J
OURNAL DE
T
HÉORIE DES
N
OMBRES DE
B
ORDEAUX
J
EAN
-F
RANÇOIS
J
AULENT
Classes logarithmiques des corps de nombres
Journal de Théorie des Nombres de Bordeaux, tome
6, n
o2 (1994),
p. 301-325
<http://www.numdam.org/item?id=JTNB_1994__6_2_301_0>
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Classes
logarithmiques
des
corpsde
nombres
par
JEAN-FRANÇOIS
JAULENTLe but de cet article est de poser les définitions de base et d’établir quelques propriétés fondamentales de l’arithmétique des classes logarithmiques dans les corps de nombres.
La motivation principale de l’introduction des valuations logarithmiques
$$vp
provientde la théorie des symboles et, plus précisément, du désir de relier concrètement le noyau dans
K2(K)
des symboles de Hilbert attachés aux places non complexes d’un corpsglobal K à un groupe de classes effectif
(i.e.
algorithmiquement accessible aux méthodesnumériques).
La formule explicite obtenue ailleurs* pour lesl-symboles
de Hilbertcon-struits sur les racines lr-ièmes de l’unité contenues dans K
(pour
unpremier l
donné),
de la forme
$$(03B6,x/p)=
03B6vp(x)
conduit, en effet, à remplacer la valuation ordinaire vp à valeurs dans Z par une
appli-cation
vp
à valeurs dansZl
dont la définition fait intervenir le logarithmel-adique
de la valeur absolue de l’élément x. La notion de diviseur correpondante, que nous pro-posons d’appeler logarithmique, donne lieu à une arithmétique voisine de celle idéauxmais plus proche par certains aspects de celles des diviseurs des corps de fonctions, puisque l’invariant-clef de la théorie est finalement le
l-groupe
des classes de diviseurs(logarithmiques)
de degré nul, qui est fini sous les conjecturesl-adiques
standard.SOMMAIRE
1.- VALUATION LOGARITHMIQUE SUR UN CORPS LOCAL.
2.- GROUPE DES CLASSES LOGARITHMIQUES D’UN CORPS DE NOMBRES.
3.- STRUCTURE DU GROUPE DES
UNITÉS
LOGARITHMIQUES. 4.- FORMULE DES CLASSES LOGARITHMIQUES AMBIGES.5.- GENRE LOGARITHMIQUE ET GROUPE DES CLASSES CENTRALES.
Manuscrit reçu le 25 Novembre 1993.
Index des
principales
notationsNotations attachées à un corps local
Kp :
= lim le
~-complété
profini
de~.
mp = leî-groupe
des racines de l’unité dansKp.
vp : la valuation
(au
sensordinaire)
sur à valeurs dansUp
= Ker vp lesous-groupe unité de
la valuation
logarithmique
sur à valeurs dans= Ker
Up :
lesous-groupe des normes
cyclotomiques
dansNotations attachées à un corps de nombres K :
PlK
= Pl~°,~
uPlK
l’ensemble desplaces
(finies
ouinfinies)
J K
=fI;es
leé-groupes
des idèles de K.7ZK
0z K" : le sous-groupe des idèlesprincipaux.
JK
= fIl’
groupe des normeslogarithmiques
dansJK.
£K
=~K
n le groupe des unitéslogarithmiques.
UK
=rlp
Up :
le groupe des idèles unités dansJK .
£K
=~K
nuK :
let-groupe
des unitésglobales.
le
Ê-groupe
des diviseurslogarithmiques.
,7x
= le noyau dansJK
de la formule duproduit.
i le
£-groupe
des diviseurslogarithmiques
dedegré
nul.PÊK
le sous-groupe des diviseurslogarithmiques
principaux.
CiK
= le£-groupe
des classeslogarithmiques.
Quelques pro-i-extensions
abéliennes de K :Kab :
maximaleKlc :
localementcyclotomique
maximaleZl-extension
cyclotomique
1. Valuation
logarithmique
sur un corps localDans tout ce
qui suit, £
désigne
un nombrepremier fixé,
etLogi,,
leloga-rithme
d’Iwasawa , qui
est défini sur le groupe des unitésprincipales
du
complété
.~-adique
de Z par sondéveloppement
en série entièrese
prolonge classiquement
au groupemultiplicatif
7~~
des élémentsin-versibles de au moyen de
l’équation
fonctionnelle(qui
impose
évidemment la conditionLog( =
0 pourchaque
racine del’unité (
dans7~~ ),
et finalement au groupeQ~
tout entier avec laconven-tion = 0. En
particulier,
si l’on convient d’écrire x =w(x)
x >la factorisation
canonique
d’un élément x de7~~
dans ladécomposition
directe-’-" JI- ---..
du groupe
multiplicatif
7~~
commeproduit
de son sous-module de torsionil£
(d’ordre
2ou £ - 1)
et du sous-groupeprincipal 1 +2~Z~
on aLog1w x
=Loglw
x >, pour tout x deZQ ;
l’image
dulogarithme
est le sous-module2£ Ze
deZé,
et son noyau dans7~~
est le groupe des racines de l’unitédans
Qg.
DÉFINITION
l.l. Nousappelons degré .~-adique
d’un nombrepremier
p laquantité :
Prenons maintenant un corps local
Kp,
dedegré
finidp =
[Kp : Qp]
surQp ;
notons vp la valuationassociée ;
etdésignons
par 1 Ip
la valeur absoluet-adique principale
qui
est définie surK§
par la formulequi
envoie le groupemultiplicatif
K
dans unZi-module
du groupe additif:
Une vérification immédiate montre que le choix de l’indicedp
audénominateur assure, pour
chaque
extension finie de corpslocaux,
la commutativité dudiagramme
de sorte que la
quantité
estindépendante
ducorps local contenant x dans
lequel
on la calcule. Nous noterons donchp
l’application
deQp
dansQ£
ainsiobtenue, qui
est donc définie sur le groupemultiplicatif
de la clôturealgébrique
deQp.
Pour
interpréter
arithmétiquement
l’application
hp,
introduisons lecom-pactifié -adique
.1 - . 1
-du groupe
multiplicatif
K:,,
que nous écrivonsUp
endésignant
par 1Tpl’image
dans d’une uniformisante deKp
et enprenant
pour sous groupeunité
Up
soit le~-sous-groupe
deSylow
pp du groupe des racines de l’unité dansKp
pour p{
~,
soit le groupe1 + p
des unitésprincipales
deI~~
pourpif.
Dansl’isomorphisme
du corps de classeslocal,
le groupe s’identifieau groupe de Galois de la
pro-~-extension
abélienne maximalede
Kip,
le sous-groupe unitéUp
au groupe d’inertie Galqui
fixedonc la
Zi-extension
non ramifiéeK;r
deKp,
et le noyaude la valeur absolue
Sadique
principale
au sous-groupe Galsocié à la
Z£-extension
cyclotomique
deKp (cf.,
parexemple ,
[Ja]).
En d’autrestermes,
K*
est le groupe des normescyclotomiques
dansK’,
etl’application
hp
induit unisomorphisme
de groupestopologiques
duquo-tient Gal
(K% /Kp)
sur unZg-sous-module
libre deQi qu’il
estfacile de
préciser :
Et il vient dans tous les cas :
en vertu de la définition 1.1.
(ii)
Lorsque
K~
est dedegré
dp
surQp,
la théorie du corps de classes nous donne lediagramme
commutatif :Et il vient ainsi :
Autrement
dit,
est le7Gp-module
[Kp :
Kp
L’ensemble de la discussion
peut
ainsi se résumer comme suit :PROPOSITION 1.2. Soient p un nombre
premier,
~~
la2-extension
cyclo-tomique
deQp,
puis
Kp
une extensionquelconque
dedegré fini
d~
surQp,
et
11.
la valeur absolueî-adique principale
surK~ .
(i)
Pour tout x deK~ ,
laquantités
hp(x) =
-Log1w
Ixlpldp
Log1w
p est
indépendante
de l’extensionfinie
deQp
(contenant x)
danslaquelle
on lacalcule.
(ii)
La restrictionhp
dehp
au groupemultiplicatif
K
induit un7Gp-morphisme
ducompactifié
l-adique
=lfim
deK
dans le groupeadditif
Qi, qui
a pour noyau le groupe des normescyclotomiques
dans
1C
et pourimage
leZi-réseau
[Kp :
Kp
nQCI-17
On notera que le
remplacement
de laZi-extension
cyclotomique
Q
deQp
par laZ-extension
cyclotomique
ÔJ§
(i.e.
par lacomposée
desZq-extensions
cyclotomiques
deQp
pour tous les qpremiers)
ne modifie enrien le
7Ge-module
[Kp :
Kp
npuisque
ledegré
relatif[Kp
nQc
DÉFINITION 1.3. Les notations étant celles de la
proposition,
nous disonsque :
(i) êp = [Kp :
Kp
fl est l’indice(absolu)
deramification
logarith-mique
deKp ;
(ii)
h =
[Kp
flij~ :
Qp]
est sondegré
d’inertielogarithmique ;
(iii)
deg p
=h
deg
p est ledegré l-adique
de l’idéal p ;(iv)
l’application
vp = -Logllpl
deg p
est la l-valuationlogarithmique
attachée à ~.Avec ces
conventions,
les résultatsprécédents
peuvent
se reformuler comme suit :THÉORÈME
1.4. SoitKp
une extensionfinie
deQp.
Alors :(i)
La l-valuationlogarithrraique
vp
est unZ,R.-épimorphisme
ducompact-ifié l-adique
Je;
deKt
sur le groupeadditif
7Ge, qui
a pour noyau lesous-module
1C~
des normescyclotomiques
dans(ii)
Pourchaque
premiers
q ~
p, lesdegrés
d’inertie au sens ordinairefp
etlogarithmiques
h
(respectivement
les indices deramification
au sensordinaire ep et
logarithmique
ep)
on la mêmeq-partie.
Enparticulier
ilscoïncident dès
qu’on
a[Kp : Qp].
(iii)
Pour p
t
l,
la l-valuationlogarithmique
vp
estproportionnelle
à la valuation ordinaire vp, et on aplus précisement :
si
(respectivement
désigne la
Z-extension
nonramifié
(resPective-ment
cyclotomique)
deQp.
Preuve :
(i)
n’est autre que l’assertion(ii)
de laproposition 1.2,
puisqu’on
a
Sp
=ép hp.
(ii)
s’obtient enremarquant
que, pourq #
p, laZq-extension
non ramifiéede
Qp
est aussi saZq-extension
cyclotomique.
(iii)
provient
enfin del’expression explicite
de la valeur absolueZ-adique
principale
dans lecas p f l,
comme annoncé :Remarques.
(i)
La définition des indicesèp
etfp
estindépendante
du nombrepremier
l.(ii)
Une extensionKp
deQp
estlogarithmiquement
non ramifiée surQp
(en
ce sens que l’on aép =
1)
si et seulement si elle est contenue dansla
Z-extension
cyclotomique
ij
(de
mêmequ’elle
est non ramifiée au sensp
ordinaire si et seulement si elle est contenue dans En
particulier
toute extension
logarithmiquement
non ramifiée deQp
est abélienne(et
mêmecyclique).
(iii)
SiL~
est une extension finie deKp,
on définit defaçon
immédiatel’indice de ramification relatif
L~
n et ledegré
d’inertie relatif au sens
logarithmique.
Onen tire comme dans le cas
classique
les formules de transition :éqy =
qui
relient indices absolus et indices relatifs. 2.Groupe
des classeslogarithmiques
d’un corps de nombresDÉFINITION
2.1. Nousappelons l-groupe
des diviseurslogarithmiq2ces
d’uncorps de nombres K et nous notons le
Zg-rnodule
libre construit surles
places
finies
de K :
-Pour
chaque
diviseurlogarithmiques
D =~’~
vp p, nous écrivonsdegK
D =Ep
vpdegp
sondegré
dans K. Nous notonsenfin
le sous-modules deformé
des diviseurslogarithmiques
dedegré
nul.L’introduction du
sous-module ’DZ K
est motivépar le
résultat suivant : PROPOSITION & DÉFINITION 2.2. Pourchaque
place
finie p
deK,
contin-uons à noter
vp
l’application dé, finie
sur le tensorisét-adique
RK
=ZQ9zKx
du groupe
multiplicatif
KX induite par la l-valuationlqqaritlimique
associée à p.L’application
Zl-li’néaire
à valeurs dansD.K
envoie
??.,x
sur un sous-modulePéK
du groupe des diviseursloga’l-ithmiques
dedegré
nul. 1Vous disions que lequotie?tt
=est le f- groupe des classes
logarithmiques
du corps K.Preuve : L’inclusion
Pf¡(
C résulte immédiatement de la formule duen effet
Le groupe s’identifie au
~-groupe
des classes de valeurs absoluesdéjà
introduit dans
[Ja]
indépendamment
de toute définition des t-valuationslogarithmiques : désignons,
eneffet,
parle 1-adifié du groupe des idèles de K
(i.e.
leproduit
descompactifiés
des groupesmultiplicatifs
de sescomplétés
noncomplexes
restreint aux famillesoù xp est dans
Up
pour presque toutp),
et notonsrespectivement :
le sous-groupe des idèles
unité,
le groupe des normes
cyclotomiques
locales dans~K,
., le noyau dans~~
de la formule duproduit.
La théorie
~-adique
du corps de classes(cf.
[Ja]
ch.1.1)
interprète
alors lequotient
CK
=JKIIZK
comme groupe de
galois
de lapro-.~-extension
abélienne maximaleKab
deK,
et son sous-groupe(respectivement
JKIRK)
comme legroupe de Galois
(respectivement
Gal(Kab 1 KC)
associé à la sous-extension localement(respectivement globalement)
cyclotomique
de K. Orici,
l’application
divK
induite sur~K
par les évaluationslogarith-miques
identifiechaque
facteurIK*
deJK 1 Ji
auZl-module
libre7L
p,p
ple
quotient
au-groupe
DÉ K
des diviseurslogarithmiques
dedegré
nul,
et le.~-groupe
des classes de valeurs absoluesnk
au.~-groupe
CfK
des classeslogarithmiques
défini ci-dessus. Enparticulier
nous avons :THÉORÈME
& CONJECTURE 2.3. Dans lacorrespondance
du corps declasses,
lel-groupe
des classeslogarithmiques
du corps Ks’identifie
au groupe de Galois
Gal(KlC 1 KC)
où KC est laZl-extension
cyclotomique
de K et
pro-£-extension
abélienne localementcyclotomique
maximale de K. Laconjecture
de Grossgénéralisée
(pour
le corps K et le nombre--- --tor
En
particulier, la
dimension8 K
du libreCf K 1 Cf K
mesurele
l-défaut
de cetteconjecture
dans K.Considérons maintenant une extension
L/K
de corps de nombres. Il estnaturel de définir les
morphismes
de transition entreDÉ K
etDÉ L
entrans-portant
par les évaluationslogarithmiques
lesmorphismes
de transitionentre
JK
etJL
induits par l’extension et la normearithmétique.
Il vientainsi :
PROPOSITION 2.4. Etant donnée une extension
L/K
de corps denom-bres,
nousregardons
D£K
comme un sous-module deDÉL
en écrivant pourchaque place
finie p
de K :Inversement,
nousdéfinissons la
normelogarithmiques
NL / K
enposant
pourtoute
place 13
au dessus de p :Les
applications
obtenues sontcompatibles
avec celles induites entre lessous-groupes
principaux PfL
et par l’extension et la norme au sensordinaire en ce sens
qu’on
a lesdiagrammes commutatifs :
Remarques.
(i)
Lei-groupe
des diviseurslogarithmiques
D~K
s’identifie formellement au tensorisé£-adique
7~~
Q9zI dK
du groupe des idéaux in-versibles de l’anneau des entiers de K.Cependant
l’inclusionD£K
CViL,
idéaux
I dx
CI dL,
puisque
les indices de ramificationqui
la définissentsont
pris
au senslogarithmique.
Defaçon
semblable,
la normelogarith-mique
n’est pas induite par la norme des idéaux.(ii)
En formant leproduit
desDÉ K
pour tous les nombrespremiers £,
ondéfinit le groupe
des diviseurs
logarithmiques
de K. Comme les indices locaux de ramifica-tion ou d’inertiepris
au senslogarithmique
sontindépendants
du nombrepremier
les mêmes formules queplus
hautpermettent
de définir lesmor-phismes
de transition entreDK
etDL,
pourchaque
extension finieL/K.
Preuve de laproposition :
NotonsBLIK
(resp.
°i°°°L/K)
lesmorphismes
d’inclusion,
N L / K
(resp.
IVLIK)
lesmorphismes
normiques.
Nous avonssuccessivement,
pour XK E7ZK
et xL E i(ii)
Defaçon semblable,
pour13
au dessusde p,
il vient :et
COROLLAIRE 2.5.
L’image
dans dul-groupe
des diviseurslogarithmiques
D.~K
est leZi-module
2~~.K
nQ]Zi,
oùijc
désigne
la2-extension
cyclotomique
deQ.
Preuve : Dans le
diagramme
commutatif donné par le corps declasses,
oùQC
est laZi-sous-extension
deQc,
l’image
estégale
à2~7Gp,
comme le montre un calcul immédiat.Il vient ainsi :
Disons enfin un mot sur l’action
galoisienne :
PROPOSITION 2.6.
Lorsque
L/K
estgaloisiennes,
le groupe degalois
G =Gal(L/K)
opère
sur leZl-module D£L
par :ainsi que les identités entre
opérateurs
surPreuve : C’est clair.
Remarques.
(i)
Par passage auquotient,
lesapplications logarithmiques
de norme et d’extension entre
~-groupes
de diviseurslogarithmiques
in-duisent desmorphismes
de transition entre~-groupes
de classeslogarith-miques
qu’il
est commode de continuer à noter_
(ii)
Il
peut
être intéressant à l’occasion de considérer lequotient,
disons de par le sous-module construit sur lesplaces
contenues dansun sous-ensemble fini donné S’ de
Plx.
Dans ce cas,l’application
naturellede
7
dansDs
sera notéedivK.
Son conoyauCiK
est lef-groupe
de S-classeslogarithmiques
de K.3. Structure du groupe des unités
logarithmiques
DÉFINITION 3.1. Pour tout ensemble
fini S
deplaces ultramétriques
d’un corps de nombresK,
nous notons et nousappelons f-groupe
desS-unités
logarithmiques
du corpsK, le
noyau dansZi
@z KX de-8 20135’
l’homomorphisme divK
à valeurs dans leDK
des S-diviseurslogarithmiques
dedegré
nul,
c’est-à-dire le sous-module pur deRK
défini
par :
--Lorsque
S estvide,
nous écrivons£K
pour.E;,
et nous disons queEk
estle
l-groupe
des unitéslogarithmiques
du corps K.La théorie
l-adique
du corps de classes donne du groupe£K
unein-terprétation particulièrement simple :
PROPOSITION 3.2. les unités
logarithmiques
d’un corps de nombres sont exactement les normescyclotomiques.
Preuve :
D’après
le théorème1.4,
les éléments de£K
sont, eneffet,
lesidèles
principaux
qui
sont localementpartout
des normescyclotomiques :
D’après
leprincipe
de Hasseappliqué
à l’ extensionprocyclique
ceSCOLIE 3.3.
(i)
Lorsque
S contient l’ensemble desplaces
de Kau-dessus
de ~,
lef-groupe
~K
est exactement le~K -
Q9zEk
construit sur les S -unités au sens ordinaire du corps K(mais
ce résultatest
généralement
endéfaut
pour Squelconque
et,
enparticulier,
pour Svide).
Lorsque
le corps K nepossède qu’une
seuleplace
[ au-dessus de.~,
l e
~x
coïncid e avec celui~K
= Q9EK
construit sur l esde K :
Preuve : Le
f-groupe
Es
des ,S’-unités au sens ordinaire est défini par la condition :
-Maintenant,
pour p{
.~,
nous avons vu que vp et5p
s’annulentsimul-tanément
(cf.
Th.1.4.(iii)).
Il en résulte que&k
coïncide avec~x
dès que,S contient
Enfin, lorsque
est unsingleton f 11,
la formuledu
produit
nous assure quev-1 (e)
est nul dès que vaut 0 pour tous lesp * 1 ;
autrement dit queEx
coïncide alors avecEn s’aidant de la
première
assertion duscolie,
il est facile de déterminer leÍll-rang
du-groupe
SK
des unitéslogarithmiques
àpartir
decelui,
connu, du1-groupe
des unités :Ecrivons,
poursimplifier,
EK
au lieu deEK = ÉKS
lorsque
S est l’ensemble desplaces
de x au-dessus del,
et notons-i 2013$’
de même
Ct’
xp pourCfk
x
(respectivement
PxP
pour ClK)
x)
lequotient
q du 1-groupe des classes au sens ordinaire(respectivement logarithmique),
par lesous-groupe construit sur les
places
au-dessus de 1.Remarquons
au passageque s’identifie à un sous-groupe de
Clk,
en fait au sous-groupe deClk
formé des classesreprésentées
par un diviseur dedegré nul,
etqu’en
particulier
il est fini. Celaétant,
encomparant
la suite exactelongue
(où
lesymbole 0153
signifie
que l’on se restreint aux diviseurs dedegré
nul)
àcelle
classique
nous obtenons immédiatement l’identité entre rangs essentiels
où le
premier
terme rgSK
est donné par le théorème deDirichlet,
et le dernier rgCIK
par laconjecture
de Gross. Ainsi :PROPOSITION 3.4. Le rang essentiel du
l-groupe
des unitéslogarithmiques
d’un corps de nombres K est la sommerK+cK+8K
des nombres deplaces
réelles rK ou
complexes
cK et dudéfaut
8K
de laconjecture
de Gross dansK. Autrement
dit,
on a :si AK
désigne
lef-groupe
des racines de l’unité dans K.Le cas des S-unités
logarithmiques
s’en déduit aisément : Pour toutensemble non vide S de
places
finies deK,
la suite exactelogarithmique :
est évidemment à
rapprocher
de la suite exacteclassique :
Et, puisque
est fini sous laconjecture
deGross,
il vient ainsi :COROLLAIRE 3.5. Sous la
conjecture
deGross,
pour tout ensemble non videS de
places finies
deK,
de cardinal SK 2::1,
les rangs essentiel desl-groupes
ES
etES
des S’-unités au senslogarithmique
et ordinairecoïncident,
et onx
x 9a donc :
Tirons
quelques conséquences galoisiennes
des résultatsprécédents :
Puisque
les£-groupes
&1
de S-unitéslogarithmiques
satisfont trivialement la théorie de Galois(en
ce sens que pour toute extensiongaloisienne
L/K
de corps denombres,
et tout ensemble fini S deplaces finies,
le sous-groupe delf
fixé parGal(LIK)
est exactementla
connaissance du rangen-veloppe
celle du caractère. Nous pouvons donc énoncer sans,plus
decalcul,
l’analogue logarithmique
du théorème dereprésentation
de Herbrand :THÉORÈME
3.6. SoitL/K
une extensionsgaloisienne
de corps de nombressatisfaisant La
conjecture
de Gross(pour
le nombrepremier
Ê),
et G songroupe de Galois. Alors :
(i)
Le caractère duQi[G]-module
multiplicatif
QI
êL
construit surcaractères unités attachés aux sous-groupes de
décomposition
desplaces
archimédiennes de K :
(ii)
Pour tout ensemble non vide S deplaces ultramétriques
deK,
lecar-actère du
Qi
[G]
moduleQi
if
construit sur les S-unitéslogarithmiques
est donné par la
formule :
COROLLAIRE 3.7. Dans une l-extension
cyclique
L/K
de corps denom-bres, le quotient
de Herbrand attaché au des S-unitéslogarith-miques
-- --est donné sous la
conjecture
de Gross par les identités oùdp(LI K) =
désigne
ledegré
local en p de l’extensionL/K :
_ ... __
Preuve : On
sait,
eneffet,
que le
quotient
de Herbrand attaché à un modulegaloisien
dans une extensioncyclique
nedépend
que du caractère de lareprésentation
associée. On notera,enfin,
que dans la formule obtenue ledegré
local attaché à uneplace archimédienne p
vaut 2lorsque
celle-ci,
réelle dansK,
secomplexifie
dansL,
et 1 dans tous les autres cas.4. Formule des classes
logarithmiques ambiges
Comme pour les
~-groupes
de classes au sensordinaire,
leproblème
dela
propagation
de la trivialité des~-groupes logarithmiques
C.~ ne se posede
façon
naturelle que dans le cadre des .~-extensions : Pourchaque
exten-sion de corps de
nombres,
nous avons vu, eneffet,
que lemorphisme
d’extension°i°°°L / K
et la normelogarithmique
NL / K
sont liés par l’identitéde sorte que
lorsque
ledegré
[L : K]
est inversible dansZi,
lemorphisme
d’extension identifieC~~
à un facteur direct duf-groupe
(plus
précisement
àl’image
duprojecteur
¿L/K 0
Dans une 1-extension
L/K,
enrevanche,
l’application
n’estplus
généralement
injective,
et il est alorspossible
d’obtenir des informationsnon triviales sur le
f-groupe
à l’aide d’une identité depoints
fixesanalogue
à laclassique
formule des classesambiges
deChevalley.
Nousavons ici :
LEMME 4.1. Soit
L/K
une extensiongaloisienne
de corps denombres,
de groupe de Galois G. Lacohomologie
des diviseurslogarithmiques
principaux
est liée à celle des unités
logarithmiques
par lesisomorphismes :
En
particulier,
pour Gcyclique,
notant. du groupe des normes, on obtient :Preuve : Partons de la suite exacte courte
qui
définit le~-groupe
des di-viseurslogarithiques principaux :
Ecrivons
Hl ( )
pourHl
(G, ) ;
nous obtenons la suite exactelongue
decohomologie :
et le groupe =
Hl(G,RL)
estnul,
en vertu du théorème 90 deHilbert ;
d’où le résultat annoncé.LEMME 4.2.
Supposons
toujours
LIK
galoisienne
de groupe G. Nousavons alors :
(i)
~p
où p parcourt
lesplaces
finies
lo-garithmiquement ramifiées
dans l’extensionL/K.
(ii)
Hl (G,
DEL)
= 0.Remarque. D’après
le théorème 1.4(ii),
une extensionquelconque
L/K
de corps de nombres ne se ramifie
logarithmiquement
qu’en
un nombre fini(i)
celles,
étrangères
àqui
se ramifient modérément(au
sensordinaire)
dansL/K ;
et(ii)
celles,
divisant enlesquelles
l’extensionL/K
n’est paslocale-ment
cyclotomique.
Aux
places
archimédiennes,
iln’y
ajamais
ramification : nousparlons,
s’il y a
lieu,
decomplexification.
Preuve :
L’égalité
immédiate = nous donne(i)
par passage auquotient.
Quant
à(ii),
ce n’est rien d’autre que la versionlogarithmique
du théorème 90 de Hilbert pour les idéaux.LEMME 4.3. Soit Kc =
ZI-extension
cyclotomique
de K. Sous lesmêmes
hypothèses, il
vient :Preuve : Partons de la suite exacte courte
qui
définit le sous-module des diviseurs dedegré
nul dans L :Prenant la
cohomologie,
etcomparant
la suite obtenue à celleanalogue
dansK,
nousobtenons,
compte
tenu de la conditionViL)
=0,
lasuite exacte à
quatre
termes :qui
nous donne lesisomorphismes :
et
Cela
étant,
nous avonsd’après
le corollaire 2.5 :d’où finalement :
comme
attendu ;
et chacun desquotients
à droite est en fait un entier.Compte
tenu de cerésultat,
il est naturel de poser :DÉFINITION
& PROPOSITION 4.4. Nous disonsqu’un
diviseurlogarith-mique
D EVlK
d’un corps de nombres K estQ-prirraitif lorsque degK
c est une7Ge-base
du module libredegK
DBK.
Enfin,
nous disonsqu’une
f-extensionL/K
de corps de nombres estprimitivement
ramifiée
(au
senslogarithmique)
lorsque
la sous-extensionL/L
nKc est totalementrarrLifiée
(au
senslogarithmique)
en au moins undiviseur
primitif,
cequi
a lieu si et seulement si la conditionest
vérifiée. Lorsque
c’est le cas, l’indice est alors donné par laformule :
p
Nous pouvons dès lors énoncer le résultat
principal
de cette section :THÉORÈME
4.5. Formules des classeslogariticmiques drrabiges -
Dans uneextension
galoisienne
L/K
de corps denombres,
le sous-groupeCR. L
despoints
fixes
par G =Gal(L/K)
du des classeslogarithmiques
est donnée par la suite exacte de
Zi-modules
finis :
où
CAPLIK
désigne
le sous-groupe dequi
capitule
dansCf L
(i. e.
le noyau dumorphisme
d’extension¿L/K).
En
particulier,
si L est une f-extensioncyclique
primitivement
ramifiée
d’un corps
K,
etqui
vérifie
laconjecture
deGross,
l’ordre du sous-groupe---G
Preuve : Partant de la suite exacte courte
qui
définit le~-groupe
,
prenant lespoints
fixes parG,
etcomparant
la suite exacteobtenue avec celle définissant nous obtenons le
diagramme
commu-tatif :
Et le lemme du
serpent
nous donne alors la suite exacte attendue(compte
tenu de
4.1 (i)) :
Maintenant,
lorsque
L/K
est une £-extensioncyclique
primitivement
ram-ifiée,
le groupe estnul,
et l’assertion 4.1(ii)
nouspermet
demettre la suite obtenue sous la forme :
En
particulier,
sous laconjecture
deGross,
les groupes C~ sontfinis,
et il vient donc :d’où le résultat
annoncé,
en vertu du corollaire 3.7.Remarques.
(i)
Lorsque
L est une .~-extensioncyclotomique
de K(i.e.
lorsqu’on
a L CK),
la formule des classeslogarithmiques ambiges
se réduitG
-à l’égalité
_
(ii)
En l’absenced’hypothèse
sur laprimitivité
de la ramificationde Plus
précisément,
sous laconjecture
deGross,
pour toute -extensioncyclique
L deK,
il vient ainsi :et l’indice à droite est l’ordre du conoyau de
l’appli-cation naturelle .
(iii)
Pour K fixé etIGI
borné,
les divers facteurs intervenant dansl’inéga-lité obtenue sont eux mêmes
bornés,
àl’exception
de celuiprovenant
de laramification
logarithmique
qui
est arbitrairementgrand
avecle nombre de
places
ramifiées. Il en résulte parexemple
que tout corpsde nombres K
possède
une infinité d’extensionscycliques
dedegré î
pourlesquelles
l’ordre du ~ groupe des classeslogarithmiques
est arbitrairementgrand.
COROLLAIRE 4.6. Soit f-extension
cycliques
d’un corps de nombres Kqui
vérifie la
conjecture
deGross,
et S un ensemblefini
deplaces
ul-tramétriques
dont l’une au moins estprimitive
dans L. Alors le nombres S-classeslogarithmiques
de L invariants par G =Gal(LIK)
est donnépar la formule :
Preuve : Comme dans le cas
classique,
il suffit dereprendre
les calculsprécédents
enremplaçant
classes par S-classes et unités par S-unités. Lequotient
de Herbrandcorrespondant
est alors donné par le corollaire3.7 ;
et
l’hypothèse
deprimitivité
permet
dereprésenter chaque
classe deDÈS
par un diviseurlogarithmique
dedegré
nul. Il vient donc ici :5. Genre
logarithmique
et groupe des classes centralesTout comme dans le cadre
classiques
des classesd’idéaux,
etindépen-damment des restrictions de
primitivité,
la suite exacte des classeslo-garithmiques ambiges
est rarementexploitable
en dehors du cascyclique,
puisqu’elle
fait alors intervenir defaçon
non triviale lacohomologie
desunités
logarithmiques laquelle
n’est,
engénéral,
pas connue. Aussi n’est-ilpas sans intérêt de chercher à obtenir un
analogue
de la formule des genres ou encore de celle des classescentrales,
analogue
valable pour toutes les extensionsfinies,
éventuellement nongaloisiennes.
Introduisons d’abord le genre
logarithmique :
DÉFINITION 5.1. Nous
appelons l-corps
des genreslogarithmiq2ces
attaché à une extensionfinie quelconque
L/K
de corps de norrzbres laplus grande
pro-£-extension
Llc
flLKab
du corps Lqui
est localementcyclotomique
surL et
provient
parcomposition
avec L d’unepro-l-extension
abélienne deK.
Le groupe de Galois
QlL/ K
Cal (Llc
nLKab 1 LC)
est,
pardéfinition,
lel-groupe
des genreslogarithmiques
de l’extensionLIK.
La détermination du genre
logarithmique
d’une extensionL/K
relève du corps de classesl-adique.
Considérons le schéma de corps :Ecrivons N pour
NL~K
la normearithmétique
attachée à l’extensionComme
expliqué
dans la section2,
laZI-extension
cyclotomique
Lc = LKcde L est associée au
£-groupe
d’idèlesJL,
et lapro-~-extension
abélienne maximaleLlc qui
est localementcyclotomique
correspond
elle au£-sous-groupe
J~
RL .
Le formalisme du corps de classes assure alors que sapro-1-extension abélienne de K est associée au saturé pour la norme
arithmétique
RL))
du£-groupe
d’idèlesqui
fixe L’.De
façon
semblable,
commepro-.~-extension
abélienne deK,
l’extensioncyclotomique
KC est associée à celle localementcyclotomique
Kl~
à Il vient donc :si
Nl¡CK
désigne
le sous-groupe deRK
formé des élémentsqui
sont normeslocales
partout
dans l’extension etsi,
pourchaque place p
deK,
onconvient d’écrire
respectivement
ledegré
et l’indice de ramificationlogarithmique
de la .~-extension abélienne maximale deKp
contenue dans l’intersectionLqy
descomplétés
de L auxplaces
au-dessus
de p.
D’oùl’expression
du genrelogarithmique,
en vertu de l’identité :THÉORÈME 5.2. Dans une extension
finie quelconque
L/K
de corps denombres,
le genrelogarithmique
est donné par laformule :
Dans celle-ci
£K
désigne
le£-groupe
des unitéslogarithmiques
de Ket
ÊK
nN1ÎK
le sous-groupe deêK
formé
des éléments de~K
qui
sontnormes locales
partout
dans l’extensionL/K.
Enfin,
pourchaque place
p de
K,
lesquantités
etdésignent
respectivement
ledegré
et l’indice deramification
logarithrraique
de la £-extension abélienne locale associée àLIK.
Remarques.
(i)
Contrairement à la formule des classesambiges
qui
nevaut que dans le cas
cyclique,
la formule des genres nerequiert
aucunehypothèse
sur la nature de l’extensionLIK.
Elle ne suppose pas nonplus
est en défaut dans
K,
la formule obtenue montre que estinfini,
etle corps L ne la vérifie pas non
plus.
(ii)
Pour K fixé(en
particulier
dès queê£K
etSK
sontdonnés),
la formule obtenue ne fait intervenir que lespropriétés galoisiennes
([Lc : Kc])
oulocales
(£K :
ÊK
nNl/K))
de l’extensionconsidérée,
et non ses
propriétés globales.
COROLLAIRE 5.2. Dans une l-extension abéliennes
L/K
de corps denom-bres,
le genrelogarithmique
est donné par laformule :
Preuve :
L’hypothèse
faite entraîne immédiatement les identitésLe corollaire 5.2 ci-dessus nous donne ainsi une condition nécessaire
de trivialité du
1-groupe
des classeslogarithmiques
dans une 1-extensionabélienne de corps de
nombres, qui
généralise
exactement celle obtenue dans le cascyclique
à l’aide de la formule des classesambiges.
Pour obtenir en retour un critèresufiisant,
il convientcependant
deremplacer
lequotient
des genres par un invariant
plus fin,
le1-groupe
des classeslogarithmiques
centrales,
que nous allons maintenant introduire :DÉFINITION & THÉORÈME 5.3. Nous
appelons
£-groupe
des classesloga-rithrraiques
centrales attaché à une f-extension(galoisienne)
L/K
de corpsde nombres le
p lus grand
q uotient
= du groupeCfL
surlequel
G =Gal (L/K)
opère
trivialement.(i)
La conditions 0 caractérise les f-extensions L de Kqui
sontlogarithmiquement principale.
En d’autrestermes,
on a :(ii)
Le nombre de classeslogarithmiques
centrales estdonné,
avec lesoù
(Ni/K :
NL/KRL)
désigne
le nombre de noeuds attaché à l’extensionL/K.
Remarques.
(i)
Le nombre de noeuds est un invariantpurement
galoisien
de l’extensionL/K.
Parexemple,
si G estabélien,
il estégal
à l’indice dans le carré extérieur G n G de G du sous-groupeengendré
par lesDp
ADp
lorsque
Dp
décrit les groupes dedécomposition
desplaces
de K. Enparticulier,
il vaut 1 dans le cascyclique.
(ii)
Lorsque
G estcyclique,
il vient ainsi :ce
qui
redonne bienl’expression
de1
déjà
calculée dans la section 4.Preuve du théorèmes : L’assertion
(i)
estpurement
algébrique :
si G estun
~-groupe fini,
l’idéald’ augmentation
IG
del’algèbre ~-adique
esttopologiquement nilpotent,
de sorte que pour tout noethérienM,
nous avons(en
notationsadditives) :
M = 0 ~ M =
IG M,
en vertu du lemme deNakayama.
Tout le
problème
est donc d’évaluer le nombres de classes centrales. Ecrivons le pour cela commeproduit
de deux entiers sous la forme :Cela
étant ,
en termesidéliques
lepremier
facteur s’écrit encore :et nous retrouvons à
gauche
le nombres de genres[L’,
n LKab :
L’]
déjà
calculé. Pour évaluer la
quantité
restante àdroite,
remarquons alorsqu’en
associant à la classe de l’idèle ÏL celle de l’idèleprincipal
xK EY"’
défini à une unitélogarithmique près
par la conditionnous construisons clairement un
isomorphisme
deZ£-modules
ce
qui
nousdonne,
en fin decompte,
l’identitéqui
fait intervenir le nombre de noeuds KLIK =(NLjx :
del’exten-sion,
et conduit finalement au résultat attenducompte
tenu del’expression
du nombre de genres donnée par le théorème 5.2.COROLLAIRE 5.4. Sous les
hypothèses
duthéorème,
le corps L estlo-garithmiquement principal
si et seulement si les deux conditions suivantessont réalisées :
Remarques.
(i)
La condition(ii)
du corollaire estlégèrement
plus
faible que la condition deprimitivité
Hl (0, VÊL)
= 1déjà
rencontréequi
s’écritelle:
DÉIG
IG elle := DPL .
(ii)
En dehors du cascyclique,
oùs’applique
leprincipe
deHasse,
lecalcul de l’indice
normique
(SK :
SK
n ne relève pas des seulesméthodes
locales,
mais fait intervenir effectivementl’arithmétique globale
de l’extension.COROLLAIRE 5.5. Soit L une £-extension d’un corps de nombres K
loga-riticmiquement principal,
et G son groupe de Galois. Si les trois conditionssuivantes sont réalisées :
(i)
L/K
estlogarithmiquernent rarraifiée
en uneplace
auplus,
et laramification
estprimitive
(en
ce sensqu’on
aHl (G, 5ÊL)
=1) ;
(ii)
Lesplaces
réelles de K ne secomplexifient
pas dansL ;
(iii)
Le groupe des noeuds est trivial(par
exemple
si G estcyclique) ;
alors L est
logarithmiquement principal.
BIBLIOGRAPHIE
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Jean-François Jaulent
Centre de Recherche en Mathématiques de Bordeaux Université Bordeaux 1
351, cours de la Libération 33405 TALENCE Cedex