• Aucun résultat trouvé

Le laboratoire souterrain : un outil scientifique unique pour concevoir un stockage réversible profond

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Le laboratoire souterrain : un outil scientifique unique pour concevoir un stockage réversible profond"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

Le Laboratoire

souterrain en chiffres

(1

er

semestre 2010, chiffres arrondis)

320 personnes y travaillent dont 80 salariés de l’Andra

3 100 capteurs installés dans la roche

31 000 photos réalisées

39 000 échantillons de roche prélevés

378 forages réalisés en surface et dans les galeries souterraines

900 mètres de galeries souterraines

Le s d éch

et s d e h

au te a ct iv it é

(H A) et d e mo ye nn e ac tiv it é

à vie long

ue (M A-V

L)

Un fr an ça is

pro duit e n m oy en

20 g

ne

ra mm es

de dé che ts

HA e t M A-V

par

L

an ,

soit u n pe u m oin s q ue le

poids de tro is pièc es d’

un eu ro .

Le s dé ch ets HA et MA -V L re pré se nte nt

mo in s d e 4 % d u v olu me

de s d éc he ts

ra di o a cti fs fra nç ais (s oit 4 4 0 50

3 m su r 1 15 2 5 53

3 m

de déc hets pro duit s fin 2007) ma

is ils co nc en -

tre

plus

nt

de 99

% de la ra dio a ctivit é

to ta le d e c es d éc he ts . I ls pr ovie nn en t po ur l’e ssen tie l

de s c en tra le s n uc lé air es fr an ça is es . A ujo urd

’h ui, il s s on t

en tre po sé s

en s ur fa ce s ur le ur sit e d e p ro du cti on o u d e c on dit io nn em en t

à l a H ag ue d an s l a M an ch e, à M arc ou le d an s l e G ard e t à C ad ara ch e d an s l es

Bo uc he s-d u-R hô ne

en

,

a tte nd an t l

’o uv ert ure d u c en tre d e s to ck ag e

.

Le s dé che ts HA so nt co ndit ion né s da ns du v err e e t de l’

ino x. Le s dé che ts MA -V L

son t, q ua nt à eu x, c on ditio nn és da ns de s co lis mé ta lliqu es o u e n b éto n.

Le Laboratoire s’étend sur un terrain de 17 hectares.

À la surface, il comprend des bâtiments techniques et administratifs, un bâtiment réservé à l’accueil du public et l’entrée des deux puits d’accès aux galeries souterraines du Laboratoire.

Le

réseau de galeries

du Laboratoire souterrain d’environ 900 mètres de long est creusé à 490 mètres de profondeur directe- ment dans la couche de roche argileuse du Callovo-Oxfordien. C’est ici que sont réalisées les principales expérimentations concernant les propriétés de la roche.

Une

galerie expérimentale,

longue de 41 mètres et située à - 445 mètres, sert pour des observations et des mesures scien-

tifiques réalisées dans la partie supérieure de la couche de roche argileuse.

Au moyen d’ascenseurs, deux puits de 4 et 5 mètres de diamètre assurent la liaison entre la

surface et les galeries souterraines. Le

puits principal

est utilisé pour le transport du personnel et du matériel, l’extraction des roches de creusement et le flux d’air entrant pour la ven- tilation du Laboratoire souterrain.

Le puits auxiliaire

permet le transport de charges exceptionnelles, et sert d’issue de secours et de sortie d’air.

De nouveaux

travaux d’extension

ont démarré en avril 2008. Si le Laboratoire souterrain est autorisé à poursuivre son exploitation au-delà de 2011, ces travaux permettront aux équipes scientifiques et techniques de disposer d’environ 1 500 mè- tres de galeries, d’ici 2015. Elles seront utiles à l’acquisition de données scientifiques et techniques complémentaires pour la conception industrielle et l’évaluation de sûreté du stockage et mener des essais dans les conditions réelles (creusement, fermeture des ouvrages de stockage).

L’architecture du Laboratoire souterrain

Ch arg ée p ar la lo i d u 3 0 d éc em

1 9

bre

9 1

de c on du ire d es

étu de s s ur le s to ck ag e p ro fo nd d es d éc he ts ra dio ac tif s d e

ha ute a cti vit é ( HA ) e t d e m oy en ne a cti vit é à vi e l on gu e ( MA -V L),

l’A nd ra a c om me nc é s es re ch erc he s à la lim ite d es d ép art em en ts

de la M eu se e t d e l a H au te -M arn e e n 1 99 4.

À p art ir de 2 00 0, ell e

s’e st ap pu yé e s ur le s in ve sti ga tio ns m en ée s a u L ab ora to ire so ute rra in ,

co ns tru it à 4 90 m ètr es d e p ro fo nd eu r.

L’e ns em ble d e c es é tu de s

a p erm is à l’

An dra d e c on clu re e

20

n

05 la

à

fa is ab ilit é d e l a

ré ali sa tio n d

’u n s to ck ag e p ro fo nd

da ns u ne c ou ch e d e

ro ch e a rg ile us e d ata nt d’e nv iro n 1 60 m ill io ns d

’a nn ée s, sit ué e à u ne

pro fo nd eu r d e 5 00 m ètr es .E

20

n

06

, u ne d eu xiè me lo i r eti en t l e

sto ck ag e r éve rs ib le p ro fo nd c om me so lu tio n p ou r la g es tio n à lo ng te rm e

de s d éc he ts H A e t M A-V L.

L’A nd ra e st ch arg ée d e p ou rs uiv re se s é tu de s

sc ie nti fiq ue s e t t ec hn iq ue s p ou r c on ce vo ir et im pla nte r u

ce

n

ntr e

de s to ck ag e

do nt

mis

la

e e n s erv ic e e st pré vu e v ers

20 25 ,

si l’a uto ris ati on d e c ré ati on e st do nn ée a prè s 2 0 15 .

Le s e xp éri me nta tio ns , t ou jo urs c on du ite s a u s ein d u L ab ora to ire

so ute rra in p ou r m ie ux c on na îtr e l a c om pa tib ili té d e l a r oc he à

un e e xp lo ita tio n i nd us tri ell e, se p ou rs uiv ro nt si sa d em an de

d’e xp lo ita tio n a u-d elà d e 2 0 11 e st ac ce pté e.

De s r ec he rc he s f ru ctu eu se s

po ur le s t o ck ag e r év ers ib le p ro f o nd

grâ ce a u L ab ora to ire s ou te rra in Gar

ant ir u

n sto ck ag e sû

r es s d’anné millier ines de nta s ce nt de penda

En F ra nc e, co mm e d an s d e n om bre ux p ay s, le s to ck ag e e st la s olu tio n c ho is ie p ou r l a g es tio n d es

dé ch ets ra dio ac tif s à lo ng te rm e.

Le s c en tre s d e s to ck ag e s on t c on çu s p ou r p ro té ge r l es g én éra -

tio ns p ré se nte s e t f utu re s d u d an ge r d es d éc he ts ra dio ac tif s.

La s ûre té d

’u n s to ck ag e r ep os e s ur

plu sie urs c om po sa nte s c om bin ée s p ou r l es d éc he ts H A e t M A-V L :

le N

co lis q ui c on tie nt l es d éc he ts ;

l’a N

lv éo le , so rte de tu nn el d an s le qu el so nt p la cé s le s co lis ;

la N

g éo lo gie d u s ite q ui co ns tit ue u ne b arr iè re n atu re lle p ou r i so le r

le s d éc he ts ra dio ac tif s d e l

’e nv iro nn em en t.

Pourquoi le Laboratoire souterrain est-il implanté

en Meuse et en Haute-Marne ?

Entre 1994 et 1996

, l’Andra a mené des

études géologi ques

dans le Gard, la Vienne et à la limite de la Meuse et de la Haute-Marne, départements candidats pour accueillir un Laboratoire souterrain dédié aux recherches pour le stockage réversible profond.

Les travaux entrepris pour qualifier un site d’implantation pour le Laboratoire

Pendant ces trois années, en Meuse/Haute-Marne, des

forages

en profondeur ont

mesuré les propriétés des différentes roches traversées, notamment la capacité de l’argile à retenir les substances radioactives que contiennent les déchets de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MA-VL).

Une

auscultation du sous-sol

, grâce à des ondes générées par des camions vibrateurs, a permis d’obtenir une image en trois dimensions et très précise du site

du futur Laboratoire. Enfin, un

suivi hydrogéologique

a été réalisé pour

s’assurer de l’absence de circulation d’eau importante et un

réseau d’écoute

sismique

a été mis en place pour confirmer la stabilité des terrains.

2000, l’année de la concrétisation

Après trois ans de recherches géologiques depuis la surface, l’instruction du dossier et deux mois d’enquête publique, le Gouvernement fait le choix du site de Meuse/Haute-Marne pour installer un Laboratoire souterrain. Le 3 août 1999, l’Andra reçoit l’autorisation de créer et d’exploiter ce Laboratoire sur la commune de Bure. Les travaux de construction débutent en janvier 2000. Conformément au décret d’autorisation, ce Laboratoire

ne contient

pas

et

ne contiendra jamais de déchets radioactifs.

Les points forts d’une couche de roche argileuse datée du Callovo-Oxfordien

Les études qui vont être menées à la surface et dans les galeries du Laboratoire souterrain

vont démontrer les

propriétés remarquables

d’une couche de roche argileuse

datée du Callovo-Oxfordien (160 millions d’années).

Compatible avec le stockage

, elle est située à une profondeur suffisante, environ 500 mètres, pour mettre les déchets à l’abri de l’érosion et d’une intrusion

humaine accidentelle. Elle est aussi épaisse (+ de 130 m), stable, homogène et sans faille, très faiblement perméable et possède de fortes capacités de rétention des éléments

chimi ques. Autant de propriétés qui permettent de

retarder

et d’

atténuer la

migration des substances radioactives

contenues dans les déchets de sorte, qu’à leur sortie, leur impact présente aussi peu de risques que celui de la

radioactivité naturelle. De surcroit, les études ont montré que la région ne possède pas de ressources exploitables présentant un caractère « exceptionnel » (pétrole,

ressources minières et géothermiques, nappes phréatiques…) comme le recom- mande la loi.

Le d os sie r 2 00 5 a c on clu à la fa is ab ilit é d e l a c on str uc tio n

du s to cka ge p ro fo nd d es d éc he ts H A e t M A-V ,L q ui so it r

pe nd an t u n m illi on d

’a nn ée s, d an s u n p éri tre d e 2 50

2 km

au to ur du L ab ora to ire s ou te rra in

L E L A B O R AT O I R E S O U T E R R A I N

AGENCE NATIONALE POUR LA GESTION DES DÉCHETS RADIOACTIFS Centre de Meuse/Haute-Marne Route départementale 960 BP 9

55290 Bure www.andra.fr

Un outil scientifique unique pour concevoir

un stockage réversible profond

© Andra 377 B DCOM-10-0049 Juillet 2010 2 000 exemplaires Conception graphique : Dis merci à la dame Crédits photos : Andra (Marc-Antoine Martin, Eric Poirot, Eric Sutre, Bertrand Tinoco), P. Demail, E. Le Gars, F. Mercenier, V. Paul, A. Rezzoug - Impression certife Imprim’Vert avec des encres végétales sur un papier partiellement recyc, certif FSC Gratuit - Ne peut être vendu

Qu i es

l’Andra t

?

L’Ag en ce n ati on ale p ou r l a g es tio n d es dé ch ets ra dio ac tif s

es t u n é ta bli ss em en t p ub lic . P la cé e s ou s l a t ute lle d es m in is tè re s

en c ha rg e d e l

’én ergi e, de l’e nv iro nn em en t e t d e l a r ec he rc he ,

ell e e st ch argé e d e t ro uv er, d e m ett re e n œu vre e t d e g ara nti r

de s s olu tio ns s ûre s p ou r p ro té ge r l es g én éra tio ns p ré se nte s

et fu tu re s de s ris qu es qu e pré se nte nt le s dé ch ets

ra dio ac tif s fra nç ais.

Un c oli s d e d éc he ts H A

Déc he ts M A-V L

Des camions vibrateurs sillonnent le secteur pour dresser une échographie du sous-sol.

Des forages profonds ont aussi été réalisés : la roche est étudiée sous toutes ses coutures.

Le Laboratoire souterrain

(2)

Le La bo ra to ire

sou te rr ain e n ch

iffr

es ondis) rr es a iffr 0, ch 20 1 re st seme

er

(1

32 0

pe rs on ne s y tr av ail le nt

do

80 nt

s ala rié s

de l’

An dra

3 1 0 0 c ap te urs

in sta llé s d an s l a r oc he

3 1 0 00 p ho to s

ré ali sé es

3 9 0 0 0 éc ha nti llo ns

de ro ch e p ré le vé s

3 7 8 f ora ge s

ré ali sé s e n s urf ac e e t d an s l es

ga le rie s s ou te rra in es

9 0 0 m ètr es de g ale rie s

so ute rra in es

Les déchets de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MA-VL)

Un français

produit en moyenne

20 grammes

de déchets

HA et MA-VL

par an,

soit un peu moins que le

poids de trois pièces d’un euro.

Les déchets HA et MA-VL représentent

moins de 4 % du volume

des déchets

ra dio actifs français (soit 44 050 m3sur 1 152 553 m3

de déchets produits fin 2007) mais ils concen-

trent

plus de 99 % de la radio activité

totale de ces déchets. Ils proviennent pour l’essentiel des centrales nucléaires françaises. Aujourd’hui, ils sont

entreposés

en surface sur leur site de production ou de conditionnement

à la Hague dans la Manche, à Marcoule dans le Gard et à Cadarache dans les

Bouches-du-Rhône,

en attendant l’ouverture du centre de stockage

.

Les déchets HA sont conditionnés dans du verre et de l’inox. Les déchets MA-VL sont, quant à eux, conditionnés dans des colis métalliques ou en béton.

Le L ab ora to ire s

’é te nd s ur un t err ain d e 1 7 h ec ta re s.

À la s ur fa ce , il

co mp re nd de s bâ tim en ts te ch niq ue s et

ad min is tra tif s, un b âti me nt ré se rv é à l’

ac cu eil

du p ub lic e t l

’e ntr ée d es d eu x p uit s d

’a cc ès a ux

ga le rie s s ou te rra in es d u L ab ora to ire .

Le

se au d e g ale rie s

du L ab ora to ire

so ute rra in d

’e nv iro n 9 00 m ètr es d e l on g e st

cre us é à 4 90 m ètr es d e p ro fo nd eu r d ire cte -

me nt da ns la c ou ch e d e r oc he a rg ile us e d u

Ca llo vo -O xfo rd ie n.

C’e st ic i q ue s on t r éa lis ée s

les prin cipa les expé rim en ta tio ns co nc ern an t

les pr opr iété s de la ro che .

Un

ga

e

le rie e xp éri me nta le ,

lo ng ue

de 4 1 m ètr es et situ ée à - 445 m ètr es, se rt

pou r de s o bse rv atio ns et des me sure s sc ien -

tif iqu es r éa lisée s dan s la pa rtie supé rie ure de la co uc he de ro che argile use .

Au m oye n d

’a sc en se urs , d eu x p uit s d e 4 e t 5 m ètr es d e d ia mè tre a ss ure nt la lia is on e ntr e l a

su rfa ce e t l es g ale rie s s ou te rra in es . L

pu

e

its p rin cip al

es t u tili sé p ou r l e t ra ns po rt du

pe rs on ne l e t d u m até rie l, l

’e xtr ac tio n d es ro ch es

de c re use me nt et le flu x d

’a ir en tra nt po ur la ve n-

tila tio n d u L ab ora to ire s ou te rra in

Le

.

p uit s

au xili air e

pe rm et le t ra ns po rt de c ha rg es

ex ce pti on ne lle s, et se rt d’i ss ue d e s ec ou rs e t

de s ort ie d

’a ir.

De n ou ve au

tra

x

va ux d

’e xte ns io n

on t

dé ma rré e n av ril 2 00 8.

Si le L ab ora to ire

so ute rra in e st au to ris é à po urs uiv re s on

ex plo ita tio n au -d elà d e 20 1 1, c es t ra va ux

pe rm ett ro nt au x éq uip es s cie nti fiq ue s et

te ch niq ue s d e d is po se r d

’e nv iro n 1 5 00 m è-

tre s d e g ale rie s, d’i ci 20 1 5 . E lle s s ero nt uti le s

à l’a cq uis iti on d e do nn ée s sc ie nti fiq ue s

et te ch niq ue s co mp lé me nta ire s po ur la

co nc ept ion in dus trie lle e t l’

év alu atio n de sû re té du s to ck ag e e t m en er des essa is da ns

les c on ditio ns r ée lles (c re use me nt, fe rm etu re des o uvr ag es de sto ck ag e).

L’a rc hit ec tu re du L

ab or ato ire

sou te rr ain

Chargée par la loi du 30 décembre

1991

de conduire des

études sur le stockage profond des déchets radioactifs de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MA-VL), l’Andra a commencé ses recherches à la limite des départements de la Meuse et de la Haute-Marne en 1994. À partir de 2000, elle s’est appuyée sur les investigations menées au Laboratoire souterrain, construit à 490 mètres de profondeur. L’ensemble de ces études

a permis à l’Andra de conclure en

2005

à

la faisabilité de la

réalisation d’un stockage profond

dans une couche de

roche argileuse datant d’environ 160 millions d’années, située à une

profondeur de 500 mètres. En

2006

, une deuxième loi retient le

stockage réversible profond comme solution pour la gestion à long terme des déchets HA et MA-VL. L’Andra est chargée de poursuivre ses études

scientifiques et techniques pour concevoir et implanter un

centre

de stockage

dont la

mise en service est prévue vers

2025,

si l’autorisation de création est donnée après 2015.

Les expérimentations, toujours conduites au sein du Laboratoire souterrain pour mieux connaître la compatibilité de la roche à une exploitation industrielle, se poursuivront si sa demande

d’exploitation au-delà de 2011 est acceptée.

Des recherches fructueuses

pour le stockage réversible profond grâce au Laboratoire souterrain

Garantir un stockage sûr

pendant des centaines de milliers d’années

En France, comme dans de nombreux pays, le stockage est la solution choisie pour la gestion des déchets radioactifs à long terme. Les centres de stockage sont conçus pour protéger les généra- tions présentes et futures du danger des déchets radioactifs. La sûreté d’un stockage repose sur

plusieurs composantes combinées pour les déchets HA et MA-VL :

Nle colis qui contient les déchets ;

N l’alvéole, sorte de tunnel dans lequel sont placés les colis ;

Nla géologie du site qui constitue une barrière naturelle pour isoler

les déchets radioactifs de l’environnement.

Po ur qu oi le La

bo ra to ire

sou te rr ain e st-il im

plant é

en M eu se e t e n H au te -M arn e ?

En tre 1 994 e

t 1 996

, l

’An dra a m en é d

étu

es

de s gé olo gi q ue s

da ns

le G ard , l a V ie nn e e t à la li mit e d e l a Me us e e t d e l a H au te -M arn e, dé pa rte me nts

ca nd id ats p ou r a cc ue ill ir un L ab or ato ire s ou te rr ain d éd ié a ux r ec he rc he s p ou r l e

sto ck ag e r év ersi ble pro fo nd .

Les t ra va ux en tre pri s po ur q ua lif ie r

un site d’i mp la nta tio n p ou r l e La bo ra to ire

Pe nd an t c es tr ois a nn ée s, en M eu se /H au te -M arn e, de

fo

s

ra ge s

en p ro fo nd eu r o nt

me suré le s p ro pri été s d es dif fé re nte s r oc he s tr av ersé es, n ota mm en t l a c ap ac ité d e

l’a rg ile à r ete nir le s s ub sta nc es r ad io ac tiv es q ue c on tie nn en t l es d éc he ts d e h au te

ac tiv ité (HA) e t d e m oy en ne ac tiv ité à v ie lo ngu e (M A-VL).

Un

au

e

scu lta tio n d u so us-so l

, g râ ce à d es on de s gé né ré es pa r d es ca mio ns

vib ra te urs, a p erm is d’o bte nir u ne im ag e e n t ro is dim en sio ns et trè s p ré cise d u si te

du f utu r La bo ra to ire . En fin ,

su

un

iv i hy dro gé olo giq ue

a été r éa lis é po ur

s’as sur er de l’abs ence de

circulation d’eau

impor tant e et

réseau

un

d’écout e

sism iq ue

a é té mis e n p la ce po ur c on fir me r l a s ta bil ité de s te rra in s.

2000, l

’an né e d e l a c on cré tisa tio n

Ap rè s t ro is a ns d e r ec he rc he s g éo lo giq ue s d ep uis la s urf ac e, l’i ns tru cti on d u d os sie r e t d eu x

mo is d

’e nq uê te p ub liq ue , l e G ou ve rn em en t f ait le c ho ix d u s ite d e M eu se /H au te -M arn e p ou r

in sta lle r u n L ab ora to ire s ou te rra in . L e 3 a oû t 1 99 9, l’A nd ra re ço it l’a uto ris ati on d e c ré er et

d’e xp lo ite r c e L ab ora to ire s ur la c om mu ne d e B ure . L es tr av au x d e c on str uc tio n d éb ute nt

en ja nv ie r 2 00 0.

Co nfo rm ém en t a u d éc re t d

’a uto ris ati on , c e L ab ora to ire

ne

c on tie nt

pa s

ne

et

c on tie nd ra ja ma is d e d éc he ts ra dio ac tif s.

Les p oin ts f or ts d

’un e c ou ch e d e r oc he argi le use

da té e d u C all ov o-O xfo rd ie n

Le s é tu de s q ui vo nt êtr e m en ée s à la s urf ac e e t d an s l es g ale rie s d u L ab ora to ire s ou te rra in

vo nt dé mo ntr er le

pro

s

pri été s r em arq ua ble s

d’u ne c ou ch e d e r oc he a rg ile us e

da té e d u C all ov o-O xfo rd ie n (1 60 mil lio ns d

’an né es).

Co mp ati ble a ve c l e s to ck ag e

, e lle e st sit ué e à u ne p ro fo nd eu r s uffi sa nte ,

en vir on 5 00 m ètr es , p ou r m ett re le s d éc he ts à l

’ab ri de l’é ro sio n e t d

’un e i ntr usi on

hu ma in e a cc id en te lle . E lle e st au ss i é pa is se (+

d e 1 30 m ), sta ble , h om og èn e e t s an s

fa ill e, trè s f aib le me nt pe rm éa ble e t p os sè de d e f ort es c ap ac ité s d e r éte nti on d es é lé me nts

ch im i q ue s.

Au ta nt de p ro pri été s q ui pe rm ett en t d

re

e

ta rd er

et

att

d’

én ue rl a

mig ra tio n d es s ub sta nc es r ad io ac tiv es

co nte nu es d an s l es d éc he ts

de so rte , q u’à le ur sor tie , l eu r i mp ac t p ré sen te a ussi p eu d e r isq ue s q ue c elu i d e l a

ra dio ac tiv ité n atu re lle . D e su rc ro it, le s é tu de s o nt mo ntr é q ue la ré gio n n e p os sè de

pa s d e r es so urc es e xp lo ita ble s p ré se nta nt un c ara ctè re « e xc ep tio nn el

» ( pé tro le ,

re ssou rc es min iè re s e t gé oth erm iq ue s, n ap pe s p hré ati qu es…

) c om me le r ec om-

ma nd e l a l oi.

Le dossier 2005 a conclu à la faisabilité de la construction du stockage profond des déchets HA et MA-V,L qui soit sûr

pendant un million d’années, dans un périmètre de 250 km2

autour du Laboratoire souterrain

L

L E

AB OR AT OI RE SO UT ER RA IN

AGEN CE N ATI ONAL E POUR L A GESTI ON

DES D ÉCHET S RAD IO AC TIFS

Ce ntr e d e M eu se/Ha ute -Ma rn e

Ro ute pa rte me nta le 960

BP 9 55290 Bu re

ww w.a ndra .fr

Un o uti l s cie

nti fiq

ue

un iq ue

po ur co nc ev oir

un s to ck ag e r év ers ib le

pro fo nd

© Andra 377 B DCOM-10-0049 Juillet 2010 2 000 exemplaires Conception graphique : Dis merci à la dame Crédits photos : Andra (Marc-Antoine Martin, Eric Poirot, Eric Sutre,

Bertrand Tinoco), P. Demail, E. Le Gars, F. Mercenier, V. Paul, A. Rezzoug - Impression certife Imprim’Vert avec des encres végétales sur un papier partiellement recyc, certif FSC

Gratuit - Ne peut être vendu

Qui est l’Andra ?

L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs est un établissement public. Placée sous la tutelle des ministères en charge de l’énergie, de l’environnement et de la recherche, elle est chargée de trouver, de mettre en œuvre et de garantir

des solutions sûres pour protéger les générations présentes et futures des risques que présentent les déchets

radioactifs français.

Un colis de déchets HA Déchets MA-VL

Des c am io ns v ib ra te urs s ill on ne nt le s ec te ur

po ur dre ss er un e é ch og ra ph ie d u s ou s-s ol.

De s f ora ge s p ro fo nd s o nt au ss i é ali s :

la ro ch e e st étu dié e s ou s t ou te s s es c ou tu re s.

Le L ab ora to ire s ou te rra in

labo:Mise en page 1 30/06/10 23:03 Page1

(3)

Le Laboratoire

souterrain en chiffres

(1

er

semestre 2010, chiffres arrondis)

320 personnes y travaillent

dont 80 salariés de l’Andra

3 100 capteurs installés dans la roche

31 000 photos réalisées

39 000 échantillons de roche prélevés

378 forages réalisés en surface et dans les galeries souterraines

900 mètres de galeries souterraines

Le s d éch

et s d e h

au te a ct iv it é

(H A) et d e mo ye nn e ac tiv it é

à vie long

ue (M A-V

L)

Un fr an ça is

pro duit e n m oy en

20 g

ne

ra mm es

de dé che ts

HA e t M A-V

par

L

an ,

soit u n pe u m oin s q ue le

poids de tro is pièc es d’

un eu ro .

Le s dé ch ets HA et MA -V L re pré se nte nt

mo in s d e 4 % d u v olu me

de s d éc he ts

ra di o a cti fs fra nç ais (s oit 4 4 0 50

3 m su r 1 15 2 5 53

3 m

de déc hets pro duit s fin 2007) ma

is ils co nc en -

tre

plus

nt

de 99

% de la ra dio a ctivit é

to ta le d e c es d éc he ts . I ls pr ovie nn en t po ur l’e ssen tie l

de s c en tra le s n uc lé air es fr an ça is es . A ujo urd

’h ui, il s s on t

en tre po sé s

en s ur fa ce s ur le ur sit e d e p ro du cti on o u d e c on dit io nn em en t

à l a H ag ue d an s l a M an ch e, à M arc ou le d an s l e G ard e t à C ad ara ch e d an s l es

Bo uc he s-d u-R hô ne

en

,

a tte nd an t l

’o uv ert ure d u c en tre d e s to ck ag e

.

Le s dé che ts HA so nt co ndit ion né s da ns du v err e e t de l’

ino x. Le s dé che ts MA -V L

son t, q ua nt à eu x, c on ditio nn és da ns de s co lis mé ta lliqu es o u e n b éto n.

Le Laboratoire s’étend sur un terrain de 17 hectares.

À la surface, il comprend des bâtiments techniques et administratifs, un bâtiment réservé à l’accueil du public et l’entrée des deux puits d’accès aux galeries souterraines du Laboratoire.

Le

réseau de galeries

du Laboratoire

souterrain d’environ 900 mètres de long est creusé à 490 mètres de profondeur directe- ment dans la couche de roche argileuse du Callovo-Oxfordien. C’est ici que sont réalisées les principales expérimentations concernant les propriétés de la roche.

Une

galerie expérimentale,

longue

de 41 mètres et située à - 445 mètres, sert pour des observations et des mesures scien-

tifiques réalisées dans la partie supérieure de la couche de roche argileuse.

Au moyen d’ascenseurs, deux puits de 4 et 5 mètres de diamètre assurent la liaison entre la

surface et les galeries souterraines. Le

puits principal

est utilisé pour le transport du

personnel et du matériel, l’extraction des roches de creusement et le flux d’air entrant pour la ven-

tilation du Laboratoire souterrain.

Le puits

auxiliaire

permet le transport de charges exceptionnelles, et sert d’issue de secours et de sortie d’air.

De nouveaux

travaux d’extension

ont

démarré en avril 2008. Si le Laboratoire souterrain est autorisé à poursuivre son exploitation au-delà de 2011, ces travaux permettront aux équipes scientifiques et techniques de disposer d’environ 1 500 mè- tres de galeries, d’ici 2015. Elles seront utiles à l’acquisition de données scientifiques et techniques complémentaires pour la conception industrielle et l’évaluation de sûreté du stockage et mener des essais dans les conditions réelles (creusement, fermeture des ouvrages de stockage).

L’architecture du Laboratoire souterrain

Ch arg ée p ar la lo i d u 3 0 d éc em

1 9

bre

9 1

de c on du ire d es

étu de s s ur le s to ck ag e p ro fo nd d es d éc he ts ra dio ac tif s d e

ha ute a cti vit é ( HA ) e t d e m oy en ne a cti vit é à vi e l on gu e ( MA -V L),

l’A nd ra a c om me nc é s es re ch erc he s à la lim ite d es d ép art em en ts

de la M eu se e t d e l a H au te -M arn e e n 1 99 4.

À p art ir de 2 00 0, ell e

s’e st ap pu yé e s ur le s in ve sti ga tio ns m en ée s a u L ab ora to ire so ute rra in ,

co ns tru it à 4 90 m ètr es d e p ro fo nd eu r.

L’e ns em ble d e c es é tu de s

a p erm is à l’

An dra d e c on clu re e

20

n

05

la

à

fa is ab ilit é d e l a

ré ali sa tio n d

’u n s to ck ag e p ro fo nd

da ns u ne c ou ch e d e

ro ch e a rg ile us e d ata nt d’e nv iro n 1 60 m ill io ns d

’a nn ée s, sit ué e à u ne

pro fo nd eu r d e 5 00 m ètr es .E

20

n

06

, u ne d eu xiè me lo i r eti en t l e

sto ck ag e r éve rs ib le p ro fo nd c om me so lu tio n p ou r la g es tio n à lo ng te rm e

de s d éc he ts H A e t M A-V L.

L’A nd ra e st ch arg ée d e p ou rs uiv re se s é tu de s

sc ie nti fiq ue s e t t ec hn iq ue s p ou r c on ce vo ir et im pla nte r u

ce

n

ntr e

de s to ck ag e

do nt

mis

la

e e n s erv ic e e st pré vu e v ers

20 25 ,

si l’a uto ris ati on d e c ré ati on e st do nn ée a prè s 2 0 15 .

Le s e xp éri me nta tio ns , t ou jo urs c on du ite s a u s ein d u L ab ora to ire

so ute rra in p ou r m ie ux c on na îtr e l a c om pa tib ili té d e l a r oc he à

un e e xp lo ita tio n i nd us tri ell e, se p ou rs uiv ro nt si sa d em an de

d’e xp lo ita tio n a u-d elà d e 2 0 11 e st ac ce pté e.

De s r ec he rc he s f ru ctu eu se s

po ur le s t o ck ag e r év ers ib le p ro f o nd

grâ ce a u L ab ora to ire s ou te rra in Gar

ant ir u

n sto ck ag e sû

r es s d’anné millier ines de nta s ce nt de penda

En F ra nc e, co mm e d an s d e n om bre ux p ay s, le s to ck ag e e st la s olu tio n c ho is ie p ou r l a g es tio n d es

dé ch ets ra dio ac tif s à lo ng te rm e.

Le s c en tre s d e s to ck ag e s on t c on çu s p ou r p ro té ge r l es g én éra -

tio ns p ré se nte s e t f utu re s d u d an ge r d es d éc he ts ra dio ac tif s.

La s ûre té d

’u n s to ck ag e r ep os e s ur

plu sie urs c om po sa nte s c om bin ée s p ou r l es d éc he ts H A e t M A-V L :

le N

co lis q ui c on tie nt l es d éc he ts ;

l’a N

lv éo le , so rte de tu nn el d an s le qu el so nt p la cé s le s co lis ;

la N

g éo lo gie d u s ite q ui co ns tit ue u ne b arr iè re n atu re lle p ou r i so le r

le s d éc he ts ra dio ac tif s d e l

’e nv iro nn em en t.

Pourquoi le Laboratoire souterrain est-il implanté

en Meuse et en Haute-Marne ?

Entre 1994 et 1996

, l’Andra a mené des

études géologi ques

dans le Gard, la Vienne et à la limite de la Meuse et de la Haute-Marne, départements candidats pour accueillir un Laboratoire souterrain dédié aux recherches pour le stockage réversible profond.

Les travaux entrepris pour qualifier un site d’implantation pour le Laboratoire

Pendant ces trois années, en Meuse/Haute-Marne, des

forages

en profondeur ont

mesuré les propriétés des différentes roches traversées, notamment la capacité de l’argile à retenir les substances radioactives que contiennent les déchets de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MA-VL).

Une

auscultation du sous-sol

, grâce à des ondes générées par des camions vibrateurs, a permis d’obtenir une image en trois dimensions et très précise du site

du futur Laboratoire. Enfin, un

suivi hydrogéologique

a été réalisé pour

s’assurer de l’absence de circulation d’eau importante et un

réseau d’écoute

sismique

a été mis en place pour confirmer la stabilité des terrains.

2000, l’année de la concrétisation

Après trois ans de recherches géologiques depuis la surface, l’instruction du dossier et deux mois d’enquête publique, le Gouvernement fait le choix du site de Meuse/Haute-Marne pour installer un Laboratoire souterrain. Le 3 août 1999, l’Andra reçoit l’autorisation de créer et d’exploiter ce Laboratoire sur la commune de Bure. Les travaux de construction débutent en janvier 2000. Conformément au décret d’autorisation, ce Laboratoire

ne contient

pas

et

ne contiendra jamais de déchets radioactifs.

Les points forts d’une couche de roche argileuse datée du Callovo-Oxfordien

Les études qui vont être menées à la surface et dans les galeries du Laboratoire souterrain

vont démontrer les

propriétés remarquables

d’une couche de roche argileuse

datée du Callovo-Oxfordien (160 millions d’années).

Compatible avec le stockage

, elle est située à une profondeur suffisante, environ 500 mètres, pour mettre les déchets à l’abri de l’érosion et d’une intrusion

humaine accidentelle. Elle est aussi épaisse (+ de 130 m), stable, homogène et sans faille, très faiblement perméable et possède de fortes capacités de rétention des éléments

chimi ques. Autant de propriétés qui permettent de

retarder

et d’

atténuer la

migration des substances radioactives

contenues dans les déchets de sorte, qu’à leur sortie, leur impact présente aussi peu de risques que celui de la

radioactivité naturelle. De surcroit, les études ont montré que la région ne possède pas de ressources exploitables présentant un caractère « exceptionnel » (pétrole,

ressources minières et géothermiques, nappes phréatiques…) comme le recom- mande la loi.

Le d os sie r 2 00 5 a c on clu à la fa is ab ilit é d e l a c on str uc tio n

du s to cka ge p ro fo nd d es d éc he ts H A e t M A-V ,L q ui so it r

pe nd an t u n m illi on d

’a nn ée s, d an s u n p éri tre d e 2 50

2 km

au to ur du L ab ora to ire s ou te rra in

L E L A B O R AT O I R E S O U T E R R A I N

AGENCE NATIONALE POUR LA GESTION DES DÉCHETS RADIOACTIFS Centre de Meuse/Haute-Marne Route départementale 960 BP 9

55290 Bure www.andra.fr

Un outil scientifique unique pour concevoir

un stockage réversible profond

© Andra 377 B DCOM-10-0049 Juillet 2010 2 000 exemplaires Conception graphique : Dis merci à la dame Crédits photos : Andra (Marc-Antoine Martin, Eric Poirot, Eric Sutre, Bertrand Tinoco), P. Demail, E. Le Gars, F. Mercenier, V. Paul, A. Rezzoug - Impression certife Imprim’Vert avec des encres végétales sur un papier partiellement recyc, certif FSC Gratuit - Ne peut être vendu

Qu i es

l’Andra t

?

L’Ag en ce n ati on ale p ou r l a g es tio n d es dé ch ets ra dio ac tif s

es t u n é ta bli ss em en t p ub lic . P la cé e s ou s l a t ute lle d es m in is tè re s

en c ha rg e d e l

’én ergi e, de l’e nv iro nn em en t e t d e l a r ec he rc he ,

ell e e st ch argé e d e t ro uv er, d e m ett re e n œu vre e t d e g ara nti r

de s s olu tio ns s ûre s p ou r p ro té ge r l es g én éra tio ns p ré se nte s

et fu tu re s de s ris qu es qu e pré se nte nt le s dé ch ets

ra dio ac tif s fra nç ais.

Un c oli s d e d éc he ts H A

Déc he ts M A-V L

Des camions vibrateurs sillonnent le secteur pour dresser une échographie du sous-sol.

Des forages profonds ont aussi été réalisés : la roche est étudiée sous toutes ses coutures.

Le Laboratoire souterrain labo:Mise en page 1 30/06/10 23:03 Page1

(4)

La capacité de la roche à retenir les substances radioactives

Ces recherches portent notamment sur l’étude de la composition de l’eau contenue dans l’argile, les mouvements de cette eau et des essais de diffusion, c’est-à-dire l’étude du déplacement des substances radioactives dans la roche.

Les analyses chimiques de l

’eau

sont nécessaires car avec le temps, l’eau

corrodera les conteneurs

et

favorisera le relâchement des substances radioactives

dans la couche de roche argileuse.

Les mesures de

perméabilité

dans la roche ont confirmé que

les mouvements

de l’eau étaient extrêmement

lents,

quelques centimètres tous les 10 000 ans.

Les mesures de

diffusion

ont pour but d’

estimer le temps de parcours des éléments radioactifs

dans la roche. Réalisées à l’aide d’une

solution injectée dans la roche qui contient de très faibles quantités de traceurs radioactifs (naturels ou utilisés en médecine), elles ont démontré que la plus grande partie des substances radioactives sont fixées dans la roche. Les plus mobiles

se déplacent très lentement

au cœur de la roche, par simple différence de concentration, comme le thé qui infuse dans l’eau.

Les effets de la chaleur sur la roche

Les déchets radioactifs de haute activité dégagent de la chaleur qui diminue au fil du temps avec la décroissance radioactive. Pour représenter cet effet thermique et analyser ses éventuelles conséquences sur les propriétés de la roche, des sondes chauffantes

y ont été placées.

Les études ont conduit l’Andra à fixer la température maximum des colis qui seront au contact de la roche à

100°C.

Pour atteindre cette température, les colis de déchets de haute activité

devront

donc

refroidir

pendant au moins une soixantaine d’années avant leur stockage, dans des entrepôts sur leur lieu de

production. Le nombre de colis de déchets par alvéole, les dimensions des alvéoles et leur espacement ont été calculés pour répartir la charge thermique afin qu’elle soit toujours inférieure à 100°C.

L’effet cumulatif de la chaleur continue d’être étudié avec le placement, au même endroit dans la roche, de trois sondes chauffantes.

Les expérimentations scientifiques , menées en collaboration avec de nombreux partenaires français (BRGM, CEA, CNRS…) et internationaux (homologues suédois, belges, suisses…) permettent d’étudier au cœur de la roche et en temps réel le milieu géologique. L’objectif des expérimentations est, d’une part, d’ éprouver la capacité de confinement de la roche argileuse et, d’autre part, de

compléter les données déjà acquises à partir d’échantillons sur ses caractéristiques mécaniques, thermiques, géochimiques et hydrauliques. Ainsi, les scientifiques étudient les réactions de la roche aux perturbations que pro- voquera le stockage, notamment son creusement ou son échauffement . Parallèlement, des essais techniques sont réalisés afin de tester des métho -

des pour le creusement, la construction et la fermeture d’ alvéoles de stockage.

Enfin, les galeries du Laboratoire souterrain servent également à expérimenter des

dispositifs ( capteurs, par exemple) qui pourraient être utilisés pour observer et suivre l’évolution du stockage lors de son exploitation. Retrouvez l’emplacement des principales expérimentations à l’aide des ronds de couleur.

Les outils

et

les machines

utilisés dans le Laboratoire souterrain descendent en pièces détachées, comme ci-contre le brise roche hydraulique. De nouveaux engins sont aussi éprouvés. Ainsi, depuis novembre 2009, les galeries sont creusées à l’aide d’une machine dite à attaque ponctuelle.

Le creusement des puits a été l’une des premières expérimentations. Il a été

réalisé à l’aide d’explosifs tandis que celui des galeries a été effectué à

l’aide d’un brise roche hydraulique, machine qui agit à la manière d’un marteau piqueur de grande taille. Il a permis de vérifier, mètre après mètre, si les

couches géologiques

traversées étaient bien

régulières

et n'avaient

pas été altérées par des phénomènes naturels,

comme des séismes ou des glaciations.

Des capteurs placés dans des forages de 10 à 30 mètres mesurent en continu pendant et après le creusement, les déformations et les fissures qui apparaissent à proximité d’une zone

creusée. Les informations permettent d’obtenir une

cartographie

de l’endommagement de la roche.

Ces zones endommagées ont pour conséquence d’

augmenter

localement

la perméabilité

de la roche. Pour

refermer ces fissures

provoquées par le creusement et interrompre les éventuelles circulations d’eau dans ces zones, des tests ont démontré l’efficacité d’un

bouchon

réalisé avec de l’

argile gonflante

(bentonite).

D’autres expérimentations ont aussi révélé cette caractéristique remarquable que possède la roche argileuse de s’

autocolmater

progressivement grâce au gonflement d’une partie des minéraux qu’elle contient.

Les zones endommagées par le creusement sont

suivies régulièrement

pour connaître leur évolution dans le temps et en fonction de l’orientation des galeries.

L e s galeries ont en général une forme circulaire ou en fer à cheval qui assurent leur tenue. Un soutènement, réalisé à l’aide de

cintres

métalliques,

maintient la voûte car la roche se dé- forme dans le temps sous l’effet du poids des terrains. Connaître ces défor- mations au fil du temps est essentiel pour assurer la

stabilité

des ouvrages souterrains. Des mesures sont réalisées

en tendant des filins dans la largeur des galeries. Elles estiment au

10

e

de millimètre près

les mouvements de la paroi. Aujourd’hui, les galeries se re- ferment d’1 millimètre par an.

La réaction de la roche au creusement

Les équipements techniques

Expérimenter et concevoir un stockage sûr à long terme

Le matériel

Estimer les mouvements de la roche

Niche de secours Puits d’accès

principal

Puits d’accès auxiliaire

Galerie de conception rigide

Niche de repos

Albraque

C’est ici que les eaux des couches calcaires situées au-dessus du Callovo- Oxfordien sont collectées chaque jour dans une citerne. Elles sont ensuite

remontées à la surface, dans les bassins d’orage, par deux

pompes.

Les interactions entre la roche et les matériaux du stockage

Des matériaux différents seront utilisés dans le stockage : du verre et de l’acier pour les colis de déchets de haute activité, du béton pour les colis de déchets de moyenne activité à vie longue,

de l’argile gonflante (bentonite) pour fermer certaines parties du stockage...

Des expérimentations sont mises en place pour s’assurer que ces matériaux n’altèrent pas les propriétés de confinement de la roche.

Galerie de conception souple

Lors du creusement des galeries, différents types de

soutènement

sont testés.

Souples pour permettre une déformation importante de la roche ou, au contraire, rigides pour empêcher les déformations.

Différents

revêtements

(grillage, béton projeté) sont également expérimentés pour éviter la chute de blocs d’argile.

Le savez- vous ?

La température naturelle de l’argile est de 23,2°C.

Des essais de creusement des alvéoles de stockage pour les

déchets de haute activité

Le concept de stockage de référence pour les déchets HA est celui d’une alvéole

horizontale d’environ 70 cm de dia- mètre où seront placés les conteneurs

qui renferment les colis de déchets radioactifs. Des essais pour creuser les alvéoles sont réalisés à l’aide d’une machine appelée microtunnelier. L’objectif est de définir comment les creuser, quels matériaux utiliser pour leur revêtement…

Ce sont les premiers éléments du stockage testés à taille réelle.

L’informatique

U

n

système informatique

permet aux chercheurs d’

accéder à distance à toutes les informations

recueillies par les différentes expérimentations et de

piloter

ces dernières

en temps réel.

Creusement des galeries et mesure de la pression d’eau dans la roche

Un prototype de fermeture de galerie est à l’étude. Il consiste à introduire dans la galerie de la bentonite, argile connue pour son important

pouvoir d’absorption, et à l’hydrater pour qu’elle gonfle. Les scientifiques vont ensuite s’intéresser au comportement du bouchon ainsi formé, c’est-à-dire vérifier que sa perméabilité est suffisamment faible

et que son contact avec la roche assure l’étanchéité.

Scellement des galeries

La machine à attaque ponctuelle

Références

Documents relatifs

Ces mesures de la qualité de l’eau avant rejet ainsi que les analyses complémentaires effectuées dans le cadre du suivi physicochimique et hydrobiologique de l’Orge montrent

Pour réaliser les travaux de construction et exploiter le Laboratoire souterrain, certains produits sont utilisés et conservés sur le site..

La cimentation de 10 mètres de profondeur, l’équipement de protection de la tête du forage ainsi que la fermeture du puits de surface permettront d’éviter toute pollution des

104 VL.. L’ancien forage de l’exploitation sera comblé dans les règles de l’art.. Absence de relation hydraulique directe entre le réseau de fractures profond et les

6 Si le projet est situé dans un site Natura 2000, un plan de situation détaillé du projet par rapport à ce site. Dans les autres cas, une carte permettant de localiser le projet

Elle garantit un droit d’accès et de rectification pour ces données auprès du service destinataire.. 3) Modification du sytème de prélèvement en eau de l’exploitation: Le

Au 01/01/2021, l’atelier de production maraichère , ainsi que le prélèvement effectué dans le forage (5000 m3/an environ) seront transferés sur le site de SENCE.. 3) Modification

Elle garantit un droit d’accès et de rectification pour ces données auprès du service destinataire.. 3) Modification du sytème de prélèvement en eau de l’exploitation: Le