Evolution des droits de douane, Pays développés (1820-1990) Evolution des droits de douane,
Pays développés (1820-1990)
Source : Paul Bairoch, Victoires et déboires, Tome II, p.294
Evolution des droits de douane : France, Royaume-Uni, Etats-Unis, 1827- 2010 (en %)
(Source : Fouquin M., Hugot J. et S. Jean (2016), « Une brève histoire des mondialisations commerciales », in L’économie mondiale 2017, Repères, La Découverte.)
Evolution des droits de douane : France, Royaume-Uni, Etats-Unis, 1827- 2010 (en %)
(Source : Fouquin M., Hugot J. et S. Jean (2016), « Une brève histoire des mondialisations commerciales », in L’économie mondiale 2017, Repères, La Découverte.)
A quelles périodes peut-on parler de protectionnisme en France au XIX
esiècle ?
La critique de la périodisation de Bairoch par Asselain
A quelles périodes peut-on parler de protectionnisme en France au XIX
esiècle ?
La critique de la périodisation de Bairoch par Asselain
Source : J.C. Asselain, « Faut-il défendre la croissance ouverte ? », Postface de l’ouvrage
de Paul Bairoch, Mythes et paradoxes de l’histoire économique.
Evolution des droits de douanes dans le monde
(35 pays, 1865-1996)
Evolution des droits de douanes dans le monde
(35 pays, 1865-1996)
Source : Clemens et Williamson (2002), « Why Did the Tarif-Growth Correlation Reverse
after 1950? »
Eichengreen et Irwin (2010) :
« Trade protection in the 1930s was less an
instance of special interest politics than second-best macroeconomic policy when monetary and fiscal
policies were constrained. »
Eichengreen et Irwin (2010), “The Slide to Protectionism in the Great Depression : Who Succumbed and Why?”, in The Journal of Economic History
Régime monétaire et montée du protectionnisme dans les années 1930
Régime monétaire et montée du protectionnisme dans les années 1930
Droits de douane
NPF moyens appliqués à l'importation des produits non-agricoles et non-pétroliers, CNUCED
Droits de douane
NPF moyens appliqués à l'importation des produits non-agricoles et non-pétroliers, CNUCED
1992 Chine Inde Japon États-Unis Venezuela UE-28
Minerais et métaux 17,7 55,1 1,8 2,6 8,2 2,9
Produits chimiques 26,7 62,9 4,2 6,3 9,7 7,8
Machines et matériels de transport 37,5 52,1 0,1 3,8 12,4 5,5
Articles manufacturés divers 55,7 61,4 7,1 7,9 21,0 7,7
Moyenne simple 34,4 57,9 3,3 5,2 12,8 6,0
Taux maximum 220 355 60 90 50 30
2014 Chine Inde Japon États-Unis Venezuela UE-28
Minerais et métaux 3,1 5,2 0,9 1,5 7,1 2,3
Produits chimiques 5,9 8,8 2,7 2,9 7,7 5,3
Machines et matériels de transport 8,9 10,3 0,0 1,5 10,8 2,5
Articles manufacturés divers 11,3 9,1 4,5 4,5 14,8 4,5
Moyenne simple 7,3 8,4 2,0 2,6 10,1 3,7
Taux maximum 50 150 30 48 40 22
La libéralisation commerciale dans quelques PED
La libéralisation commerciale dans quelques PED
Protections tarifaires dans le monde en 2007 : la baisse se poursuit
Protections tarifaires dans le monde en 2007 : la baisse se poursuit
Source: «
La Protection commerciale dan s le monde
», Lettre du CEPII, juillet 2012
L’Union Européenne : forteresse ou passoire ? L’Union Européenne : forteresse ou passoire ?
Source: « La Protection commerciale dans le monde », Lettre du CEPII, juillet 2012
Les restrictions volontaires aux exportations aux Etats-Unis
(Source : Bown et Keynes (2020), « Why Trump Shot the Sherifs: The End of WTO Dispute Settlement 1.0”, Working paper du Peterson Institute for International Economics)
Les restrictions volontaires aux exportations aux Etats-Unis
(Source : Bown et Keynes (2020), « Why Trump Shot the Sherifs: The End of WTO Dispute Settlement 1.0”, Working paper du Peterson Institute for International Economics)
Les mesures commerciales prises par les Etats-Unis
(Source : Bown et Keynes (2020), « Why Trump Shot the Sherifs: The End of WTO Dispute Settlement 1.0”, Working paper du Peterson Institute for International Economics)
Les mesures commerciales prises par les Etats-Unis
(Source : Bown et Keynes (2020), « Why Trump Shot the Sherifs: The End of WTO Dispute Settlement 1.0”, Working paper du Peterson Institute for International Economics)
Le développement des mesures non tarifaires (MNT) dans le monde depuis le milieu des années 1990
Le développement des mesures non tarifaires (MNT) dans le monde depuis le milieu des années 1990
Source: OMC, Rapport 2012 sur le commerce mondial.
Préoccupations commerciales spécifiques soulevées dans le domaine OTC (Obstacles Techniques au Commerce)
Préoccupations commerciales spécifiques soulevées dans le domaine OTC (Obstacles Techniques au Commerce)
Les Obstacles Techniques au Commerce (mesures relatives à la protection de la santé ou de la sécurité des personnes, à la protection de l’environnement, à l’information des consommateurs et l’étiquetage…) peuvent soulever des Préoccupations Commerciales Spécifiques de la part des membres de l’OMC au cours des réunions du Comité OTC.
Evolution du « coût moyen de commerce international »
(Source : Fouquin M., Hugot J. et S. Jean (2016), « Une brève histoire des mondialisations commerciales », in L’économie mondiale 2017, Repères, La Découverte.)
Evolution du « coût moyen de commerce international »
(Source : Fouquin M., Hugot J. et S. Jean (2016), « Une brève histoire des mondialisations commerciales », in L’économie mondiale 2017, Repères, La Découverte.)
« Comparer le commerce observé à la prédiction qui émerge du modèle de gravité permet d’évaluer l’importance des obstacles spécifiques au commerce international, tout en neutralisant l’effet de la répartition géographique de l’activité mondiale. Le degré de mondialisation est alors mesuré comme l’écart entre les flux commerciaux observés et une situation hypothétique dans laquelle les barrières internationales au commerce ne seraient ni plus ni moins contraignantes que les barrières aux échanges au sein de chaque pays. Cet écart reflète l’ensemble des coûts spécifiquement associés au commerce international : coûts de transport entre pays, barrières douanières, mais aussi des coûts plus difficiles à observer tels que les difficultés à communiquer ou l’incertitude liée aux taux de change, entre autres.
Ce « coût moyen de commerce international » est exprimé en équivalent tarifaire, c’est-à-dire en pourcentage de la valeur des échanges. «
En mars 2002, George W. Bush invoquait la « clause de sauvegarde » de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour imposer un tarif douanier sur environ 30% des importations sidérurgiques américaines. Alors que, seize ans plus tard, les Etats-Unis viennent d'enclencher un processus similaire sur l'acier et l'aluminium, il est instructif de revenir sur cet épisode de guerre commerciale. Les mêmes causes auront-elles les mêmes efets ?
La décision de 2002 s'inscrivait dans le cadre strict des règles de l'OMC : mise en évidence d'un préjudice causé à une industrie nationale par une forte hausse des importations, puis notification, avec application immédiate, d'une mesure temporaire de protection sous la forme d'un tarif douanier s'échelonnant entre 8 et 30% selon les produits, mais exemptant d'emblée certains partenaires, Canada et Mexique en particulier, et plusieurs catégories de produits.
Une plainte auprès de l'OMC fut aussitôt déposée par l'Union européenne (UE), vite rejointe par d'autres pays, au motif que le recours à la clause de sauvegarde n'était pas justifié. (…) L'organe de résolution des diférends de l'OMC rendit son verdict en juillet 2003. Il donnait tort aux Etats-Unis pour preuves insuffisantes du préjudice subi. (…)
Le tarif spécial sur l'acier avait donc duré vingt et un mois, au lieu des trois ans initialement annoncés. Encore s'était-il fortement adouci du fait du nombre croissant d'exemptions accordées au cours du temps.
Le bilan de cette politique pour les Etats-Unis est ambigu. Sur le plan macroéconomique, la mesure était marginale, puisqu'elle portait sur des importations pesant moins de 0,1 % du revenu national. Pour le secteur sidérurgique, il a été estimé que les importations en provenance de sources et concernant des produits non exemptés avaient diminué de 30 %, mais les efets de report sur les produits et pays exemptés avaient réduit ce contrecoup de moitié.
L'efet sur l'emploi et la production s'est révélé faiblement négatif pour les secteurs consommateurs d'acier et faiblement positif pour les secteurs protégés. (…).
Que peut-on inférer de cet exemple pour la mesure annoncée la semaine dernière aux Etats-Unis ? En premier lieu, que ses efets économiques ne seront pas plus significatifs qu'en 2002-2003, d'autant moins que la notion de péril économique qui avait pu justifier l'épisode antérieur de protectionnisme est aujourd'hui sans véritable objet. (…) En second lieu, que, comme il y a quinze ans, seule la fermeté de ses partenaires commerciaux est susceptible d'amener l'administration américaine à revenir à terme sur sa décision et à respecter plus fidèlement les normes multilatérales de commerce.
Guerres commerciales déclenchées par les Etats-Unis : de l’épisode de 2002 à celui de 2018
(Source : François Bourguignon, Les Echos, 15 mars 2018)
Guerres commerciales déclenchées par les Etats-Unis : de l’épisode de 2002 à celui de 2018
(Source : François Bourguignon, Les Echos, 15 mars 2018)
L’augmentation des droits de douane américains à l’encontre de la Chine depuis 2018
(Source : Flash Economie, 6 septembre 2019)
L’augmentation des droits de douane américains à l’encontre de la Chine depuis 2018
(Source : Flash Economie, 6 septembre 2019)
Protectionnisme => croissance => expansion commerciale ?
(Le point de vue de Paul Bairoch)
Protectionnisme => croissance => expansion commerciale ?
(Le point de vue de Paul Bairoch)
Source : « L’impact du
protectionnisme fut-il toujours négatif ? » in Bairoch, Mythes et paradoxes de l’histoire économique.
« La quatrième section s’intitule
‘Le protectionnisme et
l’expansion du commerce
extérieur’, même si certains
lecteurs pourront y voir une
provocation » (Bairoch, Ibid,
p.67)
[…] Au commencement était le mercantilisme, qui dominait dans tous les pays, y compris en Angleterre : le commerce est une afaire de puissance, une guerre par d’autres moyens, permettant de financer la prépondérance sur les nations
concurrentes. […]
La promotion du libre-échange est un produit de la liberté et de l’universalisme portés par David Hume, en 1758, pose
qu’une nation s’enrichit de la richesse de ses voisins. L’idée de la supériorité du libre-échange triomphe avec La Richesse des nations d’Adam Smith (1776). La démonstration sera précisée par Ricardo. […] John Stuart Mill (1806-1873) étudie le partage des gains dans l’échange : si personne ne perd, certains gagnent plus que d’autres.
Le nationalisme anime en revanche la résistance, surtout dans deux pays désireux d’échapper à l’hégémonie britannique. En Allemagne, Friedrich List (1789-1846) développe l’idée de la protection de « l’industrie dans l’enfance ». […] Aux Etats-Unis, Henry Charles Carey (1793-1879) utilise une argumentation voisine, et convainc le président Lincoln d’imposer des tarifs douaniers élevés après la guerre de Sécession (1861-1865).
[…] Mais les théoriciens eux-mêmes oscillent entre ces deux principes. Vilfredo Pareto (1848-1923) montre en théorie pure que le libre-échange permet d’atteindre le bien-être le plus élevé possible pour une société. […] Mais le même Pareto estime aussi que le libre-échange peut accroître les inégalités et avoir un coût social élevé pour les travailleurs.
Stuart Mill scandalise en admettant l’argument de List. Léon Walras (1834-1910), qui réclame le prix Nobel pour avoir
démontré la supériorité du libre-échange, considère que, si les facteurs de production ne sont pas mobiles, le libre-échange peut être catastrophique pour certains, et pilonne le traité de libre-échange de 1860 entre la France et l’Angleterre. Keynes (1883-1946), d’abord fondamentalement libéral, devient protectionniste pour protéger l’emploi britannique en 1930 et va jusqu’à plaider pour « l’autosuffisance nationale » en 1933. Plus proche de nous, Paul Krugman qui, en s’appuyant sur les rendements croissants, a forgé des arguments pour une protection stratégique, accuse pourtant Dani Rodrik – des excès de la mondialisation – de « donner des munitions aux barbares » nationalistes !
La théorie économique a donné des arguments à chaque camp. […] Finalement, le choix entre protection et libre-échange ne doit pas être idéologique mais pragmatique, circonstanciel, en fonction du lieu, du moment et du degré de
développement. L’histoire nous apprend que le danger est dans l’excès, lorsque le protectionnisme dégénère en guerre tarifaire et lorsque la mondialisation produit des inégalités socialement intolérables et économiquement nuisibles.
« Le ying de la protection contre le yang du libre-échange » par Pierre Dockès, in Le Monde, février 2019 (extraits).
« Le ying de la protection contre le yang du libre-échange » par Pierre
Dockès, in Le Monde, février 2019 (extraits).
Le taux de protection globale dans l’Union européenne (Messerlin (2002))
Le taux de protection globale dans l’Union européenne
(Messerlin (2002))
Efets d’un droit de douane
(Cas d’un ‘petit’ pays)
Efets d’un droit de douane
(Cas d’un ‘petit’ pays) Prix
Quantité Prix
Quantité Offre
Offre
d’exportation Demande
d’importation Demande
P
aP
wP
w+ t
Importations avant droit de douane
Importations après droit de douane
a b c d
Sur plu
s
Consommateurs Perte a + b + c + d
Producteurs Gain a
Etat Gain c
Pays importateur
(total) Perte b + d
Marché domestique Marché mondial
Efets d’un droit de douane sur les prix et les quantités
(Cas d’un pays ‘pas trop petit’)
Efets d’un droit de douane sur les prix et les quantités
(Cas d’un pays ‘pas trop petit’)
Coûts et bénéfices d’un droit de douane
(Cas d’un pays ‘pas trop petit’)
Coûts et bénéfices d’un droit de douane
(Cas d’un pays ‘pas trop petit’)
Les efets des diférentes protections sur les surplus
Les efets des diférentes protections sur
les surplus
Coût de la protection globale aux E-U et dans l’UE en 1990
Coût de la protection globale aux E-U et dans l’UE en 1990
P
2Prix, coût moyen
Quantité C
0P
1P
2D
2D
MondeCM
1CM
2Prix, coût moyen
Quantité C
0P
1D
2CM
1CM
2D
MondeRendements d’échelle (externes) et efets ambigus de l’ouverture Rendements d’échelle (externes) et efets ambigus de l’ouverture
Le pays 2 n’a pas intérêt à s’ouvrir Le pays 2 peut avoir intérêt à s’ouvrir - les firmes du pays 2 ne peuvent
pénétrer le marché mondial (C
0> P
1) - et les consommateurs ne bénéficient pas de l’ouverture (P
1> P
2)
- les firmes du pays 2 ne peuvent pénétrer le marché mondial (C
0> P
1)
- mais les consommateurs bénéficient de
l’ouverture (P
2> P
1)
Airbus
Produit Ne produit pas
Boeing
Produit ( - 5 , - 5 ) ( 100 , 0 ) Ne produit pas ( 0 , 100 ) ( 0 , 0 )
Version simplifiée du modèle de Brander et Spencer (1985) :
cas Cournot sans subvention
Version simplifiée du modèle de Brander et Spencer (1985) :
cas Cournot sans subvention
2 équilibres de Nash 2 équilibres de Nash Þ Boeing est le seul à produire s’il entre le premier sur le marché
(avantage de first-mover)
Airbus
Produit Ne produit pas
Boeing
Produit ( - 5 , 20 ) ( 100 , 0 ) Ne produit pas ( 0 , 125 ) ( 0 , 0 )
Version simplifiée du modèle de Brander et Spencer (1985) :
cas Cournot avec subvention
Version simplifiée du modèle de Brander et Spencer (1985) :
cas Cournot avec subvention
1 seul équilibre de Nash 1 seul équilibre de Nash
Subvention à la production de 25 => Airbus est le seul à produire
Introducing imperfect competition and increasing returns into the picture does not alter the fundamental point that trade is a positive-sum game, generally carried on to countries’
mutual benefit. Indeed, the new trade theory adds to the positive sum: by enlarging markets, international trade increases competition and allows greater exploitation of economies of scale, both of which represent gains over and above those due to
comparative advantage. […]
[Yet] instead of a picture of an international economy that is at a Pareto optimum, the new trade theory ofers a picture of one in which markets normally lead to suboptimal results.
But simply saying that free trade is unlikely to be strictly optimal is not the same thing as saying that any particular deviation from laissez-faire is likely to improve matters. […]
The Brander-Spencer analysis nicely cuts through the complexities. But it is also subject to abuse: it has enabled advocates of aggressive trade policies to give their views a new
intellectual gloss. Thus the theory of strategic trade policy has been subject to an unusually detailed academic critique […].
[T]he case for strategic trade policies was not like the traditional case for free trade, which (in the old trade theory) could be made a priori without consideration of the specific details of industries. Strategic trade policies could be recommended, if at all, only on the basis of detailed quantitative knowledge of the relevant industries. So what the new trade theory gave rise to was not a prescription for policy, but a program of research.
Politiques commerciales stratégiques : le point de vue de Paul Krugman
(Source : Krugman P. (1994) in Krugman P. and A. Smith (eds.), Empirical Studies of Strategic Trade Policy, NBER)
Politiques commerciales stratégiques : le point de vue de Paul Krugman
(Source : Krugman P. (1994) in Krugman P. and A. Smith (eds.), Empirical Studies of Strategic Trade Policy, NBER)
M. Allais : Le commerce avec des pays à bas salaires détruit l’emploi
(extraits publiés sur le site les-crises.fr)
M. Allais : Le commerce avec des pays à bas salaires détruit l’emploi
(extraits publiés sur le site les-crises.fr)
« [D]eux sortes de protectionnismes : il en existe certains de néfastes, tandis que d’autres sont entièrement justifiés. Dans la première catégorie se trouve le protectionnisme entre pays à salaires comparables, qui n’est pas souhaitable en général. Par contre, le protectionnisme entre pays de niveaux de vie très diférents est non seulement justifié, mais absolument nécessaire. C’est en particulier le cas à propos de la Chine, avec laquelle il est fou d’avoir supprimé les protections douanières aux frontières.
Mais c’est aussi vrai avec des pays plus proches, y compris au sein même de l’Europe. » (Journal Marianne, 5 décembre 2009)
« [L]e fait d’attribuer la crise de 1929 à des causes protectionnistes constitue un contresens historique. Sa véritable origine se trouvait déjà dans le développement inconsidéré du crédit durant les années qui l’ont précédée. Au contraire, les mesures protectionnistes qui ont été prises, mais après l’arrivée de la crise, ont certainement pu contribuer à mieux la contrôler. » (Ibid.)
« Les échanges, contrairement à ce que pense Pascal Lamy [directeur général de l’OMC de 2005 à 2013], ne doivent pas être considérés comme un objectif en soi, ils ne sont qu’un moyen. Cet homme, qui était en poste à Bruxelles auparavant, commissaire européen au Commerce, ne comprend rien, rien, hélas ! Face à de tels entêtements suicidaires, ma proposition est la suivante : il faut de toute urgence délocaliser Pascal Lamy, un des facteurs majeurs de chômage ! » (Ibid.)
« Ma position et le système que je préconise ne constitueraient pas une atteinte aux pays en
développement. Actuellement, les grandes entreprises les utilisent pour leurs bas coûts, mais elles
partiraient si les salaires y augmentaient trop. Ces pays ont intérêt à adopter mon principe et à s’unir à
leurs voisins dotés de niveaux de vie semblables, pour développer à leur tour ensemble un marché
interne suffisamment vaste pour soutenir leur production, mais suffisamment équilibré aussi pour que la
concurrence interne ne repose pas uniquement sur le maintien de salaires bas. Cela pourrait concerner
par exemple plusieurs pays de l’est de l’Union européenne, qui ont été intégrés sans réflexion ni délais
préalables suffisants, mais aussi ceux d’Afrique ou d’Amérique latine. » (Ibid.)
Y a-t-il une σ-convergence ? Y a-t-il une σ-convergence ?
Source : Cling (2006)
Convergence des PIB par tête dans les années 2000
(Source : Rapport sur le commerce mondial 2014, OMC, p.59)
Convergence des PIB par tête dans les années 2000
(Source : Rapport sur le commerce mondial 2014, OMC, p.59)
Données : PIB par habitant, USD de 2005 en PPA
Entre 2000 et 2011, les PIB par habitant des économies en développement membres du G-20 et des PMA augmentent plus vite que ceux des économies développées.
Entre 2000 et 2011, les PIB par habitant des économies en développement membres du G-20 et des PMA augmentent plus vite que ceux des économies développées.
Rappel : les économies développées subissent une récession au début des années 2000 et une « Grande récession » à partir de 2008…
24% du PIB/hab des économies
développées 4% du PIB par hab des économies
développées
Convergence et ouverture :
l’argumentation de Dollar et Kraay (2004) Convergence et ouverture :
l’argumentation de Dollar et Kraay (2004)
Ouverture et convergence : pas de relation systématique Ouverture et convergence : pas de relation systématique
Le graphique donne l’évolution d’un indicateur de discrimination commerciale : une baisse signifie une plus grande ouverture.
En grisé figurent les écarts types du groupe des pays convergents (foncé) et divergents (clair) : l’ouverture difère moins entre les deux groupes de pays qu’à l’intérieur même de ces groupes.
source : Bensidoun
et Chevallier (2002)
IDH et expansion commerciale : quelle causalité ?
(Source : Rapport du PNUD sur le développement humain (2013))
IDH et expansion commerciale : quelle causalité ?
(Source : Rapport du PNUD sur le développement humain (2013))
Ofre mondiale de travail par niveau de qualification
Inégalités de salaires dans les pays développés
Ouverture commerciale et inégalités salariales
(Source : « Comment la mondialisation afecte-t-elle l’ofre des facteurs de production? », Direction du Trésor, décembre 2008)
Ouverture commerciale et inégalités salariales
(Source : « Comment la mondialisation afecte-t-elle l’ofre des facteurs de production? », Direction du Trésor, décembre 2008)
Inégalités salariales et commerce international en France
(Source : Fontagné L., C. Mitaritonna et A. Tritah (2014) «
Les inégalités salariales ont diminué en France mais moins dans les entreprises industrielles partic ipant au commerce internationa
l », Lettre du CEPII, n°343, avril 2014)
Inégalités salariales et commerce international en France
(Source : Fontagné L., C. Mitaritonna et A. Tritah (2014) «
Les inégalités salariales ont diminué en France mais moins dans les entreprises industrielles partic ipant au commerce internationa
l », Lettre du CEPII, n°343, avril 2014)
Lecture : Au bas de la distribution, une baisse du ratio indique que les plus bas salaires (le 1er décile) se sont rapprochés de la médiane (5e décile). En haut de la distribution, une hausse du ratio indique que les plus hauts salaires se sont éloignés de la médiane.
Sachs and Shatz (1994) (Etats-Unis)
Wood (1994,1995) (Ensemble des pays
développés)
Tous travailleurs (1) -5.7 -10.8
Travailleurs qualifiés (2) -4.3 0.3
Travailleurs non
qualifiés (3) -6.2 -21.5
Ecart (3) – (2) -1.9 -21.8
Efet du commerce avec les PED sur l’emploi dans les pays développés
(Source : Wood A. (1995), « How Trade Hurt Unskilled Workers »)
Efet du commerce avec les PED sur l’emploi dans les pays développés
(Source : Wood A. (1995) , « How Trade Hurt Unskilled Workers »)
Croissance et pollution
Croissance et pollution
La courbe de Kuznets environnementale (Grossman et Krueger (1991, 1994)) La courbe de Kuznets environnementale
(Grossman et Krueger (1991, 1994))
Représailles dans le Modèle de Brander et Spencer (1985) :
la ‘contre-subvention’ des Etats-Unis Représailles dans le Modèle de Brander
et Spencer (1985) :
la ‘contre-subvention’ des Etats-Unis
1 seul équilibre (en stratégies strictement dominantes) 1 seul équilibre (en stratégies
strictement dominantes)
=> Les deux firmes produisent (mais ne dégagent des profits positifs que grâce aux subventions)
Bilan en termes de surplus Firmes + Etats
Produire Ne pas produire
Produire ( -5 , -5 ) ( 100 , 0 )
Ne pas produire ( 0 , 100 ) ( 0 , 0 )
=> L’état de l’économie résultant de la double subvention est sous-optimal
En partant du modèle standard de Ricardo-Mill avec deux pays (cette fois les États-Unis et la Chine), deux biens (le bien 1 et le bien 2) et un seul facteur (le travail), il considère que chaque pays se spécialise complètement dans le bien pour lequel il a l’avantage comparatif.
Dans la mesure où la dotation en travail est fixe, tout changement du revenu global est reflété par celui du salaire réel.
Samuelson considère alors trois situations :
(i) Il part d’abord de l’autarcie par rapport à laquelle il introduit l’échange. L’Amérique, comme la Chine, gagnent alors à commercer : le premier pays se spécialise entièrement dans le bien (1) ; le second dans le bien (2).
(ii) En introduisant ensuite, par rapport à cet équilibre de libre-échange, un accroissement de productivité dans le bien (2) produit et exporté par la Chine, il aboutit à la baisse de son prix relatif. L’Amérique achète davantage de ce bien, meilleur marché. Il y a toujours un gain réciproque.
(iii) Par contre, si par rapport à l’équilibre général, on introduit un gain de productivité en Chine dans le bien (1) que ce pays importe, et si celui-ci est juste suffisant pour égaliser le ratio des coût relatifs entre l’Amérique et la Chine, tout le commerce est efacé et l’Amérique voit les bénéfices de l’échange précédent se trouver confisqués.
Extrait de Samuelson (2004) :
« L’Acte II... met l’accent sur une nouvelle catégorie d’innovations techniques par la Chine.
Les progrès de la Chine (par imitation ou par ingéniosité propre) prennent place dans le bien (1) pour lequel les États-Unis avaient à l’origine l’avantage comparatif. (Les étudiants à haut QI, diplômés des lycées du Dakota du Sud qui reçoivent une fois et demie le minimum vital américain pour décrocher le téléphone quand j’appelle pour ma carte de crédit, ont été licenciés. Depuis 1990, un centre d’appel délocalisé à Bombay prend désormais mes
réclamations. Le taux de salaire à Bombay est très loin de celui du Dakota du Sud mais, en Inde, les jeunes gens gagnent beaucoup plus que leurs oncles ou leurs tantes).»
L’acte II
(Progrès technologiqu
es et hausse des qualifications dans tous les secteurs en
Chine)
L’acte II
(Progrès technologiqu
es et hausse des qualifications dans tous les secteurs en
Chine)
Les gains des Etats-Unis
« confisqués » par la Chine
(dégradation des termes de
l’échange)
Les gains des Etats-Unis
« confisqués » par la Chine
(dégradation des termes de
l’échange)
Chômage aux Etats-
Unis Chômage aux Etats-
Unis
Hausse du salaire réel en Inde (ou
en Chine) Hausse du salaire réel en Inde (ou
en Chine)
Théorie des avantages comparatifs : l’Acte II de Samuelson (2004)
(Bourguinat (2005), « Le libre-échange : un paradigme en situation d’inconfort ? », Revue d’économie politique, 2005/5, Vol.116)
Théorie des avantages comparatifs : l’Acte II de Samuelson (2004)
(Bourguinat (2005), « Le libre-échange : un paradigme en situation d’inconfort ? », Revue d’économie politique, 2005/5, Vol.116)
« La Chine et l’Inde, dans un futur proche, resteront
concentrées dans des services de technologie de l’information de bas de gamme qu’ils exporteront vers nous. L’opinion, selon laquelle l’Inde ou la Chine éduqueront rapidement 300 millions de leurs citoyens pour acquérir une main d’œuvre complexe et sophistiquée, est à la limite du ridicule ».
« Les États-Unis se spécialiseront alors dans les puces haut de gamme comme celle du Pentium et laisseront aux producteurs étrangers les puces standard et, on peut espérer avec confiance qu’un commerce intra-services et intra-branches se
développera entre les États-Unis et la Chine au fur et à mesure que cette dernière viendra à acquérir plus de technicité ».
Acte II de Samuelson (2004) : la réponse de Bhagwati
(Bourguinat (2005), « Le libre-échange : un paradigme en situation d’inconfort ? », Revue d’économie politique, 2005/5, Vol.116)
Acte II de Samuelson (2004) : la réponse de Bhagwati
(Bourguinat (2005), « Le libre-échange : un paradigme en situation d’inconfort ? », Revue d’économie politique, 2005/5, Vol.116)
Montée en gamme des pays développés
Montée en gamme des pays développés
Le commerce intra-branches se substitue au commerce inter-
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