

Cortex frontal (CF)

souffrance, angoisse

CP

CF

(43)

6-Les contrôles de la

nociception et de la douleur

1.

Contrôles segmentaires

(médullaires) du signal ascendant

2.

Contrôle descendant d’origine

supraspinale

(44)

Contrôle de la douleur

Les stimulations périphériques

perçues comme douloureuses sont transmises, modulées et intégrées à différents étages du système nerveux :

Nos conceptions sont largement

fondées sur l’organisation histologique

de la moelle épinière

(45)

6A-Contrôle médullaire de la

douleur

(46)

Convergence sur les mêmes deutoneurones du système

somesthésique et des neurones

impliqués dans la nociception

(47)

V

Fibre Aα ou Aβ

Fibres A δ ou C

F. Spinothalamique Pacini

Couches de Rexed

(48)

Convergence des fibres Aα et Aβ sur les mêmes

deutoneurones que les fibres Aδ et C: douleurs référées

V

Deutoneurone Fibres Aα et Aβ

Récepteurs cutanés

Récepteurs somesthésiques

(49)

Douleurs référées : bases physiologiques

Des stimulations nociceptives d’origines

diverses (cutanées, viscérales, musculaires, osseuses) vont stimuler au niveau de la

moelle un même neurone situé dans les

couches I et V de la corne postérieure de la moelle.

Ce neurone transmet l’information au cortex avec confusion possible de lecture sur

l’origine de la douleur

(50)

Douleur référée de l’infarctus du

myocarde

(51)

Exemples de douleurs viscérales référées

Point de McBurney

(autour du nombril) &

appendicite

Angine de poitrine et douleurs thoraciques

Douleur vésiculaires &

région scapulaire

Douleur rapportées

(52)

Fréquence de douleurs viscérales référées

Il n’existe pas de neurones spinaux dont la seule fonction soit d’évaluer la douleur viscérale

La douleur viscérale est détectée par des neurones qui par ailleurs sont mis en jeu par des afférences cutanées (afférences viscérales sympathiques)

Les troubles des organes internes sont alors

confondus avec des douleurs cutanées du même dermatome

Dermatome=zone de la peau innervée par une même racine dorsale

(53)

Le clavier équin de Roger:

exemple d’application des douleurs référées

(54)

Douleurs projetées

Douleurs projetées

Douleurs rapportées lésionnelle

atteinte d’un élément nerveux

Douleurs référées (convergence)

fonctionnelles

(55)

Douleurs rapportées

Activation des fibres nociceptives en aval de ses récepteurs

Un choc sur le coude déclenche à l’extrémité de la main une “ châtaigne électrique” par stimulation mécanique du nerf ulnaire qui passe entre la peau et l’humérus

Douleurs irradiantes dans les jambes ou les bras dues à la compression des nerfs spinaux à leur entée dans la colonne vertébrale

la même douleur sciatique peut correspondre à une douleur radiculaire discale, à une douleur tronculaire au niveau du petit bassin, ou à une compression du nerf par le muscle

(56)

Théories du contrôle d’entrée (ou contrôle du portillon)

Ronald Melzack & Patrick Wall

The Gate Control Model -

(57)

Théorie du portillon (Gate control)

Études histologiques de la corne dorsale de la ME (câblerie) et de stimulations localisées

Hypothèse: le flux des messages nociceptifs transitant par la ME est

modulé par l’activation concomitante des grosses fibres myélinisées qui

innervent les mécanorécepteurs

(58)

Théorie du portillon

(59)

Théorie du portillon

Les fibres de large diamètre Aα et Aβ (violettes) peuvent inhiber, via des interneurones inhibiteurs (bleu), la

transmission des messages nociceptifs véhiculés par les

(60)

Prurit et grattage

Le prurit est assimilable à une

sensation nociceptive et le grattage

lève cette sensation par fermeture

du portillon

(61)

Exemple de mise en jeu du portillon

Sensation prurigineuse et grattage

Alcoolisme et polynévrite

Douleur d’amputation et membre fantôme; autophagie

Acupuncture

Données histologiques

mésothérapie

(62)

Contrôle médullaire:

exemple de mise en jeu

Si on se heurte le tibia, la réaction naturelle (et efficace) est de se

frotter vigoureusement la zone en question

(63)

L’immobilisation est analgésique

(64)

Membres & organes fantômes

Après une amputation, presque tous les patients ont l’impression que

leur membre est toujours présent

Cela peut être vrai aussi pour un sein, un organe (testicule…)

La zone amputée peut devenir douloureuse!

Source de douleur chronique

(65)

Massage du moignon pour soulager les douleurs d’un membre fantôme

1. La section du membre a définitivement supprimé l’activité des neurones sensitifs possédant des récepteurs spécialisés type corpuscule de Pacini etc.

2. En revanche les fibres à terminaison libre de type C peuvent bourgeonner dans le moignon avec formation d’un névrome, se trouver comprimer et bombarder

Le massage de la peau stimule les

corpuscules de Pacini situés en aval de la section et soulage la douleur

(66)

Douleurs chroniques faisant suite aux caudectomies

On pense que la caudectomie chez les bovins et les porcins peut donner

naissance à des douleurs chroniques de type “membres fantômes” vues chez

l’homme avec formation d’un névrome dans le moignon

(67)

Behavioral changes indicating increased sensitivity to heat or cold demonstrated increased sensitivity of the docked heifers’ tails

(68)

Acupuncture & fermeture de la porte

L’acupuncture stimule les

grosses fibres Aα

et Aβ et ferme le

portillon

(69)

6B-Contrôle inhibiteur

descendant d’origine centrale

(70)

Mécanismes supraspinaux du contrôle de la douleur

Contrôles inhibiteurs descendants déclenchés par des stimulations cérébrales (influence de

l’humeur, équilibre affectif et émotionnel, la qualité du sommeil, mémoire, la culture…) :

Action par l’intermédiaire de la sérotonine et de la noradrénaline et rôle important des opioïdes

endogènes.

(71)

Les 3 systèmes inhibiteurs de la douleur

Système périphérique et médullaire

1. Gate control (théorie du portillon)

Les fibres sensitives cutanées ou articulaires de gros calibre, inhibent les fibres des voies de la nociception de petit calibre

massage,

2. Inhibition centrale

Réponse descendante du cerveau vers la périphérie (sérotonine, noradrénaline).

C’est le support des douleurs neuropathiques – antidépresseurs

3. Frein endocrinien

(72)

Contrôle descendant d’origine centrale

La stimulation de certaines zones du mésencéphale (substance grise

périaqueducale et bulbe rostro-

ventral) peut entraîner de profondes analgésies dues à l’activation de

voies descendantes qui vont moduler la transmission des

messages ascendants notamment

au niveau des couches II de Rexed

(73)

Contrôle descendant d’origine centrale

Contrôle provenant:

Du tronc cérébral, de l’hypothalamus, du cortex

Substance grise périaqueducale

Noyau du raphé magnus

(74)

Le système inhibiteur descendant

Contrôle central de la douleur Centres supérieurs

Thalamus

Douleur

Noyau du raphe

magnus

Faisceau dorso-lateral Centres supérieurs

E G ? 5HT

Substance grise péri aqueducale

Voies inhibitrices descendantes

(75)

Tord-nez et contrôle central du portillon

(76)
(77)

Tord-nez : mécanisme d’action

La mise en place d’un tord-nez déclenche une analgésie

Signes de sédation, réduction de la FC

L’administration de naloxone supprime cet effet

La mise en place d’un tord-nez augmente de 81±33% les

concentrations en β-endorphines

(78)

Système inhibiteur descendant

Contrôles inhibiteurs

descendants déclenchés par des stimulations mécaniques (boucle spino-bulbo-

spinale). Elles expliquent les effets analgésiants des

(79)

Facteurs d’ouverture ou de fermeture du portillon

Porte ouverture fermeture

Stimuli physiques Étendue des

lésions médications

Insuffisances d’activités physiques

Contrestimulations

Massage, ventouses acupuncture État émotionnel Anxiété,

inquiétude, tension..

Émotion positive, bonheur…

(80)

Analgésie liée au mouvement

Des mouvements rythmiques libèrent de la 5-HT

Mastiquer un chewing-gum est analgésique

Le cheval en colique doit marcher

Les propriétés dopaminergiques de la morphine chez le cheval stimulent la marche en cercle?

(81)

L’analgésie du stress

(82)

Rôle de la Sérotonine et de la noradrénaline (NA)

Les fibres réticulospinales issues des

noyaux du raphé se projettent sur la corne dorsale et libèrent de la sérotonine qui

stimule les interneurones qui libèrent des enképhalines

Les enképhalines inhibent la transmission des messages douloureux aux

deutoneurones

Les fibres réticulospinales issues du locus coeruleus se projettent également sur les interneurones et libèrent de la NA ce qui est analgésiant

La dépression diminue cette libération et abaisse le seuil de la douleur alors que les

(83)

7-Les phénomènes de sensibilisation

(amplification de la douleur)

(84)

Les deux types de sensibilistion

Sensibilisation périphérique

Ex: Douleur inflammatoire banale

Sensibilisation centrale

Ex douleur chronique postopératoire

(85)

Sensibilisation périphérique et centrale

Lésion tissulaire

Libération de la Soupe inflammatoire

Activation des nocicepteurs

Sensibilisation périphérique

Douleur aiguë

Lésion tissulaire

Libération de cytokines d’Interleukine β

Sensibilisation centrale

Neuroplasticité Libération de

glutamate, aspartate, CCK

Activation des récepteurs NMDA;

Production de NO, flux de Ca++

(86)

Sensibilisation centrale

Le système nerveux n’est pas un simple circuit électrique

Une conséquence de l’augmentation de l’activité des nocicepteurs périphériques

(faisant suite à une intervention chirurgicale, une infection…) et l’augmentation de la

libération de neuromédiateurs dans la corne dorsale de la moelle épinière est la création d’un état d’hypersensibilité qui va amplifier la douleur (extension spatiale et temporelle)

(87)

Hypersensibilité post-traumatique ou phénomène d’embrasement (Windup)

A la suite d’un traumatisme la corne

dorsale est bombardée par les messages nociceptifs.

A la longue, le champ de réception de ces récepteurs augmente

Les récepteurs NMDA (N-methyl D-

aspartate) des deutoneurones jouent un rôle majeur dans cette sensibilisation centrale

Ce processus d’amplification de la douleur d’origine centrale est appelé le « windup»

Le wind-up est une augmentation

progressive, fréquence dépendante, de la réponse d’un neurone lors de l’application répétitive de stimuli électriques

nociceptifs identiques sur un même

(88)

Phénomène d’embrasement (wind-up)

Interactions entre les systèmes excitateurs et inhibiteurs de la moelle épinière

OPIOIDES

Récepteurs pré- synaptiques

FIBRE C

GLUTAMATE

PEPTIDES Substance P CGRP

Neurokinine A

Récepteurs post-

synaptiques ADENOSINE

ADENOSINE MONOXIDE D’AZOTE

HYPERALGESIE WIND-UP

++++++

NMDA

Gene induction

(89)

Modulation de la sensibilisation centrale

Lésion tissulaire

Cytokines Interleukine β

Sensibilisation centrale

récepteurs NMDA

Neuroplasticité

La kétamine est un antagoniste des récepteurs NMDA

La CCK réduit l’action analgésique

(90)

Surexpression de COX-2

COX-2 est l’ isoforme prédominante dans les tissus lésés et elle est la principale source de formation périphérique des prostanoïdes inflammatoires

COX-2 est également l’ isoforme prédominante dans le SNC et en cas d’ inflammation périphérique, COX-2 est surexprimé dans la moelle épinière et dans le tronc

cérébral

Cette surexpression est parallèle au développement des hyperalgésies centrale observée en cas d’inflammation

(91)

Surexpression de COX-2 périphérique

Augmentation de la synthèse de PGE2

PGE2 agit sur ses récepteurs membranaires (récepteurs EP)

Cela facilite la transduction du

signal nociceptif (canaux sodiques

tétrodoxine résistant, sensibilisation

des récepteurs TRPV1 etc

(92)

Surexpression de COX-2 central

L’inflammation périphérique active des circuits neuronaux afférents qui vont libérer du glutamate/aspartate et de la

substance P dans la ME et activer les récepteurs AMPA et NK1

Intérêt des anesthésies tronculaires

cela entraine secondairement l’activation des récepteurs NMDA (N-methyl-D-aspartate) dans la corne dorsale

L’activation des NMDA va provoquer la surexpression d’enzymes et notamment COX-2

La surexpression de COX-2 dans la ME est maximale après un délai de 6h par rapport à l’initiation de l’inflammation

périphérique.

(93)

Récepteurs au glutamate

Douleur physiologique et de courte durée: activation des récepteurs AMPA de la corne dorsale

Stimulus douloureux persistant ou si bombardement intense: activation des récepteurs NMDA

L’activation des récepteurs NMDA augmente la libération de calcium intracellulaire ce qui entraîne une réactivité accrue des récepteurs postsynaptiques

Puis augmentation de la voie de signalisation avec des kinases comme second messager ce qui conduit à un ensemble d’altérations post-traductionnelles comme la

formation de récepteur NMDA métabotropique, et expression de COX2 et NO synthétase dans la corne dorsale

Cela augmente la réactivité des neurones aux libérations suivantes de glutamate

Ces phénomènes sont réversibles mais ils peuvent aussi perdurer au-delà de la cause initiale conduisant à la douleur chronique

(94)

Sensibilisation centrale

On peut prévenir cette sensibilisation

Analgésie préemptive et préventive en chirurgie

Cette sensibilisation peut favoriser la chronicité et la souffrance

La sensibilisation centrale joue un rôle majeur dans les douleurs

neuropathiques

Références

Documents relatifs

Jean DUBOIS donne au terme déictique la définition suivante : « on appelle tout élément linguistique qui, dans un énoncé, fait référence à la situation dans

L'utilisation de substances antagonistes de la glycine au niveau du complexe-récepteur NMDA a per­ mis de démontrer qu'elle était non seulement nécessaire mais même

- Dans notre série, la chirurgie a été indiquée chez 9 patients soit 33% des malades après échec du traitement de 2 ème ligne à base

Sont rares chez l’enfant, car les principaux produits susceptibles de cristalliser dans les urines (triamtérène, sulfadiazine, indinavir) sont peu prescrits à cet

Mémoire de thèse intitulé « Problème de moments avec applications et estimations du spectre discret des opérateurs définis par des matrices infinies non bornées », écrit par

Le traitement avec des ligands sigma sélectifs sur des préparations synaptosomales isolées à partir du cortex de rat a produit une augmentation du niveau de

La douleur chronique est reconnue chez les animaux de compagnie.. Les douleurs

Figure 6 shows also that sarcosine is transported by GLYT1b but with a lower I max (76 6 4%; n 5 10) of the saturating glycine uptake current), thereby explaining that the addition