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AILANTE/FAUX VERNIS Espèces invasives avérées Nom latin : Ailanthus altissima Synonyme :

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Academic year: 2022

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AILANTE/FAUX VERNIS

Espèces invasives avérées Nom latin : Ailanthus altissima

Synonyme : Faux vernis du Japon, Vernis du Japon Famille : Simaroubaceae

Origine : Asie I

Impacts :

Il existe des cas d’allergies au pollen d’Ailante et la sève peut provoquer des dermatites.

Des dommages sur les routes, fondations et immeubles peuvent être occasionnés par le système racinaire de l’Ailante.

L’Ailante est capable de se développer sur des zones polluées et sur des substrats pauvres en éléments où d’autres espèces ne persisteraient pas.

Recommandations pour la gestion de l’espèce :

Il s’agit d’un arbre à feuilles caduques pouvant produire près de 325 000 graines par an qui se disséminent par le vent, l’eau ou de façon anthropique. Il a également une croissance végétative très importante par bouturage et rejets de souches.

© Y.Friquet © Y.Friquet © arbres-inventaire.irisnet.be

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Méthodes mécaniques :

Cerclage* : lorsque l’arrachage est impossible (gros arbustes, arbres âgés) à pratiquer préférentiellement à la fin du printemps lorsque les réserves racinaires sont basses

Coupe et débroussaillage : préférentiellement pour les petites infestations et lorsque l’arrachage est impossible (gros arbustes, arbres âgés), à pratiquer préférentiellement à la fin du printemps lorsque les réserves racinaires sont basses. La coupe de l’arbre provoquant l’apparition de rejets de souches, elle demande alors un suivi pointu et une coupe systématique des rejets. Elle peut également entraîner une intensification du couvert et une libération de molécules allélopathiques (susceptible d’engendrer des interactions biochimiques avec d’autres plantes) plus importante. Cependant, une fauche répétée sur plusieurs années peut épuiser la plante, surtout sur des sites bien ombragés.

Arrachage : dès la germination et avant septembre (date de production des graines); Pour faciliter l’arrachage et prélever un maximum du système racinaire, privilégier les jours de pluie qui permettent un retrait plus aisé des germinations de l’année et des jeunes individus.

Méthodes biologiques et écologiques :

Compétition : cette espèce ayant une croissance très importante, la compétition avec des espèces indigènes est peu efficace mais permet cependant une diminution de la taille des plants.

Pâturage : bien que l’Ailante ait une mauvaise appétence, le pâturage d’ongulés est efficace sur les jeunes plants et peut être utilisé pour remplacer la coupe lors de l’apparition de rejets.

N.B. : LE CHOIX DE LA MÉTHODE DE LUTTE EST À ADAPTER EN FONCTION DU DEGRÉ D’INVASION

Date Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Floraison Fructification

Méthodes mécaniques

Méthodes biologiques et écologiques

*Cerclage : il s’agit de retirer une bande d’écorce sur toute la circonférence de l’arbre, la lésion occasionnée provoquant la mort de l’arbre.

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RENOUÉES ASIATIQUES

Espèces invasives avérées

Nom latin : Fallopia japonica – Fallopia sachalinensis Synonyme : Reynoutria

Famille : Polygonaceae Origine : Asie

I

Impacts :

Les Renouées ont un impact fort sur l’environnement. Elles perturbent le fonctionnement des écosystèmes en modifiant le recyclage des nutriments (augmentation de la dynamique du cycle de l’azote, de teneur en potassium et manganèse,...) ou en altérant la structure du sol par exemple.

Elles ont également un fort impact sur la structure et la composition des populations indigènes ce qui s’observe par une diminution de la diversité et de la richesse spécifique.

On constate sur les sites envahis une diminution des assemblages d’invertébrés terrestres, une augmentation des invertébrés déchiqueteurs, et des modification de l’abondance et de la richesse de certains groupes (Coléoptères, macrofaunes,...) mais également une diminution du recouvrement des espèces végétales indigènes par un phénomène de compétition.

Outre les aspects environnementaux, les Renouées posent également des problèmes dans la gestion des cours d’eau. Elles peuvent créer des embâcles qui dégradent les ouvrages, les rives deviennent difficiles d’accès et elles sont responsables de l’érosion des berges. Les Renouées peuvent également poser des problèmes en bords de routes, cachant ainsi la visibilité aux utilisateurs ou le long des voies de chemin de fer engendrant ainsi des coûts de traitements importants.

Recommandations pour la gestion de l’espèce :

Il s’agit d’espèces à croissance très rapide ayant une multiplication végétative très efficace, se reproduisant au moyen de fragments de rhizomes et de tiges. Il n’existe actuellement pas de méthode type pouvant être utilisée pour la lutte contre les Renouées.

© Leo Michels © S. Audinot

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Méthodes mécaniques :

Arrachage : plus facile lorsqu’il est pratiqué en avril-mai quand les rhizomes sont peu implantés sur des zones nouvellement infestées et pour les jeunes pousses. Il est nécessaire de récolter tout le système rhizomateux.

Choisir cette méthode uniquement lorsque les plants sont très petits (cas des bancs de graviers sur rivière à lit mobile par exemple).

Fauche répétée : sur de grands massifs pour lesquels l’objectif est d’épuiser définitivement à terme la Renouée. Pour avoir un résultat optimal et venir à bout de la Renouée sur des sites très envahis, le traitement devra être réitéré plusieurs fois dans l’année (6 à 8 fauches) et ceci sur plusieurs années (4 à 7 ans).

Excavation des sols contaminés et enfouissement profond accompagné ou non d’un broyage des rhizomes : la terre végétale est mise en décharge, elle nécessite de gros moyens mécaniques. Il peut y avoir broyages des rhizomes jusqu’à obtenir une longueur moyenne inférieure à 14 cm à l’aide d’un godet cribleur concasseur avant enfouissement.

Méthodes biologiques et écologiques :

Compétition : Sur les sols nus, planter des espèces arbustives d’1,5 mètres au minimum et à une densité de 1 à 2 plants par m2², des arbres tels que les Saules, Aulnes blancs et glutineux, Frêne, Peuplier noir, Tremble, et des plantes grimpantes telles que les Ronces, le Houblon, les Clématites,... Une fauche régulière des pousses de Renouées devra être effectuée.

Pâturage : peut être efficace au début de la végétation.

Il permet d’affaiblir les Renouées. Des résultats très satisfaisants ont été observés avec la chèvre des fossés, une race française originaire des rives de la Manche.

Méthodes physiques :

Barrière anti-rhizomes : une barrière plastique est implantée dans le sol afin d’éviter l’extension des rhizomes dans le sol.

Couverture du sol par un géotextile : à effectuer en novembre-décembre après avoir retiré du site toutes les tiges sèches. Des agrafes sont utilisées pour plaquer le géotextile au sol. Il est recommandé d’associer à la pose de géotextile, une plantation d’espèces autochtones suivie d’arrachage ou de fauche des repousses. Il s’agit d’une méthode très efficace mais également la plus coûteuse en temps et en argent. Un certain nombre de géotextiles ne sont pas totalement biodégradables et des fragments peuvent persister dans le sol, polluant ainsi le site. Les géotextiles qui sont 100 % biodégradables ont rarement une durée de vie suffisamment longue pour remplir leurs rôles.

Méthodes chimiques :

Traitement par des produits phytosanitaires : le glyphosate est couramment utilisé pour lutter contre les Renouées. Traitement pouvant être adapté selon le degré d’infestation, la taille de la Renouée et la localisation du site (à proscrire en bordure de cours d’eau) :

- application foliaire : pour les stations denses et monospécifiques; Après une fauche entre mi et fin juin pour réduire la hauteur des plants, appliquer le glyphosate (dosage 5-10 % dilué avec de l’eau et des surfactants) à la mi-août sur l’ensemble du feuillage;

- injection dans les tiges : pour de petites ou moyennes invasions afin de pouvoir pénétrer au sein du massif;

Dès la mi-août à la floraison, injecter le glyphosate (dosage : 100 %) dans la tige;

- injection dans la tige coupée : pour de moyennes ou grandes invasions; Effectuer plusieurs fauches dans l’année, puis de mi-août à septembre, après avoir à nouveau fauché le massif de Renouée, injecter le glyphosate (dosage : 100 %) dans les tiges fraîchement coupées.

N.B. : LE CHOIX DE LA MÉTHODE DE LUTTE EST À ADAPTER EN FONCTION DU DEGRÉ D’INVASION

Date Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Floraison Fructification

Méthodes mécaniques

Méthodes biologiques et écologiques Méthodes physique

Méthodes chimiques

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BERCE DU CAUCASE

Espèces invasives avérées

Nom latin : Heracleum mantegazzianum Synonyme : Berce de Mantegazzi Famille : Apiaceae

Origine : Caucase I

Impacts :

La Berce du Caucase a un fort impact sur l’envi- ronnement. Elle bouleverse le fonctionnement des écosystèmes par l’augmentation de l’érosion des berges, la diminution de l’accès à la lumière pour les espèces autochtones, la diminution de la dyna- mique du cycle de matière organique.

La Berce du Caucase est connue pour ses effets sur la santé humaine. En effet, la sève, photosensible, peut provoquer de graves brûlures.

Recommandations pour la gestion de l’espèce :

Il s’agit d’une plante herbacée se reproduisant uniquement par voie sexuée. Il peut y avoir une production annuelle de près de 10 000 graines par plante qui sont transportées par le vent et l’eau.

Attention, la présence d’une station de Berce du Caucase doit être signalée au SEA (03 89 30 65 30) en vue d’un suivi cartographique.

© Brigade Verte © Andrea Moro

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Méthodes mécaniques :

Mise à part la section des racines, les méthodes mécaniques ne permettent pas la mort immédiate de la Berce du Caucase. Il est nécessaire de faire 2 à 3 traitements par année et ceci pendant plusieurs années pour aboutir à la mort de la plante.

Labour : pour des infestations sur les terrains agricoles, le labour à plus de 24 cm permet de diminuer la germination des graines lorsqu’il est pratiqué avant la fin de la floraison (mai-juin).

Coupe de la racine (figure 1) : sur les individus isolés et les zones peu infestées, à effectuer à l’aide d’une bêche à bord tranchant, au moins à 10 cm de profondeur au début du printemps et à répéter au milieu de l’été. Retirer les parties coupées du sol afin de les sécher ou de les détruire. Il s’agit d’une méthode très efficace mais coûteuse en temps.

Figure 1 : Coupe de la racine de Berce du Caucase (Dessin de Peter Leth, County of Vestsjælland, Danemark issu du Manuel Pratique de la Berce du Caucase)

Fauche : dans les zones fortement envahies, elle empêche la plante de constituer des réserves dans les racines. Ainsi pratiquer deux à trois fauches dans l’année permet d’éviter la formation de fleurs et de graines. Faire la première fauche tôt dans l’année (mai-juin) et les suivantes à environ 1 mois d’intervalle. À défaut de ne pouvoir faire

deux fauches, une fauche annuelle avant la fin de la floraison aurait les mêmes effets que la coupe des ombelles.

Coupe de l’inflorescence : Il est possible de supprimer uniquement les ombelles lorsque la floraison est terminée, mais la Berce du Caucase ayant un fort pouvoir de régénération, il est possible qu’il y ait production de graines après la coupe.

Arrachage : pour de petites infestations, dès la germination et avant que la racine soit trop développée. Uniquement pour les racines et plantules adultes.

Méthodes biologiques et écologiques :

Pâturage : très efficace pour le contrôle de grandes populations. Le bétail élimine la partie épigée de la plante ce qui permet de limiter la photosynthèse et ainsi d’épuiser les racines. Ce sont les moutons et les bovins à peau pigmentée qui sont principalement utilisés. Ils préfèrent les jeunes pousses, il est donc nécessaire de débuter le pâturage le plus tôt possible dans l’année.

aucune manipulation sans habits de protection (gants et manches longues à minima)

N.B. : LE CHOIX DE LA MÉTHODE DE LUTTE EST À ADAPTER EN FONCTION DU DEGRÉ D’INVASION

Date Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Floraison Fructification

Méthodes mécaniques

Méthodes biologiques et écologiques

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BALSAMINE GÉANTE

Espèces invasives avérées Nom latin : Impatiens glandulifera

Synonyme : Balsamine de l’Himalaya - Impatiente glandulifère Famille : Balsaminiceae

Origine : Asie I

Impacts :

La Balsamine géante a un fort impact sur l’environnement. Elle perturbe le fonctionnement des écosystèmes en augmentant l’érosion des berges en période hivernale ou en diminuant la proportion de substances nutritives dans des sols initialement riches. Elle a également un impact important sur la structure et la composition des populations locales, elle diminue les populations d’espèces héliophiles de petites tailles et diminue de près de 25 % la richesse spécifique des communautés végétales des berges de rivières.

Recommandations pour la gestion de l’espèce :

Il s’agit de plantes robustes se reproduisant principalement par graines dont la dispersion est favorisée par l’eau. Elles peuvent également se reproduire de manière végétative par bouturage des racines et des tiges.

© Wikipedia © F. Horak

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Méthodes mécaniques :

Arrachage : sur des zones peu envahies, à pratiquer peu avant la floraison (avant juin) afin d’éviter la dissémination des graines. Les racines de Balsamines n’étant pas très développées, il est relativement facile de les arracher. Il est important de ne pas composter les produits de l’arrachage car ils pourraient s’enraciner et produire à nouveau des fleurs. Ainsi préférer l’incinération ou le traitement dans une usine de méthanisation ou de compostage professionnel à phase d’hygiénisation.

Des passages réguliers sont nécessaires au cours de l’année pour arracher les nouvelles pousses et ainsi limiter l’alimentation de la banque de graines. Il est nécessaire de réitérer l’action sur plusieurs années.

Fauche : les Balsamines sont sensibles à la fauche qui est pratiquée avant la floraison (avant juin) à ras du sol et suivie de deux nouvelles fauches au cours de l’année afin d’éliminer les rejets. La fauche est conseillée pour de grandes surfaces envahies. Des passages réguliers sont nécessaires au cours de l’année pour faucher les nouvelles pousses et ainsi limiter l’alimentation de la banque de graines. Il est nécessaire de réitérer l’action sur plusieurs années.

Méthodes biologiques et écologiques :

Concurrence : il est nécessaire d’ensemencer les sols nus avec des espèces indigènes à fort pouvoir couvrant afin de concurrencer la plante.

Lors de la mort de la plante suite à un arrachage ou à une fauche, la Balsamine laisse un sol nu qu’il faut couvrir avec des espèces germant tôt dans la saison pour créer une couverture gênante pour l’implantation de la plante.

N.B. : LE CHOIX DE LA MÉTHODE DE LUTTE EST À ADAPTER EN FONCTION DU DEGRÉ D’INVASION

Date Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Floraison Fructification

Méthodes mécaniques

Méthodes biologiques et écologiques

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SOLIDAGE DU CANADA et SOLIDAGE GÉANT

Espèces invasives avérées

Nom latin : Solidago canadensis et Solidago gigantea Synonyme : Verge d’or

Famille : Asteraceae

Origine : Amérique du Nord I

Impacts :

Le Solidage du Canada a un impact fort sur l’environnement. Il perturbe le fonctionnement des écosystèmes en modifiant les propriétés physico-chimiques du sol et en augmentant la biomasse microbienne. Il impacte également la structure et la composition des populations végétales en formant des peuplements monospécifiques empêchant le développement de la flore. Une diminution de la richesse et de la diversité spécifique végétale et animale mais également de l’abondance des pollinisateurs indigènes est observée en sa présence. Le Solidage du Canada possède des propriétés allélopathiques (susceptible d’engendrer des interactions biochimiques avec d’autres plantes) ayant un effet

néfaste sur les espèces végétales indigènes et les agents pathogènes du sol.

Le pollen du Solidage du Canada peut provoquer de légères allergies

Le Solidage géant a également un impact négatif sur l’environnement. Il perturbe le fonctionnement des écosystèmes mais de façon plus modérée que le Solidage du Canada.

Recommandations pour la gestion de l’espèce :

Il s’agit de plantes vivaces produisant de nombreuses graines (jusqu’à 19 000 par plantes) se dispersant par le vent. Une fois installés, les Solidages se propagent exclusivement par reproduction végétative à partir de rhizomes.

©CG67 ©J.K. Lindsey

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Méthodes mécaniques :

Arrachage : sur des zones peu infestées, dès la germination et jusqu’en juillet (floraison). On souhaite affaiblir voire éliminer les rhizomes. Veiller à arracher délicatement les rhizomes qui sont très fragiles pour éviter la formation de fragments capables de reformer un individu. Il est nécessaire de faire deux passages pour pouvoir traiter les nouvelles repousses.

Fauche : à pratiquer au moins une fois avant la floraison, mais en général on dit qu’une coupe répétée épuise les rhizomes et réduit les peuplements tandis qu’une coupe annuelle limite uniquement l’expansion. Effectuer la première fauche tôt dans l’année (fin mai) et la seconde pendant la floraison (juillet-août). Dans des zones humides et riches en nutriments, une coupe peut être pratiquée tôt dans l’année pour laisser s’installer les espèces indigènes et concurrentielles.

Dans des zones ensoleillées et chaudes, il est nécessaire après coupe d’effectuer un travail du sol et ensemencer avec un mélange de prairie sèche.

Suppression de la litière : à pratiquer fin juillet avant la formation des graines, dans des zones à faible intérêt écologique. Il s’agit d’enlever la litière contenant les graines et les Solidages qui constituent la partie supérieure du sol. Il est nécessaire d’ensemencer de suite la zone traitée avec des espèces indigènes à fort pouvoir couvrant.

Méthodes physiques :

Couverture du sol : après la coupe ou la fauche, couvrir le sol avec un plastique noir qui empêche le passage de la lumière, nécessaire à la croissance de la plante. Cette méthode détruisant également la flore indigène, il est nécessaire d’ensemencer après traitement le sol nu avec un mélange de semences indigènes et concurrentielles

Méthodes biologiques et écologiques :

Submersion : les Solidages sont très sensibles au niveau de l’eau, inonder les parcelles quand cela est possible dès le printemps permet alors de limiter la production des graines et la croissance des rhizomes qui restent en dormance, voire éliminer la plante lors d’une submersion prolongée. Les Solidages pouvant repousser après une saison d’immersion, il est nécessaire de semer des espèces indigènes à fort pouvoir couvrant.

Concurrence : Les Solidages sont très sensibles à la compétition et à l’ombrage. Ainsi, implanter des espèces indigènes à fort pouvoir couvrant afin de limiter l’implantation des Solidages.

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Méthodes mécaniques Méthodes physique

Méthodes biologiques et écologiques

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JUSSIE À GRANDES FLEURS

Espèce invasive émergente Nom latin : Ludwigia grandiflora Synonyme : Ludwigie à grandes fleurs Famille : Onagraceae

Origine : Amérique

Impacts :

Les Jussies forment un tapis végétal qui modifie le pH et le taux d’oxygène de l’eau, perturbant ainsi le bon développement de la faune et de la flore indigène. Ce tapis végétal entraîne la régression voire la disparition d’espèces indigènes par des phénomènes de compétition et limite la présence d’oiseaux d’eau.

Un herbier très important empêche le déplacement des poissons, ce qui impacte leur reproduction.

Les activités humaines sont également fortement touchées, un herbier trop important diminue la ressource piscicole et l’accessibilité au plan d’eau

pour la pêche. Le transport fluvial devient difficile, le fonctionnement des ouvrages hydrauliques peut être perturbé et les Jussies peuvent devenir un obstacle à l’écoulement des eaux.

Elles posent également problèmes en agriculture où elles bouchent les prises d’eau et empêchent l’entretien des canaux de drainages.

Recommandations pour la gestion de l’espèce :

Il s’agit de plantes aquatiques vivaces se reproduisant par voie végétative par l’intermédiaire de diaspores capables de reconstituer un individu.

©www.ecosociosystemes.fr ©www.florasilvestre.es

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Méthodes mécaniques :

Arrachage mécanique : lorsque les herbiers sont bien développés mais avant la fructification (juillet - août) pour éviter la dissémination des graines. Les Jussies ayant une grande capacité de repousse, il est nécessaire de supprimer l’ensemble du matériel végétal vert, les tiges et les rhizomes.

Il s’agit d’une méthode efficace mais coûteuse.

Pour de meilleurs résultats il faudrait l’associer à un arrachage manuel et un suivi constant afin de limiter la réinstallation de la plante. Le produit de l’arrachage est exporté et traité. Les engins sont bien nettoyés.

Arrachage manuel : contrairement à l’arrachage mécanique, l’arrachage manuel est plus sélectif.

Il est conseillé dans le cas d’herbiers ponctuels et peu étendus. Supprimer l’ensemble du matériel végétal vert, les tiges et les rhizomes. Le produit de l’arrachage est exporté et traité.

Méthodes physiques :

Pose de filtres : afin d’éviter l’extension des Jussies en aval par la dispersion des boutures par le courant. Cette méthode est associée généralement à des opérations de luttes. Penser à laisser le filtre dépasser de la surface de l’eau afin de prévenir les modifications du niveau de l’eau et de ne pas le mettre jusqu’au fond pour laisser un passage à la faune aquatique (environ 1 m).

Pose de bâches : en supprimant la lumière et en augmentant la température, la pose de bâche permet la suppression des Jussies dans les canaux de marais. Cette technique est peu utilisée.

Méthodes biologiques et écologiques :

Assèchement estival : uniquement dans le cas de milieux aquatiques fermés (non réalisable dans les rivières), l’assèchement du sol ainsi que la baisse de la nappe d’eau souterraine provoque un stress chez les Jussies qui vont alors dépérir.

Reprofilage et curage des canaux : le reprofilage permet de diminuer l’interface eau/

sédiment en modifiant le profil des berges et plans d’eau et ainsi perturbe l’enracinement des Jussies.

Elle est souvent combinée au curage qui consiste à arracher et exporter la matière végétale qui bloque le passage de l’eau. Ces techniques peuvent avoir un impact négatif sur le milieu.

N.B. : LE CHOIX DE LA MÉTHODE DE LUTTE EST À ADAPTER EN FONCTION DU DEGRÉ D’INVASION

Date Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Floraison Fructification

Méthodes mécaniques Méthodes physique

Méthodes biologiques et écologiques

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