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Théorème sur la détermination d'une surface du troisième ordre générale par sa hessienne

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N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

F. D UMONT

Théorème sur la détermination d’une surface du troisième ordre générale par sa hessienne

Nouvelles annales de mathématiques 3e série, tome 15 (1896), p. 312-317

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1896_3_15__312_1>

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[M

2

3f]

THÉORÈME SUR LA DÉTERMINATION D'UNE SURFACE DU TROISIÈME ORDRE GÉNÉRALE PAR SA HESSIENNE;

P A R M. F. D U M O N T ( i ) , Professeur au lycée d'Annecy.

C'est un théorème bien connu qu'une courbe plane du troisième ordre donuée est la courbe hessienne de trois cubiques du même plan.

La hessienne d'une surface cubique est du quatrième ordre, elle n'est pas générale de son degré puisqu'elle possède io points doubles, sommets d'un pentaèdre. La question analogue à se poser pour l'espace à 3 dimen- sions est donc la suivante : Une surface du quatrième ordre à 1 o points doubles, sommets d'un pentaèdre étant donnée, peut-elle être la hessienne d'une surface ou de plusieurs surfaces du troisième ordre?

La réponse est fournie par le théorème suivant :

THÉORÈME. — Une surface du troisième ordre est

(') L'auteur de cette Note profite de l'occasion qui se présente à lui pour reconnaître que les théorèmes relatifs aux polygones tracés sur les surfaces du troisième ordre, théorèmes qu'il a donné dans une théorie élémentaire de ces surfaces, ont déjà été publiés en i883 par M. Kudolf Sturm, dans un petit Mémoire paru dans les Mathe- matische Annalen, lequel ne lui a été communiqué que récemment.

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( 3 . 3 )

déterminée sans ambiguïté quand on donne une sur- face du quatrième ordre à 10 points doubles, sommets

d'un pentaèdre pour sa liessienne.

Soit la suiface

(les indices i, 2, 3, 4 se rapportent respectivement à x,y, z et t).

L ' é q u a t i o n d e l a q u a d r i q u e p o l a i r e d e x ^ j i 7 zt, tt, e s t

- 1 [ A3 1 1; r2- i - A3 2 2j2- i - . . . - h 2

."H 2 A412 07/ - K . - 4 - 2 A4 3 4^ ^ ] = O,

où Ton suppose A ij* = kLlfj = Kkij — . . . .

L'équation du plan polaire de xn yK, ^o /, s'obtient en permutant dans la précédente les coordonnées cou- rantes x, y, z, t et celles du point x{, yK, z,, /L1.

On sait que chaque point double A de la liessienne a pour quadrique polaire un système de 2 plans ayant pour axe celle des 10 arêtes du pentaèdre qui n'est dans aucune des 3 faces du pentaèdre passant par A et for- mant, avec les deux faces du pentaèdre qui passent par cette arête, un faisceau harmonique.

Par suite le plan polaire de A, qui est aussi le plan plan polaire par rapport à cette quadrique dégénérée, passe par cette même arête.

Cherchons la forme que prendra l'équation de la sur- face, si les 4 sommets du tétraèdre de référence, ainsi que les 6 intersections de ses arêtes avec le plan

V = lx x -+- 1-2y -H l3 z -h h t — o,

Ann. de Mathémat., 3P s e n e , t. XV. (Juillet 1896.) 'il

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( 3 i 4 )

sont les io points de la hessienne, c'est-à-dire les 10 points satisfaisant à la condition que leur plan polaire passe par l'arête qui leur est opposée dans le pentaèdre (X = o, Y = o, Z = o, T = o, V = o).

Supposons que O, A, B, C, L, M, N, P, Q , R dé-

signent respectivement les sommets

X = Z = T = o, X -= Y = T = o,

Y = Z = V = o, X = Z = V -= o, X = Y = A = o, X = T = V = o, ^ T = V = o, Z = T = V = o.

Nous avons :

Conditions pour que le plan polaire : i° De O passe par PQR :

2° De A passe par MPN :

A^n A311 A411

3° De B passe par LQN :

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( 3i5 ) 4° De C passe par MLR :

A433 Ai33 A2 3 3

5° De L passe par BPC :

A2i i / | - i - A2 4 4/ f — 2 A1 2 i/ ] /4= o, A3111\ H- A3 4 41 \ — 2 Am lih = o;

6° De M passe par CQA :

Ai22 l\ -+- A144 l\ — 2 A124 /2 /4 = O, A3221'ï -+- A3 4 4 /J — 2 A2 3 4 l2h — o ; 70 De N passe par BAR :

A233 ^f -+- A2 4 4 II — 2 A2 3 413 lk = o, A1 3 3/ f -f- Au 4/ ^ — 2 A1 3 4/3/4= o ; 8° De P passe par OAL :

Ai22 II -4- A1 3 3 II — 2 A1 2 3 h h — o, A4 221\ -H A4 3 31 \ — 2 A2 3 412 h = o ; 90 De Q passe par OB.M :

233/f — 2A1 2 3/i /3— o, A411 /f -f- A433/2 — 2 Am/ , /3= : o;

io° De R passe par ONC :

A3 1 1/|-+-A3 2 2/f — 'i^i2zhh = o,

A4 1 1/|-4-A4 2 2/f — 2A1 2 4/1/2 = o.

On déduit aisément de ce Tableau, le suivant

K ' » A A ** A A / 2

A1 22 = J - A1 2 3, A2n — ^ - A i 2 3 , A3 22 = ^-

A ^ 3 A A ^ 1

A i3 3= 7 - AI 2 3, A3 1 1= — i 1-2 *2

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( 3 . 6 )

A _ l* K A _ ' l A A f* V

^ 1 2 2 — 7 " ^ 1 2 ' t j A2 1 1 — 7 ~ A l 2 4 > ^ 4 2 2 — T "A1 2 4 ?

«4 «4 M

A = ^ A , A, = ^1A , A ,, = ^ A , 7-A13V, A 41 1= y - A1 34 , A34V— 7~A134,

« 3 « 3 «1

(

A '3

A433 = 7"

A 311 —

Am = A34V =

y - A 2 3 4 ,

h

A433 =

A 322 =

A,33 =

h h h h h h

A 13'.,

A2 3i ,

A 234- A l2

A422 = , ^ ' 3

En égalant les deux valeurs de Al l i 2 de ce Tableau puis les deux de A<33, les deux de A2:53, on a les condi- tions

A234 h = A34! l2 = A412 ^3 = A123 h.

Soit ~k la valeur commune des quatre membres.

En transportant les valeurs

À A A A A A ^

M 4 h h " U dans les équations précédentes, 011 déduit

A12 2 = / 1 A, A1 3 3 = 7—7- A, A 1 4 4 = y - * - A,

« 3 * 4 « 2 * 4 ' 2 * 3

\ - / j ) A - •' X V - ' ' >

^ 2 3 3 — 7~/~ Ai /V244 — / / AJ ^V211 — 7 ~ F A«

«4M M ' 3 «3*4 A3V4 = i~7~ A> A311 = , , A, A322 = 7—T- A,

A ' l ' ï A ^ ^ A / 3 >

A 4 1 1 = 7 — 7 " ^ ' A422 = 7 — TA' A433 = 7~T A'

Posons, pour éviter les dénominateurs, X = / , /2/: {/4 [JL.

l'équation générale de la surface devient

fxf3 /f /2.r2 7' -f- 3 J\ Ux*z

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Or, en posant &iu= a£--f- /ƒ [x, elle prend la forme aia?3 + a273+ ï 3 ^ + » ^3+ \L{IXX-\- hy H- /3s + hO3= °- La liessienne de cette surface est, si

p == / , x -H /2JK -h hz -+• ht i /? H l\ 11

L'équation d'une surface du quatrième ordre, ayant io points doubles en O, A, B, C, L, M, N, P, Q, R, est de là forme

Axyz t -+- Byz tv -+- G xz tv -t- D xy tv -+- Ea?^ p = o.

Si l'on identifie les deux équations, on a les conditions /?A l\k

qui montrent que A, B, C, D, E étant donnés, on a pour les rapports de 4 d^s quantités aM a2, a3, a4, JJL à la cinquième des valeurs déterminées, ce qui démontre le théorème.

Il est bon de remarquer que la donnée des io points doubles de la liessienne, seule, n'équivaut qu'à io con- ditions simples car les rapports —> — ? —, — restent alors

V- V- f* P-

indéterminés. Si l'on donnait io points quelconques avec la condition que leurs plans polaires passent res- pectivement par i o droites quelconques, on obtiendrait un système de 10 X a — 20 équations linéaires par rap- port aux coefficients de l'équation de la surface générale du troisième ordre, c'est-à-dire que l'on aurait une équa- tion de trop en général.

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