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IMPLANTATION DE LA TRUITE BRUNE

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et de l'exploitation de la faune

IMPLANTATION DE LA TRUITE BRUNE

sALnno TRUTTA DANS E UX

DE LA PLAINE DE MONTRÉAL

(2)

Service de l'Aménagement de la Faune

L'implantation de la truite brune, Salmo trutta, dans les eaux de la plaine de Montréal

par

Jean-René Mongeau, Ph.D., biologiste

Rapport présenté h l'atelier de travail sur les ensemencements de poissons

tenu h Montréal les 25 et 26 février 1975

Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche Province de Québec

Février 1975

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Juin 1979

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Remerciements

A M. Albert Courtemanche, ex-directeur du Service de

l'Aménagement de la Faune, District de Montréal, pour les nombreuses données biométriques de truites brunes qu'il a recueillies auprès des pêcheurs.

A M. Vianny Legendre, directeur de la Recherche en faune aquatique (Montréal), et h M. Gérard Massé, biologiste au Service de l'Aménagement de la Faune, District de Montréal, qui ont fait la révision de ce texte.

Aux techniciens de la faune de notre Service, MM. Claude Bélanger et tRobert Hervieux pour les différents travaux qu'ils ont effectués ainsi que M. Paul-Aimé Roy pour la réalisation des figures.

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5

TABLE DES MATIERES

Remerciements 3

I

ntroduction *gogo*" eeeeeeeeeeeee oc00000000 eeeeeeeeeee 000000db00000000eee

7 Mé

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truites brunes ensemencées

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Taille des truites brunes ...

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13 I- Capturées à la ligne ...

II- Capturées au filet ou à la seine

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tiquetage des truites brunes 00000peoeee00000000eop000peeepoelp0000000 0 0

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Croissance et structure d'âge des truites brunes capturées

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17

Caractéristiques de l'habitat

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19

Ali

mentation 00000lib000 OOOOOO 0000p0000 OOOOO o OOOOOOO 00000000000000 OOOOOOOO

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Répartition des captures au cours de l'année

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Appâts utilisés pour la pêche à la ligne

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C

onclusion eoeogeop000000000000000pe00000000000peoll0000000000 OOOOOOO 0000

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Introduction

Il y a quatre ou cinq ans à peine, il aurait paru impensable d'instaurer une pêche h la truite brune, (Salmo trutta), dans les eaux métropolitaines. Cependant, le rêve de cette époque est déjà devenu une pratique ces trois dernières années. En effet, nombre de pêcheurs ont déjà capturé des dizaines et même des centaines de belles truites brunes de taille imposante. Aux yeux du public pêcheur, on peut dire que ce magnifique succès est survenu à la suite de l'initiative des biologistes du Service d'Aménagement de la Faune, District de Montréal, h savoir, de tenter l'implantation de la truite brune dans les eaux de la plaine de Montréal par le moyen d'ensemencements répétés annuel- lement depuis l'automne 1965.

Autrefois, avant les ensemencements, quelques rapports épars de captures de truites brunes parvenaient aux biologistes; les captures provenaient soit des rapides de Lachine, soit du lac des Deux Montagnes, de la rivière du Nord, de la rivière Châteauguay, ou de la rivière

Richelieu. C'étaient, la plupart du temps, de gros spécimens pesant de cinq è huit livres, mais toujours en petit nombre, cinq ou six annuel- lement, tout au plus. L'examen montrait invariablement ces poissons en excellent état: belle apparence extérieure quant h la forme et à la coloration, absence de maladies apparentes ou de parasites, abondance et variété de nourriture dans l'estomac et bel embonpoint. En outre, l'étude de l'âge par les écailles montrait de toute évidence que la croissance était rapide, beaucoup plus même que dans bien d'autres eaux où de multiples tentatives d'implantation avaient déjà été essayées.

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Méthodes d'ensemencement

A la suite de ces constatations et h la pensée de l'immense intérêt que présenterait pour le pêcheur une certaine abondance de ce poisson de choix dans nos eaux, l'idée surgit de tenter de multi- plier la truite brune par des ensemencements répétés annuellement.

La réussite n'étant pas assurée à l'avance, et afin de mettre toutes les chances de notre côté, ou tout au moins tenter de réduire les pertes, le nombre de poissons ensemencés annuellement dans chacun des cours d'eau fut très conservateur eu égard h l'étendue de la nappe d'eau ensemencée (Tableau 1). Par exemple, un ensemencement en 1966 de 4000 fretins dans une étendue d'eau aussi vaste que la partie du fleuve Saint-Laurent comprise entre Valleyfield et Montréal (20 mi2

d'eau), peut être considéré comme très faible.

D'autre part, ne connaissant pas toutes les exigences parti- culières de la truite brune et, partant, les endroits qui auraient pu fournir les meilleurs résultats h la pêche sportive, nous avons préfé- ré distribuer le stock mis annuellement h notre disposition, par la Division du Repeuplement, dans de nombreux cours d'eau plutôt que de le concentrer dans quelques endroits particuliers qui, de prime abord, auraient semblé plus favorables. Les résultats ont démontré que cette tactique était sage.

Toutefois, pour obtenir de bons succès de nos ensemencements de truites brunes dans les eaux de la région métropolitaine qui héber- gent un nombre impressionnant de prédateurs: tels que les brochets, les

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dorés, les achigans, la perchaude, les crapets, etc., les poissons ensemencés doivent être de taille à pouvoir se réchapper. Les alevins n'ont vraiment pas beaucoup de chances de survivre; des truites brunes d'un an+ seraient ce qu'il y a de plus souhaitable, mais à cause de leur coût de production élevé ils sont rarement disponibles et presque toujours en petite quantité; c'est bien là qu'on devrait malgré tout mettre l'accent. Cependant, des fretins bien vigoureux et de 5 à 6 po de longueur donnent d'excellents résultats lorsqu'ensemencés conve- nablement.

Les détails du processus de l'ensemencement lui-même sont très importants. On conçoit facilement ce qui se produirait si, au lieu de disperser les poissons à ensemencer, on les déversait par centaines et même par milliers, tous au même endroit. Les prédateurs auraient beau jeu parmi ces jeunes poissons dépaysés dans leur nouveau milieu et habitués par surcroît à vivre entassés dans des bassins de pisciculture. Et même s'ils n'étaient pas dévorés par les prédateurs comment parviendraient-ils, en rangs serrés, à s'alimenter convenable- ment? Pour diminuer les chances des prédateurs et pour assurer aux poissons ensemencés des conditions individuelles favorables de nourri- ture et d'abri, nos ensemencements ont toujours été effectués en très petits nombres d'individus à la fois, et dispersés sur de vastes éten- dues.

Nombre. âge et taille des truites brunes ensemencées

Heureusement, la Division du Repeuplement ne nous a fourni que très peu d'alevins si l'on excepte l'année 1966 où nous en avons reçu

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92,400. Par contre, depuis quatre ans, nous avons reçu annuel- lement de 14,000 à 28,000 fretins bien nourris, bien vigoureux et d'une longueur sensiblement uniforme d'environ six pouces auxquels s'ajoutent 3,239 truites brunes d'un an et plus, réparties sur trois ans de distribution (Tableau 1). Nous avons étiqueté 535 de ces 3,239 truites brunes de 1.5 à 3.5 ans. Les résultats de cette étude

par l'étiquetage sont présentés un peu plus loin dans ce rapport.

Résultat des ensemencements

Depuis 1968, trois ans après les premiers ensemencements, le nombre annuel des rapports de captures n'a pas cessé de s'accroi- tre; si bien que, au cours des deux dernières années, nous avons pu recueillir bon nombre de données dont la compilation permet d'illustrer plusieurs aspects intéressants du comportement de cette espèce nouvel- lement introduite dans les eaux de la plaine de Montréal.

Nous avons présentement en main des données sur 220 spéci- mens dont 126 proviennent du bassin de Chambly, et 66 du fleuve Saint-Laurent; les autres, en petits nombres, proviennent soit de la rivière Yamaska, du lac des Deux Montagnes, du lac Saint-Louis, de la rivière Châteauguay, de la rivière L'Assomption, de la rivière Rouge, de la rivière des Prairies et de la rivière des Mille Iles (Tableau 2). Disons immédiatement que ce nombre de spécimens sur

lesquels nous possédons des données ne porte pas sur toutes les truites capturées dans la région métropolitaine en 1968 et 1969; nous estimons qu'il est inférieur au cinquième du nombre total de captures.

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La grande majorité de nos données proviennent de la participation des pêcheurs eux-mêmes qui nous ont montré leurs spécimens ou qui ont communiqué leurs résultats h leur organisation de pêche ou à notre bureau. Une dizaine d'autres spécimens ont été capturés au filet ou à la seine à l'occasion de nos inventaires ichthyologiques dans la rivière Yamaska, en amont de la ville de Farnham, et dans le cours inférieur de la rivière L'Assomption.

Après le début des ensemencements en 1965, les résultats se sont fait attendre. En 1966, il n'y eut que deux truites brunes de rapportées: l'une en provenance du lac Saint-Louis et l'autre, des rapides de Lachine. En 1967, il y en eut cinq: toutes, du

bassin de Chambly. Cependant, à compter de 1968, le nombre de rapports de captures s'accrût rapidement: 30 en 1968 et, 190 en 1969. De

plus, 1970 laisse déjà prévoir un autre accroissement spectaculaire.

La rentrée des rapports de captures, après les premiers ensemencements, a démarré lentement pour diverses raisons: les unes, relatives aux pêcheurs et, les autres, au comportement particulier de

la truite brune.

Au début, plusieurs pêcheurs ignoraient la présence des truites brunes dans leur territoire de pêche parce qu'ils n'étaient pas au cou- rant des ensemencements ou parce que, tout simplement, ils n'y croyaient pas, la chose leur paraissant absurde; ils n'ont donc pas concentré leur effort de pêche sur la capture de la truite brune. D'autres pêcheurs ont bien essayé mais ils ne connaissaient pas encore, à cette époque, les bons endroits et les méthodes efficaces pour capturer cette

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espèce nouvellement introduite chez eux. Il est arrivé également que des amateurs de pêche inexpérimentés n'ont pu distinguer la truite brune qu'ils avaient capturée des autres espèces communes au même endroit. D'autres enfin, pour diverses raisons, n'ont pas jugé utile de rapporter leurs captures.

Il est évident que la rareté des rapports de captures, au cours des premières années d'ensemencement, tient aussi au

fait que la population de truites brunes était alors moins nombreuse et, partant, les chances de captures moins grandes. Mais la princi- pale raison réside, h notre avis, en un comportement particulier de cette espèce dans nos régions. Comme nous l'établirons plus loin, les jeunes truites brunes manifestent beaucoup moins d'intérêt pour les appâts que lui tendent les pêcheurs h la ligne que les truites plus âgées. C'est pourquoi il n'y eut que peu de rapports de captures avant 1968.

Pour recueillir nos données statistiques, nous avons utilisé, dans la plupart des cas, les spécimens aimablement rapportés à nos la- boratoires par les pêcheurs. Nous avons ainsi obtenu des spécimens entiers mais plus souvent des poissons en partie déjà préparés pour la consommation et qui étaient soit éviscérés, étêtés, ou avaient la peau nettoyée de ses écailles. Bien souvent, le pêcheur nous com- muniquait que le poids ou la longueur de ses captures. Pour les truites dont les viscères étaient disponibles, nous en avons déterminé le sexe et le régime alimentaire.

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Etant donné que les renseignements sur chacune des truites qui nous ont été rapportées ne sont pas tous complets, il s'ensuit que les différentes études biométriques sont basés sur des nombres variables d'individus (Tableau 2).

Taille des truites brunes

I- Capturées h la ligne

Les analyses longueur-poids des truites brunes ainsi cap- turées sont compilées dans le Tableau 3 et représentées sur les Figu- res 1 h 6.

D'après les résultats, la pêche h la ligne dans les eaux métropolitaines est excellente non seulement par la fréquence des captures de truites brunes mais aussi par la taille notoire de ces poissons. En effet, pour l'ensemble du territoire, les truites captu- rées en 1968 et 1969 ont respectivement des longueurs moyennes de 17.1 et 17.3 po et des poids moyens de 2.70 lb et 2.44 lb (Tableau 3). De plus, 10 truites sur 11 dans l'ensemble des captures mesurent plus de 14 po et pèsent au-delà de 1.25 lb.

En 1969, les truites du bassin de Chambly et celles du fleuve Saint-Laurent ont exactement la même longueur moyenne (17.6 po) et le même poids moyen (2.62 lb) (Tableau 3). Cependant, en 1968 c'est différent car les truites du bassin de Chambly sont plus petites que celle de 1969 puisqu'elles ont une longueur moyenne de 16.1 po et un poids moyen de 1.88 lb alors que les truites du fleuve Saint-Laurent sont plus grosses que celles de 1969 et leur longueur moyenne est de

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18.2 po et leur poids moyen est de 3.44 lb. Le phénomène semble aberrant mais il s'explique par les proportions différentes du nombre des individus de même âge dans les échantillons. En 1968, dans le bassin de Chambly, il y a relativement plus de jeunes indi- vidus qu'en 1969 tandis que, dans le fleuve Saint-Laurent, c'est le contraire, il y a relativement plus d'individus âgés en 1968 qu'en 1969.

Pour ce qui est des truites du bassin de Chambly, il paratt normal, surtout chez une population jeune et dont l'implantation est récente, que la taille moyenne des individus s'accroisse vite annuel- lement. Le phénomène inverse chez les truites du fleuve Saint-Laurent devient surprenant, à moins que les résultats ne soient faussés par un échantillonnage inadéquat ou, disons peut-être mieux très irrégulier.

Dans les autres étendues d'eau telles que le lac des Deux Montagnes, le lac Saint-Louis, la rivière Châteauguay, la rivière des Prairies, la rivière des Mille Iles etc., les truites brunes capturées h la ligne sont plus petites que celles du bassin de Chambly et du fleuve Saint-Laurent. Elles mesurent en moyenne 15.1 po et pèsent 2.00 lb (Tableau 3). Il est impossible pour le moment, à cause du trop petit nombre de données en provenance de chacun des endroits, de déterminer ceux qui produiront les plus belles truites brunes dans la pêche à la ligne.

II- Capturées au filet ou à la seine

Les truites capturées au filet ou à la seine à l'occasion de nos inventaires ichthyologiques dans la rivière Yamaska en amont

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de Farnham et dans la rivière L'Assomption sont, dans l'ensemble,

beaucoup plus petites que les truites capturées h la ligne (Tableau 3).

Elles ne mesurent, en moyenne, que 10.3 po et ne pèsent que 0.70 lb.

Ce résultat surprenant ne semble pas l'effet du hasard ni la consé- quence d'un échantillonnage inadéquat. Il établirait plutôt qu'il existe une différence entre la taille des truites qui mordent généra- lement aux appâts et celle de l'ensemble des truites qui composent la population. En effet, un assortiment de filets h mailles de différen- tes grandeurs et des seines appropriées semblent capturer autant les petites truites que les moyennes ou les grosses et la fréquence des captures de l'une ou de l'autre catégorie peut être h peu près propor- tionnelle h leur abondance relative dans les eaux inventoriées. Il s'ensuit que les résultats obtenus au moyen de ce mode de pêche peu- vent être vus comme traduisant normalement la taille moyenne actuelle de la population. Par conséquent, si les truites capturées au filet ou h la seine sont plus petites que celles qui sont capturées à la ligne, c'est que les grosses truites se montrent généralement plus dis- posées à prendre l'appât que les petites.

Ce comportement particulier de la truite brune est très inté- ressant pour les pêcheurs qui, la plupart du temps, ne font que de

grosses captures. Cela est aussi très encourageant pour les aménagistes puisque les truites ensemencées h l'état de fretins ne seront généra- lement pas capturées avant d'avoir eu le temps de se reproduire.

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Etiquetage de truites brunes

Parmi les 3239 truites brunes de 1.5 à 3.5 ans ensemen- cées jusqu'en 1969 inclusivement, 535 ont été préalablement étiquetées au moyen d'une rondelle de plastique portant un numéro et attachée, au moyen d'un fil chirurgical, h la base de la partie antérieure de la nageoire dorsale.

A l'automne 1968, il y a eu 253 truites de 1.5 an et 180 truites de 2.5 ans qui ont ainsi été étiquetées. Les poissons des deux groupes d'âges ayant été partagés en nombres égaux, une moitié de cha- cun des deux groupes a été ensemencés dans le bassin de Chambly et l'autre, dans les rapides de Lachine h Côte-Ste-Catherine.

A l'automne 1969, il y a eu un autre ensemencement de 102 truites étiquetées âgées de 3.5 ans dans le rapide en amont du barra- ge de Chambly.

Parmi les 253 truites de 1.5 an ensemencées en 1968, seule- ment 4 recaptures ont été rapportées: deux de Chambly et deux de Côte-Ste-Catherine, soit un taux de recapture de 1.6% pour l'ensemble des deux endroits.

Cependant, parmi les 130 truites de 2.5 ans ensemencées la même année, 24 ont été recapturées; il y en a eu 21 parmi celles de Chambly et 3 parmi celles de Côte-Ste-Catherine. Le taux de recapture a donc été de 13.3% pour l'ensemble de ces truites, de 20.3% pour celles de Chambly et de 3.3% pour celles de Côte-Ste-Catherine.

Toutes les captures de truites étiquetées en 1968 ont été effectuées au début de l'année suivante, depuis le commencement d'avril

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jusqu'à la mi-juillet 1969. Les truites ont été reprises au même endroit oh elles avaient été ensemencées sauf une seule qui avait franchi les quelque 15 milles qui séparent Côte-Ste-Catherine du barrage de Beauharnois.

Parmi les 102 truites de 3.5 ans étiquetées en 1969, 8 ont été recapturées en 1970, de la fin de mars à la mi-juillet pour un taux de recapture de 7.8%.

Six de ces truites ne s'étaient pratiquement pas déplacées tandis qu'une, reprise à Saint-Basile-le-Grand et une autre, en aval du barrage de Saint-Ours avaient descendu la rivière Richelieu sur des distances respectives de 10 et 36 milles.

Les résultats de ces expériences d'étiquetage montrent que les truites ensemencées ont tendance h demeurer dans le site de l'en- semencement et que plus les truites sont âgées et plus l'espace ensemencé est limité plus les chances de recaptures h brève échéance sont élevées.

Le fait que les recaptures, au cours des deux années, aient toutes eu lieu durant les premiers mois de l'année qui a suivi l'au- tomne de l'ensemencement peut s'expliquer par le mode d'étiquetage qui n'était pas très adéquat pour la truite. En effet, il a été pos- sible de constater que certaines étiquettes ne tenaient presque plus au moment des dernières recaptures et qu'elles seraient tombées peu de temps après.

Croissance et structure d'âge des truites brunes capturées

Vu que l'établissement des truites brunes dans les eaux de la

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plaine de Montréal remonte tout au plus aux premiers ensemencements de fretins en 1965, les truites capturées en 1968 et 1969 ne de- vraient pas dépasser l'âge de 3 ou 4 ans révolus, même si certaines d'entre elles pèsent jusqu'à 4 ou 5 lb. Effectivement, c'est ce que la détermination des âges par la lecture des écailles a confirmé.

Le Tableau 4 donne les fréquences des nombres d'individus dans chacune des classes d'âges chez les 120 spécimens étudiés. Tel que prévu, les truites n'ont pas plus de 4 ans sauf une seule en pro- venance du fleuve Saint-Laurent qui devait sûrement être là avant nos ensemencements. Cette truite brune âgée de six ans aurait pu provenir d'ensemencements faits dans les états du Vermont ou de New- York. D'autre part, il n'y a pas de truites de 4 ans en 1968 et seulement 5 en 1969. Il est normal qu'il en soit ainsi puisque les premières truites ensemencées h l'état de fretins en 1965 n'avaient que trois ans en 1968 et, d'autre part, les ensemencements de 1965 n'ayant été, en tout et partout, que de 500 fretins dans le bassin de Chambly et de 1,000 fretins dans le fleuve Saint-Laurent (Tableau 1), il ne devait nécessairement en résulter qu'un petit nombre de captures en 1969.

Dans les classes d'âges III, II et I, on remarque une décrois- sance marquée dans la fréquence d'individus: 85 truites de trois ans, 27 de deux ans et 2 seulement d'un an. Ceci est dû au fait que la plupart des truites dont l'âge a été déterminé furent capturées à la ligne et comme nous l'avons fait remarquer précédemment, les plus grosses truites, en l'occurrence celles de trois ans, mordent beaucoup plus à

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19

l'appât. Comme on a pu le constater, la croissance de la truite brune est remarquablement rapide dans nos régions puisque sa lon- gueur augmente d'environ 4 po par année, alors que son poids double presque chaque année (Tableau 5, Figures 7 et 8).

Les jeunes fretins de 6 à 7 po, ensemencés à l'automne, atteignent une dizaine de pouces au cours de la saison suivante et pèsent environ 0.44 lb en moyenne. Au cours des deux années suivan- tes, la longueur va de 14 h 19 po et le poids passe successivement à 1.50 lb et à 3.00 lb. Pour les années subséquentes, les données sont trop peu nombreuses pour apprécier convenablement la croissance.

Néanmoins, quelques truites de 4 ans ont atteint 4.50 lb, et une de 6 ans a fait osciller la balance à 8.19 lb.

En outre, comme on peut le constater sur les Figures 9, 10 et 11 qui illustrent la relation longueur-poids des captures, la croissance des populations de truites brunes dans le fleuve Saint- Laurent, le bassin de Chambly et dans tout l'ensemble du territoire semble s'effectuer d'une façon h peu près identique.

La croissance rapide de la truite brune et sa disposition particulière h se laisser prendre de plus en plus volontiers aux appâts h mesure qu'elle grossit laissent entrevoir les perspectives les plus alléchantes pour le succès de la pêche sportive au cours des années h venir.

Caractéristiques de l'habitat

Si la truite obtient un succès remarquable dans la rivière Richelieu, au bassin de Chambly, et dans les rapides de Lachine, il doit

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exister, dans ces deux milieux, un ensemble de conditions tout à fait favorables h l'espèce. C'est pourquoi, de l'examen des pro- priétés physiques, chimiques et biologiques de ces deux cours d'eau, devrait résulter une bonne connaissance des exigences de la truite brune quant à l'habitat.

Dans les deux endroits, la truite brune vit généralement en eau vive et tumultueuse; ce qui ne l'empêche pas, au printemps surtout, pendant que le niveau de l'eau demeure élevé, de faire des incursions en eau plus calme.

En plus de l'agitation de l'eau, il semble que la profon- deur et le volume de celle-ci sont importants puisque la truite brune réussit généralement mieux dans les grands cours d'eau que dans les

petits. L'idéal semble les grandes rivières qui se précipitent vi- goureusement sur un fond rocheux et irrégulier où sont aménagés ici et là de vastes fosses profondes de plusieurs pieds. Ces fosses cons- tituent des sites recherchés par la truite brune.

Ce qui pourrait être un handicap majeur h la survie même de la truite, ce sont les températures de plus de 75° F. souvent enregis- trées au cours de l'été dans les eaux de la plaine. Cependant, à part que de réduire sensiblement la fréquence des captures h la ligne, il ne semble pas en résulter d'inconvénients sérieux. Il se peut que, d'une part, la forte évaporation produite par le tourbillonnement de l'eau prévienne les températures excessives et que, d'autre part, la forte oxygénation produite par le même phénomène compense, au point de vue physiologique chez la truite, les températures plus élevées. En somme,

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plutôt que d'être un inconvénient, la chaleur parait au contraire assurer une croissance plus rapide et étendue sur une plus longue

période au cours de l'année.

De toutes façons, plus que la température, l'oxygénation de l'eau parait bien un facteur essentiel au succès de la truite brune.

Plusieurs endroits tels que le lac des Deux Montagnes, la rivière des Prairies et la rivière des Mille Iles qui, par ailleurs, réunissent la plupart des conditions crues favorables n'ont pas donné les résultats anticipés précisément h cause de la déficience de ce facteur particulier, soit, une faible oxygénation de l'eau. On sait en effet que, à cause de la pollution industrielle par les usines de pâte h papier situées en amont le long de la rivière des Outaouais, la quantité d'oxygène dissous est très faible dans le lac des Deux Montagnes et dans les rivières

qu'il alimente. D'après des mesures effectuées par notre Service au cours des dernières années, l'oxygène dissous se maintient généralement h un niveau inférieur h 5 mg/1 et il arrive même, au cours de l'hiver en particulier, qu'il descende h moins de 3 mg/l, Normalement, en hiver sous nos climats, en raison de la basse température, la quantité d'oxygène dissous devrait aller jusqu'à 14 mg/1.

Un autre facteur important du succès de la truite brune dans les eaux métropolitaines est l'environnement biologique. Les eaux chaudes de la plaine sont extrêmement riches en organismes de tous genres.

Aussi, les populations de poissons sont nombreuses et variées et elles prospèrent grâce h l'abondance de nourriture à leur disposition. Les eaux rapides du Richelieu et du fleuve Saint-Laurent en particulier héber-

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gent des quantités innombrables de larves d'insectes dont la truite brune fait son profit. Les insectes sont si nombreux que, au moment de l'émergence, au début de l'été, ils forment de véri- tables nuages au-dessus de l'eau et des terres avoisinantes. Leur multitude constitue même un obstacle à la circulation en automobile sur les routes riveraines en obstruant les pare-brises et les

grilles de refroidissement des véhicules, où ils viennent s'écraser par centaines.

Alimentation

Comme il fallait s'y attendre, étant donné l'extrême abon- dance des larves d'insectes dans leur milieu préféré, les truites brunes se nourrissent principalement de ces organismes. L'examen du contenu stomacal d'une vingtaine de spécimens montre en effet la présence de larves d'insectes surtout, mais aussi de poissons et, à l'occasion, de petits crustacés, des mollusques et des annélides.

Dans la majorité des cas, les insectes sont des larves de tri- choptères qui vivent dans des tubes coniques fabriqués de matière

végétable. Il y a aussi fréquemment des larves d'éphémères et de zygoptères.

Les poissons sont, la plupart du temps, de petites espèces qui fréquentent les eaux rapides: l'éperlan (Osmerus mordax), le chabot tacheté (Cottus bairdi), le naseux de rapides (Rhinichthys cataractae), le méné émeraude (Notropis atherinoides), le méné de ruisseaux (Notropis cornutus) etc.. Dans l'un des estomacs examinés, il n'y avait que des

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23

fretins de perchaudes de 2 à 3 po de longueur au nombre d'une dizaine.

Dans certains estomacs, la nourriture est constituée, tantôt exclusivement d'insectes, tantôt exclusivement de poissons et, assez souvent, d'un mélange des deux.

Reproduction

Le fait que les truites brunes survivent en grand nombre dans nos eaux, et fournissent une pêche abondante et de qualité, est déjà un indice de succès qui compense largement les coûts consentis pour les ensemencements. Cependant, le succès serait encore plus assuré si les truites parvenaient à se multiplier en se reproduisant elles-mêmes. Certains indices permettent d'espérer un tel succès bien qu'il n'existe pas encore de preuves définitives à cet effet.

Au cours de l'automne 1969, une dizaine de spécimens en pro- venance des rapides de Lachine ont été examinés. Au début du mois de novembre, toutes les femelles étaient remplies d'oeufs et, à la fin du mois, elles étaient toutes presque complètement vides. Ceci indiquerait

que, si la fraye a vraiment lieu, la truite brune se reproduit vers la mi- novembre.

Autre fait intéressant: parmi les truites capturées à la fin de novembre, deux d'entre elles avaient mangé des oeufs de truites bru- nes; l'une en avait absorbé deux, et l'autre, une quinzaine. De toute évidence ces oeufs avaient été pondus et avaient dû être fécondés puis- que, plusieurs jours après la fraye, ils avaient l'aspect d'oeufs encore vivants dans les estomacs des truites. On peut donc présumer que, dans

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le fleuve Saint-Laurent du moins, les truites brunes produisent des oeufs, les déposent et que les oeufs sont fécondés. Que se passe-t- il après? L'éclosion a-t-elle lieu? Les alevins survivent-ils? Il n'y a pas de réponse pour le moment.

Répartition des captures au cours de l'année

La figure 12 montre le nombre de captures en regard de chacun des mois des années 1968 et 1969. On observe qu'au cours

de ces deux années, les mêmes phénomènes se reproduisent; la fréquence des captures augmente graduellement depuis le début du printemps

jusqu'à la mi-juin puis, diminue ensuite assez rapidement pour atteindre un minimum au cours du mois d'août. En septembre, la pêche redevient subitement excellente mais elle diminue bientôt jusqu'au mois de décembre.

Un fait plutôt curieux apparatt sur la Figure 12. Au mois d'octobre, il se produit une diminution subite et importante de la fré- quence des captures et cette diminution est immédiatement suivie d'une reprise en novembre. A notre avis, ce phénomène est dû, non pas à un comportement particulier de la truite, mais au fait que les pêcheurs avaient relâché leurs activités croyant que le bon temps pour la pêche était déjà passé. Nous pensons qu'en 1970, la fréquence des captures durant la même période sera plus grande qu'en 1969.

En résumé, voici comment la truite brune manifeste son intérêt pour les appâts au cours de l'année. Son activité est très faible durant les périodes de températures extrêmes: les grands froids de l'hiver et les grandes chaleurs de l'été. Le reste de l'année, son activité suit la courbe saisonnière de la température de l'eau. Au cours du printemps, il

(26)

25

se produit un réveil graduel et, au cours de l'automne, on assiste à un lent retour à l'état de léthargie.

Appâts utilisés pour la pêche à la ligne

Bien que la truite brune ne se montre pas très sélective envers les appâts, elle manifeste quand même certaines préférences.

C'est, du moins, ce qui ressort de la compilation de la fréquence des captures eu égard aux principaux types de leurres utilisés. Comme on peut le voir, le plus grand nombre de captures ont été faites au moyen de leurres artificiels: mouches et cuillères. Parmi les mouches utilisées, certains noms sont peut-être à retenir: "Royal Coachman",

"Muddler", "Brown Wulff". Quant aux cuillères, ce sont les "Mepps", les "Dare Devil" et les "Veltic" qui auraient donné les meilleurs résultats.

Viennent ensuite, par ordre d'efficacité, les ménés vivants:

le naseux de rapides (Rhinichthys cataractae), aussi appelé "méné esturgeon", qui vit toujours en eau rapide, serait particulièrement efficace.

Finalement, il y a aussi un certain nombre de captures au moyen de vers de terre.

Conclusion

A la suite d'ensemencements répétés annuellement depuis l'année 1965, la truite brune est devenue suffisamment abondante

pour se mériter une place de choix parmi les espèces d'intérêt

sportif déjà existantes dans la région. En effet, le stade des captures

(27)

éparses et accidentelles est largement dépassé puisque, actuellement, au moins mille truites sont capturées annuellement et, selon plu- sieurs indices, le nombre maximum est encore loin d'être atteint.

Plus que la fréquence des captures, la taille des spécimens est imposante. En effet le poids moyen des truites brunes est de 2.25 lb et plusieurs d'entre elles atteignent 4 ou même 5 lb. D'autre part, les petites sont rarissimes puisque plus de 10 truites sur 11 capturées h la ligne pèsent plus de 1.25 lb.

Un phénomène bien particulier explique ce résultat que les pêcheurs et nous-mêmes trouvons excellent. En effet, bien que, dans une population récemment constituée par des ensemencements répétés annuellement, la proportion des jeunes individus ast nécessairement plus grande que celle des individus plus âgés, les captures à la ligne se font presque toujours parmi les truites les plus âgés. Dans la pré- sente étude, 70% des captures réalisées en 1968 et 1969 sont des truites de trois ans, par conséquent, des truites des premiers ensemencements de 1965 et 1966. Quant aux autres captures, seulement 20% ont 2 ans et, moins de 1% ont un an. Aucun fretin ensemencé l'année même n'a été rapporté. De ces constatations, il résulte clairement que les truites brunes âgées mordent beaucoup plus volontiers aux appâts que les plus jeunes, et ceci fait que les captures sont, la plupart du temps, de belle taille.

La rapidité de la croissance de la truite brune dans les eaux de la plaine est tout h fait remarquable. Au cours des premières années surtout, le poids moyen des individus redouble à peu près annuellement (Tableau 5). Après un an dans le milieu naturel, les jeunes fretins de

(28)

27

6 à 7 po atteignent 10 po et pèsent 0.44 lb. Au cours des deux années suivantes, les truites mesurent successivement 14 et 18 po et leurs poids respectifs sont de 1.50 et 3.00 lb.

Si la croissance est aussi rapide, c'est que les conditions de l'habitat répondent convenablement aux exigences vitales de ce pois- son. Il n'y a pas de doute que la truite brune fait son profit de la multitude des organismes, des larves d'insectes en particulier, qui pullulent dans le milieu.

Quant à la température, non seulement la truite brune tolère les grandes chaleurs de l'été, mais elle en profite en montrant une croissance accélérée qui se trouve répartie, au cours de l'année, sur toute la

période estivale.

La pollution, telle qu'elle existe présentement dans la région, ne semble pas un obstacle au succès de la truite brune à moins que ce facteur écologique ne réduise considérablement la quantité d'oxygène dissous dans l'eau. Ceci se produit malheureusement trop souvent dans les cas de pollution industrielle surtout. Nul doute que c'est è cause de ce facteur très important, à savoir, l'oxygénation suffisante de l'eau, que les truites brunes ensemencées dans le lac des Deux Montagnes et dans ses deux principaux émissaires: la rivière des Prairies et la rivière des Mille Iles, n'ont pas aussi bien réussi que dans le fleuve Saint-Laurent et la rivière Richelieu.

C'est déjà un succès remarquable que la truite brune survive en grand nombre et fournisse une pêche fructueuse et de qualité; par ailleurs, ce succès apparaîtrait plus complet si la truite parvenait à

(29)

se multiplier d'elle-même par reproduction naturelle dans cette nouvelle aire de répartition. Il n'y a pas lieu d'ignorer cette

perspective, puisque certains indices permettent déjà d'en espérer la réalisation. Les amateurs de pêche pourraient ainsi profiter annuellement d'un plus grand nombre de captures.

La satisfaction éprouvée devant le succès de la pêche h

la truite brune dans les eaux de la plaine de Montréal provient surtout de l'avantage qu'en retirent les amateurs de pêche. Il importe donc que ces derniers connaissent le meilleur temps pour la pêche et les meilleures appâts à utiliser.

Même si la truite brune mord souvent volontiers, il existe certaines périodes au cours de l'année oh les chances de captures sont meilleures. L'attraction de cette truite pour les appâts suit sensible- ment la courbe de variation saisonnière de la température de l'eau. Au printemps, h mesure que l'eau se réchauffe, l'agressivité de la truite augmente; à l'automne, l'inverse se produit, à mesure que l'eau refroi- dit. Durant les périodes de températures extrêmes, les grands froids de l'hiver et les grandes chaleurs de l'été, la truite manifeste beaucoup moins d'intérêt pour les leurres.

Quant aux appâts, la truite brune se montre généralement peu sélective, mais elle a quand même un faible pour les leurres artificiels.

Ses préférences vont d'abord aux "mouches" et ensuite, aux cuillères tournantes.

De l'avis même des pêcheurs, les résultats de la pêche, en 1969 surtout, sont déjà plus que satisfaisants. Cependant, si aucune entrave majeure n'intervient, il devrait se produire une amélioration

(30)

29

sensible au cours des prochaines années, tant du point de vue de la fréquence des captures que de la grosseur des spécimens. En effet, avec les années, la population pourra s'accrottre par les en- semencements, et peut-être aussi par la reproduction naturelle si elle a lieu: par suite, des truites de plus en plus âgées pourront se trouver présentes dans la population. Et si, comme on l'a déjà constaté, les truites âgées mordent plus volontiers que les jeunes, il devrait y avoir, dès 1970, parmi les captures, plus de truites de 4 ans qui font 5 ou 6 lb et un certain nombre de truites de 5 ans.

(31)

1963 1966 1967 196 8 1969 Total

Endroits

VI n

1)

.-. =c..) .. 11 n

11 ..,- Z.,

11 n 1) e.: n -.) 77 c.) 1) = rn ..--) ...

V

'JI e

>

•-•..

.,-) n

1::

77.,

Fleuve Saint- Laurent:

Entre Valleyfield et Beauharnois

- 13,400 2,500 - 5,000 300 3,000 400 3,300 - 16.400 14,000 700 Dans les rapides

de Lachine

1,000 6.000 1.500 47 - 2,000 300 4,000 318. 3,950 - 6,000 12,430 865

Dans les fies de - - - - 1,000 1,000 - - - 2,000 -

Sorel - Ile Ronde

Total 1,000 22,400 4,000 47 8,000 600 6,000 918 7,450 - 22,400 28,130 1,565 Rivière Richelieu:

En amont du bas- sin de Chambly

- 13,000 1,300 23 - 2,500 100 2,000 100 500 102 13,000 6,500 327 Dans le bassin de 300 5,000 1,000 30 - 1,000 200 1,000 517 2,950 - 3,000 6,450 747 Chambly

En aval du barra- ge de Saint-Ours

- 5,000 500 - - 300 - - - 5,000 1.000 -

Total 500 25,000 3,000 33 3,300 300 3,300 617 3,450 25,000 13,950 1,074

Rivière des Ou- taouais:

En aval du bar- rage de Carillon

- - - 1,000 500 1,500

Dorion et Sainte- 6, SOC 2,200 - 300 2,000 1,000 200 6,900 5,200 200

Anne-de-Bellevue

Total 6,600 2,200 - 300 3,000 1,500 200 6,900 6,700 200

Rivière du Nord:

Entre Lachute et - - 500 - 1,500 - 1, 000 1,000 4,000

Saint-André

(32)

Tableau 1. (suite).

Endroits

1965 1936 1967 1968 1969 Total

g C.)

= C.) r.'

rm .

un :in . - .

un . ami .+ un

...

.

m un j:,:.? . =

>

,..-.

n un

m

373

Rivière des

- 16,700 1,100 2,000 1,500 - 16,700 4,600

Mille Iles:

Entre Laval-sur- le-Lac et Terre- bonne

Rivière des

- 16,700 1,500 3,000 2,000 100 - 16,700 6,500 100

Prairies:

Entre Pile Bi- zard et Saint- Vincent-de-Paul Rivière L'Assomp-

1,000 - - 400 1,000 300 500 2,900 300

tion:

Entre les chutes Montapel et Sain- te-Mélanie Rivière Ouareau:

- 150 1,000 - 1,000 500 150 2,500

Entre Rawdon et Carbtree Rivière Maski-

- - -

- - 500 500 1,000

nongé:

Région de Saint- Gabriel

Rivière Château-

- - 500 - 500 - 500 - 500 - - 2,000

Guay:

En amont de Hun- tingdon

(33)

1965 1966 1967 1968 1969 Total

Endroits

n n n n n n c n n n c n n n

... .. ...., ...

--à ..- -5 -I. «i ..... .I..»

O C.) 0 0 0 0 0 C.) 0 .5

$4 "0 ;•1 "0 ,T:. "0 "0 W "0

, d 4e...4 d 72 ,-. d d <-. d 71 .-.4 d

Rivière à la Truite:

En amont de Hun- - 500 - 500 - 500 - 1,500

tingdon

Rivière Yamaska:

Région de Cowans- ville

En amont de Granby Région de Bromont

- 1,000 - 1.000 - 2.000 - 4.000

- - 1,000 - 1,000

- - - 1,000 - 1,000

Total - - - 1,000 - 1,000 - 4,000 6,000

Rivière Noire:

Entre Roxton Falls - 5.000 500 - 2,300 - L 000 - 1,000 - 5,000 5,000

et Saint-Pie Rivière aux Bro- chets:

En amont de Stan- - - 500 - 500 - 500 - 1,500

bridge-est Rivière Saint- François:

Entre Drummond- - - - - 1, 000 - 1, 500 - - - 2,500

ville et Saint- Joachim

Grand total: 1,500 92,400 14,300 102 450 28,400 900 25,000 2,135 19,900 102 92, 850 89,100 3,239-

(34)

33 Tableau 2. Données disponibles au sujet des truites brunes, Salmo

trutta y capturées dans les eaux de la plaine de Montréal en 1968 et 1969.

Provenance des spécimens

N

total de spécimens N

de données de poids N

de contenus

Fleuve Saint-Laurent 1968 24 24 24 6 20 24 1969 102 81 89 62 4 78 1 72

Bassin de Chambly 1968 6 5 6 2 5 1 5

1969 60 54 40 45 6 40 28 39

Riv. Richelieu: St-Ours 1969 1 1 1 1 1

Riv. L'Assomption: St-

Paul-L'Ermite 1969 1 1 1 1 1 1

Riv. Yamaska: étang de

Cowansville 1969 9 7 8 - 9 - 6

Lac des Deux Montagnes 1969 5 3 3 2 2 1

Rive des Mille Iles 1969 1 1 - - - 1 -

Lac Saint-Louis 1969 1 1 1 1 1 1

Riv. Rouge 1969 1 - 1 - 1

Riv. des Prairies 1969 2 2 2 2 1 1 2

Riv. Yamaska - nord 1969 1 1 1 - 1 - 1

Riv. Yamaska - sud-est 1969 2 2 2 1 2 1 2

Riv. Châteauguay 1969 4 4 1 - 4 1

1968 30 29 30 8 25 4 29

TOTAL

1969 190 158 150 112 10 142 33 127

(35)

34

Tableau 3. Taille des truites brunes, Salmo trutta., capturées dans les eaux de la plaine de Montréal en 1968 et 1969.

Endroits

N de spécimens Longueurs (po)

N de spécimens Poids (lb)

cd

1968 5 21.5 16 18.2 6 6.70 2.00 3.44

Fleuve Saint-Laurent (1)

1969 54 26 11 17.6 40 8.19 0.50 2.62

1968 24 20 8 16.1 24 3.38 0.50 1.88

Bassin de Chambly (1)

1969 81 23.5 8.5 17.6 89 5.00 0.38 2.62

Autres cours d'eau,

excepté la rivière 1959 13 24 6 15.1 10 4.70 0.62 2.00

Yamaska (1)

Ensemble de tous les cours d'eau, excepté la rivière Yamaska (1)

1968 1969

29 149

21.5 26

8 6

17.1 17.3

30 139

6.70 8.19

0.50 0.38

2.70 2.44 Rivière Yamaska:

branches nord et sud- est (2)

1969 9 14.5 7.5 10.3 10 1.38 0.19 0.70

1968 29 21.5 8 17.1 30 6.70 0.50 2.70

Tout l'ensemble des cours d'eau (1) (2)

1969 148 26 6 l'1.3 139 8.19 0.38 2.44

(1) Pêche à la ligne par les pêcheurs sportifs.

(2) Pêche expérimentale avec filet et seine par le Service de l'Aménagement de la Faune, District de Montréal.

(36)

Tableau 4. Ages des truites brunes, Salmo trutta, capturées dans les eaux de la plaine de Montréal en 1968 et 1969.

Nombre de spécimens Classes d'âges

1968 1969

I

II

3 24

III

5 80

IV 5

V

VI 1

TOTAL 8 112

35

(37)

Classes d'âg es N de spécimens N de spécimens

0 ....I 1

§

..4

e

e

w 0 e

e e x 0

Longueurs (po) Poids (lb)

4-1 Qi

a ›.

e

2

Tableau 5. Ages et tailles des truites brunes, Salmo trutta, capturées dans les eaux de la plaine de Montréal en 1968 et 1969.

I 2 11 8.5 9.7 2 0.50 0.38 0.44

II 21 18.2 10.7 14.5 19 2.25 0.62 1.50 III 77 23.5 14.2 18.7 66 5.00 1.62 2.94

IV 4 21.5 19.2 20.6 3 4.62 4.25 4.44

V

VI

1

26 26 26

1

8.19 8.19 8.19

(38)

149 SPÉCIMENS

LONGUEUR MOYENNE 17.3 po

1968 1969

29 SPÉCIMENS

LONGUEUR MOYENNE 17.1 po

II 20 22 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26

LONGUEUR (po)

r - 1 n r-

6 8 10 12 14 16 18 LONGUEUR (po)

Figure 1. Truites brunes, Salmo trutta, capturées h la ligne dans l'ensemble des cours d'eau de la plaine de Montréal en 1968 et 1969. Distribution du nombre de captures par groupes d'individus de même longueur.

(39)

50

40 -

30-

I 2 3 4 5 6

POIDS (lb)

7 10

o tr

o 20-

10 -

CAPTURES

I 2

1-t

3 4 5 6 7 8 POIDS (lb)

POIDS MOYEN 2.70 lb POIDS MOYEN 2.44 lb

Figure 2. Truites brunes, Salmo trotta, capturées h la ligne dans l'ensemble des cours

d'eau de la plaine de Montréal en 1968 et 1969. Distribution du nombre de

captures par groupes d'individus de meme poids.

(40)

1968 1969

24 SPÉCIMENS 81 SPÉCIMENS

LONGUEUR MOYENNE 16.1 po LONGUEUR MOYENNE 17.6 po

10 12 14 16 18 20

LONGUEUR (po )

B 10 12 14 16 Id 20

r—

LONGUEUR (po) I5

Q d

W O

O

,•••••110M

22 24

Figure 3. Truites brunes, Salmo trutta, capturées h la ligne dans le bassin de Chambly en 1968 et 1969. Distribution du nombre de captures par groupes d'individus de même longueur.

(41)

1968 1989

_ 24 SPÉCIMENS

POIDS MOYEN 1.8 lb

89 SPÉCIMENS

POIDS MOYEN 2.62 lb

30 -

W

2 0

10 -

I

I 2 3 4 5 6 7 2 3 4 5 6 7

POIDS (lb) POIDS (lb)

Figure 4. Truites brunes, Salmo trotta, capturées b la ligne dans le bassin de Chambly en 1968 et 1969. Distribution du nombre de captures par groupes d'individus de même poids.

(42)

1968 1969

5 SPÉCIMENS

LONGUEUR MOYENNE 18.2 po

54 SPÉCIMENS

LONGUEUR MOYENNE 17.6 po

O

W 10-

O

10 12 14 16 18 20 2 2 10 12 14 16 18 20 22 24 26

LONGUEUR (po) LONGUEUR (po)

Figure 5. Truites brunes, Salmo trutta, capturées h la ligne dans le fleuve St- Laurent en 1968 et 1969. Distribution du nombre de captures par groupes d'individus de même longueur.

(43)

1968 1969 6 SPÉCIMENS

POIDS MOYEN 3.44 lb

40 SPÉCIMENS

POIDS MOYEN 2.62 lb

I-- 1

3 4 5 6 7

POIDS (lb)

I 2 3 4 5 6 7 9 9

POIDS (lb)

Figure 6. Truites brunes, Salmo trotta, capturées h la ligne dans le fleuve St- Laurent en 1968 et 1969. Distribution du nombre de captures par

groupes d'individus de même poids.

(44)

12

I 0

8 26

43

24

22 H

I spécimen

4 spécimens

20

77 spécimens

14 21 spécimens

2 spécimens

2 3 4 5 6

CLASSES D'ÂGES

Figure 7. Truites brunes, Salmo trutta, capturées dans l'en- semble des cours d'eau de la plaine de Montréal en 1968 et 1969. Distribution des longueurs des spé- cimens dans chacune des classes d'âges.

(45)

19 spécimens

3 4

CLASSES D'ÂGES

I spécimen

cn

3 spécimens

66 spécimens

+ 2 spécimens

Figure 8. Truites brunes, Salm trutta, capturées dans l'ensemble des cours d'eau de la plaine de Montréal en 1968 et 1969. Distribution des poids des spécimens dans cha- cune des classes d'âges.

(46)

o CAPTURES 1968 (5spécimens)

• CAPTURES 1969 (39spicimens)

45

IM • 8

• • • ••••pp

• • •

es

1

9 10 112 113 14 15 15 17 18 119 20 3 211 2 2 2 24 25 LONGUEUR (po)

Figure 9. Truites brunes, Salmo trutta, capturées dans le fleuve Saint-Laurent en 1968 et 1969. Rela- tion longueur-poids des individus.

8 5-

4

3 0

O

2

(47)

a CAPTURES 1968 ( 24 spicimens)

• CAPTURES 1969 ( T2 spécimens) 5

4

3

crà Q. O

2

aw•sia

•••7

a •

• • lit ep cté

â

— •

I I I

7 8 9 110 H 12 13 14 15 16 17 M 19 20 21 22 23 24 LONGUEUR (po)

Figure 10. Truites brunes, Salmo trotta, capturées dans le bassin de Chambly en 1968 et 1969. Relation lon-

gueur-poids des individus.

•ya

• A

• tc, 9.&

(48)

A CAPTURES 1968 (29spicimens)

• CAPTURES 1969 (127spicimens)

47

8 5

4

• 0

A

f130 3 N 0

2

A •

•• N

A

0101101, ••• •

•••• ••

•• ••

/ •

•• • Ob 11140

•A•/

a •A els

y •• A 0

A • 7 S0AA 0

• • ••

e ss

••• AA •

,••••

A•

•A

I I I

8 9 II 112 1 14 15 18 a 18 119 210 211 22 213 24 251 LONGUEUR (po)

Figure ll. Truites brunes, Salmo trutta, capturées dans l'en- semble des cours d'eau de la plaine de Montréal en 1968 et 1969. Relation longueur-poids des indi- vidus.

(49)

1968 1969

40

cn cc b— 3o a.

c.>

20 rr O

Io

t I

Fév. Mors Avril Moi Juin Juill. Seth Sept. Oct. Nov. Déc. Jonv, Fiv. Alors Avril Moi Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Figure 12. Truites brunes, Salmo trotta, capturées dans l'ensemble des cours d'eau de la plaine de Montréal en 1968 et 1969. Répartition du nombre de captures selon les mois de l'année.

(50)

1969

appâts naturels appâts artificiels 1968

appôts naturels

1 Ver

appâts artifiels

elleuebe Cuillire Oevon 50

40

CC 4- 0-

0 30

o or

03 2 2

z

o

10

Miné Ver Mouche Cuillire Devon

Figure 13. Truites brunes, Salmo trotta, capturées dans l'ensemble des cours d'eau de la plaine de Montréal en 1968 et 1969. Fréquence des captures en relation avec le genre d'appât utilisé.

(51)

du Québec

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