HAL Id: jpa-00209431
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Submitted on 1 Jan 1982
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Pompage optique doublement sélectif en vitesses
M. Pinard, L. Julien, F. Laloë
To cite this version:
M. Pinard, L. Julien, F. Laloë. Pompage optique doublement sélectif en vitesses. Journal de Physique,
1982, 43 (4), pp.601-629. �10.1051/jphys:01982004304060100�. �jpa-00209431�
Pompage
optique
doublement sélectif
envitesses
M.Pinard,
L. Julien et F. LaloëLaboratoire de
Spectroscopie
Hertzienne de l’E.N.S., 24, rue Lhomond, 75231 Paris Cedex 05, France(Reçu le 6 novembre 1981, accepté le 21 décembre 1981)
Résumé. 2014 La méthode du pompage
optique
sélectif en vitesses est étendue à la sélection de deux composantes de lavitesse des atomes, grâce à l’utilisation de deux faisceaux de pompage de directions différentes, et à l’observation
d’effets croisés non linéaires,
proportionnels
à l’intensité de chacun des faisceaux. Un troisième faisceau,coplanaire
avec les deux
précédents,
sert à la détection, les trois faisceaux étant issus du même laser. On obtient par cette méthode toute une série designaux
correspondant
aux différentes observablesatomiques (population,
orientation,alignement)
que l’on peut créer ou détecter, suivant le choix de lapolarisation
de chacun des faisceaux. On discute dans cet article la nature et la forme de cessignaux,
ainsi que les conditionsgéométriques
danslesquelles
ils ne sontpas
élargis
par l’effetDoppler.
On décrit enfin uneexpérience
réalisée avec des atomes de néon métastables où uncertain nombre de ces
signaux
ont été observés. Abstract 2014 Thevelocity
selectiveoptical pumping (V.S.O.P.)
method is generalized to the selection of twocompo-nents of the atomic velocities. Two pump beams with different directions are used and the
signal
obtained is due to crossed non-linear effects,proportional
to both beam intensities. A thirdcoplanar
beam is used for detection, all three beamsoriginating
from the same laser.Theory
predicts
that a series of differentsignals
can be obtainedby
this method,
corresponding
to various atomic observables(population,
orientation,alignment)
which arepumped
or detected,depending
on the beampolarizations.
We discuss theshape
of the varioussignals
as well as thegeome-trical conditions
leading
toDoppler-free
curves.Finally experiments
with metastable neon atoms are described ;their results agree with the theory.
Classification
Physics
Abstracts 32.80B - 42.65Introduction. - La mise
au
point
de lasers mono-modes a ouvert la voie a de nouvelles m6thodesspec-troscopiques
utilisant la s6lectivit6 en vitesse de1’excitation
produite
par de telles sources. Laplus
connue de ces m6thodes est celle del’absorption
satur6e,
qui
fait intervenir des effets de saturation d’une transitionoptique,
etqui
a donne lieu a de nombreusesapplications [1].
Dans le cas ou les deux niveaux de la transitionoptique
6tudi6e ont des dur6esde vie tres diff6rentes et
possedent
une structure(Zeeman
parexemple
on peut utiliser la m6thode du pompageoptique
selectif en vitesses[2]
danslaquelle
les effets de saturation
optique
sontn6gligeables.
Rappelons
leprincipe
et lescaract6ristiques
decette derniere
methods,
qui
permet
decreer,
dans un niveau fondamental ou metastabledonne,
une obser-vabled6termin6e,
corr6l6e aux variables externesdes atomes. On considere un
systeme
atomique
à deux niveaux e et g de dur6es de vie tres differentes : le niveau g est fondamental oumetastable,
tandis que le niveau e a une duree de vied’origine
radiativebeaucoup plus
courte 1’e =F -’.
Le niveau g, comme 6ventuellement le niveau e,comprend plusieurs
sous-niveaux Zeeman. Les atomes, enphase
gazeuse, sontpomp6s
optiquement
par un faisceau lumineux issu d’un lasermonomode,
dont lafrequence DL/2 n
est voisine de la
frequence 00/2 n
de la transitionatomique
e H g. Le faisceau de pompage est 6tendu defacon
a ce que, sous soneffet,
lesysteme atomique
6volue en «
regime
de pompage »[3], [4], [5].
Il faut pour cela que les coh6rencesoptiques
cr66es par 1’excitationentre les niveaux e et g restent a tout instant
n6gli-geables.
Lesignal
obtenu dans ces conditions n’est alors duqu’aux
observables cr66es par pompageoptique
dans le seul niveau g.Plaçons-nous
parexemple
dans le cas ou le faisceau de pompage,polarise
circulairement,
cree dans le niveau g une orientation(
Jz > (diff6rence
de popu-lations entre sous-niveauxZeeman) ;
celle-ci estdirig6e
le
long
de la direction Oz depropagation
du faisceau. Si lalargeur
enfrequence
de l’excitation estbeaucoup
plus petite
que lalargeur
duprofil Doppler
de latransition
atomique
utilis6e,
seuls sont orient6s par le pompage les atomesayant
sur 1’axe Oz unecom-posante
de vitessequi
v6rifie,
a rpres,
la condition :ou k est le module du vecteur d’onde de la lumiere incidente. Le pompage introduit donc dans le niveau g
une forte correlation entre les variables internes
atomiques
(ici
(
J,- >)
et les variables externes(v,,).
La mesure du dichroisme circulaire de la vapeur
permet
d’obtenir unsignal proportionnel
al’orienta-tion des atomes
[6].
Suivant le schema bien connuen
absorption
satur6e,
onpeut
utiliser pour la detection un faisceau sondepolarise
circulairement,
issu dumeme laser
monomode,
et sepropageant
dans ladirection
oppos6e
a celle du faisceau de pompage. 11 d6tecte l’orientation des atomes de vitesselongitu-dinale -
(QL -
Qo)lk.
A
resonance,
le faisceau de pompage et le faisceau sondeinteragissent
avec les memes atomes de vitesselongitudinale Vz
0,
et l’on obtient unsignal
d’orien-tation. Hors resonance par contre
(I QL -
g2O 1 >
r),
les deux faisceaux
interagissent
avec des atomes de vitesseslongitudinales
differentes,
et lesignal
d’orien-tation est nul.Quand
on balaie lafrequence
dulaser,
le
signal
d’orientation est donc une raie 6troite centree sur lafrequence atomique,
etcorrespondant
auxatomes de vitesse
longitudinale quasi
nulle.
Dans le raisonnement
precedent,
nous avonsimpli-citement
n6glig6
l’influence descollisions,
ousuppose
qu’elles
detruisenttotalement ( lz).
Enpresence
de collisions non totalementd6polarisantes
pour le niveau g, lesignal
d’orientationcomporte
égale-"
ment une
composante
large
(sa
largeur
peut
etrecomparable
a lalargeur Doppler)
li6e aux atomesqui
ont etepomp6s
alorsqu’ils
avaient la vitesselongitudinale vZ
maisqui,
apres collision,
sont d6tect6s alorsqu’ils
ont la vitesselongitudinale -
vz. L’etude duprofil
dusignal
obtenu,
lorsqu’on
balaie la fr6-quence dulaser,
permet
d’obtenir desrenseignements
sur les collisions subies par les atomes dans la cellule. On
peut
ainsi remonter a differentsparametres
caract6ristiques
de ces collisions : sections efficaces de collision[7], parametres
de conservation de l’obser-vable etudiee lors de lacollision,
noyauintegral
de collision[8,
9, 10,
11,
12],
etc...Cependant,
lesexperiences
d6crites ci-dessus nepermettent
de s6lectionner que l’une descomposantes
de la vitesse des atomes, celle
qui
estport6e
par 1’axe Oz depropagation
commun aux deux faisceaux. Tous les effets que l’onpeut
etudier par cettem6thode,
enparticulier
ceux lies auxcollisions,
sontmoyenn6s
sur les deux autres composantes vx et vy.
Le but de cet article est de montrer
qu’il
estpossible
de
g6n6raliser
la m6thode du pompageoptique
selectifen vitesses de
faqon
a s6lectionnerdavantage
decomposantes
de la vitesse des atomes. Enparticulier,
l’utilisation d’un effet de pompage croise entre deux faisceaux de pompage non colineaires
permet
des6lectionner deux
composantes
de cette vitesse. Nous avons mis en evidenceexpérimentalement
un teleffet,
et calcule lessignaux qu’on
peut
attendre dans une telleexperience.
1.
Principe
de la mktho(le. -1.1 DOUBLE SELECTION EN VITESSES. -Consid6rons une
experience
ou l’on utilise deux faisceaux de pompagePI
etP2
et un faisceau de detectionD,
tous trois issus du memeFig.
1. - Schema dans1’espace
des vitesses associe auxatomes; pour un ecart a resonance donne, a chacun des faisceaux de pompage P1 1 et P2 est associee une bande hachurée (perpendiculaire a ce faisceau) determinant les vitesses des atomes
qui
sont en interaction resonnante aveclui; Jp, intersection de ces deux bandes, est le. domaine
correspondant
aux atomes simultanement en interactionavec les deux faisceaux de pompage. De m8me, le faisceau de detection D, coplanaire avec
P1
etP2, interagit
de façon resonnante avec les atomes dont la vitesse tombe dans la bande hachuree dD. Lafigure
la represente le cas ou lafrequence
du laser n’est pas exactement centree sur lareso-nance
atomique :
les domaines dp et dD ne se recouvrentdonc pas. La
figure
lb represente le cas ou lafrequence
du laser estparfaitement
centr6e sur celle-ci : un recouvrementimportant
des domaines intervient.[Figure
1 shows, invelocity
space, theregions
correspond-ing
to atoms interacting withpumping
beamsP1
1 and P2(hatched
bandsperpendicular
toP1
1 andP2),
or with bothbeams
(doubly
hatched areadp). Similarly,
the detectionbeam D selects atoms with velocity
falling
inside a bandAD
perpendicular
to D. Infigure
la, it is assumed that the laser is off-resonance, so that Ap and Jo do notoverlap.
In figure 1 b, it is assumed that the laser frequency is centred exactly at the atomic resonance frequency, so that all threebands intersect around the
origin
and aDoppler-free signal
laser monomode
balayable.
Dans la cellule contenant les atomes, les trois faisceaux sontcoplanaires
mais non colincaires. La selection en vitessesqui
r6sulte de cettegéométrie
est schématisée sur lafigure
1,
qui
repr6sente
l’espace
des vitesses associ6 aux atomes.Les atomes en resonance avec le faisceau
P, (resp.
P2)
ont la
projection vl
(resp. V2)
de leur vitesse lelong
deP, (resp. P2) qui
v6rifie la relation :L’extr6mit6 du vecteur vitesse de ces atomes est donc situ6e dans une
bande,
hachur6e sur lafigure
1,
per-pendiculaire
aP1 (resp. P2).
Les atomes en resonance à la fois avec les deux faisceaux de pompage ont1’extr6-mit6 de leur vecteur vitesse situ6e dans un
petit
domaine
Ap
doublementhachur6,
intersection des deux bandes associées aP1
etP2.
De la memefacon,
lesatomes en resonance avec le faisceau de detection D
ont la
projection
de leur vitesse sur Ozqui
v6rifl*e une conditionanalogue
a(1).
L’extr6mit6 de leur vecteurvitesse se trouve donc situ6e dans la bande hachur6e
AD perpendiculaire
a Dreprésentée
sur lafigure
1. Hors de la resonance exacte, c’est-a-direlorsque
I DL -
00 1 >> F et
dans lageometrie
consideree sur lafigure,
les zonesJp
etd p
correspondant
aux atomessoit« doublement
pomp6s
» soit d6tect6s n’ont pas derecouvrement, comme
repr6sent6
sur lafigure
1 a,
etaucun atome n’est en interaction r6sonnante avec tous
les faisceaux. A resonance
cependant,
et commerepre-sente sur la
figure
1 b,
un tel recouvrement seproduit
et le
petit
domainetriplement
hachur6 situ6 au centrede la
figure
definit un ensemble d’atomesinteragissant
simultan6ment avec les trois faisceaux. On s6lectionne ainsi les atomes de vitesse
quasi
nulle dans leplan
des faisceaux(la composante vy
de lavitesse,
perpendi-culaire a ce
plan,
nejoue
aucunrole).
1.2 POMPAGE OPTIQUE A DEUX FAISCEAUX. - Pour
obtenir cette double selection sur la vitesse des atomes,
il est n6cessaire d’observer un «efTet de pompage croise » entre les deux faisceaux
P1
etP2,
c’est-a-dire parexemple
un effet en11
x12
ou11
et12
sont leurs intensit6srespectives (effet
de « saturation crois6e»).
Differents effets de ce
type
sontenvisageables.
Onpeut
parexemple
imaginer
deg6n6raliser
leprincipe
de1’absorption
saturée a deux faisceaux de pompage : lepremier
faisceau cree un « trou depopulation »
dans le niveau du bas de la transitionatomique
utilis6e(niveau g)
tandis que le deuxieme faisceau modifie ce« trou de
population
». Mais des effetsplus specifiques
au pompage
optique
sontégalement possibles
et cesont ceux-la que nous nous proposons d’etudier dans
cet article.
Chaque
faisceau estsuppose
suffisammentpeu intense pour ne cr6er
qu’une
saturationoptique
negligeable,
mais sa monochromaticite entraine des effets de selectivity en vitesses par le pompageoptique.
Le
premier
faisceau modifie lespopulations
des differents sous-niveaux Zeeman du niveau g. Son effetpeut
etre decrit en terme d’observables creees dans leniveau g :
population
(1),
orientation,
oualignement.
L’effet de saturation crois6e est alors la modificationpar le deuxieme faisceau de pompage des observables cr66es par le
premier.
1. 3 EXEMPLE SIMPLE. -
Plaqons-nous
dans un cassimple
defaqon
apresenter
un effetpossible
depom-page
optique
croise a deux faisceaux[14].
La polarisa-tion des faisceauxP1
etP2
est choisiecirculaire,
tandis que le faisceau D mesure le dichroisme circu-laire de la vapeur contenue dans la cellule. Le
signal
obtenu est doncproportionnel
a 1’orientation du niveau6tudi6,
selon 1’axeOz,
colin6aire a D.11 est bien connu que
1’action,
sur un niveaudonne,
d’un faisceau lumineuxpolarise circulairement,
estdouble
[3].
Lespopulations
des sous-niveaux Zeemansont modifiées diff6remment par le processus
d’absorp-tion et il en resulte une
orientation ( J )o dirigée
selon la direction du faisceau de pompage. D’autrepart,
les sous-niveaux Zeeman sontdeplaces
differemment,
et cesdeplacements
peuvent
etre décrits comme 1’effet d’unchamp magnetique
fictifB f
sur le niveau[13].
Comme
J>0’ Bf
estdirig6
lelong
de la direction du faisceau lumineux etchange
de sensquand
lapolari-sation de celui-ci passe de Q+ a a-.
Dans ces
conditions,
on voitqu’un
effet de «pom-page croise »
peut.r6sulter
de1’action,
sur l’orientation(
J >0
cr66e par unpremier
faisceau,
duchamp
magn6-tique
Bf
associ6 a un deuxieme faisceau. Lafigure
2repr6sente
cette situation : le faisceauP2
creel’orienta-tion
J)o
dont l’évolution est modifi6e par l’action duchamp Bf
du au faisceauPi.
On suppose que lesatomes sont soumis a un
champ magn6tique Bo,
dirig6
lelong
deOz,
et on admet dans unpremier
temps
que lechamp magn6tique
total vu par lesatomes est suffisamment
grand
pour que leur orienta-tion ait letemps
depr6cesser
ungrand
nombre de foisautour de lui
pendant
la duree de vie de l’orientation. Dans ce cas, lacomposante
stationnaire de l’orienta-tionperpendiculaire
auchamp
magn6tique
est nulle. Un atome en resonance avec le faisceauP2
seul voit sonorientation (
J >
pr6cesser
autour deBo,
et la valeur stationnaire de l’orientation(
J_, >
detectee estsimplement
obtenue enprojetant
J >0
sur l’axe Ozcommun au
champ magn6tique
et a la detection. Parcontre, pour les atomes en resonance a la fois avec
P1
et
P2, l’orientation
J )
pr6cesse
autour duchamp
magn6tique
totalBo
+Bf
resultant duchamp
appli-que
et duchamp
fictif du aP1.
L’orientation detecteeJ,, , >
s’obtient donc enprojetant (
J)o
d’abord sur la direction duchamp magn6tique
total,
puis
sur Oz.(1)
Des modifications depopulation
peuvent seproduire
si le niveau g sedecompose,
non seulement en sous-niveaux Zeeman, mais aussi enplusieurs
niveaux de structure fineou
hyperfine (pompage hyperfin
du sodium par exemple),ou encore si le niveau g est un niveau metastable (trou de
population
introduit par le pompage dans le cas ou le niveauFig.
2. -Exemple simple
d’effet de pompage croise :l’orientation (
J)0
cr66e parP2
precesse autour duchamp
totalBo
+ Bf, ouBf
est lechamp
magnetique
fictif associeau faisceau
P, ;
le faisceau D d6tecte l’orientation lelong
de Oz (voir le texte pour unedescription d6taill6e).
[Precession
of theorientation (
J )0 created byP2
around the sum of a real field Bo and an effective field Bcreated
byPl,
The detection beam Dprovides
asignal
which ispro-portional
to theprojection
on Oz of thestationary
value ofthe atomic orientation ( J
).]
La valeur de
(
J,, . >
estsimple
acalculer,
et l’on obtientun terme croise a 1’ordre le
plus
bas en1, 2
propor-tionnel a :Jo
etBf
sont des fonctions de la vitesse v des atomes,respectivement proportionnelles
aI 2
etIi ;
0,
et02
sont lesangles
que fontP,
etP2
avecOz;
wo est lafrequence
de Larmor du niveau g dans lechamp
magn6tique Bo.
Dans le cas
g6n6ral
ou lechamp
total estquelconque,
on ne
peut
plus négliger
lacomposante
transversale de l’orientation.Alors,
un raisonnementg6om6trique
simple
que nous ned6velopperons
pas ici(un
calculplus g6n6ral
est donne dans le§
suivant)
montre quele meme terme croise est
proportionnel
a :y est le taux de relaxation de 1’orientation dans le niveau g.
Le
signal
d’orientation total d6tect6 par le faisceausonde,
en se limitant au terme en1, I2,
s’obtient ensommant cette
expression, ponderee
par la fonction dedetection,
sur toutes les vitessespossibles
v des atomes,et en incluant 1’effet inverse ou 1’orientation est cr66e par
Pi
et lechamp
magnetique
fictif est du aP2.
L’etude détaillée des
caracteristiques
dusignal
obtenu(dependance
enfrequence
dulaser,
enchamp
magnetique,
enangles 0,
et02),
est faite dans lapartie
2 dans le casgeneral,
c’est-a-dire pour despolarisations
quelconques
des faisceaux de pompage et de detection.2. Calcul
general
des effets de pompageoptique
a deux faisceaux. - 2.1 HYPOTHESES DE CALCULET NOTATIONS. - On se
propose ici d’6tudier 1’evolution d’un
systeme atomique
a deux niveaux g et e, demoments
cinetiques
Jg
etJe,
sous Faction de deux ondes incidentes de vecteurs d’ondek1
etk2,
issues du meme laser dont lafrequence DJ21f,
estproche
de la fr6-quenceQo/2
n de la transitionoptique qui
relie g et e. Le niveau e a une duree de vie Te =F -’
beaucoup
plus
courte que celle du niveau g. SoitTeg
l’inverse de la duree de vie Teg de la coherenceoptique
associ6e à la transition g H e. En 1’absence de collisionsd6pha-santes, on a :
On suppose que la
largeur spectrale
du laser estpetite
devantreg.
Onpeut
donc,
dans le referentiel dulaboratoire,
d6crire les ondes incidentes comme des ondesplanes classiques
depolarisations respectives
ell et el2 et
d’amplitudes
281
et 282 :
Un atome de vitesse v donn6e dans le r6f6rentiel du
laboratoire
voit,
dans sonreferentiel,
deux ondes defrequences Qi
et02
décalées par effetDoppler.
Le
probleme
6tudi6 se ramenedonc,
pour des atomesde vitesse v
donn6e,
a celui du calcul de 1’evolution dusysteme atomique interagissant
avec deux ondes defrequences
diff6rentes.Nous nous int6ressons ici a des conditions ou le
systeme
atomique,
sous 1’effet de l’interaction avec leschamps électromagnétiques,
6volue en «regime
de pompage ». Dans le cas de 1’excitation par un lasermonomode,
letemps
de correlation de cette interaction estlong (il
est6gal
azeg),
et l’évolution dusysteme
esten
g6n6ral
dutype o
equations
de Bloch ».Cependant,
on sait
[5], [15] qu’on
obtient en fait un «regime
de pompage » avec cetype
de source a la limite des inten-sit6s faibles ou :ou
Ðeg
est de l’ordre degrandeur
d’un element de matrice d’unecomposante
due 9 entre un sous-niveau de g et un sous-niveau de e(9
est le momentdipolaire
electrique
de1’atome)
et 61’amplitude
duchamp
6lectrique
de l’onde. La condition(3) exprime
que letemps
caract6ristique
d’6volution des observablesatomiques
cr66es par Ie pompage estbeaucoup plus
grand
que Leg’ Nous supposerons quereg
n’est pasbeaucoup plus grand
que r : il est donc coherent avec(3)
denegliger
les effets d’6mission stimulée quepourraient
induire les faisceaux.Le
systeme atomique
evolue6galement
sous l’action d’autres processus :relaxation,
effet dechamps
a diff6rentes causes : processus
radiatifs,
temps
de transit fini des atomes dans les faisceaux et relaxation sur lesparois,
collisions entre atomes... Le taux de relaxation y dans ce niveau v6rifie la condition :Dans ce cas, meme si la condition
(3)
estverifiee,
les faisceaux depompage
peuvent avoir des effetsimpor-tants sur les
populations
des diff6rents sous-niveaux Zeeman du niveau metastable(fi
g.Le
systeme
atomique
est soumis a unchamp
magn6-tique stamagn6-tique applique Bo, dirig6
selon Oz.L’ampli-tude
Bo
de celui-ci est faible de sorte que les 6carts Zeeman mo(resp. mi)
entre les sous-niveaux de g(resp. e)
sontpetits
devant lalargeur
de la transition :Par contre 1’ecart Zeeman mo dans le niveau metastable
peut
etrecomparable
au taux de relaxation dans ceniveau :
2.2
EQUATIONS
D’EVOLUTION DE L’OPTRATEUR DEN-sITE. - 2 . 2 .1Rappel :
pompageoptique
àun faisceau.
- Onappelle J l’opérateur
densite dusysteme
ato-mique
et Qg(resp.
ce)
sa restriction au sous-espaceassoci6 au niveau g
(resp. e).
Pg
etPe
sont lesprojecteurs
sur les niveaux g et e.11 est bien connu
[3], [4] qu’en regime
de pompage, la vitesse de variation del’op6rateur
densite des atomes est la somme de trois termes :Le deuxieme et le troisieme terme rendent
compte
respectivement
de 1’emissionspontan6e
et de l’évolu-tion propre dusysteme
atomique
sous 1’action dediverses causes autres que 1’interaction avec le
rayon-nement
(relaxation
parcollisions,
champ
magn6tique
applique, etc...).
Lepremier
terme decrit1’effet,
sur lesysteme atomique,
de 1’interaction avec les ondes lumineuses incidentes.Pour une seule onde
plane
incidentequasi-mono-chromatique,
defrequence
0 et depolarisation
ei, lepremier
terme s’ecrit :(2)
Apartir
de maintenant, on conviendrad’appeler
« niveau metastable » le niveau g, car ceci
correspond
auxexperiences
que nous avons effectivement realisees ;cepen-dant, g peut etre un niveau fondamental ou un niveau
radia-tif, tant que rinverse de sa duree de vie est
petit
devantreg.
etL’op6rateur
depompage A
etl’op6rateur
d’excitation E associ6s a l’onde incidente sont definis par :D,
qui
repr6sente
lapartie angulaire
derop6rateur
dipolaire électrique,
est unopérateur
tensoriel d’ordre1 choisi de
façon que Je
11
D11
Jg >
=1 ;
r’ et AE’sont deux nombres reels
proportionnels
a l’intensitédu faisceau
incident,
etayant
chacun la dimension de 1’inverse d’un temps; ils valentrespectivement :
On a
pose
avec
Les fonctions r’ et ð.E’ varient
respectivement
avec lafrequence
de l’onde incidente comme uneabsorption
et une
dispersion
dedemi-largeur
reg-Dans
1’equation (6 . a),
lepremier
terme decrit ledepart
des atomes de 1’etat metastable lors du pro-cessusd’absorption
(terme
ded6population).
Lecoefficient festa un facteur
pres
6gal
a1ITP
ouTp
est le
temps
de pompage associ6 au faisceau incident.L’op6rateur A
n’est pas scalaire et le processusd’absorption
est eng6n6ral
anisotrope (pour
unepola-risation donn6e e.,, les sous-niveaux Zeeman de g
peuvent
etred6peupl6s différemment).
Le deuxieme terme sepr6sente
comme un terme d’evolution propre sous 1’action d’un hamiltonien effectif AE’A[13].
Celui-ci a pour effet ded6placer
les sous-niveaux. Zeeman de g d’unequantite qui depend
de la polari-sation ea et du sous-niveau Zeeman.Les termes d’6mission
spontanee
dansd a/dt
s’ecrivent :L’op6rateur
1:),
qui
decrit le transfert par emissionspontanée
du niveau e vers le niveau g est unoperateur
scalaire défini dans
[3],
[16].
11 estproportionnel
a laprobabilité
par unite de tempsr
r de retomb6e paremission
spontan6e
du niveau e vers le niveau g. Celle-ci n’est pas forc6ment6gale
ar,
car le niveau epeut
6ventuellement se d6sexciter vers d’autres niveaux(soit
radiativement,
soit parcollisions).
2. 2. 2 Cas de deux
faisceaux.
- Lesequations (6)
sont obtenues en
supposant
que les coh6rencesoptiques
ont une m6moire faible[condition (3)],
cequi
conduit a desequations
en «regime
de pompage »qui
peuvent
etre r6solues a tous les ordres en I(intensit6
du faisceau depompage). Lorsqu’on
a deux faisceaux de pompage, tous deux suffisamment faibles pour satisfaire a cette memecondition, l’id6e
laplus
natu-relle est d’6crire directement que la variation
tempo-relle de a est
simplement
la somme des variationsimpos6es
par chacun des faisceaux. Cette g6n6ralisa-tion desequations (6)
n’est en fait pas6vidente,
car lasuperposition
des deux ondes incidentespourrait
donner lieu a des effets coh6rents d’interference
qui
sontignores
dans lepoint
de vueprecedent.
C’estpourquoi
nous avonsrepris
la resolution desequations
g6n6rales
d’evolution del’op6rateur
densit6 a dans le cas de deux faisceaux d’intensites faibles(cf.
appen-dice1).
On montrecependant
que les termes d’inter-f6rence en81 E2
qui
apparaissent
dans Ce et Qgcalcul6s
au
deuxieme
ordre enchamp électrique
apportent
ausignal
croise enIl 12
une contributionnegligeable.
Les seuls termes croisesimportants
sont ceuxqui
proviennent
des termes en6f
et6§
dans a,,
et Jcalcul6s au deuxieme ordre en
champ 6lectrique :
ils r6sultent enquelque
sorte d’unpremier cycle
de pompageoptique
par unfaisceau,
suivi d’un deuxiemecycle
de pompage par 1’autre.II est donc
possible,
pour calculer 1’evolution desop6rateurs
densites ce et Qg, de faire un calcul enpartant
des relations suivantes ou les effets des deux faisceaux
ont
simplement
eteajout6s :
idern
(1
-+2)
repr6sente
la m8meexpression
que cellequi precede
ofi’l’on aremplac6
partout
l’indice 1 par 2(A1
1 e t E
sont
lesoperateurs de
pompage et d’excitation associes au faisceau1 ;
ladependance
avec lafrequence
f2l (resp. Q2)
est entierement contenue dansF’
etAE’
(
(resp.
F’
etAE2)).
2. 3 ETUDE DU REGIME STATIONNAIRE. - 2 . 3 .1 Cas
simple.
- Pour calculer les termesde pompage crois6s
qui
nousinteressent,
qui
sont du 2e ordre enintensite,
il faut resoudre les
equations
(8)
par iterationjusqu’a
l’ordre 2. Nous allons dans unpremier
temps
mener cecalcul dans un cas
simple,
defaqon
a mettre en evidence les effets de pompage croises obtenus et ad6gager
leursignification physique :
onignore
pour le moment les effets dus a la retomb6e par emissionspontanee,
et onsuppose que le
champ magn6tique applique
est nul. Le niveau 6volue doncuniquement
sous 1’action des deux faisceaux incidents et de la relaxation. L’evolutionglobale
de(n)a9,
opérateur
densité ag calculé à l’ordre n enintensite,
est alorsregie
par1’equation :
Cette
equation
se resoutsimplement
pariteration,
chaque
ordrecorrespondant
a un nombre donne decycles
de pompageoptique.
A l’ordre leplus
bas enintensite
(ordre
0),
l’opérateur
densite de g estisotrope :
En
reportant
cette valeur dans(9),
les commutateurss’annulent,
et la solution de1’equation
s’6crit :A l’ordre 1 en
intensit6,
Qg est une combinaison lin6airedes
op6rateurs
de pompageA 1
et
A2
ou n’interviennent que les «termes dedepopulation
». Les effets depompage croise entre les deux faisceaux ne
peuvent
apparaitre qu’a
l’ordre suivant enreportant
(10)
dans(9).
On
obtient alors uneequation
ouapparaissent
destermes crois6s en
11
I2,
enplus
des termes enI2 1
etI2 2
Nous nous int6resserons ici
uniquement
aux termescrois6s. Ils sont de deux sortes :
soit
soit
Ces termes croises
peuvent
etreappeles respectivement
termes de «
depopulation-depopulation »
et termes de«
dépopulation-déplacement
». Dans ce casparticulier,
la structure des termes de « pompage croise » est doncparticulierement simple.
2.3.2 Cas
général.
Décomposition
sur une based’opérateurs
tensoriels irréductibles. - Si l’on tientcompte
de 1’6missionspontan6e,
etqu’on
seplace
enreprendre
lesequations
(8)
enajoutant
dans chacuneun terme d’evolution propre :
Supposons
queBo
estdirig6
selon Oz. Les hamilto-niensqui
lui sont associ6s s’6crivent :Pg
J,
Pg
(resp. Pe J. Pe)
est l’orientation lelong
de Oz dans le niveau g(resp.
e).
Nous supposerons par la suite que
1’amplitude
duchamp magnetique
applique Bo
est telle quea)’ 0
soit trespetit
devant r. Nousn6gligerons
donc 1’action duchamp magn6tique
sur les observables du niveauexcite ;
cetteapproximation
revient a faireHe
= 0.Pour r6soudre les
equations
d’evolutionglobales
deQg
et (Je obtenuesalors,
il est commode ded6composer
chaque op6rateur
densite sur une based’op6rateurs
tensoriels irr6ductibles. Les
op6rateurs
densites 6e
et Qg s’ecrivent :
T(k)(j )
estl’op6rateur
tensoriel irreductible norm6agissant
a l’int6rieur du’niveau de momentcinétique
J
[17].
Son sensphysique
pour diff6rentes valeurs de ket q est bien connu
[18],
[19] ;
enparticulier :
T(o) >
estproportionnel
a lapopulation
totale du niveauconsidere ;
(
T(’) >
estproportionnel
a l’orientationJ,, >
dans ceniveau,
lelong
de 1’axeOz;
T(’) >
et (
T(’) >
sont, a un facteurpres,
lescompo-santes
longitudinales
et transversales de1’alignement
dans le niveau.L’int6r8t de cette
decomposition
est que 1’effet duchamp magn6tique
dans le niveau gs’exprime
defaqon
simple.
En effet comme :Le terme d’evolution propre s’6crit :
Les
op6rateurs
de pompage et d’excitation peuventetre
decomposes
de la memefaqon,
en posant :L’ opérateur E 1,2
est d6fini par:
Les
composantes
A 1, (k)
etE1,2 9
dépendent
despola-risations e).1 et e ).2’ Pour une excitation lumineuse
statique,
elles sontind6pendantes
dutemps,
et enregime
stationnaire lescomposantes
o-
eta(k)
6gale-ment.
On peut
d6composer
le vecteurpolarisation
eisur une base standard define par
[17]:
Les coefficients ap sont les composantes standards de ea. Le referentiel
Oxyz
est orthonorm6 et fixe parrapport
aulaboratoire ; l’axe
Oz duchamp
magn6tique
a ete choisi comme axe dequantification.
La
partie angulaire
D del’op6rateur dipolaire
elec-trique
peut
etred6compos6e
defaqon
analogue :
Avec ces
notations,
lesopérateurs
de pompage et d’excitation s’6crivent[18] :
On
peut
montrer que leurscomposantes
sont de la forme :avec
et
Les coefficients
9 q (k) (e,,)
sontidentiques
a ceux definis dans[20].
Leurs valeurs sont donn6es dans le tableau I dans le cas d’un faisceau depolarisation
circulaire oulin6aire. On a
suppose
que le faisceau se propage dans leplan
orient6 zOx dans une directionqui
faitl’angle
Tableau I.
2.3.3 Resolution des
équations
par itération.Effets
de pompage croisé. - Al’ordre 0 en
intensité,
on atoujours :
A l’ordre 1 en
intensité,
1’6volution de(1) O’e
est doncregie
par1’6quation :
La solution de cette
equation
s’6crit :La matrice densité
(1) a.
du niveau métastable 6volue sous 1’effet de quatre causes(interaction
avec les faisceauxincidents,
retomb6e par emissionspontanée
(3),
relaxation et effet duchamp
magn6tique
statique) :
Les deux
premiers
termes seregroupent
simplement,
etl’int6gration
de1’equation
d’6volution de(1)Ug
donne :on a pose :
Dans cette
expression
qui
decrit l’effet d’uncycle
de pompage par le faisceau1,
lepremier
termecorrespond
à ladepopulation,
et le deuxieme a la retomb6e.A l’ordre 2 en
intensite,
1’equation
d’6volution de(2) Ce
s’6crit en utilisant1’expression (21).
Nous nouscontenterons ici d’6crire les termes de pompage crois6s li6s a l’interaction du
systeme atomique
d’abord avecun faisceau
( 1 er
cycle
de pompageoptique) puis
avec 1’autre(2e
cycle) :
L’operateur
(E2
T(ki)(j g))
peut
etredecompose
sur la base desT(’)(Je);
sescomposantes
dans cette base sont donnees par A. Omont[18]
et valent :Les
composantes
del’op6rateur
(2)(Je sont donc de la forme :
d(1) a
dc2y
Comme ceux de
T ’
les termesapparaissant
dansT
sont dequatre
sortes ; si on se limite aux termescroisés,
ceuxqui
décrivent l’interaction avec Ie faisceau lumineux contiennent soit des anticommutateurs(termes
en
T
i T2)
soit des commutateurs(termes
enr ( AE§
etT2
AE [ ) :
Ces deux termes sont la
generalisation
desexpressions (11)
et(12)
enpresence
d’unchamp magn6tique.
A
partir
des(2
kl
I +1)(2
k2
+1)
op6rateurs
71,’,, 1 (J,) Tl,’ 2) (J,),
onpeut
construire un ensembled’op6rateurs
tensoriels irr6ductibles
V(’)(Jg) Q
d’ordre K(I k, -
k2 I
Kk1
+k2)
[21] :
L’élément de matrice r6duit de
VK)
s’obtient en utilisant la formule(7.1.1)
de[22] :
Avec ces
notations,
lesproduits
T (k )
T (k2)
peuvent s’6crire :ou
T)(J g)
estl’opérateur
tensoriel irréductible norme d’ordre Kagissant
dans le niveau g. On deduitsimplement,
des relations desymétrie
des coefficients deClebsch-Gordan,
que :Pour etre non
nuls,
les termesapparaissant
dans(24)
doivent donc verifier :- soit la
condition k1
+ k2
+ Kpair;
ils’agit
alors de termes enr, T2 ;
- soit la condition
Remarquons
que le coefficient9 j
qui figure
dans1’expression
(23)
est nul sik1 + k2
+ K estimpair :
ceciest
naturel,
car lespropri6t6s
desym6trie
del’op,6rateur
(Je cree par un processusd’absorption
sont les memes que celles del’op6rateur
J resultant de ladepopulation
par ce processus.A ces termes, il faut
ajouter
ceuxqui proviennent
de la retomb6e par emissionspontan6e ;
Au
total,
les termes sources dans 1’evolution de(2) O"g
sont de deux sortes :- des termes de «
pompage-pompage » en
F’
T2
ou l’on aregroupe
les effets dus a ladepopulation
et a laretombee ;
ilscorrespondent à k1
+k2
+ Kpair ;
- des
termes de ((
pompage-deplacement »
enF’ AE’
etF’
AE’
ou la retombee lors du 2ecycle
de pom-page n’intervient pas; ilscorrespondent à k1
+k2
+ Kimpair.
En
regroupant
les differentstermes, l’équation
d’6volution de(2) O"g
se resoutsimplement ;
dans lacompo-sante
(2)a(K)
de(2) asur
la base desT(K) (ig),
apparaissent
deux sortes de termes croises :- des termes de «
pompage-pompage »
(k, + k2
+ Kpair) :
- des
termes de «
pompage-déplacement » (k1 + k2
+ Kimpair) :
Dans ces
expressions,
le coefficient entre crochets est un facteurnumerique
fonction dek,, k2 et K.
Nous lenoterons :
avec
Dans les coefficients
#(K)
se trouve rassemblée toute lad6pendance angulaire
d’un effet de pompage croise donne(c’est-a-dire
associ6 a des valeurs deki, k2,
K etQ
donn6es).
2.3.4
Dépendance
angulaire
deseffets
de pompage croisg. - Lesignal
detecte estproportionnel
a unequantit6
que nous noterons s, combinaison lin6aire dediff6rents
ag’>,
qui,
dans le cas d’un faisceau sonde sepropageant
parallelement
aOz,
se r6duit a des expres-sionssimples :
pour le
signal d’absorption independant
de lapolari-sation
(en
supposant
nul l’alignement longitudinal);
pour le
signal
de dichroismecirculaire ;
pour le
signal
de dichroisme lin6aire selon les axes Oxet Oy ;
pour le
signal
de dichroisme lin6aire selon les bissec-trices de Ox etOy.
II sera commode de poser de
fagon
analogue
fl(O), fl(l), 0
N22)
+#(2)
ou(!’22 - #+b>li,
selon lanature du
signal
de detection.Supposons
quechaque
faisceau de pompage prenne alternativement deux 6tats depolarisation
ez ete#l
(en
pratique
nous nous limiterons a deux situations :polarisation
alternativement 0’+ et 0’- ou seuls les(P q (1)
varient etpolarisation
alternativement lin6aire dans leplan
zOx(*-+)
et hn6aireparallele
aOy
(1)
ou seuls lesq (2)
varient).
Calculons alors laquantite
qui
est, a un facteurpres,
lapartie
de squi change
designe
a la foisquand
onchange
ea, ene.il
et e;’2 ene A2
(partie
« doublementimpaire
»).
11 est int6ressant de consid6rer cettequantite
car c’est a ellequ’on
a accesexpérimentalement quand
on module simultan6ment lespolarisations
des deux faisceaux de pompage(aux
frequences respectives
(oletW2)
etqu’on
s6lectionne dans lesignal
d6tect6 lapartie
modul6e a la fois a (91et W2’ Celle-ci n’est sensible
qu’aux
termes crois6spresents
dans(2)a(K)
associ6s a des valeurs d6termin6es dekl
1 etk2. A
un facteurnum6rique pres, qui
n’estfonction que de
ki, k2 et
K, la
partie
doublement modu-16e dusignal
detecte est alors6gale
a :Les tableaux II et III donnent les valeurs de la fonction
F(()
pour diff6rents choix despolarisations
elet
eu
de chacun des faisceaux de pompage et desquantites (
associ6es a la detection. Dans le tableau IIsont rassembl6s les effets de « pompage-pompage » et
dans le tableau III les effets de «
pompage-d6place-ment », Dans les deux cas, on s’est limite a l’interaction du
systeme atomique
avec le faisceau 1puis
avec le faisceau 2 : il convient doncpartout
d’ajouter
1’effetsym6trique
ou lesysteme atomique interagit
d’abordavec le faisceau 2
puis
avec le faisceau 1(cf.
equations
(26)
et(27»).
On
peut
commenter de lafaqon
suivante deux effetspr6vus
dans le tableau III :9 Le terme de la
premiere
ligne
decrit 1’effetsimple
presente
dans lapartie
1.3.Chaque
faisceau de pompage,polarise
alternativement a+ et 6-,produit,
par un effet de pompage, une orientation
qui
est modifi6e par 1’effet dedeplacement
du a 1’autre faisceau : cet effet dedeplacement,
dans le cas d’unepolarisation
circulaire,
peut
etre decrit comme celui d’unchamp magn6tique
fictifBf [13].
11 en r6sulte une orientationlongitudinale
selon Ozsimultan6-ment modul6e aux deux
frequences
de modulation despolarisations
de pompage.Cet effet croise est a
priori
la somme de trois termes contenant les commutateurs[T 11, T 11 ], [T(1)9 T!)l]
et[T(l), Tb1)].
Le dernier 6tantnul,
seules lescompo-santes transversales des orientations cr66es par chacun
des faisceaux
apportent
une contribution. C’estpourquoi
lad6pendance
enangles
de 1’effet est en sin01
sin02,
et lad6pendance
enchamp magn6tique
proportionnelle
a :On retrouve donc les r6sultats obtenus
g6om6trique-ment
au §
1. 3.On peut remarquer que cet effet croise est une fonction
impaire
deBo.
Ceci 6taitprevisible
par desTableau II. - Termes croisés en
T
[ r] (pompage
par 1puis
par2)
[Crossed
rí rí
terms(pumping by
1 thenby
2).]
Tableau III. - Termes croisés en
T
( AE] (pompage
par 1puis
déplacement
par2).
considerations de
sym6trie :
eneffet,
dans unesym6trie
parrapport
auplan
zOx des troisfaisceaux,
lespola-risations circulaires des deux faisceaux de pompage sont
chang6es
designe,
et le terme source de 1’effet croise estinchange ;
par contre, dans cettesym6trie,
l’orientation
résultante J,. > change
designe
ainsi que lechamp magn6tique
Bo.
o Le terme de la derni6re
ligne
est6galement
un effet d’orientationlongitudinale,
résultant cette fois-ci ducouplage
entre lesalignements
cr66s par chacun des deux faisceaux. Un teleffet,
pr6vu th6oriquement
par Lombardi
[23],
ad6jA
6t6 mis en evidence dans des situationsexpérimentales
ou la vitesse des atomesn’est pas sélectionnée
[23,
24].
Dans le cas de
polarisations
linéaires,
soitper-pendiculaires
auplan
zOx,
soit contenues dans ceplan,
leplan
des faisceaux est, comme pour 1’effetcroise
precedent,
unplan
desym6trie
pour 1’excitation.L’orientation r6sultante
J,, , >
est doncégalement
une fonctionimpaire
deBo.
Remarque.
- Les termes associ6s àPÕO)
dans letableau II d6crivent le « trou de
population
» cr66par un effet de pompage croise entre les deux faisceaux
polarises
tous deux circulairement ou tous deux lin6airement. En facteur de ces termes, se trouve lecoefficient
Cp(k,
k,
0).
Le calcul montre que ce dernier a la formesimple
suivante :Dans le cas ou
F,
=r,
c’est-a-dire ou les deux niveauxe et g forment un
systeme
ferm6,
cetteexpression
estnulle : il ne
peut
y avoir d’effet de pompage croise sur lapopulation
du niveau g(il
s’agit
ici de la somme despopulations
des sous-niveaux Zeeman du niveau g,qu’on
asuppose
sans structurehyperfine).
2.4 CALCUL DU SIGNAL DETECTE. - 2.4.1
Gene-ralités. - Nous avons calculé dans les
paragraphes
precedents
les termes de pompage crois6s a 1’ordrele
plus
bas dans la matrice densite (7g d’un atome de vitesse v donn6e. La valeur moyenne d’uneobser-vable A dans ce niveau est donc une fonction de v
qui
s’6crit :Elle est detectee par un faisceau sonde de
polarisation
donn6e,
defrequence angulaire S2L
(les
deux faisceaux pompe et le faisceau sonde sont issus du meme lasermonomode),
et sepropageant
dans la directionOz,
dont on mesure1’absorption
par le gazatomique
6tudi6. L’intensit6 du faisceau sonde est
suppos6e
suffisamment faible pour
qu’on puisse negliger
toutphenomene
de pompage ou de relaxation associe a ce faisceau. D’autrepart,
dans notre cas ou le niveau ga une dur6e de vie
1/y beaucoup plus longue
que celle de la coherenceoptique
’reg’ onpeut
montrer(lorsque
la
largeur Doppler
estbeaucoup plus grande
quela
largeur
naturelle de latransition)
que les termesresultant de l’interaction coh6rente de 1’atome avec les faisceaux de pompage et le faisceau sonde sont
négligeab1es apres
integration
sur les vitesses desatomes
(cf.
appendice 1).
Lesignal
s’obtient donc encalculant la r6ponse
au faisceau sonde dusysteme
atomique
pr6alablement
prepare
par les deux faisceaux de pompage.Les observables d6tect6es par le faisceau sonde
dependent
de lapolarisation
de celui-ci. En modulantde
faqon
appropriée
cettepolarisation,
onpeut
s6lec-tionner une observable determinee A. Dans le cas d’unsignal
d’absorption
(4),
la contribution des atomes de vitesse v s’6crit[6] :
kd
est le vecteur d’onde du faisceau de detection :k =
OLIC
est le module du vecteur d’onde du faisceaulaser.
La
d6pendance
en vitessede ae > (v) provient
de celle deQg(v).
On s’int6resse iciuniquement
ausignal
resultant des effets de pompage crois6s a l’ordre leplus
bas en intensite. Le calcul dusignal
fait donc intervenir lesexpressions (26)
et(27)
qui
donnent les termes crois6s dans(2) cr(’).
Dans cesexpressions
lad6pendance
en vitesseprovient
uniquement
desprofits F’ r§
etfi
AE’
ou :et
k,
etk2
sont les vecteurs d’onderespectifs
des deux faisceaux de pompage; si01
et02
sont lesangles
alg6-briques
quefont,
dans leplan
zOxorient6,
ces deuxvecteurs avec
Oz,
on a :Le
signal d’absorption
associe aux atomes de vitesse vdonnee
depend
donc descomposantes v.,
et vz de cette(’)
Poursimplifier,
nous nous limiterons dans cet article à1’6tude des
signaux d’absorption. Cependant,
si l’ondispose
un
analyseur
depolarisation
sur le faisceau de detectionapr6s la travers6e du gaz
atomique,
il estpossible
de mesurerla