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Détermination de la biomasse et caractérisation de la biodiversité dans la forêt tropicale humide de la Guyane française

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: hal-02607126

https://hal.inrae.fr/hal-02607126

Submitted on 16 May 2020

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Détermination de la biomasse et caractérisation de la

biodiversité dans la forêt tropicale humide de la Guyane

française

R. Muakana Mulumba

To cite this version:

R. Muakana Mulumba. Détermination de la biomasse et caractérisation de la biodiversité dans la forêt tropicale humide de la Guyane française. Sciences de l’environnement. 2017. �hal-02607126�

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Détermination de la biomasse et

caractérisation de la biodiversité dans la

forêt tropicale humide de la Guyane

française

Ruth MUAKANA MULUMBA

Directeur du projet : Sylvie DURRIEU (IRSTEA/ UMR TETIS) Jean-baptiste FERRET (IRSTEA / UMR TETIS)

Tuteur SILAT : Pierre BAZILE  (AgroParisTech / UMR TETIS)

Rapporteurs : Pierre-Yves VIYON (AgroParisTech / UMR TETIS) Fréderic PORTET (AgroParisTech / UMR TETIS)

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LETTRE DE MISSION

Commanditaires Tuteur SILAT Chef de projet

Sylvie DURRIEU - Jean-Baptiste  FÉRET Projet Biomass UMR TETIS – IRSTEA +33(0)4 67 54 87 32   sylvie.durrieu@teledetection.fr jean.baptiste.feret@teledetection.fr Pierre BAZILE UMR TETIS – AgroParisTech +33(0)467 548 722  pierre.bazile@teledetection.fr Ruth MUAKANA MULUMBA Mastère SILAT +33(0)770331347 ruthmuak@yahoo.fr  Intitulé du projet

Détermination de la biomasse et caractérisation de la biodiversité dans la forêt tropicale humide de la Guyane française : apport et complémentarité des données LiDAR et optiques (Sentinel 2)

Contexte du projet

Les   mesures   de   biomasse   forestière   permettent   de   mieux   connaître   le   rôle   des   forêts   dans   le   cycle   du carbone, et plus particulièrement dans le changement climatique. La télédétection permet à cet égard un suivi synoptique et pluriannuel permettant des études des vastes zones. Ainsi, IRSTEA et ses partenaires travaillent sur la détermination de la biomasse forestière par télédétection, notamment dans le cadre des projets TOSCA CNES Biomass et Hypertropik. Le LiDAR est une technologie très prometteuse pour mesurer la structure forestière et en déduire la biomasse. L’acquisition de données LiDAR aéroporté est relativement facile grâce au développement de  capteurs industriels opérés par des prestataires de service. Par ailleurs, l'imagerie   hyper-spectrale   a   un   fort   potentiel   pour   caractériser   la   biodiversité   en   forêt   tropicale   mais l’acquisition de ce type de données reste plus complexe, les capteurs hyper spectraux étant encore peu répandus.   En   revanche,   le   satellite   Sentinel   2,   lancé   en   2015,   permet   d'obtenir   facilement   des   images gratuites en mode « superspectral ». 

Un volet du projet Biomass consiste donc à comparer et à déterminer les synergies qui peuvent exister entre différents   types   de   capteurs   (LiDAR   /   Optique),   en   particulier   dans   les   zones   tropicales   (à   très   forte biomasse), pour améliorer les estimations de biomasse. C'est dans ce cadre que s'inscrit la mission SILAT en y intégrant l’évaluation du potentiel de ces données pour caractériser la diversité spécifique de ces forêts.

Finalité du projet

Analyser   les   données   LiDAR-Optique   en   vue   de   montrer   puis   d’exploiter   leur   complémentarité   dans l'estimation de la biomasse et la caractérisation de la biodiversité en forêt tropicale.

Objectifs du projet

• Estimer la biomasse forestière en utilisant les données LiDAR

Caractériser la biodiversité  a et b avec les images hyper-spectrales Sentinel 2 et avec les données issues d'inventaire forestier

• Évaluer l'incidence des données de la biodiversité sur l'estimation de la biomasse . • Évaluer l'apport du couplage avec des données LiDAR pour caractériser la biodiversité

• Déterminer   une   méthodologie   d'analyse   pouvant   intégrer   ces   différents   types   de   données   dans   la cartographie de la biomasse et de la biodiversité forestière.

Démarche envisagée

• Revue bibliographique

• Prise en main de la base de données : collecte et mise en cohérence des données disponibles sur la forêt de   Paracou   (données   LiDAR,   téléchargement   des   images   Sentinel   2   de   la   zone   d'étude,     données   de l'inventaire forestier);

Application les modèles d’analyse de données mis au point par l'IRSTEA pour l'estimation la biomasse et la caractérisation de la biodiversité avec ces différents type de données ;

• Analyse comparative des résultats obtenus avec les différents types de données ;

• Proposition   d'une   méthodologie   en   vue   de   tirer   parti   de   la   complémentarité des   différentes   sources   de données;

• Proposition  d'application et/ou d'adaptation de la méthodologie (avec ces 2  types de données) proposée pour la forêt tropicale humide amazonienne à la forêt équatoriale d'Afrique (République Démocratique du Congo).

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Livrables

• Un rapport méthodologique décrivant la méthode d’estimation de la biomasse intégrant les 2 types de données .

Une évaluation des diversités a et b

Suivi du projet et encadrement

S. Durrieu, JB Féret, E. Grau.

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TABLE DES MATIÈRES LETTRE DE MISSION...i TABLE DES MATIÈRES...iii LISTE DE FIGURES...iv LISTE DE TABLEAU...iv I. INTRODUCTION...1 I.1. Contexte de la mission...1 I.2. Objectif de la mission...2 I.3. Zone d'étude...2 II. DEROULEMENT DU PROJET...4 II.1. Définition de la demande...4 II.2. Validation de la lettre de mission...4 II.3. Organisation du travail...4 III. DEMARCHE METHODOLOGIQUE...5 III.1. Analyse de l'existant...5 III.1.1. Les méthodes et modèles d’estimations de la biomasse forestières par télédétection. .5 III.1.2. Télédétection et caractérisation de la biodiversité...7 III.1.3. Caractérisation de la biodiversité avec les données d'inventaire forestier...8 III.2. Les données utilisées...9 III.2.1. Données d'inventaires forestiers de Paracou...9 III.2.2. Les données LiDAR...10 III.3. Choix méthodologiques...11 III.3.1. Choix des variables...11 III.3.2. Démarche de traitement retenue...16 III.3.3. Logiciels utilisés...17 IV. RÉSULTATS ET DISCUSSIONS...17 IV.1. Présentation des résultats...17 VI.1.1. Influence de la taille de la placette sur l'estimation de la biomasse...17 VI.1.2. Caractérisation de la biodiversité...17 VI.1.3. Corrélation entre l'estimation de la biomasse et la caractérisation de la biodiversité 19 IV.2. Discussions...23 IV.2.1. de l'estimation de la biomasse...23 IV.2.2. de la caractérisation de la biodiversité...23 IV.2.3. de la relation biomasse et biodiversité...23 IV.1.4. de l'influence de la stratification forestière sur le modèle d'estimation de la  biodiversité...23 V. CONCLUSION...25 BIBLIOGRAPHIE...26 ANNEXES...29 Résumé...35 Abstract...35

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ACRONYMES ABA Area-Based Approach, Approche à la placette AGB  AboveGround Biomass, Biomasse aérienne AGB1 Biomasse mesurée AGB2 Biomasse estimée ALS Airborne Laser Scanning, Lidar aéroporté AMAP botAnique Modélisation de l’Architecture des plantes et des  végétations CIRAD Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement CNES Centre National d'Etudes Spatiales CNRS Centre National de la Recherche Scientifique DBH Diameter at Breast Height, Diamètre à Hauteur de Poitrine DEM Digital Elevation Model, Modèle numérique de hauteur ESA European Space Agency, Agence Spatiale Européenne FORESEE : Forest Resource Estimation for IRSTEA Institut national de Recherche en Siences et Technologies pour l’Environnement et  l'Agriculture LAD  Leaf Area Densité, Densité de Surface Foliaire LiDAR Light Detection And Ranging MNC Modèle Numérique de Canopée MNS Modèle Numérique de Surface MNT Modèle Numérique de Terrain MPE Mean Percentage Error, Pourcentage d'erreur moyenne PEPS Plateforme d'Exploitation des Produits Sentinel RMSE Root Mean Square Error, Erreur quadratique moyenne RSD Relative standard deviation, Ecart-type relatif SNAP Sentinel Application Platform STEP Science Toolbox Explotation Platform TETIS Territoires, Environnement, Télédétection et Information Spatiale TOSCA  Terres solide, Océan, Surfaces Continentales, Atmosphère UMR Unité Mixte de Recherche

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LISTE DE FIGURES Figure 1: Zone d’étude, dispositif forestier du site de Paracou, Guyafor (Blanc, 2014)...3 Figure 2: Aperçu d'une image LiDAR de la zone...10 Figure 3:Aperçu d’une image Sentinel 2 couvrant une partie de la Guyane Française (Source :  CNES / PEPS)...11 Figure 4: Placettes et arbres échantillonnés...12 Figure 5: Aperçu schématique  des traitements des données...16 Figure 6:Indice de Biodiversité pour les placettes 60m...18 Figure 7:Indices de biodiversité pour les placettes de 30 m...18 Figure 8:Relation entre la biomasse et  la biodiversité pour les placettes de 60 m de rayon...19 Figure 9:Relation entre la biomasse et  la biodiversité pour les placettes de 45 m de rayon...20 Figure 10: Profil de végétation...21 Figure 11:Profil de différentes strates forestières...22 LISTE DE TABLEAU Tableau 1: Informations recueillies sur chaque individu...9 Tableau 2: Caractéristiques des images Sentinel 2...11 Tableau 3: Erreurs du modèle d'estimation de la biomasse...17

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I.

INTRODUCTION

I.1.

Contexte de la mission

La présente étude s'inscrit dans le cadre de notre mission professionnelle du mastère spécialisé SILAT, qui s'est déroulée en 6 mois entre avril 2016 et mai 2017 et qui a été commandité par l'Institut National de Recherche en Sciences et Technologies pour l'Environnement et l'Agriculture (IRSTEA) / Centre de Montpellier de l'UMR TETIS.

L'IRSTEA  conduit   avec  différents   partenaires  (établissements   d'enseignement   et  de  recherche) diverses études produisant des connaissances fondamentales tout en développant des méthodes de gestion et procédés pour les entreprises, les collectivités territoriales et les décideurs publiques. L'un des thèmes de   recherche de l'IRSTEA/ centre de Montpellier est l'étude des peuplements forestiers   par   télédétection.   En   effet,   les   forêts   constituent     un   immense   puits   de   carbone  qui contribue à la régulation du changement climatique, particulièrement les forêts tropicales humides contenant   par   ailleurs   le   plus   grand   réservoir   continental   de   la   biodiversité.   Cependant,   cet écosystème,   complexe   et   difficilement   accessible,   requiert   d'être   mieux   caractérisé   pour approfondir la connaissance de son fonctionnement. Ce qui est essentiel à la gestion durable des ressources   qu'il   fournit.   Parmi   les   connaissances   à   développer,   les   mesures   de   la   biomasse forestière permettent de mieux appréhender le rôle des forêts dans le cycle du carbone et dans le changement climatique (Ferraz et al., 2014). Ainsi, la télédétection permet un suivi synoptique et pluriannuel permettant des études sur des vastes régions à l’échelle mondiale.

C'est   dans   ce   contexte   que   l'IRSTEA  et   ses   partenaires   travaillent   sur   la   détermination   de   la biomasse   forestière   par   télédétection,   notamment   dans   le   cadre   des   projets   TOSCA   CNES Biomass et Hypertropik.  Le projet Biomass propose d'utiliser un capteur satellitaire SAR en bande P, en cours de développement à l'Agence Spatiale Europenne (ESA), pour mesurer la biomasse forestière à l'échelle globale.

Parmi les technologies de la télédétection, le LiDAR est actuellement très prometteur pour mesurer la   structure   forestière   et   en   déduire   la   biomasse   forestière.   L’acquisition   de   données   LiDAR aéroporté est relativement facile grâce au développement des capteurs industriels opérés par des prestataires de service. Par ailleurs, l'imagerie hyper-spectrale a déjà montré un potentiel sans précédent   pour   caractériser   la   biodiversité   en   forêt   tropicale.   Mais   l’acquisition   de   ce   type   de données reste plus complexe, les capteurs hyper spectraux étant encore peu répandus. 

En   revanche,   le   satellite   Sentinel   2,   lancé   en   2015,   permet   d'obtenir   facilement   des   images gratuites en mode «superspectral» avec 13 bandes spectrales de résolution spatiale variant entre 10 et 60 mètres. Il apparaît donc opportun d'évaluer le potentiel de ces données pour caractériser la biodiversité en forêt tropicale.  Un volet du projet Biomass consiste à comparer et déterminer les synergies qui peuvent exister entre différents types de capteurs (LiDAR-Optique), en particulier dans les zones tropicales (à très forte biomasse), pour améliorer les estimations de biomasse. En effet, l'imagerie hyperspectrale permet   de   caractériser   la   biodiversité   forestière   et   cette   dernière   pourrait   améliorer   le   modèle d'estimation de la biomasse. C'est dans ce cadre que s'inscrit la présente mission SILAT dont il est proposé   d'élargir   les   objectifs   en   y   intégrant   l’évaluation   du   potentiel   de   ces   données   pour caractériser la diversité spécifique de ces forêts.

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I.2.

Objectif de la mission

Le but de notre mission a été de comparer les données LiDAR et les images optique en vue  d’exploiter leur complémentarité dans l'estimation de la biomasse et la caractérisation de la  biodiversité en forêt tropicale.

Plus spécifiquement il s'agissait de (d') :

Estimer   la   biomasse   forestière   en   utilisant   les   données   LiDAR   (tester   et   essayer d'améliorer un modèle existant proposé par l'IRSTEA)

Caractériser les biodiversités a et b avec les images hyper-spectrales Sentinel 2 et les données issues d'inventaire forestier

• Évaluer l'incidence des données de la biodiversité sur l'estimation de la biomasse . • Déterminer   une   méthodologie   d'analyse   pouvant   intégrer   ces   différents   types   de

données dans la cartographie de la biomasse et de la biodiversité forestière.

I.3.

Zone d'étude

Notre zone d’étude se trouve en Guyane française,département d’Outre-Mer de la France, situé au Nord-Ouest de l’Amérique du Sud. Elle est géographiquement localisée entre 2° et 6° de latitude nord et entre 52° et 57 ° de longitude Ouest. Appartenant à la zone Intertropicale, elle baigne dans un climat chaud et humide caractérisé par une périodicité saisonnière pluvieuse et sèche.  Il existe en Guyane Française un réseau de dispositifs forestiers permanents connu sous le nom de Guyafor. L'objectif principal de ce réseau est l'étude à long terme de la dynamique forestière et de la biodiversité. Guyafor s’intéresse essentiellement, d'une part aux rôles de l’impact de l’activité humaine  dans la dynamique des forêts naturelles et exploitées, d'autre part, au cycle du carbone de la biomasse aérienne vivante, mais aussi aux effets des variations climatiques.

Guyafor  constitue   une  plate-forme  de   recherche   disponible  pour  les   chercheurs ;  le   CIRAD,   le CNRS et l'ONF assurent sa gestion. Certains de ces dispositifs ayant été mise en place depuis les années 70, il est un terrain de prédilection pour des études longue durée sur les fonctionnements des forêts tropicales humides.

Les   dispositifs   les   plus   importants   sont   ceux   de   Paracou   et   des   Nouragues   qui   font continuellement l’objet des programmes de recherche scientifique sur diverses thématiques depuis les années 80. Le site de Paracou, mis en place en 1984, est un dispositif forestier utilisé par l'Office National des Forêts pour l'élaboration et l'amélioration des plans d'aménagements des forêts tropicales. Ainsi, ce dispositif forestier du site de Paracou couvre une surface totale de 5000 ha repartie en : • 15 parcelles de 9 ha par parcelles (nommées P1 à P15) où sont étudiés les impacts de différentes interventions sylvicoles sur le peuplement forestier et sur la régénération. Ces parcelles sont gérées par le CIRAD et le CNRS depuis 1984 ; • 1 parcelle de 25 ha (appelée P16), où sont réalisées les recherches écologiques en milieu très peu perturbé, parcelle gérée par le CIRAD et le CNRS depuis 1991 ;

1   parcelle   en  forêt  domaniale   où  est   réalisée  le  suivie  de   la  régénération  forestière après coupe rase

Ces 15 parcelles constituent notre zone d'étude restreinte. Voici ci-dessous une illustration de la zone ci-haut décrite.

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Figure 1: Zone d’étude, dispositif forestier du site de

Paracou Guyafor en Guyane française (Blanc, 2014)

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II.

DEROULEMENT DU PROJET

II.1. Définition de la demande

L’objectif   principal   retenu   avec   le   commanditaire   concerne   la   détermination   de   la   biomasse forestière avec les données LiDAR et la caractérisation de la biodiversité de la forêt de Paracou . Ce travail se rapporte au projet TOSCA BIOMASS implémenté par l'UMR TETIS de l'IRSTEA et l'UMR AMAP du CIRAD.

Notons que ce projet  fait suite  à une  thèse  réalisée  au sein  de l'IRSTEA,  qui avait  pour objet d'estimer la biomasse aérienne avec les données LiDAR dans les forêts de région tempérée. Il s'agira donc de tester ce modèle (et de l’améliorer dans la mesure du possible) en forêt tropicale. II.2. Validation de la lettre de mission

A partir de l'expression de la demande mentionnée ci-dessus, nous avons abouti à l'établissement de la lettre de mission SILAT présentée au début de ce rapport, lettre de mission qui a été validée par le commanditaire. Cependant, au fil de la réalisation du projet  la lettre de mission et le calendrier ont été revus en vue de s'adapter à l’évolution et aux aléas rencontrés tout au long du projet. Ainsi l'utilisation des images Sentinel 2 initialement prévue pour la caractérisation de   la biodiversité a été remplacée par l'exploitation des données d'inventaires forestiers. Les images de la zone d'étude ont été pour la   plupart   couverte   de   nuages ;   son   utilisation   requérait   plusieurs   corrections   radiométriques supplémentaire dont nous ne disposions pas le temps matériels et les compétences nécessaires sur le moment pour les effectuées.

II.3. Organisation du travail Pour la bonne marche du projet :

• Un calendrier de travail a été proposé et approuvé par  le commanditaire; ce calendrier a été modifié et réadapter au fil du projet.

• Les   différentes   données,   les   documents   reprenant   les   modèles   développés   par l’IRSTEA ainsi que les logiciels à utiliser nous ont été transmis par le commanditaire. Des rencontres  d’échanges ont été organisé subséquemment à cette transmission du packages matériels-méthodes en vue d’en faciliter la prise en mains. • Des réunions de recadrage pour la compréhension des données et des modèles avec le réalisateur de la thèse, portant sur la caractérisation des structures foresières par LiDAR aéroporté pour l'évaluation de la ressource de la biodiversité floristique, qui a inspiré le présent travail.

• Environs   deux   rencontres   mensuelles   de   mise   au   point   et   de   l'évolution   de l'avancement ont également eu lieu.

(12)

III.

DEMARCHE METHODOLOGIQUE

III.1.

Analyse de l'existant

III.1.1. Les méthodes et modèles d’estimations de la biomasse forestières par télédétection

La technologie de LiDAR aeroporté (ALS : Airborne Laser Scanning) a montré sa fiabilité dans l’estimation   de   la   biomasse   aérienne   (Ferraz   &   al,   2014)   ce   qui   a   permis   de   réduire considérablement le besoin des mesures sur terrain. L'analyse des données LiDAR permet de produire   les   métriques   forestières   habituellement   mesurées   sur   terrain   lors   des   inventaires forestiers traditionnelles. Ainsi les informations sur la hauteur et la densité des arbres, la hauteur de  strate et  le  taux de  couverture  de la canopée peuvent être  produites  à partir  des  données LiDAR.

Ces métriques produites à partir des données LiDAR permettent d'estimer la biomasse aérienne des forêts autant que les équations allométriques permettent de calculer la biomasse à partir des mesures   issues   d’inventaires   forestiers.   Selon   Wulder   &   al   (2015),   les   métriques   forestières doivent   être   calibrées   par   des   modèles   de   régression   linéaire   en   utilisant   les   données     de   la biomasse  issues  des  mesures  terrain.  De cette  calibration  découle la possibilité de calculer  la biomasse   sur   les   zones   dont   on   dispose   des   données   de   télédétection   telle   que   le   LiDAR aéroporté. Ces derniers permettent de produire des nuages de points en 3D desquels découlent une   modélisation   d'une   plus   grande   fiabilité   avec   moins   de   bruit   mais   surtout   une   très   haute résolution spatiale de la structure forestière. Une étude, menée au Portugal sur une forêt de 9 km subdivisée en 40 placettes, a révélé une erreur quadratique moyenne de 0,4 % pour l’estimation de la biomasse par LiDAR et une forte corrélation entre la biomasse mesurée sur terrain et celle calculée avec les données LiDAR. A partir des données LiDAR une triangulation de Delauney a permis de calculer le MNT qui a servi à la production des nuages de points 3D. Ces derniers ont permis avec la méthode de segmentation 3 D de produire le  modèle  Canopy Probability Density Models (CPDM). Avec ce dernier le taux de recouvrement   verticale   de   la   canopée   a   été   déterminé   (Ferraz   &   al,   2014).   L'erreur  de   0,4% comparée aux estimations terrain de la biomasse, prouve ainsi la précision et l’efficacité de cette méthode. Notons cependant que la fiabilité du résultat dépend de la strate étudiée, la strate de sous-bois étant peu fiable. Au delà de cette corrélation et de la précision de l'estimation de la biomasse par les données Li-DAR, il demeure néanmoins des incertitudes dans la modélisation de la distribution spatiale de la biomasse en forêts tropicales. C'est pour appréhender ce phénomène que l'Université des Antilles a initiée une étude pour modéliser non seulement l'estimation de la biomasse mais aussi l'incerti- tude qui l'entoure en forêt tropicale. Il s'agissait donc de quantifier l'incertitude associée à l'estima-tion de la biomasse d'une parcelle, d’inventorier et d'identifier les sources de cette incertitude, puis de proposer des modèles adaptés permettant de réduire cette incertitude (Molto, 2012). Cette mé-thode a été testé en forêt tropicale amazonienne de la Guyane . De cette étude nous retenons les éléments suivants :  • il convient de ne prendre en compte que des arbres avec un diamètre supérieur à 10 cm dans l'estimation de la biomasse, réduisant ainsi l'incertitude qu'apporte la strate sous bois comme l'avait aussi énoncé Ferraz cité plus haut ;

(13)

• il ne faut pas  négliger la biomasse  contenue  dans  les  autres  plantes  lianes  et pal-miers : il existe   des modèles développés pour estimer la biomasse de liane en forêt amazonienne ; • pour améliorer les prédictions de biomasse, il serait intéressant de se concentrer sur les gros arbres (plus de 60 cm de diamètre). Car un seul arbre peut peser plusieurs di- zaines de tonnes. Ainsi, 2 ou 3 gros arbres peuvent donc représenter un tiers de la bio-masse d'une parcelle  d’un hectare ; • dans un peuplement dominé par des grands arbres, les incertitudes sont fortement ré-duites ; • plusieurs paramètres environnementaux sont susceptibles d’influencer l’estimation de la biomasse et d’en apporter les incertitudes: la géologie, la végétation, la topographie, l'hydrographie, le climat… • Modèle utilisé :

log(M

i

) = b

0

+ b

1

log(D

i

) + b

2

* log(H

i

) + b

3*

log(WD

i

) + 

i

avec

Mi : La biomasse, Di le diamètre de l’arbre, Hi la hauteur

WDi la densité du bois.

b0, b1, b2... les coefficients de variabilité i étant l’erreur

Comme indiqué plus haut, le LiDAR demeure une technologie puissante dans l'estimation de la biomasse aérienne forestière. Cependant, la pénétration restreinte du signal dans les forêts limite l’efficacité de la méthode LiDAR dans cette estimation surtout en forêt tropicale. Pour améliorer l'estimation  de   la  biomasse,   il  conviendrait   de   combiner  les  méthodes   traditionnelles   avec   une approche intégrant les paramètres liés au taux de recouvrement horizontal de la canopée (Vega & al, 2015). 

C'est pourquoi des études ont été initiées par l'IRSTEA pour développer et améliorer les modèles existants d’estimation de  la biomasse  forestière.  Ceci passera  par l’identification des nouvelles variables   LiDAR   caractérisant   la   structure   forestière   et   en   mettant   en   exergue   les   différentes sources d’incertitudes pouvant affecter la précision de ces modèles d’estimation de la biomasse (Bouvier, 2015). La principale de ces études est la thèse de Bouvier (2015) portant sur  la caractérisation des struc-tures forestières par LiDAR aéroporté pour l’évaluation de la ressource et le suivi de la biodiversité floristique. Cette étude a utilisé l'approche dite ABA  ( Area Based Approch), approche à la placette dans laquelle les attributs forestiers mesurés à l’échelle de la placette lors des campagnes d'inven- taire forestier ont été mis en relation avec les nuages des points  LiDAR correspondants. Ainsi plu-sieurs modèles ont été développés pour l’évaluation des attributs forestiers suivants : volume de bois total, volume de bois marchand, biomasse aérienne et surface terrière, ces modèles étant gé-néralisables et adaptables selon les zones d’étude. Les variables LiDAR habituellement utilisées dans cette approche ne décrivaient en général que la distribution verticale de la végétation ; c'est

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pourquoi, pour améliorer les modèles de prédictions de la biomasse et d'autres attributs forestiers, de nouvelles variables LiDAR décrivant la structure horizontale de la canopée ont été sélection-nées et introduites dans les modèles.  Pour ce faire, quatre variables LiDAR ont été retenus pour décrire la structure 3D des peuplements forestiers. Ce sont ces variables qui ont permis de développer des modèles pour l'estimation des ressources forestières citées ci-dessus. Ces  variables LiDAR sont : la valeur moyenne de la hau-teur de la canopée ( µCH), la variabilité de la hauteur de la canopée (2CH), la distribution horizontale de la canopée (Pf), ces trois métriques LiDAR étant liées à la structure de la canopée. Une qua-trième métrique a été ajoutée afin de prendre en compte les arbres non dominants dans le modèle d'estimation de la biomasse forestière : le profil de densité de la surface foliaire (CLAD

). Ce der-nier, 

fournit des informations sur l’hétérogénéité verticale de la végétation et sur la végétation en dessous de la canopée. ŷ représentant la valeur ajustée d'un des attributs forestiers  (biomasse aérienne, volume to-tal du bois, volume du bois marchand ou surface terrière). µCH : hauteur moyenne de la canopée 2CH : variabilité de la hauteur de la canopée Pf : distribution horizontale de la canopée CLAD : profil de densité de la surface foliaire b0, b1, b2... les coefficients de variabilité Notons que le modèle a été développé pour 3 types de forêt différents : forêt de conifères, forêt dé-cidue et forêt de montagnes. Pour vérifier la qualité du modèle d'estimation des ressources forestières par les données LiDAR, les erreurs suivantes entre la biomasse mesurée avec les données terrains et la biomasse estimée avec les données LiDAR ont été déterminées : • l’écart type relatif (RSD)  • l’erreur moyenne en pourcentage (MEP) • Erreur Quadratique Moyenne (RMSE)  Ainsi l’erreur de prédiction a varié entre 12,4 % à 24,2% pour le modèle général et pour le modèle spécifique il a été amélioré entre 2,0% à 5,3 %.  Le résultat de cette étude a montré une améliora-tion du modèle de l’estimation de la biomasse aérienne. 34 études utilisant le modèle classique d’estimation de la biomasse ont fourni des prédictions d’AGB à partir de données ALS avec une moyenne de RSD autour de 27% tandis que le modèles développés dans la présente étude ont fournis des prédictions d’AGB avec un RSD compris entre 12,9% et 22,3 % en fonction du type de forêt.

L’étude   ci-dessus   a   été   conduite   sur   les   forêts   de   région   tempérée,   il   s’agira   pour   nous   de reprendre les modèles qui y ont été développés pour les appliquer dans les forêts tropicales  et de les améliorer en rajoutant les métriques LiDAR adaptées et visant une prédiction plus précise de

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l’AGB aérienne avec les données ALS.

III.1.2.Télédétection et caractérisation de la biodiversité

La   télédétection   peut   être  utilisée   dans  la  caractérisation   de   la  biodiversité   pour   déterminer   la diversité  a qui   est   la   richesse   et   l'abondance   des   espèces   à   l’échelle   locale)   et   aussi   pour déterminer la diversité  b qui est la distribution spatiale des communautés d'espèces). En effet , dans le spectre électromagnétique, chaque espèce végétale répond différemment à la lumière et cette   réponse   détermine   sa   signature   spectrale.   Cette   dernière   est   liée   à   la   composition biochimique de la plante.

La   classification   supervisée   des   images   satellites   permet   de   faire   ressortir   les   signatures spectrales   des   différentes   espèces   avec   la   structure   de   la   canopée   et   la   chimie   foliaire. L'association   d'informations   spatiales   et   spectrales   permet   d’augmenter   la   qualité   de   la classification. Notons néanmoins qu'une résolution  spectrale très faible rend la différenciation des espèces difficile tandis qu'une résolution spatiale trop forte augmente la variabilité spectrale entre les classes.

Cependant,   dans   la   caractérisation   de   la   biodiversité,   la   classification   supervisée   présente quelques lacunes même avec les images de forte résolution spatiale et spectrale. Elle nécessite la connaissance   de   la   zone   d'étude   et   la   disposition   de   zones   d’entraînement   ce   qui   n'est   pas toujours possible dans les vastes zones de forêt tropicale difficiles d'accès (Mafhoud, 2009). Par ailleurs cette approche ne peut être utilisée que pour un nombre limité d'espèces au risque d'avoir des similarités spectrales entre espèces différentes (Ferret et al 2014).

Pour améliorer la caractérisation de la biodiversité à partir des images hyper-spectrales plusieurs approches de classification non supervisées sont proposées notamment dans les forêts tropicales. Ces   approches   permettent   de   caractériser   la   diversité   alpha   en   déterminant   les   indices   de Shannon et de Fisher, mais aussi la diversité bêta en déterminant l'indice de Bray-Curtis. III.1.3. Caractérisation de la biodiversité avec les données d'inventaire forestier Il existe un grand nombre d'indices dans la caractérisation de la biodiversité. Pour caractériser la biodiversité a de la forêt de Paracou, nous avons opté pour l'indice de Shannon, l'indice  alpha de Fisher et la richesse spécifique. L'indice de Shannon permet de révéler la diversité spécifique d'un milieu. Cette diversité se traduit par le nombre d'espèces que regorge ce dit milieu ainsi que par la répartition des individus au sein de ces espèces (Marcon,2015). Quant à lui, l'indice a de Fisher permet de déterminer la diversité en se basant sur le nombre total d'individus d'une communauté et le nombre d'espèces auxquelles appartiennent ces individus.  Par ailleurs, la richesse spécifique détermine le nombre d’espèces présentes sur une aire donnée, elle dépend fortement de l'effort d'échantillonnage (Marcon ,2015). Pour la caractérisation de la diversité b il est proposé de calculer l’indice de dissimilarité de Bray-Curtis  Il se calcule avec la formule suivante : 

(16)

D=

s |

n

s

,1−n

s

, 2

|

s

(n

s

, 1−n

s

,2)

Où : 

D : dissimilarité de Bray – Curtis  ; 

ns,1 et ns,2 sont le nombre d’individus de l’espèce s dans la première et la deuxième communauté

III.2.

Les données utilisées

III.2.1. Données d'inventaires forestiers de Paracou

Les données terrains proviennent  d'inventaires  forestiers  effectués  dans le site  de  Paracou du dispositif GUYAFOR en Guyane Française.Elles nous ont été transmises par l’IRSTEA sous forme d’une base de données Excel.

Le  tableau ci-dessous  renseigne  sur  les  paramètres recueillis  lors  de  l’inventaire  forestier dont découle les données que nous avons utilisées au cours de cette étude Code Informations Nom Foret Nom de la forêt d'appartenance de l'individu Libelle Numéro de la parcelle  d'appartenance de l'individu sur le site de Paracou NumCarre Numéro du carré d'appartenance de l'individu NumArbre Numéro de l'individu sur la base de données GUYAFOR X Coordonnée X de l'individu sur la parcelle Y Coordonnée Y de l'individu sur la parcelle Xutm Coordonnée X de l'individu en WGS84 UTM 22N Yutm Coordonnée Y de l'individu en WGS84 UTM 22N Circonference Circonférence de l'individu (cm) Annee Année de mesure lors du dernier inventaire (2011 ou 2010 pour la parcelle 16) MesuMort Statut de l'individu (0 = mort ; 1 = vivant) idCodeMesure Qualité de la prise de données Famille Famille de l'individu Genre Genre de l'individu Espèce Espèce de l'individu

Tableau 1: Informations recueillies sur chaque individu

Les données d'inventaires utilisées ont été collectées sur les places P1 à P15 présentées dans la figure 1. Ces données recueillies datent de 2013, les informations ainsi fournies vont permettre de calculer la biomasse mesurée qui servira de base de comparaison à l'estimation de la biomasse avec les données LiDAR.

(17)

III.2.2. Les données LiDAR

Elles ont été produites dans le cadre du projet TOSCA BIOMASS et sont issues d'une acquisition effectuée   en   2013   dans   le   site   de   Paracou   avec   une   densité   de   15   points/m².   Ces   données permettent de produire des Modèles Numériques de Terrain (MNT), de Canopée (MNC) et de Surface (MNS). Le modèle numérique de canopée a fourni les informations sur la hauteur et la surface des houppiers, variables importantes   pour l'estimation de la biomasse à partir des données LiDAR (Bouvier, 2015)

Figure 2: Aperçu d'une image LiDAR de la zone

III.2.3. Les images Sentinels 2  Au cours l'année 2016 les images Sentinel 2 ont été mises à disposition du grand publique. Elles sont téléchargeables sur la plateforme PEPS/ SNAP du CNES, à l'état brut ou sur le site du pôle Theia, sous formes d'images corrigées. Nous avions donc prévu au cours de cette étude d'utiliser l’image hyper-spectrale Sentinel 2 pour la caractérisation de la biodiversité. Voici les caractéristiques des images Sentinel 2 selon l'Agence Spatiale Européenne : Caractéristiques Capteurs Visible, PIR Résolution temporelle  10 jours  Résolution spectrales 13 bandes dont 3 PIR Résolution spatiale  10 m, 20m ou 60 m selon les bandes Largeur de la scène / Champ de vue  290 km

(18)

  

Figure 3:Aperçu d’une image Sentinel 2 couvrant une partie de la Guyane Française (Source :

CNES / PEPS)

III.3.

Choix méthodologiques

III.3.1. Choix des variables

Partant   du   modèle   proposé   par   l'IRSTEA,   développé   au   cours   de   la   thèse   de   Bouvier (Caractérisation des structures forestière par LiDAR aéroporté pour l’évaluation de la ressource et le suivi de la biodiversité floristique), nous l’avons testé pour une forêt tropicale en faisant varier certaines métriques et attributs forestiers. Dans ce modèle, il s'agit d’une approche «à la placette» développée pour mettre en  relation les attributs forestiers mesurés à l’échelle des placettes lors d’inventaires avec des métriques calculées à partir des nuages de points LiDAR correspondant à ces placettes. Au cours du développement de ce modèle était ressorti l'impact du nombre et  de la taille des placettes sur la précision de l'estimation de la biomasse calculée à partir des données LiDAR. Ainsi  nous avons   fait   le  choix   de   faire   varier   la  taille  de  placette   tout   en   conservant   le  même nombre afin de proposer le diamètre adéquat qui améliore l'efficacité de ce modèle pour les forêts tropicales. i. L’échantillonnage Sur base des parcelles   du dispositif de GUYAFOR, des placettes circulaires ont été extraites. Ainsi  l'échantillon pour la présente étude est composé de 60 placettes. Pour les analyses, ces 60 placettes seront déclinées en 7 séries de 60 placettes de rayon différent allant de 60 m à 30 m avec un intervalle de 5 m. Ainsi les analyses des données s'effectueront sur des séries des 60 placettes à 60m, de 60 placettes à 55 m, 50m, 45m, 40m, 35m et 30m. Ceci permettra entre autre d’évaluer l'impact du diamètre de la placette sur les variables à étudier. 

(19)

Figure 4: Placettes et arbres échantillonnés

ii. Estimation de le biomasse

Pour l'estimation de la biomasse, plusieurs variables ont été utilisées.  Premièrement pour obtenir l'AGB mesurée, calculé à partir des données d'inventaires terrains, le modèle linéaire suivant de Chave a été   appliqué : log (B)=α+β1 log (D) x β2 log (H) x β3 log (ρ) Ce modèle prend en compte les variables tels que :  • (D) le diamètre à hauteur de poitrine, ( cm)

(20)

• (H) la hauteur  (m) • ( la densité des arbres  (kg/m3) Deuxièmement pour l'AGB prédit, estimé à partir des données LiDAR le modèle suivant mise au point par Bouvier (2015) a été appliqué : Ce modèle prend en compte les métriques LiDAR telles que : • ŷ : biomasse aérienne ( Mg/ha)

( µCH) : la valeur moyenne de la hauteur de la canopée 

(2 CH) : la variabilité de la hauteur de la canopée

(Pf) : la distribution horizontale de la canopée 

(CLAD) :le profil de densité de la surface foliaire

 b0, b1, b2, coefficient de variabilité…

Ces   deux   modèles   ont   été   appliqués   sur   chacune   de   7   séries   de   60   placettes   que   constitue l'échantillon. Ainsi nous avons calculé et estimé l'AGB pour  60 placettes de 30m, 35m, 40m, 45m, 50m, 55m et de 60 m de rayon. Ensuite les erreurs d'estimation suivante ont été calculer pour trouver à quel diamètre de placette les erreurs sont minimiser dans le modèle d'estimation de la biomasse utilisé : • l’écart type relatif (RSD)  • pourcentage d’erreur moyenne en (MEP) • Erreur quadratique moyenne (RMSE) iii. Caractérisation de la biodiversité

Trois indices ont été utilisés pour la caractérisation de la biodiversité a : la richesse spécifique, les indices de Shannon et de Fisher.  Pour caractériser la biodiversité avec les images hyper-spectrales Sentinel 2, une méthodologie est proposée par l'IRSTEA et mise au point par Ferret (2014).Cette méthodologie préconise de quantifier l’homogénéité spectrale liée à la biodiversité. A cet effet trois méthodes sont proposées : • la détermination de la distribution spectrale des espèces dit SSD • la détermination du NDVI • le calcul de la Distance Moyenne du Centroïde spectrale dit MCD N'ayant pas pu avoir les images Sentinel 2 de la zone d'études sans nuage en vue d'une utilisation correcte, la biodiversité b a été caractérisée qu'avec les données d'inventaires terrains. Ces der- nières ont été utilisées pour calculer les indices de Shannon et de Fisher ainsi que la richesse spé-cifique.

(21)

Indice de Shannon   Traditionnellement elle se calcule selon la formule suivante : 

H ' =−

i=1 S

Pi log

2

Pi

Où :  • Pi = abondance proportionnelle ou pourcentage d'importance de l'espèce : pi = ni/N; • S = nombre total d'espèces;  • ni = nombre d'individus d'une espèce dans l'échantillon;  • N = nombre total d'individus de toutes les espèces dans l'échantillon.

Indice alpha de Fisher

Il est obtenu grâce à la formule suivante :

S=α ln

(

1+ N / α

)

avec : • α est la diversité alpha de Fisher,  • N le nombre d’individus et  • S le nombre d’espèces Richesse spécifique elle est théoriquement calculée par la formule suivante :

S=NcAz

N le nombre d'espècesA la surface échantillonnéec et z des constantes

Voici   les   étapes   de   la   démarche   initialement   prévue   pour   caractériser   la   biodiversité avec   les images hyper-spectrale (méthodologie mise au point par l'IRSTEA):

• suppression de continuum (Continuum Removal CR) pour éliminer les variations de la luminosité globale

• analyse des Composantes Principales (ACP) pour réduire la dimensionnalité spec-trale

• sélection   aléatoire   des   sous   ensemble   des   pixels   de   l’image   et   partition   des spectres des espèces et localisation de centroïde de sous ensemble des pixels. • division en unité cartographique des données spectrales pour affectr chaque pixel

de l’image à un spectre donné représentant une espèce.

• obtention   d’une   distribution   spectrale   des   espèces   pour   chaque   unité   cartogra-phique ;

(22)

• les   étapes   ci-dessus   sont   ensuite   répétées   100   fois   pour   diminuer   le   risque   de l’échantillonnage aléatoire non représentatif. Avec les données d’inventaire forestier, la caractérisation de la diversité b peu se faire en déter-minant l'indice de Bray Curtis (qui se calcule comme suit:)

D=

s |

n

s

,1−n

s

, 2

|

s

(n

s

, 1−n

s

,2)

Où : 

D : dissimilarité de Bray – Curtis  ; 

ns,1   et  ns,2   sont   le   nombre   d’individus   de   l’espèce  s dans   la   première   et   la deuxième communauté.

iv. Profil de végétation

Le profil de densité de la surface foliaire fournit des informations sur l’hétérogénéité verticale de la végétation et sur la végétation en dessous de la canopée. Le profil de végétation permettra de faire une stratification forestière,  en effet le profil représente la densité de nuages de points LiDAR du sol au sommet de la canopée. Il est calculé pour chaque placette à partir des données LiDAR et le MNT de la zone d'étude.  La détermination du profil de végétation passe par le calcul de l'indice  LAD (Leaf Area Densité) . Cette   dernière   devra   ensuite   être   normalisé   et   son   coefficient   de   variation   déterminée.   De   là découlera la densité de la surface foliaire exprimer en m²/m² par intervale d'un mètre de hauteur de la canopée. Les valeurs du profil de végétation (par mètre de hauteur) ainsi obtenues, ont été agrégés pour avoir le profil de végétation par strates forestières. Pour ce faire nous avons utilisé l’échelle de hauteur de Malcom proposée par Ferraz (2012) pour les forêts tropicales. Il s'agit de repartir la canopée comme suit : de 0 à 2m, de 2m à 10m, de 10 à 20m, de 20 à 30m, de 30 à 40m et la hauteur supérieure à 40m. 

Il  s'agira   enfin de  déterminer  l'influence de  la variation  de  la hauteur  ( strates forestières   ) de canopée sur la performance du modèle d'estimation de la biomasse utilisé au cours de la présente étude. Ceci en déterminant la corrélation existant entre la biomasse estimée et la hauteur cumulée de la canopée.

(23)

III.3.2. Démarche de traitement retenue

Calcul de la biomasse Caractérisation de la biodiversité Calcul du profil de végétation

Extraction des grandes placettes  à partir de données Lidar    Extractions sous placettes :7 lots de  60 placettes de rayon variant de   30 m à 60 m par intervalle de 5m Correction de la biomasse de estimé par  le facteur CF Application du modèle pour  le calcul de l'AGB mésurée  à partir de données d’inventaires Calcul d'erreurs RMSE, RSD, MPE  Entre AGB mesurée et estimée   Calcul de l'indice de richesse spécifique :  nombre d'espèces de chaque lot de placette Extraction de placette sur les données  LiDAR Calcul de l'indice de Shannon des 7 séries  des 60 placette Calcul de l'indice a de Fisher des 7 séries  des 60 placette Evaluation de la corrélation entre l'AGB mesuré  et les indices de biodiversité  des 7 séries  des 60 placette Evaluation de la corrélation entre l'AGB estimé  et les indices de biodiversité  des 7 séries  des 60 placette Détermination de la hauteur de la  canopée à partir de MNT de la zone et  des données LiDAR Détermination de la hauteur de la  canopée à partir de MNT de la zone et  des données LiDAR Calcul du profil pour chaque placette Détermination de la densité de nuages  des points selon les strates forestières  à partir du profil de végétation Evaluation de l'influence de la stratification  forestière sur le modèle d'estimation de l'AGB Application du modèle pour  la prediction de de l'AGB estimée   à partir de données LiDAR

(24)

III.3.3. Logiciels utilisés

Le  logiciel R  a  été  principalement  utilisé pour  les  analyses   et  les  traitements  des  données  au cours de cette étude. Pour le calcul et l'estimation de la biomasse ainsi que le calcul des erreurs liées au modèle de cette estimation, nous avons utilisé la fonction de régression linéaire multiple. Les packages vegan et entropart ont été utilisé pour le calcul d'indices de biodiversité qui a servi à la caractérisation de la biodiversité. Pour déterminer le profil de végétation c'est le package LidR qui a été utilisé.  Par ailleurs il avait été prévu d'utiliser la plate forme PEPS (Plate forme d'Exploitation des Produits Sentinel) en vue de l'acquisition des images satellites Sentinel 2. La plate forme SNAP (Sentinel Application Platform) ainsi que la boite à outil Sentinel 2 Toolbox devraient servir pour les analyses et traitement des images hyper-spectraux.

(25)

IV.

RÉSULTATS ET DISCUSSIONS

IV.1.

Présentation des résultats

VI.1.1. Influence de la taille de la placette sur l'estimation de la biomasse

Nous avons calculé l'AGB dit mesuré avec les données terrains et nous avons appliqué un modèle d'estimation de la biomasse à partir des métriques issues de données LiDAR . Pour vérifier la précision prédictive de ce modèle, nous avons calculé les erreurs d'estimation pour chaque série de 60  placettes de différents rayon. Le tableau (3) ressort ces erreurs ainsi calculées : Rayon de placette RSD (écart type relatif) MPE (% erreur moyenne) RMSE (erreur quadratique moyenne) Placettes 30m 11.42 -1.03 58.84 Placettes 35m 13.60 -1.85 53.70 Placettes 40m 9.67 -1.13 49.20 Placettes 45m 10.25 -1.05 46,72 Placettes 50m  8.60 -1.20 47.43 Placettes 55m  12.71 -1.67 41.47 Placettes 60m 21.31 -3.05 40.87

Tableau 3: Erreurs du modèle d'estimation de la biomasse

Pour   évaluer   la   performance   du   modèle   selon   la   taille   de   la   placette   calibrée,   nous   avons déterminé les écarts entre la biomasse observée et la biomasse prédite. En ayant un focus sur l'écart   type   relatif   (RSD),   il   ressort,   suivant   la   superficie   de   la   placette   déterminée   dans   la calibration du modèle, que le RSD varie de 21,31 à 8,60. Et au vue de ces résultats, il se pourrait que le modèle ait une performance relativement bonne avec les placette calibrées entre  40 et 50 m.  Cependant, cette disparité n'est pas la même en faisant un focus sur le RMSE. Nous remarquons qu'à cet effet, plus la taille de la placette augmente plus le RMSE est minimisé et la performance du modèle semble ainsi s'améliorer. La Cette différence pourrait être dû probablement par le fait que le RMSE exerce une plus grande influence sur de grandes erreurs que sur les petites. Tandis que le RSD représentation la qualité globale du modèle d'estimation de la biomasse.   

VI.1.2. Caractérisation de la biodiversité

Pour   la caractérisation  de  la  biodiversité   3  indices   de  biodiversité  ont  été   calculés :la  richesse spécifique exprimée en nombre d’espèce, l'indice alpha de Fisher et l'indice de Shannon. 

Le graphique ci-dessous ressort les valeurs obtenues pour chacune de ces indices dans le site forestiers de Paracou. Chaque point du graphique ci-dessous représente la valeur de l’indice pour une placette. 

Nous avons choisie de présenter ici les extrêmes c’est-à-dire les indices de biodiversité pour les placettes   de   60   m   et   de   30   m   de   rayon.   Ceci   pour   entrevoir   les   intervalles   de   valeurs   entre lesquelles naviguent les indices de la biodiversité pour notre zone d'étude.

(26)

Figure 6:Indice de Biodiversité pour les placettes 60m

Figure 7:Indices de biodiversité pour les placettes de 30 m

Le nombre d’espèces varient entre 368 et 94 pour les placettes de 60 m de rayon (1,13 ha) et pour les placettes de 30 m (0,28 ha) le nombre d’espèce varie entre 216  et 48. Ce qui révèle une grande   richesse   spécifique.   Notons   cependant   que   cette   dernière   dépend   de   la   taille   de l'échantillon et  ne tient pas compte de l'abondance relative de différentes espèces.

(27)

L'indice de Shannon pour notre site est compris entre 3,2 et 4,78 sur une échelle de 0 à 5. Ce qui traduit   une   forte   diversité   spécifique.   Cet   indice   prend   en   compte   la   richesse   spécifique, l'abondance des espèces et dans une moindre mesure la dominance d'une ou plusieurs espèces. Sachant qu'une dominance annoncée d'une seule espèce traduit une faible diversité tandis que la co-dominance de plusieurs espèces traduit une grande diversité. L'indice de Fisher quant à elle varie de 100,74 à 29,11 pour les placettes de 60 m de rayon (1,13 ha) et de 87,05 à 24,32 pour les placettes de 30 m de rayon. Nous n'avons pas calculé l'indice de Bray – Curtis qui est obtenu en comparant au moins deux échantillons   spatialement   différent   formant   des   communauté   d'espèces   distinct.  Ayant   travaillé qu'avec un seul échantillon, forêt de Paracou, ceci ne nous a pas permis de calculer l'indice de Bray-Curtis et de l'intégrer dans nos analyses. 

VI.1.3. Corrélation entre l'estimation de la biomasse et la caractérisation de la biodiversité  L'un des objectifs de cette étude était d'évalualer l'effet de la biodiversité sur l'estimation de la biomasse avec les données LiDAR. Les graphes ci-dessous montre  la corrélation entre les AGB (estimée et mesurée) et les indicatuers de biodiversité. Nous le présentons ici les placettes de 45 m de rayon pour lesquelles notre modèles a enregistré la meilleur performance pour les forêts tropicales.

Figure 8:Relation entre la biomasse et la biodiversité pour les placettes de 45 m de rayon

De ce qui précède, il ressort des coefficients de corrélation inférieur à 0,2 entre les indices de biodiversités utilisées (à savoir les indices de Shannon, de Fischer et la richesse spécifique) et la biomasse   estimée.   Ceci   pourrait   être   traduit   par   le   fait   qu'environ   20 %   de   la   variation   de   la

(28)

biomasse serait expliquée par la variation de la biodiversité exprimées par ces trois indices ci-haut mentionnées. 

Ceci pourrait signifier qu'avec notre modèle d'estimation de la biomasse utilisée ici, il serait plus opportun   et   pertinent   d'appliquer   d'autres   descripteurs   de   la   biodiversité   et   que   l'ajustement linéaire de la biomasse estimée puisse rendre en compte au moins à 80 % la variation de cette biomasse. 

Ces indicateurs biodiversité qui pourraient avoir des valeurs de corrélation d'environ 0,8 avec la biomasse estimée à partir des données LiDAR pourraient alors être proposé dans l'amélioration du modèle que nous avons utilisé au cours de cette étude.

IV.1.4 La stratification forestière et l'estimation de la biomasse

Nous avons calculé le profil de densité de la surface foliaire qui nous a fournit les informations sur l’hétérogénéité de la canopée.La densité de la surface foliaire exprimée en m²/m² a été déterminer sur toute la hauteur de la canopée allant de 1,5 m à 49 m a été déterminé par intervalle de 1m. Les   différentes   densités   de   végétation   ainsi   obtenue   (pour   chaque   mètre   de   hauteur)   ont   été agrégées sur base de la stratification des forêts tropicales. Ce qui a permis d’obtenir la densité foliaire selon les strates forestiers variant comme suit : de 0 à 2m, de 2m à 10m (strate du sous bois), de 10 à 20m (strate de dominés), de 20 à 30m (strate de dominés), de 30 à 40m (strate de dominants) et la hauteur supérieure à 40m ( strate de émergents).

 Le dispositif forestier du site de Paracou (Figure 1) est constitué d'une part des placettes témoins dit   parcelles   de   contrôle   et   d’autres   part   des   placettes   subissant   des   traitements   sylvicoles (exploitation  de bois d’œuvres, exploitations des bois énergies).  L’analyse ci-haut decrite a été effectuée séparément, d’une part pour les placettes témoins (qui ne subissent aucune exploitation forestière)   et   d’autre   part   pour   les   placettes   subissant   les   exploitations   forestières.   Ensuite l’influence de cette   variation de la hauteur de la canopée sur la performance du modèle a été évalué, en établissant la corrélation entre la variation de la biomasse estimée et la variation de la hauteur de canopée cumulée.

 Les tableaux ci-dessous présentent le résultat de cette analyse : Profil pour placette témoins (sans traitement sylvicoles)

Rayon

placettes

2 – 10 m

10 – 20m

20 – 30m

30 – 40m

> 40m

30 m

0,026

0,137

0,183

0,064

0,032

35 m

0,005

0,159

0,293

0,154

0,010

40 m

0,005

0,052

0,120

0,067

0,002

45 m

0

0,030

0,049

0,046

0

50 m

0,005

0,003

0,006

0,023

0,012

55 m

0,002

0,049

0,070

0,054

0,075

60 m

0,003

0,057

0,089

0,073

0,082

(29)

Profil pour placette traités (avec traitement sylvicoles)

Rayon

placettes

2 – 10 m

10 – 20m

20 – 30m

30 – 40m

> 40m

30 m

0,010

0,006

0

0,142

0,149

35 m

0,077

0,021

0,002

0,160

0,314

40 m

0,120

0,026

0,016

0,136

0,376

45 m

0,148

0,029

0,031

0,129

0,368

50 m

0,076

0,025

0,020

0,175

0,303

55 m

0,090

0,021

0,010

0,189

0,249

60 m

0,097

0,032

0,017

0,196

0,305

Il ressort de ce résultat des faibles valeur de coefficient de détermination de manière générale traduisant ainsi une moindre corrélation entre la biomasse estimée avec le modèle utilisé ici et la stratification forestière, tant pour les placettes témoins que pour celles subissant des exploitations forestières. Cependant, selon nos résultats, les strates des dominants ( 30-40 m de hauteur) et des émergeant (hauteur de canopée > 40 m) pour les placettes sous exploitations, ont quant à eux des valeurs un peu plus supérieurs que les autres strates. Cela pourrait peut être indiquer que pour ces placettes sous exploitation, bien que dans une moindre, mesure les strates   plus haut contribuerai plus à la biomasse.

IV.2. Discussions

IV.2.1. L'estimation de la biomasse

Selon Bouvier (2015), les modèles classiques d'estimation de la biomasse aérienne révèlent des erreurs de prédiction oscillant autour de 27 % de RSD . Cependant son modèle que nous avons utilisé minimise cette erreur avec des valeurs du RSD échelonnée entre 12,4 % à 22,3 %. Nous avons obtenu des valeurs de RSD allant de 8,60 à 21,31 %, ce qui se rapproche aux valeurs obtenus par Bouvier. Par ailleurs, le RMSE que nous avons obtenu au cour de cette étude est compris entre 58,84 et 40,87 ce qui rentre dans l’intervalle des valeurs de RMSE trouvé par Vega & al (2015) variant entre 76, 42 et 28,83. Le résultat obtenu par Bouvier (2015) en utilisant le même modèle prévoit un RMSE  53,1 et nos résultats s'y rapprochent relativement, surtout pour les placettes de 35 m de rayon.  Notons que la performance de ce modèle d'estimation de la biomasse que nous avons utilisé est impactée   par   plusieurs   sources   d'erreurs   (Bouvier   ,2015).   Notamment,le   nombre   de   placettes utilisées, la taille de la placette, la précision du positionnement GPS du centre de la placette, la calibration des données LiDAR et la précision des mesures récoltées sur terrain.

Le  nombre  de  placettes  préconisé   pour  une bonne   performance  du  modèle est  de  100 à  200 placettes ;   les   données   d'inventaires   à   notre   disposition   nous   ont   permis   de   n’avoir   que   60 placettes.   Néanmoins   c'est   en   dessous   de   50   ou   40   placettes   échantillonnées   que   l'erreur augmente   significativement.   Concernant   la   taille   de   placette   ,   Bouvier   (2015)   recommande   un rayon de placette variant de 15 à 6 m  pour les forêts tempérées ; cependant, pour une estimation de la biomasse en forêt tropicales humides, la taille de placette minimum recommandée est de 30

(30)

m   de   rayon.   Nous   avons   aussi   respecté   la   précision   du   positionnement   GPS   du   centre   de   la placette, préconisée entre 0 et 5 m en fixant notre précision GPS à 0,5 m.

L'impact de la calibration des données LiDAR ainsi que de la précision de la collecte des données terrain sur la qualité du modèle étant jugées mineurs, nous nous sommes pas apesantie sur ces sources d’erreurs.

Ainsi,   au   vu   de   nos   résultats   (tableau   3)   et   des   paramètres   recommandés   pour   appliquer   ce modèle en forêt tropicales, le taux d'erreur (RSD) semble minimiser pour les placettes de taille variant entre 40 m et 50 m de rayon. Par ailleurs, concernant le RMSE, sa valeur diminue avec l'augmentation de la taille de la placette, avons nous par ailleurs observé. Cela serait dû au fait que   la   grande   taille   de   placette   diminue   les   biais   dû   au   effets   des   bord.   Ce   qui   expliquerai probablement   la   performance   du   modèle   qui   s’accroît   avec   l'augmentation   de   la   taille   de   la placette. Par contre le nombre des placettes a été pour nous une source majeur d'erreur.  

IV.2.2. La caractérisation de la biodiversité

Les   forêts   tropicales   regorgent   d'une   grande   richesse   spécifique,selon   Blanc   (2014).   Dans certaine partie de la forêt amazonienne il est possible de trouver de zone où l'on rencontre plus de 300 espèces par hectare. C'est dans cette ordre d'idées que nos analyse ont révélé une forte biodiversité   alpha.   Cette   dernière   est   caractérisée   dans   la   forêt   de   Paracou   par   des   indices biodiversité élevée. Ainsi nous avons enregistré pour les placettes de 60 m (Figure 7) des indices de   Shannon   allant   de   3,2   à   4,78   ce   qui  traduit   une  forte   diversité   telle   que  l'indique   aussi   le nombre d'espèce allant jusqu'à plus de 350 espèces pour une placette d'environ 1,1 ha.

La grande variabilité des indices des biodiversités (368 et 94 espèces) entre les placettes de la notre zone d'étude serait dû au différent traitements  appliqués aux placettes (Figure 1). 

Les placettes témoins gardent une diversité inférieur à celle des placettes exploitées car avec les ouvertures   créées   par   l'exploitation   il   y   a   une   invasion   de   nouvelles   espèces   héliophiles   non présentent sur les placettes non exploitées. Cependant cette variable ne faisant pas l'objet de notre étude nous ne l'avons pas approfondi.

IV.2.3. La relation biomasse et biodiversité

La   biomasse   est   généralement   influencée   par   la   biodiversité,   l'environnement   et   la   répartition spatiale des espèces. Selon   Chisholm cité par Husson 2014 la relation entre la diversité et la biomasse est plus prononcée pour les petites placettes inférieurs à 0,04 ha : plus la diversité floristique est grande plus la biomasse augmente. Cependant en effectuant les analyses avec les placettes dont le superficie varie entre 0,25 et 1 ha il ne ressort qu'une très faible relation entre la biodiversité et la biomasse qui est généralement négatif.  Cette thèse semble être vérifié par les résultats obtenus au cours de cette étude, en effet les placettes   d'échantillonnage   que   nous   avons   utilisées   ont   un   rayon   minimum   de   30   m   et maximum de 60 m ce qui correspond à des placettes dont les superficies varient de 0,2826 à 1,1304.

La biomasse dépend entre autre de la répartition spatiale des individus d'une espèce (Marcon, 2015). L'indice de Shannon quant à elle prend en compte le nombre d'individus d'une même espèce.   Nous   savons   par   ailleurs   qu'en   forêt   tropicales   humides   on   retrouve   une   grande quantité   d'espèces   à   l'hectare   mains   une   moindre   représentation   d’individus   de   la   même espèce. Ce qui conduit   à reposer la question sur la pertinence de l'indice de Shannon pour améliorer ce modèle d'estimation que nous avons utilisée en forêt tropicale.Selon nos résultats

Figure

Figure 1: Zone d’étude, dispositif forestier du site de  Paracou Guyafor en Guyane française (Blanc, 2014)
Tableau 1: Informations recueillies sur chaque individu
Figure 2: Aperçu d'une image LiDAR de la zone
Figure 3:Aperçu d’une image Sentinel 2 couvrant une partie de la Guyane Française (Source :  CNES / PEPS)
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