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SAMEDI 20 FÉVRIER RAJAB N PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN

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Academic year: 2022

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SAMEDI 20 FÉVRIER 2021 - 08 RAJAB 1442 - N° 7983 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166

Le Quotidien Edition Nationale d'Information D'ORAN

Lire l'article de Nait Ali H. page 4

AFFAIRE KENZA D'AZAZGA

Le père placé en détention pour homicide volontaire

Dissolution de l'APN,

remaniement ministériel et libération de détenus

LES DÉCISIONS DE TEBBOUNE

Lire l'article de El-Houari Dilmi page 2

«Le changement radical ne vient que par des lois et des institutions

nouvelles»

Lire l'article de Ghania Oukazi page 3

COVID-19

La Chine fait don

de 200.000 doses

de vaccin à l'Algérie

P. 5

TIARET

Décès d'un jeune après s'être immolé

par le feu

TISSEMSILT

Deux morts et 3 blessés dans

un carambolage

Lire l'article de El-Houari Dilmi page 5

Lire l'article de El-Houari Dilmi page 5

ASSASSINAT D’HERVÉ GOURDEL

Le principal accusé condamné

à la peine capitale

P. 5

Ph.: APS

(2)

E V E N E M E N T

02

Le Quotidien d'Oran Samedi 20 février 2021

Président Directeur Général

Directeur de la Publication

Mohamed Abdou BENABBOU

INTERNET: http://www.lequotidien-oran.com E-mail : infos@lequotidien-oran.com

publicite@lequotidien-oran.com admin@lequotidien-oran.com lequotidiendoran@yahoo.fr

Diffusion : Ouest et Centre : SDPO - Est: SO.DI. PRESSE Imp. : Oran : imprimerie

"Le Quotidien d'Oran"

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Constantine : S.I.E.

Rédaction Constantinoise Tél. : 031.92.12.11 Fax : 031.92.12.22 Rédaction Algéroise

Tél. : 021. 64.96.39 -Fax : 021. 61.71.57 Pub Tél.: 021. 64.96.44 Fax Pub: 041.23.25.21

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63, Ave de l'ANP - Oran B.P.N°110 - Oran

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Le Quotidien

D'ORAN D'ORAN D'ORAN D'ORAN D'ORAN Edition Nationale d'Information

Editée par la SPA ORAN - PRESSE au Capital de 195.923.000,00 DA

A

près tant d’années qu’il se trouve sur la table, le fichier national des per-

sonnes démunies s’est-il perdu dans ses recet- tes de préparation? Il « est en bonne voie », et plusieurs départements ministériels « seront associés à son élaboration », a affirmé récem- ment la ministre de la Solidarité nationale, Kaoutar Krikou. Difficile d’évaluer cette appré- ciation qui ne donne ni taux de réalisation ni délai pour en terminer avec ce travail qui sem- ble s’éterniser. Un travail resté en suspens, et qu’on s’attelle à passer en consigne de minis- tre à ministre, depuis une décennie, au bas mot.

Comment y est-on allé, alors, durant toutes ces années, pour venir en aide à ces familles né- cessiteuses si à la base on ne possèderait aucun fichier de référence pour identifier cette classe sociale ? Ou agissait-on dans des conditions qui peuvent cibler les concernés, sans vraiment être en mesure de vérifier ou contrôler où chu- te réellement l’aide destinée aux démunis ? D’après des constats sur le terrain, l’élan de solidarité envers les personnes en situation précaire n’est pas limité à un seul secteur. De nombreux acteurs ou organisations intervien- nent dans ce domaine, en sus du secteur de la Solidarité, tous agissant dans une autonomie quasi-totale dans la gestion des ressources matériels et financières, ainsi que des listes ou des fichiers de personnes démunies propres à chaque acteur intervenant dans ce champ de la solidarité, dont le Croissant- Rouge algérien, les Associations religieuses (mosquées) et de bienfaisances, les directions sociales des As- semblées communales et les administrations de wilayas. Mieux, certains acteurs gardent, ja- lousement, leur fichier des personnes dému- nies et refusent de le partager avec d’autres par principe de l’indépendance des actions des uns et des autres. Cela mène à une dispersion des efforts, faisant que certains nécessiteux se trouvent inscrits sur trois différentes listes, ac-

Abdelkrim Zerzouri

Mode opératoire défaillant ?

cédant à une triple aide sans que les distributeurs ne puissent s’en rendre compte, par manque de col- laboration entre eux. Forcément, dans cette or- ganisation désordonnée, il s’en trouve que d’autres nécessiteux arrivent difficilement à faire parvenir leur voix. Aussi, faut-il en conve- nir, cette manière d’agir qui reste localisée dans des périmètres réduits aux communes, voire aux quartiers, avec ce travail de proximité propre aux Associations religieuses, ne permet pas d’avoir une vue d’ensemble sur le plan national qui permettrait aux pouvoirs publics d’établir un fichier national des personnes démunies.

Le département de la Solidarité travaille, ac- tuellement, à réunir toutes les données suscep- tibles d’aboutir à l’élaboration, dans un pro- che avenir, de ce fichier national des person- nes démunies, qui permettra d’assurer une meilleure prise en charge de cette catégorie de la société », selon la ministre, mais est-ce pos- sible de réaliser cette tâche en impliquant seu- lement d’autres départements ministériels ? Vu l’importance de ce fichier national, qui devrait servir de base pour l’élaboration d’une nouvel- le politique qui permettrait à l’Etat d’en finir avec la politique de subvention des prix aux produits de larges consommations, en concé- dant directement l’aide sociale aux concernés, ne serait-il pas plus adapté de consolider ces listes au niveau local avant de regrouper au niveau central, tous les fichiers locaux cimen- tés par un travail collaboratif entre les diffé- rents acteurs agissant dans le domaine ? Sans oublier le paramètre fréquent des changements périodiques ou mises à jour à apporter à cette liste, avec les sorties probables d’anciens bé- néficiaires, qui auraient enregistré une amélio- ration de leur niveau de vie, et l’entrée de nou- veaux prétendants au soutien social suite à la dégradation de leur niveau de vie. Le mécanis- me est simple mais il cherche encore une effi- cacité dans le mode opératoire.

El-Houari Dilmi

E

n effet, dans son discours à la Nation, jeudi soir par une date symbolique, celle du 18 février, Journée nationale du chahid, le prési- dent de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé plusieurs déci- sions importantes, faisant état d’autres à venir dans le cadre du changement radical revendiqué par le Hirak

«authentique béni», et ce à travers

«des solutions institutionnelles et pé- rennes». «Je m’adresse au peuple, une année après mon élection à la magistrature suprême du pays, à la faveur du grand honneur qu’il m’a fait en plaçant en moi sa confiance, le 12 décembre 2019», a déclaré le Prési- dent Tebboune à l’entame de son dis- cours avant de parler de sa maladie et de son rétablissement.

Evoquant la commémoration de la Journée du chahid, le chef de l’Etat a rappelé les sacrifices des chouhada pour «une Algérie indépendante, gé- rée par ses enfants», estimant que «les enseignements de ces sacrifices pren- nent aujourd’hui tout leur sens au re- gard de ceux qui n’hésitent pas à ven- dre au plus bas prix cette patrie, si pré- cieuse». Tebboune a remercié les Al- gériens pour «leur participation et ac- compagnement à tous les chantiers ouverts ensemble, dont le plus grand a été, dès le début du mandat prési- dentiel, le changement des modes et pratiques de prise en charge sociale des citoyens, en souffrance, durant des années, sans que personne ne prenne leur défense». Le chef de l’Etat a dé- claré, à ce propos, que «malgré les dif- ficultés financières suite à la baisse des cours du pétrole et l’impact de la pan- démie du nouveau coronavirus, j’ai décidé le relèvement du Salaire natio- nal minimum garanti (SNMG) à 20.000 DA, une décision qui n’avait pas été prise durant des années, et j’ai honoré l’engagement pris lors de ma campagne électorale d’exonérer les salaires inférieurs à 30.000 DA, laquel- le a profité à quelque 6,5 millions d’Al- gériens», a-t-il souligné. «L’objectif de toutes ces décisions est de faire profi- ter les Algériens de l’argent qui était détourné à travers la surfacturation et l’investissement dans des pays étran-

Les décisions de Tebboune

Dissolution de l’APN, remaniement ministériel

et libération de détenus

Comme attendu depuis plusieurs jours déjà, la dissolution de la chambre basse du Parlement a

été annoncée jeudi soir par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans son discours à la Nation. Un remaniement ministériel qui devrait intervenir dans les prochaines heures

et la libération des détenus ont été les autres principales annonces faites par le chef de l’Etat.

gers», a-t-il assuré. Evoquant la pan- démie Covid-19, il a tenu à rendre hommage aux Algériens pour «leurs patience, sens de sacrifice et discipli- ne qui ont favorisé une harmonie dans la lutte contre le virus». Le président de la République a abordé, par ailleurs, la campagne de vaccination anti-Covid-19, faisant état d’un «ac- cord avec nos amis russes pour la pro- duction en Algérie du vaccin «Sputnik V» dans 6 à 7 mois».

LA GRANDE BATAILLE ÉCONOMIQUE

ET INSTITUTIONNELLE Le chef de l’Etat a également évo- qué une «autre bataille», celle liée à une récession dépassant les 80% de l’économie mondiale en raison des ré- percussions de la pandémie Covid-19, qui a également impacté l’économie nationale. Il a affirmé, dans ce cadre, que les «mesures que nous avons pri- ses, notamment de solidarité, d’aide et d’atténuation de l’incidence de la crise sur les opérateurs économiques, ont permis de surmonter cette con- joncture au moindre préjudice», a-t-il souligné. Estimant que le temps était venu de se lancer dans «l’édification de l’économie et de l’investissement», Tebboune a rappelé avoir rencontré des investisseurs qu’il a exhortés à «ad- hérer à la stratégie tracée pour la re- lance de l’économie et l’investissement créateur d’emplois et de richesses, en s’écartant de l’économie fourvoyée, axée par le passé sur l’importation et la surfacturation». Outre la bataille éco- nomique, «la bataille institutionnelle»

a été longuement développée par le président de la République : «Nous avons mené la bataille du changement des textes et des institutions, comme l’a revendiqué le Hirak béni et authen- tique du 22 février 2019», a-t-il dit dans ce cadre, ajoutant que le chan- gement radical «ne peut être concréti- sé qu’à travers des nouvelles lois et ins- titutions». Il citera, à cet égard, la révi- sion de la Constitution «dans laquelle nous avons inclus toutes les revendi- cations du Hirak», un texte, a-t-il dit, qui «consacre la liberté absolue, tant individuellement que collectivement, la déclaration suffit désormais pour

créer des partis et des associations».

Abordant «les changements apportés par la Constitution et palpables pour le citoyen», le chef de l’Etat a cité la limitation des prérogatives du prési- dent de la République et la consolida- tion des pouvoirs des élus, notamment au niveau du Parlement. A ce titre, Tebboune a annoncé sa décision de

«dissoudre l’Assemblée populaire na- tionale (APN) pour passer, de suite, à des élections où l’argent, sale ou pas, n’aura point de place, des élections qui ouvriront la voie aux jeunes», exhor- tant ces derniers à «investir les institu- tions politiques à la faveur des encou- ragements de l’Etat, et ce à travers la prise en charge d’une grande partie du financement de leur campagne électorale». Pour M. Tebboune, l’im- plication des jeunes dans la vie politi- que va «permettre d’injecter du sang neuf dans les organes de l’Etat et le Parlement, qui en étant les yeux et la voix du peuple ne souffrira d’aucun discrédit», a-t-il dit. Le chef de l’Etat a tenu à réaffirmer, dans ce sens, que

«le Parlement sera élu sous le contrôle de l’ANIE dans les prérogatives de la- quelle n’interviennent ni les présidents des APC ni les walis (...), ni même le président de la République», a-t-il ras- suré. D’autre part, le président de la République a évoqué le deuxième an- niversaire du Hirak authentique béni, annonçant la signature d’un décret portant grâce présidentielle au profit d’une trentaine de détenus, jugés dé- finitivement, et de 55 à 60 autres, dont les jugements n’ont pas encore été ren- dus par la justice, et «qui seront ce soir ou demain parmi les leurs».

Tebboune a également affirmé

«avoir pris connaissance des critiques dûment faites par les citoyens» concer-

nant la faible performance de «certai- nes autorités locales et nombre de sec- teurs ministériels». «J’ai entendu l’ap- pel et j’ai décidé d’opérer un rema- niement ministériel qui sera annoncé dans les prochaines 48 heures», a-t-il déclaré précisant que ce remaniement

«concernera les secteurs ayant enre- gistré, à notre sens et du point de vue des citoyens, des lacunes dans l’ac- complissement des missions et le rè- glement des problèmes du citoyen».

LES NOUVEAUX CHANTIERS DU PRÉSIDENT Concernant les chantiers lancés en concrétisation de la nouvelle Consti- tution, le président de la République a fait état de la finalisation «d’ici une semaine» d’un premier texte permet- tant l’installation de l’Observatoire national de la société civile, d’un deuxième chantier pour la finalisation, dans 15 à 20 jours, des textes portant installation du Conseil supérieur de la jeunesse et d’un autre pour la créa- tion de la Cour constitutionnelle.

Au volet de la politique extérieure, le Président Tebboune s’est dit «réjoui»

de «l’accord conclu entre les frères li- byens en Suisse», affirmant que cet accord «les honore et nous rassure».

Saluant cette évolution, M. Tebboune a rappelé le retour actif de la diploma- tie algérienne dans les forums interna- tionaux en affirmant constamment que

«la solution à la crise en Libye doit être libo-libyenne» et que «la position de l’Algérie est toujours équidistante».

Pour ce qui est de la Palestine, le pré- sident de la République a réitéré la position «indéfectible et incondition- nelle» de l’Algérie en faveur du droit du peuple palestinien à recouvrer l’en-

semble de ses droits usurpés et à éta- blir un Etat indépendant dans les fron- tières de 1967, en toute souveraineté, avec El Qods pour capitale, sur la base de l’initiative arabe pour la paix.

Concernant le conflit au Sahara oc- cidental, le Président Tebboune a af- firmé que pour l’Algérie, c’est une question de décolonisation. «Le Sa- hara occidental est la dernière colo- nie en Afrique et le peuple sahraoui doit exercer son droit à l’autodéter- mination», a-t-il affirmé. Evoquant la situation au Sahel, le Président Teb- boune a rappelé la participation de l’Algérie à la relance de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, faisant obser- ver que des années après la signatu- re de ce document par les parties maliennes, le Comité de suivi de l’Ac- cord pour la paix et la réconciliation au Mali (CSA)avait organisé récem- ment une réunion à Kidal (nord du Mali), sous les auspices des autorités maliennes afin d’appliquer les clau- ses de cet accord et rétablir la paix au nord du Mali. Saluant cette réalisa- tion, le Président Tebboune a souhai- té «une conjugaison des efforts avec les autres pays œuvrant à l’instaura- tion de la stabilité au Mali et de la quiétude et le calme pour nos frères dans ce pays». A la fin de son dis- cours, le chef de l’Etat a indiqué que d’autres décisions allaient être prises à l’avenir, soulignant que «le temps nous est compté» : «Toutes les dispo- sitions de la nouvelle Constitution en- treront en vigueur dans quelques mois», a-t-il soutenu, estimant que

«les véritables solutions sont les solu- tions pérennes et institutionnelles et non les aléatoires qui reposent sur une ou deux personnes».

(3)

E V E N E M E N T

Le Quotidien d'Oran

03

Samedi 20 février 2021

Ghania Oukazi

A

bdelmadjid Tebboune l’a fait savoir par un discours qu’il a adressé à la Nation, jeudi der- nier, le 18 février, Journée nationale du Chahid. «J’ai décidé de dissou- dre l’actuelle APN et passer, tout de suite après, à des élections loin de l’argent en général et de l’argent sale en particulier», a-t-il déclaré. Dans cet ordre d’idées, il a rappelé que

«nous avons procédé à des change- ments de textes de lois et des institu- tions tels que revendiqués par le hi- rak du 22 février 2019, le change- ment radical ne vient que par des lois et des institutions nouvelles (…)».

Il estime qu’«ainsi, les institutions seront reconnues par tous, person- ne ne va en douter (…), on a révisé la Constitution dans laquelle on a introduit tout ce qui a été revendi- qué par le hirak, liberté totale indi- viduelle et collective, ce qui, avant exigeait un dossier est devenu aujourd’hui possible juste par une déclaration (création de parti, d’as- sociation)». Et «grâce à des cadres crédibles, on a commencé à orga- niser la société civile, pour lui don- ner la parole, pour qu’elle devienne réactive et partie intégrante de l’Etat (…), la voix de la société civile va se faire entendre, elle était marginali- sée ; on a restreint les prérogatives du président de la République et élar- gi celles des élus notamment de l’ANP, pour qu’ils apprennent à de- mander des comptes, mais pour qu’ils puissent le faire, il faut que ça soit un parlement au dessus de tout soupçon». A sa décision de «dissou- dre l’actuelle APN», il veut ainsi «un parlement qui ouvre ses portes aux jeunes, il faut que les jeunes inves- tissent les institutions politiques». A

«ceux qui veulent être dans l’APN, on prend en charge une grande par- tie de leur campagne électorale, de la sorte on commence à avoir un sang nouveau au niveau de l’Etat et de ses appareils», a-t-il promis. Il af- firme que «ce parlement sera élu et la surveillance des élections sera as- surée par l’Autorité indépendante, même le président ne peut pas in- tervenir dans ses missions».

UNE GRÂCE

PRÉSIDENTIELLE POUR UNE SOIXANTAINE DE DÉTENUS

Le président a annoncé, en outre,

«à quelques jours du deuxième an- niversaire des marches du hirak (…) qui a sauvé l’Algérie notam- ment lorsqu’il a accepté les élec- tions présidentielles, j’ai décidé de signer un décret présidentiel pour la grâce de près de 30 détenus dont la condamnation est définitive et d’autres non encore condamnés ou sous enquêtes judiciaires, la grâce présidentielle concernera en tout 55 ou 60 personnes qui, aujourd’hui (jeudi ndlr) ou demain (vendredi ndlr) vont rejoindre leurs familles».

Aussi «je sais et j’entends les criti- ques des citoyens qui sont de bonne foi à propos des insuffisances d’auto-

Abdelmadjid Tebboune

«Le changement radical ne vient que par des lois et des institutions

nouvelles»

Le président de la République a décidé de dissoudre l’Assemblée Populaire

Nationale (APN), de gracier une soixantaine de détenus d’opinion et de

remanier le gouvernement.

rités centrales ou de départements ministériels, j’ai entendu votre appel, dans 48h maximum, il y aura un re- maniement du gouvernement, je l’annoncerai demain (vendredi ndlr) ou après demain (samedi ndlr) et concernera les secteurs desquels le citoyen et nous-mêmes sentons qu’il y a des insuffisances dans l’exécu- tion de leurs missions, dans le règle- ment des problèmes des citoyens».

Par ailleurs, ajoute-t-il, «conformé- ment à la nouvelle constitution, j’ai mis en place des chantiers, je pense que dans une semaine seulement, on aura un premier texte qui nous per- mettra de mettre en place l’Obser- vatoire national de la société civile, que dans 15 ou 20 jours, on aura un texte final qui nous permettra de mettre en place le Haut Conseil de la Jeunesse pour que les jeunes puis- sent s’organiser et prendre leurs pré- rogatives constitutionnelles et on créera la Cour constitutionnelle en remplacement du Conseil constitu- tionnel, avec d’autres prérogatives et d’autres membres».

En avant-propos de ces décisions, le président a rappelé que «nous avons ouvert plusieurs chantiers en- semble (…), on a décidé une meilleure prise en charge des cou- ches défavorisées, malgré les difficul- tés financières, la chute du prix du pétrole et la pandémie, j’ai pris la dé- cision d’augmenter le SNMG et de supprimer les taxes aux salaires de moins de 30.000 DA, une opération qui a touché près de 6,5 millions d’Algériens (…)».

LE TEMPS DE «LA BATAILLE ÉCONOMIQUE»

Au titre de «la synchronisation en- tre les mesures de la bataille con- tre la Covid, tout a marché comme il fallait (….), je me rappelle de Blida lorsqu’elle a été déclarée po- che principale de la Covid et la so- lidarité des Algériens entre eux (….)». Tout en remerciant les Al- gériens «d’avoir accepté les mesu- res prises pour contenir la pandé- mie», il interroge «quel est le pays qui comme l’Algérie, aujourd’hui, a 180 cas de contamination par jour alors que les cas contaminés dans les pays puissants se comptent par dizaines de milliers par jour et les décès parfois par centaines de mil- liers par jour ?». Et affirme qu’«on est dans la phase de vaccination, je sais qu’il y a ceux qui en doutent - avec nos amis russes, on a décidé de pro- duire le vaccin chez nous, ce n’est pas nouveau pour l’Algérie, des vaccins sont produits chez nous, il est vrai que le vaccin contre la Co- vid est spécial mais il y a des formu- les, par la matière première (….), d’ici 6 à 7 mois, le vaccin sera produit chez nous, on en fournira à nos amis en Afrique et nous en profiterons les pre- miers». Une autre bataille pour lui

«après le recul de l’économie mon- diale de plus de 80%, les crises dans les pays avancés, développés et riches, nous aussi la pandémie nous a touchés, les mesures qu’on

a prises (de solidarité, d’allége- ments au profit des acteurs écono- miques), nous ont permis de dé- passer cette phase avec le moins de dégâts possibles». Aujourd’hui, fait-il savoir «le temps est venu pour qu’on redémarre notre économie, avec des investissements, j’ai ren- contré tous les investisseurs, ils doi- vent suivre la démarche que nous avons tracée pour la relance éco- nomique et l’investissement créa- teur de richesses et d’emplois, ce qui va nous faire éloigner de l’éco- nomie contrefaite basée, essentiel- lement, sur l’importation et la sur- facturation». Aux jeunes «créateurs de tout», il rappelle qu’ils ont «deux ministres en plus d’un fonds spé- cial (pour des start-up et des PME)»

et leur demande «qu’ils se concur- rencent entre eux pour qu’ils tra- vaillent et font travailler d’autres».

«IL Y AURA D’AUTRES DÉCISIONS»

Le président termine son discours en abordant la politique extérieure de l’Algérie pour noter en premier «on est content pour nos frères Libyens pour ce qu’ils sont convenus entre eux en Suisse, avec leurs nouveaux gouvernants, ça les honore et cette entente nous rassure, ça nous récon- forte». Il rappelle que «depuis le dé- but, on a dit que le problème est en- tre Libyens, leur première mission est d’organiser des élections générales avant le 24 décembre de cette année, nos efforts n’ont pas été vains».

A propos, dit-il en outre «de la Cause palestinienne sacrée, notre position est claire». Et «de la ques- tion sahraouie, notre position est claire aussi, c’est la dernière colo-

nie en Afrique, il faut que nos frè- res Sahraouis profitent de leur droit à l’autodétermination», affirme-t-il.

Au sujet du Sahel enfin, il note qu’«on s’est activé, dernièrement, à réanimer les accords d’Alger, pour la première fois depuis des années, une réunion des antagonis- tes a eu lieu à Kidal, au nord du Mali sous l’égide des autorités concer- nées». Il espère qu’«on travaillera avec les pays qui veulent du bien au Mali, pour rétablir la paix et réinstau- rer le calme pour nos frères maliens».

Le président conclut son discours en indiquant «j’espère qu’il y aura d’autres décisions, le temps pres- se, la constitution, avec tout ce qu’elle a apporté de nouveau, en- trera en vigueur dans quelques mois, la solution n’est pas de chan- ger une ou deux personnes mais elle est institutionnelle».

K

afka n’aurait pas fait mieux. Il est vrai qu’au pays où le char latanisme et même la sorcellerie -nés durant les an-

nées rouges 90, grandis au début des années 2000 et «officialisés» (puisque écumant les plateaux des télés et les colonnes de certains journaux) à par- tir des années 2010- tiennent le haut du pavé avec des pratiques au vu et au su de tous, on ne pouvait s’attendre à moins.

Le pire, c’est que le mouvement d’agressions de « l’ignorance sacrée » (N.Boukrouh), cuite au «brasier du littéralisme» et de l’obscurantis- me (F.Lounis) a débordé, gagnant en ampleur avec l’absence de réactions officielles (ou le retard des réactions comme celles de l’Arav) dans le lit de la Justice.

Voilà donc qu’un «enseignant» de l’université de Sidi Bel Abbès «appuyé par un groupe de ci- toyens» ont, nouveaux gardiens du temple, après avoir lancé toute une campagne de dénigrement (par réseaux sociaux interposés), «engagé des poursuites judiciaires» contre l’islamologue connu et reconnu, Saïd Djabelkhir, l’islamolo- gue (maniant à la fois l’arabe, le français et le berbère) aux œuvres académiques et scientifi- ques multiples. Ils l’accusent, tenez-vous bien,

«d’atteinte à l’Islam» et de «moqueries sur les hadiths de la Sunna et du Prophète» pour des posts - introuvables - dans facebook. Pas moins ! On se croirait en Iran, au Pakistan ou en Egypte il y a peu (ici, on se souvient de la campagne qui avait visé, en 1995, le penseur is- lamologue et universitaire Nacer Abou-Zeid, l’ac- cusant d’«apostasie», l’obligeant à se «séparer»

de son épouse et à s’exiler durant quinze ans).

Même plus en Arabie saoudite et même pas aux Emirats arabes unis. En fait, ce sont les inter- ventions sur des plateaux de chaînes de télévi- sion et les publications sur les réseaux sociaux de Saïd Djabelkhir qui, apportant une nouvelle lecture de la tradition et pensée, grâce aux outils de la méthode historico-critique, ne sont pas ap- préciées par plus d’un, notamment ceux appar- tenant au courant conservateur et intégriste. La

«haine» est encore plus forte lorsque la nouvel- le lecture vient d’un arabisant de qualité. De la trahison, quoi !

En 2019 déjà, il avait reçu des menaces de mort après avoir donné son avis, sur une chaîne de télévision, sur le Ramadhan. Pour lui, et ce n’est

Belkacem Ahcene-Djaballah

Pensée critique et harcèlements

pas une thèse nouvelle ou originale dans le monde ara- bo-musulman, le jeûne du Ramadhan ne serait pas obli- gatoire mais libre, une idée qui s’appuie aussi sur le principe qu’il n’y a pas de contrainte en religion («la iqraha fi dinn»).

Le drame dans cette affaire bien scabreuse (et assez inquiétante car elle met en exergue l’exis- tence d’une capacité de nuisance, «indirecte»

certes mais aux possibles conséquences tragi- ques, avec tous les «illuminés» qui traînent ici et là), la montée d’une intolérance certaine à l’en- contre de toute pensée ou réflexion critique des pratiques religieuses. Ibn Taymiyya ressuscité et ses adeptes d’ici et d’ailleurs aux anges ! Ce qui est strictement aberrant lorsque on croise dans nos rues, cafés et stades, le nombre effa- rant de personnes, jeunes et vieux, hommes et parfois femmes, qui emportés par leurs dépits et colères ( ?) profèrent continuellement -et à grands cris, au vu et au su de tous, femmes et enfants y compris- des jurons blasphématoires.

Des procès qui se perdent, Mr l’ «enseignant» ? Ce qui est strictement aberrant lorsqu’on voit des mosquées bondées puis, juste après, sur les étals des magasins et marchés tenus par beau- coup de ceux-là mêmes qui y priaient (heureuse- ment, pas tous), des prix de vente «gonflés» plus qu’il n’en faut et l’exposition de produits pour- ris ou périmés. L’hypocrisie tous azimuts ! Pourquoi ce «procès» ? Bien sûr, un peu d’une «conviction» de «bien faire» en tant que «redres- seur» cultuel (une tyrannie new look de la «théo- logie des foules» ?), mais aussi et surtout en ces moments d’ébullition politique (nouvelle Cons- titution, nouvelles élections locales et législati- ves, nominations aux nombreux nouveaux Con- seils…), bien des places sont «à prendre». Ce qui n’est pas condamnable. Ce qui l’est, c’est le fait de s’en prendre à l’élite intellectuelle du pays (ce qui en reste !) laquelle, en cas de condam- nation par la justice et de harcèlements média- tico-populistes , même minimes, n’a de planche de salut que l’exil ou le silence ou, ce qui est le moins souhaitable, la radicalisation des parti- sans de la «liberté de pensée» et la mort de la pensée critique. C’est, peut-être, ce qui est re- cherché par tous ceux qui - en pensant aux «heu- res de gloire» (sic !) de la décennie verte deve- nue assez vite rouge - n’ont pas réussi à «récu- pérer» le hirak.

L

e Mouvement El-Bina et le Front El-Moustakbal ont salué hier les décisions «importantes»

annoncées par le Président de la République, Abdelmadjid Teb- boune, jeudi dans un discours à la nation, estimant qu’elles «posent véritablement les jalons de la nou- velle Algérie».

Le Mouvement El-Bina a affir- mé, dans un communiqué, que le discours du Président Tebboune

«renferme des décisions politiques importantes qui augurent d’une

véritable réforme en profondeur».

El-Bina a cité, en particulier, la grâce présidentielle en faveur d’un groupe de détenus, la qualifiant de

«geste qui apaisera les Algériens».

Le parti s’est également félicité de l’hommage rendu par le Prési- dent de la République au «Hirak authentique béni» et de l’intérêt accordé à la jeunesse dans le pro- jet de nouvelle Algérie.

Le Front El-Moustakbal a évo- qué pour sa part les «décisions courageuses» prises par le Prési-

dent Tebboune à l’occasion de la Journée nationale du Chahid et du 2e anniversaire du Hirak populai- re, dont la dissolution de l’Assem- blée populaire nationale (APN), le remaniement ministériel prévu dans les prochaines heures, la grâ- ce en faveur de certains détenus et l’installation de l’Observatoire national de la société civile et du Conseil supérieur de la jeunesse.

Pour le Front El-Moustakbal, ces décisions «posent véritablement les jalons de la nouvelle Algérie».

El-Bina et le Front El-Moustakbal

Des décisions «importantes»

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Le Quotidien d'Oran

E V E N E M E N T

Samedi 20 février 2021

Nait Ali H.

L

’adolescente S. Kenza a été assassinée et son corps découpé en morceaux avant d’être jetés dans la forêt de la commu- ne voisine de Yakourène (42 km à l’est de Tizi-Ouzou), a indiqué jeudi dernier, le pro- cureur de la République près le tribunal d’Azazga, Agoun El Hadj. La défunte a été tuée et son corps a été dé- coupé par son père, à l’inté- rieur de la salle de bain du

L

e ministre de la Justice, Garde des sceaux, Bel- kacem Zeghmati a affirmé, jeudi, que la gestion des établissements pénitentiai- res en Algérie était confor- me aux standards interna- tionaux, dénonçant «les voix malveillantes» qui re- mettent en cause la prise en charge en leur sein.

Présidant la cérémonie d’installation de M. Essaid Zerb dans les fonctions de nouveau directeur général de l’Administration péniten- tiaire et de réinsertion, M.

Zeghmati a déclaré: «En dépit des efforts considéra- bles consentis par le person- nel de l’administration pé- nitentiaire et le soutien de l’Etat pour l’humanisation des conditions carcérales, des voix malveillantes s’élè- vent de temps à autre pour remettre en cause les con- ditions de prise en charge à l’intérieur des établisse- ments pénitentiaires».

Le ministre a souligné que d’autres parties «accu- sent les mêmes établisse- ments pénitentiaires de fai- re office d’hôtels 5 étoiles, comme si elles veulent les contraindre à limiter la qua- lité des services prodigués».

En réponse à ces scepti- ques, le premier responsa- ble du secteur a indiqué que les établissements pénitenti- aires en Algérie «assurent

L

e conseiller auprès du président de la Républi- que, chargé des archives et de la Mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi a décla- ré, jeudi, que le peuple al- gérien «ne renoncera jamais à sa Mémoire». Dans une déclaration à la presse, en marge d’une cérémonie de distinction de lauréats de diverses activités culturelles et sportives, organisée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

L

e ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Kamel Nasri a affirmé jeudi à Alger que l’Agence d’amélioration et de déve- loppement du logement (AADL) s’employait, en ap- plication des orientations du ministère, à améliorer les prestations des parties com- munes, qui enregistrent des lacunes dans certaines cités.

Lors d’une plénière con- sacrée aux questions orales au Conseil de la nation, le ministre a précisé que l’AA- DL, s’appuie actuellement sur des micro entreprises en tant que solution à même de garantir de meilleurs presta- tions, appelant les locataires à faire preuve de civisme et du sens de la communauté, qui requiert la préservation de ces parties, propriété commune de tous les habi- tants. Concernant les pan- nes de certains ascenseurs au niveau de la cité de Ka- dri à Tiaret, le ministre a fait savoir que les responsables de l’AADL ont pris les me- sures nécessaires et que cer- tains ascenseurs fonction- nent régulièrement.

Admettant que les pannes récurrentes des ascenseurs dans plusieurs sites est un vrai casse tête pour l’Agen- ce, il a assuré qu’elle veille à leur réparation, «sachant que les pièces de rechange sont importées de l’étranger à des prix élevés et de très loin par rapport aux contri- butions des locataires».

S’agissant de l’éclairage à l’intérieur des immeubles, les services de l’AADL ont réglé ce problème au niveau de toute la cité en question, a indiqué le ministre.

Concernant le remplissa- ge des sous sols en eau, le ministre a fait état d’un ac- cord avec l’Office national d’assainissement au niveau de la wilaya de Tiaret pour entamer l’assainissement dans les meilleurs délais.

Quant au refus de certains sous-directeurs de l’AADL de recevoir les citoyens, le ministre a affirmé qu’’il ins- truira l’envoi d’une commis- sion d’enquête à ce sujet».

Pour ce qui est des actes définitifs, M. Nasri a fait sa- voir qu’une plateforme nu-

Affaire Kenza d’Azazga

Le père placé en détention pour homicide volontaire

domicile où elle vivait avec lui, a précisé le magistrat au cours d’un point de presse.

L’auteur du parricide a été placé, jeudi, en détention provisoire par le même ma- gistrat pour homicide volon- taire avec préméditation et grande sauvagerie confor- mément aux articles 254, 261 et 266 du code pénal, a tenu à souligner le confé- rencier. S’agissant du mobi- le du crime, le magistrat a refusé de le dévoiler en rap- pelant que cela relève du

secret de l’instruction de l’af- faire. Pour rappel, le père de Kenza avait signalé la dis- parition de sa fille, le 07 fé- vrier pour n’avoir plus don- né signe de vie depuis une semaine, soit au lendemain de l’alerte donnée par la maman qui vivait séparée de son mari. Et ce n’est que lundi dernier que la tête et le pied gauche de la victi- me ont été découverts par un berger non loin d’une décharge à la forêt de Yakourène.

Zeghmati

La gestion des établissements pénitentiaires conforme aux standards internationaux

tous un niveau de services conforme aux standards in- ternationaux», citant les rap- ports établis par plusieurs instances et institutions na- tionales et internationales, dont des Organisations non gouvernementales (ONG), après des constats sur le ter- rain qui se sont déroulés «en toute transparence».

«Seuls les ingrats peuvent nier les exploits de nos éta- blissements pénitentiaires en termes de prise en char- ge aux côtés de l’insertion sociale à travers l’action pénitentiaire, et dont cer- tains sont devenus des ate- liers ouverts pour l’éclosion de différents talents».

Il a, également, évoqué la question du passage par de nombreux détenus des épreuves du baccalauréat et des examens universitaires, dont les résultats «prouvent, chaque année, que la réali- té de nos établissements pé- nitentiaires est contraire à ce qu’ils prétendent».

Et dans ce cadre, il a sou- ligné que l’Algérie entend faire «de l’environnement clos dans la vie du détenu, une exception, et de l’action pénitentiaire et de l’éduca- tion, tous paliers confon- dus, une règle».

Par ailleurs, le ministre a précisé qu’il s’agissait de la première fois qu’un direc- teur général de l’adminis-

tration pénitentiaire soit nommé parmi les cadres qui ont évalué dans ce corps, considérant ce pas comme

«un message que le Prési- dent de la République veut adresser à ce corps, en lui exprimant toute sa confian- ce et son plein encourage- ment pour ses cadres et employés».

Dans le même contexte, il a indiqué que le Président de la République a voulu, avec cette nomination,

«donner un nouveau souf- fle au secteur pénitentiaire», saluant la compétence et la discipline de cette catégorie dans la gestion des établis- sements pénitentiaires du- rant les différentes périodes, dont la dernière fut la pan- démie du coronavirus.

A noter que, M. Essaid Zerb est un diplômé de l’Ecole nationale des per- sonnels de l’administration pénitentiaire de Sidi Bel Abbes/promotion 1994. Il a occupé plusieurs postes, dont le dernier était direc- teur de l’établissement pé- nitentiaire d’El Harrach, où il «a fait preuve d’une gran- de compétence, outre ses hautes capacités de gestion malgré toutes les circonstan- ces que traverse le pays». En 2016, M. Zarb a accédé au grade d’officier Commissai- re divisionnaire, plus haut grade dans ce corps.

Selon le ministre de l’habitat L’AADL s’emploie

à l’amélioration des prestations des parties communes

mérique est en voie de dé- veloppement par l’AADL pour la prise en charge de cette question, dans les pro- chains jours. Par ailleurs, il a ajouté que le ministère a entamé l’étude des recours déposés par les sous-scrip- teurs au titre du programme A A D L 2 .

Concernant le retard ac- cusé dans la réalisation de logements à Tebessa, no- tamment le programme de logements publics locatifs (LPL), le ministre a affirmé que la wilaya avait bénéfi- cié, depuis 2006, d’un pro- gramme de 17.500 unités, dont 14.462 unités ache- vées et 3.038 en cours de réalisation avec un taux d’avancement variant entre 25 et 90%. Pour le program- me LPL au chef-lieu de la wilaya de Tebessa, le nom- bre des logements inscrits et lancés s’élève à 6.000 uni- tés, dont 3.758 unités ache- vées et 2.242 en cours de réalisation à des taux d’avancement de 30 et 90%. La réalisation de 549 unités a connu un arrêt sui- te à une résiliation de con- trats, a fait savoir le ministre assurant que de nouveaux contrats seront signés avec d’autres entreprises.

S’agissant de la formule de logement participatif et promotionnel aidé (LPA), la wilaya a bénéficié de 4.358 unités dans le cadre du par- ticipatif, 2.148 promotionnel et 2.138 unités LPA.

Sur un total de 8.644 uni- tés, 5.484 unités de loge- ments de ces formules ont

été réceptionnées à ce jour et 1.820 en cours de réali- sation et 1.340 unités voie de lancement.

Dans le cadre du pro- gramme quinquennal 2015- 2019 et 2020, la wilaya a bénéficié de plus de 4.290 aides destinées à l’habitat rural, dont 1.580 aides non attribuées en raison du non établissement des listes des demandeurs d’aides.

Concernant les logements AADL, la wilaya de Tebes- sa a bénéficié d’un program- me de près de 5.840 unités, dont 687 réceptionnées, 5.153 en cours de réalisa- tion et 3.953 à un taux d’avancement de 70%.

La wilaya a bénéficié, par ailleurs, de 4.128 aides des- tinées à l’habitat rural dans le cadre des lotissements sociaux créés dans les wi- layas du Sud et des Hauts- Plateaux, dont 3.876 lotis- sements non attribués, et qui seront pris en considération après le parachèvement des travaux des VRD. Pour ce qui est des conditions d’ac- cès au LPL, le ministre a ex- pliqué que «le mariage n’a jamais été, en vertu des tex- tes réglementaires en vi- gueur, l’une des conditions», précisant qu’un grand nom- bre de citoyens célibataires ont bénéficié de différentes formules du logement pu- blic. Le premier critère d’ac- cès au logement social reste la situation sociale du de- mandeur, déterminée sur la base de la visite sur le ter- rain de la commission d’en- quête, a-t-il conclu.

Chikhi

Le peuple algérien

ne renoncera jamais à sa Mémoire

scientifique à l’occasion de la célébration de la Journée nationale du Chahid, M.

Chikhi a indiqué que «le peuple algérien ne renonce- ra jamais à sa Mémoire, car étant le sens même de son existence et la source de sa fierté». «L’Algérie est face à des défis majeurs en ce qui concerne la Mémoire, cette Mémoire que certains veu- lent effacer», a-t-il soutenu, soulignant que «le peuple al- gérien n’y renoncera ja-

mais», car les peuples sans Mémoire sont «des corps sans âmes», voila pourquoi les Algériens doivent être fiers de leur Mémoire.

A l’occasion, M. Chikhi a également appelé les cher- cheurs dans tous les domai- nes à «rassembler les bribes de notre histoire et à les étu- dier objectivement et chro- nologiquement», insistant sur la coordination entre les historiens spécialisés dans l’écriture de l’histoire.

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L

e tribunal de Dar El Beida (Alger) a condamné jeudi à la peine capitale Malek Ham- zaoui, principal accusé dans l’as- sassinat du ressortissant et alpi- niste français Hervé Gourdel, en septembre 2014. Les six autres accusés poursuivis dans cette af- faire, pour non dénonciation d e c r i m e e t h é b e r g e m e n t , sans autorisation, du touriste français ont été acquittés. Le parquet avait auparavant requis la même peine pour le principal accusé et trois (3) ans de prison et 100.000 DA d’amende ont été, par ailleurs, requis à l’encon- tre de six autres accusés.

Malek Hamzaoui est poursui- vi pour rapt, torture et homicide volontaire avec préméditation, et association d’un groupe terroris- te. Hervé Gourdel (55 ans),

El-Houari Dilmi

A

près s’être immolé par le feu la semaine dernière devant le siège de la daïra de Ksar Chel- lala, à quelque 120 kilomètres à l’est de Tiaret, un jeune homme,

E. H. D.

U

n carambolage entre trois voitures de tourisme et un camion a fait, jeudi après-midi, deux (02) morts et trois (03) bles- sés graves, apprend-on de l’uni- té principale de la protection ci- R. N.

L

e ministre de l’Energie, Ab- delmadjid Attar, a affirmé jeudi que le tarif moyen de l’électricité appliqué aux citoyens était de 4,01 DA/kWh, un prix in- férieur au coût réel de 5,4 DA/kWh.

M. Attar répondait aux questions orales des membres du Conseil de la Nation, précisant que « le prix de l’électricité pour le citoyen a été défini par la Commission de régu- lation de l’électricité et du gaz (CREG) », une tarification prend en compte « la préservation du pouvoir d’achat des faibles reve- nus ». Le ministre a rappelé aussi que cette tarification se déploie en quatre paliers de consommation :

« inférieure à 500 kW au prix de 1.77 DA/kWh », « entre 5001 et 1.000 kW au prix de 4,17 DA/

kWh », « entre 1001 et 4000 kW au prix de 4,18 DA/kWh » et « su- périeure à 4.000 kW au prix de 5,47 DA/kWh ». S’agissant du coût de production, M. Attar a indiqué qu’il variait en fonction de la station et du carburant utilisé.

Ce coût « dépasse les 16 DA/kW, au niveau des stations électriques, notamment dans les régions du Sud et les zones enclavées où le gasoil est utilisé pour produire l’électrici- té », a-t-il expliqué.

Quant à la subvention du prix de l’électricité, M. Attar a rappelé que 98% de la production était issue du gaz naturel, ajoutant que la Sona- trach propose un prix préférentiel de 10,78 DA/ unité thermique.

« Ce prix est 10 fois inférieur au prix international du gaz, ce qui té- moigne de la subvention indirecte de l’Etat à l’électricité », a-t-il insis- té. Précisant que la subvention de l’électricité dans les régions encla- vées, dont celles du Sud et des Hauts Plateaux, concerne la con- sommation de l’ordre 12.000 kW/

an. Elle touche les familles et les paysans dans 10 wilayas du Sud

L

’Algérie va recevoir dans les prochains jours un don de 200.000 doses du vaccin chi- nois Sinophar m, a indiqué jeudi l’ambassadeur de Chi- ne en Algérie, Li Lianhe, à l’agence officielle APS.

La Chine continuera «à appor- ter l’appui et l’aide nécessaires, selon les besoins exprimés par l’Algérie», a affirmé l’ambassa- deur chinois. Pékin et Alger sont des alliés de longue date et en- tretiennent d’étroites relations économiques et commercia- les. Au début de la pandé- mie, la Chine avait dépêché en Algérie une équipe de virolo- gues et envoyé des respirateurs

C

ent quatre-vingt-deux (182) nouveaux cas confirmés de Coronavirus (Covid-19), 157 guérisons et 4 décès ont été en- registrés ces dernières 24 heures en Algérie, a annoncé vendredi à Alger le porte-parole du Comi- té scientifique de suivi de l’évo- lution de la pandémie du Coro- navirus, Dr Djamel Fourar.

Le total des cas confirmés de coronavirus s’élève ainsi à 111.600 dont 182 nouveaux cas

Assassinat d’Hervé Gourdel

Le principal accusé condamné à la peine capitale

s’était rendu dans le massif mon- tagneux du Djurdjura pour y ef- fectuer de l’alpinisme. Il y avait été enlevé le 21 septembre 2014, de nuit, près du village d’Ait Oua- bane dans la Commune d’Akbil, par le groupe dénommé «Jound Al-Khilafa («les soldats du cali- fat»). Il se trouvait à bord d’une voiture, en compagnie d’amis algériens qui ont été libérés par les ravisseurs. Trois jours plus tard (le 24 septembre), Hervé Gourdel avait été dé- capité. Sa dépouille avait été r e t r o u v é e e t r a p a t r i é e e n France en janvier 2015.

Le groupe terroriste (Jound Al-Khilafa) en avait revendiqué l’acte en «représailles à l’engage- ment de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes» con- tre le groupe terroriste Etat isla-

mique (EI) en Irak. Dès la déca- pitation de l’otage français, les forces de l’ANP s’étaient lancées à la recherche du groupe terro- riste et effectué un ratissage dans la zone, théâtre de l’assassinat.

Les recherches entreprises pendant plus de trois mois avaient permis de retrouver, puis de mettre hors d’état de nuire, trois des terroristes impliqués dans l’assassinat du touriste fran- çais. Il s’agit de Laâredj Ayoub, éliminé le 9 octobre 2014, de Belhout Ahmed, tué le 14 no- vembre et de Abdelmalek Gou- ri, abattu le 22 décembre de la même année dans la région des Issers (65 km à l’est d‘Alger). A la tête de ce groupe terroriste, Abdelmalek Gouri avait revendi- qué être l’auteur du rapt et de la décapitation de Gourdel.

Tiaret

Décès d’un jeune après s’être immolé par le feu

âgé d’une trentaine d’années, est décédé jeudi matin des suites de ses graves brûlures à l’hôpital de Doui- ra, dans la wilaya d’Alger. En effet, après avoir imbibé son corps d’es- sence, le jeune qui protestait con- tre son exclusion de la liste des

logements sociaux, s’est immolé par le feu sous le regard effaré des badauds. Transféré d’urgence à l’hô- pital des grands brûlés de Douira, il a rendu l’âme tôt dans la matinée de jeudi, plongeant sa famille dans une douleur indicible.

Tissemsilt

Deux morts et 3 blessés dans un carambolage

vile de Tissemsilt. Selon la même source, le drame est survenu à hauteur du branchement de la localité de Ammari, au lieu-dit » Sid El Rkhis », quand trois véhi- cules légers sont entrés en colli- sion avec un camion. Deux per- sonnes, âgées de 42 et 48 ans

sont décédées sur le coup, tan- dis que trois autres passagers, grièvement blessés ont été éva- cués vers l’hôpital de Tissemsilt.

Une enquête a été ouverte par la gendarmerie nationale pour déterminer les circonstances exactes de ce drame routier.

Covid-19

La Chine fait don de 200.000 doses de vaccin à l’Algérie

Coronavirus: 182 nouveaux cas et 4 décès enregistrés

durant les dernières 24 heures, soit 0,4 cas pour 100.000 habi- tants, celui des décès à 2954 cas, alors que le nombre de patients guéris est passé à 76.797, a pré- cisé Dr Fourar lors du point de presse quotidien consacré à l’évolution de la pandémie de Covid-19.

En outre, 19 wilayas ont recen- sé durant les dernières 24 heu- res moins de 9 cas et 24 wilayas n’ont enregistré aucun cas, alors

que 5 autres ont enregistré 10 cas et plus. Par ailleurs, 18 patients sont actuellement en soins inten- sifs, a également fait savoir Dr Djamel Fourar.

Le même responsable a souli- gné que la situation épidémiolo- gique actuelle exige de tout ci- toyen vigilance et respect des rè- gles d’hygiène et de distanciation physique, rappelant l’obligation du respect du confinement et du port du masque.

et du matériel de protection et de dépistage.

«L’Algérie recevra, courant fé- vrier, 200.000 doses du vaccin chinois et 700.000 à 800.000 doses dans le cadre du groupe Covax du vaccin anti-Covid-19 en attendant l’arrivée, ultérieu- rement, d’autres quantités», a précisé de son côté le ministre algérien de la Santé, Abderrah- mane Benbouzid.

Selon la directrice de la phar- macie au ministère de la Santé, Wahiba Hadjoudja, l’Algérie doit recevoir fin avril 9 millions de doses de vaccin dans le cadre de l’Institut africain pour la préven- tion des épidémies relevant de

l’Union africaine (UA). Par ailleurs, des négociations sont en cours pour la fabrication en Al- gérie du vaccin russe Sputnik V, selon les autorités algérien- nes. Alger a lancé le 30 jan- vier sa campagne de vaccination avec un premier lot de 50.000 doses de vaccin Spoutnik V.

Elle a également reçu depuis un lot de 50.000 doses du vaccin britannique AstraZene- ca. Quelque 111.500 contami- nations, dont près de 3.000 dé- cès, ont été officiellement enre- gistrées en Algérie depuis le re- censement du premier cas le 25 février 2020, selon le ministère de la Santé.

Attar devant les sénateurs

Les prix de l’électricité et du carburant «inférieurs

aux coûts réels»

(Adrar, Béchar, Biskra, El Oued, Ghardaïa, Illizi, Laghouat, Ouar- gla, Tamanrasset et Tindouf), mais également les clients exer- çant d’autres activités économi- ques dans ces régions.

PRIX DES CARBURANTS

«BEAUCOUP PLUS BAS»

Concernant les carburants, le ministre de l’Energie a indiqué que les raffineries d’Alger, d’Oran, de Skikda et d’Arzew ont

« une capacité de production annuelle de 10,5 millions de tonnes, dont 2,1 millions de ton- nes d’essence et 8,4 millions de ton- nes de gasoil ».

Le coût de production réel des carburant s’élève à 66,10 DA/l pour l’essence normal, 61,93 DA/l pour le super, 65,4 DA/l pour le sans plombe et 22,37 DA/l pour le ga- soil, a-t-il précisé. Quant aux prix des carburants à la pompe, ils sont

« beaucoup plus bas que les coûts de la production ».

Selon le ministre, la consomma- tion nationale de carburants a at- teint en 2020, « 12,5 millions de tonnes, dont 3,3 millions de tonnes d’essence et 9,2 millions de tonnes de gasoil ». Relevant une hausse de la consommation durant la der- nière décennie, passant de 11,3 millions de tonnes, en 2010 à 14,4 millions de tonnes en 2019». M.

Attar a indiqué que «face à cette tendance haussière, l’Etat a dû se tourner vers l’importation des car- burants. Une importation qui a at- teint son pic en 2013, avec 4,3 mil- lions de tonnes pour une facture de 4,3 milliards de dollars, a rappelé M. Attar, imputant également cette hausse au programme de réhabili- tation de la raffinerie du nord du pays. Précisant que le coût moyen de l’essence sans plomb importée (TTC) est de 105,6 DA, a-t-il dé- taillé ajoutant que l’importation du gasoil est beaucoup plus coûteuse que sa production localement.

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T

éhéran "annulera immédiate- ment" ses mesures de rétorsion si les Etats-Unis "lèvent sans condition et dans les actes toutes les sanctions imposées, réimposées ou rebaptisées par Trump", a tweeté le ministre iranien des Affaires étran- gères, Mohammad Javad Zarif.

Ces déclarations interviennent au lendemain d'une réunion vir- tuelle des chefs de la diplomatie française, britannique, allemande et américaine, à l'issue de laquelle Washington a annoncé accepter une invitation de l'Union européenne à des pourparlers avec Téhéran pour réactiver l'accord de 2015 mis à mal par Donald Trump.

Les Etats-Unis ont fait des gestes à l'égard de l'Iran, sur fond de vo- lonté de relancer l'accord nucléaire de 2015 et après une mise en garde avec les Européens à Téhéran con- tre une décision "dangereuse" de li- miter les inspections internationales sur les sites d'énergie nucléaire.

Les pourparlers réuniraient les pays ayant conclu l'accord en 2015 (Iran, Etats-Unis, Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni et Russie) et permettraient d'"évoquer la meilleu- re façon d'avancer concernant le pro- gramme nucléaire" iranien, selon le

L

es pays membres de l'Otan ont différé jeu- di leur décision sur leur retrait d'Afghanis- tan dans l'attente d'un accord de paix et ren- forcé considérablement les effectifs de leur

"mission de formation" en Irak, pour permet- tre aux forces irakiennes d'assurer la sécurité de leur pays. "Nos missions de formation en Afghanistan et en Irak sont des contributions essentielles à la lutte contre le terrorisme in- ternational", a expliqué le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg à l'issue de deux journées de réunions en visio-conférence avec les ministres de la Défense de l'Otan.

Le format était limité, mais il a permis une première prise de contact avec le nouveau patron du Pentagone, Lloyd Austin. Les Amé-

L'Iran réitère

son appel aux Etats-Unis pour une levée

des sanctions

L'Otan renforce ses effectifs en Irak

ricains n'ont toutefois encore rien dévoilé de leurs intentions quant à leur désengagement d'Afghanistan et d'Irak, où ils mènent depuis 2014 une coalition internationale contre le groupe terroriste Daech.

Un arbitrage devient urgent pour "Resolute Support", la mission de formation de l'Otan en Afghanistan, car l'accord conclu avec les talibans par l'administration de l'ex-président américain Donald Trump (2017-2021) prévoit le départ de toutes les troupes étrangères le 1er mai. Mais les conditions de ce départ ne sont pas remplies. Le processus de paix s'enli- se, les talibans poursuivent leurs violences et menacent les troupes de l'Otan.

"Aucune décision finale n'a été prise à ce

stade", a annoncé Jens Stoltenberg. "Les al- liés de l'Otan continueront de se concerter de façon étroite et de se coordonner dans les prochaines semaines". Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'est entretenu mercredi avec le président afghan Ashraf Ghani et lui a "réitéré l'engagement de l'Amé- rique à soutenir le processus de paix, visant à un règlement politique juste et durable et à un cessez-le-feu permanent et complet", ont indiqué ses services.

«DILEMMES»

"Nous faisons face à une situation difficile et à des dilemmes compliqués", a souligné Jens

Stoltenberg. "Si nous restons après le 1er mai, nous courons le risque d'attaques contre nos troupes et nous courons le risque de nous en- gager dans une présence continue", a-t-il sou- ligné. "Mais si nous partons, nous prenons le risque de perdre toutes les avancées et de voir l'Afghanistan devenir un refuge pour les grou- pes terroristes internationaux".

"Un règlement pacifique est toujours possi- ble en Afghanistan", a-t-il assuré. "Pour cela il faut que les talibans négocient de bonne foi, réduisent les violences et mettent un terme à leur coopération avec des groupes terroristes internationaux qui planifient des attaques con- tre les pays de l'Alliance".

"Nous devons nous assurer que toutes les conditions sont en place et nous voulons éva- luer quels risques nous sommes prêts à pren- dre", a-t-il insisté. L'Otan est en Afghanistan depuis presque 20 ans mais a réduit sa pré- sence, passée de 130.000 militaires de 36 pays engagés dans des opérations de combat à 9.600 aujourd'hui, dont 2.500 Américains, chargés de la formation des forces afghanes.

La mission en Irak créée en 2017 procède de la même démarche: permettre le retrait des troupes de l'Alliance engagées dans ce pays contre l'Etat islamique. Elle compte 500 mili- taires aujourd'hui, dont 300 seulement sont déployés dans le pays. "Aujourd'hui, nous avons décidé d'élargir la mission de formation de l'Otan en Irak afin de soutenir les forces irakiennes dans leur lutte contre le terrorisme et de garantir que l'ISIS (Etat islamique) ne reviendra pas. Notre mission passera de 500 à environ 4.000 personnes de manière gra- duelle", a annoncé Jens Stoltenberg.

"La mission sera renforcée dans les mois à venir et elle devra permettre aux Irakiens de stabiliser leur propre pays", a-t-il dit.

Ce renforcement suscite toutefois des dou- tes de la part de plusieurs délégations. "Je ne vois pas 4.000 hommes prêts à être dé- ployés", a confié un diplomate. "Ce chiffre n'est pas définitif", a indiqué un autre. "Les évolutions en Afghanistan pourraient per- mettre de libérer des capacités", a reconnu le premier diplomate.

département d'Etat américain. Un peu plus tôt, les ministres français Jean-Yves Le Drian, allemand Heiko Maas, britannique Dominic Raab et américain Antony Blinken avaient affirmé dans un communiqué, à l'is- sue d'une visioconférence, leur ob- jectif de "voir l'Iran revenir au plein respect de ses engagements" prévus en 2015, afin de "préserver le régi- me de non-prolifération nucléaire et garantir que l'Iran ne puisse jamais acquérir une arme nucléaire".

Le porte-parole du ministère ira- nien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a lui aussi insisté sur la levée des sanctions pour relancer les pourparlers: "les Etats-Unis doi- vent agir: LEVEZ les sanctions. Nous répondrons", a-t-il tweeté. L'adminis- tration de Joe Biden a aussi annulé une proclamation unilatérale en sep- tembre de Donald Trump sur un re- tour de sanctions internationales contre l'Iran, dans une lettre adres- sée au Conseil de sécurité de l'ONU.

Ces sanctions "levées par la résolu- tion 2231" de l'ONU entérinant l'ac- cord de 2015 "restent levées", indi- que cette missive obtenue par l'AFP.

Alors que la Grande-Bretagne a rapidement salué les pourparlers proposés, la Russie a déclaré que "ne

plus appeler à des sanctions, c'est une bonne chose", appelant néan- moins les Etats-Unis à un retour complet de l'accord de 2015.

«SUPPRIMER LES OBSTACLES INUTILES»

Après le retrait des Etats-Unis de l'accord, cette proclamation avait été jugée en septembre 2020 sans effet par l'ensemble des autres membres du Conseil de sécurité qui compte 15 pays. Le département d'Etat a enfin annoncé l'allègement de restric- tions aux déplacements à New York des diplomates iraniens auprès de l'ONU, alourdies par l'administration Trump. Elles leur imposaient notam- ment de se cantonner à quelques rues autour du siège de l'ONU.

L'Iran va ainsi revenir à une situa- tion antérieure, imposée aussi à

Cuba et à la Corée du Nord, qui permet à leurs diplomates de se dé- placer librement à New York et dans ses environs proches.

"L'idée est de prendre des mesures pour supprimer les obstacles inuti- les à la diplomatie multilatérale en modifiant les restrictions sur les voya- ges intérieurs, qui ont été extrême- ment restrictives", a expliqué le dé- partement d'Etat américain.

La réunion américano-européen- ne et les gestes de Washington sont intervenus alors que l'Iran prévoit de restreindre à partir de mardi l'accès des inspecteurs de l'agence interna- tionale de l'énergie atomique (AIEA) à des installations non nucléaires, y compris des sites militaires suspec- tés d'avoir une activité nucléaire.

Téhéran a menacé de s'affranchir de nouveaux engagements pris en vertu de l'accord de 2015 sauf si L'Iran a réitéré vendredi son appel

aux Etats-Unis pour une levée de toutes les sanctions imposées par l'ancien président

Donald Trump, après une offre

de pourparlers de la part de l'administration du nouveau président Joe Biden.

les Etats-Unis levaient leurs sanc- tions unilatérales imposées depuis 2018 et qui étranglent l'économie iranienne. L'Europe et les Etats- Unis ont appelé Téhéran à évaluer

"les conséquences d'une mesure aussi grave, en particulier dans ce moment d'opportunité pour un re- tour à la diplomatie".

Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, est attendu samedi en Iran pour "trouver une solution mu- tuellement acceptable", selon l'orga- nisation basée à Vienne. Depuis l'ar- rivée au pouvoir de Joe Biden, Etats- Unis et Iran se renvoient la balle sur la question de savoir qui doit faire le premier pas vers l'autre pour relan- cer l'accord. Depuis mai 2019, Té- héran s'est affranchi progressive- ment de nombre de limites qu'il avait accepté d'imposer à son pro- gramme nucléaire.

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