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(1)

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N° 7 – Août 2007

Dans ce numéro

PREMIERE PARTIE : LA CONJONCTURE ECONOMIQUE AU PREMIER SEMESTRE 2007 ...5

LA BALANCE DES PAIEMENTS ...6

LE MARCHE INTERBANCAIRE DE DEVISES (MID) ET LE TAUX DE CHANGE...8

LES OPERATIONS GLOBALES DU TRESOR - MAI 2007 ...11

LE MARCHE DES BONS DU TRESOR PAR ADJUDICATION...13

L’EVOLUTION GLOBALE DE LA MONNAIE...17

LA POSITION EXTERIEURE NETTE DU SYSTEME BANCAIRE ...19

LES CREDITS BANCAIRES ...20

LES CREANCES NETTES SUR L’ETAT DU SYSTEME BANCAIRE ...24

LA LIQUIDITE BANCAIRE...25

LES TAUX D’INTERET ...27

LE RESPECT DE LA REGLEMENTATION BANCAIRE ...28

L’EVOLUTION DES BANQUES ET DES ETABLISSEMENTS FINANCIERS ...30

SECONDE PARTIE : N O T E D’ E T U D E ...34

IMPACTS DES SOUSCRIPTIONS DE BTA SUR LES AGREGATS MONETAIRES...35

(2)

LISTE DES ABREVIATIONS

AGOA : African Growth and Opportunity Act AIN : Avoirs Intérieurs Nets

AON : Appels d’Offres Négatifs AOP : Appels d’Offres Positifs APN : Autres Postes Nets

BAD : Banque Africaine de Développement BCM : Banque Centrale de Madagascar BTA : Bons du Trésor par Adjudication BTP : Bâtiment et Travaux Publics

CARP : Crédit d’Appui à la Réduction de la Pauvreté CDLC : Créances Douteuses, Litigieuses et Contentieuses CNE : Créances Nettes sur l’Etat

DAV : Dépôts à Vue

DSRP : Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté DTS : Droits de Tirages Spéciaux

FAD : Fonds Africain de Développement

FRPC : Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance IADM : Initiative d’Allègement de la Dette Multilatérale

IBS : Impôts sur les Bénéfices des Sociétés

IDA : Association Internationale pour le Développement IDE : Investissements Directs Etrangers

IPC : Indice des Prix à la Consommation

IRCM : Impôts sur les Revenus des Capitaux Mobiliers

M3 : Masse Monétaire

MAP : Madagascar Action Plan MCA : Millennium Challenge Account MID : Marché Interbancaire de Devises PEN : Position Extérieure Nette

PIB : Produit Intérieur Brut PNB : Produit Net Bancaire

RO : Réserves Obligatoires

TCEN : Taux de Change Effectif Nominal TCER : Taux de Change Effectif Réel

TM : Tonne Métrique

TMP : Taux Moyen Pondéré

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

USD : Dollar américain

VA : Valeur Ajoutée

(3)

COMMUNIQUE DE LA BANQUE CENTRALE RELATIF A LA POLITIQUE MONETAIRE __________________________________

Le deuxième trimestre 2007 a été caractérisé par une bonne tenue de l’activité économique et par la poursuite de l’amélioration de la situation des paiements extérieurs en dépit de l’augmentation des importations. L’appréciation de l’ariary qui s’en est suivie a incité les entreprises à s’autofinancer, en mobilisant leurs dépôts en devises au lieu de recourir aux crédits bancaires, avec comme corollaires une stagnation de ces crédits depuis la fin de l’année 2006, un ralentissement du taux d’expansion de la masse monétaire et une détente de l’inflation annuelle à 10,0 % à fin juin.

Les cessions de devises sur le MID ont toutefois continué à alimenter la liquidité bancaire, dont le niveau aurait été néfaste pour l’économie si la Banque Centrale n’avait pas intensifié ses opérations de ponction, en particulier par l’émission de titres sur l’open-market. L’abondance de liquidités a, entre autres, favorisé une diminution des taux d’intérêts sur le marché monétaire.

Si les résultats en matière d’inflation sont encourageants et tendent vers l’objectif annuel à un seul chiffre, ils demeurent cependant fragiles compte tenu de la surliquidité bancaire, de la hausse du prix du pétrole, ainsi que de l’augmentation du prix des produits alimentaires sur le marché international. Par conséquent, en vue de contenir le taux d’inflation dans la limite de l’objectif fixé, la Banque Centrale reste prudente dans sa politique monétaire. Elle n’envisage pas dans le contexte actuel de modifier le niveau des instruments à sa disposition, lesquels seront davantage orientés vers le contrôle de l’impact des flux de devises entrainés par le développement de l’économie.

Antananarivo, le 08 août 2007

LA BANQUE CENTRALE DE MADAGASCAR

(4)

CONTEXTE ECONOMIQUE ET GESTION DE LA MONNAIE AU 1ER SEMESTRE 2007

INTERNATIONAL

− Croissance continue de l’économie mondiale en dépit d’un léger ralentissement au début de l’année ;

− Tendance à la hausse des prix des produits alimentaires suite à l’éviction des cultures par le développement du biocarburant ;

− Réapparition de la tension sur le marché du pétrole où le cours du baril a dépassé les 70 dollars à la fin du premier semestre ;

− Stagnation des prix de la vanille autour de 20 à 30 USD en moyenne le kilo sur le marché international ;

− Poursuite de la politique de resserrement monétaire de la BCE, alors que la Réserve Fédérale a opté pour un statu quo ;

− Forte montée des taux à long terme dans les deux zones, reflétant l’optimisme sur la perspective de croissance ;

− Faiblesse du dollar US dont le cours est resté à un niveau relativement bas par rapport à l’euro (de 1,3655 à 1,3278).

NATIONAL

− Approbation par le Conseil d’Administration du FMI du dossier Madagascar à fin juin (article IV) ;

− Création de 724 nouvelles entreprises, tous secteurs confondus, mais mise au chômage technique de certaines unités industrielles suite à des problèmes de fourniture d’énergie ;

− Ouverture de nouvelles lignes internationales (Tolagnaro/Afrique du Sud, Antananarivo/Marseille), accompagnée d’un accroissement sensible du nombre de passagers et du fret;

− Hausse importante du prix du riz sur le premier trimestre durant la période cyclonique (pic de 1419 ariary le prix moyen du kg de riz local à fin mars), détente assez conséquente pendant la grande récolte (plancher de 873 ariary le kilo à mi-juin), amorce d’une hausse en début du mois de juillet (925 ariary le kilo le 16 juillet);

− Réduction du déficit des Opérations Globales du Trésor grâce au renforcement du recouvrement des recettes publiques à un rythme supérieur à celui de l’année dernière, et à la faible progression des dépenses ;

− Chute du rendement moyen sur le marché des Bons du Trésor par Adjudication (BTA) à partir du mois d’avril suite d’une part, à l’abondance de fonds prêtables et, d’autre part, aux réformes initiées par le Trésor, lesquelles visent une réduction de l’encours et des charges d’intérêts ;

− Après Toamasina en 2005, poursuite de l’extension du marché des BTA à Antsiranana ;

− Uniformisation du taux de l’impôt sur les revenus des capitaux mobiliers (IRCM) à 15 % pour tous les souscripteurs de BTA depuis la séance du 24 janvier 2007 ;

− Remise de pénalités et amendes relatives aux infractions douanières, fiscales et de rapatriement de devises nées des exportations, constatées avant le 26 juin 2007 ;

− Création de la société Gasynet qui a pour mission la modernisation de l’économie par la mise en place d’une plateforme électronique TRADE NET, laquelle va renforcer la simplification et la sécurisation du processus de dédouanement ;

− Décaissement des aides budgétaires de l’Union Européenne s’élevant à 17,87 millions d’euros et des prêts de la Banque Africaine de Développement (BAD) de 15,97 millions de dollars;

− Augmentation des recettes d’exportation, attribuable aux recettes de girofle et des entreprises franches ;

− Hausse également des paiements d’importation dont l’énergie, les biens l’équipement et les biens de consommation, ces derniers étant encouragés par le raffermissement de l’ariary ;

− Excédent global des paiements extérieurs s’expliquant par un déficit courant en amélioration, un important flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) et un accroissement des recettes de services liés à ces derniers ;

− Ouverture de la première banque territoriale spécialisée dans la microfinance ;

− Evolution globale à la baisse des crédits à l’économie s’expliquant par la stratégie des entreprises qui, devant le raffermissement de l’ariary, préfèrent mobiliser leurs dépôts en devises au lieu de recourir aux crédits bancaires ;

− Forte pression à la hausse de la liquidité bancaire en raison de l’abondance des devises cédées sur le Marché Interbancaire des Devises (MID).

Actions des autorités monétaires sur le premier semestre

− Maintien du niveau des instruments durant le premier semestre de 2007 ;

− Ponction régulière et intensive des excédents de liquidité bancaire : 33,2 milliards d’ariary en moyenne journalière par le système d’AON, lequel est remplacé par les opérations d’open market depuis le 18 mai, le volume des titres vendus ayant atteint 154,5 milliards d’ariary à la fin du mois de juin;

− A la demande de certaines banques, réalisation de 12 opérations de refinancement en pension, concentrées en grande partie aux premiers mois de l’année, pour un montant total de 179,63 milliards d’ariary et une durée totale de 44 jours ;

− Dans un contexte de marché vendeur, interventions de la BCM sur le MID en vue de limiter les fluctuations trop brusques du taux de change, et qui s’est soldé par un achat net de 76,54 millions de DTS (115,87 millions de USD).

Résultats

− Abondance de liquidités au sein du système bancaire, avec comme corollaire l’accentuation de l’expansion de la base monétaire dont le glissement annuel à fin juin a atteint 26,2 % ;

− Modération de la croissance annuelle de la masse monétaire M3 consécutivement au ralentissement des crédits;

− Appréciation de l’ariary respectivement de 6,3 % et de 8,4 % par rapport à l’euro et au dollar US ;

− Baisse de la tension inflationniste engendrée par la modération de la demande et l’appréciation de l’ariary, le glissement annuel de l’IPC ayant été ramené à 10,0 % à fin juin.

− Renforcement des réserves de la Banque Centrale de 92,89 millions de DTS (145,0 millions de USD), pour constituer à fin juin un stock équivalent à 3,5 mois d’importation.

(5)

Première partie : LA CONJONCTURE ECONOMIQUE AU

PREMIER SEMESTRE 2007

(6)

LA BALANCE DES PAIEMENTS

Pour la première fois depuis plusieurs années et malgré la détérioration de la balance commerciale, au premier semestre 2007, le solde courant de nos paiements extérieurs s’est nettement amélioré et le solde global est resté largement excédentaire.

Extrait de la Balance des paiements1 (en millions de DTS)

RUBRIQUES 1er SEM 2006 1er SEM2007

1-TRANSACTIONS COURANTES -186,6 -136,0

1.1 BIENS ET SERVICES -223,2 -208,8

BALANCE COMMERCIALE -181,1 -294,9 EXPORTATIONS FOB 320,4 345,0 IMPORTATIONS FOB -501,5 -639,9

SERVICES NETS -42,1 86,1

EXPORTATIONS DE SERVICES 184,5 366,8 IMPORTATIONS DE SERVICES -226,5 -280,7 1.2 REVENUS DES INVESTISSEMENTS -30,1 -13,3

RECETTES 9,0 16,1

PAIEMENTS -39,0 -29,4

1.3 TRANSFERTS COURANTS 66,7 86,1

ADMINISTRATIONS PUBLIQUES 27,7 16,8

AUTRES SECTEURS 39,0 69,3

2- OPERATIONS EN CAPITAL 82,7 39,8 ADMINISTRATION PUBLIQUE 82,7 39,8

AUTRES SECTEURS 0,0 0,0

3- OPERATIONS FINANCIERES 91,5 161,1 3.1 INVESTISSEMENTS DIRECTS 74,1 130,6 3.2 AUTRES INVESTISSEMENTS 17,4 30,6 TIRAGES 61,4 41,0 AMORTISSEMENTS -22,4 -18,6 BANQUES NET -21,6 8,2 4- ERREURS ET OMISSIONS 129,1 20,1 BALANCE GLOBALE 116,6 85,0

FINANCEMENTS -116,6 -85,0

FMI NET -137,2 7,9 RESERVES BCM NET 12,0 -92,9 FINANCEMENTS EXCEPTIONNELS 8,5 0,0

Sur la base des statistiques provisoires des paiements extérieurs, le déficit de la balance courante a été de 136,0 millions de DTS, contre 186,6 millions de DTS au premier semestre 2005 et 2006.

LE COMMERCE EXTERIEUR

Le premier semestre 2007 a été marqué par une dégradation de la balance commerciale suite à l’augmentation des importations qui n’a pas été suffisamment suivie par celle des exportations. En valeur nominale, les exportations de biens ont progressé de 320,4 millions de DTS au premier semestre 2006 à 345,0 millions de DTS au cours de la même période en 2007, ce qui correspond à une hausse de 7,7 %. Tandis que les importations de biens ont atteint 639,9 millions de DTS à fin juin 2007, soit une augmentation de 27,6 % par rapport à la même date en

2006. Cette situation a conduit à une dégradation du déficit des échanges commerciaux atteignant 294,9 millions de DTS en 2007, contre 181,1 millions de DTS en 2006.

Par rapport au premier semestre 2006, l’augmentation des exportations de biens a été due essentiellement à :

-la hausse des exportations de girofles dont le volume commercialisé est passé de 4 000 tonnes au premier semestre 2006 à 10 600 tonnes en 2007, mais dont les prix de vente ont fortement baissé ;

-l’augmentation des exportations des Entreprises de la Zone Franche qui ont atteint 194,2 millions de DTS à fin juin 2007, contre 149,7 millions de DTS à fin juin 2006, soit une augmentation en nominale de 29,7 %, suite à l’accroissement de 18,3 % de la quantité embarquée et de près de 10 % des prix moyens d’exportations.

Il y a lieu de remarquer le ralentissement des exportations de produits pétroliers suite au recul du volume exporté. En effet, le volume commercialisé a diminué de 28 900 TM à 21 500 TM, en dépit de la hausse des prix sur le marché international.

Les exportations de vanille ont continué à baisser tant au niveau des prix qu’en quantité : de 1 100 tonnes au premier semestre 2006 à seulement 900 tonnes au cours de la même période en 2007. Le prix moyen à l’exportation a également reculé de 22,6 DTS le kilo au cours du premier semestre 2006 à seulement 11,4 DTS au cours de la même période en 2007.

Quant aux exportations de crevettes, elles ont fortement diminué en raison essentiellement de la baisse de la pêche artisanale et des problèmes de compétitivité liés aux coûts de productions très élevés. La quantité de crevettes exportée a été seulement de 1 400 tonnes au premier semestre 2007, contre 2 000 tonnes sur la période correspondante en 2006, les prix moyens n’ayant que très faiblement évolué.

(7)

Exportations totales FOB en 2005, 2006 et 2007, deux premiers trimestres (en millions de DTS)

123,1

134,1 134,2

186,3

176,7 168,3

0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 120,0 140,0 160,0 180,0 200,0

2005 2006 2007

1ER TRIMESTRE 2EME TRIMESTRE

En ce qui concerne les importations de biens, la forte augmentation est imputable à la hausse des valeurs des importations de l’ensemble des groupes de produits.

Sur la période sous revue, les importations de riz ont accusé une hausse en volume. En effet, le volume importé a atteint 83 415,6 tonnes, contre 75 265,2 tonnes au premier semestre 2006, les prix moyens ayant également augmenté.

La facture pétrolière n’a augmenté que de 2,8 % en raison d’une faible hausse de la quantité importée qui a été de 283 094,3 TM et de 270 441,9 TM respectivement au cours des deux premiers trimestres 2007 et 2006, soit une augmentation de 4,7 %. Le prix moyen n’a que très légèrement évolué.

Si la forte hausse nominale des importations de biens mis en admission temporaire (+120,6 %) est liée, entre autres, au démarrage des grands projet d’investissements miniers, celle de biens d’équipements (+42,9 %) et de biens de consommation (+10,0 %) sont attribuables, entre autres, à l’appréciation de la monnaie nationale sur la période sous revue.

Les importations de matières premières ont également progressé pour atteindre 99,7 millions de DTS au premier semestre 2007, contre 89,1 millions de DTS sur la période correspondante de 2006, suite à la hausse des prix sur le marché mondial.

Les importations des entreprises de la zone franche ont enregistré une très forte hausse 28,0 % : le volume importé a augmenté de 8,5 % et les prix moyens d’importation de 18,1 %.

Importations totales FOB en 2005, 2006 et 2007, deux premiers trimestres (en millions de DTS)

220,0 240,5

273,5 366,4

0 50 100 150 200 250 300 350 400

235,2 266,3

2005 2006 2007

1ER TRIMESTRE 2EME TRIMESTRE

LES AUTRES POSTES DE LA BALANCE DES PAIEMENTS

L’évolution favorable du solde courant des paiements extérieurs a été possible grâce à l’accélération des rentrées de devises liées à des prestations de services et des transferts courants en faveur de l’Administration publique et du secteur privé, même si le solde commercial s’est détérioré.

Par rapport aux réalisations du premier semestre 2006, les recettes de services ont connu un fort accroissement : de 366,8 millions de DTS au premier semestre 2007, contre seulement 184,4 millions de DTS en 2006. Outre les exportations de services du secteur « tourisme », les services liés aux flux d’investissements étrangers que le pays a enregistrés sont essentiellement à l’origine de cette forte augmentation.

Le solde des transactions sur les transferts a également évolué positivement avec un flux de 86,1 millions de DTS en 2007, soit une augmentation de près de 30 % par rapport aux réalisations du premier semestre 2006. Ce sont principalement des transferts au profit des secteurs autres que l’administration publique.

En outre, le solde des opérations financières a connu une bonne progression au cours de la période sous revue suite aux flux d’Investissements Directs Etrangers de 130,6 millions de DTS, contre 74,1 millions de DTS en 2006.

(8)

LE MARCHE

INTERBANCAIRE DE DEVISES (MID) ET LE TAUX DE CHANGE

SITUATION DU MARCHE

La situation du MID au cours du premier semestre 2007 a été relativement comparable à celle du second semestre 2006. En effet, le marché a été « vendeur » aussi bien en euro qu’en dollar. Il s’agit d’une poursuite, voire d’une amplification de la tendance déjà observée au cours de la seconde partie de l’exercice 2006.

Situation du marché [+ achat net] en millions

2006 2007 2007 2006 2007 2007 Rubriques

EURO EURO [Cumul] USD USD [Cumul]

Janvier -4,0 4,7 4,7 -15,4 3,4 3,4 Février 7,7 4,5 9,2 -0,1 4,6 7,9 Mars 0,0 6,9 16,0 0,1 1,5 9,4 Avril -1,7 12,9 28,9 -2,6 11,4 20,8 Mai 1,3 25,8 54,7 2,9 2,6 23,4 Juin 2,3 14,8 69,5 1,7 -1,0 22,5

Juillet 2,8 3,9

Août 1,9 1,1

Septembre 1,4 0,3

Octobre 0,3 0,5

Novembre 6,0 22,6

Décembre 1,4 -2,4

TOTAL 19,4 69,5 12,7 22,5

VOLUME DES TRANSACTIONS

Depuis le début de l’année 2006, il a été enregistré une hausse progressive du volume moyen journalier des transactions, aussi bien en euro qu’en dollar, sur le MID. En euro, le volume moyen journalier des transactions est passé de 2,3 millions d’euros au premier semestre 2006, à 2,6 millions d’euros au second semestre 2006 et à 2,8 millions d’euros au cours du premier semestre 2007. Tandis qu’en dollar, celui-ci a atteint 4,0 millions au premier semestre 2007, contre 3,1 millions au premier semestre 2006 et 3,5 millions au cours du second semestre 2006.

Au premier semestre 2007, le volume total des transactions sur le MID a été de 596,3 millions de

l’année 2006 et une hausse de 20,9 % par rapport à la réalisation de la même période en 2006.

Volume cumulé des transactions sur le MID (en millions de DTS)

Rubriques 2006 2007 % par rapport au total de 2006

Janvier 89,5 102,6 9,7

Février 166,3 183,7 17,3

Mars 250,9 269,8 25,4

Avril 325,0 366,9 34,5

Mai 409,7 481,5 45,3

Juin 493,2 596,3 56,1

Juillet 588,3 Août 676,7 Septembre 757,8 Octobre 849,1 Novembre 966,9 Décembre 1 062,4

OPERATIONS DES BANQUES Les banques commerciales

Au premier semestre 2007, les banques des dépôts ont été « vendeuses nettes » de 69,5 millions d’euros et de 22,5 millions de dollars. Au cours de la même période en 2006, les banques de dépôts avaient été en position de « vendeur net » de 5,6 millions d’euros et d’« acheteur net » de 13,3 millions de dollars.

Au cours de la période sous revue, les opérations des banques de dépôts se sont soldées par une « vente nette » de 76,5 millions de DTS, dont presque trois quarts ont été réalisés au cours du deuxième trimestre. Il y a lieu de rappeler qu’au cours de la même période en 2006, les opérations des banques de dépôts se sont soldées par un « achat net » de 4,6 millions de DTS.

Solde des opérations des banques de dépôts ([-]=Vendeur, [+]=Acheteur) en millions de DTS

Rubriques 2006 Cumul 2006 2007 Cumul 2007

Janvier 14,0 14,0 -6,3 -6,3

Février -6,4 7,6 -7,0 -13,3

Mars -0,1 7,6 -7,0 -20,3

Avril 3,2 10,8 -19,0 -39,3

Mai -3,1 7,7 -24,7 -64,0

Juin -3,1 4,6 -12,5 -76,5

Juillet -5,0 -0,4

Août -2,4 -2,8

Septembre -1,4 -4,3

Octobre -0,6 -4,9

Novembre -20,3 -25,2

Décembre 0,4 -24,8

TOTAL -24,8 -76,5

(9)

La Banque Centrale

En contrepartie des opérations des banques de dépôts, celles de la Banque Centrale se sont soldées par un

« achat net » de 76,5 millions de DTS au premier semestre 2007, contre une « vente nette » de 4,6 millions de DTS au cours de la période correspondante en 2006.

Solde des opérations de la Banque Centrale ([-]=Vendeur, [+]=Acheteur) en millions de DTS

Rubriques 2006 Cumul 2006 2007 Cumul 2007 Janvier -14,0 -14,0 6,3 6,3 Février 6,4 -7,6 7,0 13,3 Mars 0,1 -7,6 7,0 20,3 Avril -3,2 -10,8 19,0 39,3 Mai 3,1 -7,7 24,7 64,0 Juin 3,1 -4,6 12,5 76,5

Juillet 5,0 0,4

Août 2,4 2,8

Septembre 1,4 4,3

Octobre 0,6 4,9 Novembre 20,3 25,2

Décembre -0,4 24,8 TOTAL 24,8 76,5

TAUX DE CHANGE

L’amélioration de l’état des paiements extérieurs du pays a entraîné une augmentation de l’offre de devises sur le MID. Face à cette situation, l’ariary s’est sensiblement apprécié au cours des trois premiers mois de l’année pour se stabiliser par la suite pendant le deuxième trimestre, après avoir connu la plus forte appréciation au cours du mois d’avril.

En effet, à fin juin 2007 et par rapport aux taux de fin du premier trimestre 2007, l’ariary s’est réévalué de 4,4 % par rapport à l’euro (soit une appréciation mensuelle moyenne de 1,5 %) et de 5,5 % par rapport au dollar (soit une appréciation mensuelle moyenne de 1,9 %). L’indice synthétique des cours de l’ariary par rapport à l’euro et au dollar US pondéré par le volume des transactions sur le MID s’est apprécié de 4,5 % (soit une appréciation mensuelle moyenne de 1,5 %).

Par ailleurs, par rapport à fin décembre 2006, l’ariary a connu une appréciation de 6,3 % par rapport à l’euro (soit une appréciation mensuelle moyenne de 1,1 %) et de 8,4 % par rapport au dollar (soit une appréciation mensuelle moyenne de 1,4 %). L’indice synthétique

s’est apprécié de 7,3 % (soit une appréciation mensuelle moyenne de 1,3 %).

En glissement annuel, l’ariary s’est apprécié de 9,7 % par rapport à l’euro (soit une appréciation mensuelle moyenne de 0,8 %) et de 14,9 % par rapport au USD (soit une appréciation mensuelle moyenne de 1,3 %).

L’indice synthétique a enregistré une appréciation de 10,5 % en glissement annuel (soit une appréciation mensuelle moyenne de 0,9 %).

Evolution du taux de change Taux de fin de période

(en ariary)

1800 2000 2200 2400 2600 2800 3000 3200 3400

JAN-06 FEV-06 MARS-06 AVR-06 MAI-06 JUIN-06 JUIL-06 AOUT-06 SEPT-06 OCT-06 NOV-06 DEC-06 JAN-07 FEV-07 MARS-07 AVRIL-07 MAI-07 JUIN-07

USD EUR DTS

Sur le plan international, le premier semestre 2007 a vu l’appréciation de la monnaie européenne. En effet, à fin juin 2007, la parité euro-dollar a été de 1,3520 contre 1,3197 à fin décembre 2006, soit une appréciation de l’euro de 2,4 % (appréciation mensuelle moyenne de 0,4 %).

En glissement annuel, l’euro a accusé une appréciation de 5,8 %, ce qui correspond à une appréciation mensuelle moyenne de 0,5 %.

L’évolution du taux de change de l’ariary sur le MID par rapport aux principales devises de nos partenaires commerciaux respecte, en effet, globalement les fluctuations de ces devises sur le marché international.

(10)

Evolution du cours de l’euro sur le marché international2 Cours de fin de période

(en USD)

1,100 1,150 1,200 1,250 1,300 1,350 1,400

JAN-06 FEV-06 MARS-06 AVR-06 MAI-06 JUIN-06 JUIL-06 AOUT-06 SEPT-06 OCT-06 NOV-06 DEC-06 JAN-07 FEV-07 MARS-07 AVRIL-07 MAI-07 JUIN-07

1EURO

Il y lieu de rappeler que le Taux de Change Effectif Réel (TCER) est un indicateur composite établi pour apprécier l’évolution de la valeur réelle de la monnaie nationale. Un accroissement de cet indice signifie que la monnaie nationale est en train de perdre de la compétitivité et inversement.

Evolution du Taux de Change Effectif Réel et du Taux de Change Effectif Nominal

[Base 100= Janvier 2003]

51,4

54,0 56,9 101,3

70,0

81,7 84,7

56,8 61,2

72,8

50 60 70 80 90 100 110

2003T1 2003T2 2003T3 2003T4 2004T1 2004T2 2004T3 2004T4 2005T1 2005T2 2005T3 2005T4 2006T1 2006T2 2006T3 2006T4 2007T1 2007T2

TCEN TCER

L’appréciation du TCER qui a déjà été observée depuis le début de second semestre 2006, s’est poursuivie au cours du premier semestre 2007. Cette hausse du TCER est due à l’appréciation nominale de la monnaie nationale, le différentiel d’inflation étant minime au cours de la période sous revue.

La compétitivité externe de la monnaie nationale s’est légèrement effritée sans toutefois compromettre l’activité économique comme le démontre

l’accélération des exportations de girofles et celles des entreprises franches notamment des produits textiles.

SITUATION DES RESERVES

A fin juin 2007, les réserves officielles de la Banque Centrale ont été de 474,5 millions de DTS, contre 415,2 millions de DTS à fin mars 2007 et 381,6 millions de DTS à fin décembre 2006. Il s’agit d’une constitution de 92,9 millions de DTS de réserves, contre une contraction des réserves de 12,0 millions de DTS au cours de la même période en 2006. Outre des recettes enregistrées par la BCM au titre des « prêts et dons », ses opérations sur le MID qui se sont soldées par un « achat net » de 76,5 millions de DTS ont été essentiellement à l’origine de cette accumulation de réserves. En termes de couvertures d’importations, à fin juin 2007, les réserves officielles de la Banque Centrale ont représenté 3,5 mois d’importations de biens et services non facteurs, contre 2,6 mois à fin mars 2007 et 3,0 mois à fin décembre 2006.

De leur côté, les banques de dépôts ont observé une diminution de leurs « avoirs nets » de 8,2 millions de DTS, contre une accumulation de 21,6 millions de DTS au premier en 2006.

(11)

LES OPERATIONS GLOBALES DU

TRESOR - MAI 2007 3

A fin mai 2007, les Opérations Globales du Trésor (OGT) ont accusé un déficit de 92,3 milliards d’ariary contre 125,1 milliards d’ariary à la même période de 2006 (non compris IADM). Cette évolution résulte de la faible progression des dépenses (+7,3 %) par rapport à celle des recettes publiques (+13,3 %).

Les recettes publiques

Les recettes totales ont atteint 787,9 milliards d’ariary à fin mai 2007 contre 695,2 milliards d’ariary à fin mai 2006. Cependant, en termes relatifs, l’augmentation des recettes (+13,3 %) a été beaucoup plus faible que celle de 2006 (+18,7 %) du fait des recettes budgétaires. Ces dernières ont été en effet amoindries par la baisse des recettes non fiscales, lesquelles n’intègrent plus désormais le reversement des intérêts payés par le Trésor à la Banque Centrale (Convention de mars 2004).

Evolution des recettes publiques

Recettes publiques Mai Variation %

En milliards d’ariary 2005 2006 2007 2006 2007

Total 585,8 695,2 787,9 18,7 13,3

Recettes budgétaires 410,6 530,7 607,5 29,2 14,5 Recettes fiscales 385,7 515,8 595,9 33,7 15,5 Recettes intérieures 232,7 275,4 317,0 18,3 15,1 Recettes extérieures 153,0 240,4 278,9 57,1 16,0 Recettes non fiscales 24,9 14,9 11,6 -40,2 -22,1

Dons 175,2 164,5 180,4 -6,1 9,7

Dons courants 50,1 42,1 65,6 -16,0 55,8 Dons en capital 125,1 122,4 114,8 -2,2 -6,2

3Dernières informations disponibles

Les recettes fiscales ont enregistré une augmentation de 15,5 % par rapport aux réalisations de mai 2006 pour s’établir à 595,9 milliards d’ariary. Toutefois, cette croissance de 2007 par rapport à 2006 a été nettement modérée par rapport à l’accroissement entre 2006 et 2005 qui a été de 33,7 % en raison de la faible progression des recettes extérieures (+16,0 % après +57,1 % en 2006) d’une part, et du ralentissement du recouvrement des impôts sur le revenu et gains, d’autre part.

L’évolution des catégories de dons a été cependant contrastée : si les dons courants ont connu une forte hausse de 55,8 % après une diminution de 16,0 % un an auparavant, les dons en capital ont diminué de 6,2

% par rapport à 2006, le déblocage de ces dons n’ayant été réalisé qu’en partie.

Evolution des recettes publiques

0,0 200,0 400,0 600,0 800,0 1000,0

mai-05 mai-06 mai-07

En milliards d'ariary

Total Recettes fiscales Dons

Les dépenses publiques

Jusqu’à fin mai 2007, les dépenses totales base caisse se sont établies à 880,2 milliards d’ariary, montant légèrement supérieur à celui de la même période de 2006 (820,3 milliards d’ariary), mais accusant presque le même rythme de progression (respectivement 7,3 % et 6,9 %). Cette augmentation modérée des dépenses s’explique par la baisse des dépenses en capital (-15,1 %) en raison de la faiblesse des tirages sur les prêts projets.

(12)

Evolution des dépenses publiques

Dépenses publiques Mai Variation %

En milliards d’ariary 2005 2006 2007 2006 2007

Total 767,6 820,3 880,2 6,9 7,3

Dépenses courantes 375,1 413,7 521,5 10,3 26,1

Personnel 173,0 227,4 280,5 31,5 23,4 Fonctionnement 79,6 94,7 106,7 19,0 12,7 Intérêts de la dette 101,4 106,8 101,4 5,3 -5,1

Intérieure 72,9 83,4 92,1 14,4 10,4

Extérieure 28,5 23,4 9,3 -17,9 -60,3

Autres 21,1 -15,2 32,9 -172,0 316,4 Dépenses en capital 345,2 320,8 272,5 -7,1 -15,1 Sur ressources intérieures 61,9 59,2 56,5 -4,4 -4,6 Sur ressources extérieures 283,3 261,6 216,0 -7,7 -17,4 Var° des arriérés intérieurs 47,3 85,8 86,2 81,4 0,5

Les dépenses courantes ont, par contre, accusé au total une progression de 26,1 % par rapport à celle de 2006.

Cette hausse est due à la forte progression des « autres dépenses » et, dans une moindre mesure, à celle des dépenses de fonctionnement. Néanmoins, l’accroissement de ces dépenses courantes a été modéré par la diminution des intérêts sur la dette extérieure inhérente à la réduction de la dette obtenue dans le cadre de l’assistance intérimaire (IPPTE) et par la faible hausse des paiements des intérêts de la dette intérieure du fait de la baisse des taux d’intérêt sur les BTA.

Evolution des dépenses publiques

0,0 100,0 200,0 300,0 400,0 500,0 600,0 700,0 800,0 900,0 1000,0

mai-05 mai-06 mai-07

En milliards d'ariary

Total Dépenses courantes Dépenses en capital

Le financement du déficit des OGT

Le déficit des OGT sur les cinq premiers mois de 2007 a été essentiellement financé par l’extérieur net à hauteur de 95,3 milliards d’ariary. Les financements extérieurs ont été constitués uniquement par des tirages sur des prêts projets (101,2 milliards d’ariary), qui sont par ailleurs en régression par rapport aux années précédentes.

Evolution du financement du solde

des Opérations Globales du Trésor (en milliards d’ariary)

Financement Mai Variation %

du solde global 2005 2006 2007 2006 2007 Total 181,8 125,1 92,3 -31,2 -26,2

Extérieur net 135,4 105,9 95,3 -21,8 -10,0

Tirages sur 158,2 139,3 101,2 -11,9 -27,4

Prêts Programmes

Prêts Projets 158,2 139,3 101,2 -11,9 -27,4

Amortissement (-) -50,9 -33,4 -5,9 -34,4 -82,3 Allégement de dettes 28,1 Intérieur net 46,4 19,2 -3,0 -58,6 -115,6 Système bancaire -77,6 -33,6 -29,7 -56,7 dont BCM (nette) 42,4 -35,5 -29,7 -183,7 Système non bancaire 98,0 69,9 -30,9 -28,7 -144,2 Autres 26,0 -17,1 57,6 -165,8 436,8

L’intérieur net, en revanche, a été marqué par un remboursement de 3,0 milliards d’ariary. En effet, le Trésor s’est désengagé de 29,7 milliards d’ariary vis- à-vis du système bancaire, essentiellement de la BCM suite au remboursement des avances statutaires (54,1 milliards d’ariary). De même, le Trésor a remboursé le système non bancaire pour 30,9 milliards d’ariary alors que ce dernier lui a prêté près de 70 milliards d’ariary en net en 2006. Il a toutefois puisé un montant de plus de 50 milliards d’ariary sur les dépôts de ses divers correspondants.

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Evolution du financement du solde des Opérations Globales du Trésor

-50,0 0,0 50,0 100,0 150,0 200,0

mai-05 mai-06 mai-07

En milliards d'ariary

Total Extérieur net Intérieur net

LE MARCHE DES BONS DU TRESOR PAR ADJUDICATION

Le premier semestre 2007 a vu la tenue de treize séances d’adjudication dont six se sont déroulées au cours des trois premiers mois de l’année et les sept autres ont été organisées durant le deuxième trimestre.

Ce dernier se distingue des trimestres antérieurs par la diminution progressive des encours des BTA et par une baisse rapide des taux d’intérêts, suite notamment à l’abondance de fonds disponibles à être investis en BTA et, dans une moindre mesure, à la réduction des émissions de bons.

Enfin, la période est marquée par le démarrage de la décentralisation des soumissions à Antsiranana le 13 juin dernier.

EVOLUTION GLOBALE

Evolution des encours

L’encours global des BTA est passé de 789,9 milliards d’ariary à fin décembre 2006 à 821,0 milliards d’ariary à fin juin 2007 après avoir atteint un pic de 938,4 milliards d’ariary à fin mars ; ce qui correspond à une collecte nette de 31,1 milliards d’ariary au cours du semestre sous revue dont des souscriptions nettes de

148,4 milliards d’ariary au premier trimestre et des remboursements nets de 117,3 milliards d’ariary au deuxième trimestre ; ces remboursements nets se décomposent comme suit : 12,6 milliards d’ariary au mois d’avril, 71,3 milliards d’ariary en mai et 33,4 milliards d’ariary en juin.

Cette diminution de l’encours des BTA au deuxième trimestre a été principalement le fait des souscripteurs non bancaires (-78,1 milliards d’ariary) que du secteur bancaire (-39,2 milliards d’ariary). En effet, durant le mois d’avril, les encours de BTA détenus par ce dernier ont d’abord augmenté de 57,4 milliards d’ariary pour ensuite fléchir respectivement de 26,6 milliards d’ariary et de 70,0 milliards d’ariary en mai et juin. Ceux des souscripteurs non bancaires, quant à eux, ont diminué de 70,0 milliards d’ariary en avril et de 44,7 milliards d’ariary en mai, puis se sont accrus de 36,6 milliards d’ariary le mois suivant.

Répartition de l’encours par catégorie de souscripteurs (en %)

Catégorie déc. 06 mars 07 juin 07

Banques 33,2 35,4 35,7

Inst. fin. non banc 40,7 39,0 43,2

Entreprises 10,5 11,2 9,5

Ménages 7,7 7,3 7,4

Autres 7,3 7,1 4,2

Mis en garantie 0,6 - -

Total 100,0 100,0 100,0

Evolution des annonces

Le montant des annonces a connu une variation à la baisse d’un trimestre à un autre. En moyenne par séance d’adjudication, les offres de bons par le Trésor se sont élevées à 75,6 milliards d’ariary au deuxième trimestre contre 141,7 milliards d’ariary au trimestre précédent, soit une réduction de 46,7 %. Par ailleurs elles ont été inférieures aux montants des bons échus et ont représenté 82,9 % des échéances contre 103,1

% les trois premiers mois de l’année.

(14)

Evolution des soumissions

Après avoir augmenté de 96,7 milliards d’ariary au premier trimestre par rapport au quatrième trimestre 2006, le montant des soumissions a diminué de 50,3 milliards d’ariary au trimestre suivant, une bonne partie de la liquidité bancaire ayant été utilisée pour des achats de titres de la BCM sur le marché monétaire.

Toutefois, les soumissions ont toujours été largement supérieures aux annonces du Trésor, dénotant l’existence d’une masse de liquidités importante prête à s’investir mais qui ne trouve pas de placement en BTA.

En moyenne par séance d’adjudication, les soumissions ont atteint 170,4 milliards d’ariary au deuxième trimestre contre 207,3 milliards durant les trois premiers mois, soit une régression de 17,8 %, alors que les offres du Trésor ont été respectivement de 75,6 milliards et 141,7 milliards.

Evolution des montants adjugés

Eu égard à l’objectif d’alléger les charges d’intérêts intérieures de l’Etat, le Trésor n’a retenu au cours du deuxième trimestre que 43,7 % des soumissions reçues contre 78,2 % auparavant. Ainsi, le volume des montants adjugés a globalement diminué, passant de 977,5 milliards d’ariary au quatrième trimestre 2006, à 972,9 milliards d’ariary au premier trimestre et à 520,9 milliards d’ariary au deuxième trimestre 2007.

Evolution des échéances, des annonces, des soumissions et des offres retenues

500 700 900 1100 1300

4èTrim 06 1erTrim 07 2èTrim 07 Montants écheances Montants annoncés Montants soumissions Montants offres retenues

STRUCTURE DES BTA

Structure par maturité

Les montants des annonces en bons à 4 semaines ont graduellement diminué : 642,0 milliards d’ariary au quatrième trimestre 2006, 523,0 milliards d’ariary au premier trimestre 2007 et 187,0 milliards d’ariary au deuxième trimestre 2007. Ils ne représentaient plus ainsi que 35,3 % des annonces totales contre 71,5 % au quatrième trimestre 2006.

Structure des annonces (en %)

Maturité 4ètrim 06 1ertrim 07 2ètrim07 4 semaines 71,5 61,5 35,3 12 semaines 9,4 13,1 29,7 24 semaines 7,2 8,5 13,6 52 semaines 11,9 16,9 21,4 Total 100,0 100,0 100,0

La part des soumissions à 4 semaines a également baissé, passant de 70,7 % au quatrième trimestre 2006, à 59,0 % au premier trimestre, et à 35,7 % au trimestre suivant.

Structure des soumissions (en %)

Maturité 4ètrim 06 1ertrim 07 2ètrim07 4 semaines 70,7 59,0 35,7 12 semaines 10,0 14,0 26,4 24 semaines 6,3 9,4 15,9 52 semaines 13,0 17,6 22,0 Total 100,0 100,0 100,0 Afin d’alléger les charges d’intérêts sur les BTA, le Trésor a souvent été amené à modifier la décomposition des adjudications par rapport aux montants annoncés, en retenant davantage sur les maturités à 4 semaines où les taux lui ont paru avantageux.

Structure des montants adjugés (en %) Maturité 4ètrim 06 1ertrim 07 2ètrim07 4 semaines 69,1 56,1 38,3 12 semaines 9,2 14,8 26,7 24 semaines 7,1 8,0 13,5 52 semaines 14,6 21,1 21,5 Total 100,0 100,0 100,0

(15)

Structure par souscripteur

Le premier semestre 2007 a été marqué par une réduction notoire de la participation des entreprises, suite notamment à un resserrement de leur trésorerie induit par les paiements d’IBS et les distributions de dividendes au deuxième trimestre. Les soumissions des institutions financières non bancaires ont été également en baisse : 315,9 milliards d’ariary au deuxième trimestre après 329,0 milliards d’ariary au premier trimestre 2007 et 344,0 milliards d’ariary au quatrième trimestre 2006.

En ce qui concerne les banques cependant, la part de leurs soumissions a augmenté, passant de 48,9 % au quatrième trimestre 2006 à 56 % au deuxième trimestre 2007.

Structure des soumissions par catégorie de souscripteurs (en %)

Catégorie 4è trim 06 1er trim 07 2è trim 07 Banques 48,9 55,0 56,0 Inst. fin. non banc 30,0 26,4 26,5 Entreprises 15,0 11,7 7,5 Autres 6,1 6,9 10,0

Total 100,0 100,0 100,0

Sur les soumissions globales de 1193,1 milliards d’ariary, le Trésor n’a retenu que 520,9 milliards d’ariary, soit un taux moyen de satisfaction de 43,7 % contre 78,2 % au premier trimestre 2007 et 85,2 % au quatrième trimestre 2006.

Les soumissions des entreprises ont connu le plus faible taux de satisfaction (37,4 %) tandis que le taux le plus élevé (56,0 %) a concerné celles des autres souscripteurs composés essentiellement des ménages et organisations diverses.

Le taux de satisfaction de celles des banques (39,1 %) se trouve en-deçà du pourcentage moyen sus-évoqué. La participation des banques inclut, par ailleurs, les bons achetés pour le compte de leurs clients ; ces BTA qui sont cédés sur le marché secondaire le jour même du règlement/livraison ont représenté 8,5 % des montants adjugés contre 5,9 % au premier trimestre.

Les souscriptions des institutions financières non bancaires ont été retenues à 50,4 %.

Structure des offres retenues par catégorie de souscripteurs (en %)

Catégorie 4è trim 06 1er trim 07 2è trim 07

Banques 54,6 55,4 50,2

Inst. fin. non banc 30,0 28,1 30,6 Entreprises 10,0 9,8 6,4

Autres 5,4 6,7 12,8

Total 100,0 100,0 100,0

Quant aux souscriptions de 20 millions d’ariary, leur nombre est tombé de 291 au premier trimestre à 234 au deuxième trimestre.

Le nombre de soumissionnaires à Toamasina est resté à 36 et leurs souscriptions se sont élevées à 5,6 milliards d’ariary contre 7,1 milliards d’ariary au trimestre précédent.

Enfin, l’agence d’Antsiranana (deux séances) a recueilli

3 soumissions pour un montant total de 1,3 milliards d’ariary.

LE MARCHE SECONDAIRE

Le nombre et le volume des transactions sur le marché secondaire ont nettement diminué par rapport au trimestre précédent. En effet, au cours du deuxième trimestre, 670 opérations ont été recensées pour un montant total de 224,1 milliards d’ariary contre 862 transactions pour un volume global de 402,4 milliards d’ariary durant le premier trimestre.

Les bons acquis par les intermédiaires et cédés le jour même du règlement/livraison ont représenté 19,7 % des transactions sur le marché secondaire contre 14,4 % au cours du premier trimestre 2007. Le marché secondaire a été dominé par les transactions entre les intermédiaires et les entreprises ; celles

(16)

effectuées avec les autres organismes sont venues en seconde position.

TAUX D’INTERET DES BTA

Evolution par date d’émission des taux moyens pondérés des BTA

5,00 7,00 9,00 11,00 13,00 15,00 17,00 19,00 21,00 23,00

29/12/06 12/01/07 26/01/07 09/02/07 23/02/07 09/03/07 23/03/07 06/04/07 20/04/07 04/05/07 18/05/07 01/06/07 15/06/07 29/06/07

4 Semaines 12 Semaines 24 Semaines 52 Semaines TMP

La baisse des taux observée au premier trimestre 2007 a été très accentuée au trimestre suivant. En raison des limitations des émissions de bons face à l’abondance des soumissions, les taux ont subi une pression à la baisse pour connaître une détente importante et rapide.

Le taux moyen pondéré (TMP) global des BTA a perdu plus de 10 points de pourcentage s’établissant à 8,37 % à la fin du mois de juin 2007 alors qu’il a été de 19,30 % à la fin de l’année 2006.

La plus forte baisse a été enregistrée au niveau des taux de la maturité la plus longue. En effet, entre les deux dates ci-dessus, le taux moyen pondéré des bons à 52 semaines est tombé de 20,98 % à 8,46 %.

Depuis la dernière séance d’adjudication du mois de mai, l’écart entre les taux des différentes maturités est devenu très faible, amenant les souscripteurs à délaisser les maturités longues pour placer dans les plus courtes durées.

La séance d’adjudication du mois de juin s’est achevée par une remontée des taux et par une égalité parfaite (8,46 %) des TMP pour les deux maturités extrêmes, ceux des bons à 12 et 24 semaines se trouvant respectivement à 8,22 % et 8,44 %.

Les taux d’intérêts sur le marché secondaire ont également subi une baisse rapide : le taux moyen pondéré global est passé de 17,27 % au mois de décembre à 7,73 % en juin 2007.

(17)

L’EVOLUTION GLOBALE DE LA MONNAIE

L’afflux de devises en provenance de l’extérieur s’est poursuivi pendant ce premier semestre de l’année 2007 et a particulièrement marqué l’évolution de la monnaie.

En effet, outre le fait qu’elle a conforté la position extérieure, son abondance sur le MID a entraîné l’appréciation de la monnaie locale. Tablant sur la poursuite de cette appréciation de l’ariary, le secteur privé a préféré céder ses avoirs en devises pour s’autofinancer plutôt que de recourir aux crédits bancaires. Ce tassement des crédits bancaires a, à son tour, limité la croissance de la masse monétaire à 4,9 % sur ces six premiers mois.

Par contre, reflétant l’accumulation de liquidités bancaires générée par les contreparties de devises cédées sur le MID, la base monétaire continue globalement de s’accélérer. Elle a enregistré une hausse de 134,7 milliards d’ariary ou 12,7 % sur la période sous revue, contre seulement 11,3 milliards d’ariary ou 1,2 % pour le premier semestre de l’année 2006. Les ponctions opérées par la BCM, à savoir les AON ainsi que les ventes de titres depuis l’ouverture de l’open market le 18 mai, ont permis de réduire les liquidités bancaires mais ne les ont pas intégralement épongées.

Par ailleurs, la limitation des émissions de BTA par le Trésor conjuguée au tassement des crédits à l’économie ont intensifié cette accumulation de liquidités.

L’évolution divergente de la masse monétaire et de la base monétaire pendant le premier semestre se sont soldées par une baisse du multiplicateur monétaire. Ce dernier, mesuré par le rapport entre la masse monétaire et la base monétaire, est descendu à 2,40 à fin juin 2006 après 2,52 et 2,58 respectivement un an auparavant et en décembre 2006.

Evolution et croissance annuelle de la masse monétaire et de la base monétaire

500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000

déc-04 mars-05 juin-05 sept-05 déc-05 mars-06 juin-06 sept-06 déc-06 mars-07 juin-07

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

Masse monétaire M3 en milliards d'ariary (échelle de gauche) Base monétaire BMO en milliards d'ariary (échelle de gauche)

Glissement annuel de M3 en %, lissé par moyenne mobile sur trois mois (échelle de droite) Glissement annuel de BMO en %, lissé par moyenne mobile sur trois mois (échelle de droite)

LES SOURCES DE

L’EXPANSION MONETAIRE

La hausse de 134,3 milliards d’ariary ou 4,9 % de la masse monétaire M3, enregistrée sur cette première moitié de l’année résulte essentiellement du renforcement de la position extérieure nette, et, dans une moindre mesure, de l’augmentation des créances nettes sur l’Etat, compensée partiellement par la diminution des autres postes nets, tandis que les crédits à l’économie sont restés stables.

Variation de la masse monétaire et de ses contreparties

Annuelle (en %)

Sur la période Déc.06 à Juin 07

Déc. 05 Déc. 06 En mds Ar

En

%

Croissance de M3 3,1 25,9 134,3 4,9

Position Extérieure nette 4,5 69,7 100,6 6,3 Avoirs intérieurs nets 2,1 -7,0 33,7 2,9 Crédit intérieur 7,0 -9,6 74,3 5,8 Créances nettes sur l'Etat -20,5 -79,7 76,1 94,0 Crédits à l'économie 23,8 18,0 -1,8 -0,1 Autres postes nets 65,4 28,7 -40,6

- 33,9

En effet, en raison de l’amélioration de la situation des paiements extérieurs, la position extérieure nette du système bancaire s’est confortée de 100,6 milliards d’ariary ou 6,3 %, équivalent à 79,6 millions de DTS ou 15,2 % compte tenu de l’appréciation de l’ariary. Elle a ainsi contribué à hauteur de 3,7 points de pourcentage dans l’accroissement de 4,9 % de la masse monétaire M3.

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