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Contribution à l'étude des détecteurs à contacts solides

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00241598

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241598

Submitted on 1 Jan 1910

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Contribution à l’étude des détecteurs à contacts solides

C. Tissot

To cite this version:

C. Tissot. Contribution à l’étude des détecteurs à contacts solides. J. Phys. Theor. Appl., 1910, 9

(1), pp.887-901. �10.1051/jphystap:019100090088701�. �jpa-00241598�

(2)

887

Remarquons enfin que le plus facilement observable, le champ elliptique, ne serait guère susceptible d’ajouter des renseignements

bien nouveaux, au moins si l’on se place au point de vue théorique exposé dans le cours du travail ; le champ tournant en effet se com- porte déjà elliptiquement pour la plupart des cristaux élémentaires.

Cela étant, j’estime qu’il y aurait peu d’intérêt à entreprendre des

recherches dans ce sens.

CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DES DÉTECTEURS A CONTACTS SOLIDES (1);

Par M. C. TISSOT.

On sait que l’on se sert avec succès depuis un certain temps, dans

les réceptions radiotélégraphiques de détecteurs à contacts solides que l’on associe à un téléphone. Ces détecteurs, dont la sensibilité est parfois supérieure à celle des meilleurs électrolytiques, peuvent

être généralement employés sans source auxiliaire, ce qui en rend le montage particulièrement simple.

Le phénomène qui prend naissance dans ces détecteurs sous l’effet des oscillations et qui permet la réception des signaux au son a

donné lieu à des interprétations bien distinctes. Tandis que certains

expérimentateurs attribuaient à ce phénomène un caractère pure-

ment thermo-électrique, d’autres expérimentateurs l’expliquaient

par une cond2~ctz~ilité uniLc~térc~le de la substance même, ou par un

phénomène de polarisation analogue à celui qui se produit dans le

détecteur électrolytiqne, et rejetaient toute interprétation thermo- électrique. Ces assertions me paraissent l’une et l’autre trop absolues si on les applique à tous les détecteurs à contacts solides sans excep- tion. Les expériences que je poursuis depuis un an m’ont conduit à admettre qu’il existe en réalit,é deux catégories distinctes de détec- teurs solides : les détecteurs thermo-électriques et les détecteurs à effet apparent de soupape.

Les détecteurs que j’ai signalés à diverses reprises comme justi-

ciables de l’interprétation thermo-électrique présentent un ensemble

de caractères qui les différencient nettement des autres.

Pour ne citer que les plus saillants, j’indiquerai : Il le fait que la sensibilité y est liée essentiellement à la valemr du ponvoir ~j2errno-

(1) Communication faite à la Société française de Physique : séance du

18 msErs 1910.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019100090088701

(3)

888

electrique du contact et à la forme même de ce contact. Même avec

des substances convenablement choisies dans la chaîne thermo-

électrique, le détecteur n’est sensible que si le contact a lieu par une

pointe ou une arête vive ; le fait que l’application d’une f. é. m.

auxiliaire, quelqu’en soit le sens, amène toujours une diminution de la sensibilité ; le fait que le sens du courant, qui prend naissance

lors du passage des oscillations dans le détecteur, dépend du signe du pouvoir thermo-électrique du contact et peut, par suite, être prévu

a priori.

On obtient notamment des courants de sens opposés selon que l’on intercale dans le circuit de réception un contact métal-tellure, ou un

contact métal-chalcopyrite, c’est-à-dire que l’on associe un métal

(qui occupe en général le milieu de la chaîne thermo-électrique) à

des corps qui en occupent les extrémités olro~osées..

,

Dans les détecteurs de l’autre catégorie, on ne rencontre rien d’analogue.

10 La sensibilité n’est nullement en rapport avec la valeur du pou- voir thermo-électrique du contact, et ces détecteurs sont souvent constitués avec des substances dont les pouvoirs thermo-électriques

ne sont pas exceptionnellement élevés ; la forme du contact est

généralement indifférente, au point que l’on peut obtenir des détec- teurs très sensibles en prenant de larges plaques polies comprises

entre des disques métalliques plans ; l’application d’une f. é. m.

auxiliaire de sens convenable augmente toujours la sensibilité du détecteur : cette sensibilité passe par un maximum pour une certaine valeur de la f. é. m. appliquée.

Comme types de détecteurs de la première catégorie, je citerai

les contacts métal-sulfure de cuivre; métal-tellure ; métal-bioxyde

de manganèse.

Comme types de la seconde, je prendrai le Périkon de Pickard

(zincite-chalcopyrite); les contacts métal-molybdénite et métal-car-

borundum.

Caractéristique.

-

Tous ces détecteurs de la seconde catégorie présentent un caractère commun : si on les intercale dans un cir- cuit qui comprend une f. é. m. constante, l’inversion du signe de

la f. é. m. donne naissance à des courants de sens opposés de

valeurs généralement très inégales.

C’est le fait expérimental qu’ont traduit certains expérimen-

tateurs en parlant de conductibilité unilatérale,. nous reviendrons

(4)

889

ultérieurement sur cette notion. En fait, ces contacts se com- portent comme des conducteurs qui ne suivent pas la loi d’Ohm.

Si l’on applique à l’un de ces contacts une force électromotrice croissante et que l’on trace une courbe en portant en ordonnées les valeurs de la force électromotrice appliquée, et en abscisses les va- leurs correspondantes du courant, on obtient une caractéristique dont

l’allure générale est toujours la même (que l’on prenne le contact

sous la forme pointe sur plan, arête sur plan, ou plan sur plan).

C’est une courbe qui se compose de deux branches hyperboliques toujours dissymétriques, et dont les courbures sont de sens con-

traires ; elle présente en général deux sommets où le rayon de cour-

bure varie d’une manière plus ou moins brusque en passant par un minimum et un point d’inflexion au voisinage de l’origine.

Voici

-

à titre d’exemples - quelques caractéristiques relevées

avec divers contacts.

N° 1.

-

FRAGMENT DE CARBORUNDUM ENTRE DISQUES DE LAITON.

(5)

890

N0 2.

-

POINFE DE CUIVRE SUR PLA~ DE MOLYBDÉNITE.

l~r° 3.

-

Z 1,N CITE- CHALC OP YRITE (Périkon).

On volt que la dissymétrie est souvent notable. Avec le contact

n° 2 (pointe de métal - (molybdénite, sous un voltage de 1,4, le cou-

(6)

891 rant a une valeur près de 10 fois plus forte dans un sens que dans l’autre. Cette dissymétrie est parfois encore plus accusée.

Indépendamment de toute théorie, le fait que ces contacts n’o- béissent pas à la loi d’Ohm suffit à lui seul à donner une explica-

tion simple du phénomène de la réception au son, c’est-à-dire de la

production d’un courant continu, lorsqu’ils setrouvent soumis à l’ac- tion d’un courant ose£llatoire.

La forme de la caractéristique peut être traduite en représentant

l’intensité du courant dans le contact par une fonction croissante de la force électromotrice appliquée :

Si cette force électromotrice est oscillatoire

-

supposons-la sim- plement périodique, de la forme E - E~sin w t l’intensité 1noyenne- du courant pendant la durée d’une période prend une valeur :

ou,

et se trouve représentée par une fonction paire de l’amplitude. Le

courant alternatif’ donne donc naissance à un courant continu, c’est- à-dire qu’il se produit une rectification apparente du courant oscillatoire auquel est soumis le contact.

Cette rectification peut être pIns ou moins parfaite, et la sensi-

bilité du contact employé comme détecteur peut être plus ou moins grande, selon la for1ne de la caractéristique et la région utilisée de èette caractéristique.

Il est facile de prévoir comment variera la sensibilité avec la forme de la courbe.

Si la force électromotrice appliquée E oscille entre E + AE ét

E - AE, l’intensité moyenne I,n aura pour valeur :

Et les valeurs le plus grandes de l’intensité moyenne, c’est-à-dire

de l’effet i-ectifiant (ou de l’effet à la réception pour un détecteur) df,-

(7)

892

vront correspondre aux points de la caractéristique pour lesquels 1’/ (E) passe par un maximum, : ce sont dans le cas présentles régions

voisines du minimum du rayon de courbure, c’est-à-dire des som- mets de la caractéristique.

L’expérience confirme ces prévisions :

Elle montre que la sensibilité du détecteur passe bien par un maximum au voisinage des som~nets de la caractéristique, par un minimum au point d’inflexion (minimum sensiblementnul), et qu’elle

va en décroissant d’une manière plus ou moins rapide quand on s’éloigne des sommets vers les branches asymptotiques. Ces

vérifications peuvent être opérées aisément en recevant ccu son des

séries d’émission bien constantes.

On les effectue d’une manière plus précise en substituant au récep-

teur téléphonique dans le circuit de résonance un galvanomètre

sensible qui permet d’obtenir des évaluations quantitatives.

Il est facile de comparer ainsi, soit les sensibilités d’un même contact sous différents régimes, soit les sensibilités de contacts différents.

C’est ainsi qu’ont été obtenus les résultats suivants.

N° 4..

1

N° 5.

Le contact (carborundum-acier), qui donne la caractéristique n~ 4 présente deux maxima de sensibilité, l’un pour + 1°,30, l’autre pour

-

1 v, 70 (les signes + et

-

indiquant que la f. é. m. appliquée est

de sens opposé), et un minimum sensiblement nul quand il n’y a pas

de f. é. m. appliquée.

(8)

893 De même, les contacts que donnent les caractéristiques 5 (molybdénite-cuivre) et n° 6 (zincite-sulfure de cuivre) présentent, employés comme détecteurs, des maxima de sensibilité très mar-

qués, le premier pour une f. é. m. appliquée de + 0‘~,30, le second pour une f. é. m. appliquée de + 0°,~1~.

,

N 6.

On trouve enfin un minimum de sensibilité très nette pour un vol- tage de + 0V,20 avec le contact (molybdénite-cuivre)

-

qui donne la caractéristique 7.

Les courbes montrent que ces maxima correspondent bien aux

sommets respectifs des caractéristiques.

Influence de la pression.

--

Toutes les circonstances qui modifient

"

les propriétés du contact sont traduites par des modifications impor-

tantes de la forme de la caractéristique.

J’ai étudié plus particulièrement à ce point de vue l’influence de la pression exercée sur le contact, et celle de la temhérature.

L’accroissement de pression se traduit sur la caractéristique ainsi

que le montrent les courbes 8, 9 et no 10 :

1° Par l’accroissement de l’inclinaison de la tangente à l’origine;

2° Par le rapprochement des sommets de l’axe des abscisses ;

3° Par l’accroissement plus ou moins considérable du rayon de courbure au sommet.

Il en résulte en général une diminution de la sensibilité. C’est ce

qui se produit notamment avec le contact 10 (molybdénite-laiton)

où le coude du sommet devient de moins en moins accentué à mesure

que la pression augmente.

En revanche, il arrive souvent que le fonctionnement du contact

(9)

894

comme détecteur se trouve amélioré par un accroissement modéré de pression quand on l’emploie scc~zs source cc2~wiZiazre, à cause du

rapprochement du sommet de la caractéristique de l’axe des

abscisses.

Les caractéristiques 8 ~oxyde de zinc fondu-laiton), et nU 9 (zin- cite-chalcosine), montrent comment se déplace le sommet quand la pression va en augmentant (de la courbe a à la courbe c).

Le maximum de sensibilité se déplace en même temps. On cons-

tate par exemple, pour les courbes n° 8, que ce maximum, qui se

(10)

895

produit pour une f. é. m., appliquée de OV,60 (courbe c~), n’a plus lieu

que pour 0V,40 (courbe b) et pour O",25 (courbe c).

L’effet est encore plus marqué avec le contact (zincite-chalcosine) qui donne les courbes n° 9. Le sommet se trouvant reporté par l’aug-

mentation de pression tout près de l’origine, le maximum de sensi- bilité se produit alors quand le contact est employé sans source

auxiliaire.

On peut remarquer en outre, dans le cas présent, que la pression

n’a pas sensiblement modifié la courbure au sommet ; l’effet de l’accroissement de pression se traduit donc ici par une amélioration des qualités du contact en tant que détecteur.

La déformation de la caractéristique se produit dans le même sens

pour toutes les substances et toutes les formes de contact (pointe sur plan, arête sur plan, ou plan sur plan).

Quand la pression augmente, la région à inflexion tend toujours

en définitive à s’atténuer de plus en plus, de sorte que, pour une

pression suffisante (plus ou moins forte, selon la nature du contact).

la caractéristique finit par se confondre sensiblement avec une droite.

Les courbes n° 10 et n° ~1, qui se rapportent à un même échantillon de molybdénite serré entre pinces de laiton, montrent comment se

produit la déformation progressive de la caractéristique. Quand elle

se confond avec une droite, le contact suit la loi d’Ohn1 et l’expérience

montre que la sensibilité du détecteur devient nulle.

Les fortes pressions qu’il faut pour obtenir ce résultat ne peuvent

(11)

896

en général être réalisées avec des contacts qui présentent des points

ou des arêtes vives, car les substances se trouvent écrasées avant

que la pression n’atteigne la valeur voulue. Pour les obtenir, il con-

vient de prendre les substances sous forme de lames ou de plaques polies que l’on serre fortement entre des mâchoires métalliques, ou

que l’on comprime entre deux disques plans.

Influence de la te1npér.ature. - Quand on échauffe un contact, la caractéristique se déforme, et cette déformation se produit dans le

même sens que par l’accroissement de la pression. Une élévation de

température modérée provoque en général une déformation plus complète qu’une pression même énergique.

Un fragment de molybdénite serré entre pinces de laiton a donné

à 200 la caractéristique n °12 et, à 1001, la courbe n° ~.3, c’est-à-dire

une droite.

N° 12. N° 13.

L’observation directe montre d’autre part que la sensibilité de tous ces contacts va toujours en diminuant quand la température augmente, pour s’annuler lorsqu’elle atteint une certaine valeur. Le faitest des plus frappants avecun contact(zincite-mercure)oumolyb-

dénite-mercure. Ces contacts présentent une grande dissymétrie.

On les obtient en immergeant de plusieurs millimètres dans du mer- cure un fragment de zincite bien poli ou une lame de molybd é-

nite ( 1 )

Quand on élève la température du contact, la dissymétrie s’atté-

(1) La lame de zincite ou de molybdénite métallisée à l’une des extrémités où elle est saisie par une pince est immergée à l’autre extrémité dans du mercure

t~°ès propre contenu dans un godet de fer qui constitue la seconde électrode.

(12)

897

nue rapidement pour reparaître intégralement à la température primitive, si l’élévation de température n’a pas été trop considé- rable.

Dans le cas contraire, la dissymétrie disparaît complètement pour

ne plus reparaître après refroidissement.

Cohération.

--

L’effet produit par une élévation suffisante de tem-

pérature doit être considéré comme une véritable cohération. On obtient un effet tout à fait analogue quand on fait éclater une étin- celle au voisinage d’un contact solide ou, plus généralement, qu’on

le soumet à l’action d’une oscillation énergique.

Pour rétablir la dissymétrie détruite (c’est-à-dire la faculté de rec-

tification), il faut soumettre le détecteur à un choc plus ou moins

violent ou, parfois même, séparer complètement les corps en con-

tact (1). Les contacts de la seconde catégorie sont donc susceptibles de

se comporter comme de véritables cohéreurs.

Interprétation des~hénoyrr.énes. - Bien que les pouvoirs thermo- électriques des substances capables de constituer des détecteurs de la seconde catégorie aient toujours des valeurs notables, ils ne pa- raissent pas en général exceptionnellement élevés.

Nous avons étudié à ce point de vue ces diverses substances (2) .

Voici à titre d’exemple quelques-unes des valeurs obtenues. On doit les considérer seulement en tant qu’ordre de grandeur, car ces valeurs sont très variables avec les échantillons.

POUVOIRS THERMO-ÉLECTRIQUES EN MICROVOLTS

A

‘~U° (rapportés à l’étain)

(1) Le fait est bien connu des praticiens qui se servent de contacts solides

comme détecteurs dans les postes de T. S. F. Pour éviter une cohération fortuite pendant l’é7nission des signaux dans le poste même, il convient de protéger le détecteur en le mettant en court-circuit, ou mieux, en l’enfermant dans une en-

veloppe métallique complètement close.

(2) La substance est prise sous forme de plaque épaisse à faces parallèles bien

dressées. L’une des faces repose sur la paroi plane d’une boîte métallique dans

laquelle circule un courant d’eau et conserve une température constante. Sur

l’autre face repose

une

électrode cylindrique métallique dont on élève la tempé-

(13)

898

Ainsi, ni la molybdénite ni surtout la zincite, qui sont pourtant susceptibles de fonctionner comme détecteurs des plus se~2sihles ne

présentent de pouvoirs thermo-électriques comparables à ceux de la c~halcopyrite et du sulfure de cuivre, qui constituent des détecteurs moins sensibles vraisemblablement justiciables de l’interprétation thermo-électrique (~ ) .

En tous cas, il n’y a pas de relation définie entre le sens du cou-

rant redressé qui prend naissance dans un contact de la seconde ca-

tégorie sous l’action d’un courant oscillatoire, et le signe de la force électromotrice thermo-électrique. Il résulte, par exemple, des ob-

servations de Pierce sur la molybdénite que le sens du courant

rectifié et celui du courant thermo-électri que sont souvent opposés, soit que l’on opère en échauffant le contact par-dessus ou par-des-

sous. Nous avons fait des constatations analogues avec la zincite et l’oxyde de zinc fondu.

L’interprétation therlTIO-électrique des phénomènes doit certaine- ment être rejetée pour les contacts de la seconde catégorie. La dis- symétrie du courant n’est d’ailleurs nullement liée à la forme du contact. On obtient des caractéristiques tout à fait analogues et des

détecteurs de sensibilité identique en prenant pour contact une pointe aiguë, uue pointe mousse ou une surface plane d’aire notable.

On a signalé plus haut le fait que l’on peut réaliser un contact

très sensible et à dissymétrie accentuée en faisant plonger de plu-

sièurs millimètres dans un bain de mercure un fragment poli de

zincite serré dans une pince métallique.

La propriété d’un contact n’est liée non plus nià la structure cris-

talline de la substance utilisée, ni à l’orientation du cristal. On ob- tient des contacts tout aussi sensibles en utilisant les fragments de zincite, de molybdénite ou de carborundum, perpendiculairement

ou parallèlement au clivage. Enfin, l’oxyde de zinc fondu, que l’on

peut obtenir en fondant du blanc de zinc au four électrique, permet

de constituer avec une substance homogène des contacts tout à fait

analogues à ceux que l’on obtient avec la zincite.

rature en faisant passer un courant dans un fil de ferro-nickel enrobé dans un

manchon d’amiante qui entoure l’électrode. Le contact méme est constitué par

un grain de soudure dans lequel est encastré

un

élément fer-constantan que l’on étalonne au prealable.

(1) Pierce a observé toutefois que certains échantillons de molybdénite ont un pouvoir thermo-électrique du même ordre de grandeur que celui de la chalco-

pyrite.

(14)

899 M. Brenot a cru observer qu’il y avait production spontanée d’un

co urant quand on relie aux bornes d’un galvanomètre les électrodes

d’un détecteur à contacts solides, et a assimilé un pareil contact à

une pile sèclte. Nous n’avons jamais observé un tel effet en l’absence d’inégalités de température dans le circuit. Nous n’avons jamais ob-

servé non plus le moindre courant secondaire en reliant rapide-

ment les électrodes d’un contact de la deuxième catégorie aux

bornes d’un galvanomètre après l’avoir soumis pendant un temps plus ou moins long à l’action d’une force électromotrice exté- rieure. Il ne paraît donc se produire rien d’analogue à un phéno-

mène de polarisation électrolytique.

D’ailleurs, l’effet se produit. uniquement au contccct. On a vu que l’on atténue les phénomènes de dissymétrie par ion accroissement de la pression exercée sur le contact. On peut obtenir le méme ré- sultat par un moyen en apparence tout différent.

Il suffit généralement d’enrober les fragments des substances es-

sayées de part et d’autre dans une bonne sou(l iire - l’alliage de d’Ar-

cet est alors d’un emploi particulièrement avantageux - pour ré- duire beaucoup ces phénomènes de dissymétrie. En métallisant la surface des substances par cuivrage galvanique, on arrive à les faire disparaître complètement.

,

Un fragment de zincite ou de molybdénite taillé en forme de

lame allongée, et métallisé en a«’ et bb’, où il est serré dans deux prises de courant, se comporte comme un conducteur ordinaire et sul*t la loi d’OTz~~2 quanù on l’iiitercale dans un cireuit.

La notion de concluctibiltté ne répond donc à aucune

réalité expérimentale et ne doit pas être conservée. La métallisa-

tion d’une seule des extrémités donne un moyen commode d’éli- miner l’un des deux effets de contact qui se produisent nécessairement quand on intercale sans précaution spéciale les substances considé- rées dans un circuit. C’est ainsi qu’étaient généralement disposés

*

(15)

900

les contacts qui ont servi au tracé des caractéristiques données plus

haut.

Ainsi, il ne’paraît possible d’interpréter les phénomènes, ni par un effet thermo-électrique, ni par une polarisation electrolytique, ni par

une propriété spécitique intéressant la masse même de la subs- tance.

L’ensemble des observations conduit plutôt à rapprocher les phé-

noumènes de ceux que M. Blanc a rencontrés dans l’étude des con-

tacts imparfaits.

On y retrouve la même diminution de résistance avec le courant

et, dans plusieurs cas, la mème influence du temps.

Quand on applique à un contact de la deuxième catégorie une

force électromotrice déterminée, le courant prend en général, sinon instantanément, du moins au bout d’un temps très court, une valeur

parfaitement fixe.

Il arrive parfois cependant que le courant continue à varier pen- dant un temps appréciable, cette variation étant d’ailleurs toujours

une augmentation dans le sens l’intensité a les plus grandes va-

leurs. Il en résulte en particulier que, lorsqu’on parcourt rapidement

la caractéristique, les valeurs du courant à voltage décroissant sont

toujours un peu plus grandes qu’à voltages croissants.

La valeur limite du courant est généralement atteinte au bout-

de une à deux minutes (i) et diffère peu de la valeur finale.

Les caractères de la variation de la résistance présentent une telle analogie avec les phénomènes que présentent les contacts métal- liques imparfaits (cohéreurs proprement dits) antérieurement à toute

cohération, qu’il parait légitime de les interpréter de la même manière, c’est-à-dire par une théorie électronique.

L’analogie devient encore plus étroite quand on tient compte du

fait de la col~ération complète de ces contacts solides sous l’influence d’oscillations énergiques.

L’influence de la pression et de la température s’expliqueraient

alors comme dans la théorie de M. Blanc.

Seulement ici, en raison du peu de propension des substances

(1 ) Avec la psilomélane en contact avec un métal - contact qui présente d’ail-

leurs une sensibilité médiocre - le phénomène est beaucoup plus accentué. La

résistance diminue d’abord rapidement, puis de n mins en moins vite en tendant

vers une valeur limite, qui n’est guère atteinte qu’au bout d’une trentaine de

minutes.

(16)

901

considérées à la pénétration des couches superficielles par diffusion

moléculaire, les contacts demeureraient en général ccuto-déeohérents.

Resterait toutefois à expliquer le fait singulier de la dissymétrie,

souvent considérable, du courant.

Il faut supposer que les électrons franchissent plus aisément la

couche de passage dans un sens que dans l’autre. Dans le cas de

l’oxyde de zinc en contact avec un métal, qu’ils passent plus facile-

ment du métal à l’oxyde que de l’oxyde au métal.

De pareils cas de dissymétrie ne paraissent pas limités aux subs- tances qui ont été signalées jusqu’ici comme contacts de la deuxième catégorie, et on peut les faire apparaître avec nombre de contacts imparfaits. On obtient, par exemple, une dissymétrie souvent très prononcée avec un contact constitué par un filament de lampe

Tantale et du mercure bien propre.

Il est à remarquer que les substances capables de constituer des contacts sensibles sont toutes douées d’un pouvoir thermo-électrique

notable et que leur résistance varie d’une manière considérable avec

la température (1). Ces circonstances ne sont vraisemblablement pas indifférentes aux phénomènes électroniques qui se manifestent.

FORCE ÉLECTROMOTRICE DUE A LA GRAVITATION AU SEIN DES ÉLECTROLYTES (2);

Par M. PAUL BARY.

Lorsque dans une cuve électrolytique, il existe une différence de niveau entre les deux électrodes, deux effets peuvent se produire

du seul fait de cette différence de niveau :

Il La force électromotrice qui provient de ce que, dans le cas gé- néral, la concentration, qui décroît avec la hauteur, n’est pas la même au contact de chaque électrode ; c’est ce que nous pourrons

appeler l’effet indirect;

21 La force électromotrice qui correspond au travail du transport (1 ) Le coefficient de variation de la résistance avec la température est toujours négati f. Pierce a observé pour un échantillon de molybdénite entre 0° et 93° une

diminution de résistance dans le rapport de 2,5 à 1. Nous avons trouvé également

avec de la molybdénite une diminution de résistance de 3,~ ai entre ~~° et 100°.

(2) Communication faite à la Société française de Physique, séance du 6 mai i 910.

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