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244 Renc. Rech. Ruminants, 2003, 10

Qualité de l’eau et qualité du lait. A partir d’une enquête menée dans la Loire Water quality and milk quality. From an inquiry in Loire

N. GOYON, F. BADINAND

Ecole nationale vétérinaire de Lyon, BP 83, 69280 Marcy l'Etoile Il est admis que la qualité du lait dépend pour beaucoup de l’hygiène des animaux et de la conduite de la traite, celles-ci permettant d’obtenir un lait exempt d’agents microbiens et de limiter les mammites. Qu’en est-il exactement lorsque les animaux sont abreuvés et que l’hygiène des animaux et du matériel est réalisée avec de l’eau de captage par rapport aux élevages où seule l’eau du réseau, donc potable, est utilisée ? C’est l’objet de cette enquête menée dans le département de la Loire parmi les adhérents de la coopérative laitière de Roanne (Gadin-Goyon, 2002).

Une enquête préliminaire a été menée auprès du quart des adhérents (95 éleveurs) de la coopérative parmi lesquels 76 ont répondu. Parmi ceux-ci, 8 sur 10 possédaient un captage privé pour leur approvisionnement en eau, utilisé seul ou en complément du réseau d’adduction. 45 % des éleveurs abreuvaient leurs animaux, 28 % nettoyaient la mamelle de leurs vaches et 27 % nettoyaient leur matériel de traite à partir de leur seul captage privé. Une analyse de l’eau réalisée chez ceux (15) qui n’utilisaient que l’eau de captage a montré que dans tous ces cas l’eau était polluée, étant déclarée non potable.

Tous les élevages utilisant exclusivement une eau de captage ont été retenus pour une étude comparative avec 15 autres n’utilisant pour toutes ces opérations que l’eau du réseau.

Ces 15 témoins "Réseau" ont été choisis en fonction de leur quota de production, identique à celui des élevages "eau de captage" (moyennes : 179 000 vs 172 000 li-tres/an).

Les critères de qualité du lait retenus étaient ceux obtenus auprès de la coopérative laitière chaque mois : germes totaux, cellules somatiques et spores butyriques, d’avril 2000 à novembre 2001.

Les résultats mensuels variaient beaucoup entre élevages et entre mois pour le même élevage, si bien que nous n’avons comparé que la moyenne logarithmique des résultats sur l’ensemble de la période d’analyse, présentés dans le tableau 1.

Tableau 1

Moyenne logarithmique des résultats obtenus dans les 15 élevages des 2 lots (avr.00 – nov.01)

Germes Cellules Butyriques

Gpe Réseau 1,278 2,278 2,838

Gpe Captage 1,287 2,281 2,852

Les résultats montrent une tendance, même si la différence n’est pas significative, en faveur des élevages utilisant l’eau du réseau, notamment pour les spores butyriques.

Au début de l’étude, nous avions l’intention de réaliser l’analyse bactériologique de l’eau de captage et du lait pro- duit par l’exploitation, afin de comparer la pollution bactériologique de l’eau à la qualité bactériologique du lait produit. Pour des raisons de coût, ces analyses n’ont pu être réalisées et nous avons dû nous contenter des résultats ci- dessus indiqués. Il est certain que les causes de variation de la qualité du lait sont très nombreuses, la potabilité de l’eau n’en étant qu’une parmi d’autres. L’obtention d’une relation directe entre l’eau et le lait était sans doute un peu utopique.

Il n’empêche que la tendance mise en évidence va toujours dans le même sens, quel que soit le critère de qualité étudié, en faveur de l’utilisation d’eau potable. Les éleveurs ne sem- blent pas trop préoccupés par la qualité de l’eau utilisée pour leurs animaux, même si certains d’entre eux sont conscients des risques sanitaires liés à l’utilisation d‘eau non potable pour le nettoyage du matériel de traite. En ce qui concerne les risques liés à l’abreuvement des animaux, aucun éleveur parmi les enquêtés ne s’en inquiétait.

Il reste beaucoup à faire pour que l’hygiène, au sens large du terme, devienne une réalité en élevage.

Gadin-Goyon N., 2002. Thèse Doct. vét., Lyon, 145 p

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