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Academic year: 2022

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(1)

Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch

6 1 0. 2 . 2 02 1

201 Editorial

d’Alexander Zimmer

«Pour vous» devra signifier

«avec vous»

214 Tribune

Le bon antibiotique, illico presto

228 «Et encore…»

par Hermann Amstad

Une ode à la trêve hivernale

202 FMH

Prendre soin de notre système

de santé, aujourd’hui comme

demain!

(2)

Immer

aktuell Grosse fachliche Breite

Einfach

durchsuchbar

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Fort- und Weiterbildungsveranstaltungen auf einen Blick!

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SOMMAIRE 197

FMH

ÉDITORIAL: Alexander Zimmer

201 «Pour vous» devra signifier «avec vous»

ACTUEL: Charlotte Schweizer, Jürg Schlup

202 Prendre soin de notre système de santé, aujourd’hui comme demain!  Nombre de personnes ont pris conscience ces derniers mois de la valeur d’un système de santé performant.

Or, apporter toujours et partout une aide médicale efficace est tout sauf une évidence. La FMH a poursuivi sa campagne de relations publiques avec des affiches et des annonces en ligne. Elle s’est efforcée d’attirer l’attention sur la valeur d’une bonne prise en charge médicale dans les cabinets médicaux comme dans les hôpitaux.

203 Nouvelles du corps médical 

Courrier / Communications

206 Courrier au BMS 206 Examen de spécialiste

FMH Services

207 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

Tribune

THÈME: Adrian Ritter

214 Le bon antibiotique, illico presto

COVID-19: Saskia Gauthier, Daniel Eisenhart, Patrick Laberke 218 Der Lockdown im Kanton Aargau

Maison d’édition

Dr méd. vét. Matthias Scholer, rédacteur en chef;

Annette Eichholtz, M.A., Managing Editor;

Julia Rippstein, rédactrice print et online;

Nina Abbühl, rédactrice junior Rédaction externe

Prof. Dr méd. Anne-Françoise Allaz, membre de la FMH;

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr oec. Urs Brügger;

Prof. Dr méd. Samia Hurst; Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH;

Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH;

Dr méd. Daniel Schröpfer, membre de la FMH;

Charlotte Schweizer, cheffe de la communication de la FMH;

Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH

Rédaction Ethique

Prof. Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.;

Prof. phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Prof. Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Santé publique, épidémiologie, biostatistique Prof. Dr méd. Milo Puhan

Rédaction Droit

Dr iur. Ursina Pally, cheffe du Service juridique de la FMH

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HUBER

SOMMAIRE 198

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Nina Abbühl, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, www.emh.ch

Annonces:

Markus Süess, Key Account Manager EMH, tél. +41 (0)61 467 85 04, markus.sueess@emh.ch Marché de l’emploi et annonces:

tél. +41 (0)61 467 85 71,

Rubrique FMH Services: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements:

EMH Kundenservice, Postfach, 4601 Olten, tél. +41 (0)44 305 82 38, emh@asmiq.ch

Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

ISSN: version imprimée: 0036-7486 /

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les cas être indiqué de manière claire et transparente. L’utilisation à des fins commerciales est admissible moyen- nant autorisation écrite préalable d’EMH.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications

[BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Impression: Vogt-Schild Druck AG, https://www.vsdruck.ch/

Tribune

THÈME: Vera R. Mitter, Regina Y. Widmer

222 Procréation médicalement assistée: inégalité d’accès en Suisse

Horizons

OBJET HISTORIQUE: Iris Ritzmann 225 Berührendes Kranksein 226 Critiques de livres

Et encore…

Hermann Amstad

228 Une ode à la trêve hivernale

(4)

«Pour vous» devra signifier

«avec vous»

Alexander Zimmer

Dr méd., membre du Comité central et responsable du département Numérisation / eHealth

Tout d’abord, je tenais à vous remercier de m’avoir accordé votre confiance en me permettant de vous représenter au Comité central de la FMH durant cette législature. J’ai hâte d’entamer mes nouvelles tâches, et entends les aborder avec tout le respect qui se doit.

J’ai conscience qu’en reprenant le département Numé- risation / eHealth des mains d’Yvonne Gilli, qui avait assuré sa conduite avec clairvoyance, je m’expose à ce que l’on épie chacun de mes gestes. En même temps, c’est le département qui me correspondait le mieux, et je pourrai me reposer sur une équipe hautement compétente et expérimentée. De plus, je suis déjà en contact avec bon nombre des collègues actifs dans ce domaine, puisque je travaille depuis plu- sieurs années au sein du groupe de travail eHealth.

La numérisation est l’un des principaux enjeux de notre temps, avec les opportunités et les risques qui en découlent pour le système de soins. Il ne s’agit pas uni- quement du dossier électronique du patient ou de l’échange électronique de données entre médecins et autres partenaires du système de santé, mais aussi de vérifier la pertinence des nombreuses applications numériques développées dans le domaine, déjà large- ment adoptées au sein de la patientèle et toujours plus demandées. Il s’agit en effet de s’assurer qu’elles ap- portent une réelle plus-value, que ce soit en termes de qualité de la prise en charge, de sécurité des patients, de transparence ou de simplification des processus.

Primum non nocere. Premièrement, ne pas nuire. Tel est le principe élémentaire inscrit dans le serment d’Hippocrate et qui doit toujours guider la pratique médicale actuelle. Or, ce principe conserve toute sa validité dans le domaine de la numérisation.

Vu sous cet angle, il est tout à fait compréhensible que les médecins connaissent de mieux en mieux les di- verses formes de prestations électroniques, comme le

révèle la «Digital Trends Survey» [1], sans pour autant toujours en reconnaître les avantages.

Durant mon mandat au sein du Comité central, je compte prendre très au sérieux les réserves que vous, chers collègues, pourrez exprimer dans les sondages.

Dans le même temps, j’estime qu’il est de mon devoir de prévoir et d’anticiper les évolutions techniques qui traverseront le domaine des soins, tout comme je dois rester attentif aux voix qui s’expriment dans notre domaine d’activité. Quelles sont les grandes tendances

qui façonneront notre système de santé demain?

Quelles sont les opportunités, mais aussi les risques, associés aux nouvelles applications et à l’agrégation croissante des données qui en découle? Comment gé- rer les risques indissociablement liés à ces applica- tions? Comment pouvons-nous vous faciliter la tâche et vous permettre d’adopter les nouveaux outils lors- qu’ils sont utiles? Comment participer à la conception et au développement des nouveaux outils numériques pour maximiser votre avantage et améliorer encore la prise en charge des patients?

Je ne fais sans doute que répéter une évidence, mais il me sera absolument vital de pouvoir échanger assi- dument avec vous au cours des quatre années qui viennent. Par le biais de sondages réguliers, mais aussi dans les groupes de travail ad hoc de la FMH. Nous avons besoin de votre expérience d’utilisateurs des technologies numériques dans les cabinets médicaux et les hôpitaux. Ce n’est qu’avec vous que nous pour- rons tirer pleinement avantage des nouveaux outils dans le domaine de la santé et réussir notre virage numérique. «Pour vous» devra signifier «avec vous».

Référence

1 Digital Trends Survey 2019 de la FMH. www.fmh.ch/files/pdf23/

fmh-digital-trends-survey-2019-fr.pdf

La numérisation est l’un des principaux enjeux de notre temps, alliant opportunités et risques pour le système de soins.

Nous avons besoin de votre expérience d’utili- sateurs des technologies numériques dans les cabinets médicaux et les hôpitaux.

FMH Editorial 201

(5)

Campagne FMH

Prendre soin de notre système de santé, aujourd’hui comme demain!

Charlotte Schweizera, Jürg Schlupb, coordination de la campagne de communication

a Cheffe de la division Communication de la FMH; b ancien président de la FMH

Nombre de personnes ont pris conscience ces derniers mois de la valeur d’un sys- tème de santé performant. Or, apporter toujours et partout une aide médicale effi- cace est tout sauf une évidence. Seuls des professionnels motivés et excellemment formés sont à même de répondre présents en tout temps et de fonctionner au maximum de leurs capacités.

Sur les sites internet des grands quotidiens suisses également, la FMH a attiré l’attention sur la valeur d’un système de soins performant.

La FMH a poursuivi sa campagne de relations pu- bliques au cours de l’automne 2020. Par le biais d’af- fiches apposées dans des lieux de haute fréquentation et d’annonces en ligne en français et en allemand, elle s’est efforcée d’attirer l’attention sur la valeur d’une bonne prise en charge médicale dans les cabinets mé- dicaux comme dans les hôpitaux. Le système de santé helvétique, avec ses médecins excellemment formés,

motivés et engagés, a fait la preuve d’une efficacité que ces derniers mois n’ont fait que confirmer.

C’est dire s’il est important de porter toute notre atten- tion sur notre système de soins actuel et à venir. Une bonne prise en charge médicale doit constituer le cri- tère déterminant de toute décision politique dans le domaine de la santé.

FMH Actuel 202

(6)

Todesfälle / Décès / Decessi Jacques de Siebenthal (1936), † 17.12.2020, Spécialiste en médecine interne générale, 1580 Avenches

Heidi Guggenbühl (1927), † 15.1.2021, Fachärztin für Anästhesiologie, 2540 Grenchen

Praxiseröffnungen /

Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici

GE

Stéphanie Ann Sauty,

Spécialiste en gynécologie et obstétrique, Chemin de Beau-Soleil 2, 1206 Genève TG

Bernhard Rinderer,

Facharzt für Kinder- und Jugendmedizin, Zentrumsplatz 2, 8592 Uttwil

Aargauischer Ärzteverband

Zur Aufnahme in den Aargauischen Ärzte- verband haben sich angemeldet:

Als ordentlich praktizierende Mitglieder:

Electus Ajah, 6375 Beckenried, Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe, Praxis- eröffnung in Praxisgemeinschaft in Baden per 11. Januar 2021

Gabor Csiky-Strauss, 5000 Aarau, Praxis- eröffnung in Praxisgemeinschaft in Aarau per 1. Juli 2019

Verena Franki, D-79585 Steinen, Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, Praxiseröffnung in Praxisgemeinschaft in Rheinfelden per 12. Januar 2021

Roland Glinz, 4800 Zofingen, Facharzt für Anästhesiologie und Facharzt für Intensiv- medizin, Konsiliararzt im Kantonsspital Aarau AG seit 1. Januar 2021

Kristian Jäckel, 9200 Gossau, Facharzt für Allge meine Innere Medizin, angestellt beim Institut für Arbeitsmedizin IFA in Baden seit 9. November 2020

Mathias Kaspar, 3073 Gümligen, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, Facharzt für Kardiologie und Facharzt für Angiologie, Praxiseröffnung in Praxisgemeinschaft mit Dr. Jozo Katavic in Aarau per 1. Februar 2021

Fabian König, 5430 Wettingen, Facharzt für Radiologie, angestellt im Röntgeninstitut in Baden seit 1. Januar 2021

Jose Maria Segura Blazquez, Spanien, Las Palmas de Gran Canaria, Praktischer Arzt, Praxiseröffnung in Praxisgemeinschaft in Kölliken per 3. Januar 2021

Als Chef- und Leitende Ärztinnen und Ärzte:

Evgenia Bousouni, 5015 Erlinsbach, Fachärztin für Gynäkologie und Geburtshilfe, Leitende Ärztin im Kantonsspital Aarau AG seit 1. Januar 2021

Daniel Eisenhart, 5000 Aarau, Facharzt für Rechtsmedizin, Chefarzt im Kantonsspital Aarau AG seit 1. Januar 2013

Diese Kandidaturen werden in Anwendung von Art. 5 der Statuten des Aargauischen Ärzteverbandes veröffentlicht. Einsprachen müssen innert 14 Tagen seit der Bekannt- machung schriftlich und begründet der Geschäftsleitung des Aargauischen Ärzte- verbandes eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet die Ge- schäftsleitung über Gesuch und allfällige Einsprachen.

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Krisztina Magyar, Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie, Wylerstrasse 10, 3014 Bern

Einsprachen gegen dieses Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet bei den Co-Präsiden- ten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist ent- scheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen.

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Gäu hat sich gemeldet:

Katharina Wechselberger, Fachärztin für Kin- der- und Jugendmedizin, FMH, ab 1.3.2021:

MedZentrum Hochdorf, Luzernstrasse 11, 6280 Hochdorf

Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern

Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Sofia Bampali, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, Alpenstrasse 12, 6300 Zug Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug als ausserordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Andreas Kümmel, Facharzt für Radiologie, FMH, Arzthaus Zug, Alpenstrasse 15, 6300 Zug Einsprachen gegen diese Kandidaturen müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über Gesuch und allfällige Einsprachen.

FMH Nouvelles du corps médical 203

Nouvelles du corps médical

(7)

Begründung des Klimaschutzes:

eine Aufgabe für die AefU?

Brief zu: Haemmerle P. Auf ein enkeltaugliches 2021.

Schweiz Ärzteztg. 2021;102(3):87.

Wie lässt sich die Tätigkeit der AefU und na­

mentlich ihr Engagement für das Klima be­

gründen? Medizinisch? Ökonomisch? Welt­

anschaulich? Ethisch? Eine Sendung der Sternstunde Philosophie Ende 2020 handelte von der ethischen Begründung des Klima­

schutzes anlässlich der Neuauflage von Hans Jonas’ «Prinzip Verantwortung». Eingeladen war Deutschlands Grünenpräsident Robert Habeck, der als pragmatischer Politiker natür­

lich mit Jonas übereinstimmte, alles Men­

schenmögliche zum Schutz des Klimas zu tun. Und doch unterscheiden sich Jonas und Habeck grundlegend: Jonas sieht die kollek­

tive Verantwortung der Menschen nicht nur für die zukünftigen Menschen, sondern auch für die ganze Schöpfung in ihrer Vielfalt und Schönheit. Habeck, der Pragmatiker, berich­

tete über die Lösung einer Pattsituation zwi­

schen der Stromwirtschaft und Bauern und

Umweltschützern in Norddeutschland. Durch persönliche Gespräche mit allen Beteiligten vermittelte er eine Lösung, mit der alle leben konnten. Auch die Grünen kochen mit Strom!

Auf die Schweiz übertragen ermuntert Ha­

becks Pragmatismus nur Politik der kleinen Schritte: Energiegesetz, gerechte KEV, Höher­

besteuerung der SUV, bessere Hausisolatio­

nen, Schiene statt Strasse, saisongerechte Nahrungsmittel u.a.m.

Und unsere Medizin? Indem sie primär auf das Wegschaffen von Symptomen fokussiert, ist sie zunächst auf das Hier und Jetzt be­

schränkt. Der Blick in die Zukunft hat mit der Präventivmedizin, der Palliativmedizin und der Spiritual Care erst begonnen. Die Verbes­

serung des menschlichen Genoms, die künst­

liche Intelligenz und die Glückshormone halte ich nicht für eine echte Zukunftsvision, sondern eher für eine Perversion technischen Könnens. Hier hat die AefU ihre Aufgabe:

Massnahmen zu unterstützen, die in Zukunft eine echte Verbesserung der Condition hu­

maine versprechen. Sollen wir uns dabei eher an Jonas oder an Habeck halten?

An beide: Habeck zeigt uns, wie wir mit be­

schränkten Ressourcen auch in der Gesund­

heitsversorgung umgehen können, Jonas führt die Ehrfurcht und die Verantwortung für Mensch und Umwelt, deren Teil wir sind, wieder ein. Natürlich kollidieren beide Sicht­

weisen manchmal, wie wir es auch bei der Sterbehilfe, der Abtreibung, sogar der Covid­

Bekämpfung gewohnt sind. Jawohl, auch im Klimaschutz schätzen wir die vermittelnde Rolle der AefU.

Jean Berner, Luzern

COURRIER | COMMUNICATIONS 206

Courrier au BMS

Lettres de lecteurs

Envoyez vos lettres de lecteur de manière simple et rapide via un formulaire disponible sur notre site internet:

www.bullmed.ch/publier/remettreun-courrier- des-lecteurs-remettre/

Votre courrier pourra ainsi être traité et publié rapi- dement. Nous nous réjouissons de vous lire!

Communications

Examen de spécialiste Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en rhumatologie – Examen oral Lieu: CAREUM Bildungszentrum, Gloriastrasse 18, 8006 Zurich Date: le jeudi 19 août 2021 Délai d’inscription: le 14 mai 2021

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → formation postgraduée → Titres de spécia­

liste et formations approfondies → rhumato­

logie

(8)

Un test innovant qui détecte l’antibiorésistance

Le bon antibiotique, illico presto

Adrian Ritter

Journaliste indépendant

Comment trouver le plus rapidement possible l’antibiotique le plus efficace pour un patient? La start-up Resistell a mis au point un nouveau test de résistance aux anti- biotiques.

«Alors qu’il fallait attendre un à deux jours pour ob tenir le résultat du test, nous savons maintenant en quelques heures quel antibiotique est efficace», explique la Dre Danuta Cichocka, microbiologiste et CEO de Resistell.

Celui qui bouge, perd. Ce précepte qui s’applique à un jeu apprécié des enfants s’applique aussi… aux mi- crobes. Grâce à une nouvelle méthode de test, la start-up Resistell mesure les mouvements les plus sub- tils des microbes. Tant que les bactéries se déplacent, cela signifie qu’elles sont toujours vivantes. Si l’on ajoute différents agents antibiotiques à l’échantillon, la substance active peut être identifiée par l’inertie des microbes.

Avec ce principe raffiné, Resistell vient chambouler l’approche utilisée jusqu’ici. Les méthodes convention- nelles mesurent la croissance bactérienne dans les cultures, un processus nettement plus chronophage.

«Alors qu’il fallait attendre un à deux jours pour ob-

tenir le résultat du test, nous savons maintenant en quelques heures quel antibiotique est efficace», ex- plique la Dre Danuta Cichocka, microbiologiste et CEO de Resistell. Bien décidée à se développer, la start-up compte à l’avenir exploiter un avantage supplémen- taire de la méthode. Il s’agit de l’intensité du mouve- ment microbien qui donne également une indication immédiate de la dose d’antibiotique à administrer.

Scanner des surfaces

Fondée en 2018, la start-up Resistell est composée d’une équipe experte en microbiologie, ingénierie, science des données et entrepreneuriat. A l’origine de la nou-

TRIBUNE Thème 214

(9)

velle méthode de test des antibiotiques se trouve un groupe de recherche interdisciplinaire dirigé par le professeur de physique Giovanni Dietler et le médecin Sandor Kasas à l’EPF de Lausanne. Les chercheurs ont basé leur nouvelle approche de test sur la microscopie à force atomique – une technique qui permet de scan- ner des surfaces et de mesurer des forces atomiques uniformes – qu’ils ont perfectionnée.

Resistell fournit des résultats rapides dans des situa- tions où les heures sont comptées, par exemple lors- qu’une personne victime de septicémie a besoin d’un antibiotique, sans quoi elle risque de mourir. En plus d’aider patientes et patients, la jeune entreprise veut contribuer à résoudre le problème de la résistance aux antibiotiques: «Lorsque la vie d’une personne est en danger, notamment, les médecins tendent à recourir à des antibiotiques à large spectre, car ils n’ont pas forcé- ment le temps de chercher la substance cible la plus ef- ficace. Or, les antibiotiques à large spectre devraient être la dernière option thérapeutique car ils causent davantage d’effets secondaires», souligne Danuta Ci- chocka. De l’autre côté, l’usage d’un antibiotique spéci- fique dont l’efficacité est trop faible risque d’entraîner des résistances et de rendre par la suite également les antibiotiques à large spectre inefficaces.

adrianritter[at]gmx.ch

Problème accentué par le Covid-19

Pour Danuta Cichocka, il est évident que la pandémie de coronavirus va exacerber le problème de la résis- tance aux antibiotiques, et ce partout dans le monde.

Les antibiotiques sont très fréquemment utilisés pour prévenir les co-infections bactériennes chez les pa- tients atteints de Covid-19.

Resistell a mené à bien plusieurs cycles de finance- ment. Des essais cliniques devraient commencer au début de 2021 au Centre hospitalier universitaire de Lausanne et, plus tard, dans deux hôpitaux universi- taires en Allemagne et au Danemark. Les chercheurs veulent d’abord obtenir l’approbation de la nouvelle procédure pour le traitement de la septicémie. Sui- vront ensuite des études sur les agents pathogènes des infections pulmonaires et des maladies sexuellement transmissibles. Confiante, Danuta Cichocka prévoit une mise sur le marché de Resistell d’ici la fin de 2022.

Plus d’informations: www.resistell.com

Crédits photos

© Pino Covino / Resistell

La start-up Resistell est composée d’une équipe d’expertes et experts en microbiologie, ingénierie, science des données et  entrepreneuriat. En bas, troisième depuis la droite, la CEO Danuta Cichoka.

TRIBUNE Thème 215

(10)

Gewalt und Suizide: Auswirkungen der Pandemie auf die Fallzahlen

Der Lockdown im Kanton Aargau

Saskia Gauthiera, Daniel Eisenhartb, Patrick Laberkec

Institut für Rechtsmedizin Aargau, Kantonsspital Aarau

a Dr. med., Oberärztin; b Dr. med., Chefarzt; c Dr. med., Co-Abteilungsleiter Forensische Medizin und Oberarzt mbF

In der Schweiz stand 2020 das öffentliche Leben im Rahmen der Corona-Pandemie zwischen dem 16. März und dem 11. Mai still. Schulen, Restaurants und Ge- schäfte waren auf behördliche Anweisung hin ge- schlossen, Versammlungen von über 5 Personen wa- ren verboten, und die Einwohner wurden aufgefordert, zu Hause zu bleiben. Als Folge davon litt die Wirtschaft, es kam zu Hamsterkäufen von Toilettenpapier und Backhefe, zu einem Einbruch des Flugverkehrs und ei- nem Ansturm auf Schweizer Naherholungsgebiete.

Die im Folgenden vorgestellte retrospektive Studie gibt Aufschluss, ob die Fallzahlen von häuslicher Ge- walt und/oder Suiziden während des Lockdowns im Kanton Aargau im Vergleich zu denselben Zeitperio- den in den Vorjahren grosse Unterschiede aufweisen.

Methode: Häufigkeitsanalyse

Die elektronische Falldatenbank des Instituts für Rechtsmedizin Aargau wurde für den Zeitraum vom 16. März bis zum 11. Mai für die Jahre 2017–2020 nach forensisch-klinischen Untersuchungen und Suiziden durchsucht und eine Häufigkeitsanalyse durchge- führt. Das Signifikanzniveau wurde jeweils mit dem Chi-Quadrat-Test überprüft. An soziodemographi- schen Parametern wurden Alter und Geschlecht er- hoben.

Bei den forensisch-klinischen Untersuchungen wurde sowohl nach Art der Untersuchung unterschieden (häusliche Gewalt, Körperverletzung, Untersuchung nach Sexualdelikt) als auch nach der Rolle der beteilig- ten Personen (geschädigt, tatverdächtig, beteiligt).

Bei den Legalinspektionen wurden nur Fälle einge- schlossen, bei denen kein Zweifel an einem Suizid be- stand. Erhoben wurde die Art des Suizids, wie z.B.

Erhän gen oder Erschiessen, und, ob im Anschluss an die Legalinspektion eine Obduktion erfolgt war. Alle erhobenen Daten wurden vollständig anonymisiert.

Ergebnisse

In den Jahren 2017 bis 2020 wurden im IRMAG 784 fo- rensisch-klinische Untersuchungen und 2279 amts- ärztliche Leichenschauen (sog. Legalinspektionen) durchgeführt.

Tabelle 1 zeigt die Anzahl der jährlich zwischen dem 16.  März und dem 11. Mai erfassten Fälle. Es fällt auf, dass 2020 deutlich mehr klinische Untersuchungen er- folgt waren als in den Jahren zuvor. Die Anzahl der un- tersuchten Suizide weist 2020 hingegen keinen deut- lichen Anstieg im Vergleich zu den Vorjahren auf.

In Tabelle 2 wird deutlich, dass die Fälle häuslicher Ge- walt im definierten Untersuchungszeitraum starken Schwankungen unterlagen. Die Körperverletzungsde- likte sind 2020 im Vergleich zu den Vorjahren deutlich angestiegen. Bezogen auf den Mittelwert der Jahre 2017–2019 wurden im Jahr 2020 im Untersuchungszeit- raum signifikant mehr forensisch-klinische Untersu- chungen wegen Körperverletzungen durchgeführt.

Die Anzahl der Legalinspektionen aufgrund von Suizi- den unterschied sich während des Lockdowns nicht wesentlich von den Vorjahren. Tabelle 3 veranschau- licht jedoch, dass die assistierten Suizide im Untersu- chungszeitraum im Vergleich zu den Vorjahren stark

Es wurde befürchtet, dass während der Pandemie Fälle von häuslicher Gewalt und Suizide zunehmen könnten [1]. In der Forensik-Abteilung des Instituts für Rechts- medizin Aargau (IRMAG) entstand tatsächlich der Eindruck, dass mehr Fälle häus- licher Gewalt und Suizide zu untersuchen waren als im gleichen Zeitraum in den vorherigen Jahren. Diese Einschätzung wurde in einer Studie untersucht, deren Er- gebnisse im Folgenden vorgestellt werden.

Tabelle 1: Anzahl der forensisch-klinischen Untersuchungen (KU) und der Suizide im Untersuchungszeitraum 16.3.–11.5.

nach Jahr (p = Signifikanzniveau <0,05).

Jahr KU Suizide

2017 8 14

2018 23 24

2019 22 22

2020 36 22

p .00076 .70

TRIBUNE Covid-19 218

(11)

abgefallen waren, während die absolute Anzahl der an- deren Suizide leicht zugenommen hat. Dieser Unter- schied ist jedoch nicht als signifikant zu erachten.

Diskussion der Ergebnisse

Der Kanton Aargau umfasst rund 685 000 Einwohner und ist damit in der deutschsprachigen Schweiz der drittbevölkerungsreichste Kanton nach Bern und Zü-

rich [2]. Das Institut für Rechtsmedizin Aargau führt seit 2017 im ganzen Kanton bei polizeilich zur Anzeige gebrachten Körperverletzungsdelikten forensisch- klinische Untersuchungen durch, wie z.B. bei häusli- cher Gewalt, Sexualdelikten oder anderen Fällen inter- personeller Gewalt.

Ebenso werden bei allen aussergewöhnlichen To- desfällen im ganzen Kanton Legalinspektionen am  Fundort durchgeführt. Als aussergewöhnliche Todes fälle gelten alle nicht-natürlichen Todesfälle, wie Suizide, Tötungsdelikte und Unfälle, sowie alle unklaren Todesfälle, bei denen die Todesart durch den leichenschauenden Arzt zunächst nicht eindeutig be- stimmt werden kann und damit eine nicht-natürliche Todesart möglich ist.

Aufgrund dieser Umstände verfügt das IRMAG über umfassende Kenntnisse hinsichtlich der Fälle inter- personeller Gewalt und der aussergewöhnlichen To- desfälle im Kanton Aargau.

Forensisch-klinische Untersuchungen

Gemäss der World Health Organization (WHO) kann die aussergewöhnliche Situation der Pandemie das Ri- siko für häusliche Gewalt erhöhen. Stress, soziale Isola- tion, Verarmungsängste und der verminderte Zugang zu Sozial- und Gesundheitseinrichtungen sind nur ein

Teil der genannten Gründe [3, 4]. Mehrere Studien welt- weit zeigen, dass es bereits zu einer Zunahme von häuslicher Gewalt im Rahmen der behördlichen Covid- 19- Massnahmen gekommen ist [4–6].

Während des Lockdowns in der Schweiz im Frühjahr 2020 wurden signifikant mehr forensisch-klinische Untersuchungen im Kanton Aargau durchgeführt als im Vergleich zu den Vorjahren, wobei insbesondere Untersuchungen wegen Körperverletzungen, im Sinne von Prügeleien und Messerstechereien, angestiegen waren. Bezüglich der Fälle von häuslicher Gewalt lässt sich zwar ein leichter Anstieg feststellen, dieser ver- fehlt jedoch knapp das Signifikanzniveau von p <0,05.

Einschränkend ist hierzu allerdings die vermutlich hohe Dunkelziffer häuslicher Gewalt anzuführen, wo- bei es im Lockdown aufgrund der sozialen Isolation und behördlichen Anordnung, zu Hause zu bleiben, dem Opfer möglicherweise noch schwerer gemacht wurde, sich der Kontrolle des Aggressors zu entziehen und eine Anzeige bei der Polizei zu erstatten.

Suizide

In Hinblick auf das Suizidrisiko wird angenommen, dass Pandemien durch soziale und ökonomische As- pekte zu einem erhöhten Suizidrisiko führen können, wie bereits in den USA während der Grippe-Epidemie 1918/19 und in Hongkong während der SARS-Epidemie 2003 [7, 8] beobachtet werden konnte. Soziale Isolation, Vereinsamung, Angst, Verlust der Arbeit und finanzi- elle Probleme sind nur einige der vielen Gründe, die im Rahmen der Corona-Pandemie zu einem erhöhten Sui- zidrisiko führen können.

In unserem Untersuchungsgut ist kein signifikanter Unterschied in den absoluten Fallzahlen der Suizide zu erkennen. Es fand aber 2020 eine leichte Ver- schiebung hin zu den nicht-assistierten Suiziden statt, wobei dieser Unterschied jedoch nicht signifi- kant ist. Ein  Grund hierfür könnte sein, dass auf- grund der behördlichen Massnahmen auf nicht abso- lut dringliche Freitodbegleitungen verzichtet wurde.

Da der Untersuchungszeitraum dieser Studie zu Be- ginn der Pandemie lag, könnten sich allfällige Aus- wirkungen wirtschaftlicher Schäden auf die Suizid- rate und/oder die interpersonelle Gewalt auch erst zu einem späteren Zeitraum manifestieren. Weitere Stu- dien über einen längeren Zeitraum mit detaillierter Erfassung der Suizid gründe könnten hier Aufschlüsse liefern.

Tabelle 2: Anzahl der forensisch-klinischen Untersuchungen, gegliedert nach Schädigungsart im Untersuchungszeitraum.

HG KV SD Anderes

2017 4 4 0

2018 12 4 5 2

2019 2 14 4 2

2020 12 20 1 4

p .057 .00071 .273 .317

HG = häusliche Gewalt, KV = Körperverletzungen, SD = Sexualdelikt, p = Signifikanzniveau <0,05.

Es wird angenommen, dass Pandemien durch soziale und ökonomische Aspekte zu einem erhöhten Suizidrisiko führen können.

Gemäss der World Health Organization (WHO) kann die Pandemie das Risiko für häusliche Gewalt erhöhen.

TRIBUNE Covid-19 219

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Einschränkungen der Studie

Die vorliegende Studie umfasste lediglich rechtsmedi- zinisch untersuchte Fälle im Zeitraum vom 16. März bis zum 11. Mai der Jahre 2017–2020. Die nicht polizeilich gemeldeten Fälle von körperlicher Gewalt wurden so- mit rechtsmedizinisch nicht erfasst, und es handelt sich um einen kurzen Zeitraum, der grossen Schwan- kungen unterliegen kann.

Folgestudien über einen längeren Zeitraum sowie in Zusammenarbeit mit den kantonalen Opferhilfestel- len und der Polizei könnten insbesondere in Hinblick auf interpersonelle Gewalt, die nicht zur Anzeige ge- bracht wurde, einen detaillierten Einblick über die Auswirkungen der Corona-Pandemie im Kanton Aar- gau geben.

Prävention ist wichtig

Unsere Studienergebnisse zeigen, dass es im Kanton Aargau durch den Lockdown und die damit einher-

gehenden Einschränkungen tatsächlich zu einer Zu- nahme von Körperverletzungsdelikten gekommen ist.

Der subjektive Eindruck einer Zunahme häuslicher Ge- walt konnte aufgrund der Fallzahlen jedoch nicht ob- jektiviert werden.

In der Zusammenschau mit der Literatur konnte auch im Kanton Aargau eine Zunahme interpersoneller Gewalt und von Suiziden, mutmasslich in Zusammen- hang mit dem behördlich angeordneten Lockdown, festgestellt werden, so dass zukünftig ein besonderes Augenmerk auf präventive Massnahmen gelegt wer- den sollte.

Literatur

1 www.aargauerzeitung.ch/schweiz/ich-gehe-leider-davon-aus- dass-sich-die-situation-nicht-rasch-bessert-coronakrise-fuehrt- zu-mehr-haeuslicher-gewalt-139811000. Accessed 7.12.2020.

2 Kanton Aargau in Zahlen. www.ag.ch/de/weiteres/portrait/

zahlen_und_fakten/zahlen_und_fakten.jsp. Accessed 7.12.2020.

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reproductivehealth/publications/emergencies/COVID-19-VAW- full-text.pdf. Accessed 20.10.2020.

4 UN Women, 2020. Violence Against Women and Girls: the Shadow Pandemic. Retrieved May 3, 2020, from United Nations: www.

unwomen.org/en/news/stories/2020/4/statement-ed-phumzile- violence-against-women-during-pandemic. Accessed 7.12.2020.

5 Boserup B, McKenney M, Elkbuli A. Alarming trends in US domestic violence during the COVID-19 pandemic. American Journal of Emergency Medicine, https://doi.org/10.1016/j 6 Fraser E. Impact of COVID-19 pandemic on violence against women

and girls. Development UAftDoI; 2020.

7 Gunnell D, Appleby L, Arensman E, Hawton K, John A, Kapur N, Khan M, O’Connor RC, Pirkis J. COVID-19 Suicide Prevention Research Collaboration. Suicide risk and prevention during the COVID-19 pandemic. Lancet Psychiatry. 2020 Jun;7(6):468–71.

8 Sher L. The impact of the COVID-19 pandemic on suicide rates.

QJM. 2020 Oct 1;113(10):707–12.

Das Wichtigste in Kürze

• Im Kanton Aargau ist es 2020 während des Lock- downs zu einer Zunahme von Körperverletzungs- delikten gekommen. Die befürchtete Zunahme häuslicher Gewalt konnte durch die Fallzahlen nicht objektiviert werden.

• Mit Ausnahme des assistierten Suizids nahm im Aargau 2020 während des Lockdowns auch die Zahl der Suizide leicht zu, mutmasslich im Zusam- menhang mit den behördlichen angeordneten Massnahmen. Künftig sollte ein besonderes Au- genmerk auf die Prävention gelegt werden.

Dr. med. Saskia Gauthier Kantonsspital Aarau Institut für Rechtsmedizin Tellstrasse 25

CH-5001 Aarau saskia.gauthier[at]ksa.ch

Tabelle 3: Anzahl der Suizide, gegliedert nach Methode im Untersuchungszeitraum.

Erhängen Ertrinken Er­

schiessen

Zug Sturz aus Höhe

AS Anderes

2017 5 1 1 1 0 4 2

2018 1 1 2 2 3 14 0

2019 4 2 2 1 2 11 0

2020 3 3 4 4 2 6 0

p .872 .275 .177 .102 .827 .283

AS = assistierter Suizid, p = Signifikanzniveau <0,05.

L’essentiel en bref

• Dans le canton d’Argovie, une augmentation des lésions corporelles a été constatée pendant le semi-confinement en 2020. La hausse redoutée de la violence domestique ne s’est pas concrétisée avec le nombre de cas.

• Le nombre de suicides – sauf le suicide assisté – a également légèrement augmenté en Argovie en 2020 pendant le semi-confinement, vraisembla- blement en lien avec les différentes mesures or- données. Une attention particulière devra à l’ave- nir être accordée à la prévention.

TRIBUNE Covid-19 220

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Procréation médicalement assistée:

inégalité d’accès en Suisse

Vera R. Mittera,c, Regina Y. Widmerb,c (traduit de l’allemand par Julie Baud)

a PhD; b Médecin diplômée; c Clinique universitaire de gynécologie et obstétrique, Inselspital, Hôpital universitaire de Berne, Université de Berne

Infertilité

Selon la définition de l’OMS, un couple serait infertile s’il est dans l’incapacité d’obtenir une grossesse au terme d’un an de rapports sexuels sans moyen contraceptif. L’OMS et la plupart des pays définissent l’infertilité comme une maladie, puisque la fonction biologique normale est défaillante [1]. L’infertilité idio- pathique et l’infertilité sociale (ex.: couple de même sexe) sont de plus en plus courantes. La question de sa- voir si l’infertilité est acceptée comme une maladie doit être évaluée d’un point de vue éthique en raison des graves conséquences psychologiques et médicales

En décembre 2020, le Conseil des Etats a donné son feu vert de principe au projet de

«mariage civil pour tous». Par voie de conséquence, la procédure de demande d’in- sémination via le sperme d’un donneur va être facilitée pour les couples de femmes*. Une avancée majeure qui atténue l’inégalité face à la procréation médica- lement assistée en Suisse, mais est-ce suffisant? Les personnes modestes, les céliba- taires, les couples d’hommes* et les personnes transsexuelles restent défavorisés.

Dans la Constitution, le désir d’enfant est considéré comme un besoin élémentaire.

* Couples féminins signifie toujours «couples féminins légaux» et couples masculins signifie toujours «couples masculins légaux».

de l’absence involontaire d’enfant qu’elle entraîne [2].

Les femmes qui restent involontairement sans enfant ou qui font des fausses couches sont nettement plus susceptibles de souffrir de dépression grave, de mala- dies psychologiques et de stress [3, 4]. L’absence d’en- fant réduit l’espérance de vie et augmente la mortalité due aux maladies cardiovasculaires chez les femmes [5]. D’après les estimations, 15 à 20% des couples sont dans l’incapacité de satisfaire leur désir d’enfants [6].

En Suisse, les jeunes femmes en âge de procréer sou- haitent avoir en moyenne 2,4 enfants. Seuls 4% d’entre elles ne souhaitent pas avoir d’enfants. Le souhait et la réalité diffèrent, et pour cause. A la fin des années de fécondité, les chiffres atteignent péniblement 1,5 en- fant par femme. Les femmes diplômées de l’enseigne- ment supérieur auraient seulement 1,2 enfant. Les rai- sons de cette apparente absence involontaire d’enfants en Suisse n’ont guère été étudiées, mais elles ont une influence sur la structure de la population [7].

Evaluation juridique

Dans de nombreuses bases légales internationales, le  désir d’avoir des enfants est considéré comme un besoin élémentaire du point de vue du développement personnel et de la vie privée, et la capacité d’avoir des enfants comme une fonction biologique primaire. C’est pourquoi le désir d’avoir des enfants bénéficie égale- ment d’une protection juridique correspondante dans la Constitution fédérale suisse (CF art. 10, 13 et 14) [8, 9].

Cela contraste avec la Loi fédérale sur la procréation médicalement assistée (LPMA), qui est entrée en vi- gueur en 1998 et a, depuis, subi plusieurs révisions, la  dernière datant de 2017. La protection contre les

TRIBUNE Thème 222

(14)

mauvais traitements infligés aux êtres humains dans le cadre de la médecine reproductive ainsi que la pro- tection des embryons et des gamètes sont au cœur de cette démarche. En outre, elle réglemente le droit de l’enfant né à être informé de son origine. L’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) est garanti aux couples hétérosexuels dans une relation stable qui, en raison de leur âge, peuvent assurer les soins et l’éducation de l’enfant. Le don de sperme n’est autorisé qu’aux couples mariés, la maternité de substitution et le don d’ovules sont interdits [9].

On peut débattre sur la question de savoir si ces lois rentrent en conflit les unes avec les autres, et, le cas échéant, de quelle manière elles se contredisent.

Cepen dant, le droit de fonder une famille ne s’applique pas de la même manière à tous. C’est ce qu’a déclaré la  Commission nationale d’éthique en 2013. La com- mission a recommandé que la PMA soit également acces sible aux couples homosexuels, aux couples non mariés et aux personnes seules [10]. Un rapport com- mandé par l’Office fédéral de la santé publique et in- titulé «Accès à la médecine reproductive pour tous»

arrive également à la conclusion que si l’exclusion de certains groupes de personnes dans la LPMA devait être maintenue, l’Etat devrait démontrer que l’atteinte à l’intérêt supérieur de l’enfant avancée comme argu- ment principal existe réellement [11].

Le don de sperme est autorisé en Suisse, mais pas le don d’ovules ni la maternité de substitution. Cela donne à la maternité biologique un poids plus élevé qu’à la paternité biologique, et en même temps exclut de la maternité les femmes** qui n’ont pas d’ovules et de la parentalité les couples masculins* [8]. Les change- ments prévus dans la LPMA permettent aux couples fé- minins* d’avoir accès au don de sperme médical en Suisse. L’insécurité juridique demeure pour les enfants conçus en dehors du champ d’application du droit suisse, par exemple par le biais d’un donneur connu ou à l’étranger par le biais d’une mère porteuse. Ces inéga- lités continuent d’entrer en conflit avec les réalités de notre société actuelle [10–12]. La commission a égale- ment recommandé de légaliser le don d’ovules, le don d’embryons et la maternité de substitution, avec des réserves pour cette dernière [10]. L’accès aux mesures de protection de la fertilité pour les personnes trans- sexuelles devrait également être évalué.

Financement du traitement

En Suisse, les prestations médicales doivent répondre aux exigences de scientificité, d’adéquation et de ren- tabilité pour être couvertes par l’assurance maladie de base. En 1993, les nouvelles méthodes de traitement

ont été considérées comme insuffisamment scienti- fiques. L’assurance maladie ne couvre que les frais de clarification du diagnostic, de trois inséminations et de stimulation hormonale de l’ovulation pendant une année. Jusqu’à présent, la LPMA stipulait que les coûts de la fécondation in vitro (FIV) ou de l’injection intra- cytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) avec transfert ultérieur d’embryons devaient être financés par les couples eux-mêmes. Depuis lors, cette situation a été soutenue par des décisions du Tribunal fédéral (entre autres: ATF 125 V21 de 1999). Malgré plus de 30 ans de pratique, la Suisse est l’un des rares pays d’Europe où  l’insémination artificielle n’est toujours pas prise en charge par les assurances maladies en 2021 [13].

Les coûts de traitement varient entre CHF 4000 et 9000 par cycle. Trois cycles de traitement pour une même grossesse sont courants. Cette pression finan- cière augmente les inégalités et peut affecter le succès du traitement; le montant des coûts entraîne un stress supplémentaire et a un effet délétère sur la vie quo- tidienne; le début du traitement est ainsi souvent re- porté [14]. La baisse de la fécondité liée à l’âge réduit les chances de réussite. Les barrières culturelles et linguis- tiques peuvent également être des facteurs d’échec.

Le  protocole médical, complexe, est difficile à com- prendre par les allophones aux compétences linguis- tiques limitées, et les médicaments, très coûteux, sont mal utilisés. Les frais d’interprète ne sont pas couverts dans ce domaine. Le désir inassouvi d’avoir des enfants peut être un grand stigmate, en particulier pour les personnes issues de la migration et des cultures prona- talistes [2]. En Europe, des études ont montré que le ca- ractère abordable des thérapies joue un rôle important.

Dans les pays bénéficiant d’un soutien financier im- portant, la procréation médicalement assistée est plus souvent utilisée et les risques n’en sont que mieux contrôlés [13].

Traitement à l’étranger comme conséquence?

Pour réduire les frais ou pour contourner les lois, les couples suisses se rendent à l’étranger afin d’accéder au traitement. Le tourisme de la fertilité peut conduire à des situations juridiques insolubles dans le pays d’ori- gine, à une sous-estimation du nombre de traitements (pas d’enregistrement dans les registres nationaux de FIV) et à des risques ultérieurs plus élevés en raison de grossesses à haut risque. Selon la loi, des thérapies plus risquées sont proposées à l’étranger. Les limites d’âge sont souvent plus souples, le transfert de plusieurs em- bryons est plus fréquent et des diagnostics plus in- vasifs sont autorisés. En Suisse aussi, les couples aux

** Il s’agit de la personne qui devient enceinte (quelle que soit son identité sexuelle).

TRIBUNE Thème 223

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ressources financières limitées sont plus souvent favo- rables au transfert de plusieurs embryons. Les gros- sesses multiples et les naissances prématurées sont de ce fait plus fréquentes. Le risque de complications à la naissance et durant la grossesse, ainsi que les éven- tuelles conséquences à long terme sur la santé sont ac- crus. Assumés par le contribuable, les frais de suivi sont difficiles à estimer en raison du manque de don- nées [13, 15]. Pour réduire le tourisme de la fertilité, il convient d’adopter une attitude plus pragmatique face aux directives et aux lois en matière de médecine re- productive [16]. En outre, selon une interpellation de la conseillère nationale Irène Kälin, il semblerait que des centres à l’étranger ou proches de la frontière fassent de la publicité pour le don d’ovules en Suisse malgré l’interdiction [17].

Les traitements de la fertilité sont intenses et épui- sants, surtout pour la femme**. Les frais indirects de déplacement pour se rendre aux rendez-vous ainsi que la possibilité de s’absenter du travail influencent égale- ment l’accès aux traitements. Les femmes qui occupent des emplois avec horaire irrégulier et présence obliga- toire ont plus de difficultés. En Norvège, le recours au et la réussite du traitement restent tributaires du statut socio-économique malgré la couverture des services [18]. Dans 60% des cas d’infertilité, la cause est d’ori- gine masculine ou mixte. Néanmoins, l’effort et les coûts du traitement restent en grande partie à la charge de la femme** alors qu’il s’agit souvent d’un «ta- bleau clinique commun».

Accès à un traitement adéquat pour tous

Un accès équitable et un financement approprié de la médecine reproductive en Suisse pourraient réduire les risques associés aux stratégies d’évitement et leurs coûts annexes. Par exemple, en Belgique, seul le trans- fert d’un embryon par cycle est remboursé, ce qui réduit les risques de grossesses multiples [19]. Tout

couple désirant des enfants devrait avoir accès à un traitement adéquat, indépendamment de ses moyens financiers et économiques, de son orientation sexuelle, de son identité sexuelle et de la personne à l’origine de l’infertilité. Le coût du traitement doit être partagé à parts égales entre les deux partenaires.

Références

1 Zegers-Hochschild F, David Adamson G, Dyer S, Racowsky C, De Mouzon J, Sokol R, et al. The International Glossary on Infertility and Fertility Care, 2017. Hum Reprod. 2017;32:1786–801.

doi:10.1093/humrep/dex234

2 Maung HH. Is infertility a disease and does it matter? Bioethics.

2019;33:43–53. doi:10.1111/bioe.12495

3 Schwerdtfeger KL, Shreffler KM. Trauma of Pregnancy Loss and Infertility for Mothers and Involountarly Childless Women in the Contemporary United States. J Loss Trauma. 2009;14(3):211–27.

doi:10.1080/15325020802537486

4 Lechner L, Bolman C, van Dalen A. Definite involuntary childlessness: Associations between coping, social support and psychological distress. Hum Reprod. 2007;22:288–94.

doi:10.1093/humrep/del327

5 Kravdal Ø, Tverdal A, Grundy E. The association between parity, CVD mortality and CVD risk factors among Norwegian women and men. Eur J Public Health. 2020. doi:10.1093/eurpub/ckz235 6 Inhorn MC, Patrizio P. Infertility around the globe: new thinking

on gender, reproductive technologies and global movements in the 21st century. Hum Reprod Update. 2015;21:411–26.

doi:10.1093/humupd/dmv016

7 Burkimsher M, Zeman K. Childlessness in Switzerland and Austria.

In: Kreyenfeld M, Konietzka D, editors. Childlessness in Europe:

Contexts, Causes, and Consequences. Springer International Publishing; 2017, 115–132.

8 Kuhn M. Recht auf Kinder?: der verfassungsrechtliche Schutz des Kinderwunschs. 1st ed. Dike-Verlag; 2008.

9 L’Assemblée fédérale de la Confédération suisse. Loi fédérale sur la procréation médicalement assistée (LPMA, SR 810.11) et la Constitution fédérale de la Confédération suisse (CF, SR 101).

10 Nationale Ethikkommission. Die medizinisch unterstützte Fortpflanzung – Ethische Überlegungen und Vorschläge für die Zukunft. Stellungnahme Nr. 22/2013.

11 Seelmann K. Gutachten im Auftrag des Bundesamts für Gesundheit über «Zugang zur Fortpflanzungsmedizin für alle?».

2018.

12 Funiciello T. Frauen – ein Detail. SonntagsZeitung. 2020;27.

13 Berg Brigham K, Cadier B, Chevreul K. The diversity of regulation and public financing of IVF in Europe and its impact on utilization.

Hum Reprod. 2013;28:666–75. doi:10.1093/humrep/des418 14 Matthiesen SMS, Frederiksen Y, Ingerslev HJ, Zachariae R. Stress,

distress and outcome of assisted reproductive technology (ART):

A meta-analysis. Hum Reprod. 2011;26:2763–76.

doi:10.1093/humrep/der246

15 Präg P, Mills MC. Assisted Reproductive Technology in Europe:

Usage and Regulation in the Context of Cross-Border Reproductive Care. In: Kreyenfeld M, Konietzka D, editors. Childlessness in Europe: Contexts, Causes, and Consequences. Springer Internatio- nal Publishing; 2017, 289–307.

16 Van Beers BC. Is Europe “giving in to baby markets?” Reproductive tourism in Europe and the gradual erosion of existing legal limits to reproductive markets. Med Law Rev. 2014;23:103–34.

doi:10.1093/medlaw/fwu103

17 Kälin I. Interpellation zur «Eizellspende in Schweizer IVF-Zentren».

2018.

18 Goisis A, Håberg SE, Hanevik HI, Magnus MC, Kravdal Ø.

The demographics of assisted reproductive technology births in a Nordic country. Hum Reprod. 2020;35:1441–50.

doi:10.1093/humrep/deaa055

19 Dunn AL, Stafinski T, Menon D. An international survey of assisted reproductive technologies (ARTs) policies and the effects of these policies on costs, utilization, and health outcomes. Health Policy (New York). 2014;116:238–63. doi:10.1016/J.HEALTHPOL.2014.03.006

L’essentiel en bref

• Dans de nombreuses bases légales internationales, le désir d’enfants est considéré comme un besoin élémentaire.

• En Suisse, l’accès aux traitements médicaux de l’infertilité reste inégalitaire plutôt que ‘tout le monde n’a pas le même accès aux traitements liés à la médecine reproductive. Les couples ayant peu de moyens, les célibataires, les couples d’hommes* et les personnes transgenres continuent d’être désavantagés.

• Afin de débourser moins ou de contourner les lois, les Suisses se rendent à l’étranger dans l’optique d’un traitement. Selon le cadre légal, des thérapies plus risquées sont proposées hors de la Suisse. Les auteurs demandent donc un accès plus équitable et un régime de financement approprié pour la mé- decine reproductive en Suisse.

Vera Mitter Inselspital Friedbühlstrasse 19 CH-3010 Berne Tél. 031 632 18 32 vera.mitter[at]insel.ch

TRIBUNE Thème 224

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Berührendes Kranksein

Iris Ritzmann

Prof. Dr. med. et lic. phil., Mitglied der Redaktion Medizingeschichte

iris.ritzmann[at]saez.ch

TOUCH ME I’M SICK. Der Schriftzug springt sofort ins Auge. Er prangt in farbigen Grossbuchstaben auf ei- nem senfgelben T-Shirt, eindringlich, wuchtig, pro- vokativ. Ob der Künstler und Musiker Ross Sinclair das T-Shirt selbst getragen hat? Vorstellbar ist es. Er schuf sein Kunstobjekt 1998. Den Titel übernahm er vom gleichnamigen Stück der

amerikanischen Grunge- Band Mudhoney aus dem Jahr 1988. Damals hielt die Immunschwä- che Aids die Welt in Atem. Die Krankheit hatte Europa erreicht und bereits Tausende von Todesopfern ge- fordert. Obschon die Ansteckungswege be- kannt waren, wurde die Aus- breitung der neuen Krank- heit von Schuldzuweisungen, Abgrenzung und Distanz be- gleitet.

Sinclair, der 1966 in Glasgow geboren wurde, beschäftigte sich vor allem mit der Über- windung von Grenzen. Er brachte seine visuelle Kunst

mit Rockmusik zusammen, indem er gleichzeitig als Maler und Musiker auftrat. Und er verliess die konven- tionelle Ausstellungspraxis in Richtung einer interak- tiven Begegnung von Publikum und Künstler. Mit sei- nem Schaffen bricht Sinclair Tabus, löst Emotionen aus und regt zum Nachdenken an. So auch mit diesem Kunstobjekt, dem beschrifteten T-Shirt.

Was macht Krankheit mit uns?

Kranke berührt man nicht. Warum eigentlich? Steht hinter dieser Distanz wirklich stets einzig die rationale Angst vor einer Ansteckung? Was geschieht mit uns, den vermeintlich Gesunden, wenn Kranke sich als

krank zu erkennen geben und eine Berührung verlan- gen? Schreckt diese Forderung ab oder löst sie Mitleid aus? Und was passiert mit mir, wenn ich selber krank wäre und das T-Shirt tragen würde? Was macht Krank- heit mit uns Gesunden, mit uns Kranken?

Kultur in

Epidemiezeiten

Das T-Shirt gab der Ausstellung «‘Touch Me, I’M Sick’ – Kunst

blickt auf Krankheit»

den Titel, die im Kunstraum Baden zu sehen war und sich feinfühlig und auf- wühlend mit sehr unterschied lichen, doch aus-

nahmslos zutiefst berühren- den Werken der Beziehung

zwischen Kunst und Krank- heit widmete. Im März wurde die Ausstellung jäh von den Massnahmen unterbrochen, die eine Ver breitung des Coronavirus verhindern soll- ten. Gerade in diesem Kontext hätte das Kunstwerk von Sinclair zu einer kontrovers geführten Auseinandersetzung beitragen können.

Denn der Ruf nach Nähe trotz Krankheit, nach Menschlichkeit trotz Angst, kann einem rein biologistischen Denken fruchtbar entgegenwirken.

Und aufzeigen, wie wichtig Kultur in Epidemiezeiten ist.

Bildnachweis

Ross Sinclair: TOUCH ME I’M SICK, 1998. T-Shirt Painting (T-Shirt,  Grundierung, Acryl)

Ausstellung «‘Touch Me, I’M Sick’ – Kunst blickt auf Krankheit», Baden 2020.

Foto: Iris Ritzmann

HORIZONS Objet historique 225

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Alzheimer et autres formes de démence.

Insuffler un élan positif au quotidien Guide pratique à l’usage des proches Stefanie Becker Chêne-Bourg: RMS Editions / Médecine &

Hygiène; 2020

Cet ouvrage, rédigé par la directrice de Alzhei- mer Suisse, est une addition bienvenue au ma- tériel disponible pour guider les proches de pa- tients présentant une démence. Guère besoin de rappeler l’ampleur du problème: en Suisse, quelque 150 000 personnes en souffrent, sans parler des soucis quotidiens rencontrés.

Un  chiffre qui constitue un réel défi pour les professionnels et le système de santé. Ce livre est  une source de valeur d’informations, de  recom mandations, de soutien, pour ceux qui  sont touchés par la problématique ou la prennent en charge. Sur les huit chapitres, un est entièrement consacré aux proches aidants:

«Et si je prenais soin de moi?»

Parmi les thèmes abordés, il y a l’importance de (se faire) dépister suffisamment tôt et de s’accorder le «bénéfice de la certitude» – on sait l’effet positif d’un diagnostic articulé – aussi mauvaise la nouvelle soit-elle. Sont dis- cutées les manières de permettre au patient de s’adapter, les médicaments et modalités de prises en charge. Dans les premiers stades, des questions pratiques se posent: quand vaut-il mieux renoncer à conduire? Est-il re- comman dé d’établir des directives anticipées?

Le dernier chapitre aborde les aspects juri- diques et financiers: démence et capacité de discernement, mission de l’autorité de protec- tion de l’adulte.

De nombreuses vignettes cliniques résumées illustrent des situations de vie rencontrées dans la pratique. Des encadrés didactiques fa- cilitent la lecture, sans oublier un index dé- taillé et une bibliographie. Destiné initiale- ment aux proches aidants, cet ouvrage pourra certainement aussi être d’une grande utilité pour les professionnels des domaines médical et soignant.

Dr méd. Jean Martin, membre de la rédaction jeanmartin280[at]gmail.com

Manuel

HORIZONS Critiques de livres 226

Crédits photo: © Elnur | Dreamstime.com

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Normal, gestört, verrückt. Über die Besonderheiten psychiatrischer Diagnosen Peter Schneider Stuttgart: Schattauer- Taschenbuch; 2020

«Viel Spass bei der Lektüre» – mit diesem Post-it hat die Praktikantin der SÄZ das Rezensions- exemplar gekennzeichnet. Und Spass machen Passagen wie: «Nierensteine sind natürliche Dinge, soziale Phobien sind es vermutlich nicht.

Man kann eine soziale Phobie auch als Schüch- ternheit beschreiben, und schon stellt sie keine Krankheit mehr dar. Was bleibt, ist das Gefühl, nicht gerne in Anwesenheit vieler Menschen zu sein. Aber dieses Gefühl haben viele Menschen.

Das zu wissen führt immerhin dazu, dass man- che Menschen weniger unter ihrer Schüchtern- heit leiden. Nierensteine haben auch viele Men- schen; doch das ist für die Betroffenen kein Trost. Der Schmerz bei einer Nierenkolik ist wohl kaum dadurch zu beeinflussen.» Oder: «Ein Dr.

House, der am Ende einer Serienepisode heraus- findet, dass es sich bei der vermeintlichen Zwangsstörung in Wirklichkeit um eine veritable Angststörung handelt und die bisherige Behand- lung deshalb vom Kopf auf die Füsse gestellt werden muss, wäre so unfreiwillig komisch wie eine Notfallsituation im Flugzeug, bei der die Stewardess über den Lautsprecher aufgeregt fragt, ob ein Psychoanalytiker an Bord ist.»

Leichtfüssig und tiefsinnig zugleich entwi- ckelt der Autor anhand der populären Autis- tin Greta Thunberg, dass die Internetkultur es Autisten erlaubt, «auf neue Art zu kommuni- zieren, die ihrer Lebensform entspricht. Da- durch zersetzt sich eines der zentralen Sym- ptome des Autismus, die Störung der sozialen Interaktion, auf eine bis in die 1980er Jahre nicht vorhersehbare Weise.»

Im April 2020 wurde das Buch fertig. Was Pe- ter Schneider wohl über die unvorhersehbare Störung der sozialen Interaktion durch die Corona-Pandemie zu sagen haben wird?

Dr. med. Tim Klose, Zürich tim.klose[at]hin.ch

Tumulte postco- rona. Les crises, en sortir et bifurquer Anne-Catherine Menétrey-Savary, Raphaël Mahaim, Luc Recordon, et alii Lausanne:

Editions d’en bas; 2020 La crise du coronavirus aura fait couler beau- coup d’encre et… stimulé les neurones. Cet ou- vrage  collectif est le fruit de réflexions de 57  personnalités romandes de tous horizons (politique, droit, climat, médecine, philoso- phie, humour) sur la sortie de la crise du Co- vid-19. Une crise qui touche toutes les couches de la société et tous les secteurs, qui a boule- versé notre quotidien et nous a privés de cer- taines libertés du  jour au lendemain, plon- geant un grand nombre dans la précarité.

Durant le semi-confinement, les plus privilé- giés ont pu prendre du recul et lancer d’intéres- santes pistes de réflexions sur le monde actuel, donnant forme à ce livre. Une crise qui peut – et doit – être le point de départ d’un change- ment plus profond, selon les femmes et hommes ayant contribué à ce recueil de textes tant philosophiques que juridiques, voire mili- tants: le Covid-19 comme appel à l’aide de la na- ture pour rappeler le tournant écologique au- quel nous nous trouvons, comme moyen de réinventer la solidarité ou de repenser la poli- tique agricole. Loin de vouloir exposer la vé- rité, cet ouvrage a, voyant dans cette crise une opportunité d’avancer, vocation à présenter des solutions. Certaines sont très concrètes, à l’image de l’instauration d’un revenu de base inconditionnel, d’autres analysent la crise sous un angle original, faisant un parallèle avec la discipline foucaldienne ou comparant la ré- ponse à la crise à une innovation responsable.

Enrichissant, ce recueil a le mérite de mettre en lumière des aspects de la crise liée à la pandé- mie qui ont souvent manqué dans les médias traditionnels, trop occupés à rapporter le nombre d’infections quotidiennes.

Julia Rippstein, rédactrice print online julia.rippstein[at]emh.ch

Was hilft? Medizin und Religion in Bildern aus dem Kloster Muri Urs Pilgrim Zürich:

Theologischer Verlag;

2020

Der Autor Urs Pilgrim, ein religiös veranker- ter Arzt aus dem aargauischen Muri im Ruhe- stand, vermittelt im Kern dieses Buchs seine persönliche Ideenwelt zu (katholisch-)christ- licher Religion und moderner Medizin. Sein Ziel ist es, beide zu versöhnen und auf deren Synergien als Lebenshilfe-Institutionen hin- zuweisen.

Dabei unternimmt der Autor mittels 37 Kapi- teln ausgedehnte Gedankenwanderungen.

Diese führen in einer eigenwilligen Mischung über seine eigene Religionsphilosophie, sein Verständnis von Medizin, persönliche Erfah- rungen aus seiner Praxis als niedergelassener Hausarzt und Internist sowie Stationen der Natur- und Menschheitsgeschichte. Und sie führen immer wieder auf das Kloster Muri (AG) hin, dessen Geschichte und vor allem dessen klerikale Kunst.

Pilgrim kommt in seinem traktatartigen Buch zum Schluss: «Das Ziel, den Menschen Hilfe zu bieten, sollte auch in Zukunft für Me- dizin und Religion wegweisend bleiben» (S.

174). Dabei plädiert er für eine Medizin bzw.

Religion, die sich an den Bedürfnissen der Menschen orientiert. Für die Letztere hat dies auch eine provokante Note.

Das Buch eignet sich mit seiner reichen Bebil- derung und jenen Texten, die von den Kunst- werken im Kloster Muri handeln, gut als Weglei tung, um deren gesundheitsbezogene Motive zu erschliessen.

Prof. Dr. rer. soc. Eberhard Wolff, Mitglied der Redaktion eberhard.wolff[at]emh.ch

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