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Autonomie alimentaire en élevage

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Academic year: 2022

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Autonomie alimentaire en élevage

Un enjeu majeur pour le Massif Central

La question de l’autonomie alimentaire (capacité de l’exploitation à satisfaire les besoins alimentaires de ses troupeaux) apparaît déterminante pour la réussite économique des exploitations d’élevage en AB du Massif Central. En élevage bovin allaitant, le développement de la finition des animaux passe par le maintien d’une autonomie alimentaire correcte permise par une meilleure valorisation des fourrages, voire l’utilisation de céréales produites.

Le but de notre travail a été d’apporter des références chiffrées au sujet de l’autonomie alimentaire en élevage afin d’informer les techniciens et les enseignants, mais aussi de leur permettre d’identifier des pratiques d’éleveurs en lien avec l’optimisation de leur niveau d’autonomie alimentaire. Ce travail a été mené à partir d’une enquête réalisée en 2010 sur un échantillon de 66 fermes (dont 24 en bovin viande) suivies dans le cadre d’un projet multipartenaire pluriannuel conduit à l’échelle du Massif Central sur quatre filières de production : bovins lait et viande, ovins lait et viande.

Après quelques éléments généraux, vont être présentés ici les niveaux d’autonomie de l’échantillon, suivis d’une étude sur les achats effectués et d’une présentation des pratiques des éleveurs. Ce travail se conclura par la présentation de fiches descriptives de chaque système d’élevage identifié dans la filière bovine viande.

SOMMAIRE

Filière Bovins Viande

Les effectifs bovins viande biologiques

du Massif Central………...p2

Stratégies de production en bovin viande bio………...p2

Définition de l’autonomie alimentaire………....p3

Présentation de l’échantillon………...p3

Autonomie alimentaire des élevages de l’échantillon…...p4

Fréquences et stratégies d’achats des fourrages………...p4

Fréquences et stratégies d’achats des concentrés……….p8

D’un point de vue économique………. ...p10

Paroles d’éleveurs………...p10

Pratiques de gestion des surfaces fourragères et de l’alimentation en lien avec l’autonomie développées

par les 24 éleveurs enquêtés………p11

Adaptations développées par les 24 éleveurs enquêtés pour plus d’autonomie………...….…….p12

Système 1 : Bovin Viande avec races rustiques, en production de maigre...p13

Système 2 : Bovin Viande avec finition en veaux et vaches valorisés en circuits courts………...p15

Système 3 : Bovin Viande avec production de bœufs et génisses grasses, en zone herbagère du Limousin………...p18

Système 4 : Bovin Viande avec production de bœufs et de génisses grasses, avec ventes de céréales………....p20

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2

Les effectifs bovins viande biologiques du Massif Central

La production bovine allaitante bio a connu une augmentation significative entre 2000 et 2005 pour atteindre cette année là un effectif de 18 562 têtes. Ensuite, de 2005 à 2009, cet effectif a baissé jusqu’à 14 264 vaches allaitantes bio pour revenir en 2010 à environ 15 300 animaux. En 2011, les effectifs ont continué leur progression atteignant 17 730 animaux présents (chiffres issus de l’Agence Bio).

Production d’animaux finis Production d’animaux maigres Stratégie qui concerne principalement les

exploitations agricoles du Nord du Massif Central (départements de l’Allier, de la Creuse et de la Haute-Vienne) avec la possibilité de faire des céréales. Les races Charolaise et Limousine permettent de bons résultats en finition de bœufs, génisses ou vaches de réforme. Cette étape nécessite néanmoins un apport important de fourrages et de concentrés ce qui peut être difficile à conduire en restant autonome, surtout les mauvaises années.

Des stratégies de finition d’animaux jeunes de type veaux gras sous la mère sont conduites dans certains troupeaux avec maintien d’une bonne production laitière des mères ou l’utilisation de « tantes ».

Stratégie qui concerne plutôt les exploitations situées en zone de montagne ou en zone de culture fourragère, où la ressource herbagère peut être limitante. Les éleveurs vendent leurs animaux non finis car ils ne disposent pas de ressources en céréales et devraient recourir à des achats.

Cette production d’animaux maigres limite les charges liées à l’alimentation du troupeau. Ces économies de charges et l’optimisation des aides contribuent au maintien du revenu.

En filière bovin viande, il existe deux stratégies de production principales : la production d’animaux finis et la production d’animaux maigres.

Remarque : Le manque de débouchés en bio, surtout pour les animaux maigres, complexifie le choix des éleveurs.

2

Stratégies de production en bovin viande bio

(3)

Définition de l’autonomie alimentaire

Autonomie alimentaire globale

Part des besoins totaux en Unité Fourragère (UF)du troupeau couverts par les fourrages et concentrés produits sur l’exploitation

Autonomie fourragère

Part desbesoinstotaux enUFdu troupeau couverts par les fourrages produits sur l’exploitation

Autosuffisance en concentrés

Part des concentrés consommés par le troupeau en tonnes de Matière Brute (MB)qui est produite sur l’exploitation

Présentation de l’échantillon

Zones géographiques et climatiques du Massif Central

Céréalière à bon potentiel Céréalière à potentiel moyen Montagnes de piémont (fourragère) Herbagère

Parcours + cultures Montagnes d’altitude

Fermes bovines viande retenues

Systèmes ** Caractéristiques

Nombre de fermes*

BV + Cultures

Système situé majoritairement en zone herbagère de plaine, où les systèmes polyculture-élevage prédominent étant donné la topographie et le climat favorables à la production de céréales.

6

BV Finition

Système de l’échantillon possédant le plus grand nombre de fermes. Les animaux (bœufs et femelles) sont nés sur l’exploitation et valorisés finis.

8

BV Veaux finis

Système de l’échantillon possédant le plus faible effectif de fermes. Caractérisé par la production de veaux engraissés sur l’exploitation et vendus finis.

3 BV Production

maigre

Système caractérisé par la production d’animaux non finis, qualifiés de maigres et valorisés tel quel. Système localisé en majeure partie dans les zones de montagne.

7

L’échantillon d’exploitations de la filière bovin viande se compose de 24 fermes (voir carte ci-jointe). Ces dernières peuvent être classées en quatre groupes ou systèmes de production différents nommés BV + Cultures, BV Finition, BV Veaux finis et BV Production maigre(voir tableau ci-dessous).

13 fermes sont situées en zone herbagère, six fermes en zone de montagnes de piémont et cinq en zone de montagnes d’altitude.

Cet échantillon fait partie du réseau de fermes du Massif Central suivies depuis plusieurs années par l’INRA et les Chambres d’Agriculture en partenariat avec l’Institut de l’Elevage.

Les données chiffrées présentées sont relatives à 2008, année considérée par les éleveurs enquêtés comme représentative du fonctionnement normal de leur exploitation.

La notion d’autonomie alimentaire peut avoir plusieurs définitions possibles selon le contexte. Ici, la définition retenue est la part des besoins des animaux couverts grâce aux aliments produits sur l’exploitation. On distingue trois types d’autonomie alimentaire : l’autonomie fourragère liée aux fourrages, l’autosuffisance en concentrés liée à tous les aliments dits concentrés et l’autonomie globale qui rassemble les deux critères précédents.

* : Nombre de fermes de l’échantillon étudié classées dans ce groupe / ** : Ici, le terme de système n’est pas synonyme de cas type.

3

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

(4)

4

Autonomie alimentaire des élevages de l’échantillon

En 2008, l’autonomie alimentaire globale de l’échantillon bovin viande (n

= 24) était de95,4 %avec un écart type de 7,7.

Le groupe BV finition possède la plus forte autonomie alimentaire globaleavec 98 % ± 3,8 (n = 8). Pour ce système, cinq exploitations possèdent une autonomie alimentaire globale de 100 %.

Le groupe BV + cultures arrive juste derrière avec 97 % ± 4 (n = 6). Ensuite vient le systèmeBV maigreavec 94,6 %

± 8,9 (n = 7).

En revanche, le systèmeBV veauxest en retrait par rapport aux autres. En effet, avec une moyenne de87 %±14,2 (n = 3), c’est le système qui a la moins bonne autonomie alimentaire globale.

Fréquences et stratégies d’achats des fourrages

Dans cette catégorie « Achats de fourrages » nous considérons le foin sec et le foin sur pied. L’autonomie moyenne permise par les fourrages dans les exploitations de la filière bovin viande enquêtées est de90,4

% en moyenne en 2008, avec un écart type de 6,8sur l’échantillon (n = 24). Les quantités moyennes de fourrages achetées par les élevages concernés étaient de 180 kg MS/UGB pour ceux qui en achètent occasionnellement et de650 kg MS/UGBpour ceux qui en achètent tous les ans.

L’autonomie fourragère des exploitations bovines allaitantes bio de l’échantillon est globalement satisfaisante.

Les élevages des systèmes BV + cultures etBV finition obtiennent des niveaux d’autonomie fourragère assez proches, situés entre 84 % et 95 %.

Les autonomies fourragères du système BV maigre sont dispersées, allant de 75 % à 98 %.

Les élevages du systèmeBV veaux suivent également cette tendance, mais ceci est à relativiser vu le faible effectif de ce groupe.

Selon les graphes de ce document, l’échelle des ordonnées n’est pas la même.

MS : Matière Sèche UGB : Unité Gros Bétail

Ce point représente 5 fermes

(5)

5

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

Fréquences et stratégies d’achats des fourrages (suite)

•Globalement, les éleveurs de l’échantillon bovin viande (n = 24) n’achètent pas de fourrages.

Néanmoins, des achats occasionnels de fourrage peuvent être réalisé dans les élevages du systèmeBV maigre.

•Pour les groupesBV finitionetBV + cultures, l’achat de fourrage est réalisé par une seule exploitation pour chaque groupe.

•Un seul éleveur en systèmeBV veaux dit acheter des fourrages tous les ans car sa SAU est trop faible (24 ha) pour couvrir les besoins de ses animaux.

•Par ailleurs, le chargement ne semble pas avoir d’influence sur les fréquences d’achats de fourrages.

•De manière globale, 80 % des éleveurs de l’échantillon sont satisfaits de leur autonomie fourragère.

•Deux exploitations des systèmes BV finition et BV maigre disent vouloir renforcer leur niveau d’autonomie par les fourrages.

•Un seul élevage en BV veaux possède une autonomie fourragère relativement faible (71 %) et l’exploitant veut la renforcer.

•Les éleveurs du systèmes BV + cultures sont tous satisfaits de leur niveau d’autonomie fourragère.

Le foin sur pied

Sur 24 exploitations, quatre achètent du foin sur pied, et ce de manière occasionnelle. Parmi celles-ci, trois sont en systèmeBV finitionet une fait partie du groupe BV + cultures. Ces achats de foin sur pied sont effectués chez des agriculteurs voisins. Ceci permet aux petites structures qui ont des surfaces fourragères limitées de faire un complément de stock.

Profils des achats de foin sur pied de l’échantillon bovin viande Système de

production Fréquence d'achat

Distance entre l'exploitation et le

fournisseur (km)

Origine de l'aliment

Nombre de Fermes concernées BV + cultures Occasionnellement 5 Agriculteur 1 (/ 6)

BV finition Occasionnellement 13* Agriculteur 3 (/ 8)

* Valeur moyenne pour l’ensemble des fermes concernées par le profil. Cette notation sera valable pour tous les tableaux qui vont suivre.

BV+cultures(6 expl.) BV finition (8 expl.) BV maigre (7 expl.) BV veaux finis (3 expl.)

Légende des tableaux suivants :

(6)

6 Profils des achats en foin sec de l’échantillon bovin viande

Système de

production Fréquence d'achat

Distance entre l'exploitation et le

fournisseur (km)

Origine de l'aliment

Nombre de Fermes concernées BV + cultures Occasionnellement 10 Agriculteur 1 (/ 6)

BV finition Tous les ans 30 Agriculteur 1 (/ 8) BV maigre Occasionnellement 37* Agriculteur 3 (/ 7) BV veaux finis Tous les ans 75 Agriculteur 1 (/ 3)

Le foin sec

Au niveau de la filière bovin viande, les exploitants achètent peu de foin sec. En effet, sur 24 exploitations présentes dans l’échantillon, seules six achètent du foin sec et celle-ci sont issues de tous les systèmes de production. Parmi elles, quatre fermes achètent du foin sec occasionnellement et deux tous les ans. Par ailleurs, deux élevages qui n’achètent jamais de fourrages, vendent du foin sec de manière occasionnelle. Tous les acheteurs se fournissent auprès d’agriculteurs qui sont relativement proches de leur l’exploitation.

42 % des éleveurs bovins allaitants bio de l’échantillon achètent des fourrages, deux fermes tous les ans et huit de manière occasionnelle. De plus, un éleveur en système BV finition achète occasionnellement du maïs fourrage et met ses animaux en pension ou estives collectives tous les ans.

Fréquences et stratégies d’achats de la paille litière

Profils des achats en paille litière Système Fréquence d'achat

Distance entre l'exploitation et le

fournisseur (km)

Origine de la paille

Paille certifiée

AB

Nombre de Fermes concernées BV + cultures Tous les ans 22* Agriculteur Non 3 (/ 6) BV + cultures Tous les ans 180* Marchand Non 2 (/ 6) BV finition Tous les ans 73* Agriculteur Oui 2 (/ 8)

BV finition Tous les ans 5 Agriculteur Non 1 (/ 8)

BV finition Tous les ans 10 Marchand Oui 1 (/ 8)

BV finition Tous les ans 30* Marchand Non 2 (/ 8)

BV maigre Tous les ans 99* Marchand Non 3 (/ 7)

BV maigre Tous les ans 30 Agriculteur Non 1 (/ 7)

BV maigre Occasionnellement 395 Marchand Non 1 (/ 7)

BV maigre Occasionnellement - Marchand Oui 1 (/ 7)

BV veaux finis Occasionnellement 172 Agriculteur Oui 1 (/ 3)

BV veaux finis Tous les ans - Marchand Non 2 (/ 3)

En ce qui concerne la paille litière, l’autosuffisance moyenne des 24 éleveurs enquêtés est de50,4 % en 2008 (écart-type = 42).17 éleveurs achètent de la paille litièretous les anset troisde manière occasionnelle. Seulement quatre éleveurs n’achètent jamais de paille litière : deux en système BV finition, un en systèmeBV + cultureset un en systèmeBV maigre. La majorité des achats de paille litière est effectuée tous les ans. En effet, il n’y a que trois éleveurs qui se fournissent de manière occasionnelle. Tous les élevages en système BV veaux (trois) en achètent que ce soit de manière occasionnelle ou tous les ans.

Concernant la certification AB de la paille achetée, les éleveurs bovins viande achètent en majorité (75

%) de la paille non certifiée AB, provenant soit d’un agriculteur soit d’un marchand (Rappel : possibilité d’acheter de la paille litière non certifiée AB selon le cahier des charges). Au sujet des lieux d’approvisionnement, ils peuvent être situés jusqu’à près de 400 km de l’exploitation.

(7)

7

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

Fréquences et stratégies d’achats des concentrés

Dans cette catégorie « achats des concentrés », nous considérons : la luzerne déshydratée, les céréales, les concentrés protéiques (ex : tourteau) et l’aliment complémentaire complet. L’autosuffisance moyenne en concentrés de l’ensemble des exploitations bovin viande enquêtées est de62,4 % en moyenne sur 2008 (écart-type = 38,9) sur l'échantillon (n = 24). Les quantités moyennes de concentrés achetées sont de l'ordre de170,3 kg/UGBet par an pour une consommation totale de352,7 kg/UGB.

Les niveaux d’autosuffisance en concentrés sont assez variables d’une exploitation à l’autre. En effet, les valeurs d’autosuffisance en concentrés varient de 0 % (cinq fermes) à 100 % (cinq fermes). Le système le plus hétérogène est le BV maigre. Le systèmeBV veaux, quant à lui possède un niveau d’autosuffisance en concentrés très bas (environ 10 %).

Globalement, les systèmes BV finition et BV cultures possèdent

de bons niveaux moyens

d’autosuffisance en concentrés par rapport aux autres systèmes de production.

•Parmi les trois fermes en système BV veaux, une seule veut renforcer son autosuffisance en concentrés, alors que les deux autres disent ne pas la rechercher.

•Les éleveurs qui disent être satisfaits de leur niveau d’autosuffisance en concentrés sont majoritairement des systèmes BV + cultures et BV finition.

•Les élevages qui ne recherchent pas l’autosuffisance en concentrés sont exclusivement des systèmes BV maigre et BV veaux. En effet, ces exploitations sont souvent relativement petites et la mise en place de cultures est difficilement réalisable.

•La majorité des élevages, quelque soit leur système de production, souhaite néanmoins renforcer leur niveau d’autosuffisance en concentrés.

Ce point représente 5 fermes Ce triangle représente 3 fermes Cette croix représente 2 fermes

Ce point représente 3 fermes Ce triangle comprends 3 fermes Cette croix représente 2 fermes

(8)

8 Profils des achats en luzerne déshydratée de l’échantillon bovin

Système de

production Fréquence d'achat

Distance entre l'exploitation et le

fournisseur (km)

Origine de l'aliment

Nombre de Fermes concernées BV + cultures Tous les ans 211* Marchand 4 (/ 6)

BV finition Occasionnellement 54 Marchand 1 (/ 8) BV maigre Occasionnellement 37* Marchand 2 (/ 7)

BV maigre Tous les ans 73 Marchand 2 (/ 7)

BV veaux finis Occasionnellement 70 Marchand 1 (/ 3)

Profils des achats en céréales de l’échantillon bovin viande Système de

production Fréquence d'achat

Distance entre l'exploitation et le

fournisseur (km)

Origine de l'aliment

Nombre de Fermes concernées BV + cultures Tous les ans 40* Marchand 2 (/ 6)

BV finition Occasionnellement 98* Agriculteur 2 (/ 8) BV finition Occasionnellement 51 Marchand 1 (/ 8) BV maigre Occasionnellement 80 Marchand 1 (/ 7) BV maigre Occasionnellement 32* Agriculteur 2 (/ 7) BV veaux finis Tous les ans 358 Marchand 1 (/ 3)

Fréquences et stratégies d’achats des concentrés (suite)

La luzerne déshydratée

42 % des élevages bovins viande de l’échantillon achètent de la luzerne déshydratée. Parmi eux, on compte six fermes qui en achètent tous les ans et quatre occasionnellement. Globalement, tous les systèmes de production achètent de la luzerne déshydratée. L’ensemble de ces achats se fait chez des marchands, distants de moins de 100 km (six élevages) à plus de 200 km (quatre élevages).

Par ailleurs, les éleveurs qui finissent leurs animaux achètent peu de luzerne déshydratée.

Au sein de cette filière, l’apport de cet aliment vient essentiellement combler les déficits fourragers liés à l’obtention de foin sec de mauvaise qualité.

Les céréales

37,5 % des élevages de l’échantillon bovin viande achètent des céréales. Cela représente trois exploitants qui achètent tous les ans et six qui le font de manière occasionnelle. Globalement, ces achats sont effectués dans tous les groupes.

Ce type d’achat est effectué majoritairement de manière occasionnelle car pratiquement tous les éleveurs (21/24) ont des céréales dans leur assolement. Les élevages qui n’en produisent pas sont issus des systèmes BV veaux finis etBV maigre. Par ailleurs, deux élevages en systèmeBV + cultures achètent des céréales tous les ans. Ceci est un choix économique car ces mêmes exploitants vendent des céréales tous les ans, leur objectifs étant de vendre une partie de leurs céréales pendant l’été et d’en racheter par la suite si nécessaire.

Les céréales sont assez employées au sein de cette filière de production surtout pour les éleveurs qui valorisent des animaux finis. Par conséquent, si ces derniers n’achètent jamais de céréales, c’est qu’ils sont autosuffisants pour cet aliments

Un peu plus de la moitié des éleveurs (cinq fermes) qui achètent des céréales se fournissent chez des marchands et les autres (quatre fermes) chez des agriculteurs.

L’ensemble des éleveurs de bovins viande qui achètent des céréales se fournit à moins de 100 km à part un qui se fournit à 358 km de son exploitation.

(9)

9

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande Profils des achats en aliments complets de l’échantillon bovin viande

Système Fréquence d'achat

Distance entre l'exploitation et le

fournisseur (km)

Origine de l'aliment

Nombre de Fermes concernées BV + cultures Tous les ans 177 Marchand 1 (/ 8) BV + cultures Occasionnellement 48,5* Marchand 3 (/ 8) BV finition Occasionnellement 51* Marchand 2 (/ 6) BV finition Tous les ans 120* Marchand 2 (/ 6)

BV maigre Tous les ans 94* Marchand 5 (/ 7)

BV maigre Occasionnellement 70 Marchand 1 (/ 7) BV veaux finis Tous les ans 148* Marchand 2 (/ 3)

Profils des achats en concentrés protéiques de l’échantillon bovin viande Système de

production Fréquence d'achat

Distance entre l'exploitation et le

fournisseur (km)

Origine de l'aliment

Nombre de Fermes concernées BV finition Occasionnellement 187* Marchand 2 (/ 6)

BV maigre Tous les ans 103 Marchand 1 (/ 7)

BV veaux finis Tous les ans 358 Marchand 1 (/ 3)

Les concentrés protéiques

Sur l’ensemble des éleveurs de l’échantillon, 17,7 % achètent des concentrés protéiques dont deux fermes tous les ans et deux de manière occasionnelle. Seul le groupeBV + culturesn’achète jamais de concentrés protéiques. Ceci peut être en lien avec le fait que la majorité de ces éleveurs au sein de l’échantillon achètent tous les ans de la luzerne déshydratée, source de protéines.

Selon les profils d’achats présentés ci-dessous, les concentrés protéiques proviennent tous de marchands pouvant être situés jusqu’à 358 km de l’exploitation. Enfin, notons qu’un éleveur vend une partie de sa production de protéagineux tous les ans (lentilles).

Les aliments complets

Les aliments complets sont achetés par 67 % des éleveurs de l’échantillon, soit 10 fermes tous les ans et six de manière occasionnelle. Les aliments complets sont achetés par au moins un élevage de chaque système de production. Par ailleurs, il faut noter que les achats de ce type d’aliment sont plus importants que pour les autres aliments considérés ici. La stratégie d’alimentation, voire de finition des animaux de la production de bovins viande est plus axée vers les céréales et les aliments complets. En effet, l’apport de protéines grâce à des mélanges céréales/protéagineux est préféré par rapport aux tourteaux qui restent très chers en bio. Tous ces achats sont effectués chez des marchands situés jusqu’à 148 km de l’exploitation (fermes en systèmeBV veaux finis).

Fréquences et stratégies d’achats des concentrés

(suite)

(10)

10 Les marges brutes varient d’un système de

production à l’autre. En effet, pour les fermes en système BV+cultures, les marges brutes/UGB sont assez homogènes d’une exploitation à une autre. En revanche, pour les systèmesBV finition, les marges commencent aux alentours de 200 euros et peuvent aller jusqu’à 720 euros, soit une très forte amplitude de variation.

Le fait de vendre des animaux finis (veaux, boeufs ou génisses) est plus rémunérateur que de valoriser des animaux maigres. En effet, les deux groupes de systèmes qui valorisent leurs animaux finis obtiennent des marges brutes/UGB pouvant aller jusqu’à plus de 600 euros.

Les systèmes de production en naisseur-engraisseur avec finition obtiennent assez facilement des autonomies alimentaires globale et fourragère de 100 %. Ceci est d’autant plus vrai si les exploitations sont situées en zone herbagère du nord du Massif Central.

Par ailleurs, dans notre échantillon, les systèmes qui valorisent leurs animaux finis (BV finition et BV veaux) obtiennent des niveaux de revenus supérieurs aux autres. Ceci souligne l’intérêt qu’il peut y avoir à finir les animaux quand ils peuvent être valorisés avec la plus value AB.

En bref…

Paroles d’éleveurs

Caractéristiques de l’élevage 1 Autonomie alimentaire globale = 100 % Système de production Production de bœufs, vaches,

génisses finis avec 91 UGB

Surface (ha)

SAU : 96,26 SFP : 92,3 STH : 32,8 Prairies Temporaires : 59

Cultures : 4,01 Chargement (UGB/ha

de SFP) Kg de concentrés / UGB

0,99 210

Autres caractéristiques

Bon pourcentage de terres labourables.

Pâtures séchantes avec peu de réserve en eau.

Caractéristiques de l’élevage 2 Autonomie alimentaire globale = 94 %

Système de production Production d’animaux valorisés maigres non finis avec 60,1 UGB

Surface (ha)

SAU : 67 SFP : 65 STH : 50 Prairies Temporaires : 15

Cultures : 2 Chargement (UGB/ha

de SFP) Kg de concentrés / UGB

0,92 20

Autres caractéristiques

Parcellaire bien structuré, surfaces pâturables portantes, Bâtiments mal adaptés et peu de

réserve en eau.

« Je suis content du fonctionnement actuel de mon exploitation qui optimise le pâturage pour diminuer les coûts alimentaires et j’utilise même l'herbe pour finir mes animaux. Un de mes projets est de développer la commercialisation par vente directe . »

« Mon exploitation est autonome et très économe en concentrés. Je ne distribue des concentrés que pour l’engraissement des vaches de réforme. J’ai développé des haies, des abris et des points d'eau afin d'optimiser le logement en plein air de mes animaux et ainsi permettre un pâturage plus tardif. »

D’un point de vue économique…

(11)

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

Pratiques de gestion des surfaces fourragères et de l’alimentation en lien avec l’autonomie développées par les 24 éleveurs enquêtés.

9 éleveurs 14 éleveurs

16 éleveurs 4 él.

20 éleveurs 1

8 él.

5 él.

5 él.

2 él.

7 él.

7 él.

5 él.

3 él.

20 éleveurs

2 él.

16 éleveurs

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Déprimage Sortie précoce des animaux Pâturage automnal tardif ou pâturage d'hiver Pâturage continu Pâturage tournant Distribution de fourrages conservés en période de

pâturage estival

- Gestion du pâturage

Oui, toujours Pas systématique Non, jamais

% d’éleveurs concernés :

Légende :

13 éleveurs 10 éleveurs 3 él.

5 él.

5 él.

13 éleveurs

6 él.

8 él.

8 él.

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Fauche précoce Priorité à la fauche Recherche d'une seconde coupe systématique

- Gestion de la fauche

% d’éleveurs concernés :

7 él.

19 éleveurs 5 él.

2 él.

1 1

15 éleveurs

4 él.

8 éleveurs

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Epandage de lisiers sur prairies/cultures Choix des espèces et variétés semées Utilisation d'outils d'aide à la gestion de l'herbe

- Gestion globale des prairies et de la qualité des fourrages

% d’éleveurs concernés :

9 él.

8 él.

1 1

8 él.

20 éleveurs 4 él.

13 éleveurs 13 éleveurs 1

4 él.

10 éleveurs

2 él.

2 él.

2 él.

3 él.

22 éleveurs 19 éleveurs

6 él.

2 él.

18 éleveurs

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Engraissement/finition des animaux au pâturage Engraissement/finition des animaux à l'auge Distribution de concentrés en période de pâturage aux

femelles en lactation

Distribution de concentrés en période de pâturage aux animaux d'élevage

Distribution hivernale de concentrés à tous les animaux

Rationnement hivernal des concentrés par lot Rationnement hivernal des concentrés individuel

- Gestion de l'alimentation et de la complémentation

% d’éleveurs concernés :

10 éleveurs 7 él.

2 él.

6 él.

4 él.

5 él.

9 él.

11 éleveurs

10 él.

12 éleveurs 13 éleveurs

7 él.

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Contrôle des objectifs de production Calcul de rations Analyse de fourrages Pesée de la ration, contrôle des quantités distribuées

- Contrôle de l'alimentation

% d’éleveurs concernés :

11

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

(12)

Adaptations développées par les 24 éleveurs enquêtés pour plus d’autonomie

13 éleveurs 9 éleveurs

8 éleveurs 6 éleveurs 4 éleveurs 4 éleveurs 3 éleveurs

2 él.

2 él.

1 él.

1 él.

1 él.

1 él.

1 él.

1 él.

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

Baisse de volume et/ou modification de l'équilibre de production Produire plus de céréales ou mélanges cér./protéagineux (concentrés) Produire plus de protéines par l'implantation de légumineuses Aucune Implanter plus de prairies temporaires ou artificielles Investissements en bâtiments Agrandissement Produire plus de protéines par la culture de protéagineux Implantation de cultures dérobées Amélioration de la qualité des prairies Déléguer des travaux avec recours à l'entreprise/CUMA Investissements en matériel Améliorations foncières Conduite de l'alimentation par une meilleure gestion de l'existant Augmenter la part du pâturage dans l'alimentation totale

Adaptations dans le cadre de l'installation/conversion des élevages BV du groupe

% d’éleveurs concernés :

7 éleveurs 7 éleveurs 6 éleveurs 5 éleveurs 3 éleveurs 3 éleveurs 3 éleveurs 3 éleveurs 3 éleveurs 2 éleveurs 2 éleveurs 2 éleveurs 2 éleveurs 1 él.

1 él.

1 él.

1 él.

0% 10% 20% 30%

Produire plus de céréales ou mélanges cér./protéagineux … Baisse de volume et/ou modification de l'équilibre de production

Produire plus de protéines par l'implantation de légumineuses Agrandissement Aucune Implanter plus de prairies temporaires ou artificielles Investissements en bâtiments Amélioration de la qualité des prairies Implantation de cultures dérobées Améliorations foncières Produire plus de protéines par la culture de protéagineux Conduite de l'alimentation par une meilleure gestion de l'existant Investissements en matériel Augmenter la part du pâturage dans l'alimentation totale Augmenter la main d'œuvre Déléguer des travaux avec recours à l'entreprise/CUMA Moins de déprimage

Adaptations depuis l'installation/conversion des élevages BV du groupe

% d’éleveurs concernés :

11 éleveurs 5 éleveurs

4 éleveurs 3 éleveurs 3 éleveurs 3 éleveurs 3 éleveurs

2 él.

2 él.

2 él.

1 él.

1 él.

1 él.

0% 10% 20% 30% 40% 50%

Aucune Produire plus de céréales ou mélanges cér./protéagineux … Baisse de volume et/ou modification de l'équilibre de production

Produire plus de protéines par l'implantation de légumineuses Amélioration de la qualité des prairies Investissements en bâtiments Conduite de l'alimentation par une meilleure gestion de l'existant Produire plus de protéines par la culture de protéagineux Améliorations foncières Implanter plus de prairies temporaires ou artificielles Agrandissement Augmenter la main d'œuvre Investissements en matériel

Adaptations prévues à moyen terme dans les élevages BV du groupe

% d’éleveurs concernés :

12

(13)

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

Ces systèmes, en race Aubrac ou Salers, sont situés en zone d’altitude avec principalement des prairies permanentes et l’utilisation de surfaces pastorales (estives ou parcours). Les vêlages sont groupés en hiver (décembre Ŕ mars) avec un chargement corrigé inférieur à 1 UGB/ha de SFP. Le stock de fourrage récolté est limitant pour l’hivernage des animaux. Le recours à l’achat de fourrage est souvent nécessaire.

Les ventes sont majoritairement en maigre vers l’export, avec la recherche d’opportunités spécifiques au BIO (reproducteurs, marché spécifique des ventes maigres…).

Dans la partie qui va suivre, à gauche vous trouverez la description d’une seule exploitation intitulée « CAS SUPPORT » et à droite les variantes rencontrées intitulées « VARIANTES » au sein des autres exploitations du même système.

Système 1 : Bovin viande avec races rustiques, en production de maigre (n = 7).

CAS SUPPORT (n = 1) VARIANTES (n = 7)

Exploitation de grande dimension avec 94 ha de SAU en surface de base + 60 ha de surfaces pastorales (estive) à 1000 m d’altitude.

Structure sociétaire à 2 UMO avec 130 UGB et 100 vêlages groupés en hiver (décembre Ŕ mars).

Bâtiment : stabulation aire paillée fonctionnelle.

C’est une exploitation 100% herbagère, avec dominante de prairies permanentes et un chargement corrigé de 0.8 UGB / ha de surface en herbe totale.

Les récoltes de fourrages ont lieu sur des prairies permanentes dont 20 à 30 % sont déprimées. Les rendements moyens des surfaces récoltées sont faibles, de 3 à 3,5 TMS/ha. 200 kg MS/UGB de fourrages sont achetés.

La fertilisation à base des fumiers de l’exploitation est répartie essentiellement sur les surfaces de fauche.

Pratique du plein air intégral en zone de plus basse altitude.

En société ou en individuel, ces exploitations assurent 50 vêlages/UMO pour 55 à 65 UGB/UMO.

Certaines exploitations en situation favorable (altitude, potentialité des surfaces) intègrent des céréales dans la rotation avec une recherche d’autonomie alimentaire.

Une part de prairie semée (association graminées-légumineuses) apporte de l’herbe de qualité.

Un déprimage partiel est possible avec une baisse des rendements.

La pratique de l’enrubannage assure des récoltes précoces avec une bonne qualité des fourrages.

Des déficits fourragers conséquents ont pu être occasionnés ces dernières campagnes par les invasions de campagnols terrestres .

Les éléments de structure

Les surfaces 13

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

(14)

Le foin est rationné avec 2 TMS/UGB distribué et pas de concentrés pour les vaches. La consommation totale de concentrés est de 80 kg/UGB à un prix moyen élevé de 504 €/T.

Autonomie fourragère : 94 % Autosuffisance en concentrés : 0 %

Autonomie globale : 94 %

La productivité numérique est bonne à 93 % avec une mortalité maîtrisée à moins de 5 %. Le troupeau est conduit en race pure avec utilisation de l’insémination animale.

Tous les mâles sont exportés à l’automne à 350 kg vifs après alourdissement avec concentrés achetés.

En femelles, 25 % des animaux sont vendus en broutardes exports à 280 kg vifs. Les génisses restantes permettent un fort taux de renouvellement et la vente à la reproduction de génisses et de vaches pleines. Les vaches de réforme sont vendues maigres à la boucherie en valorisation BIO.

La production brute de viande vive est de 240 kg/UGB.

Le prix de vente moyen du kg vif est autour de 2 € et peut augmenter un peu (+0,15 €) en lien avec la valorisation de reproducteurs.

CAS SUPPORT (n = 1) suite VARIANTES (n = 7) suite

Du plein air peut être assuré avec redistribution hivernale de foin au champ.

Le recours aux concentrés est généralement faible et est destiné aux broutards ou à quelques femelles en finition.

En Salers, la production laitière des mères réduit encore l’apport en concentrés.

Sans concentrés pour les broutards le poids de vente est de 260 et 290 kg vifs.

Ces exploitations sont fortement sensibles aux prix d’achat des aliments.

La productivité numérique va de 85 à 95% en lien avec la maîtrise de la mortalité des veaux.

L’utilisation du croisement Charolais est présent pour 25 à 50 % des vêlages.

La production d’animaux maigres domine pour des productivités de 200 à 250 kg vifs/UGB, avec un prix moyen du kg vif vendu de 1,80 € à 2,20 € en race Aubrac.

Les prix des animaux à l’export ne bénéficient pas de valorisation BIO.

Résultats de l’atelier bovin (2010) Cas support (n = 1) Groupe (n = 7)

Produit bovin viande 665 € / UGB 600 à 800 €/UGB

Charges animales 315 € / UGB 100 à 350 € / UGB

dont alimentation 157 € / UGB 40 à 160 € / UGB selon le déficit fourrager

dont frais vétérinaires 32 € / UGB 10 à 40 € / UGB

dont frais d’élevage 126 € / UGB 80 à 150 € / UGB

Charges SFP 20 € / ha SFP jusqu’à 150 € / ha SFP avec prairies temporaires

Marge ateliers avec aides 330 € / UGB 300 à 550 € / UGB

Marge atelier sans aides 65 € / UGB 50 à 300 € / UGB

Tableau 1 : Résultats de l’atelier bovin viande de l’exploitation référence et du groupe.

SFP : Surface Fourragère Principale UMOf : Unité de Main d’Œuvre familiale PB : Produit Brut

EBE : Excédent Brut d’Exploitation DPU : Droit au Paiement Unique L’alimentation

La production animale

14

(15)

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

CAS SUPPORT (n = 1) suite VARIANTES (n = 7) suite

Les charges de structure avec amortissements et frais financiers sont de 1150 €/ha de SAU, dont 51 % de mécanisation.

Les aides totales représentent 69 % du produit brut dont 1/3 du 2èmepilier. Le DPU 2010 est de 308 €/ha.

Avec une efficacité de 39 % (Excédent Brut d’Exploitation sur Produit Brut), l’EBE/UMOf est de 31 300 €. Les annuités représentent 25 % du PB avec des investissements bâtiments et matériel récents. Le disponible est de 11 000

€/UMOf.

Les charges de structure avec amortissements et frais financiers sont de 470 € (en plein air) à 1200 €/ha de SAU, dont 50 % de mécanisation.

Les aides totales représentent 45 % à 65 % du PB. Le DPU (2010) varie de 150 à 310 €/ha.

L’Efficacité varie de 25 à 50% Excédent Brut d’Exploitation sur Produit Brut) ou de 20 000 à 35 000

€ EBE/UMOf. Le disponible va de 8 000 à 28 000

€/UMOf.

Système 2 : Bovin viande avec finition en veaux et vaches, valorisés en circuits courts (n = 4).

Ces systèmes ont développé la finition de veaux avec une démarche de commercialisation en circuits courts ou vente directe. Deux types d’exploitation sont présents : des exploitations en zone de production de maigres développent la production de veaux finis pour une valorisation BIO, d’autres exploitations de plus petites tailles en zone historique de finition de veaux (Ségala, Corrèze) développent la vente directe pour maximiser l’efficacité économique. Ces exploitations recherchent une valorisation optimale des kg produits, de la filière BIO à la vente directe.

Dans la partie qui va suivre, à gauche vous trouverez la description d’une seule exploitation intitulée « CAS SUPPORT », et à droite les variantes rencontrées intitulées « VARIANTES » au sein des autres exploitations du même système.

CAS SUPPORT (n = 1) VARIANTES (n = 4)

C’est une exploitation de grande dimension avec 185 ha de SAU en surface de base + 60 ha de surfaces pastorales (estive) 850 m d’altitude.

Structure sociétaire à 3 UMO avec 120 UGB Limousin et 70 vêlages étalés pour satisfaire la demande du marché.

Bâtiment : stabulation aire paillée fonctionnelle

C’est une exploitation 100% herbagère, avec dominante de prairies permanentes et un chargement corrigé de 0,85 UGB / ha de surface en herbe totale.

Les récoltes de fourrages ont lieu sur des prairies permanentes dont 100 % sont déprimées. Les rendements moyens des surfaces récoltés sont faibles, à moins de 3 TMS/ha.

La fertilisation à base des fumiers de l’exploitation est répartie essentiellement sur les surfaces de fauche.

Les tailles des structures sont très différentes. Dans les exploitations en vente directe, la main d’œuvre est sollicitée pour assurer la transformation et la commercialisation de la viande en fonction de la part de vente directe, jusqu’à 1 UMO à plein temps.

L’évolution vers plus de circuits courts entraîne une diminution de la taille du troupeau.

Globalement, ces exploitations stockent plus de 2 TMS de fourrages par UGB avec des fourrages produits de qualité (séchage en grange, déprimage), voire des achats pour les petites structures.

Les résultats économiques globaux (2010)

Les éléments de structure

Les surfaces 15

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

(16)

Les surfaces

CAS SUPPORT (n = 1) suite

VARIANTES (n = 4) suite

Les aliments concentrés peuvent atteindre 1000 kg par UGB pour assurer une bonne production laitière des vaches et finir 100 % des animaux (veaux, génisses et vaches).

CAS SUPPORT (n = 1) suite

Les fourrages sont distribués à hauteur de 2,2 TMS/UGB.

La consommation de concentrés est faible (60 kg/UGB) par une excellente production laitière des vaches et une bonne valorisation des fourrages de qualité. La finition de vaches de réforme à l’herbe est possible par le sevrage précoce des veaux (5 mois) et la disponibilité en pacage de qualité (montagne et pâturage tournant).

Autonomie fourragère : 98 % Autosuffisance en concentrés : 0 %

Autonomie globale : 98 %

La productivité numérique est bonne à 91% avec une mortalité maîtrisée à moins de 3%.

Les veaux produits pèsent 145 kg carcasse, valorisés à 7.05€/kg en 2010. Les vaches de réformes sont vendues finies à 360 kg carcasse, valorisés à 4,62 €/kg carcasse en 2010. Les produits sont livrés à l’abattoir et destinés à une filière BIO organisée vers la boucherie traditionnelle à forte valeur ajoutée.

Le prix moyen de vente du kg vif est de 3,32 € et 253 kg vifs ont été produits par UGB en 2010.

La productivité en kg de viande vive est de 200 à 280 kg produits / UGB. Elle diminue avec la proportion de veaux finis jeunes.

La valorisation varie de 2,80 € / kg vif vendu avec peu d’animaux finis valorisé BIO à 4,10 € / kg vif vendu. Les produits sont 100% finis et vendus à 100% vente directe BIO.

L’alimentation

La production animale

16

(17)

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

CAS SUPPORT (n = 1) suite VARIANTES (n = 4) suite

Les charges de structure avec amortissements et frais financiers sont de 650 €/ha de SAU, dont 30 % de mécanisation avec une délégation maximale des travaux d’épandage et de récolte des fourrages.

Les aides totales représentent 52 % du Produit Brut.

Le DPU 2010 est de 217 €/ha.

Avec une efficacité de 66 % d’Excédent Brut d’Exploitation sur Produit Brut, l’EBE/UMOf est de 72 180 € et le disponible de 61 000 €/UMOf.

Les charges de structure avec amortissement et frais financiers sont de 650 à 1600€/ha de SAU, dont 300€

de mécanisation en moyenne.

Les aides totales représentent 25% à 60% du Produit Brut. Le DPU (2010) varie de 200 à 350 €/ha.

L’efficacité est de 32 à 58%, ou de 18 500 à 72 000 € EBE/UMOf. Le disponible va de 16 000 à 61 000

€/UMOf.

Résultats de l’atelier bovin (2010) Cas support (n = 1) Groupe (n = 4)

Produit bovin viande 1080 € / UGB 950 à 1250 €/UGB

Charges animales 295 € / UGB 200 à 350 € / UGB

dont alimentation 30 € / UGB 30 à 200 € / UGB selon l’utilisation de concentrés

dont frais vétérinaires 31 € / UGB 10 à 35 € / UGB

dont frais d’élevage 48 € / UGB

jusqu’à 150 € / UGB pour assurer la transformation et commercialisation de la viande en direct

Charges SFP 5 € / ha SFP 5 à 20 €/ ha SFP

Marge atelier avec aides 960 € / UGB 600 à 960 € / UGB

Marge atelier sans aides 670 € / UGB 450 à 670 € / UGB

Tableau 2 : Résultats de l’atelier bovin viande de l’exploitation référence et du groupe.

Les résultats économiques globaux (2010)

17

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

(18)

Système 3 : Bovin Viande avec production de bœufs et génisses grasses, en zone herbagère du Limousin (n = 7).

Ces systèmes, situés en zone herbagère du Limousin, ont développé la finition systématique des femelles (génisses et vaches) et une partie voire la totalité des mâles sont finis en bœufs. En raison du coût élevé des intrants « bio », l’autonomie alimentaire est recherchée voire atteinte avec un chargement autour de 1 UGB/ha SFP. Les conditions pédoclimatiques permettent une bonne production fourragère et la production d’aliments fermiers à partir de céréales et protéagineux. La part des surfaces labourables (Prairies temporaires et cultures) est supérieure à celle d’un système similaire conduit en conventionnel. A l’UMO, ces systèmes spécialisés en production bovine, en races Limousine et Charolaise, ont des dimensions modestes de 20 à 30 vêlages. La commercialisation des produits finis se fait sous label AB en filière organisée ou en vente directe.

Dans la partie qui va suivre, à gauche vous trouverez la description d’une seule exploitation intitulée « CAS SUPPORT » et à droite les variantes rencontrées intitulées « VARIANTES » au sein des autres exploitations du même système.

L’exploitation est dispersée en trois sites, dont un réservé à la production de fourrages récoltés et aux cultures de céréales.

Le chargement élevé, de 1,5 UGB/ha SFP, implique une bonne gestion de l’herbe pâturée et fauchée.

Avec seulement 30% de prairie permanente dans la SFP, les surfaces en prairie temporaire sont exploitées en multi-espèces ou en associations (dactyle-luzerne).

L’utilisation du fumier composté sur les prairies temporaires et le maïs assure une bonne fertilisation (déficit en fumier en lien avec le bâtiment logette).

CAS SUPPORT (n = 1) VARIANTES (n = 7)

Les exploitations en vente directe ont soit recours à un prestataire de service pour la découpe, soit ont investi dans un atelier de transformation. Dans ces systèmes, l’étalement des vêlages est privilégié pour garantir un approvisionnement toute l’année.

L’évolution vers plus de circuits courts entraîne une diminution de la taille du troupeau.

En conditions favorables, l’hivernage de tout ou partie du troupeau peut se faire en plein air (génisses de renouvellement et châtrons).

Les bâtiments sont généralement de type aire paillée intégrale (achats de paille).

La part de prairie permanente peut être plus importante avec une moindre productivité. Les chargements sont de l’ordre de 1 UGB/ha SFP, avec toujours une valorisation optimale de l’herbe. La finition des animaux à l’herbe est possible.

Le développement des associations (céréales- protéagineux ou graminées-légumineuses) est privilégié pour leurs intérêts agronomiques et alimentaires.

Les éléments de structure Exploitation de dimension moyenne 76 ha de SAU dont 8

ha de céréales autoconsommés. Tous les animaux sont engraissés : génisses, bœufs, vaches de réformes.

Structure sociétaire à 2 UMO avec 100 UGB et 40 vêlages groupés en automne (septembre à novembre).

Avec 48 PMTVA disponibles, les aides sont optimisées.

Le bâtiment principal des mères est en logette pour limiter le besoin en paille. Les animaux à l’engraissement sont allotés sur aire paillée. Les bâtiments permettent l’hivernage de la totalité des animaux.

Les surfaces

18

(19)

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

CAS SUPPORT (n = 1) suite VARIANTES (n = 7) suite

Les vêlages à l’automne et les besoins pour la finition impliquent un stock important de fourrages (2 TMS/UGB) : - 10 % ensilage d’herbe sur prairies temporaires,

- 20 % maïs ensilage (4 ha à 11 TMS/ha) réservé aux animaux à l’engraissement,

- 70 % de foin (jusqu’à 3 coupes annuelles).

La sole en culture (10 % de la SAU) est diversifiée avec des protéagineux (féverole), des associations de céréales et protéagineux (triticale-pois) et des céréales. Avec 270 kg de concentrés/UGB, les besoins du troupeau sont couverts sans achats extérieurs. Les surfaces de dactyle-luzerne produisent 12 TMS/ha et assurent l’équilibre du système.

Autonomie fourragère : 93 % Autosuffisance en concentrés : 100 %

Autonomie globale : 100 %

En vêlages d’hiver ou étalés, les besoins en fourrages stockés sont de 1,8 à 2 TMS/UGB.

Les fauches précoces sont parfois réalisées en enrubannage.

Avec la diminution de la part de légumineuse cultivée, le besoin en aliments concentrés pour la finition augmente jusqu’à 400 kg/UGB, avec des achats extérieurs.

La productivité numérique est faible, à 90 %, avec un taux de mortalité non maîtrisé à 10% en particulier avec des mort-nés. Le taux de renouvellement est de 27 %.

La productivité animale est de 230 kg de viande vive par UGB avec 100 % des animaux finis :

Génisses 30 mois : 385 kg carcasse Bœufs 40 mois : 420 kg carcasse

Vaches <9 ans : 390 kg carcasse La castration des mâles a lieu après le sevrage.

Le prix de vente du kg vif est de 2,35 € en 2010, avec une valorisation organisée en filière via un groupement.

La productivité numérique est généralement bonne (>85%), en lien avec la surveillance et les petits troupeaux.

La productivité animale reste modeste pour ces systèmes naisseurs-engraisseurs de bœufs, entre 210 et 260 kg vv/UGB.

La vente directe permet une plus-value sur le prix moyen du kg vendu de 3,40 € à 4,60 €. A contrario, la commercialisation d’animaux maigres à l’export, sans label AB, diminue le prix moyen du kg vif vendu.

Résultats de l’atelier bovin (2010) Cas support (n = 1) Groupe (n = 7)

Produit bovin viande 680 € / UGB 650 à 950 €/UGB

Charges animales 90 € / UGB 90 à 300 € / UGB

dont alimentation 42 € / UGB 42 à 145 € / UGB selon l’utilisation de concentrés

dont frais vétérinaires 2 € / UGB 0 à 30 € / UGB

dont frais d’élevage 46 € / UGB

jusqu’à 100 € / UGB pour assurer la transformation et commercialisation de la viande en direct

Charges SFP 10 € / ha SFP jusqu’à 30 €/ ha de SFP

Marge atelier avec aides 580 € / UGB 450 à 800 € / UGB avec vente directe

Marge atelier sans aides 490 € /UGB 350 à 480 € / UGB

Tableau 3 : Résultats de l’atelier bovin viande de l’exploitation référence et du groupe.

L’alimentation

La production animale

19

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

(20)

VARIANTES (n = 7) suite

Certaines exploitations bénéficient de plus de soutiens (45 à 55% du Produit brut) :

- Indemnités Compensatoires Handicaps Naturels (ICHN) pour les élevages en zone de piémont ou de montagne.

- Souscription à la Prime Herbagère Agroenvironnementale (PHAE).

CAS SUPPORT (n = 1) suite

Les charges de structure avec amortissements et frais financiers sont de 716 €/ha de SAU, dont 41 % de mécanisation.

Les aides totales représentent 37 % du Produit Brut dont une faible part de 2ème pillier (pas de PHAE et ICHN défavorisé simple). Le DPU 2010 est de 229

€/ha.

Avec une efficacité de 43 % d’Excédent Brut d’Exploitation sur Produit Brut, l’EBE/UMOf est de 21100 €. Avec des annuités de 15% du PB, le disponible est de 13 500 €/UMOf.

Système 4 : Bovin viande avec production de bœufs et génisses grasses, avec ventes de céréales (n = 7).

Ces systèmes situés en « COMBRAILLE BOURBONNAISE », voir « CENTRE NIVERNAIS », ont développé la finition presque systématique des femelles « Génisses et vaches » et d’une bonne partie des veaux mâles en bœufs. Grâce à l’importance du pourcentage de terres labourables dans leur sole et des conditions pédoclimatiques de la région, ils couvrent tous leurs besoins en céréales (mélange céréales + pois) avec un excédent (blé) vendu à l’extérieur. Ces systèmes en race charolaise présentent des exploitations de « bonne » taille pour la région (150 hectares). La commercialisation des produits finis se fait sous label AB en filière organisée.

Dans la partie qui va suivre, à gauche vous retrouverez la description d’une seule exploitation intitulée « CAS SUPPORT », et à droite vous trouverez les variantes rencontrées intitulées « VARIANTES » au sein des autres exploitations du même système.

CAS SUPPORT (n = 1) VARIANTES (n = 7)

Exploitation de dimension « importante », de 150 ha de SAU dont 33 hectares de céréales dont 16 seront vendus.

73 % des animaux sont engraissés (74 % des mâles sont vendus en Bœufs).

Structure Gaec (Père et fille) avec 140 UGB et 65 vêlages étalés sur 5 mois (Novembre à Mars).

Tous les animaux peuvent être logés en stabulation libre paillée. Le foin et la paille sont abrités sous des hangars.

Le parcellaire est très groupé. Le chargement de 1,16 UGB/SFP, sans être exceptionnel, et néanmoins un bon chargement en bio, sachant que les meilleures terres sont destinées aux céréales. 40% de la surface de la SFP est en prairies permanentes.

Ces exploitations sont toutes de tailles « importantes » avec 177 ha de SAU dont 30 hectares de cultures. Ces exploitations, malgré l’importance de la sole céréalière, achètent un peu de paille pour pouvoir satisfaire tous leurs besoins en « paille litière » (Stabulation libre).

Cette paille transformée en fumier (engrais naturel) permettra d’augmenter encore la surface céréalière, ce qui reste le principal objectif de ces éleveurs.

La sole de ces exploitations est parfois très dispersée et on retrouve alors les céréales sur les parcelles les plus éloignées. On a souvent une sole distincte céréalière (protéagineux, céréales à paille) et une sole herbe.

Les résultats économiques globaux (2010)

Les éléments de structure

Les surfaces

20

(21)

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

CAS SUPPORT (n = 1) suite VARIANTES (n = 7) suite

L’alimentation hivernale des bovins d’élevage (vaches, génisses de renouvellement, mâles maigres) est constituée de 50 % de foin et de 50 % d’ensilage d’herbe à 30 % MS.

Malgré l’importance des céréales (céréales & pois) autoconsommées (300 Kg/UGB), l’exploitation achète 56 kg/UGB de luzerne déshydratée pour apporter un peu d’azote supplémentaire. En effet le pourcentage de protéagineux dans le mélange est parfois beaucoup trop faible.

L’engraissement se fait avec ensilage d’herbe, foin, et céréales de mélange uniquement.

Autonomie fourragère : 93 % Autosuffisance en concentrés : 79 %

Autonomie globale : 99 %

L’alimentation est constituée essentiellement de foin avec parfois un peu d’enrubannage.

Les exploitations qui finissent la plus grande partie de leurs animaux achètent un complément alimentaire azoté.

La productivité numérique est faible depuis quelques années. Elle est égale en 2010 à 81,5 % avec un fort taux de perte de veaux (15 %). Le taux de renouvellement sur plusieurs années tourne généralement autour de 25 %.

La production de viande est de 244 kg de viande vive par UGB avec 73 % des animaux engraissés.

- Génisses de 33 mois : 415 kg de carcasse à 4,04 €/kg, - Vaches de 7 ans : 402 kg de carcasse à 3,73 €/kg, - Bœufs de 38 mois : 444 kg de carcasse à 3,97 €/kg.

Le prix de vente moyen du kg vif vendu est de 2,26 € en conjoncture 2010.

La productivité numérique est généralement assez faible et inférieure à 84 % avec un taux de perte supérieure à 10 %.

L’engraissement, pour certaines exploitations, est parfois faible, les exploitants préférant vendre leurs céréales à des prix très attractifs par rapport à une faible différence de prix entre la viande bio et la viande conventionnelle. Ceci les pousse parfois à « se débarrasser » de leurs mâles en broutards « conventionnels ». Ceci entraine une baisse du prix de vente au kg vif (2.10 € au kg vif).

Tableau 4 : Résultats de l’atelier bovin viande de l’exploitation référence et du groupe.

Résultats de l’atelier bovin

(2010) Cas support (n = 1) Groupe (n = 7)

Produit bovin viande 674 € / UGB 650 à 750 €/UGB

Charges animales 152 € / UGB 150 à 250 € / UGB

dont alimentation 95 € / UGB 80 à 120 € / UGB

dont frais vétérinaires 30 € / UGB 30 à 55 € / UGB

dont frais d’élevage 77 € / UGB 60 à 80 € / UGB

Charges SFP 21€ / ha SFP jusqu’à 30 €/ ha de SFP

Marge atelier avec aides 530 € / UGB 450 à 530 € / UGB

Marge atelier sans aides 325 € / UGB 300 à 400 € / UGB

L’alimentation

La production animale 21

Pôle AB MC – Autonomie alimentaire des élevages bovins viande

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