A NNALES SCIENTIFIQUES DE L ’É.N.S.
F. G
OMEST
EIXEIRASur le théorème d’Eisenstein (extrait d’une lettre à M. Hermite)
Annales scientifiques de l’É.N.S. 3e série, tome 3 (1886), p. 389-390
<http://www.numdam.org/item?id=ASENS_1886_3_3__389_0>
© Gauthier-Villars (Éditions scientifiques et médicales Elsevier), 1886, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales scientifiques de l’É.N.S. » (http://www.
elsevier.com/locate/ansens) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systé- matique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fi- chier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
SUR LE
THÉORÈME D ' E I S E N S T E I N ,
PAR M. F. GOmS TEIXEIRA,
ANCIEN PROFESSEUR A L'UNIVERSITÉ DE COÏMBRE, PROFESSEUR A L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE DE PORTO.
Extrait d'une Lettre à M. HERMITE.
Permettez que je vous présente une démonstration du théorème d'Eisenstein et du théorème plus général énoncé d a n s ma Lettre précédente. Elle est très élémentîxire et je serais bien heureux si elle méritait votre h a u t e a p p r o b a t i o n .
Soit y une fonction algébrique de oo définie par l'équation a coeffi- cients entiers
VA^ ^y°=o.>a ^fb -
Si l'on dérive cette équation n fois au moyen de la formule de Leibnitz, on trouve le résultat symbolique
yA^+^y^^o.
En remarquant m a i n t e n a n t que les dérivées de o(f d'ordre supé- rieur à ci sont nulles, que les dérivées d'ordre inférieur à û s'an- n u l e n t pour x -==- o et que la dérivée d'ordre (t est i . 2 . . .û, il v i e n t
\Kn {n -1)... {n - a + i ) (y6)^5^ ot
En a p p l i q u a n t une autre fois la formule de Leibnitz au produite,
3q0 F. GOMES TEIXEmA. — SUR LE PROBLÈME D^EÎSENSTEIN.
cette équation mène au résultat symbolique
y A . ( « - i ) . . . ( « - a - ^ ) S ...(n-aW^...^
^ v / v ' u i. 2 . . • y. x i. - 2 . . . (3 x . . . x i. 2 . . . À où S représente une somme qui se rapporte à toutes les solutions en- tières et positives de l'équation
^ .^. p 4- y 4-... -|» \ = /^ — a^
et où le nombre des quantités a, (5, y, ..., X est égal à b.
Si l'on sépare m a i n t e n a n t dans cette équation les termes qui con- tiennent la dérivée y^\ on trouve un résultat de la forme suivante
V^ r< v(y.'i -v(P) r^ V r^
y A C —2—— _lo ... _ ! — — + > A & j "1 —^— =o;
^ 0 x . 2 . . . a r . 2 . . . (3 i . 2 ... À ^j •/ ° i . s . . . n
d'où résulte
V A Q .^) _2i_
^ÎL^-^-^^^
ï . î? ... n ^
.L
yrDe cette formule on tire les conclusions suivantes :
I. Si une fonction, définie d^une manière quelconque, qui prend une valeur rationnelle yo P^^ x == o, satisfait à une équation algé-
y W
brique à coefficients entiers^ le dénominateur de —ï . 'i-î • * . îtf1-0—- ne peut pas contenir des facteurs premiers différents de ceux qui entrent dans les
y ( / / - n y ( / î " 2 )
dénominateurs de——°———5 —•-J—-——? • •t et de ceux qui entrent
i . 2 . . . n — x ï . 2 .. . n — 2 '
dans le numérateur deVAè^"1, et le nombre de ces facteurs est par conséquent limité.
II. Le théorème précédent contient le théorème d^Eisenstein* Alors la fonction y est définie par une série ordonnée suivant les puissances
de x.