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A PROPOS D'UN FAIT PARTICULIER D'ÉTHOLOGIE PARASITAIRE CHEZ LES ISOPODES CYMOTHOIDAE : LA RELATION DE TAILLE ENTRE PARASITES ET POISSONS. NOTE PRÉLIMINAIRE

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Submitted on 15 Sep 2020

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A PROPOS D’UN FAIT PARTICULIER

D’ÉTHOLOGIE PARASITAIRE CHEZ LES

ISOPODES CYMOTHOIDAE : LA RELATION DE

TAILLE ENTRE PARASITES ET POISSONS. NOTE

PRÉLIMINAIRE

Jean-Paul Trilles

To cite this version:

Jean-Paul Trilles. A PROPOS D’UN FAIT PARTICULIER D’ÉTHOLOGIE PARASITAIRE CHEZ LES ISOPODES CYMOTHOIDAE : LA RELATION DE TAILLE ENTRE PARASITES ET POIS-SONS. NOTE PRÉLIMINAIRE. Vie et Milieu , Observatoire Océanologique - Laboratoire Arago, 1964, pp.365-370. �hal-02938661�

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D'ÉTHOLOGIE PARASITAIRE

CHEZ LES ISOPODES CYMOTHOIDAE :

LA RELATION DE TAILLE ENTRE PARASITES

ET POISSONS. NOTE PRÉLIMINAIRE

par Jean-Paul TRILLES

MONTALENTI d'une part (1941, 1948), à propos de l'espèce

Emetha audouinii (Milne Edwards) et J.J. LEGRAND (1952) d'autre

part, en ce qui concerne les Anilocres, parasites de poissons

Labri-dae, indiquent qu'il paraît exister une relation de taille entre ces

parasites et les poissons hôtes. Dans son travail de 1948, et à propos de l'espèce Emetha audouinii (Milne Edwards), MONTALENTI indique

un coefficient de corrélation (r = 0,75 ± 0,28), calculé à partir de 78 individus au stade femelle. J. J. LEGRAND, à propos des Anilocres

parasites de poissons Labridae à Roscoff, indique seulement une série de résultats obtenus sur 56 poissons parasités, appartenant aux trois espèces : Cottus bubalis, Crenilabrus melops et Labrus

bergylta. A partir de ces observations, il conclut à une corrélation

satisfaisante entre la taille des poissons et celle des parasites.

J'ai été amené à reprendre cette étude sur d'autres espèces de

Cymothoïdae. En effet ces parasites présentent une variabilité très

grande et il n'était pas possible d'étendre à tous les membres de cette famille les résultats obtenus sur deux espèces, sans effectuer une étude plus vaste. J'ai étudié la relation de taille entre parasites

et poissons sur les six espèces suivantes (appartenant à cinq genres différents) : Emetha audouinii (Milne Edwards), Meinertia parallela (Otto), Meinertia oestroides (Risso), Mothocya epimerica Costa,

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J'indique, ici, brièvement quelques-uns des résutlats obtenus :

Emetha audouinii (Milne Edwards).

Les calculs ont été effectués sur des lots de : n : 314 individus au stade femelle; n' : 120 individus au stade mâle. Les coefficients de corrélation correspondants sont les suivants :

r = 0,808 ± 0,38 pour les femelles; r' = 0,648 ± 0,106 pour les mâles.

Meinertia parallela (Otto) et Meinertia oestroides (Risso)

En ce qui concerne la première espèce, c'est-à-dire Meinertia

parallela (Otto), les deux lots comprenaient respectivement : n : 137 individus au stade femelle;

n' : 93 individus au stade mâle.

A partir de ces deux lots le calcul des coefficients de corréla-tion a donné les résultats suivants .

r = 0,769 ± 0,070 pour les femelles; r'= 0,425 ± 0,170 pour les mâles. Deux lots de parasites comprenant respectivement :

n : 103 individus au stade femelle; n' : 75 individus au stade mâle,

m'ont permis d'obtenir, en ce qui concerne l'espèce Meinertia

oes-troides (Risso), les deux coefficients de corrélation : r = 0,703 ± 0,100 pour les femelles; r' = 0,416 ± 0,192 pour les mâles.

Mothocya epimerica Costa

De ce parasite, les deux lots examinés comprenaient :

7i : 208 individus au stade femelle;

n' : 155 individus au stade mâle.

Les deux coefficients de corrélation évalués ont pour valeurs respectives :

r = 0,757 ± 0,058 pour les femelles; r' = 0,186 ± 0,154 pour les mâles.

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Anilocra physodes (L.)

Les résultats correspondent, dans ce cas, à deux lots de para-sites recueillis sur des poissons péchés à Sète (Hérault). Ils com-prenaient respectivement :

n : 163 individus au stade femelle;

n' : 68 individus au stade mâle.

Le calcul des coefficients de corrélation a donné les résultats suivants :

r = 0,767 ± 0,064 pour les femelles;

r' = 0,365 ± 0,210 pour les mâles.

Nerocila orbignyi (Schioedte et Meinert)

Pour ce parasite, je n'ai pu mettre en évidence aucune corré-lation de taille entre parasites et poissons et ceci malgré l'examen de lots très importants (780 individus au stade femelle, 338 indi-vidus au stade mâle).

CONCLUSIONS

Parmi les espèces de Cymothoïdiens qui ont été étudiées jus-qu'ici, deux cas peuvent se présenter : ou bien il existe une corré-lation entre la taille des poissons et celle des parasites, ou bien il n'en existe aucune. Le premier cas correspond aux espèces :

Emetha audouinii, Meinertia parallela, Meinertia oestroides, Mo-thocya epimerica et Anilocra physodes. Le second à l'espèce Nerocila orbignyi.

Dans cette étude, j'ai distingué, d'une part les individus au stade mâle, d'autre part ceux au stade femelle. Ceci m'a conduit à mettre en évidence (dans le cas où il existe une relation de taille entre parasites et poissons) l'existence d'une relation nettement plus étroite en ce qui concerne les individus au stade femelle. Pour ces derniers les coefficients sont très voisins et sont élevés, sauf pour l'espèce Nerocila orbignyi. Au contraire, en ce qui concerne les mâles, j'ai pu mettre en évidence une nette diminution de l'impor-tance de cette corrélation quand on passe des trois espèces Emetha

audouinii, Meinertia parallela et Meinertia oestroides, aux deux

para-sites, Mothocya epimerica et en dernier lieu à Nerocila orbignyi. Un cas intermédiaire, entre les deux groupes précédents, est pré-senté par l'espèce Anilocra physodes.

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On ne peut expliquer ces résultats qu'en admettant un paral-lélisme dans les croissances respectives des parasites et des poissons hôtes. Il convient alors de supposer, que les fixations ne peuvent se réaliser que pour certaines tailles données de poissons et que dans les cas de fixation, celles-ci sont relativement stables. Il est évident que cette stabilité est en rapport étroit avec les possibilités nata-toires des parasites. Ceux qui sont très mobiles ne devraient pré-senter qu'une corrélation très faible sinon nulle, les possibilités de changement d'hôte étant alors très grandes.

En ce qui concerne le pouvoir de fixation de ces parasites, deux cas peuvent se présenter (1) : le premier correspond à l'existence d'une taille maximale des poissons hôtes, au-delà de laquelle les fixations deviennent, sinon impossibles, du moins très rares. Cette limite est variable suivant les espèces. Dans le cas particulier des parasites étudiés dans ce travail, ceci correspond aux espèces :

Emetha audouinii, Meinertia parallela, Meinertia oestroides, Motho-cya epimerica et Anilocra physodes. Le deuxième cas concerne, au

contraire, les espèces chez lesquelles je n'ai pu mettre en évidence aucune taille limite de fixation. Ceci est le cas de Nerocila orbignyi. Il existe, par conséquent, une correspondance parfaite entre le pouvoir de fixation des parasites étudiés et les résultats obtenus en ce qui concerne la relation de taille entre parasites et poissons. Les corrélations trouvées s'expliquent également en fonction de la stabilité des parasites et par là même sont liées à leurs possi-bilités de nage. Dans ce cas également plusieurs éventualités sont présentes; la première correspond aux parasites qui conservent longtemps leur faculté de nage et en particulier jusqu'au stade de femelle ovigère, non compris. C'est le cas de Nerocila orbignyi. D'autres espèces perdent rapidement leur faculté de nage : ceci cor-respond d'abord aux espèces, Mothocya epimerica et Anilocra

phy-sodes, qui conservent leurs possibilités natatoires jusqu'au stade de

mâle adulte et aux espèces Emetha audouinii, Meinertia parallela et

Meinertia oestroides qui perdent leur pouvoir de nage dès le stade

mâle jeune.

Si on compare ces observations à celles effectuées en étudiant la relation de taille entre parasites et poissons, on s'aperçoit qu'il existe une nette relation entre elles.

Ces variations constatées en ce qui concerne les facultés de nage de ces parasites expliquent d'abord les résultats acquis chez les mâles (coefficient de corrélation relativement faible entre la taille du parasite et celle de l'hôte). C'est aux parasites qui, au stade mâle, perdent rapidement leur faculté de nage (c'est-à-dire ceux

appar-(1) Les résultats qui suivent et qui concernent le pouvoir de fixation de ces parasites, ont été obtenus par une étude particulière, qui sera publiée ultérieurement.

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tenant aux genres Emetha et Meinertia) que correspondent des cor-rélations assez nettes. Celles-ci sont plus faibles dans le cas de

Mothocya epimerica et Anilocra physodes, qui conservent leurs

possibilités natatoires jusqu'au stade de mâle adulte. Dans le cas de Nerocila orbignyi, la corrélation nulle trouvée en ce qui concerne les animaux au stade mâle, s'explique aisément si l'on considère que ceux-ci conservent leurs facultés de nage jusqu'au stade de prépuberté femelle.

Elles expliquent également, les corrélations presque identiques, trouvées dans le cas des individus au stade femelle des espèces

Emetha audouinii, Meinertia parallela, Meinertia oestroides, Motho-cya epimerica et Anilocra physodes. A ce stade toutes ces espèces

ont perdu leurs facultés de nage. Au contraire l'espèce Nerocila

orbignyi, qui présente un coefficient de corrélation nul, conserve

longtemps ses possibilités natatoires : jusqu'au stade de femelle ovigère, non compris, ces parasites sont encore capables, sinon de nager en pleine eau, du moins, de se déplacer sur le fond.

Faculté des Sciences de Montpellier, Laboratoire de Biologie animale - S.P.C.N.

et

Station biologique de Sète (Hérault)

INDEX BIBLIOGRAPHIQUE

LEGRAND, J.-J., 1952. Contribution à l'étude expérimentale et statistique

de la biologie d'Anilocra physodes L. Arch. Zool. Exp. Gèn., 89 (1) :

1-56.

L'HÉRITIER, Ph., 1949. Les méthodes statistiques dans l'expérimentation biologique. C.N.R.S. Paris.

MONTALENTI, G., 1941. Studi sulPermafroditismo dei Cimotoidi. 1)

Eme-tha audouinii (Milne Edwards) e Anilocra physodes (L.). Pubbl. Staz. Zool. Napoli, 18 (3) : 337-394.

MONTALENTI, G. ,1948. Note sulla sistematica e la biologia di alcuni

Cimo-toidi del golfo di Napoli (Gen. Emetha, Meinertia, Mothocya,

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