HAL Id: jpa-00235664
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Submitted on 1 Jan 1957
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Images d’échantillons métalliques contraints obtenues au microscope a photoémission
R. Bernard, C. Guillaud, R. Goutte
To cite this version:
R. Bernard, C. Guillaud, R. Goutte. Images d’échantillons métalliques contraints obtenues au
microscope a photoémission. J. Phys. Radium, 1957, 18 (5), pp.327-330. �10.1051/jphys-
rad:01957001805032700�. �jpa-00235664�
[2]. L’exaltation observée de l’émission (de l’ordre
de 10 %) nous a incités à rechercher si le phéno-
mène n’est pas localisé en certains points de la
surface.
Dans ce but et en attendant l’achèvement du
microscope électronique à balayage que construit actuellement F. Davoine et qui sera chargé de
résoudre cette question dans le cas où l’émission primaire est de nature électronique, nous avons
réalisé avec le microscope électronique photo-
émissif des images d’échantillons métalliques
soumis à des efforts de traction. Cette étude a été conduite avec le microscope électronique à photo-
émission du Laboratoire de Radioélectricité de la Faculté des Sciences de Paris, grâce à l’amabilité du pr Grivet et à l’active collaboration de R. Arnal.
II. Dispositif expérimental.
-Dans le micro- scope utilisé l’objet photoémissif est éclairé par de la lumière ultraviolette sous une incidence de 75°. Cet
objet constitue la cathode d’un objectif à immer-
sion dont le grossissement est de 30. L’appareil a été
mis au point par E. L. Huguenin [3].
Pour nos expériences de traction nous utilisons le dispositif de la figure 1. L’échantillon métallique
est fixé par des mors à l’extrémité d’une cisaille,
tandis que par l’intermédiaire d’une vis placée à
l’autre extrémité nous pouvons réaliser une traction allant jusqu’à la rupture de l’échantillon.
I I I . Résultats préliminaires.
-1) ÉTUDE DE
L’OR BRUT.
-Les premiers essais ont porté sur des
échantillons d’or non soumis à un traitement préa-
lable. Au cours de ces premiers essais nous avons remarqué pour de tels échantillons que seules les
irrégularités de surface sont visibles, même après
un décapage par bombardement ionique intense (1 mA/cm2, pendant 15 minutes). Nous avons alors pensé qu’étant donné le faible grossissement du microscope utilisé nous ne pouvions voir les micro-
cristaux. C’est pourquoi nous avons par la suite fait recristalliser le métal. Cette croissance des cristaux est obtenue en portant le métal dans un four à hydrogène à une température voisine de 1 000°
pendant une heure.
FIG. 1.
-Dispositif de traction.
2) ÉTUDE DE L’OR RECRISTALLISÉ.
-Dans ce cas nous constatons que pour des échantillons non
décapés par bombardement ionique, la structure
cristalline est encore à peine visible, mais elle apparaît au cours de la traction (fig. 2). Par contre,
avec un échantillon soumis au bombardement
ionique, les cristaux sont déjà visibles avant la traction ; celle-ci provoque une augmentation du contraste, en même temps que des sous-structures
se dessinent à l’intérieur de certains cristaux [4].
Ces sous-structures (lignes de glissement) peuvent
d’ailleurs être mises en évidence au moyen du
microscope métallographique.
IV. Étude de l’émission photoélectrique.
--A il
cours de nos précédents travaux nous avons cons-
taté qu’une contrainte mécanique appliquée à un
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01957001805032700
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FIG. 2.
-Or recuit non soumis au bombardement ionique.
Grossissement total : 45.
a. Avant traction b. Après traction
~- lumière t traction
FIG. 3.
-Argent non décapé par bombardement ionique.
Grossissement total : 45
traction b. Pendant traction c. Après rupture
~-~- lumière fi traction
FIG. 4.
-Or recuit décapé par bombardement ionique.
Grossissement total : 45.
u. Avant traction b. Pendant traction c. Après traction
- lumière t traction
FiG.-5. ’Coupes selon les tracés de la figure 4.
si elle est uniformément répartie. Des essais effec-
tués sur des échantillons d’argent brut non décapés
par bombardement ionique monlrent pourtant que, peu avant la rupture et à la place même où elle va
se produire, une ligne brillante plus émissive apparaît ( fig. 3).
Ce résultat montre qu’un renforcement de
l’image,
surface métallique et ses mcdifications successives,
c’est-à-dire repérer la position des cristaux les uns
par rapport aux autres, ainsi que l’angle d’incidence des rayons ultraviolets sur chaque cristal. Ce serait chose aisée si nous disposions de photographies stéréoscopiques. Ce n’est pas le cas, pourtant nous
avons la possibilité de restituer approximativement
la surface de l’échantillon à partir de photographies
dont nous disposons à condition de les interpréter
de la façon suivante :
a) compte tenu de l’incidence des rayons ultra-
violets, la dimension des ombres portées fournira
une valeur approchée des relief s ;
b~ en admettant que le pcuvoir émissif reste
constant sur toute l’étendue d’un cristal, sa bril-
lance dépend alors de son éclairement et par consé-
quent du cosinus de l’angle d’incidence, d’où la possibilité d’évaluer l’inclinaison des cristaux
d’après leur brillance sur l’image.
En appliquant cette méthode nous avons pu rétablir le profil approximatif du relief le long des lignes arbitraires tracées sur les photographies (fig. 4) et suivre ainsi les déformations de ce profil provoquées par la traction ( f g. 4 a, b, c). La figure 5
FiG. 6.
-Or recuit décapé par bombardement ionique.
.