HAL Id: jpa-00244472
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Submitted on 1 Jan 1978
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Emploi de la réaction résonnante 1H(15N, αγ) pour
l’obtention de profils de concentration d’hydrogène dans
les matériaux
J.-P. Thomas, C. Pijolat, M. Fallavier
To cite this version:
EMPLOI
DE LA
RÉACTION
RÉSONNANTE
1H(15N,
03B103B3)
POUR
L’OBTENTION
DE
PROFILS
DE
CONCENTRATION
D’HYDROGÈNE
DANS LES
MATÉRIAUX (*)
J. P.
THOMAS,
C. PIJOLAT et M. FALLAVIER Institut dePhysique
Nucléaire(et
IN2P3),
UniversitéLyon-1,
43, bd du
11-Novembre-1918,
69621Villeurbanne,
France(Reçu
le 7 mars1978,
révisé le 9 mai 1978,accepté
le 10 mai1978)
Résumé. 2014 Nous
présentons ici un ensemble de résultats
expérimentaux
concernant l’utilisationde la réaction résonnante
1H(15N,
03B103B3)(ER
= 6 385 keV) dans la détermination de profils deconcen-tration d’hydrogène dans différents matériaux. Cette méthode peut être mise en 0153uvre sur un accé-lérateur d’au moins 2 500 kV. Parmi les
problèmes
inhérents à la méthode, l’influence de laqualité
duvide, l’état de surface des cibles et la stabilité de
l’hydrogène
enprofondeur
sont discutés. Ilapparaît
cependant
que l’ensemble desperformances
de la méthode(résolution
enprofondeur
de 50Å,
épaisseur analysable
de l’ordre du micron et sensibilité voisine de 50 ppm dans le silicium) laplace
potentiellement
aupremier
rang des méthodes nucléaires actuelles. Diversexemples
illustrent lesproblèmes posés et les
performances indiquées.
Abstract. 2014Experimental
results ofhydrogen depth profiling
in materials,using
the resonantnuclear reaction
1H(15N,
03B103B3) (ER
= 6 385 keV) arepresented
here. Such an analysis can beper-formed with a 2 500 kV accelerator. Among the
problems
inherent to such an ion beamanalysis,
wediscuss the influence of the vacuum
quality,
of the surface state of the targets and of thein-depth
hydrogen
stability.
Nevertheless it turns out that theanalytical performances
of the method(depth
resolution of 50Å,
analysing
depth about one micron andsensitivity
down to 50 ppm in silicon)make it
potentially
the most attractive of the nuclear methods. Variousexamples
are given about theproblems
encountered and theperformances
reported.Classification -
Physics Abstracts 82.80 - 61.70W - 79.20N
1. Introduction. - C’est essentiellement
au cours
des deux dernières années que
l’analyse
del’hydrogène
par bombardement
ionique
a connu undéveloppement
spectaculaire.
Parmi lestechniques
lesplus
signifi-catives on
peut
citer le SIMS[1]
et l’émission lumineuse induite par des ions de faibleénergie
(
100keV)
[2],
la diffusionélastique
deprotons
[4],
l’activation[3]
etl’observation de noyaux de recul
[5]
sous bombar-dement d’ions lourds àénergie
assez élevée( >
20MeV)
et enfin
l’emploi
de réactions nucléaires résonnantes[6]
dans le cadredesquelles
se situe notre étude. Avec l’observation des noyaux derecul,
ces dernièrespermettent
defaçon
nondestructive,
l’obtention deprofils
de concentrationd’hydrogène
auvoisinage
dela surface
(de
50À
àplusieurs
microns)
d’un trèsgrand
nombre de matériaux avec des sensibilités souvent trèsélevées.
Nous nous sommes essentiellement intéressés
ici aux
possibilités
de la réaction1 H( 15 N,
ay)
(*) Travail réalisé avec le support du C.N.R.S. (A.T.P. 2726).
(ER
=6,385
MeV)
dont l’intérêt a été montré récem-ment[7].
Non seulement cette réactionapparaît
desplus
performantes
auplan analytique
mais aussielle est
susceptible
d’être utilisée sur des accélérateursélectrostatiques
conventionnels(de
2,5
à 4MeV)
si l’on saitproduire
des ionsmultichargés (2
ou 3fois).
Ce
travail,
réaliséauprès
d’un accélérateur 4 MeVvertical,
constitue une étudepréliminaire
descondi-tions
opératoires
et desproblèmes spécifiques
à cetteanalyse
(qualité
duvide,
nature deséchantillons,
étalons).
Diversesapplications
serontprésentées
ainsiqu’un
bilancomparatif
avec d’autresréactions,
lacomparaison
laplus
intéressante semblant être avecla réaction
1H(11B, a)8Be*
(ER
=1,793
MeV) [8].
2.
Principe
etcaractéristiques.
2013 Les réactionsnucléaires
susceptibles
depermettre
l’analyse
del’hydrogène
sont trèsnombreuses;
on utilisegéné-ralement les réactions inverses des réactions induites par
protons
(ex.
(p, y) (p, a) (p,
ay)).
Lesplus
inté-ressantes sont les réactions
résonnantes,
lacinématique
434
étant
trop
défavorable à l’extraction deprofils
derépartition
àpartir
de la déformation desspectres
departicules
chargées.
Enpratique,
on devra deplus
sélectionner
parmi
les réactionspossibles
celles uti-lisant des ions et desénergies
accessibles,
c’est-à-dire dont les réactions inverses ont lieu à basseénergie
surdes éléments relativement
légers
et dont les résonancessont suffisamment étroites. C’est le cas par
exemple
pour
llB(p,
a)
àEp
= 163 keV(r
= 6keV)
et15N(p,
ay)
àEp
= 429 keV(F
1keV).
Leprincipe
de
l’analyse
illustré à lafigure
1 et décrit en détail parailleurs
[9]
consiste à faire varierl’énergie
incidente età suivre le rendement de la réaction
(y
ouparticules
chargées
émises)
en fonction de laprofondeur
àlaquelle
seproduit
la résonance.’
Comme on
peut
le constater(Fig.
2a)
on a pourla réaction
lH(15N,
ay)
une résonance delargeur
expérimentale
14keV,
le fond hors résonance étant environ 200 foisplus
faiblequ’au
sommet. Cette fonction d’excitationayant
été obtenue àpartir
de la couche de contamination d’un échantillon de silicium monocristallinpoli,
la forme de la résonanceappelle plusieurs
commentaires. Comme lesouligne
Lanford
[11]
les valeurs de F relevées dans lalittérature,
pour la réaction
15N(p,
ay)
sont peuprécises
(0,9
à0,5 keV
dans le centre de masse ou14,4
à 8 keV dansle
système
dulaboratoire).
En accord avecLan-ford
[11],
la valeurexpérimentale
de r = 14 keV est surestimée par suite del’épaisseur
de la cible utilisée.La
dissymétrie
de la courbeexpérimentale
suggère
quel’hydrogène analysé
s’étend à l’intérieur de l’échantil-lon. Le meilleurajustement
que nous avons pu obtenirFIG. 1. - Schéma de
principe de l’analyse de l’hydrogène par
réaction nucléaire résonnante.
[Schematic description of hydrogen analysis using resonant nuclear reactions.] ]
résulte de la convolution d’une lorentzienne de 7 keV à mi-hauteur avec une distribution du
type
indiquée
sur lafigure
3. Cette distribution n’estqu’une
indi-cation
physique
etpermet
d’apprécier
lalargeur
de la résonance(à
partir
du front demontée)
et lapéné-tration de
l’hydrogène
au sein de la matrice. Ceciimplique
une résolution enprofondeur
de l’ordrede 50
A
dans Si et 11A
dans Ta. Il fautcependant
noter que le
straggling
dégrade
rapidement
cetterésolution
puisqu’on
peut
l’estimer à environ 300A
à laprofondeur
de 4000A
dans Si.En ce
qui
concerne la déterminationexpérimentale
de
l’amplitude
de la résonance parrapport
aufond,
une nette amélioration
peut
êtreespérée
en diminuantles coups
parasites
(les
réactions surl’hydrogène
FIG. 2. -
a) Fonction d’excitation de la réaction 1 HesN, ay) déterminée expérimentalement à partir de l’hydrogène adsorbé
sur un échantillon de silicium monocristallin poli; b) Spectres y
de la réaction, obtenus à 6 400 keV sur la cible et sur le quartz
(voir Fig. 4) ; c) Spectres y de la réaction, obtenus au maximum (E = 6 385 keV) et hors résonance.
[a) Experimental determination of the 1H(15N, ay) excitation function from an adsorbed hydrogenated layer on a polished
mono-crystal silicon sample ; b) y spectra of the reaction as obtained at
6 400 keV from the target and the quartz (see Fig. 4) ; c) y spectra of the reaction as obtained at the top (E = 6 385 keV) and off
FIG. 3. -
Reconstitution de la distribution expérimentale de
l’hydro-gène de surface (points cerclés) par convolution d’une lorentzienne
de T = 7 keV et du
profil théorique indiqué (courbe en traits pleins).
[Fitting of the hydrogen expérimental distribution (open circles)
convoluting a 7 keV F.W.H.M. lorentzian by the as shown theore-tical profile (full line).]
contaminant la voie du
faisceau,
cosmiques,
etc...).
D’ores etdéjà
l’erreur introduite par laprésence
d’une couche de surface sur la mesure del’hydrogène
deprofondeur (due
à laprésence
d’un fond continu horsrésonance)
restefaible,
cequi
n’est pas le cas pourd’autres réactions. Les spectres obtenus
(Figs.
2bet
2c)
dans les conditionsexpérimentales
décritesplus
loin montrent d’ailleurs laqualité
de la détection avec une très faible contribution de l’interaction desparti-cules avec
l’hydrogène
adsorbé à différents niveaux dusystème
detransport
de faisceau.3. Conditions
expérimentales.
- Avecun
accélé-rateur 4
MeV,-
il fautdisposer
d’ions au moins2
fois
chargés
pour atteindrel’énergie
de larésonance
(8
MeVcorrespondant
à -1 gm
deprofondeur
analysable
dansSi,
8 000A
dansTa).
En fait aussi bienpour
notre accélérateurvertical,
d’aimantd’ana-lyse
auxcapacités
limitées,
que pour des accélérateursd’énergie no - ale plus
basse(2,5
MeV),
ilapparaît
nécessaire d’obtenir des ions15N+ + +.
La sourcedestinée à cet effet est dérivée du prototype conçu par
Heinicke et al.
[10]
dont lesperformances
annoncées(-
150 nApour 14N + +
+ ) apparaissaient compatibles
avec nos
exigences.
Ils’agit
d’une source PENNING àcathode froide de 600 W de
puissance,
d’extractionaxiale,
qu’on
associe à undispositif
de tri àchamp
croisé. Afin d’identifier sans
ambiguïté
lesespèces
accélérées,
comme le montre lafigure
4, onpeut
interposer
à environ 45 cm de lacible,
une cible d’orévaporée
sur carbone et déterminer par rétrodiffusionélastique l’énergie
desparticules analysées
par l’aimant de déviation. Parmi les nombreux faisceauxqu’on
peut
extraire,
on n’a pu obtenir mieux que 5 nA de’5N’ ’ ’
sur noscibles,
alors queplusieurs
centainesde nA de
15N+ +
sont faciles àproduire
en mêmetemps
qu’une
proportion
variable de15N+
àénergie
quatre fois moinsimportante.
Ce dernier faisceau résulte de l’accélération de molécules(15N2)+
qui
sedissocient à l’entrée de l’aimant : on
peut
réduire leurproportion
à1/300
enagissant
sur lesréglages
de la source. Cette valeur limitée sur l’intensité des ions15N+ + +
sera surmontée trèsprochainement
grâce
à uneconception
améliorée de la source car l’utilisationdans le cadre de ce travail d’ions
15N+ +
conduit àtravailler aux conditions limites de l’aimant
d’analyse
(déviation
maximalepour E
=7,5
MeV).
Pour des intensités de faisceau de l’ordre de 50nA,
chaque
comptage
n’a pas nécessité en moyenneplus
de2,5
J.1C
cequi
rendpossible
l’obtention d’unprofil
en 40 min. environ.Le
dispositif expérimental d’analyse
est décritfigure
4. Le détecteur est un cristalpuits
de 4" x3",
le
porte-cible
étant introduit dans lepuits
dedimen-FIG. 4. -
436
sions 1" x 1". Divers monocanaux permettent de sélectionner aussi bien les
pics
rétrodiffusés sur la cibled’or escamotable que la raie y de
4,43
MeV et sespics
d’échappement (du
canal 450 au canal 1000 desspectres
de lafigure
3b etc)
et d’obtenir les taux decomptage
respectifs
sur des échelles. Le vide dans la chambre de réactions est assuré par une pompeionique
de25 1/s
aveclaquelle
on a obtenu une valeuroptimale
de 8 x10-7
torr.Pour ces
premières investigations,
une seule ciblepouvait
donc être montée dans cettechambre,
sesdimensions n’excédant pas
0
= 16 mm. Par ailleursla focalisation n’était réalisée que sur le
quartz
esca-motable et l’aire irradiée de la cible était de l’ordre de
0,7 CM2.
4. Résultats. --- 4,1 INFLUENCE DE LA
QUALITÉ
DU. VIDE. - Comme
pour le silicium dans
l’exemple
de lafigure
3,
la surface des matériaux esttoujours
recouverte d’une couchehydrogénée plus
ou moins-bien
définie. Laqualité
du vide danslequel
s’effectuel’analyse
est alorsd’importance
car comme pourle carbone et
l’oxygène [12]
une contamination àl’impact
du faisceaupeut
toujours
être induite par leshydrocarbures
ou la vapeur d’eau résiduelle. En faitcette recontamination est en
compétition
avec unphénomène
inversequ’on
pourrait
qualifier
depseudo-sputtering
dû au faisceau d’ions. Cettecompétition
estclairement
indiquée
sur lafigure
5 où en fonction dela dose reçue, on constate
systématiquement
unediminution initiale de
l’hydrogène superficiel
(pré-dominance du
sputtering)
suivie d’une remontée etd’un
plateau
atteintplus
ou moinsrapidement.
FtG. 5. - Evolution de
l’hydrogène de surface en fonction de la dose
d’ions 11 N ’ ’ pour différents échantillons à P - 10- 6 torr : 1) alu-minium écroui ; 2) aluminium recuit ; 3) silicium poli.
[Surface hydrogen évolution according to the 15N++ ion dose for
dïfferent samples (P - 10-’ torr) : 1) embrittled aluminium ; 2) anneaied aluminium ; 3) polished silicon.]
On a obtention d’un
équilibre dynamique qui dépend
de divers
paramètres.
L’état de surface des cibles est commel’indiquent
les courbes(3), (2)
et(1)
de lafigure
5 celui d’échantillons de siliciumsoigneusement
poli,
d’aluminium recuit et d’aluminium écroui. Dans l’ordre les surfaces de ces troistypes
d’échan-tillon sont
susceptibles
deprésenter
des sitesd’adsorp-tion de
plus
enplus
nombreuxpermettant
d’expliquer
qualitativement l’amplitude
et la forme de la croissanced’hydrogène
en fonction de la dose d’irradiation. Pour des vides conventionnels de l’ordre de10- 6
torr(nos
conditions
expérimentales),
la recontamination estprédominante
et constitue une cause d’erreur nonnégligeable
sur la détermination de faibles teneurs enprofondeur (influence
de la section efficace horsrésonance).
Onpeut
réduire defaçon
trèsimportante
cette contamination
(jusqu’à
2 ordres degran-deur)
enopérant
en ultra-vide(10-8
à10-9
torr).
Dans ces
conditions, Bugeat
et al.[13]
montrentque la contamination
superficielle
peut
être réduiteà
1014-1015
at/cm’.
Parmi les autresparamètres,
l’intensité du faisceau n’a pas encore été étudiée.
Dans tous les cas la détermination
précise
del’hydro-gène
superficiel
ou faiblementincorporé
(
100Á)
apparaît
délicate au vu de cesphénomènes.
4.2 ANALYSE QUANTITATIVE. VALIDITÉ DES
RÉSUL-TATS. - En
tenant compte de l’influence
possible
dupic
desurface,
deux conditions restent encore àremplir
pour une déterminationquantitative
desprofils
de concentration. Ils’agit
d’unepart
de choisirune cible étalon
appropriée
et d’autrepart
de s’assurerque les concentrations
d’hydrogène
dans le volume nevarient pas en fonction de la
quantité
d’ions reçue parl’échantillon
au cours del’analyse.
Les matériaux dontla
composition chimique
enhydrogène
est bien déter-minée sont souvent difficiles à utiliser. Lesplastiques
(kapton, mylar, nylon, etc...)
ont une tenue très médiocre au faisceau et leshydroxydes
nepeuvent
sou-vent être obtenusqu’à partir
depoudres pressées.
Nousavons utilisé ici le mica muscovite
(KA13Si3OlO(OH)2)
en
dépit
de deux inconvénients : il est isolant et certainsgroupements
OHpeuvent
éventuellement êtrerem-placés
par F. A condition de se restreindre à de faiblesintensités
(~ 5 nA)
la tenuemécanique
est excellenteet une
polarisation
duporte-cibles
jouant
le rôle de cage deFaraday
évite lesproblèmes
de mesures de courant. Lacomparaison
avec des cibles de siliciumimplantées
à des doses connues apermis
de montrerqu’on
peut
auplus
faire une erreursystématique
de l’ordre de 15%.
D’autrepart
la sensibilité del’analyse
estimée à - 50 ppm àpartir
du fond hors résonanceest une valeur par excès. En ce
qui
concerne ladéter-mination des
profils
deconcentration,
nous avonssystématiquement
décrit la fonction d’excitationplu-sieurs fois. On a ainsi mis en évidence que pour
cer-taines couches
d’oxydes
anodiques
d’environ 1400À
un niveau stable
après
des doses de l’ordre de 180pC.
On voit sur la
figure
6 que l’évolution est nettementdifférente pour les trois formations
anodiques
étudiées laplus
sensible étant notée auvoisinage
de la surfacepour
l’électrolyte adipique,
laplus
limitée pourl’électrolyte borique.
On a ainsi une bonne indicationde la stabilité de
l’hydrogène incorporé
dans cesmatériaux.
FIG. 6. - Mise en
évidence de la mobilité de l’hydrogène présent dans des couches d’oxydation anodique ,d’aluminium : courbes isodoses
déduites
de l’évolution de la concentration de l’hydrogèneinterné pour des descriptions successives de la résonance : a) for-mation adipique ; b) formation phosphorique ; c) formation
bori-que.
[Evidence of hydrogen mobility under ion bombardment inside anodic oxidation layers of aluminium : isodose curves as obtained from the variation of the hydrogen content inside the samples for repeated displacements of the resonance : a) adipic formation;
b) phosphoric formation ; c) boric formation.]
4.3 PREMIÈRES APPLICATIONS. - Comme
pour les
exemples qui
précèdent
elles ont essentiellement concerné deux matériaux :l’oxyde
d’aluminium et le silicium. Nousn’avons,
pour lepremier
cas, pas pumettre en évidence des différences
significatives
deconcentration
d’hydrogène
pour les couches naturellesd’oxyde
d’aluminium écroui et recuit(~
100A) :
l’évolution actuelle dupic
de surface telle que nousl’avons décrite en est la
raison
essentielle.
Dans le casde couches d’alumine formées
anodiquement
à basse tension(40
V),
on a par contre pu nettement mettre en évidence une distributiond’hydrogène
stable sousfaisceau. Comme le montre la
figure
7,
à des teneursde l’ordre de 200 à 300 ppm, on
est 4
même de constaterla très nette accumulation de
l’hydrogène
à l’interfacemetal-oxyde.
L’ensemble despoints
expérimentaux
correspond
ici à 7déplacements
de la résonance dansl’échantillon,
cequi implique
unegrande
stabilité de cethydrogène incorporé.
Nous avons d’autrepart
testé la méthode à travers leprofil d’implantation
del’hydrogène
dans du siliciumpolycristallin.
Nousprésentons
ici(Fig.
8)
deux de telsprofils
àpartir
FIG. 7. - Profil de répartition d’hydrogène stable sous faisceau dans
une couche d’oxydation anodique d’aluminium (e - 22 J1gjcm2).
[Hydrogen profiling (stable under ion bombardment) for an
anodic oxidation layer of aluminium of 22
Jlg/cm2
thickness.]FIG. 8. - Profils
d’implantation (3 x 1016
at/cml)
d’hydrogènedans du silicium polycristallin 1) à 20 keV ; 2) à 3 keV. (Les
diffé-rents points de (1) correspondent à plusieurs descriptions de la
résonance.)
[Hydrogen profile of a polycristalline silicon sample implanted at
438
d’échantillons
implantés
à 3 et 20 keV élaborés etanalysés
parLigeon
et Guivarc’h[14].
Les résultatsconcernant la dose
(~
3 x1016
at jcm2)
et lespar-cours
(rapportés
sur lafigure)
sont en excellent accordavec ceux des
précédents
auteurs. On noteracependant
la nette mise en évidence de la
dissymétrie
de cesprofils,
difficilement détectable en utilisant la réaction1 H(ll B,
0:)
(limitation
sur larésolution).
5. Discussion et conclusions. -
Quatre
réactions nucléaires résonnantes sont actuellementemployées
pour l’obtention de
profils
de concentrationd’hydro-gène
dans les matériaux.Indépendamment
de laqualité
de la détection(efficacité, sélectivité),
onpeut
d’abord à
partir
du tableau 1 faire les remarquessuivantes. Toutes ces réactions sont
potentiellement
applicables
àpartir
d’un accélérateur2,5
MeV(dans
la mesure où pour les réactionsavec 15N et 19F
on sait
produire
des faisceaux d’ions N+ + + ouF+ + +
d’intensité
suffisante).
Actuellement il est nécessaire d’avoir recours à des accélérateursd’énergie
au moinségale
à 4 MeV pourproduire
lesréactions IH(15N,
ay)
et
IH(19p,
ay).
Plusieursavantages
apparaissent
marquants
en faveur desions 15N
dont essentiellementla résolution en
profondeur,
laprofondeur analysable
et le fond hors résonance. Onpourrait
yadjoindre
la section efficace mais la sensibilité n’endépend
pas exclusivement. Le fond hors-résonance est surtoutdéfavorable à la réaction
1 H(ll B,
a) puisque
la limi-tation sérieuse surl’épaisseur d’analyse
tient àl’aug-mentation
importante
du fond avecl’énergie.
Pourla résolution en
profondeur,
la réaction’H(’Li,
0:)
a laperformance
laplus
médiocre,
mais estlargement
en tête pour laprofondeur analysable.
Laperformance
des ions
’5N
restecependant
à cetégard
largement
suffisante. A
notre
sens l’élément leplus
défavorableaux méthodes utilisant la détection gamma est la nécessité
pratique
deplacer
un détecteur volumineuxaussi
près
quepossible
de la cible(efficacité).
La détec-tion departicules
chargées
ne pose pas ceproblème
puisqu’on
peut
disposer
d’unangle
solide suffisant(0,74 sr) [14]
avec une efficacité 1 et ce dans un volumelimité. Il est alors
beaucoup plus
aiséd’adapter
dansune chambre de réactions en ultra-vide différents
dispositifs
tels quesystèmes
dechauffage
ou derefroi-dissement des échantillons et surtout
goniomètre
afin de localiserl’hydrogène [17].
Nous
envisageons cependant
dans uneprochaine
étape
quelques
améliorationsindispensables.
Au niveau du vide toutd’abord,
où ilapparaît
absolument nécessaire de travailler à ~10- 8
torr en vide propre(pompage
ionique
+ sublimation detitane).
De même il est souhaitable dechanger
depoint
d’impact
dans les mesuresd’hydrogène
de surface. Ceci sera rendupossible
en utilisant unpositionneur
permettant
translations et rotations
(augmentation
del’angle
d’incidence et amélioration de la résolution enpro-fondeur).
Bienentendu,
il faudraadapter
undétec-teur NaI de
grandes
dimensions à cesexpériences
et entourant leplus
possible
la chambre de réactions.D’ores et
déjà
ilapparaît
que cette méthoded’ana-lyse
est très bienadaptée
à l’étude del’hydrogène
dans de nombreux matériaux où cet élémentjoue
un rôlefondamental
(métaux,
siliciumamorphe,
verres,oxydes, etc...).
L’étude de la stabilité de cethydrogène
1sous faisceau aussi bien à la surface
qu’en profondeur
n’est pas le
phénomène
le moins intéressant dansle
cadre de cette étude.
TABLEAU 1
Caractéristiques
essentielles des réactions nucléaires résonnantes utilisablesjusqu’à Ei N
7,5
MeVpour doser
l’hydrogène
[Main
features of resonant nuclear reactions in the energyrange
7.5 MeVfor
hydrogen
analysis]
Remerciements. - Nous tenons à remercier ici
toutes les personnes
qui
ont contribué à cespremiers
résultats et en
premier
lieu lepersonnel technique
des accélérateurs de l’Institut dePhysique
Nucléaire deLyon.
Nous sommes très reconnaissants à MM.Bugeat
etLigeon
du Centre d’Etudes Nucléaires de Grenoble des discussions que nous avons constamment avec eux et de leurs fructueux conseils.Bibliographie
[1] MAGEE, C. W., Wu, C. P., Nucl. Instrum. Methods 149 (1978) 529.
[2] TSONG, I. S. T., LIEBERT, R. B., Nucl. Instrum. Methods 149 (1978) 523.
[3]
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