Claude DEJOUX
Hydrobiologiste de l’O.R.S.T.O.M., B.P. 1434 - Bouakb (C6te d’ivoire)
RÉSUMÉ
Le présent travail contribue à améliorer la connaissance extrêmement fragmentaire que nous avons de la rèpar- fition géographique des Chironomides de la région éthiopienne. Grâce à des récoltes en provenance d’Afrique de l’ouest et d’Afrique centrale il a été possible de signaler 16 espèces nouvelles pour la République du Mali, 35 pour le Sénégal, 47 pour la Haute-Volta, 5 pour le Cameroun. Par ailleurs, nous avons pu dresser une première liste de 15 espèces de la RCA et de 20 espèces du Congo.
Le matériel à notre disposition nous a enfin permis de préciser certaines incertitudes de systématique, à savoir que Stenochironomus spatuliger et Stenochironomus polychaetus constituent bien deux espéces distinctes. Enfin une brève description est donnée du mâle de Clinotanypus rugosus jusqu’alors inconnu.
ABSTRACT
The present work contribute to a better knowledge of the geographical distribution of the Chironomidae from ethiopian region. Catches from west and central Africa have been studied and it was possible to determine 16 species new for the Republic of &lali, 36 from Senegal, 47 from high-volia and 5 from Cameroun. In addition we were able to make a first list of 15 species from the Republic of central Africa and an other one of 20 species from the Congo.
From the material collected in Senegal, it was possible to study one serie of Stenochironomus spatuliger and one other of Stenochironomus polychaetus. IVe show that they are two distinct species and not two forms of the same one as supposed by Freeman.
At last, we found in a sample from Senegal a mule of Clinotanypus rugosus, wich was untill now unknown this give us the possibility to make a short description.
11 y a encore quelques années, la faune chirono- les espèces présentes dans cette partie de l’Afrique.
midienne de l’ouest africain était encore très mal Par la suite nous étions en mesure d’étendre nos connue. En dehors des travaux classiques de connaissances aux États francophones de cette
FREEMAN (1955-1958), seuls les travaux de PETR même région (DEJOUX, 1974) mais il restait encore
(1970) au Ghana apportaient quelques précisions sur beaucoup de lacunes. La présente note n’a pas la
Cah. O.R.S.T.O.M., s&. Hydrobiol., vol. X, no 1, 1976: 19-32.
31)
C. DEJOUXprbtention de les combler mais représente cependant un pas de plus vers une meilleure connaissance de la dist.ribution géographique de ces insectes dont le role important a l’état larvaire, dans les eaux cont~inent.ales africaines, n’est plus a démontrer.
Nous tenons particulierement ci remercier ic.i not.rr colll~gue de l’O.R.S.T.O.Ri., ICI. CORNET pour l’abondant et. part.iculit?rernent. intéressant mat.ériel VII provenance du Sénégal, qu’il a bien voulu nous confier pour &t.ude.
En complbment aux résultats concernant. l’Afrique de l’ouest, nous joignons egalement quelques données concernant, la République Centrafricaine et, la Répu- blique du Congo. Elles sont. quantitativement. de peu rl’irrillort,arice niais elles ont. par cont.re le mérite (( d’effacer )) deux grandes t.aches blanches dans la c:artographie zoogéographique des Chironomides africains I .
1. NOUVELLES RÉCOLTES DE CHIRONOlMI- DES EN Rl%‘I.iHLIQLJE DD hIAL1
L’analyse de quelques réc.lolt-es en provenance du sud-est. du Mali IIOUS permet d’ajoutmer 16 especes A la liste clrs 31 déja signalées pour cet.
État.
(DEJOUX,l!Yï4). La présence de ces especes dans cette region est. i:l’i.me mani& générale normale et pour la plupart, il faut. s’attendre à les ret.rouver encore plus A l’ouest, quand des capt-ures y seront réalisées.
1. CI~irc~i~on~z~s scotti Kieffer, 1911.
48 ‘3 - 79 3, Ki~fPla 13-X-1973.
Cetle esptce a ~ir163 t.res vaste répartition, couvrant r)ratic:lI.ienlcnt. toute la rbgion ethiopienne.
2. CJzirorwmus f ~~~~t~~~t0chirn~~omrr.u) nigrocorporis Kieffer, 1923.
1 0, 35 km s.E Sikasso, 16--X-1973.
C&e espece, ac%uellement connue de six États africains peut Ptre considérée ~omnie rare. Sa c.apt,ure
~LJ Milli wprésente le point de récolte le plus k l’ouest.
Rien que généralement rare dans les récoltes, cette espère semble préwnter une aire de répartition trés YASf,C, englobant, la zone soudano-sahélienne, le bassin du Congo et. l’Afrique du Sud.
Cah. O.H.S.T.O.M., SE~. Hydmbiol., vol. X, no 1, 19ï6: 19-32.
4. Chironomus (Dicrofrndipes) kribiicola Kieffer, 1923.
1 $, Sikasso, 17-X-1973.
La distribution de c.et,t.e espèce reste encore très mal connue et. en tenant. compte de la présente réc.olte, elle n’est signalée actuellement que de six État.s africains dont. seul le Zaïre est situé en zone forestière équatoriale.
5. Polypedilum (Polypedilum) annulafrrm Freeman, 1954.
1 $, Sikasso, 17-X-1973; 133 - 2 8, Finnkolo 15-x-1973.
Cett!e espèce est également caractéristique de la zone sahtlienne et son aire de répartition couvre l’Afrique d’est en ouest,. Dans les zones où elle est Présent&e, elle peut, étre extremement abondante.
6. Polypedilum (Polypedilum) ephippium Freeman, 1958.
1 $, Kaféla, 18-X-1973.
Seulement connue de Rhodésie, du Soudan et du Zaïre, cet.te petite espéce, morphologiquement t.rès caractéristique, peut. ètre considérée comme rare: la femelle demeure d’ailleurs toujours inconnue. La présente récolte ainsi que celle réalisée au Sénégal comme nous le verrons plus loin, laissent supposer toutefois une aire de répartit.ion assez vaste en Afrique éthiopienne.
7. Polypedilum (Polypedilum) brunneicornis Kieffer, 1911.
1 $, Pont. de Kouoro, 5-X11-1972.
Cette esp+ce est. trés difficile à reconnaître et une incertitude exist,e t,oujours quant Q sa déterminat.ion.
Déwite a l’origine des Seychelles (4 femelles) par Kieffer, elle a été retrouvée au Ghana par PETR
(1970).
Eien que des trés légeres différences de c.oloration existent,, nous pensons que les spécimens que nous avons récoltés au Tchad, Sénégal, Cameroun et Haute-Volta appartiennent également A cette espéce.
La présente récolte au Mali ne ferait que confirmer une distribut,ion enc.ore plus vaste.
8. Polypedilum (Polypedilum) melanophilus Kieffer, 1911.
3 d- 93 9, Kaféla 13-X-1973.
Seules une couleur plus foncée et une plus pet.ite t,aille différencient, cette espèce de P. bruneicornis!
Nous sommes donc à nouveau en présence d’une petit,e espéce difficilement reconnaissable qui appar- tient morphologiquement au groupe brunneicornis, vanderplanki, delvulfi. Ces quatre (( espèces )) pré- sent,ent une structure des genitalia identique et différant simplement. par des variations de couleur
CHIR~~~OMIDE~ DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE 21 et de taille. 11 est possible que des récoltes supplé-
mentaires permettent de dire s’il s’agit bien de quatre espèces différentes ou bien d’une seule et même espèce présentant de grandes variations’ morpho- logiques.
9. Polypedilum (Polypedilum) griseoguttafum Kieffer, 1921.
3 $, 35 km S.E. Sikasso, 16-X-1973.
Extrêmement caractéristique grâce à la coloration de ses ailes, cette espèce ne pose par contre aucun problème de détermination. Sa capture au Mali ne fait par ailleurs que confirmer une distribution couvrant pratiquement toute l’Afrique éthiopienne, à l’exception toutefois de l’Afrique du Sud où elle n’a, a notre connaissance, encore jamais été signalée.
10. Polypedilum (Polypedilum) annulatipes Kieffer, 1921.
1 $, Pont de Kouoro, 7-XII-1972.
Hormis quelques récoltes en Afrique du Sud et Rhodésie, cette espèce vit principalement dans la zone sahélienne. Notre récolte représente actuelle- ment l’extension la plus à l’ouest de son aire de répartition mais il est vraisemblable que de plus amples récoltes feraient découvrir cette espèce au Sénégal ou en Gambie.
11. Paratendipes crosskeyi Freeman, 1956.
1 $, Pont de Kouoro, 5-X11-1972.
Bien que signalée du Zaïre et de la Rhodésie, cette petite espèce est caractéristique de l’Afrique sahé- lienne et sa distribution s’étend du Soudan au Sénégal.
ORTHOCLADIINAE
12. Cricotopus kisantuensis Goetghebuer, 1934.
1 $, Pont de Kouoro, 5-Xx-1972.
Déja signaléë du Sénégal, de la Côte d’ivoire et de la Haute-Volta (DEJOUX, 1974), notre récolte au Mali n’est pas surprenante. Sa présence au Zaïre et en Afrique du Sud tendrait par ailleurs à prouver que la répartition de cette espèce dépasse largement la région ouest africaine.
TANYPODINAE
13. Tanypus fuscus Kieffer, 1923.
2 $, Pont de Kouoro, 7-X11-1972.
Bien que toujours rencontrée en tout petit nombre, il semble que la distribution de cette espèce soit beaucoup plus vaste que ce que l’on supposait il y a quelques années et qu’elle habite d’ouest en est, toute la zone soudano-sahélienne.
Cah. O.R.S.T.O.M., se?. Hydrobiol., vol. X, no 1, 19YG: 19-32.
14. Pentaneura (Pentaneura) micra Freeman, 1955.
1 $, Pont de Kouoro, 7-XII-19ï2.
Cette petite espèce au corps sombre a été signalée à l’origine de la Nigeria. La présente récolte ainsi que celle faite au Sénégal, comme nous le verrons plus loin, étendent vers l’ouest son aire de répartition.
15. Pentaneura (Penlaneura) hirsuta Freeman, 1955.
1 $J, Sikasso, 13-X-1973.
Signalée au Niger, du bassin du Congo et de l’Afrique du Sud, cette espèce est encore à considérer comme rare. Comme pour P. micra, cette récolte ainsi que celle fait,e au Sénégal laissent supposer cependant une plus vaste répartition.
16. Pentaneura (Pentaneura) cygnus Kieffer, 1923.
3 $ - 2 9, Kaféla, 13-X-1973.
Cette dernière espèce, c.ontrairement aux deux précédentes, est très ubiquiste et se rencontre dans toute la région éthiopienne aussi bien en zone sahélienne qu’en zone forestière.
II. CHIRONOMIDES NOUVEAUX POUR LA RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL
L’obtention de matériel en provenance du Sénégal oriental, nous a permis d’ajouter 36 espéces à la liste des 66 déjà signalées de ce pays (DEJOUX, 1974).
Avec 102 espèces recensées, le Sénégal est açtuelle- ment 1’Etat de l’ouest africain dont la faune chiro- nomidienne est la mieux connue.
1. Chironomus (Chironomus) transvaalensis Kieffer, 1923.
2 $, Dioulacolon, 22-X1-1973.
Particulièrement bien représentée dans la région sud africaine, cette espèce, également signalée du Nigéria et du Ghana, a très certainement une répar- tition encore plus vaste comme le laisse supposer cette récolte très à l’ouest du continent africain.
2. Chironomus (Cryptochironomus) sinuatus Freeman 1957.
11 $ - 24 Ç?, Dioulacolon, 22-X1-1973.
Cette espèce en provenance, comme la précédente, de la basse Casamance, n’était jusqu’à maintenant signalée que d’Afrique centrale et du Soudan. Malgré sa récolte au Sénégal, elle demeure une espèce rare et limitée à la zone sahélienne.
22 C. DEJOUX
3. Chironomus (Cryptochironomus) aculeatus Kieffer, 1921.
3 $ - 2 $!, Etiess, 14-X-1972.
Connue uniquement du Soudan et de l’Égypte, cette récolt,e est. la première en Afrique de l’ouest.
4. Chironomus (Cryptochironomus) forcipatus Free- man, 1954.
1 5, Forêt de Bandia (Thiks), 13-1X-1972.
Rarement. capturée en grand nombre, Cet!te espèce peut cependant etre considérée comme uhiquiste et
St1 &Partition couvre l’ensemble de la région éthiopienne.
6. Chironomus (Cryptochironomus) nudiforceps Kief- fer, 1923.
17 6 - 9 3, l%oulacolon, 22-X1-1973.
Si la méme remarque peut. étre faite quant à la répartition de c.et,te espèce, elle est par c.ontre tr&
abondante dans les captures.
*6. Chironomns (Dicrotendipes) cordatus Kieffer, 1922.
I 9, 13 km N. de Kédougou 27-VIII-1973.
7. Chironomus (Dicrotendipps) collarti Goetghebuer, 1936.
2 8, Bandafassi (Kédougou) 16-X1-1973.
Radicalement. différentes des autres espèces du sous genre, par la présence de taches alaires bien défini&, ces deux espèces sont. par contre très proches l’une de l’autre et se différencient surtout par les gtnitalia males. Alors que la première avait.
déja 4t.é signalie du Ghana (PETR, 1970) et, du Mali
~DE.J«ux. 1974), la seconde n’était jusqu’à maint.e- riant,, connue que du Kenya, du Zaïre et. du Malawi.
8. Chironomus (Dicrotendipes) multispinosus Free- man, 1967.
1 $, Parc du Niokolo-Koba, Radier de Bafoulabé, 25-X-1973.
Extr&nement ais&e à identifier grâce à la rangée de 4 A 5 cpines qui garnissent le peigne interne du tibia post,&ieur, cette espèce était déjà signalée de Haute-Volta (FREEMAN, 1957). Les points de récolte n’en demeurent. pas moins peu nombreux en Afrique Éthiopienne.
9. Polyp&lum (Polypedilum) pruina Freeman, 1954.
1 $, Parc de Niokolo-Koba, 25-111-1973.
Rarement. récoltée en grande série, cette espège est certainement présente dans la majeure partie de la région éthiopienne. Elle est ac.tuellement signalée des États africains de l’Afrique de l’ouest a l’Afrique du sud en passant par le Soudan.
10. Polypedilum (Pentapedilum) anale Freeman, 1955.
1 d, 13 km N. Kédougou, 3-X-1973; 5 $ - 6 9, 15 km W. Kédougou 17-X1-1973.
En plus de la Haute-Volta, le Sénégal est actuel- lement le seul État africain où cet.te espèce ait été récolt,ée. En Afrique australe par contre, elle peut ètre considérée comme ubiquiste et commune.
11. Polypedilum (Polypedilum) ramiferum Kieffer, 1921.
2 9, 6 km N. Kédougou 30-VIII-1973; 1 $, 1 9, Bandafassi 16-X1-1973.
Jamais récoltée plus au sud que le Zaïre, P. rami- ferum est sporadiquement rencontrée en Afrique de l’ouest et. en Afrique centrale. Les captures sont toutefois peu abondantes et nous considérons cette espèce comme rare.
12. Polypedilum (Polypedilum) longinewis Kieffer, 1922.
1 $, Parc de Niokolo-Koba, 26-111-1973.
Malgré une coloration générale très pâle et non carac.térist,ique, due à un séjour prolongé dans l’alcool, la structure des génitalia, avec une pointe anale très courte à l’extrémité du 9e tergite abdominal ainsi qu’un appendice 1 bilobé, ne laisse auc.un doute sur l’identité de cette espèce.
Signalée jusqu’a maintenant, uniquement du Zaïre et du Cameroun (Kribi), la présente récolte laisse supposer une aire de répart,ition beaucoup plus vaste.
13. Polypedilum (Polypedilum) abyssiniae Kieffer, 1918.
1 $, Kédougou, 3-X-1973; 1 $ - 1- 9, 30-X1-1973.
Plus inféodée aux rivages sableux des grands lacs qu’aux zones marécageuses ou aux cours d’eau, cette petite espèce a été récoltée en très petite quantité alors qu’elle pullule dans les biotopes favorables (Lac Tchad par exemple). Malgré des lieux de récolte encore très espacés les uns des autres, il ne fait aucun doute que c’est une espèce ubiquiste répandue dans t,oute la région éthiopienne.
14. Polypedilum (Polypedilum) melanophilus Kieffer, 1911.
5 6, Ngari, 5-VIII-1973.
* Pour IPS espécw dejà signalées dans un autre État. et dans les pages pr&cédent.es, nous mentionnerons uniquement le détail de la récolte, sans nouvelles remarques relatives 5 sa distribution @ographique.
Cah. O.R.S.T.O.M., se?. Hydrobiol., 1101. X, no 1. 1976: 19-32.
CHIRONOMIDES DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE 23 15. Polypedilum (Polypedilum) ephippium Freeman,
1958.
1 $, Kédougou, 3-X-1973.
Nous avons déja signalé la présence de ces deux espèces au Mali ; ces récoltes en provenance du Sénégal confirment l’extension de leurs aires de répartition vers l’ouest.
16. Sfenochironomus polychaefus Kieffer, 1922.
6 $, Bandafassi (Kédougou), 16-X1-1973.
FREEMAN en 1957 posait le problème de savoir si S. polychaefus était réellement une espèce distincte ou tout simplement une variété de S. spafuliger et la pauvreté du matériel a sa disposition ne lui permet- tait pas de conclure.
I
S. spaluliger I S. polychaefus I A.R.I 1,05
I
1,50L.R.
I 0,85
I 0,75
I Longueur
l
1,6 mm 2mm
de l’aile
nervation I identique I
t5tc
pièces buccales
Identiques, seules les tailles diffèrent (S.
polychaetus plus grosse).
Pointe anale trés Pointe anale courte, genitalia longue et courbée vers courb6e vers le bas et
3 le bas à son cxtrémitk à angle droit, à sa moitié.
Extr&mit,és latèrales Extrémités forte- IX~ tergite abdominal ment recourbees ver peu recourb&es vers I’inthricur et portan l’intérieur et portant 4 à 5 soies longues e 2 & 3 soies longues et. à base large.
minces.
1 5
Appendice toxique Appendice toxique trapu ct portant 1 allong8 et portant
soies. également 5 soies.
Appendice toxique Appendice toxique 2 long et grGle, dkpas- 2, court et trapu, ne sant net.tement l’extré- depassant pas le ni- mité: de Ia pointe veau de l’extrémité de
anale. la pointe anale.
Éperon de l’extré- Éperon trés long et mité de l’appendice effX
toxique 2 court et arrondi & son extrè- mit&
La récolte au même endroit de 10 $ et 2 $Z de S. spafuliger ainsi que de 6 $ de S. polychaefus nous a permis une étude morphologique comparée d’où il résulte que les deux formes correspondent a deux espèces distinctes bien que très voisines. D’une
manière générale S. polychaefus est environ 1/4 plus grande que S. spafuliger. D’autre part, certains caractères diffèrent nettement d’une espèce à l’autre, en dehors de la forme et de la longueur de la pointe
anale, aussi avons-nous dressé le tableau ci-contre où sont mentionnés, en paralléle les différents carac- tères anatomiques observés. Par ailleurs, nous avons repris fig. 1 le schéma des pièces génitales mâles des deux espèces.
17. Sficfochironomus fusiformis Kieffer, 1922.
1 $, Kédougou, 17-X1-1973.
Bien qu’il ne soit toujours pas certain que cette espèce diffère réellement de S. puripennis, nous conservons toutefois cette identification en nous basant principalement sur les taches alaires nettement marquée (très estompées chez S. puripennis) et sur la longueur de l’aile qui est inférieure à 2 mm, alors qu’elle varie entre 3 et 4 mm. chez S. puripennis L’aire de répartition connue de cette espèce couvre actuellement une grande partie de l’Afrique centrale.
Cette récolte du Sénégal constitue jusqu’à présent le premier signalement en Afrique de l’ouest.
18. Sficfochironomus caffrarius Kieffer, 1921.
1 $ - 1 9, Bandafassi. 16-X1-1973.
1 9, Kédougou, 3-X-1973.
Rarement présente en grand nombre dans les récoltes, cette espèce est par contre pratiquement connue de 1’ensembIe de Ia région éthiopienne.
19. Parafendipes crosskeyi Freeman, 1956.
3 $, Dioulacolon. 22-11-1973.
Connue de Sierra Leone, de Haute-Volta et du Mali, cette récolte confirme une vaste répartition de l’espèce en Afrique de l’ouest.
20. Microfendipes faifaie Kieffer, 1913.
1 $ - 17 9, Etiess (Kédougou), 14-X-1972.
Cette récolte ainsi qu’une autre de Haute-Volta et une du Ghana constituent actuellement les seules
captures faites en Afrique de l’ouest. Connue par ailleurs de nombreux autres pays africains, du Kenya à l’Afrique du sud, il y a tout lieu de penser que cette espèce présent,e une très vaste distribution.
21. Nifofhauma picfipenne Kieffer, 1921.
1 $, Parc du Niokolokoba, 26-111-1973.
Malgré cette nouvelle récolte pour la région éthiopienne, cette espèce demeure extrêmement rare puisque nous en avons trouvé que quelques exem-
Cah. O.R.S.T.O.M., sér, Hydrobiol., vol. X, no 1, 1976: 19-32.
24
Fig. 1. -n. Génitalia dr Stenochironam~s spatuliqer. 6. VUP latbralr de la pointe anale de S. spafuliger. c. Génitalia dr Sfenochironomus polychaetus. d. Vue lat.brale de la pointe anal? de S. polgchaetus.
plaires au Tchad et. qu’elle n’est par ailleurs signalée
que du Soudan (Khart~oum). Nous avons par ailleurs ment est une seconde espèce de ce genre Nilothauma, trouvé dans une autre r6colt.e du Sénégal, un mâle très mal représenté en Afrique. Un matériel plus qui diffke t-rès sensiblement~ de N. piciipenne par la nombreux est tout,efois nécessaire pour être c.ertain struct,ure des pièces génitales et. qui vraisemblable- d’avoir affaire é une nouvelle espèce et pour en
réaliser la description.
Cnh. O.R.S.T.O.M., SE~. Hydrobiol., vol. X, no 1, 1976: 19-52.
C~IRONOMIDE~ DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE 25 22. Tanytarsus (Tanytarsus) nigrocinctus Freeman,
1957.
4 $ - 1 9, Etiess, 14-X1-1972.
Connue d’a peu près toute l’Afrique de l’ouest, T. Nigrocindus est également bien représentée en Afrique centrale. Sa limite sud actuelle est le lac Kivu et malgré de nombreuses récoltes de Chirono- mides, cette espèce n’a encore pas été signalée en Afrique du Sud.
23. Tanytarsus (Rheotanytarsus) ceratophylli Dejoux, 1973.
139 $ - 79 9, Dioulacolon, 22-X1-1973.
Cette espèce que nous avons décrite du lac Tchad (DEJOUX, 1973) n’est donc pas, comme nous l’avions pensé un instant, endémique de ce milieu. Inf.éodée a la végétation aquatique dans le lac, elle vient d’être retrouvée dans une rivière marécageuse de Casamance donc dans un milieu peu profond encombré de végétation. Jusqu’à ce que de nouvelles données écologiques soient recueillies, on peut penser que la présence de T. ceratophylii est liée à celle de végétaux aquatiques ou semi-aquatiques.
24. Tanyfarsus (Cladotanytarsus) lewisi Freeman, 1950.
1 $- 8 $!, Etiess, 22-111-1973.
Il y a seulement quelques années, cette espèce n’était signalée que du Soudan. Grâce aux récoltes réalisées en Afrique centrale et en Afrique de l’ouest, il apparaît que cette espèce a une répartition beau- coup plus grande (Tchad, Niger, Nigéria, Cameroun, Côte d’ivoire, Sénégal). Il est caractéristique par ailleurs qu’elle est pratiquement toujours capturée en grand nombre.
TANYPODINAE
25, Tanypus brevipalpis Kieffer, 1923.
2 Q, Dioulacolon, 20-11-1973.
Encore jamais signalée plus au sud que la Tanzanie, T. brevipalpis se rencontre en petit nombre dans toute la zone sahélienne. Comme pour beaucoup de Tanypodinae, ce sont principalement les $ qui, attirés par la lumière, se trouvent dans les récoltes.
26. Tanypus gutiatipennis Goetghebuer, 1935.
1 9, Bandafassi (Kédougou), 16-X1-1973.
La répartition de cette espèce rare est encore très mal connue mais sa présence en des points aussi éloignés les uns des autres que le Sénégal, le lac Tchad, l’Ouganda et le Transwaal, laisse supposer une vaste distribution dans toute la région éthio- pienne.
Cah. O.R.S.T.O.M., sb. Hydrobiol., vol. X, no 1, 1976: 19-32.
27. Clinotanypus rugosus Freeman, 1955.
1 $, Parc du Niokolo-Koba, 25-11-1973.
Déjà signalée de Sierra Leone et du Nigéria (FREEMAN, 1955) ainsi que de Côte d’ivoire ( DEJOUX, 1974), cette récolte au Sénégal n’est pas surprenante bien que C. rugosus demeure une espèce rare dont nous ne connaissons que peu d’exemplaires. La pré- sente récolte étant par ailleurs un mâle (jusqu’a maintenant seules des femelles avaient été capturées), nous en donnerons dans les lignes suivantes une brève description.
Longueur de l’aile, 2, 3 mm.
Tête brune, palpes blanchâtres, antenne brun pâle, dernier segment presque blanc.
Thorax : large et brun foncé, bandes mésonotales légèrement plus sombres que le reste du tégument.
Insertion des soies mésonotales très larges, comme pour la 9, Postnotum, scutellum et sternopleuron brun foncé (notre exemplaire ayant séjourné plus de un an dans l’alcool au moment où nous le décrivons, il est probable que la coloration générale actuelle soit beaucoup plus pâle que celle d’origine et ce que nous voyons brun foncé correspondrait a la couleur noire décrite c.hez la ? par Freeman).
Abdomen : couleur générale brune, de plus en plus claire quand on s’éloigne du thorax. Le dernier segment et les genitalia sont presque blancs. Chaque segment présente postérieurement une zone circulaire brun clair.
Ailes : Les taches sont plus pâles que chez la 9, ce qui, outre le passage en alcool, est un phénomène souvent remarqué chez les Tanypodinae. Les zones sombres occupent toutefois les mêmes parties de la membrane alaire que sur la photographie de l’aile de la Ç? donnée par Freeman. Les haltères sont sombres.
Pattes : les antérieures présentent un fémur brun foncé, avec a l’apex et au genou, deux zones plus claires. Le tibia est uniformément brun. Les tarses sont blancs, sauf les trois derniers segments qui sont brun clair. Pattes médianes et postérieures : le fémur est de couleur identique à celui des antérieures; les tibias sont brun foncé avec un anneau médian blanchâtre. Les segments 1 et 2 des tarses sont blancs, les 3, 4 et 5 légèrement bruns.
Génitalia : coxites arrondis, styles courts et légè- rement inlléchis (fig. 2).
28. Clinotanypus claripennis Kieffer, 1918.
1 9, Dioulacolon, 20-11-1073.
Extrêmement commune de l’Afrique du sud jusqu’en Israël, cette espèce est également présente d’est en ouest dans toute la région éthiopienne.
2.6 C. DE.JOUX
Fig. 2. - Génitalia du mfile de Clinotanypus ruqc~sus.
~~kPentat~ezzru. (Pentaneura) teesdalei Freeman,
* < *. .
2 9, 15 Ian Kédougou, 17-XT-1973.
La présente récolte étend considérablement, l’aire de répartit,ion de c.ette espéce, jusque 1s seulement signalee du Nord Cameroun, du Kenya, de la RhodPsie et du Transwaal.
30. Penlanerzra (Pentanerzra) micra Freeman. 1955.
27 $, Parc. du Niokolo-Koba, 26-111-1973.
31. Pezzt~znerzra (Pentaneura) cygnus Kieffer, 1923.
5 ,J - 1 9, Dioulacolon, 21-111-1973.
3‘3. Cricotopzzs cf. obscrzrzzs Freeman, 1933.
1 5, 5 km N Kédougou, 12-X-1972.
L’exemplaire récolté ne difftre de la description originale de C. obscurus que par une couleur plus claire, plus proche du brun que du noir. Par ailleurs les hantlPs colorées dorsales du mesothorax sont peu distinctes. Ceci nous amtne g citer cette espéce comme Cricofopzzs cf. obscurus car un certain dout,e demeure quant & son identité exact,e, d’autant. plus que CY. obscurrz.s n’est signalée jusqu’a maint,enant que de la République sudafricaine.
33. Cricotopzzs heryensis Freeman, 1953.
1 5- 1 2; 5 km N. Kédougou, 31-VIII-1973.
Également, rare dans les récoltes, cette espéce est
Cah. O.R.S.T.O.M., st!r. Hydrnbiol., vol. S, no 1, 1976: 19-32.
par contre mieux représentée en Afrique éthiopienne, sa dist.ribution couvrant outre la République d’Afrique du sud, l’fithiopie, le Tchad et le Cameroun.
34. Cricotopns quaclrifascintzzs Kieffer, 1911.
5 9, Parc du Niokolo-Koba, radier de bafoulabé 25-11-1973.
Signalée à l’origine des Seychelles, nous avons retrouvé cette espèce pratiquement dans tous les
&.ats de la zone sahélienne sub tropicale.
35. Orthocladius similis Freeman, 1953.
1 $, Etiess, 22-111-1973.
Connue seulement, d’Afrique du sud et, du Zaïre c.ett,e capture est la premitre pour l’Afrique de l’ouest.
36. Nanocladizzs cf. angustistilus Freeman, 1953.
1 $, Etiess, 22-111-1973.
Malgré une similitude morphologique très grande avec N. anyustistilzzs un certain doute plane sur l’identité exacte de cette espèce et nous préférons la signaler comme Nanoclczdius cf. anyustistilzzs d’autant plus que seuls 2 5 et 1 Ç’ de N. angzzstistilus ont été récoltés en 1952 dans la Province du Cap.
III. CHIRONOMIDES NOZJVEAUX POUR LA RÉPUBLIQUE DE HAUTE-VOLTA
En 1974, nous ajoutions 14 espèces à la liste des capt,ures réalisées en Haut.e-Volta. Gràce à une
cH1~0Noïwms DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE 27 mission d’un mois dans le sud de ce pays, nous
sommes en mesure d’ajouter 47 espèces aux 47 qui étaient connues, ce qui porte à 94 le nombre actuel- lement recensé dans cet Etat.
1. Chironomus (Chironomus) alluaudi Kieffer, 1913.
3 $ - 24 9, Somousso? 3-IV-1973.
2. Chironomus (Chironomus) transvaalensis Kieffer, 1923.
1 $, Lanviera, 26-VI-1973.
3. Chironomus (Xenochironomus) trisetosus Kieffer, 1922.
9 $, Lanviera, 26-VI-1973.
Cette espèce qui n’a pas été récoltée plus au sud que le Zaïre semble localisée à la zone soudanienne.
Elle n’est jamais abondante dans les récoltes.
4. Chironomus (Dicrotendipes) crispi Freeman, 1957.
2 $, Lanviera, 25-VI-1973.
Cette espèce n’est actuellement connue que de la zone soudanienne et n’a pas encore été signalée plus à l’ouest que le Mali.
5. Chironomus (Dicrotendipes) sudanicus Freeman, 1957.
3 $, Lanviera, 23-VI-1971.
Espèce très commune dans toute la région éthio- pienne.
6. Chironomus (Dicrotendipes) peringeyanus Kieffer, 1924.
2 $, Lanviera, 25-VI-1973.
Les récentes récoltes de cette espèce au Tchad et au Sénégal, ajoutées a la présente, laissent supposer une répartition plus vaste que celle autrefois connue et qui se limitait à l’Afrique australe.
7. Chironomus (Dicrotendipes) kribiicola Kieffer, 1924.
1 $, Lanviera, 20-VI-1973.
8. Chironomus (Dicrotendipes) cordatus Kieffer, 1922.
1 Ç!, Banzo.
9. Chironomus (Cryptochironomus) niligenus Kieffer, 1921.
1 $, Banzo 15-VI-1973.
Cette récolte représente la capture la plus a l’ouest actuellement réalisée, la zone de distribution étant surtout localisée à l’Afrique centrale.
10. Chironomus (Cryptochironomus) dewulfianus Goetghebuer, 1924.
Cah. O.R.S.T.O.M., sér. Hydrobiol., vol. X, no 1, 1976: 19-32.
15 $ - 1 ?, Lanviera, 25-VI-1973.
La même remarque que la précédente peut être faite pour cette espèce qui est par contre toujours capturée en grand nombre dans les endroits où elle est présente.
11. Chironomus (Cryptochironomus) trifidus Kieffer, 1922.
9 $, Lanviera 26-VI-1975.
Cette espèce paraît jusqu’à maintenant confinée à la zone soudanienne.
12. Chironomus (Cryptochironomus) nudiforceps Kief- fer, 1923.
9 $, Lanviera 26-VI-1975.
13. Chironomus (Cryptochironomus) acutus Goetghe- bu&, 1936.
1 $, Somousso, 3-IV-1973.
14. Polypedilum (Polypedilum) bipustulatum Free- man, 1958.
1 $, Banzo, 16-W-1973 ; 2 o, Lanviera, IB-VI-1973.
Au fur et à mesure des récoltes, l’étendue connue de l’aire de répartition de cette espèce augmente et couvre Afrique de l’ouest et Afrique centrale. La Rhodésie est par contre le lieu de capture actuelle- ment le plus au sud que l’on connaisse.
15. Polypedilum (Polypedilum) bruneicornis Kieffer, 1911.
12 $, Banzo, 16-VI-1973.
Mise a part la capture des types réalisée aux Seychelles, P. bruneicornis n’est signalée que d’Afrique de l’ouest (Sénégal-Ghana) ainsi que d’Afrique centrale (Cameroun-Tchad).
16. Polypedilum (Polypedilum) fuscipenne Kieffer, 1921.
2 $ - 1 9, Lanviera. 24-VI-1973.
Particulièrement bien représentée dans les eaux stagnantes, cette espèce présente actuellement une distribution limitée à l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale, ne dépassant pas le Malawi vers le sud.
17. Polypedilum (Polypedilum) annulatipes Kieffer, 1921.
4 $, Lanviera 25-VI-1973.
Espèce cosmopolite présente dans toute la région Ethiopienne.
18. Polypedilum (Polypedilum) ramiferum Kieffer, 1921.
1 $, Lanviera, 26-VI-1973.
19. Polypedilum (Polypedilum) abyssiniae Kieffer, 1918.
28 C. DEJOUX
378 $ - 129 9, Lanviera, 25-W-1973.
20. Polypcdilum (Polypedilum) pruina Freeman, 1964.
2 5, Lanviera 25-VI-1973.
31. Polypedilrrm (Polypedilum) longinervis Kieffer, 1 C,‘Q ’ 1d .
1. 0, Banzo, 16-VI-1973.
22. Polyprdilrtm (Polypcdilum) annulatum Freeman, 1954.
1 5, Lanviera 25-VI-1973 ; 89 $ - 20 9, Son~ousso 3-IV-1973
‘33. PolypPdilum (Polypedilum) melanophilus Kieffer, 1911.
32 3 - 4 5, Somousso, 3-W-1973.
24. Polyprdilum (Polypedilum) demulfi Goetghebuer, 1936.
7 ô- 8 9, Banzo, 16-VI-1973.
Ces trois espkes présentent une vaste répartition dans toute la région éthiopienne mais seule P. annu- latum se rencontre en grande abondance dans les rkoltes.
25. Nilodosis frzsca Kieffer, 1922.
1 ,3, Banzo, 28--X1-1973 ; 5 9, Lanviera 26-VI-1973.
Signal& du Ghana, c.ette récolte représente actuellement l’extension la plus à l’ouest du continent africain que l’on connaisse.
26. Lautwborniella pulchra Kief’fer, 1921.
1 6, Banzo, 15-VI-1973.
Espke ubiquîste capturée dans toute la région Miiopienne.
27. Lautwborniella pallidipes Kieffer, 1921.
1 $, Lanviera 23-VI-1973.
Espke répandue dans tout,e l’Afrique intertropicale mais pas encore signalée d’Afrique australe.
28. Sticfoehironomus caffrarius Kieffer, 1921.
5 $ - 2 9, Lanvîera 23-VI-1973.
29. Sticfochironc~mus bisignatus Kieffer, 1918.
1 8, Lanviera. 25-VI-1973.
PrPsent,e & l’est., à l’ouest, et au sud de la région éthiopienne, S. bisignatus n’a encore jamais étk signalée des
Ét.ah
d’Plfrîque centrale.30. Sficfochironomus festivus festivus Kieffer, 1921.
1 $, Lanviera 2%VI-1973 ; 3 $, Banzo, 15-VI-1973.
31. iilicrotendipcs taitaie Kieffer, 1913.
1 3, Banzo, 15VI-1973 ; 1 $, Lanviera 26-VI-1973.
Mis & part des réc.olt.es en Afrique de l’est et au
Cah. O.R.S.T.O.M., sér. H!]drobiol., vol. X, no 1, 1476: 19-31.
Transwaal, cette espke n’est signalée que du Sénégal et du Ghana, en plus de la Haute-Volta.
32. Microtendipes lenfiginosus Freeman, 1955.
1 9, Lanviera, 26-VI-1973.
Cette espkce présente exactement le mkne type de distribution et n’est signalée en Afrique de l’ouest que du Sénégal et. de la Haute-Volta.
33. Stenochironomus edwardsi Freeman, 1957.
1 $, Lanviera, 24-W-1975.
Jamais t,rès abondante dans les récoltes, cette espèce semble cependant, être cosmopolite puisqu’on la trouve jusqu’en Afrique du sud, en passant par le Zaïre et le Kenya.
34. Paratendipes sfriata Kieffer, 1925.
1 3 - 1 9, Lanviera 24-VI-1973.
Connue du Soudan et du Tchad uniquement, cette capture ét.end vers l’ouest l’aire de répartition de l’espéce qui demeure malgré c.ela relativement rare.
35. Paratendipes seydeli Freeman, 1957.
17 8, Lanviera, 24-VI-1973.
En plus de la zone soudanienne où on la retrouve d’est en ouest, des récoltes ont été signalées au Zaïre et en Afrique du sud laissant supposer une vaste répart,ition en région éthiopienne.
36. Tanytarsus (Cladotanytarsus capensis) Freeman, 1954.
1 -3, Lanviera, 20-VI-1973.
Cette espèce signalée uniquement, de la Province du Gap et du Tchad demeure malgré cett.e nouvelle récolte une espèce rare.
37. Tanytarsus (Tanytarsus) spadiceonotatus Free- man, 1958.
1 $, Banzo, 28-X1-1973.
La répartition actuellement connue de cette espèce la localise en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale uniquement.
ORTHOCLADIINAE
38. Cricotopus sudanicus Freeman, 1956.
3 $, Banzo, 28-X1-1973; 8 $ - 2 9, Banzo, 30-X1- 1973.
Cette espèce n’était jusqu’à présent signalée que du Tchad et. du Soudan.
39. Cricotopus kisantuensis Goetghebuer, 1934.
6 $ - 2 9, Banzo, 30-N-1973.
40. Cricotopus quadrifasciatus Kieffer, 1911.
29 $ - 2 9, Banzo, 16-VI-1973.
CHIRONOB~IDES DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE 29
Signalée à I’origine des SeychelIes, nous avons retrouvé cette espèce dans toute la zone soudanienne dont elle semble caractéristique!
41. Metriocnemus cf. mahensis Kieffer, 1911.
1 $, Somousso, 24-IV-1973.
Gomme l’espèce précédente, celle-ci n’était connue que des Seychelles. Malgré une ressemblance très grande avec la description du type, nous préférons cependant la signaler comme cf. mahensis jusqu’à ce que d’autres captures soient faites.
TANYPODINAE
42. Penfaneura (Pentaneura) meilloni-Kieffer, 1955.
12 $, Somousso, 3-W-1973.
Jusqu’a maintenant, cette espèce n’était connue que de Zambie et de la Province du Cap.
43. Penianeura. (Ablabesmyia) niloiica Kieffer, 1923.
3 9, Lanviera, 26-VI-1973.
44. Pentaneura (Ablabesmyia) pictipes Kieffer, 1923.
4 $, Lanviera, 26-VI-1973.
45. Pentaneura (Ablabesmyia) appendiculata Kieffer, 1923.
6 $, Banzo, 15-VI-1973.
Ces deux espèces sont connues dans toute la région éthiopienne.
I
46. Clinotanypus rugosus Freeman, 1955.
1 9, Lanviera, 24-VI-1973.
47. Tanypus brevipalpis Kieffer, 1923.
1 9, Banzo, 15-VI-1973.
IV. PREMIERE LISTE DES CHIRONOMIDES DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Entourée de quatre Etats dont on connaît main- tenant bien la faune chironomidienne (Cameroun, Tchad, Soudan et Zaïre), la RCA était encore, il y a peu de temps une ((tache blanche 1) sur la carte de répartition de ces Diptères en Afrique éthiopienne.
Malgré le peu d’importance numérique de la collec- tion que nous a communiquée M. LEMOALLE, limno- chimiste de l’O.R.S.T.O.M., nous avons pu dresser une première liste qui, bien qu’embryonnaire, n’en reste pas moins intéressante.
1. Polypedilum (Polypedilum) deletum Goetghebuer, 1936.
1 $, Bangui, 15-V-1973.
2. Polypedilum (Polypedilum) tridens Freeman, 1955.
1 $, Bangui, 15-V-1973.
3. Polypedilum (Polypedilum) latçrale Goetghebuer, 1936.
3 $!, Bangui, 15-V-1973.
Ces 3 espèces ont certainement une répartition très vaste en région éthiopienne bien que la dernière ne soit jusqu’à présent signalée en Afrique de l’ouest que de la Haute-Volta.
4. Polypedilum (Polypedilum) melanophilus Kieffer, 1911.
1 $, Bangui, 15-V-1973.
5. Polypedilum (Polypedilum) annulatipes Kieffer, 1921.
2 9, Batangafo, 10-V-1973.
6. Polypedilum (Polypedilum) longicrus Kieffer, 1921.
2 9, Batangafo, 10-V-1973.
Malgré des récoltes réalisées au Natal, cette espèce peut être considérée comme typiquement souda- nienne.
7. Polypedilum (Pentapedilum) micra Freeman, 1958.
1 $, Bangui, 15-V-1973.
Seulement signalée du Soudan, du Ghana et de la Haute-Volta, il est difficile de statuer sur cette espèce qui demeure très rare dans les récoltes.
8. Stictochironomus festivus imperforatus Freeman, 1958.
2 $! - 1 $, Batangafo, 10-V-1973.
Signalée à l’origine du Transwaal et du Natal, cette sous-espèce a été considérée à I’origine comme pouvant être simplement une variation de S. festivus festivus. Ce problème n’est toujours pas tranché bien que le fait de la retrouver au Tchad, en RCA au Congo et au Sénégal laisse a penser qu’il s’agit bien d’une sous-espèce.
9. Stictochironomus puripennis Kieffer, 1921.
1 $, Pendé, 13-V-1973.
C’est une des rares espèces signalées vers l’est jusqu’en Ethiopie, elle est par aiheurs très commune dans toute l’Afrique.
* Nous prions M. LEMOALLE de trouver ici l’expression de nos remerciements pour sa collaboration.
Cah. O.R.S.T.O.M., SE~. Hydrobiol., vol. X, TZQ 1, 1976: 19-32.
30 c. DEJOUX 10. Tanytarsus (Tanytarsus) trifidus Freeman, 1958.
1 5, Bangui, 15-V-1973.
LR distribution actuellement connue de cette espéce groupe uniquement. l’Afrique de l’ouest et l’Afrique rentrale.
1.1. Tanytarsus (Tanytarsus) nigrocinctus Freeman, 1957.
1 S, Pend&, 13-V-1973.
12.. Tanytarsus (Tanytarsus) balteatus Freeman, 1955.
1 5, Bangui, 15-V-1973.
Principalement, récoltée en Afrique centrale, c’est une des rares esptces signalée de la Namibie.
13. Tanyiarsus (Cladotanytarsus) pseudomancus Goetghebuer, 1934.
1 3, Bangui, 15-V-1973.
T&s commune dans toute la région éthiopienne.
14. Pentaneura (Ablabesmyia) appendiculata Kieffer, 1923 < .
1. $. Pend&, 13-V-1973.
15. Prorladius (Procladius) noctavigus KiefTer, 1910.
3 8, Eatangafo, 10-V-1073.
Signalée à l’origine du Soudan, cet.te espèce est r&pa&ue (l’est. en ouest dans tout.e la zone souda- nienne. Bat,angefo au Nord de la RCA représente tout.efois 1~ point de récolte le plus au sud que l’on connaisse jusqu’à maintenant.
V. PREMIÈRE LISTE DES CHIRONOMIDES DE LA RÉPUBLIQUE DL1 CONGO
Comme pour la RCA, la faune de la République
du Congo ét,ait inconnue, bien que des récolt,es aient.
été fait-es il y a une dizaine d’années. Nous remercions vivement. M. ADAM, entomologiste de 1’O.R.S.T.O.M.
d’avoir bien voulu nous c.onfier ces réc.oltes pour étude ainsi que Mme VATTIER-BERNARD, maître de conférence à l’université de Brazzaville qui a eu I’amahiliti de nous adresser du matériel.
Les réc.olt.es confiées par ADAM ont malheureuse- ment. été très difficiles à étudier car le matériel, très intéressant. dans son ensemble, était conservé depuis t-r& longtemps dans l’alcool concenixé. Toutes les colorations, même les taches alaires de certaines rspkces comme Stictochironomus fesfivus festivus avaient. disparu, rendant l’identification de plus des 3/3 des espèces présentes, délicate sinon impossible.
Malgré ceci, nous pouvons dans les lignes suivantes dresser une premiPre list,e de 20 espèces de c.e pays.
Ctrh. O.R.S.T.O.M., et+. Hydrobiol., vol. X, no 1, 1976: 19-32.
CHIRONOïiIINAE
1. Chironomus (Chironomus) alluaudi Kieffer, 1913.
2 3 - 2 9, Grotte de Meya Nzouari, 20-V-1973;
Makoua, 3-11-1973.
2. Chironomus (Dicrotendipes) chloronotus Kieffer, 1911.
2 $?, Makoua, 3-11-1973; 1 9, Boulangui, Forêt dans la région de Dimokina 19-11-1973.
Signalée de 18 pays africains, D. chloronotus est parmi les espèces qui présent.ent la plus vaste aire de répartition actuellement connue, en région éthiopienne.
3. Chironomus (Cryptoehironomus) hirsti Freeman, 1957.
2 $ - 2 0, Ile de M’Bamou, 20-IV-1972.
Cette espèce n’est connue jusqu’A présent que du Niger, du Cameroun, du Tc.had, du Soudan et du Zaïre.
4. Chironomus (Cryptochironomus) nudiforceps Kief- fer, 1923.
1 $, My, 11-11-1964.
5. Chironomus (Xenochironomus) trisetosus Kieffer, 1922.
1 $, M’Bamou, 2-V-1972.
6. Polypedilum (Polypedilum) quinqueguftatum Kief- fer, 1921.
1 3, Ile de M’Bamou, 20-IV-1972.
Hormis une récolte au Natal, la distribution actuel- lement connue de cet,te espèce est confinée Q l’Afrique centrale.
7. Polypedilum (Polypedilum) kibatiense Goet.ghe- huer, 1936.
1 $ - 1 51, Ile de M’Bamou, 2-111-1972.
Bien que les récoltes réalisées soient encore éparses, cett.e espece est certainement présente dans la majeure partie de la région ét,hiopienne puisque signalée de pays aussi éloignés les uns des autxes que le Sénégal, le Soudan et le Natal!
8. Polypedilum (Polypedilum) deletum Geotghebuer, 1936.
1 9, Boulangui, région de Dimonika, 19-111-1973.
9. Polypedilum (Polypedilum) ephippium Freeman, 1958.
2 J, Ile de M’Bamou, 26-I-1972.
10. Polypedilum (Polypedilum) longicrus Kieffer, 1921.
1 $, Ile de M’Bamou 20-IV-1972.
mmoNonm333s DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE 31 11. Polypedilum (Polypedilum) annulatipes Kieffer,
1921.
1 $!, Ile de M’Bamou, 20-IV-1972.
12. Polypedilum (Polypedilum) abyssiniae Kieffer, 1918.
1 $, Ile de M’Bamou, 30-IV-1072.
13. Henrardia quadrispinosa Goetghebuer, 1936.
1 9, Ile de M’Bamou, 20-IV-1972.
Cette espèce n’était jusqu’à maintenant signalée que du Sénégal, de la Haute-Volta et du Zaïre.
VI. CHIRONOMIDES NOUVEAUX POUR LA
RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN
Monsieur MARINI, médecin a Fort Fourreau a bien voulu nous communiquer pour étude une petite collection de Chironomides en provenance de cette localité du Nord Cameroun; nous l’en remercions vivement.
Une quarantaine d’espèces étaient présentes dans cette récolte, pour la plupart déjà toutes signalées du Cameroun. Cependant cinq d’entre elles ne l’avaient encore jamais été et nous profitons de cette note pour les mentionner.
Capture faite à la lumière le 17-111-1973.
1. Chironomus (Cryptochironomus) lewisi Freeman, 1957.
25 $ - 10 9.
2. Chironomus (Cryptochironomus) subovatus Free- mari, 1954.
12 a-7 g.
3. Chironomus (Cryptochironomus) forcipatus Free- man, 1954.
18
4. Polypedilum (Polypedilum) deletum Goetghebuer, 1936.
6 $ 14 $2. -
5. Stictochironomus puripennis Kieffer, 1921.
28
D’une manière générale, ces cinq espèces étaient connues de l’Afrique centrale et notamment du Tchad qui, au niveau de Fort Fourreau, est limi- trophe.
Manuscrit reçu au S.C.D. de l’O.R.S.T.O.M., le 29 octobre 1975.
14. Microtendipes taitaie Kieffer, 1913.
1 $, My, 11-11-1964.
15. Paratendipes crosskeyi Freeman, 1956.
1 $, My, 11-11-1964.
16. Stictochironomus festiuus imperforatus Freeman, 1958.
1 $- 2 9, My, 11-H-1964.
17. Sticfochironomus festivus festivus Kieffer, 1921.
2 $, My, 11-11-1964.
TANYPODINAE
18. Pentaneura (Ablabesmyia) nilotica Kieffer, 1923.
1 $ - 4 9, Brazzaville, 7-X11-1971.
19. Pentaneura (Ablabesmyia) pictipes Kieffer, 1923.
1 9, M’Bamou, 20-IV-1973; 1 $, Brazzaville 7-x11-1971.
20. Penianeura (Ablabesmyia) dusoleili Goetghebuer, 1914.
4 9, Brazzaville, 7-X11-1971. .
Espèce très commune dans toute la région éthio- pienne.
BIBLIOGRAPHIE
DEJOUX (C.), 1973 a. - Donnees faunitisques nouvelles concernant les Chironomidcs (Diptéres, Nématoceres) de la @ion éthiopienne. Cah. O.R.S.T.O.M., sér.
Hydrohiol., vol. VII, 2 : 77-93.
FREEMAN (P.), 1955. -A study ofthe Chironomidae (Diptera) of Africa south of the Sahara. Part 1. Bull. Brif. Mus.
Naf. Hisf., Enfomol., 4 : l-67.
DEJOUX (C.), 1973 b. - Contribution à l’etude des Chirono- mides du Tchad (6e note). Description de Tanyfarsus (Rheotanyfarsus cerafophylli) n. sp. Cah. O.R.S.T.O.M., sér. Hydrohiol., vol. VII no 2 : 65-75.
FREEILIAN (P.), 1956 a. - Id. II. Ibid., 4 : 385-366.
FREEBIAN (P.), 1956 b. - Some Chironomidae (Diptera) from west Africa. Bull. I.F.A.N., 18 (ser. A) : 93-96.
DEJOUX (CL), 1974. - Contribution a la connaissance des FREE~IAN (P.), 1957 a. - A study of the Chironomidae Chironomides d’Afrique de l’ouest. Enf. Tidskr. 95 (Diptera) of Africa south of the Sahara. Part III.
Suppl : 71-83. Bull. Brif. Mus. Naf. Hisf., Enfomol. : 321-426.
Cah. O.R.S.T.O.M., .Y&. Hydrobiol., vol. X, no 1, 1976: 19-32.
32 C. DEJOUX
FREEMU I P. I, 1957 b. - Chironomidae (Diptera, Nemat.ocera).
Imagines. Exploration hydrohiolcgique des lacs Kivu, Edward et. Albert 1952-1951. Insf. Roy. Sci. Nafur., 2 : 207-221. Bruxellw.
FREEMAN (P.), 1958. -A sludy of the Chironomidae (Diptera) cf Africa south of the Sahara. Par IV. Bull. Brif. Mus.
Naf. Hisf., Enfnmol., 6 : 261-363.
FR~E&I~N (P.), 1961. - Diptera Chironomidae. Le parc
national du Niokolo-Koba. Mérn. I.F.A.N., 62 : 273-274.
PETR (T.), 1970. - Chironomidae (Diptera) from light catches on the man made Volta lake in Ghana. Hydrobiologia, 35, 3-4 : 449468.
THOMM (J. D.), 1966. - Some preliminary observations on the fauna and tlora of a small man made lake in the west african savana. Bull. I.F.A.N., 28, A : 542-562.
Gah. O.R.S.T.O.M., sér. Hydrobiol., vol. X, no 1, 1970: 19-32.
