• Aucun résultat trouvé

Compte-rendu de la section végétale

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Compte-rendu de la section végétale"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

www.driaaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr

La liste des 26 participants est annexée au document

Introduction : Nathalie PIHIER, chef du Service régional de l’alimentation à la DRIAAF.

Le CROPSAV se réunit dans sa section spécialisée végétale afin de présenter pour information 4 sujets en lien avec les récentes évolutions réglementaires et les actualités sanitaires. En effet, une nouvelle réglementation européenne relative à la santé des végétaux est entrée en vigueur le 14 décembre 2019. Son but est de renforcer la protection du territoire européen contre l’introduction et la diffusion d’organismes nuisibles aux végétaux ainsi que de donner une responsabilité accrue aux opérateurs professionnels dans cette mission.

Impact du nouveau règlement en santé des végétaux sur les contrôles (cf diaporama – Ludovic DUBOIS, SRAL)

Sont présentées les dispositions encadrant les contrôles suite à la parution de la nouvelle réglementation européenne en matière de santé des végétaux. La surveillance des végétaux, quelle que soit la filière, est un enjeu majeur dans le maintien des productions sur un territoire et la préservation du patrimoine. Cette surveillance du territoire peut notamment être un garant du maintien des exportations (140 000 certificats émis en IDF).

Une précision est apportée sur les semences suite à une interrogation de Christian DE LUZY (JAF).

Elles sont bien concernées par le dispositif de passeport phytosanitaire qui est obligatoire et permet d’avoir un suivi de la traçabilité jusqu’au client final. Il en va de même pour les plants. De plus, concernant le virus rugueux de la tomate, il fait bien partie de la liste des organismes nuisibles réglementés et fait donc l’objet d’un programme de surveillance spécifique.

(2)

2/4

Evolution du classement de certains organismes nuisibles (cf diaporama – Bertrand HUGUET, SRAL)

Il est décrit de façon spécifique l’évolution de la catégorisation de certains organismes nuisibles depuis la mise en place du nouveau règlement européen.

Agnès HENRY (Coordination rurale) soulève la question des fortes variations d’une année sur l’autre concernant le niveau d’attaque de campagnols dans les communes ayant fait l’objet d’une surveillance de 2016 à 2019.

Il est indiqué que les enquêtes ne sont pas conduites tous les ans sur les mêmes zones ce qui peut expliquer ces variations. Il faut s’intéresser à la tendance des résultats et non à la proportion de chaque niveau d’attaque. La surveillance varie chaque année, mais globalement il y a une atténuation de la menace.

D’autre part, plusieurs questions sont soulevées de la part des membres sur les motifs de la déréglementation de certains organismes nuisibles.

Au niveau français, une partie de ce qui a été dérèglementé concerne des organismes jamais détectés à ce jour et dont l’évaluation des risques avait été faites avant 2000. Des analyses de risques et des menaces potentielles de chaque organisme sont également réalisées au niveau européen ainsi que par l’Anses au niveau national tout en tenant compte des attentes de la profession.

Une précision est demandée par Bernard LERISSON (FDSEA Ile de France) et Barbara DEKEYSER (Unep) sur le chardon des champs qui n’est plus réglementé.

Il est indiqué qu’il a été déréglementé car son maintien dans cette catégorie qui vise les organismes les plus préjudiciables n’était pas le plus pertinent, au regard des dommages causés par le développement d’autres flores, telles que le ray-grass et le vulpin. A cela s’ajoute le fait que les solutions de lutte sur certaines cultures sont réduites et que son élimination générait de grandes difficultés pour les collectivités.

Les textes réglementaires sont adaptés selon l’évolution du contexte sanitaire européen, national et des enjeux émergeants. Les stratégies d’éradication et la lutte collective peuvent ainsi être modifiées.

A noter qu’il est également possible d’établir une liste spécifique d’organismes nuisibles à gérer localement sur un territoire si des problématiques apparaissent.

Actualités sanitaires (cf diaporama – Bertrand HUGUET, SRAL)

La surveillance officielle réalisée et les foyers détectés en 2019 et 2020 sont détaillés. Suite aux récentes évolutions réglementaires la surveillance a déjà été renforcée en 2020 avec une centaine d’organismes suivis contre une quarantaine auparavant. La détection de trois foyers de chancre coloré du platane Ceratocystis platani (un à Anthony en 2019 et deux à Créteil en 2020), fait de cette organisme une priorité régionale. La surveillance de ce champignon est renforcée dans certaines communes de la région, identifiées par analyse de risques. Dans ce cadre, le SRAL procède actuellement au recensement du patrimoine arboré (platanes) afin d’orienter la surveillance sur le territoire.

Barbara DEKEYSER (Unep) demande s’il a été envisagé de remonter la chaine des responsabilités de diffusion du pathogène, notamment vers les entreprises d'élagage.

En effet, le SRAL sollicite les entreprises afin de recueillir leur historique d’intervention ce qui permet d’orienter la surveillance des communes à inspecter. Le volet communication auprès de tous les acteurs est important pour informer sur les bonnes pratiques à mettre en œuvre et limiter la dissémination du pathogène.

A ce jour, il existe seulement un laboratoire agréé au niveau national, situé dans les Bouches-du-Rhône.

Les prélèvements de première intention y sont envoyés suite à un signalement. Ces résultats doivent ensuite être confirmé par l’Anses.

(3)

3/4 Gilbert DOUZON (DSF) s’interroge sur la prise en charge financière des travaux occasionnés par les foyers de chancre.

Les frais de gestion sont à la charge du gestionnaire, en l’occurrence ce sont les collectivités concernées par les foyers voire parfois des Conseils départementaux.

Ceci peut devenir problématique si un particulier est concerné. Il n’existe pas de fond de solidarité ni d’indemnisation pour la filière JEVI, contrairement à la filière agricole. L’important est que les arbres soient éliminés au plus vite.

Sur un autre sujet, Agnès HENRY (Coordination rurale) souligne que le biocontrôle n'est pas la solution miracle à la réduction des produits phytosanitaires. La coordination rurale d’Ile-de-France souhaiterait qu’un contrôle du même niveau que celui exercé pour les produits de synthèse soit réalisé sur les produits de biocontrôle car certaines substances de synthèse sont réintroduites dans ces produits. Le SRAL indique que le biocontrôle est un outil supplémentaire de gestion, sachant que de plus en plus de solutions conventionnelles sont amenées à disparaître. Ils doivent être intégrés au sein d’une combinaison de leviers pour faire face aux différentes problématiques environnementales. Toutefois, il y a un point de vigilance à avoir sur l’introduction de macro-organismes, tels que des auxiliaires de cultures, car des inversions de faunes sont possibles et à ne pas négliger, les conséquences de ces introductions n’étant pas encore connues.

Concernant les points de vigilance soulignés par Bertrand HUGUET en matière d’organismes nuisibles à enjeu sur la santé humaine (ergot dans les semences certifiés) et de résidus de pesticides (prosulfocarbe) sur certaines cultures, il est rappelé que les seuils de tolérance pour ces deux modalités sont évoqués dans d’autres instances que le CROPSAV au niveau national voire européen.

Enfin, Thierry GUERIN (FREDON IDF) s’interroge sur le suivi des virus non réglementés en grandes cultures.

Il est indiqué que ceci relève du rôle des instituts techniques. Le réseau d’épidémiosurveillance peut également y contribuer.

Information sur les plans d’intervention sanitaire d'urgence (PISU) en santé du végétal (cf diaporama – Inès IRRAZI, SRAL)

Avec la parution de la nouvelle classification des organismes nuisibles, certains appelés organismes de quarantaines prioritaires (OQP) ayant un impact économique le plus fort, nécessitent une surveillance annuelle ainsi que la mise en place de PISU. Le dispositif est décrit en prenant pour exemple la déclination régionale du plan d’urgence relatif à Xylella fastidiosa.

Christian de LUZY (JAF) souligne que le nématode du pin, faisant également l’objet d’un plan d’urgence, est un sujet de plus en plus problématique au vu des récentes introductions d’écorces infectées en provenance du Portugal. Il s’agit du deuxième plan d’urgence sur lequel travaille actuellement le SRAL.

Conclusion

Nathalie PIHIER conclut en rappelant l’importance de l’implication de l’ensemble des acteurs pour prévenir l’introduction d’organismes nuisibles, les détecter précocement et les gérer effacement dans une région particulièrement exposée et remercie les participants pour la richesse des échanges. La séance est levée à 12h30.

(4)

4/4 Annexe : Liste des participants

Prénom NOM Structure Sigle

Christophe DION Chambre d’agriculture de région Île-de-France CARIF

Clément TORPIER Jeunes agriculteurs d'Île-de-France JA IdF

Eloïse BAYLAC Jeunes agriculteurs d'Île-de-France JA IdF

Martin CHEVALLIER Confédération paysanne CP IdF

Agnès HENRY Coordination rurale Île-de-France CR IdF

Jean- Michel

BALLAGUET Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de Seine-et- Marne

FDSEA 77 Bernard LÉRISSON Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles de l’Ile de

France

FDSEA IdF Thierry GUERIN Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles FREDON Isabelle HUGUET Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles FREDON Florian PHILIPPE Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles FREDON

Juliette ALLENET Union nationale des entreprises du paysage UNEP

Claude RAUX Union nationale des entreprises du paysage UNEP

Barbara DEKEYSER Union nationale des entreprises du paysage UNEP

Juliette FATUS Département de la santé des forêts (DRAAF Centre) DSF

Gilbert DOUZON Département de la santé des forêts (DRAAF Centre) DSF

Vincent DELAUNAY Groupement national interprofessionnel des semences d’Île-de-France GNIS Christian de LUZY Les Jardineries et Animaleries de France(anciennement FNMJ) JAF Thomas LE RUDULIER Les Jardineries et Animaleries de France

(anciennement FNMJ)

JAF

J-E MICHAUT Ville de Paris

Dorothée DEMAILLY Direction départementale des territoires de l’Essonne DDT91 Eva AUSTRUY Direction régionale et interdépartementale de l'alimentation, de l'agriculture

et de la forêt

SRAL/DRIAAF Ludovic DUBOIS Direction régionale et interdépartementale de l'alimentation, de l'agriculture

et de la forêt

SRAL/DRIAAF Bertrand HUGUET Direction régionale et interdépartementale de l'alimentation, de l'agriculture

et de la forêt

SRAL/DRIAAF Nathalie PIHIER Direction régionale et interdépartementale de l'alimentation, de l'agriculture

et de la forêt

SRAL/DRIAAF Inès IRRAZI Direction régionale et interdépartementale de l'alimentation, de l'agriculture

et de la forêt

SRAL/DRIAAF Laura MOREL Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles d'Ile-de-France FRSEAIF

Références

Documents relatifs

Le travail réalisé permet de visualiser et de classifier l'état sanitaire de la châtaigneraie francilienne afin de préparer l’avenir de ces peuplements à

A ce titre, une sélection des organismes nuisibles jugés prioritaires par cultures pour la région a été établie par le SRAl en concertation avec la chambre d'agriculture, Fredon

Dans le cadre du renouvellement des organismes à vocation sanitaire (OVS), FREDON IDF, et le GRDS ont été reconnus en décembre 2019 par arrêté ministériel comme Organismes à

L’objectif pédagogique du module GASCON est de transmettre les bases de la Protection AgroÉcologique des Cultures (PAEC), ainsi qu’un ensemble de connaissances, méthodes, et

Jean-Luc FERRET, président de la FRGDS, regrette le manque d’outil contraignant les éleveurs récalcitrants à la mise en œuvre des mesures de gestion sanitaire pour les

Après un rappel de l’origine polyphylétique des virus, la présentation du motif HUH (deux histidines séparées par un résidu hydrophobe volu- mineux) initialement identifié au sein

Tarification à l'activité dans les hôpitaux locaux : Le Ministre a fait part de son accord pour un report du passage de la T2A dans les hôpitaux locaux, afin de mieux

Le Comité de Direction pour la recherche en matière de routes et de transports routiers recommande que le Programme de coopération dans le domaine des recherches en matière de