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Concours commun Centrale

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(1)

SESSION 2010

Concours commun Centrale

MATHÉMATIQUES 2. FILIERE PSI

Partie I - Premières propriétés

I.A - Etude de Sim(E)

I.A.1)•Soient λ∈R etg∈L(E). det(λg) =λndet(g) =λn 6=0et donc λg∈GL(E). Par suite, Sim(E)\ {0}⊂GL(E).

•IdE=1.IdE∈Sim(E)\ {0}.

•Soient(λ1, λ2)∈(R)2et(g1, g2)∈(O(E))2.(λ1g1)◦(λ2g2)−1= λ1

λ2(g1◦g−12 )avec λ1

λ2 ∈Retg1◦g−12 ∈O(E). Donc (λ1g1)◦(λ2g2)−1∈Sim(E)\ {0}.

On a montré que

Sim(E)\ {0}est un sous-groupe de(GL(E),◦).

I.A.2)iii)⇒i). SoitBune base orthonormale deE. On noteHla matrice deh dansB. Par hypothése, il existeλ∈Ret G∈On(R)tels que H=λG. Sigest l’endomorphisme de matriceG dans la baseB,g∈O(E)carBest orthonormale et de plush=λg. Donch∈Sim(E).

i)⇒ii). Soit h∈Sim(E). Il existe λ∈Ret g∈O(E)tels queh=λg. Mais alorsh∗h= (λg)◦(λg) =λ2gg=λ2IdE. Par suite,hhest colinéaire àIdE.

ii)⇒iii). SoitBune base orthonormale deE. On note Hla matrice deh dansB. PuisqueBest orthonormale, la matrice deh dansBesttH.

Par hypothèse, il existeµ∈R2tel quetHH=µIdn. Déjà, nµ=Tr(tHH) = X

16i,j6n

h2i,j∈R+ et doncµ>0.

Siµ > 0, on peut écriret 1

õH 1

õH=In et donc 1

√µHest une certaine matrice orthogonaleG ou encoreH=√µG avecG∈On(R). Dans ce cas,Hest colinéaire à une matrice orthogonale.

Si µ=0, on a X

16i,j6n

h2i,j =0et donc ∀(i, j)∈J1, nK2,hi,j =0 puisH=0=0.In. Dans ce cas aussi,Hest colinéaire à une matrice orthogonale.

I.B - Propriétés des endomorphismes antisymétriques

I.B.1) Soit f un endomorphisme antisymétrique. Alors, f = −f ou encore ∀(x, y) ∈ E2, hx, f(y)i = −hf(x), yi. En particulier, pourx∈E,hx, f(x)i= −hf(x), xipuis2hx, f(x)i=0 et finalementhx, f(x)i=0.

I.B.2) Soient x ∈ S et y ∈ S. hf(x), yi = −hx, f(y)i = 0 car S est stable par f et donc f(y) ∈ S. On en déduit que f(x)∈S. Ainsi,∀x∈S,f(x)∈S et doncS est stable parS.

Les restrictions def à SouS vérifient les égalitéshx, f(y)i= −hf(x), yipour (x, y)∈S2ou(x, y)∈(S)2 et sont donc antisymétriques.

I.B.3)Soitx∈E.

hf(x), g(x)i=hx, f(g(x))i= −hx, f(g(x))i=hx, g(f(x))i=hg(x), f(x)i= −hg(x), f(x)i, et donc2hf(x), g(x)i=0puishf(x), g(x)i=0. Finalement∀x∈E,hf(x), g(x)i=0.

I.B.4)Si fest orthogonale et antisymétrique,f2=f◦f= −f◦f= −IdE. I.C - Encadrement de dn

I.C.1)Les homothéties c’est-à-dire les applicationsλIdE,λ∈R, sont des similitudes. L’ensembleH(E)des homothéties deEest un espace vectoriel de dimension1 carH(E) =Vect(IdE)et n>1 de sorte queIdE6=0.

Ainsi, il existe un sous-espace deL(E)constitué de similitudes et de dimension1et doncdn >1.

I.C.2)Soient x∈E\ {0}puis Φ : V → E f 7→ f(x)

.

Soitf∈Ker(Φ). Il existeλ∈Retg∈O(E)tel quef=λget de plusf(x) =0. Mais alors,0=f(x) =λg(x)avecg(x)∈0 carx6=0 etg∈GL(E). On en déduit queλ=0 puis quef=0. Ainsi, Ker(Φ) ={0}.

(2)

PuisqueΦest linéaire, le théorème du rang fournit dim(V) =dim(Im(Φ)) +dim(Ker(Φ)) =dim(Im(Φ))6n. Ainsi, tout sous-espace deL(E)inclus dans Sim(E)a une dimension inférieure ou égale ànou encoredn 6n.

I.C.3) Soit V l’ensemble des matrices de la forme Sa,b =

a −b

b a

, (a, b) ∈ R2. Si (a, b) 6= (0, 0), on peut écrire a −b

b a

=√ a2+b2

√ a

a2+b2 − b

√a2+b2

√ b

a2+b2

√ a

a2+b2

ce qui montre queSa,b est colinéaire à une matrice orthogonale.

Ceci reste vrai si(a, b) = (0, 0)car alorsSa,b=0.

V est donc formé de matrices de similitudes. Comme V = Vect(I2, R) où R =

0 −1 1 0

et que I2 et R ne sont pas colinéaires, on en déduit queV est un espace de dimension2 formé de matrices de similitudes puis qued2>2.

La question précédente fournit d’autre partd262et finalement d2=2.

I.C.4)χfg1 est un polynôme de degrén. Puisque nest impair, ce polynôme admet au moins une racine réelle que l’on note−λ.λest un réel tel que det(fg−1+λIdE) =0 ou encore, après multiplication des deux membres par detg, tel que det(f+λg) =0. Finalement,λest un réel tel quef+λgn’est pas inversible.

SoitVun sous-espace non nul deL(E)contenu dans Sim(E). Soitgun élément fixé de V. D’après I.A.1),g∈GL(E).

Sifest un élément non nul deV,f∈GL(E)et d’après ci-dessus, il existeλ∈Rtel quef+λg /∈GL(E). Mais alorsf+λg est un élément deV (carV est un espace vectoriel) non inversible et doncf+λg=0. On en déduit quef∈Vect(g).

En résumé, Vect(g)⊂V⊂Vect(g)et doncV=Vect(g). En particulier,V est de dimension1.

Ainsi, sinest impair, tout sous-espace non nul deL(E)contenu dans Sim(E)est de dimension1et doncdn 61. D’autre part,dn >1d’après la question I.C.1) et finalement

sinest impair,dn=1.

I.C.5)Soit fun élément fixé non nul de V. Il existe λ∈R et g∈O(E)tel que f= λg. PuisqueV est un sous-espace vectoriel deL(E),V contient encoreg= 1

λf. Soient Ψ : L(E) → L(E)

u 7→ u◦g−1

puisW =Ψ(V). Ψest linéaire puis Ψest un automorphisme deL(E) de réciproque L(E) → L(E)

u 7→ u◦g

. Par suite,West un sous-espace vectoriel deL(E)de même dimension queV.

Maintenant,W=Ψ(V)⊂{λg◦g−1, λ∈R, g∈O(E)}⊂Sim(E)car pour toutg∈O(E),g◦g−1∈O(E).

I.D - Systèmes anti-commutatifs d’endomorphismes antisymétriques I.D.1)Soiti∈J1, d−1K.

(IdE+fi)(IdE+fi) =IdE+fi+fi+fifi,

et doncfi+fi= (IdE+fi)(IdE+fi) −fifi−IdE. Maintenant, puisqueV est un sous-espace vectoriel,fietIdE+fisont dansV et en particulier dans Sim(E). La question I.A.2) montre alors que(IdE+fi)(IdE+fi)etfifisont colinéaires à IdEet finalement quefi +fi est colinéaire àIdE.

I.D.2)Par suite, pour chaquei∈J1, d−1K, il existeki∈Rtel quefi+fi=kiIdE. Soienti∈J1, d−1Kpuis(λi, µi)∈R2et giifiiIdE. Alors

gi = −gi⇔λifiiIdE= −λifi−µiIdE⇔λi(kiIdE−fi) +µiIdE= −λifi−µiIdE

⇔(kiλi+2µi)IdE=0⇔µi= −kiλi 2 . Pouri∈J1, d−1K, posons doncgi=fi−ki

2IdE. Chaquegiest un élément deV, antisymétrique, et de plus on sait que V=Vect(IdE, f1, . . . , fd−1) =Vect

IdE, f1− k1

2 IdE, . . . , fd−1− kd−1

2 IdE

) =Vect(IdE, g1, . . . , gd−1).

Par suite,(IdE, g1, . . . , gd−1)est une famille génératrice deV et finalement une base deV car dim(V) =d. On a trouvé une base deV (IdE, g1, . . . , gd−1)telle que ∀i∈J1, d−1K,gi est antisymétrique.

I.D.3) a) Soit (i, j) ∈ J1, d−1K tel que i 6= j. gi+gj est un élément de V et en particulier de Sim(E). Par suite, (g +g)(g +g)est colinéaire àId d’après la question I.A.2). Mais

(3)

(gi+gj)(gi+gj) = −(gi+gj)2= −g2i −gigj−gjgi−g2j,

et doncgigj+gjgi= −(gi+gj)(gi+gj)−g2i−g2j. Maintenant, il existeλi∈Rethi∈O(E)tel quegiihi. Mais alors hi= 1

λi

giest à la fois orthogonal et antisymétrique et d’après la question I.B.4),h2i = −IdE puis−g2i = −λ2ih2i2iIdE. Ainsi,g2i est colinéaire à IdE. De même,g2j est colinéaire à IdE.

En résumé,(gi+gj)(gi+gj),−g2i et −g2j sont colinéaires àIdEet finalementgigj+gjgi est colinéaire àIdE. b)SoitBune base orthonormale deE. On noteF etG les matrices defet gdansB. Alors

Tr(fg) =Tr(tFG) = X

16i,j6n

Fi,jGi,j.

(|)est donc le produit scalaire canonique surL(E)et en particulier un produit scalaire.

c) Chaque hi est une combinaison linéaire d’endomorphisme antisymétriques et est donc un endomorphisme antisymé- trique.

Soit alors(i, j)∈J1, d−1K2 tel quei6=j.hihj+hjhi est une combinaison linéaire de gkgl+glgk et donc est colinéaire àIdE d’après la question précédente. Donc, il existeλ∈Rtel que hihj+hjhi=λIdE.

Maintenant,hihj+hjhi= −hihj−hjhi et donc

−nλ=Tr(−λIdE) =Tr(hihj+hjhi) = (hi|hj) + (hj, hi) =0, puisλ=0 et finalementhihj+hjhi=0.

Enfin, chaquehi est une similitude non nulle et donc en divisant chaque hi par son rapport, on obtient des similitudes h1, . . . , hd−1 , qui sont des endomorphismes antisymétriques et orthogonaux tels que (h1, . . . , hd−1 ) est une base de Vect(g1, . . . , gd−1)et qui vérifient∀(i, j)∈J1, d−1K, hihj+hjhi=0.

I.D.4)PosonsV=Vect(IdE, h1, . . . , hd−1).V est un sous-espace deL(E).

Vérifions que(h1, . . . , hd−1)est libre. Soit (λi)16i6d−1∈Rd.

d−1X

i=1

λihi=0⇒

d−1X

i=1

λihi

!2

=0⇒

d−1X

i=1

λ2ih2i+ X

16i<j6d−1

λiλj(hihj+hjhi) =0

⇒−

d−1X

i=1

λ2i

!

IdE=0(d’après la question I.B.4)

d−1X

i=1

λ2i =0⇒∀i∈J1, d−1K, λi=0.

Donc(h1, . . . , hd−1)est une famille libre de l’espace A(E)des endomorphismes antisymétriques. D’autre part, IdE est un élément non nul de l’espace S(E) des endomorphismes symétriques et puisque L(E) = S(E)⊕A(E), la famille (IdE, h1, . . . , hd−1)est une famille libre. On en déduit que dim(V) =d.

Vérifions enfin queV⊂Sim(E). Soitf=λ0IdE+

d−1X

i=1

λihiun élément quelconque deV.

ff= λ0IdE+

d−1X

i=1

λihi

!

λ0IdE+

d−1X

i=1

λihi

!

= λ0IdE

d−1X

i=1

λihi

!

λ0IdE+

d−1X

i=1

λihi

!

λ20IdE− X

16i,j6d−1

λiλjhihj

20IdE

d−1X

i=1

λ2ih2i − X

16i<j6d−1

λiλj(hihj+hjhi)

=

d−1X

i=0

λ2i

! IdE.

En particulier,ffest colinéaire àIdE et d’après la question I.A.2),fest une similitude.

FinalementV est un sous-espace deL(E)de dimension det contenu dans Sim(E).

(4)

Partie II - Etude dans des dimensions paires

II.A -

II.A.1) a)•Puisque f1et f2sont orthogonaux, il en est de même def1f2.

Mais alors, commexest unitaire, les quatre vecteursx,f1(x),f2(x)et f1f2(x)sont unitaires.

•Ensuitef1etf2sont antisymétriques puis(f1f2)=f2f1=f2f1= −f1f2 et doncf1f2 est antisymétrique.

D’après la question I.B.1), les trois vecteursf1(x),f2(x)et f1f2(x)sont orthogonaux àx.

• Ensuite, f1f2 = −f2f1 puis (f1f2)f1 = −f21f2 = −f1(f1f2) et de même f2(f1f2) = −(f1f2)f2. Mais alors, d’après la question I.B.3), les vecteursf1(x),f2(x)etf1f2(x)sont deux à deux orthogonaux.

On a montré que la famille(x, f1(x), f2(x), f1f2(x))est une famille orthonormale.

f1{x, f1(x), f2(x), f1f2(x)}={f1(x), f21(x), f1f2(x), f21f2(x)}={f1(x),−x, f1f2(x),−f2(x)}⊂S. Donc les images des vecteurs d’une famille génératrice deS parf1sont dans Set on en déduit que f1(S)⊂S. Ainsi, Sest stable parf1 et de mêmeS est stable parf2en échangeant les rôles def1 etf2.

b) D’après la question I.D.4), Vect(IdE, f1, . . . , fd−1) est un sous-espace deL(E) de dimensiond >3 et contenu dans Sim(E).

Commed2=2 d’après la question I.C.3), on an>3 puisn>6 carnest congru à2 modulo4.

S est un espace de dimension4 stable par f1 et f2. D’après la question I.B.2), S est un espace de dimension 4 stable parf1etf2. Notonsg1etg2les restrictions def1 etf2 àS.

g1et g2sont deux endomorphismes antisymétriques et orthogonaux deStels queg1g2+g2g1=0. D’après la question I.D.4), Vect(IdE, g1, g2)est un sous-espace deL(S)contenu dans Sim(S)de dimension3. Par suite,dn−4>3.

II.A.2) Ainsi, sous l’hypothèse d > 3, on en déduit dn−4 > 3. Puisque n est congru à 2 modulo4, on en déduit par récurrence descendante qued2>3ce qui n’est pas.

Doncd62ou encore la famille(f1, . . . , fd−1)contient au plus1élément puis, d’après la question I.D.4), un sous-espace deL(E)inclus dans Sim(E)est de dimension au plus2. Ainsi,dn62.

Posons R =

0 −1 1 0

puis F la matrice de format n = 2p, diagonale par blocs, dont lesp blocs diagonaux sont R.

La matriceF est orthogonale et antisymétrique ou encore, si f est un endomorphisme de Ede matrice F dans une base orthonormée deE,fest orthogonal et antisymétrique.

La question I.D.4) montre alors que Vect(IdE, f)est un sous-espace deL(E)de dimension2et contenu dans Sim(E). Donc dn>2et finalement

Sin≡2(4), dn=2.

II.B -

II.B.1) a)Comme à la question II.A.1.a), la famille(x, f1(x), f2(x), f3(x))est une famille orthonormale et donc une base orthonormale de E. On peut décomposer le vecteur f3(x) dans cette base : il existe (α, β, γ, δ) ∈ R4 tel que f3(x) = αx+βf1(x) +γf2(x) +δf1f2(x).

D’après les questions I.B.1) et I.B.3),f3(x)∈{x, f1(x), f2(x)}=Vect(f1f2(x))et doncαx+βf1(x) +γf2(x) =0. Il reste f3(x) = δf1f2(x). Maintenant, puisque f3 est othogonal et xest unitaire, on a 1 = kf3(x)k = |δ|kf1f2(x)k = |δ| et donc δ∈{−1, 1}.

b)Vérifions que les endomorphismesf3etδf1f2coïncident sur la baseB.

•On a déjà f3(x) =δf1f2(x).

•f3(f1(x)) = −f1f3(x) = −δf1(f1f2(x)) =δf1f2f1(x) =δf1f2(f1(x)).

•f3(f2(x)) = −f2f3(x) = −δf2(f1f2(x)) =δf1f2f2(x) =δf1f2(f2(x)).

•f3(f1f2(x)) =f1f2f3(x) =δf1f2(f1f2(x)).

Finalement, les endomorphismesf3 etδf1f2 coïncident sur la baseBet doncf3=δf1f2.

c)Pour plus de clarté, on posee0=x, e1=f1(x),e2=f2(x)et e3=f3(x) =f1f2(x). Soit(x0, x1, x2, x3)∈R4.

•(x0IdE+x1f1+x2f2+x3f3)(e0) =x0e0+x1e1+x2e2+x3e3.

•(x0IdE+x1f1+x2f2+x3f3)(e1) =x0e1−x1e0−x2e3+x3e2.

•(x0IdE+x1f1+x2f2+x3f3)(e2) =x0e2+x1e3−x2e0−x3e1.

•(x0IdE+x1f1+x2f2+x3f3)(e3) =x0e3−x1e2+x2e1−x3e0.

∀(x0, x1, x2, x3)∈R4,M(x0, x1, x2, x3) =

x0 −x1 −x2 −x3

x1 x0 −x3 x2

x2 x3 x0 −x1

x3 −x2 x1 x0

 .

(5)

II.B.2)Pour tout(x0, x1, x2, x3)∈R4,

tM(x0, x1, x2, x3)M(x0, x1, x2, x3) =

x0 x1 x2 x3

−x1 x0 x3 −x2

−x2 −x3 x0 x1

−x3 x2 −x1 x0

x0 −x1 −x2 −x3 x1 x0 −x3 x2 x2 x3 x0 −x1 x3 −x2 x1 x0

= (x20+x21+x22+x23)I4,

et d’après la question I.A.2,M(x0, x1, x2, x3)est une matrice de similitude dans une base orthonorméeBdonnée.

Notons alorsf(x0,x1,x2,x3) l’endomorphisme de matriceM(x0, x1, x2, x3)dansBpuis posons V=

f(x0,x1,x2,x3), (x0, x1, x2, x3)∈R4 . On note que

{M(x0, x1, x2, x3), (x0, x1, x2, x3)∈R4}=

Vect(E1,1+E2,2+E3,3+E4,4, E1,2−E2,1+E4,3−E3,4, E3,1−E1,3−E4,2+E2,4,−E4,1+E1,4+E3,2−E2,3).

Par suite,

M(x0, x1, x2, x3), (x0, x1, x2, x3)∈R4 est un sous-espace vectoriel deM4(R)de dimension au plus4puis de dimension exactement4, la famille génératrice fournie ci-dessus étant clairement libre.

Par isomorphisme,V est un sous-espace deL(E)de dimension 4 et contenu dans Sim(E). Par suite, d4 >4 et puisque d’autre partd464d’après la question I.C.2), on a montré que

d4=4.

II.C -

II.C.1)Supposons quef3=δf1f2avecδ∈{−1, 1}. Alors

0=f4f3+f3f4=δ(f4f1f2+f1f2f4) = −2δf1f2f4, et doncf1f2f4=0 ce qui est impossible puisquef1f2f4est un automorphisme orthogonal.

f36=±f1f2.

II.C.2)f1f2f3est un aumorphisme orthogonal en tant que composée d’automorphismes orthogonaux. Ensuite, (f1f2f3)=f3f2f1= −f3f2f1=f2f3f1= −f2f1f3=f1f2f3.

et donc f1f2f3 est symétrique. Supposons qu’il existe λ ∈ R tel quef1f2f3 = λIdE. Puisque λIdE est orthogonal on a λ= ±1 puisf1f2f3= ±IdE. Mais alors,f1f2= ±f−13 =±f3= ±f3 ce qui n’est pas. Donc f1f2f3 n’est pas colinéaire à IdE.

II.C.3)Puisquef1f2f3est orthogonal, son spectre est contenu dans{−1, 1}. Puisquef1f2f3est symétrique, son polynôme caractéristique est scindé sur Ret doncf1f2f3 admet1 pour valeur propre d’ordrep∈ J0, nK et −1 pour valeur propre d’ordren−p. Mais on ne peut avoirp=noup=0car alorsf1f2f3=±IdEce qui n’est pas. Donc

Sp(f1f2f3) ={−1, 1}.

Soituun vecteur propre unitaire def1f2f3associé à la valeur propre1et vun vecteur propre unitaire associé à la valeur propre−1. Puisquef1f2f3est symétrique,uetvsont orthogonaux.

Soit alorsx= 1

√2(u+v). D’après le théorème dePythagore,kxk2= 1

2(kuk2+kvk2) =1 etxest unitaire. Ensuite, hf1f2f3(x), xi= 1

2hu−v, u+vi= 1

2(kuk2−kvk2) =0.

Doncxest un vecteur unitaire tel que hf1f2f3(x), xi=0.

II.C.4)•Les sept vecteurs deFdistincts de xsont les images du vecteur unitairexpar un automorphisme orthogonal et sont donc unitaires.

• f1, f2, f3, f1f2, f1f3 et f2f3 sont antisymétriques (d’après II.A.1.a)) et donc f1(x), f2(x), f3(x), f1f2(x), f1f3(x) et f2f3(x)sont orthogonaux à xd’après I.B.1). D’autre part,f1f2f3(x)est orthogonal àxpar définition.

•f1(x),f2(x)et f3(x)sont deux à deux orthogonaux d’après la question I.B.3).

•Puisquef1est orthogonal,f1conserve le produit scalaire et doncf1(x)est orthogonal àf1f2(x),f1f3(x)etf1f2f3(x). De même,f2(x)est orthogonal àf1f2(x) = −f2f1(x), àf2f3(x)et àf1f2f3(x) = −f2f1f3(x)etf3(x)est orthogonal àf1f3(x), f2f3(x)et f1f2f3(x).

Vérifions quef1(x)est orthogonal àf2f3(x). Puisquef1est antisymétrique

(6)

hf1(x), f2f3(x)i= −hx, f1f2f3(x)i=0.

De même,f2(x)est orthogonal àf1f3(x)et f3(x)est orthogonal àf1f2(x).

• Puisque f1 est orthogonal et quef2(x) est orthogonal àf3(x), f1f2(x) est orthogonal àf1f3(x). De même,f1f2(x)est orthogonal àf1f2f3(x)etf1f2(x) = −f2f1(x)est orthogonal àf2f3(x). Par symétrie des rôles, les vecteursf1f2(x),f1f3(x) etf2f3(x)sont deux à deux orthogonaux et finalement

(x, f1(x), f2(x), f3(x), f1f2(x), f1f3(x), f2f3(x), f1f2f3(x))est une famille orthonormale de E.

II.C.5) a)f(F) = (f1(x),−x, f1f2(x), f1f3(x),−f2(x),−f3(x), f1f2f3(x),−f2f3(x))⊂Vect(F) =V et doncVest stable par f1. De même, V est stable parf2et f3. Mais alors, d’après la question I.B.2),V est stable parf1,f2et f3.

b) V est de dimension 4 et f1, f2 et f3 sont trois automorphismes orthogonaux et antisymétriques tels que ∀i 6= j, fifj+fjfi=0. D’après la question II.B.1.b), il existeδ ∈{−1, 1}tel quef3f1f2.

c)Comme en II.C.4), la famille(e, f1(e), f2(e), f1f2(e), f4(e), f4f1(e), f4f2(e), f4f1f2(e))est orthonormale. Par suite, f4(e, f1(e), f2(e), f1f2(e)) = (f4(e), f4f1(e), f4f2(e), f4f1f2(e))∈(e, f1(e), f2(e), f1f2(e))= (V)=V, et finalementf(V)⊂V.

d)W∩V⊂V∩V={0}et doncW∩V={0}. Donc la sommeW+V est directe.

V est stable parf1,f2et f3et donc pour 16i63,fi(V)⊂V⊂W⊕V. D’autre part,f4(V) =W⊂W⊕V. Ensuite,f4(W) = −V=V ⊂W⊕V.

Enfin,f1(W) =f1f4(V) = −f4(f1(V)) =f4(f1(V))⊂f4(V) =W⊂W⊕V et de même pourf2 etf3.

En résumé, pour16i64,fi(W)⊂W⊕V etfi(V)⊂W⊕V. Par linéarité, pour 16i64,fi(W⊕V)⊂W⊕V Ainsi,W⊕V est un sous-espace deEstable par chaquefi,16i64. Mais alors(W⊕V) est un sous-espace deEde dimension4, stable par chaquefi,16i64. Ceci est impossible d’après les questions I.D.4) et I.C.2).

II.C.6) Par suite, il existe au plus 3 automorphismes orthogonaux et antisymétriques f1, f2 et f3 tels que ∀i 6= j, fifj+fjfi=0 et doncd1264.

D’autre part, en adaptant le travail fait en dimension4 (question II.B.2)) à la dimension 12, les matrices de format12 définies par blocs

x0I3 −x1I3 −x2I3− x3I3 x1I3 x0I3 −x3I3 x2I3 x2I3 x3I3 x0I3 −x1I3 x3I3 −x2I3 x1I3 x0I3

,(x0, x1, x2, x3)∈R4,

sont des matrices de similitudes formant un espace de dimension4. Doncd12>4et finalement d12=4.

II.D -Pour tout(x0, x1, x2, x3, x4, x5, x6, x7)∈R8,

x0 x1 x2 x4 x3 x5 x6 x7

−x1 x0 x4 −x2 x5 −x3 x7 −x6

−x2 −x4 x0 x1 x6 −x7 −x3 x5

−x4 x2 −x1 x0 −x7 −x6 x5 x3

−x3 −x5 −x6 x7 x0 x1 x2 −x4

−x5 x3 x7 x6 −x1 x0 −x4 −x2

−x6 −x7 x3 −x5 −x2 x4 x0 x1

−x7 x6 −x5 −x3 x4 x2 −x1 x0

x0 −x1 −x2 −x4 −x3 −x5 −x6 −x7 x1 x0 −x4 x2 −x5 x3 −x7 x6 x2 x4 x0 −x1 −x6 x7 x3 −x5 x4 −x2 x1 x0 x7 x6 −x5 −x3 x3 x5 x6 −x7 x0 −x1 −x2 x4 x5 −x3 −x7 −x6 x1 x0 x4 x2 x6 x7 −x3 x5 x2 −x4 x0 −x1 x7 −x6 x5 x3 −x4 −x2 x1 x0

=

(x20+x21+x22+x23+x24+x25+x26+x27)I8

et comme à la question II.B.2),

d8=8.

II.E - Conjecture du résultat général.Il semble que

∀n∈N,dn=Max{2k, k∈Net2kdivisen}.

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