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Bruits, ambiances et musique : l’univers sonore d’un film
Description
A partir d’un extrait de court métrage d’animation, cet atelier propose de découvrir de manière ludique et active l’univers sonore d’un film. En utilisant des moyens simples, disponibles directement en classe, les élèves pourront à la fois découvrir l’importance de la bande son dans une création audiovisuelle et expérimenter par eux-mêmes quelques techniques de bruitage.
Temps prévu pour l’atelier : 45 minutes
Public cible : Cycle 1
Disciplines concernées : musique, art visuel Dossier réalisé par Sylvain Diserens, FIFF, mars 2021.
Table des matières
Le Festival International de Films de Fribourg ... 3
Pourquoi un atelier sur le son dans les films ? ... 3
Objectifs pédagogiques de l’atelier ... 4
Atelier ... 5
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Le Festival International de Films de Fribourg
Le Festival International de Films de Fribourg (FIFF) propose au public depuis près de 40 ans de découvrir des films du monde entier. Soucieux de faire découvrir l’univers du cinéma à différents publics, il organise des ateliers et des programmes de médiation.
Avec son programme scolaire Planète Cinéma, le FIFF propose aux élèves et étudiant·es de tout âge, du degré primaire aux écoles supérieures, d’assister à des projections de films spécialement sélectionnés pour elles et eux, rarement diffusés, dans le but de leur faire découvrir la diversité de la culture cinématographique internationale.
Cet atelier s’inscrit dans la volonté de faire découvrir aux plus jeunes les multiples facettes d’une œuvre cinématographique.
Pourquoi un atelier sur le son dans les films ?
Pour sa 35e édition, le Festival International de Films de Fribourg a choisi la musique comme thématique de sa section Cinéma de genre. Une excellente occasion de se poser la question de la place de la musique, et du son en général, dans un film.
Alors qu’il est souvent mis au second plan, effacé par l’importance de l’image, dans notre rapport à l’audiovisuel, le son permet de donner de la profondeur et une nouvelle dimension aux images que nous voyons. C’est en plus un sens qui ouvre à l’imagination et qui permet d’exprimer ses idées et ses perceptions d’une façon originale.
Cet atelier propose aux élèves de découvrir de manière ludique et active l’univers sonore d’un film. Son but est d’encourager les élèves à développer leur créativité et leur imagination dans l’univers musical et sonore.
Objectifs pédagogiques de l’atelier
Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion par la pratique du langage musical :
- Découverte et reproduction de sons courants au moyen d’onomatopées (vent, chants d’oiseaux, bruit de la mer)
- Expression d’un sentiment ou d’une idée musicale en utilisant des objets sonores découverts et enrichissement du vocabulaire spécifique
A11 MU
Explorer diverses techniques musicales :
- Utilisation et exploration des possibilités de la voix par des jeux vocaux (imitations de bruitages divers, onomatopées)
- Utilisation d’instruments, d’objets sonores et de sonorités corporelles
A 13 MU
Pensée créatrice : par les exercices proposés, l’élève est amené à développer son imagination et à faire des propositions de bruits, de sons en lien avec ce qu’il observe.
Capacités transversales
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Atelier
Avec votre classe, vous allez travailler sur un extrait d’un court métrage mexicain : Olas del Cielo (Des Vagues dans le Ciel) de Gildardo Santoyo del Castillo :
https://mexicana.cultura.gob.mx/multimedia/IMCINE/IMCINE407.mp4 (de 0:00 à 2:16)
A. Premier visionnement
Faire visionner l’extrait sans le son à votre classe.
Suite à ce visionnement, demander aux élèves de résumer succinctement l’extrait qu’ils et elles viennent de voir :
Des oiseaux volent en groupe au-dessus de la mer. Un de ces oiseaux a des difficultés à voler et n’arrive pas à suivre son groupe. Il décide alors de voler tout seul et s’amuse mieux comme ça. Mais, pris de vertige, il chute sur la plage.
Que pourrait-on ajouter à cet extrait de film ?
Si les élèves ne l’ont pas encore remarqué, essayer de les orienter sur le fait qu’il n’y avait pas de son à cet extrait. Des bruitages et de la musique pourraient donc être ajoutés.
Vous pouvez alors proposer d’essayer, avec la classe, de refaire une partie de la bande son de cet extrait.
B. Travailler sur la bande son
1. Ambiance
a) Remontrer le début de l’extrait sans son (de 0:04 à 0:09).
Regarder un extrait de film sans le son ouvre la porte au développement de l’imaginaire. Dans les exercices suivant, vous pouvez encourager vos élèves à faire des propositions et ainsi partager leur imagination avec la classe.
Que peut-on voir ?
On voit des oiseaux qui volent au-dessus de la mer.
Quel son pourrait-on entendre en voyant cette image ?
Demander aux élèves de proposer des manières de représenter le bruit de la mer (avec leurs voix, avec les instruments que vous avez à disposition en classe, …). Vous pourrez vous concentrer sur le son des oiseaux dans la partie b).
Une fois que quelques élèves ont proposé un son, demander à la classe quel son conviendrait le mieux.
Puis repasser ce petit extrait, en demandant à la classe de reprendre en cœur, tou·tes ensemble, les sons qui ont été proposés.
b) Prendre ensuite l’extrait (0:09 à 0:32) et travailler sur le chant des oiseaux.
Quels bruits font les oiseaux ?
A nouveau, demander aux élèves de faire des propositions de bruit et de son. Si un·e élève propose un sifflement, demander à la classe si tout le monde sait siffler. Si ce n’est pas le cas, proposer à l’élève d’expliquer comment il fait.
Le ailes des oiseaux peuvent aussi faire du bruit. En s’inspirant de la vidéo de LaSonotheque.fr (https://www.youtube.com/watch?v=FrBfspV7ZEg), proposer aux élèves de faire le bruit du vol des oiseaux. Pour effectuer ce bruitage, il est aussi possible d’utiliser une manche de pull au lieu de chaussettes.
Séparer ensuite la classe en deux parties : une partie faisant le chant des oiseaux, l’autre partie faisant le bruit des ailes.
Puis repasser l’extrait en demandant aux élèves de faire les bruitages. Vous pouvez rendre votre classe attentive au fait que les oiseaux ne sont pas toujours à l’écran et qu’il faut essayer de faire leur bruit seulement quand ils apparaissent et s’interrompre lorsque l’on voit la tortue et que les oiseaux ne sont plus à l’image.
2. Et si l’oiseau parlait ?
Pour poursuivre, montrer l’extrait de (0:32 à 1:07) et demander à votre classe ce que l’on pourrait entendre lors de cet extrait.
Vous pouvez attirer l’attention de vos élèves sur le moment où l’oiseau met sa tête dans son aile (à 0:32), l’échange avec l’autre oiseau après le télescopage (0:47) et lorsqu’il regarde ses compagnons s’éloigner (1:05). A ces moments, les oiseaux peuvent parler entre eux ou se parler à eux-mêmes. Introduire alors la notion de dialogue.
Qu’est-ce que ces oiseaux se disent ?
Poser la question à la classe en rendant vos élèves attentives et attentifs au peu de temps qui est disponible pour chaque réplique. Ces propositions permettront aux élèves de développer leur imagination et de mettre des mots sur les perceptions qu’ils ont eu du film.
Repasser ensuite cet extrait tout en demandant à un·e ou des élèves de faire la voix des oiseaux. Si les élèves sont assez à l’aise avec cet exercice, vous pouvez demander à une partie de la classe de bruiter les choses qui se passent autour de ces dialogues (le rayon de soleil à 0:42 (fait-il du bruit, quel bruit ?), le choc contre le nuage et contre l’oiseau à 0:45, …), pendant qu’un·e élève s’occupe des dialogues.
3. Des ambiances qui s’enchainent
En reprenant le concept du point B.1. Ambiance, regarder l’extrait de 1:33 à 2:13.
Que peut-on y entendre ?
Le bruit du vent à partir de 1:42, le bruit de la mer à partir de 1:46, un plouf à 1:51, le bruit du vent dans la chute à 2:09 et un grand boom lorsque l’oiseau s’écrase à 2:13.
Proposer aux élèves de regarder l’extrait à nouveau et de le bruiter en chœur avec les idées qui ont été évoquées par la classe.
Enfin, après avoir fait un rapide résumé des différentes parties (bruit de la mer et des
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en tête, remettre le film au début et proposer à votre classe de le bruiter en chœur d’une traite avec tous les éléments que vous avez évoqué jusqu’à présent. Il est possible de séparer les rôles : chaque groupe d’élève aura pour mission de bruiter une partie ou un élément en particulier.
4. Et la musique alors ?
Pour simplifier cet atelier et qu’il soit accessible au cycle 1, il n’a pas encore été question de proposer aux élèves de faire une mélodie qui habillerait le film. Vous pouvez toutefois, après avoir bruité l’extrait dans son ensemble, relever le fait qu’il y a des moments de silence dans la bande son que vous avez créée.
Pourquoi y a-t-il parfois du silence dans un film ?
Cela peut permettre de souligner le calme de l’image ou permettre au spectateur de se concentrer sur l’image sans être distrait par un autre élément.
Mais parfois le silence est remplacé par quelque chose.
Que pourrait-il y avoir à la place du silence ? Il pourrait y avoir de la musique.
La musique, dans un film, peut être parfois triste, parfois joyeuse, parfois lente, parfois rapide ; elle vise à souligner l’émotion qui est développée dans le film.
Pour les classes qui ont eu de la facilité avec cet atelier, vous pouvez proposer d’introduire de la musique pour combler les silences encore présents dans leur création. Les élèves peuvent à choix reprendre une mélodie qu’ils et elles connaissent ou jouer un thème facile à l’aide d’un instrument que vous avez à disposition et décider lors de quel moment de l’extrait cette mélodie pourrait s’insérer. Vous pouvez ensuite revoir l’extrait et, à l’image d’un chœur à plusieurs voix, chaque élève ou groupe d’élèves aura une tâche particulière : bruit d’ambiance, dialogue, musique.
C. Conclusion
Pour conclure l’atelier, remontrer l’extrait du film, mais cette fois, avec la bande son originale.
La bande son originale est-elle très différente de ce que vous avez fait en classe ? C’est normal. Insister alors sur le fait que créer la bande son d’un film peut mener à des résultats très différents selon la personne ou le groupe qui y travaille. Chacun a apporté une touche personnelle dans cet exercice et le résultat créé est alors unique.
