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MARDI 28 JUIN DHOU EL QÎDA N PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN

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Academic year: 2022

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MARDI 28 JUIN 2022 - 28 DHOU EL QÎDA 1443 - N° 8395 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166

Alger : incendie dans le parc de l'ETUSA, 16 autobus détruits

Le Quotidien Edition Nationale d'Information D'ORAN

P. 4

Un séisme de 5,1 degrés

provoque la panique à Oran

AUCUNE PERTE HUMAINE ENREGISTRÉE

Lire l'article de El-Houari Dilmi page 2

LORSQUE LA CONSOMMATION DOMESTIQUE MENACE

L'EXPORTATION

Déperdition énergétique et gaspillage

Lire l'article de M. Aziza page 3

Jusqu'à 49 degrés sur plusieurs wilayas du Sud

P. 2

DRAME DE MELILLA

L'UA dénonce et réclame une enquête

P. 3

SÉTIF

Trois morts dans un incendie de forêt

Lire l'article de R. N. page 2

(2)

E V E N E M E N T

02

Le Quotidien d'Oran Mardi 28 juin 2022

Président Directeur Général

Directeur de la Publication

Mohamed Abdou BENABBOU

INTERNET: http://www.lequotidien-oran.com E-mail : infos@lequotidien-oran.com

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"Le Quotidien d'Oran"

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Le Quotidien

D'ORAN D'ORAN D'ORAN D'ORAN D'ORAN Edition Nationale d'Information

Editée par la SPA ORAN - PRESSE au Capital de 195.923.000,00 DA

El-Houari Dilmi

L

’épicentre de la secousse a été lo calisé à 12 km au nord de Gdyel, ajoute-t-on de même source.

Cette première secousse a été suivie d’une autre d’une magnitude de 3,2 degrés à 20h59 au large de la com- mune de Gdyel, dans la wilaya d’Oran, indique le CRAAG.

Le tremblement de terre a été enre- gistré, précise la même source, à 20 km au nord de Gdyel, en mer. Tou- jours selon le CRAAG, une autre se- cousse d’une magnitude de 4,0 degrés a été ressentie à 21h34 à 13 km au nord de la commune de Gdyel. Immé- diatement après la secousse tellurique, les services de la Protection civile, ont effectué des sorties à travers l’ensem- ble de la région pour s’enquérir de la situation, tout en mobilisant tous les moyens matériels et humains, selon le responsable de communication le ca- pitaine Abdelkader Bellala. Des fissu- res ont été enregistrées dans des mai- sons dans la commune d’Arzew, alors qu’aucune perte humaine n’a été si- gnalée, a-t-il indiqué.

Le wali d’Oran, Saïd Sayoud, a ras- suré la population de son côté, confir- mant que la secousse sismique n’a cau- sé aucune perte humaine ou matériel- le, « excepté la panique qui s’est em- parée de certains citoyens et quelques fissures causées à certaines habita- tions », a-t-il déclaré au micro de la Radio nationale. Une cellule de cri- se a été installée au cabinet du wali, pour suivre l’évolution de la situation sur le terrain. Des experts du CTC ont également été chargés de recenser les habitations affectées par le séisme, selon le wali d’Oran qui a appelé la population à garder son calme.

Un spectacle, dédié à la chanson oranaise, a été interrompu dimanche soir, suite à la secousse tellurique au Théâtre ‘Abdelkader Alloula’. Le pu-

R. N.

T

rois personnes ont trouvé la mort et 18 autres ont été at- teintes de brûlures et de malaise respiratoire à la suite de ces deux incendies déclarés, dimanche, sur des périmètres agricoles au Douar Cheriguet et au lieu-dit

«sept virages» dans la commune de Hammam Guergour (wilaya de Sétif) près des limites avec la commune de Harbil.

Un premier bilan faisait état du décès de deux éléments de l’ar- mée nationale populaire, enga- gés dans la lutte contre le sinis- tre et d’une personne portée dis- parue. Cette dernière selon ra- dio Sétif a été retrouvée, morte carbonisée, au cœur de la forêt de Harbil.

Selon les services de la Pro- tection civile, une superficie de plus de 150 hectares de forêts a été ravagée par les deux incen- dies qui se sont déclarés diman- che sur des périmètres agricoles

P

lusieurs wilayas du Sud du pays continuent d’être af- fectées par des températures caniculaires pouvant atteindre les 49 degrés lundi et mardi, indique un bulletin météorolo-

P

ourquoi les élèves se détournent-ils des maths dans leurs choix d’orientation scolai- re ? Le ministre de l’Education

nationale, Abdelhakim Belabed, qui participait samedi à un séminaire national sur l’enseigne- ment des mathématiques, organisé pendant deux jours par l’Institut national de recherche en éducation (INRE), a relevé un « faible en- gouement » des élèves pour les filières mathé- matiques et math-techniques, dont le nom- bre des élèves se situe respectivement entre 2,68% et 10%.

La crise des maths n’est pas propre à l’Algé- rie, puisque des pays développés connaissent la même problématique, et ils vont souvent à la chasse des génies en mathématiques dans les pays du tiers monde, en Asie, pour com- bler le déficit en cerveaux mathématiciens.

Mais ce problème est relativement récent en Algérie, car dans les années 70 et 80, les élèves doués en mathématiques étaient as- sez nombreux, et ils étaient même ciblés par les chasseurs occidentaux de matière grise, auxquels l’Algérie facilitait la tâche en les envoyant suivre leurs études, avec bourses étatiques, dans des universités en Angleter- re, aux Etats-Unis, en Russie et en France, pour ne plus revenir pour la plupart d’entre eux. Les causes qui poussent les jeunes ap- prenants à bouder les maths sont nombreu- ses, et cela commence par l’encadrement spé- cialisé dans cette matière, « qui ne répond pas aux besoins du secteur », selon un constat établi par le ministre de l’Education nationa- le. Cela laisse-t-il entrevoir une révision de la formation et d’un choix plus rigoureux des en- seignants de maths ? Selon les spécialistes, en sus de la qualité des enseignants, les maths

Abdelkrim Zerzouri

Maths mal aimées ?

se perdent, parfois d’une ma- nière irrécupérable, quand l’élève n’a pas une base solide, qu’on doit commencer à bâtir dans les cycles du primaire et du moyen, avant d’arriver au secondaire où s’opèrent les orientations des élèves. Viennent ensuite d’autres facteurs d’encouragement, es- sentiellement liés à la politique de l’Etat. M.

Belabed a appelé à démontrer les caractéristi- ques esthétiques et créatives des mathémati- ques à travers l’organisation de concours, l’ac- tivation des matières d’enseignement et la créa- tion de clubs des mathématiques, qui peuvent constituer un attrait pour les élèves vers cette filière, mais on peut faire mieux. Si les matheux sont une rareté sur le marché, il faut bien leur donner la valeur qui convient.

Ce qui n’est pas le cas. Il n’y a qu’à voir ce qu’est un salaire d’un ingénieur pour compren- dre un peu pourquoi les jeunes ne sont pas aiguillonnés vers ces spécialités qui exigent de profondes connaissances en mathémati- ques, et pas récompensées à leur juste va- leur. Sous d’autres cieux, quand on arrive à attraper dans les filets un matheux arrivant d’Afrique ou d’Asie, on lui offre une vie prin- cière, logement, voiture, vacances payées, important statut en entreprise et salaires mi- robolants. Des sociétés étrangères, qui ont exécuté des projets ici même en Algérie, payaient certains de leurs meilleurs ingé- nieurs jusqu’à 30, 40 millions de centimes/

mois, alors que dans le secteur public, il fal- lait diviser ce salaire par 6 ou 7. Il y a, donc, la motivation salariale, et la garantie de dé- bouchés motivants dans la recherche scien- tifique et la concrétisation de leurs résultats sur le terrain. Pour éviter que d’autres pays les cueillent comme des fruits mûrs.

Sétif

Trois morts dans un incendie de forêt

au Douar Cheriguet et au lieu- dit «sept virages» dans la com- mune de Hammam Guergour (wilaya de Sétif) près des limites avec la commune de Harbil.

Le chargé de communication à la direction de la Protection civile, le capitaine Ahmed La- mamra, a précisé à l’APS que cette surface est constituée de buissons, de vergers de jeunes f i g u i e r s e t d ’ o l i v i e r s e t d e broussailles de chênes verts et de pins d’Alep.

L’incendie est actuellement sous contrôle, a assuré le même cadre qui a relevé que les opé- rations de lutte contre les flam- mes se sont poursuivies dans la matinée de lundi avec la mobi- lisation de grands moyens hu- mains et matériels des unités de la Protection civile de la wilaya de Sétif, des deux colonnes mo- biles de Sétif et de M’sila, des éléments de l’Armée nationale populaire (ANP) et de citoyens bénévoles appuyés par les

moyens d’intervention aérien sous l’égide du directeur de wi- laya par intérim de la protec- tion civile, le commandant Youcef Chorfi.

Les unités d’intervention ont passé la nuit sur site veillant à la protection des maisons des ci- toyens contre les flammes dont la propagation avait été favori- sée par des vents violents et une température élevée, selon la même source.

Un hélicoptère de la protec- tion civile était intervenu pour évacuer un sapeur-pompier at- teint de brûlures de deuxième degré aux mains et à la tête vers l’hôpital des grands brûlés de Douéra (Alger).

Le bombardier d’eau russe, loué auparavant par les autori- tés du pays, était arrivé diman- che après-midi à l’aéroport 8 mai 1945 d’Ain Arnat (Ouest de Sé- tif) pour participer à la lutte con- tre ces feux, a indiqué le capitai- ne Lamamra.

Jusqu’à 49 degrés

sur plusieurs wilayas du Sud

g i q u e s p é c i a l ( B M S ) , é m i s par l’Office national de météo- rologie.

Placé au niveau de vigilance

«Orange», ce BMS concerne les wilayas de Bordj Badji Mokh-

tar, Adrar, In Salah, Timimoun et Ouargla où les températures oscilleront entre 48 et 49 de- grés, précise la même source, soulignant que la validité de ce BMS s’étalera jusqu’à mardi.

Aucune perte humaine enregistrée

Un séisme de 5,1 degrés provoque la panique à Oran

blic qui assistait en compagnie de la ministre de la Culture et le wali d’Oran a été évacué dans le calme. Le prési- dent de la République, M. Abdelma- djid Tebboune a souhaité « quiétude et sécurité pour Oran et ses habitants

» suite au tremblement de terre en- registré dimanche soir à Gdyel, dans la wilaya d’Oran. « Puisse Allah en- tourer Oran et ses habitants de quié- tude et de sécurité, et les prémunir de tout mal suite à ce tremblement de terre », a tweeté le président de la République. « Merci d’avoir fait honneur à l’Algérie et de la généreuse hospitalité à ses invités », a ajouté le Président Tebboune.

INCENDIE À ARZEW : SONATRACH DÉMENT

La société nationale Sonatrach a, pour sa part, démenti « l’information falla- cieuse et fabriquée » diffusée par cer- taines pages sur les réseaux sociaux concernant un incendie dans la zone industrielle d’Arzew, tout en rassurant sur la sécurité de ses installations de production et celle des citoyens résidant à proximité de la zone industrielle.

« Certaines pages sur les réseaux so- ciaux ont diffusé une fausse informa- tion concernant un incendie dans la zone industrielle d’Arzew, largement relayée sans s’assurer de la véracité de l’information », a indiqué Sonatrach dans un communiqué diffusé diman- che sur sa page Facebook.

Sonatrach nie catégoriquement « tout danger pouvant menacer leur sé- curité », et se félicite de la remise en service de ses unités industrielles à Ar- zew après l’arrêt de certaines d’entre elles en raison de coupures de courant et continue de faire fonctionner les uni- tés restantes après les opérations d’ins- pection et de révision technique néces- saires en vue de s’assurer de leur sécu- rité et parer à tout danger éventuel.

Un tremblement de terre de magnitude 5,1 degrés sur l’échelle ouverte de Richter a été enregistré, dimanche à 20h17, à Gdyel, dans

la wilaya d’Oran, a annoncé le Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et

Géophysique (CRAAG).

(3)

E V E N E M E N T

Le Quotidien d'Oran

03

Mardi 28 juin 2022

El-Houari Dilmi

Il s’appelle Matthew Hill !

R

êvant de visiter l’Al- gérie, l’enfant améri- cain Matthew Hill, a reçu un accueil digne d’une personnalité de haut rang.

Et il le mérite bien. Remarqué pour ses diffé- rentes publications sur les réseaux sociaux, ex- primant son amour pour l’Algérie, l’ambassa- deur algérien à Washington a aidé à la réalisa- tion du rêve de l’enfant de 11 ans, atteint d’autisme.

Après avoir été reçu par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, Matthew eu l’auguste honneur d’être reçu par le Président Tebboune. Surtout que l’autre rêve de l’enfant US est devenir ambassadeur de son pays en Algérie.

Ce «coup de pub» inattendu de l’enfant Mat- thew Hill, ne pouvait pas mieux tomber au mo- ment où Oran, capitale méditerranéenne ac- cueille les JM, depuis samedi dernier. Pendant longtemps, la promotion de la destination «Al- gérie» est restée un discours sirupeux, quand on sait que les trois youtubeurs égyptiens qui ont séjourné ces derniers jours dans notre pays, ont fait mieux que toutes incantations sopori- fiques de ceux chargés du développement du

tourisme, élevé au rang d’indus- trie sous d’autres cieux.

Le jeune Américain a ému la Toile quand il a réalisé son autre rêve : rencontrer le sélectionneur national, Djamel Belmadi. «One Two Three, viva l’Algérie», a déclamé le bambin, parlant l’arabe avec un accent algérien. Qu’un enfant, venu de l’autre bout du monde, pour parler avec des mots sortis du cœur de l’Algérie et son peuple, est un beau message à l’adresse de ceux que le réveil du pays de l’Emir Abdelkader dérange. «Vive l’Algérie», a clamé le Président Tebboune en accompagnant son geste d’un petit coup sur la table lors du coup d’envoi officiel de la 19e édition des JM d’Oran.

Une «sortie» des plus «croustillantes» qui n’a pas échappé au large public algérien qui a chaudement applaudi. Comment ne pas parler de cet émouvant témoignage d’un journaliste italien sur l’ouverture de la grandiose manifestation sportive de la capitale de l’Ouest : «la cérémonie d’ouverture des Jeux Méditerranéens a été le triomphe émouvant du patriotisme d’un peuple fêtant ses 60 ans d’indépendance. Des lignes, des chœurs, des lumières, des regards : on a vécu l’émotion des gens, c’était beau !». Cinq dans vos yeux !

L

e Président de la Commis sion de l'Union africaine (UA),Moussa Faki Mahamat, a dé- noncé "le traitement violent et dé- gradant de migrants africains"

par les forces de sécurité maro- caines, vendredi, lors d'une ten- tative d'entrée dans l'enclave es- pagnole de Melilla et réclamé une enquête sur ce drame.

"Je suis profondément choqué et préoccupé face au traitement violent et dégradant des migrants africains qui tentaient de franchir une frontière internationale du Maroc vers l'Espagne, avec la vio- lence qui s'ensuit entraînant la mort d'au moins 23 personnes et de nombreux blessés", a indiqué Moussa Faki dans un communiqué publié sur le site de l'UA.

"J'appelle à une enquête immé- diate sur la question et rappelle à tous les pays leurs obligations en vertu du droit international de trai- ter tous les migrants avec dignité

Drame de Melilla

L'UA dénonce et réclame une enquête

et de donner la priorité à leur sé- curité et à leurs droits humains, tout en s'abstenant de recourir à une force excessive", a-t-il ajouté.

Au moins 23 migrants d'origine africaine sont morts vendredi après l'usage disproportionné de la force par la police marocaine qui tentait d'empêcher près de 2.000 d'entre eux d'entrer dans l'enclave espagnole de Melilla, se- lon un bilan officiel donné same- di soir. Ce bilan est le plus meur- trier jamais enregistré lors des nombreuses tentatives de migrants subsahariens de pénétrer à Melilla et dans l'enclave espagnole voisi- ne de Ceuta, les seules frontières terrestres de l'Union européenne avec le continent africain.

Pour rappel, plusieurs appels ont été lancés samedi en Espa- gne et ailleurs, pour réclamer une enquête indépendante sur cette "tragédie".

"Nous appelons à l'ouverture

d'une enquête rapide et transpa- rente", a déclaré aux médias, Mo- hamed Amine Abidar, le président de la section de l'Association ma- rocaine des droits de l'Homme (AMDH) à Nador, dans le nord du Maroc. Pour sa part, l'ONG espa- gnole Caminando Fronteras, spé- cialiste des migrations entre l'Afri- que et l'Espagne, a exigé samedi dans un communiqué "l'ouvertu- re immédiate d'une enquête judi- ciaire indépendante du côté ma- rocain comme espagnol, ainsi qu'au niveau international pour faire toute la lumière sur ce dra- me humain". De son côté, Eduar- do de Castro, le président (maire) de Melilla et plus haute autorité po- litique de cette ville autonome, a dénoncé une "réponse dispropor- tionnée" du Maroc à la tentative de passage des migrants.

"Le Maroc se permet certaines choses qui ne seraient pas accep- tables" en Espagne, a-t-il dit.

M. Aziza

L

es vulnérabilités du modèle de consommation énergéti que en Algérie, demeurent une question d’actualité en dépit des différentes actions de sensibilisation menées par les pouvoirs publics, no- tamment en matière d’efficience énergétique et de rationalisation.

Un modèle de consommation qua- lifié «à risques», par l’expert en Energie et ex-ministre, Abdelma- djid Attar, lors de la présentation de l’étude sur les enjeux de la sé- curité énergétique, initiée par la Confédération Algérienne du Pa- tronat Citoyen (CAPC), dans le cadre de ses réflexions et ses con- tributions «formulations des propo- sitions autour de plusieurs axes stratégiques». Et ce, pour réussir le plan de relance économique.

M. Attar, affirme que nous faisons face à «un parfait modèle de con- sommation à risques dont la conti- nuité du scénario nous conduira inévitablement, au fil du temps, à des ruptures sévères au niveau de la couverture des besoins énergétiques internes et un déclin rapide des volumes d’hydrocarbures dispo- nibles à l’exportation».

En soulignant, par ailleurs, que notre pays est encore en retard en matière d’économie d’énergie alors que des solutions pratiques pour ré- duire la consommation existent. Il a indiqué que «nous continuons à uti- liser les appareils les plus énergivo- res, à construire des logements éner- givores». Et de citer, par ailleurs, la consommation énergétique excessi- ve de l’éclairage public des collecti- vités locales qui se chiffre à plus de 50% de la facture globale de la fac- ture d’électricité. D’où la nécessité d’assurer au plus vite une transition énergétique vers l’éclairage intelli- gent par, à la fois, les énergies re- nouvelables et rapidement par la re- conversion de l’éclairage en lampes LED. Il a également cité l’industrie cimentière et les stations de dessale- ment, comme étant de grands con- sommateurs d’énergie», proposant de faire des études pour trouver des solutions qui permettent de réduire la consommation.

Ce qui est à notre por tée aujourd’hui en matière d’économie d’énergie qui nous permet d’agir as-

Lorsque la consommation domestique menace l’exportation

Déperdition énergétique et gaspillage

sez rapidement pour rattraper le re- tard «est la consommation domesti- que qui est de 46% pour le chauffa- ge, 22% pour la cuisson, 13% pour l’eau chaude et 19% en électricité», dira-t-il. Il précise que c’est «un énorme gisement d’économie à prendre en considération».

L’étude présentée a fait ressortir une augmentation de la consommation intérieure d’hydrocarbures de plus de 66% en 2019 et plus de 55% en 2020 soit un accroissement de 5 à 8% par an. L’accroissement de la consommation intérieure s’est parti- culièrement accéléré à partir de 2000, suite à d’importants investis- sements en matière de raccordement au réseau d’électricité et de distribu- tion de gaz naturel dont les taux ac- tuels sont respectivement de 98% et 66%. «Cette croissance est mainte- nue et risque de se développer avec les programmes de dessalement de l’eau de mer, de l’irrigation et du développement urbain induits par une reprise de la croissance démo- graphique», prévient le réalisateur de l’étude. L’ex-ministre indique que notre pays est confronté à plusieurs vulnérabilités du modèle de consom- mation. Il cite celle relative à la com- posante du mix énergétique actuel à 65% en gaz naturel et 35% en pé- trole. Alors que les réserves (conven- tionnelles et non conventionnelles) ainsi que les niveaux de leur produc- tion sont incertains à long terme. Il précise que cette vulnérabilité est ag- gravée par les risques futurs sur les exportations du pays en matière de taxe carbone. Il fait ressortir à tra- vers son étude que la deuxième vul- nérabilité est relative au taux de croissance très élevé.

Selon les pronostics des spécialis- tes, il est prévu une consommation intérieure de 46 milliards de m³ en- tre 2030 et 2035. En précisant que 69% de cette consommation en gaz concernera le secteur «résidentiel» et

«les services communs». Avec une consommation prévisible en carbu- rant qui va passer de 15 à 19 mil- lions de tonnes en 2030, dont 70%

dans le transport routier. Et de ci- ter également la demande en élec- tricité qui croit de 7% par an et qui va passer de 65 TWh à 150 TWh en 2030. Une demande issue prin- cipalement des secteurs résidentiels et les services communs.

A. Zerzouri

T

ous les ports du pays, d’Est en Ouest, enregistrent une hausse significative des exportations hors hydrocarbures durant les pre- miers mois de l’année en cours. At- teignant, à partir du port d’Oran, une hausse de plus de 185% du vo- lume des exportations hors hydro- carbures durant le premier trimes- tre de l’année en cours, par rapport à la même période de l’année pré- cédente, et 70% d’augmentation du même volume à partir du port d’An- naba, comparativement à l’année dernière durant cette même pério- de. «En termes d’exportations hors hydrocarbures, nous sommes sur une bonne trajectoire», a affirmé dans ce sens, hier, Ali Bey Nasri, ex- pert en commerce extérieur.

Précisant que «l’Algérie s’approche de 95% de l’objectif fixé au début de l’année 2022, qui est de 7 mil- liards de dollars». Intervenant, hier matin, à l’émission l’«Invité de la Ré- daction» de la Chaîne 3 de la Ra- dio algérienne, l’expert estime que

«vers la fin de 2022, nous attein-

Exportations hors hydrocarbures

L’objectif de 7 milliards de dollars accessible

drons les 6,7 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures», tout en affirmant que «la balance commerciale enregistrera un excé- dent important par rapport à l’an- née dernière, si l’on ajoute les 50 milliards de dollars d’exportation pétrolière. Pour consolider le poten- tiel de l’Algérie en matière d’expor- tation, a-t-il ajouté, «il est urgent de travailler sur la logistique, à savoir la dimension exportatrice des ports». Il faut également «engager des réformes réglementaires», re- commande-t-il. Plus explicite, Ali Bey Nasri donne l’exemple du ci- ment. «Nous exportons actuelle- ment un demi produit, qui est le clin- ker. Si le règlement permettait aux cimentiers d’installer des broyeurs à l’extérieur, nous aurions 25% de valeur ajoutée», explique-t-il, en af- firmant que cette mesure peut aus- si préserver les réserves de change.

Dans ce cadre des exportations hors hydrocarbures, l’Algérie a réus- si à afficher, en 2021, le chiffre de 4 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros) d’exportations hors hydro- carbures, faisant dire au Premier

ministre, Aïmene Benabderrahma- ne, lors de l’élaboration de la loi de finances de 2022, que «les expor- tations hors hydrocarbures ont at- teint un niveau jamais égalé depuis l’indépendance». Il s’agit seulement de continuer sur la même voie des réformes de diversification de l’éco- nomie, et ne pas se contenter de la manne pétrolière, surtout avec la hausse du baril, qui a relativement amélioré les recettes du pays après une longue période de cours bas du marché pétrolier.

Rappelons que la restructuration du système douanier, opérée en 2021, visant à apporter une gran- de contribution dans l’exécution du plan économique du gouverne- ment, s’est traduite par un meilleur accompagnement des opérateurs économiques et devrait contribuer à développer encore plus l’activité économique nationale, selon un responsable des Douanes algérien- nes. Et il faudrait aller plus loin en- core en matière de restructuration du système douanier, notamment une rapide mise à niveau avec le nouveau code des investissements.

O

nze (11) nouveaux cas con firmés du nouveau coronavirus (Covid-19) et 7 guérisons ont été en- registrés, alors qu'aucun décès n'a été déploré ces dernières 24 heures en Algérie, a indiqué lundi le ministère de la Santé dans un communiqué.

Le total des cas confirmés s'établit ainsi à 266.049, celui des décès de- meure inchangé (6875 cas), alors que le nombre total des patients gué-

Coronavirus : 11 nouveaux cas

ris passe à 178.510 cas. En outre, aucun patient n'est actuellement en soins intensifs, précise la même sour- ce, relevant que 39 wilayas n'ont re- censé aucun nouveau cas.

Le ministère de la Santé rappel- le, par la même occasion, la né- cessité de maintenir la vigilance, en respectant les règles d'hygiè- ne, la distanciation physique et le port du masque.

(4)

E V E N E M E N T

Le Quotidien d'Oran Mardi 28 juin 2022

04

U

n incendie s’est déclaré, lun- di, dans le parc d’autobus de l’Etablis- sement de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA), provoquant l’incendie de 16 bus, néanmoins aucune perte humaine n’est à déplorer, a-t-on appris auprès des Services de la Protection civile.

Un incendie s’est déclaré lundi vers 05h00 dans le parc d’autobus de l’ETU- SA situé sur la route nationale N 51 (Al- ger vers Boumerdes), provoquant l’in- cendie de 16 autobus de type Sonacom, néanmoins aucune perte humaine n’est a déplorer, a déclaré à l’APS le chargé de Communication à la Direction de wi- laya de la protection civile, le lieutenant Khaled Benkhalfallah.

L’intervention des agents de la protec- tion civile a permis de maitriser le feu avant son extinction, a-t-il affirmé, pré- cisant que 54 autobus se trouvaient dans le parc de l’Entreprise.

U

ne opération nationale pour le dégagement de 351 épaves de bateaux au niveau des ports de pêche a été lancée, lundi, dans le souci d'augmenter leur capacité d'accueil. Le coup d'envoi de cet- te opération a été donné au port de pêche d'Alger où il a été pro- cédé au dégagement des épaves de bateaux échoués au niveau du bassin du port, et ce, avec la par- ticipation des différents partenai- res et acteurs dans ce domaine.

L'opération d'élimination des épaves des bateaux échoués et des structures permettra de net- toyer les ports de pêche et d'aug- menter le nombre de quais, et par conséquent augmenter la produc- tivité et améliorer la gestion de ces structures, selon les explications avancées par le directeur de la

L

es ministres du secteur des travaux publics et des équi- pements des pays membres du projet de la route transsaharien- ne se sont accordés sur l’accé- lération de la création d’un cor- ridor économique, fruit de la valorisation du projet de la rou- te transsaharienne, a indiqué lundi à Alger le secrétaire géné- ral du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), Mohamed Ayadi.

Lors d’un point de presse, en marge de la 73e session du CLRT, M. Ayadi a souligné que cet accord fait suite à une étu- de réalisée par la CNUCED ayant recommandé la mise en place d’un corridor économi- que à travers un mécanisme ré- gional devant assurer une coor- dination "efficace" entre les pays membres pour valoriser la rou- te transsaharienne.

Cette valorisation, a-t-il dit, devra passer par la facilitation du transit, du transport, du commerce et la génération d’in- vestissements, le tout soutenu par la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

En présence des ministres du secteur des pays membres du projet de la route transsaharien- ne (Algérie, Tunisie, Niger, Ni- geria, Mali et Tchad), le minis- tre des Travaux publics, Kamel Nasri, a pour sa part relevé l’avancement du projet au ni- veau des six pays.

L

'Algérienne des viandes rouges (ALVIAR) a lancé samedi l'opération de vente des moutons de l'Aïd au niveau na- tional à des prix fixes, compris entre 38.000 DA et 70.000 DA, a constaté l'APS au niveau du point de vente du groupe à Al- ger (Baba Ali).

Une forte affluence est en- registrée au niveau de ce point de vente relevant d'ALVIAR, disposant de plusieurs boxes de moutons classés en fonc- tion du prix et de la taille, par des citoyens en quête de mou- tons qui ont exprimé à l'APS leur satisfaction des prix, adap- tés aux différentes bourses.

Les représentants d'entre- prises viennent également en n o m b re a u n i v e a u d e c e point de vente pour signer d e s c o n v e n t i o n s d ' a c h a t groupé de moutons au pro- fit de leurs travailleurs.

Dans une déclaration à l'APS, le directeur commercial d'AL- VIAR, Saâd Moussaab a souli- gné que "l'opération de vente du mouton de l'Aïd qui a dé- buté samedi 25 juin au niveau des dépôts de l'entreprise se poursuivra jusqu'à la veille de l'Aïd el Adha à l'échelle natio- nale à des prix oscillant entre 38.000 DA et 70.000 DA se- lon le poids, a été appréciée R. N.

L

e ministre de la Santé, le pro- fesseur Abderrahmane Ben- bouzid, a annoncé, lundi, lors du 1er Congrès international sur les maladies rares, «la mise en pla- ce de mécanismes efficaces pour assurer aux personnes atteintes de maladies rares l’accès à des soins de santé de qualité». Le Pr Benbou- zid a fait état de «l’engagement et l’appui des plus hautes autorités du pays, en tête desquelles le pré- sident de la République, M. Ab- delmadjid Tebboune, qui suit de près et régulièrement tous les pro- jets de transformation dans le sys- tème de santé avec pour objectif l’amélioration des prestations pro- diguées au citoyen».

D’autre part, il a ajouté que les pouvoirs publics «n’ont ménagé aucun effort, que ce soit sur le plan financier, organisationnel ou de coordination», afin de mettre en place des «mécanis- mes efficaces» pour assurer à cette catégorie de patients des

«soins de santé de qualité», con- sidérant que cette approche ap- pelle à une réponse efficace des

De ce fait, il a indiqué qu’il a été proposé d’aller vers la pro- motion de la route transsaha- rienne pour parvenir à un sys- tème permettant la facilitation des échanges commerciaux sur l’ensemble du corridor, avec l’utilisation des TIC dans le but de valoriser ce réseau routier.

Pour sa part, le ministre nigé- rian des Travaux publics et de l’Habitat, Mu'azu Sambo, a rap- pelé que la route transsaharien- ne était "quasiment achevée", ce qui doit permettre désormais d’aller vers un accord de ges- tion économique du corridor entre les six pays membres.

De son côté, la ministre tuni- sienne de l'Equipement et de l'Habitat, Sarah Zafarani, a af- firmé l’intérêt des pays mem- bres pour la réalisation d’études et la finalisation des travaux afin de soutenir l’investissement.

"La Tunisie s’engage à travailler avec les pays membres du CLRT pour parvenir à un corri- dor économique, densifier les échanges commerciaux et his- ser la sécurité au niveau de cet- te route", a-t-elle assuré.

Pour l'Algérie, cette route est considérée comme un axe stratégique, car elle traverse 10 wilayas sur une distance de 2.022 km, depuis Alger jus- qu'à In Guezzam, frontalière avec le Niger, à l'extrême sud, en passant par Blida, Médéa puis El-Meniaa, Ain Salah et Tamanrasset.

Route transsaharienne

Accord pour la création d’un corridor économique

par les citoyens, de même que les entreprises désirant alléger la charge des frais en faveur des fonctionnaires".

"Depuis le début de l'opéra- tion, une forte affluence est en- registrée par les familles et les entreprises", a-t-il poursuivi, ar- guant "qu'un nombre important de moutons a été vendu à ce jour avec la signature de 30 conventions d'achat groupé entre l'ALVIAR et des entrepri- ses publiques et privées".

Une liste d'attente a égale- ment été établie et 15 autres entreprises attendent leur tour, a-t-il ajouté.

Selon les termes des con- ventions d'achat groupé, le fonctionnaire paie 50% du prix de la bête et l'entreprise s'acquitte du reste du montant en deux tranches, par le biais des œuvres sociales, pour ré- duire les frais en faveur des travailleurs, a expliqué le même responsable.

A cette occasion, plusieurs points de vente ont été instal- lés à travers le pays, à savoir Birtouta (Alger), El Bouni (An- naba), Es Senia (Oran), ainsi que deux points dans la wilaya de Bejaïa et à Ain M'lila, pré- cisant que le prix est le même et a été fixé par la commission des prix relevant de l'ALVIAR.

Algérienne des viandes rouges Des moutons de l’Aïd entre 38.000 et 70.000 DA Maladies rares

Des «mécanismes efficaces» pour la prise en charge des patients

gestionnaires et des profession- nels du secteur de la santé.

Le ministre de la Santé a égale- ment rappelé les étapes franchies par l’Algérie en matière de prise en charge des maladies rares, dont la promulgation en 2013 d’un arrêté fixant la liste des ma- ladies rares (au nombre de 28), la liste des produits pharmaceuti- ques destinés à leur traitement actualisée de 8 nouveaux médi- caments, l’enregistrement des mé- dicaments destinés au traitement de ces pathologies, ainsi que leur commercialisation par la Pharma- cie centrale des hôpitaux (PCH) au profit des établissements hos- pitaliers assurant la prise en char- ge de ces patients. Autres déci- sions prises dans ce dossier, Ben- bouzid a cité la distribution de 43 médicaments aux patients souf- frant de ces maladies depuis 2004, ainsi que l’enregistrement systématique de tout nouveau mé- dicament innovant mis sur le mar- ché international.

Par ailleurs, selon le ministre de la Santé, les établissements hospita- liers sont constamment dotés de ces médicaments malgré les restrictions

budgétaires et les créances de ces établissements auprès de la PCH.

Aussi, et en application des instruc- tions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, plusieurs décisions ont été adoptées pour l’amélioration de la prise en char- ge médicale de cette catégorie de patients. Figurent parmi ces mesu- res la définition de ces maladies et la création d’un fichier national en- cadrant les traitements et les proto- coles y afférents. La prise en char- ge des patients atteints de maladies rares impose plusieurs défis. Le plus important reste celui du diagnostic précoce des nouveau-nés, ainsi que la création d’une base de données sanitaire fiable réservée à ces pathologies, l’accompagne- ment thérapeutique et psychique des malades et le renforcement de la recherche scientifique.

Lors de cette rencontre interna- tionale consacrée aux maladies rares, Benbouzid a aussi mis en avant la contribution de la télémé- decine dans la prise en charge de ces pathologies, le développement du traitement génétique et la défi- nition des traitements et des proto- coles sanitaires adéquats.

Ports de pêche

Début du dégagement de 351 épaves de bateaux

pêche et de l'aquaculture de la wilaya d'Alger, Cherif Kadri, lors d'un point de presse en marge du coup d'envoi de l'opération.

Selon M. Kadri, quelques 351 épaves de navires et de bateaux abandonnés ont été recensées au niveau national, dont 62 épa- ves submergées dans les bassins portuaires.

Tous les moyens nécessaires ont été mobilisés pour garantir le suc- cès de cette opération qui inter- vient dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions du Conseil interministériel, tenu le 16 juin dernier, a-t-il ajouté.

Cette opération devrait être achevée d'ici un mois ou un mois et demi, selon le même responsa- ble qui a relevé la formation d'une commission nationale et de com-

missions de wilaya présidées par les walis, et ce, afin de mettre un terme définitif à ce phénomène.

Par ailleurs, M. Kadri a annon- cé l'installation de bureaux mo- biles au niveau de tous les ports en vue de prendre note des as- pirations et des préoccupations des professionnels et de les ins- crire dans des registres afin de les soumettre aux services con- cernés par l'amélioration des conditions des pêcheurs.

Concernant les dortoirs des pê- cheurs où ils stockent leur maté- riel et vêtements, le même inter- venant a fait état d'une opération en cours pour faire le constat des lacunes existant au niveau natio- nal, et ce, dans le souci de réali- ser de nouveaux dortoirs répon- dant à leurs besoins.

Alger

Incendie dans le parc de l’ETUSA,

16 autobus détruits

(5)

D ÉBAT

Le Quotidien d'Oran

Mardi 28 juin 2022

05

Par Mohamed Khiati (*)

I

l est à avancer sans ambages qu’en Algérie, les autorités publi ques ont toujours suscité et encou- ragé la création d’institutions profes- sionnelles pour mieux répondre aux besoins des agriculteurs, d’une part et des politiques agricoles et alimen- taires adoptées, d’autre part et ce, depuis plus d’une trentaine d’années.

Depuis, on ne s’arrête pas d’évo- quer la profession et l’interprofession dans la sphère agricole et leur rôle dans la dynamisation du monde agri- cole et rural. Ces deux composantes devraient en conséquence, affirmer leur position en tant que partenaires authentiques et incontournables des institutions publiques, dans tout pro- cessus de développement.

S’il est vrai que les pesanteurs sur ces composantes sont importantes dues à la diversification des catégo- ries et des segments œuvrant dans le domaine de l’agriculture, il n’en demeure pas moins que seules la performance et l’efficience dont doi- vent faire preuve la profession et l’in- terprofession à répondre aux préoc- cupations des diverses franges agri- coles, peuvent accroître leur pouvoir de négociation et étendre leur degré de participation à toute stratégie de développement.

Ces entités ne peuvent pas tirer leur force du nombre de leurs adhérents seulement, mais surtout de leur ca- pacités de proposition et de leur con- tribution efficace et efficiente aux divers programmes et projets enga- gés par les pouvoirs publics, selon une approche fondée sur la rentabi- lité économique, l’acceptabilité so- ciologique et la durabilité écologi- que, quant à leur mise en œuvre.

Cela ne peut être obtenu que par la promotion au sein de la profes- sion et de l’interprofession, d’une réflexion collective et de débats, li- bres de toute entrave qui les aide- ront à transformer les mentalités et s’adapter pour garantir leur effica- cité en vue de s’intégrer amplement dans une démarche de développe- ment du monde agricole.

La profession et l’interprofession ne sauraient prétendre à une dé- mocratie participative que si, en leur sein, la démocratie prime, autrement dit, la réponse aux sol- licitations des agriculteurs et de leurs associations est le principal élément à prendre en considération.

Cette évolution qualitative sera imaginable à condition que l’admi- nistration agricole poursuive ferme- ment sa mutation. En bref, elle doit s’ouvrir plus à ses partenaires. Les administrations locale et centrale ont un rôle d’accompagnement et d’ap- pui aux efforts et aux initiatives de la profession, ainsi que la promotion de l’interprofession.

L’adoption et la promulgation d’une législation appropriée aideront sure- ment à transformer ces rapports et prendre en charge les intérêts de di- verses strates du monde agricole pour lesquels l’administration devra veiller à ce que les décisions arrê- tées par l’Etat soient vulgarisées pour être, in fine, appliquées.

1. LA PROFESSION AGRICOLE

(LES CHAMBRES D’AGRICULTURE)

Emanation des réformes écono- miques et plus particulièrement de la réorganisation du secteur agri- cole, entamée depuis la fin des an- nées 1980, les chambres d’agricul- ture de wilayas (CAW), et la cham- bre nationale d’agriculture (CNA) créées respectivement par le décret

Eléments de réflexion sur la profession et l’interprofession agricoles

exécutif n° 91-118 du 27 avril 1991 et le décret exécutif n 92-379 du 13 octobre 1992 sont venues mettre en place un cadre de dialogue et de con- certation à partir duquel, les produc- teurs agricoles, toutes spécialités con- fondues, auront à participer, à part entière avec les pouvoirs publics lo- caux ou nationaux, à la prise de dé- cision dans les affaires qui les con- cernent directement, soit dans le domaine organisationnel ou dans celui du développement et de l’es- sor économique du secteur.

Dans ce contexte, nous avons été contemporains pour dire que la prin- cipale institution représentative de la profession agricole demeure la chambre nationale d’agriculture.

Celle-ci coiffait au milieu des années 1990 quelques 47 chambres d’agri- culture de wilaya (celle de Tindouf a été instituée plus tard, en 2001), les- quelles, se sont constituées depuis le début des années 1990, sous forme d’établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC).

L

a chambre nationale d’agricultu re est consultée sur tous les tex- tes réglementaires et législatifs se rap- portant à l’agriculture. Elle est cepen- dant limitée dans ses activités par les capacités d’étude et par sa capacité à faire réaliser des études qui condi- tionnent ses aptitudes à faire des contre-propositions raisonnable- ment fondées, aux décideurs de la tutelle. En outre, tant la CNA que les chambres de wilaya devraient voir leurs statuts et leurs prérogati- ves précisées sur la base de leur ex- périence. En particulier, le régime électoral qui devrait être revu pour assurer une meilleure représentati- vité de la grande masse des agri- culteurs. C’est, en effet, de la con- fiance de cette masse en les cham- bres que dépendent, la crédibilité et l’efficacité de ces dernières.

Ainsi donc, la politique agricole, de- puis la fin des années 1980, et parti- culièrement depuis l’institution des chambres a fortement encouragé la constitution d’associations de profes- sionnels de l’agriculture et de l’ali- mentation afin que les autorités pu- bliques agricoles et alimentaires à la fois puissent s’appuyer sur elles pour la conception des politiques et pour leur mise en œuvre et évaluation.

En 1997, on comptait 1.123 asso- ciations regroupant plus de 105.000 adhérents, répartis au niveau de tou- tes les wilayates du pays et couvrant aussi bien des activités de produc- tion agricole que de services. Cer- taines des associations ont constitué des unions au niveau national.

Cependant, il est à relever que les principaux problèmes des associa- tions résident en la représentativité d’un certain nombre d’entre elles, de leur fonctionnement au quotidien (absence ou faiblesse des activités) et enfin, celui de leur financement.

Quelques années plus tard, la loi d’orientation agricole n°08-16 du 3 août 2008, a inscrit l’action des chambres d’agriculture, en raison de leur vocation professionnelle, dans le cadre de la politique participative de l’Etat. En 2010, le décret exécutif n° 10-214 du 16 septembre est venu fixer le statut des chambres d’agri- culture de wilayas, conformément aux dispositions de l’article 58 de la loi d’orientation agricole.

Les chambres constituent le lieu de consultation et de concertation en- tre les autorités administratives et les représentants des intérêts pro- fessionnels. La loi reconnaît à leurs activités, le caractère d’utilité pu- blique et sont par ailleurs fédérées en une chambre nationale d’agri- culture (CNA).

Au vu de la législation, les cham- bres d’agriculture sont chargées de développer les services et les pres- tations utiles dans tous les domai- nes liés à l’activité agricole, notam- ment l’organisation des foires, les ex- positions, les concours agricoles et la diffusion de l’information scienti- fique, technique et économique et de la mise en place d’un système d’ob- servation et d’analyse de l’état des filières agricoles et de leur marché, de la mise en œuvre de programmes de formation à l’adresse des agricul- teurs et des éleveurs.

Elles ont également pour missions de contribuer à la promotion des produits agricoles et des labels ainsi qu’à l’encouragement et l’accompa- gnement des opérations d’exporta- tion, de la promotion de toute ac- tion susceptible d’améliorer les per- formances des producteurs agricoles au plan de la production et de fa- voriser la fourniture des services dont ils ont besoin, enfin de l’édi- tion et de la diffusion de revue et de tout support d’information se rapportant à leur objet. Elles sont, en outre, chargées d’assurer les sujétions de service public prévues dans le cahier des charges.

Elles constituent le lieu de consul- tation et de concertation entre leurs membres et entre ceux-ci et les insti- tutions publiques ou privées dont les activités sont en rapport direct ou indirect avec l’agriculture. Elles peu- vent, à ce titre, être consultées sur tout projet ayant des incidences sur les intérêts de leurs membres, no- tamment en matière d’aménage- ment et d’équipement de l’espace rural et peuvent entretenir des re- lations avec les institutions natio- nales ayant un rapport avec leur objet et conclure des accords de coopération avec les institutions étrangères à but similaire après avis de la chambre nationale d’agriculture et accord du ministre chargé de l’Agriculture, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères.

D

ans le principe, l’émergence de la profession agricole (quoique relativement récente) sous-entend, dans l’arène du développement, la participation des agriculteurs aux diverses activités agricoles. Certes elle (la participation) reste d’une portée révolutionnaire, mais elle ne saurait être complète sans se dé- charger de sa conception linéaire favorisant les plus nantis.

Se départir des vieux réflexes dans la gestion des activités agricoles, constitue également un gage pour leur réussite de concert effectif avec les populations concernées par le dé- veloppement. Les organisations pro- fessionnelles telles les chambres d’agriculture, censées promouvoir la participation, n’ont pas, à l’heure ac- tuelle, repensé leurs approches pour atteindre les objectifs escomptés.

Le constat fait, est que les cham- bres d’agriculture s’inspirent enco- re des modèles à caractère admi-

nistratif, fondés sur des principes bureaucratiques, sans pouvoir cris- talliser sur le terrain des formes plus mobilisatrice des populations qu’el- les sont censées les organiser dans un forum à caractère de promotion et de développement.

L

a politique envisagée par les chambres d’agriculture s’inscrit, pensons-nous, dans le général et»des généralités»sans pour autant consa- crer des études centrées sur le parti- cularisme que vit la majorité des agri- culteurs. Il y est constaté une tendan- ce qualifiée de «pessimisme métho- dologique», autrement dit, on a du mal à identifier les obstacles et les malentendus profonds auxquels peut se heurter la stratégie du dévelop- pement participatif.

Il s’agit de rendre explicite les criti- ques qui restent le plus souvent dif- fuses et implicites, mais qui préva- lent souvent dans les milieux char- gés de promouvoir la participation qui, en fait, constitue l’essence et l’es- sentiel des chambres d’agriculture.

Les critiques concernent générale- ment les difficultés pratiques résul- tant des conflits d’intérêt, d’informa- tion insuffisante sur des contextes spécifiques, du manque de temps et des procédures administratives. C’est toujours le cas lorsque la participa- tion en est, est considérée comme une panacée, dans ce milieu où la communication doit être de rigueur, estimons-nous mordicus.

Pis, les chambres d’agriculture ne doivent pas être en marge de l’évo- lution des conceptions, mais consti- tuer elles-mêmes un forum de con- certation, pour pouvoir prendre en charge les préoccupations des agri- culteurs et concrétiser leurs attentes.

L’engagement dans des études ap- profondies et des analyses faites sur le monde rural constituent également l’une des tâches nobles dévolues aux chambres d’agriculture.

Aubaine de dialogue et fondation pour la représentation de la profes- sion, les chambres d’agriculture, con- sidérées ainsi, peuvent elles aller au- delà, du général pour s’intégrer dans le particularisme caractérisant les plus démunis des zones rurales, les- quels s’attendent à une promotion collective et individuelle à la fois.

Dans cet ordre d’idées nombreux sont ceux qui parmi les agriculteurs voient en l’aide qu’on a tendance à apporter aux plus nantis comme une profonde «injustice», c’est dire que les chambres doivent être le lieu où s’entrecroisent toutes les catégories, petits ou grands exploi- tants, sans différence aucune.

Dans une étude consacrée à la vul- garisation et la à professionnalisation de l’agriculture en Algérie, J.C De- rongs, expert de la firme»Fertile» fait remarquer, voila quelques années que»le mouvement professionnel apparaît aujourd’hui en Algérie com- me une construction très institution- nelle (la création des organisations s’appuie jusqu’à ce jour, sur l’initia- tive de l’Etat que sur les producteurs eux-mêmes) et de façade (la profes- sion est représentée à tous les ni- veaux de décision, mais trop souvent par un cadre de l’administration dé- taché auprès de l’institution), pour- tant d’une part, la volonté politique de voir émerger des interlocuteurs et des partenaires du développement D’emblée, disons que notre propos abordé ici, en quelques murmures,

n’a nullement un quelconque caractère réprobateur porté illico sur les organisations professionnelles et interprofessionnelles agricoles,

loin s’en faut, mais seulement d’engager la réflexion autour d’un segment porteur qui constitue le soubassement primordial

dans la sphère du développement agricole et rural, à l’heure où le secteur connait de grandes mutations.

est bien réelle et d’autre part, de nombreuses initiatives à la base, de la part d’associations, de chambres ou de coopératives démontrent que les agriculteurs ont la détermination et la capacité de construire des outils nécessaires à leur développement.»

Et de conclure que»sur un plan plus global, le dispositif professionnel n’est toutefois pas aujourd’hui un opérateur capable d’assumer la charge de définir et de mettre en œuvre un programme de dévelop- pement et de vulgarisation. L a construction de ce dispositif est en cours, le chantier sera long et diffi- cile et doit s’attacher à soutenir l’ini- tiative organisée des producteurs autour de fonctions concrètes et basiques telles que l’approvision- nement, les services, la collecte ou la mise en marché de la produc- tion afin de consolider et d’élargir la base de ce mouvement».

Ainsi donc, et en vertu de la légis- lation en vigueur régissant les cham- bres d’agriculture, il semble que la problématique est que le législateur n’a pas tranché la question du statut juridique des chambres d’agricultu- re. Aussi, la question qui se pose est telle que: faut-il reconduire le statut actuel qui accorde à l’administration une forte représentation ? Puisque d’une part, l’assemblée générale est composée principalement des représentants de ministère e t d’autre part, un organe principal des chambres d’agriculture à savoir le secrétaire général est nommé par le ministre chargé de l’agriculture.

De ce fait, les chambres d’agricul- ture, dans leur organisation et leur fonctionnement s’apparentent beau- coup plus à des annexes de l’admi- nistration centrale et locale de l’agri- culture, des structures para adminis- tratives qu’à des institutions défen- dant les intérêts des agriculteurs et donc de la profession.

O

u encore, faut-il revoir les sta tuts des chambres d’agriculture sur le plan organisationnel et fonc- tionnel dans une perspective d’en faire des organismes»pour les agri- culteurs, par les agriculteurs et avec la représentation effective des agri- culteurs». Dans ce sens, il s’agira de renforcer leur rôle dans la perspecti- ve d’une meilleure défense de la pro- fession agricole toute entière. Elle de- vra alors agir de façon à faire pren- dre conscience aux agriculteurs qu’il s’agit d’une institution de type cor- poratif et non fondatif comme c’est le cas actuellement.

Dans tous les cas, le statut des chambres de l’agriculture doit faire l’objet d’une mure réflexion, en vue d’évoluer dans le sens d’une partici- pation plus efficace dans le proces- sus de développement agricole et rural, sur la base d’une réelle inté- gration fondée sur une adhésion des producteurs.

Cela suggère alors l’idée de redéfi- nir clairement les attributions spéci- fiques des chambres d’agriculture par rapport à celles des directions des services agricoles afin de créer des complémentarités et supprimer les sources de conflits possibles, et les relations entre chambre nationale de l’agriculture et les chambres de wi- layas. La relation actuelle est infor- melle et ne répond à aucune mesu- re législative. Il ne s’agit pas, esti- mons-nous, de l’élaboration d’un statut type pour l’ensemble des chambres d’agriculture mais plutôt permettre une certaine souplesse qui tient compte des spécificités agrico- les des différentes régions.

A suivre (*) Agronome post-universitaire.

1re partie

(6)

06

Le Quotidien d'Oran

Mardi 28 juin 2022

C E N T R E & E ST

El Fedjr 03h40

Dohr 12h52

Assar 16h43

Maghreb 20h14

Icha 21h55 28 dhou el qîda 1443

Horaires des prières pour Alger et ses environs

El Fedjr 03h29

Dohr 12h38

Assar 16h28

Maghreb 19h59

Icha 21h39 28 dhou el qîda 1443

Horaires des prières pour Constantine et ses environs

L

es participants à «la tournée exploratrice», lancée par la direc- tion du tourisme de Guel- ma à la fin de la semaine dernière, et clôturée diman- che, ont pu découvrir la ri- chesse des circuits touristi- ques (historiques, culturels et religieux) que recèle cet- te wilaya, a indiqué diman- che le directeur du secteur.

A ce propos, Salah Bakel a indiqué que cette initiative, lancée le 23 juin avec le concours de l’Office natio- nal des œuvres universitai- res de Guelma et le bureau de wilaya de l’Organisa- tion nationale de promo- tion du tourisme domesti- que, s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée nationale du tou- risme (25 juin).

Selon M. Bakel, des uni- versitaires, des acteurs as- sociatifs et des citoyens ont découvert à la faveur de cette tournée, lancée depuis les cités universitai- res «Brahim Ghouli» et

« c h a h i d A h m e d C h e r i f

U

ne série d’opérations a été retenue en fa- veur de la wilaya de Dja- net pour l’exercice 2022, afin de renforcer et entre- tenir son réseau routier, a- t - o n a p p r i s d i m a n c h e auprès de la direction lo- cale des travaux publics (DTP). Parmi ces opéra- tions, figurent la réhabili- tation d’un tronçon de 30 km sur la route nationale (RN-3), la remise en état de la route communale re- liant la ville de Djanet à l’aéropor t international Cheikh Amoud Ben El- Mokhtar ‘’Tiska’’ sur une distance de 17 km, en plus

P

lusieurs projets de déve loppement à l’impact di- rect sur les conditions de vie des populations rurales ont été réceptionnés et d’autres ont été lancés, dimanche, à travers plusieurs communes rurales dans la wilaya de Médéa.

En matière d’adduction en eau potable, un forage ali- mentant trois mille habitants, issus de nombreux villages enclavés, a été mis en servi- ce à Souagui, à 65 km à l’est de Médéa, en plus de la mise en exploitation d’un réser- voir de 300 m³ d’eau pour le renforcement de l’AEP du village de «Zaatria», commu-

U

ne soirée dédiée au jazz, à la pop et à la soul music a marqué, di- manche à Alger, le 22e Fes- tival culturel européen qui a accueilli l’Italie et la Fran- ce, représentées par les Al- gériennes, Karima et Yous- ra Boudah, deux chanteu- ses aux voix puissantes qui ont enchanté le nombreux public présent. La scène du Théâtre national Mahieddi- ne-Bachtarzi (TNA) a vu se succéder deux voix qui fe- ront parler d’elles, au regard de leurs aptitudes à répon- dre aux exigences musica- les et techniques relevées, des répertoires auxquels el- les se sont mesurées. Les deux artistes ont déployé, durant deux heures de temps, une quinzaine de pièces chacune, entre repri- ses et compositions, dans des cadences binaires et ter- naires sur lesquelles les grands standards du jazz, de la pop et de la soul music ont été montés. Présente pour la première fois en Al- gérie, Karima, soutenue par sa grande famille présente dans le public, a ouvert son récital en lançant au public,

«L’Algérie dans le cœur», avant de rendre, au-delà de quelques standards de jazz et de soul music, les titres de son album «No Filter»

(2021), une œuvre «spon- tanée et immédiate, mais longuement réfléchie», se- lon elle. Un orchestre acoustique, animé par, Francesco Ponticelli à la contrebasse, Ber nardo Guerra à la batterie et Piero Frassi au piano, trois musi- ciens, époustouflants de maîtrise et de technique, a porté très haut la voix rau- que de Karima, une artiste dotée d’un charisme et d’une présence remarqua- bles, qui adore les improvi- sations vocales, à la maniè- re d’Ella Fitzgerald. L’artis- te a entonné, entre autres pièces, «Walk on the Wild Side», «Feel like making love, ou encore «Come To- gether» des Beatles, s’élan- çant chaque fois dans des solos de voix endiablés, auxquels le public a eu du bon répondant, poussant des youyous et applaudis- sant longtemps les proues- ses techniques de Karima et de ses musiciens. Karima Ammar Mouhoub a conclu sa prestation en s’investis- sant dans un duo prolifique inédit avec Mohamed Rouane et sa mandole blan- che, pour interpréter deux pièces, dont la dernière,

«Volaré», reprise en chœur avec le public. Yousra Bou- dah est, quant à elle, appa- rue avec un orchestre de cinq musiciens, Nazim Bakour (guitare électrique), Hacene Zemrani (saxopho- ne), Rabah Hadjal (batte- rie), Youcef Bouzidi (basse) et Kaci Ferhat (clavier). In- terprétant essentiellement des reprises qu’elle a vou-

ALGER

Festival culturel européen : l’Italie et la France à l’honneur

lues comme des marques d’hommage à quelques ar- tistes disparus, Yousra Bou- dah a entonné, entre autres pièces, «Djit Beslam», «Hadi h’kayti», «Ma tebkich» de Hasni Chekroune et «Mara- dioughal» de Djamel Allam.

Avec une voix présente et bien étoffée, la chanteuse a chanté, dansé, échangé avec le public, fouillant dans son répertoire pour trouver quelques-unes de ses préférences qu’elle a in- terprétées au plaisir d’un public conquis. «L’ancre de tes yeux» de Francis Cabrel,

«La vie en rose», «Non, rien de rien» et «Milor» d’Edith Piaf, «La Bohème» de Char- les Aznavour, «Le point levé» d’Amel Bent et

«Stayin’Alive» des Bee Gees, sont autant de pièces que Yousra Boudah a ren- dues à l’assistance qui a vécu cette soirée dans la délectation, pour conclure dans l’euphorie avec «I Feel Good» de la légende, Ja- mes Brown.

Ouvert le 23 juin dernier, le 22e Festival culturel euro- péen, placé sous le slogan,

«Musiqu’Elles», se poursuit jusqu’au 1er juillet prochain au TNA, Oran et Constan- tine et accueille 15 pays d’Europe dont la Suède et la Hongrie, au programme de lundi, représentés par,

«West & Abelli, Swedish Duo» et la chanteuse de pop et de musique du mon- de, «Boggie».

«M’TEMBER», EXPO- SITION COLLECTIVE

D’ARTISTES INAUGURÉE

«Mtember», une exposition mettant en valeur le timbre

«détourné» comme un mé- dium artistique pour repré- senter des récits et des sou- venirs qui racontent des ex- périences communes, a été inaugurée dimanche à Al- ger. Organisée à la Villa Abdeltif par le collectif ar- tistique «Les Timbrés» en partenariat avec l’Agence algérienne pour le rayonne- ment culturel (Aarc), l’expo- sition réunit une trentaine d’œuvres de jeunes artistes issus de plusieurs régions du pays, qui ont interrogé leur mémoire sur des thèmes comme le nomadisme, les villages agricoles et la topo- nymie des villes.

A travers des photogra- phies d’objets d’art, peintu- res et graphismes, les artis- tes ont exploré, chacun un thème, une démarche qui consiste à «détourner la fonction première du tim- bre, pour le transformer en une création singulière pour raconter une mémoire col- lective», a expliqué Kawther Benlakhdar, membre du

collectif «Les timbrés». Sous le thème «Nomades-séden- taires, mémoires croisées», le plasticien Abdelghani Babi, met en valeur à tra- vers ses œuvres la sédenta- risation des nomades du Grand Sud algérien.

Dans un de ses tableaux composant son diptyque réalisé à la peinture acryli- que sur toile, cet artiste, di- plômé des beaux-arts, évo- que la vie nomade et les sources d’énergie notam- ment l’eau, un des facteurs déterminants de la vie sé- dentaire. Pour sa part, le jeune Ahmed Bouâaza ex- plore le nomadisme à tra- vers l’histoire de sa tante dont l’existence est parta- gée entre un mode de vie nomade et sédentaire, en- tre Ouargla et Djanet, avec ses dromadaires.

Le plasticien Aziz Ayachi- ne met en avant la ville d’El Asnam (Chlef), un lieu de mémoire collective qui con- tinue de véhiculer un pan d’histoire de cette ville, se- couée par plusieurs trem- blements de terre à travers les temps. Sur le même thè- me, Chahinez Kachaa res- suscite cette ville, secouée en 1980 par un violent séis- me que ses habitants ont vécu comme un traumatis- me «pas encore guéri».

Asma Moulgara, Nouredine Azouz, Ahmed Zerkaoui, Nadjem Nouicer et Fatiha Habnassi, eux, évoquent la révolution agraire et les vil- lages socialistes réalisés dans le cadre de la Révolu- tion agraire entreprise en 1972. Nadjem Nouicer pro- pose une photo de l’inté- rieur d’une maison du vil- lage targui Amsel (Taman- rasset), connu pour l’éleva- ge du bétail et l’agriculture, alors que Fatiha Habnassi a choisi de mettre en valeur les femmes laboureuses de Boughimouz (Jijel), force ouvrière aux côtés des hommes. Dans la partie

«Racont’Arts», un festival itinérant dans les villages de Kabylie, quatre artistes re- visitent le patrimoine de la région à travers les éditions de cet évènement culturel qui se distingue par son organisation impliquant les habitants qui prennent en charge l’accueil des ar- tistes et des festivaliers.

Créé en 2020, «Les Tim- brés» est un collectif de cinq membres issus de dif- férents horizons de ces ar- tistes. Son objectif consis- te à «faire des mémoires communes un espace com- mun où les acteurs oubliés de la société peuvent s’ex- primer et créer», relève Kawther Benlakhdar. L’ex- position «M’tember» est vi- sible jusqu’au 30 juin à la Villa Abdeltif.

GUELMA

Tournée exploratrice des circuits touristiques

Habeche», la richesse tou- ristique de la wilaya et la diversité de ses circuits.

Il a ajouté que les partici- pants ont ainsi découvert le jardin archéologique de Calama du chef-lieu de wilaya, renfermant plu- sieurs dizaines de pièces archéologiques, dont des statues de la période ro- maine, avant de se rendre au théâtre romain, monu- ment classé, d’une capa- cité de 5.000 places, qui accueille encore diverses manifestations culturelles et artistiques.

Selon la même source, la tournée a également concerné le théâtre régio- nal Mahmoud Triki, qui re- monte à l’époque colonia- le, l’ancienne mosquée

«Ibn Khaldoun» d’architec- ture ottomane et totale- ment restaurée il y a 15 ans, ainsi que le musée du moudjahid qui conserve des objets, des écrits et des témoignages enregistrés concernant la période de l’occupation et la Révolu-

tion de libération. Les par- ticipants à cette tournée ex- ploratrice se sont ensuite rendus dans la région ouest de la wilaya pour visiter la cascade naturelle de re- nommée mondiale de Hammam Debagh et le site des mariées (El Araïss) aux eaux chaudes, visité an- nuellement par des milliers de curistes de l’intérieur et de l’extérieur du pays. Ils ont également visité la maison familiale du défunt président Houari Boume- diene (1932/1978) dans la localité de Araara, dans la commune de Medjez Amar qui suscite, depuis sa res- tauration il y a 5 ans, l’en- gouement des fans du se- cond président de l’Algé- rie indépendante. Les par- ticipants ont salué cette ini- tiative de la direction du tourisme et de l’artisanat qui leur a permis de décou- vrir la richesse des sites na- turels, archéologiques et historiques qui font de cet- te wilaya un pôle important du tourisme en Algérie.

DJANET

Opérations d’entretien du réseau routier

de l’entretien de la route m e n a n t v e r s l a r é g i o n d’Ihrir, sur 15 km, à partir de la RN-3, a précisé à l’APS le directeur du sec- teur, Rabah Sasse.

La DTP prévoit d’autres opérations, notamment cel- les liées au renforcement de l’infrastructure routière entre les villes de Djanet et Bordj El-Haouès, en plus de la ré- habilitation de la voie me- nant vers l’aéroport Cheikh Amoud, au départ du chef- lieu de wilaya, a-t-il ajouté.

Le même responsable a fait savoir aussi que la réa- lisation de signalisation rou- tière horizontale, sur 317

km à travers les routes na- tionales et le revêtement de la route reliant, sur 215 km, les régions de ‘’In-Zane’’,

‘’Koundnay’’ et ‘’Takisat’’

sur la bande frontalière en- tre l’Algérie et les deux pays voisins (Libye et Niger) sont d’autres opérations atten- dues. Ces projets permet- tront de fluidifier la circula- tion routière et désenclaver les régions éloignées, tout en contribuant à dynamiser le développement local et activer la vie commerciale et économique au niveau de cette wilaya de l’extrê- me sud du pays, a-t-on si- gnalé à la DTP.

MÉDÉA

Des projets dans plusieurs communes rurales

ne de Tafraout, à 103 km à l’est du chef-lieu de wilaya, et plusieurs autres villages environnants. Une route de désenclavement, d’un linéai- re de 2 km, reliant l’agglo- mération urbaine secondai- re de «Ouled-Halaba», com- mune de Souagui, et la rou- te nationale N° 62, a été éga- lement mise en service. Des travaux de réhabilitation d’un terrain de sport de proximité à «Ouled Attalah»

ont été lancés dans la même commune.

La commune de Tafraout a bénéficié, par ailleurs, d’un projet de réalisation d’une route de désenclavement sur

4 km, qui fait la jonction en- tre l’agglomération urbaine secondaire de «Ouled Bra- him» et la route nationale N°

18 B, qui traverse les com- munes de Souagui, Tafraout et Chellalet-el-Adhaoura. Un projet similaire de 5,5 km de route de désenclavement a été lancé en réalisation dans la commune de Aïn-Boucif, à 75 km à l’est de Médéa.

Dès son achèvement, ce pro- jet permettra une jonction rapide entre les villages de

«Souaftia» et «Ouled Che- naf» et le chef-lieu de la commune de Aïn-Boucif. A noter que les inaugurations et les lancements de projets ont eu lieu en marge d’une visite d’inspection du chef de l’exécutif, Djahid Mous, au niveau des communes concernées.

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