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Motivation et objectif de cette étude

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Academic year: 2022

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Motivation et objectif de cette étude

&HWUDYDLOHVWOHUpVXOWDWG¶XQHUeFKHUFKHGHWHUUDLQTXHM¶DLHIIHFWXpHORUVGHPRQ VpMRXU j /\RQ HQWUH O¶DXWRPQH HW OH SULQWHPSs 2005.1Mon objectif était G¶pWXGLHUOHVW\OHFRPPXQLFDWLIG¶XQJURXSHGHMHXQHV PRQFKRL[V¶HVWDUUrWp sur un groupe de scouts car il me semblait que je pouvais, par ce biais, aborder GHVTXHVWLRQVTXLQ¶DYDLHQWSDVHQFRUHpWpWUDLWpHVGDQVOHVGLYHUVchamps de re- cherche consacrés au langage des jeunes et au style communicatif.2

3RXUSUpSDUHUO¶DQDO\VHMHP¶pWDLVLQVSLUpHGHVpWXGHVDSSOLTXpHVUpDOisées sur le langage des jeunes. Si, pendant longtemps, le parler des jeunes a surtout été ana- lysé à partir de son lexique, souvent sur la base de questionnaires3, une révision GHVDSSURFKHVPpWKRGRORJLTXHVH[LJpHG¶DERUGSDU1HXODQGDpWpSRs- VLEOHJUkFHDX[WUDYDX[LQIOXHQFpVSDUO¶HWKQRJUDSKLHGHODFRPPunication qui étudient les particularités du langage en interaction. DéVRUPDLVRQPHWO¶DFFHQW VXU O¶LQIOXHQFH GX FRQWH[WH VXU OH ODnJDJH HQ UHFRQQDLVVDQW TXH O¶XVDJH GH OD langue varie selon le groupe, les relations personnelles, le contexte situationnel et les objectifs des conversations. Schlobinski et al.ont été parmi les premiers à étudier les pratiques langagières de plusieurs groupes de jeunes pris dans diffé- rents contextes et à faire ainsi le lien entre le langage des jeunes et le style com- municatif :

8QH GLPHQVLRQ HVVHQWLHOOH GH O¶DQDO\VH langagière des groupes, ce sont les façons de parler qui ont des fonctions spécifiques pour des groupes et des individus spécifiques pris dans des rapports sociaux qui dépendent de contextes situationnels. Nous appellerons ces façons de parler ancrées dans des situations des styles communicatifs.4 (1993 :40)

Depuis les années 80, de nombreux travaux sur le langage des jeunes, réalisés des deux côtés du Rhin5RQWPRQWUpTXHO¶LGpHG¶XQODQJDJHGHVMHXQHVKRPo- gène était une fiction ; il est en réalité constitué de multiples styles communica- tifs dépendant des groupes et des contextes situationQHOV HW VRFLDX[ /¶kJH GHV

1'XUDQW FHWWH SpULRGH M¶RFFXSDLV XQ SRVWH GH OHFWULFH G¶DOOHPDQG j O¶(FROH 1RUPDOH 6XSé- rieure ± Lettres et Sciences Humaines daQVOHFDGUHG¶XQpFKDQJHHQWUHO¶XQLYHUVLWpGH+Hi- GHOEHUJHWO¶(16-LSH.

2 Voir chapitre Bases théoriques et méthodologiques.

33RXUO¶DOOHPDQGYRLU+HQQHSRXUOHIUDQoDLV:DOWHU&RQHLQ *DGHW ou Boyer (2001).

4 &¶HVW PRL TXL WUDGXis: « Im Vordergrund der gruppenspezifischen Sprachanalyse stehen Sprechweisen, die für spezifische Gruppen und Individuen in sozialen Zusammenhängen in Abhängigkeit von situativen Kontexten spezifische Funktionen haben. Solche situativ gebun- denen Sprechweisen wollen wir als Sprechstile bezeichnen ».

53RXUOHIUDQoDLVYRLUSDUH[HPSOH/DNVSRXUO¶DOOHPDQG$XJHQVWHLQHW$n- droutsopoulos (1998).

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interlocuteurs passe au second plan au profit des réalités et des pratiques so- ciales.

Néanmoins, la grande majorité des études linguistiques réalisées dans ce do- PDLQHV¶DSSXLHWRXMRXUVVXUODODQJXHGHVMHXQHVGHEDQOLHXHGHSUpIpUHQFHGHOD région parisienne.6 'H FH SRLQW GH YXH PRQ WUDYDLO V¶DYHQWXUH VXU XQ WHUUDLQ nouveau : les scouts représentent un milieu soFLDOTXLQ¶D MDPDLVpWp FRQVLGéré dans ce contexte de recherche. Ils sont issus de la bourgeoisie catholique de pro- vince, ce sont de bons élèves privilégiés qui fréquentent tous des lycées privés.

(WDQWGRQQpTXHO¶RQFRPSWHHQ)UDQFHHQYLURQMHXQHVRUJDQLVpVGDQV une branche sFRXWH OH SHX G¶pWXGHV HPSLULTXHV TXL OHXU VRQW FRQVDFUpHV HVW étonnant : aucune en linguistique, quelques rares en sociologie et en histoire.7 'DQVOHFKDPSG¶pWXGHVVXUOHVSDrlers jeunes, mon approche est, me semble-t-il, novatrice G¶XQHSDUWOHJURXSHTXHM¶DLFKRLVLVHGpPDUTXHFODLUHPHQWGHFHX[

qui ont fait jusque-OjO¶REMHWG¶XQHpWXGH G¶DXWUHSDUWO¶LQWpUrWSULQFLSDOGHFHWWH analyse ne résulte pas tant, en réalité, du groupe de jeunes lui-même, que de O¶DSSURFKHHQWHUPHVGHVW\OHFRPPXQLFDWLITXLPRQWUHVXUODEDVHG¶XQHDQa- O\VHTXDOLWDWLYHG¶LQWHUDFWLRQVYHUEDOHVO¶LQWHUGpSHQGDQFHHQWUHODUpDOLWpVociale HWOHVIDoRQVG¶LQWHUDJLU/¶DQDO\VHHVWG¶DXWDQWSOXVLQWpUHssante que le contexte scout prévoit des phénomènes sociaux particuliers, comme par exemple la hié- UDUFKLHGRQWO¶LQIOXHQFHVXUOHV LQWHUDFWLRQV YHUEDOHV FRQVWLWXH XQHSLVWHGH Ue- cherche très riche.

/¶DYDQWDJHGHFHWWHDSSURFKHPpWKRGRORJLTXHHVWTX¶HOOHH[LJHXQHDQDO\VHOLn- guistique intégrale qui tienne compte de tous les phénomènes langagiers. Par FRQVpTXHQW O¶pWXGH HVW RXYHUWH j GHV TXHVWLRQV OLQJXLVWLTXHV WUqV GLYHUVHV /HV DSSURFKHV FKRLVLHV SURYLHQQHQW JOREDOHPHQW GX FKDPS GH O¶DQDO\VH FRQYHUVa- WLRQQHOOH 0DLV SOXVLHXUV GRPDLQHV YRLVLQV WHOV TXH O¶pWXGH V\QWD[LTXH GH OD ODQJXHSDUOpHRXODTXHVWLRQGHVJHQUHVGHO¶RUDOVRQWpJDOHPHQWSULVHQFRPSWH (QPrPHWHPSVO¶pWXGHV¶HIIRUFHGHIDLUHFRQVWDPPHQWOHOLHQHQWUHFHVSKpQo- mènes langagiers et le contexte social. Elle présente ainsi un portrait sociolin- guistique du grouSHGHVFRXWVWUqVSUpFLV/RLQG¶rWUHXQHpWXGHOH[LFDOHVXUOH ODQJDJH GHV MHXQHV FH WUDYDLO H[SOLTXH OHV UDSSRUWV HQWUH OHV PHPEUHV G¶XQ JURXSHGHMHXQHVHWOHGpURXOHPHQWGHOHXUVUHQFRQWUHVG¶XQSRLQWGHYXHOLQJXLs- tique.

67HOOHpWDLWSDUH[HPSOHODWHQHXUGHV;,qPHV-RXUQpHVG¶(WXGHGX&5($0LQWLWXOpHV© So- ciolinguistique urbaine : parlers jeunes ici et là-bas » qui ont eu lieu du 5 au 6 juin 2003 à Paris.

7/HFHQWHQDLUHGXPRXYHPHQWVFRXWHQDSRXUWDQWpWpO¶RFFDVLRQGHTXHOTXHVSXEOLFa- tions, voir notamment Fontaine (2007).

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Plan

Ce travail est composé de sept chapitres. Les trois premiers constituent O¶LQWURGXFWLRQ WKpRULTXH 'DQV OH SUHPLHU MH FRPPHQFHUDL SDU SUpVHQWHU OHV bases théoriques et méthodoORJLTXHVVXUOHVTXHOOHVVHIRQGHO¶DQDO\VHHPSLULTXH -¶pYRTXHUDL OHV GLVFLSOLQHV FRQVWLWXWLYHV GH O¶DQalyse des conversations O¶HWKQRJUDSKLH GH OD FRPPXQLFDWLRQ OD VRFLROLQJXLVWLTXH LQWHUDFWLRQQHOOH O¶HWKQRPpWKRGRORJLH HW O¶DQDO\VH FRQYHUVDWLRQQHOOH HW M¶DQDO\VHUDL pJDOHPHQW GHX[QRWLRQVTXHO¶RQGRLWj*RIIPDQOHrite et le face work. Puis, je discuterai le terme de style et son application en linguistique. Dans cette analyse globale du style communicatif, trois grandes pistes de recherche seront suivies, présentées et discutées O¶LGHQWLWpGHJURXSHOHVactivités discursives et les profils interac- tionnels.

/DTXHVWLRQGHO¶LGHQWLWpHVWLQWLPHPHQWOLpHjFHOOHGXVW\OHGDQVODPesure où les locuteurs expriment leur identité par leur style communicatif. Toujours dans ce premier chapitre, je présenterai quelques approches et travaux qui traitent de O¶pPHUJHQFHGHO¶LGHQWLWpHQLQWHUDFWLRQ/¶pWXGHGHVactivités discursives, de son F{Wp V¶LQVFULW GDQV O¶DQDO\VH GX W\SH G¶LQWHUDFWLRQ $SUqV DYRLU VRXOLJQp O¶LPSRUWDQFH GX W\SH G¶LQWHUDFWLRQ M¶pYRTXHUDL TXHOTXHV DSSURFKHV TXL SURSo- sent une analyse sur plusieurs niveaux ± en général, sur trois niveaux. Ensuite, je me concentrerai sur la description du troisième niveau que constitue la structure interne des activités discursives. Ce terme sera alors discuté dans le contexte de deux termes voisins : les actes de langage et les routines langagières. Pour clore cette introduction méthodologique, je présenterai le concept de profil interac- tionnel,OV¶DJLWG¶XQHDSSURFKHOLQJXLVWLTXHTXLFKHUFKHjDSSURIRQGLUODTXHs- WLRQGHO¶LGHQWLWpHQWHQDQWFRPSWHGXSURFHVVus langagier complexe dans lequel le locuteur en question agit.

/HGHX[LqPHFKDSLWUHFRQWLHQWXQHSUpVHQWDWLRQGXVFRXWLVPH$SUqVO¶H[SRVpGH quelques aspects histoULTXHV FH FKDSLWUH PHWWUD O¶DFFHQW VXU FHUWDLQV FRQWHQXV probablement inconnus du lecteur, mais indispensables pour la lecture et la FRPSUpKHQVLRQGXFRUSXV-¶H[SOLTXHUDLG¶DERUGOHOH[LTXHSDUWLFXOLHUHmployé par les scouts ; ensuite, je commenterai quelques principes importants sur les- quels je reviendrai dans mon analyse empirique. Puis, je P¶DWWDUGHUDL VXU OD structure sociale prévue par le scoutisme et qui joue un rôle important pour O¶DQDO\VHOLQJXLVWLTXH(QILQMHSUpVHQWHUDLEULèvement les activités scoutes et je PHWWUDLO¶DFFHQWVXUOHVUpXQLRQVGHSDWURXLOOHORUVGHVTXHOOHVOHVGRQQpes ont été enregistrées. Ce chapitre se terminera par une première caractérisation de ce W\SHG¶LQWHUDFWLRQ± la réunion ± basée sur une analyse des sujets de conversa- tion et une étude des activités interactionnelles.

Le troisième chapitre présentera le coUSXVHWVDFRQVWLWXWLRQ-¶LQGLTXHUDLjODILQ OHVFRQYHQWLRQVGHWUDQVFULSWLRQTXHM¶DLDSSOLTXpHV

/DGHX[LqPHSDUWLHGXWUDYDLOFKDSLWUHVjFRQWLHQWO¶DQDO\VHHPSirique des GRQQpHV (Q P¶DSSX\DQW VXU GHV H[WUDLWV GH FRUSXV MH GLVFXWerai les différents

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DVSHFWV TXL FRQWULEXHQW DX VW\OH FRPPXQLFDWLI 6RXV O¶DVSHFW GH O¶LGHQWLWp GH JURXSH M¶H[DPLQHUDL GDQV OH FKDSLWUH O¶LQIOXHQFH GX PRXYHPHQW VFRXW DLnsi TXHSOXVLHXUVVWUDWpJLHVG¶LGHQWLILFDWLRQHWGHSRVLWLRQQement. Dans le chapitre 5, M¶DQDO\VHUDi les activités discursives propres à la réunion scoute. La description V¶DSSXLHUD VXU GLIIpUHQWHV DSSURFKHV OLQJXLVWLTXHV HW DERXWLUD QRQ VHXOement à une caractérisation des routines langagières, mais aussi à celle du type G¶LQWHUDFWLRQ /¶pWXGH GHVprofils interactionnels au chapitre 6, qui permettra G¶DSSURIRQGLUTXHOTXHVSLVWHVGHUHFKHUFKHFRPSOqWHUDO¶DQDO\VHGXVW\OHFRm- municatif. Elle se focalisera sur certains participants, ce qui mettra en évidence plusieurs caractéristiques et rendra plus appareQWHO¶LQWHUGpSHQGDQFHGHVIDFWHXUV qui déterminent le style communicatif.

&RPPHFHVWURLVFKDSLWUHVG¶DQDO\VHHPSLULTXHPHWWHQWFKDFXQO¶DFFHQWVXUXQ aspect différent, un septième chapitre proposera un bilan à la lumière du style communicatif. Celui-ci étant une catégorie interprétative (interpretative Kate- gorie, Selting & Hinnenkamp, 1989 : 6) je résumerai les résultats des chapitres SUpFpGHQWV HW M¶HQ GpGXLUDL OHV FDUDFWpULVWLTXHV SULQFLSDOHV GX SDUOHU VFRXW HQ réunion.

Remarques sur les citations et les annexes

Les citations courtes sont marquées par des guillemets, celles qui dépassent deux lignes sont en italique, en bloc. Les termes techniques ou étrangers sont mis en LWDOLTXH /HV SDVVDJHV WLUpV G¶°XYUHV DQJODLVHV RQW pWp FLWpV WHOV TXHOV ; en re- vanFKHM¶DLWUDGXLWOHVFLWDWLRQVDOOHPDQGHVHQPHWWDQWOHWH[WHRULJLQDOHQEDVGH page.

Les annexes (sur CD-ROM) contiennent le lexique scout, quelques textes impor- WDQWV GX PRXYHPHQW DLQVL TXH O¶HQVHPEOH GX FRUSXV /HV SDVVDJHV FLWpV GDQV mon travail sont PDUTXpVHQJUDV3DUDLOOHXUVSRXUFKDTXHH[WUDLWFLWpM¶DLLQGi- qué la date de la réunion et précisé la numérotation des lignes afin que le lecteur SXLVVHIDFLOHPHQWUHWURXYHUO¶H[WUDLWGDQVOHFRUSXV

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