CONSERVATION DES ŒUFS DE POULE ET ÉCLOSIVITÉ.
ESSAI DE COMPARAISON AVEC LES DONNÉES OBTENUES SUR LA CONSERVATION DES ŒUFS DE CONSOMMATION
B. SAUVEUR Station de Recherches avicoles,
Centre national de Recherches
zootechniques,
78 -Jouy-en-Josas
SOMMAIRE
La conservation
prolongée
des œufs à couvers’accompagne
à la fois d’une détérioration des constituants de l’oeuf et d’une diminution dupouvoir
d’éclosion. Cette observationjustifie
les nom-breuses recherches effectuées
depuis
unevingtaine
d’années pour essayer d’en fixer les conditionsoptimales.
La conservation des ceufs de consommation pose
également
desproblèmes qui
peuvent différerlégèrement
dans la mesure où ils’agit
d’oeufs infertiles.Cependant
il nous a sembléqu’il pourrait
être intéressant de
rapprocher
les deux séries d’études afin de voir si la seconde nepourrait
pas éclairerquelques points
encore obscurs de lapremière.
Disons tout d’abord
quelques
mots des critères habituellement utilisés danschaque catégorie.
hes résultats d’incubation
s’expriment
defaçon
très satisfaisante par lerapport
du nombre de
poussins
obtenus sur le nombre d’oeufs fertilesplacés
enincubateur ;
le taux de fécondité n’étant pas connu, il est essentiel de le déterminer avec leplus
de
précision possible.
Onpeut
pour celapratiquer
des examens micro- ou macrosco-piques
dudisque germinatif
ou desmirages ;
lespremiers obligent
à casser l’oeuf etne sont pas
applicables
ici. Restent lesmirages
dont l’intérêtdépend
dustadé - de développement
de l’oeuf. Au z8ejour
d’incubation lesembryons qui
ne se sont déve-loppés
quequelques
heures sont totalementlysés
et lemirage
ne donne pas derenseignement.
Lemirage précoce
semble être la seule méthodeprécise applicable :
effectué aux environs du
5 e jour,
il donne uneprécision
de 90 p. 100 environ. On améliore laprécision
en mirant l’oeuf au bout de 15 heures d’incubation et en utili- sant des sources lumineuses colorées etplus
intenses. KING( 193 6)
obtient alors uneprécision
de 95 p. 100 avec une source de 500watts.D’après
OLSENet KNOX( 193 8)
73
watts
suffisent si la lumière traverse des filtresjaune
et bleu-veitsuperposés.
Ces mêmes auteurs font remarquer
cependant
que le stadeoptimum
demirage dépend
de la nature de 1’oeuf : 16 heures avec les oeufs blancs et r8 heures avec les oeufs roux.
De nombreux critères
peuvent
être utilisés pourapprécier
laqualité
d’un oeufde consommation :
épaisseur
de lacoquille,
index dejaune, caractéristiques
de l’al-bumen,
testorganoleptique
etc. Nous retiendrons l’étude des caractèresphysiques
de l’albumen ferme
qui
sontparticulièrement
affectés par lestockage
et reflètent parconséquent
l’état de fraîcheur de l’oeuf.Deux critères
d’appréciation
furent mis aupoint
en193 6 : l’épaisseur
de l’al-bumen ferme
(W IL G US
et VanW A GE N E N )
et l’index d’albumen(HEI MAN
et CAR-vER)
obtenu en divisantl’épaisseur
de l’albumen ferme par salargeur
moyenne. Lesauteurs trouvent entre les caractères
précédents
et laqualité
interne de l’oeuf(esti-
mée par une
graduation subjective
allant de i à5 )
des coefficients de corrélation de 0,03-). et 0,932respectivement.
La corrélation entre les deux critères est elle-même très élevéeo, 9 86.
Sans contester la valeur des chiffresprécédents
H:!uGxapporte
en 1939 une modification à ces mesures. Il trouve
préférable
pour des études deconservation,
de relier laqualité
aulogarithme
de la hauteur d’albumen h. Ainsi laqualité
d’un oeufexprimée
en UnitésHaugh
est donnée par : UH = 100log
h.H.!uGx établit cette formule en n’utilisant que des oeufs de
5 6, 5
g( 2 o-r.).
Or la hau-teur du blanc ferme est fonction du
poids
de l’oeuf. C’estpourquoi
HAUGH définitune hauteur «
équivalente (H 2 ),
hauteurprévue
pour un oeuf de5 6, 5
g maisayant
le mêmepoids
relatif d’albumen que l’oeuf étudié depoids
W. Cette hauteurH, peut
être calculée par :H w
= hauteur lue
(en mm),
G = constante
gravitationnelle =
32,2, W =poids
de l’oeuf encoquille (en g).
Ainsi la formule de HAUGH devient :
ou, en
remplaçant
G par sa valeur :C’est sous cette forme que la méthode des Unités
Haugh
s’estdéveloppée ;
ellesera très souvent citée dans la suite de cet article comme test de
qualité
de l’oeufde consommation.
Rappelons
que4 grandes
classes d’oeufs ont été établies auxU. S. !.
d’après
les mesures d’UnitésHaugh.
Les oeufs de cette dernière
catégorie
ne devraientplus
être commercialisés.PREMIÈRE
PARTIECONDITIONS DE CONSERVATION DES
OEUFS, !CI,OSIVITÉ
ET
CARACTÉRISTIQUES
INTERNES DEL’œUF
I. - TEMPÉRATURE DE STOCKAGE
Il semble
qu’une température
destockage comprise
entre 10 et15 ,5°C (5o
à6o°P)
soit laplus
favorable pour l’éclosivité(O LSEX
et HAYXES194 8 ;
FuxI; etF
ORWARD
I(!60 IJ ;
Mac DONALDig6o).
O
MEN et HAYNES
( 194 8)
montrent que le froid estpréjudiciable
à la survie del’embryon :
alors queSi, 5
p. 100 des oeufs fertiles éclosentaprès
unstockage
de2 à 4
jours
àio o c, 58
p. IOO seulement arrivent à ce résultat si latempérature
destockage
est de - rOC. Bien queFuxK,
FORWARDet KEMPSTER( 1950 )
ne constatentpas de chute d’éclosivité en
gardant pendant
2jours
des oeufs à moins deo°C,
ilne semble donc pas
qu’une
telletempérature
soit recommandable.Des
températures
élevées sontégalement
défavorables : Mac DONALD( 19 6 0 )
montre
qu’après
7jours
destockage
à27 0 C,
l’éclosivité baisse de qo p. 100(fig. I ).
Une telle chute n’a rien d’anormal si l’on se souvient que le « zéro
physiologique
o del’embryon,
c’est-à-dire lepoint
où commence sondéveloppement,
estcompris
entre20 et 210C
(1,!l!iDAUER, I (j6 I ).
Pour les oeufs de consommation les recommandations de
température
sont lesmêmes et
comprises
entre 10 eti 5 °C (1 ) A xi= SON zg56 ;
FRY et NEWELL1957 ;
HEN-DE R SO
N et TaoREaz
ig5i).
Il semble du moins que laperte
d’unitésHaugh
soit ntini-mum si ces conditions
thermiques
sontrespectées.
Citons enexemple
une constatation de FRY et NiixvEI,1,( 1957 ) :
unstockage de jours
àI5 °C
provoque moins de dété- rioration de l’albumenqu’un stockage
d’un seuljour
à32 0 C. STnD>:I,ln!n,
ZIrII3r,!R et D!RROCH(Ig!4)
étudiant destempératures
de 35, 2!, 15et5 °C
trouvent un coeffi-cient de
régression
linéaire de - 1,15 UnitésHaugh
par iooc d’accroissement de latempérature.
En
conclusion,
unetempérature
destockage comprise
entre 10 etI5 , 5 °C
semblerecommandable pour
préserver
à la fois l’éclosivité et la structure de l’albumen des oeufs.II. - HUMIDITÉ’ RELATIVE DE T,’ATMOSPHÈRE
Les pores de la
coquille
de l’ccuf sont suffisammentlarges
pourpermettre
deséchanges
gazeux. Ilimporte
donc de contrôler l’humidité del’atmosphère
de conser-vation pour réduire les
pertes d’eau ;
celles-ci sont en effetproportionnelles
à la diffé-rence entre 100
(exactement 99 ,6)
et l’humidité relative de l’air(BROOKS
etT!!-I,oR, zg!!).
Bien que toutes fondées sur ceprincipe,
les études effectuées sur lestockage
des oeufs à couver fournissent des résultats assez variables. CoolBT>~y
( 1943 )
recommandeune H. R. de 90p. 100;
cependant,
du fait d’undéveloppement possible
demoisissures,
il est souventpréférable
de se limiter à 70ou 80 p. 100(MER RI TT ig64 ;
BECKER,z q 64).
Il en est de même pour les œufs de consommation : KoRSLuxD, 3IARIOX et STaD>!r,M!l!
(> g56)
démontrentqu’une
humidité relative de 90p. 100estpréférable
à 3o p. 100pour
préserver
laqualité
de l’oeuf mesurée en UnitésHaugh
mais ils netrouvent pas de différences
économiques significatives
à toutes les valeurs intermé- diaires.Quelques
auteurs recommandent des valeurs de So àS 5
p. 100(I!!ti-sow,
>=g36 ;
HENDERSON etI!oR>;z!z, zg 5 > ).
Seuls Van !VACE-1!F--!,, HAI,I, et AT,T>1.4xN( 1 () 39 )
estiment
prudent
de ne pasdépasser
60 p. 100.Retenons que la meilleure humidité est donc celle
qui,
étant laplus
élevée possible,
nepermet
pas ledéveloppement
desmoisissures ;
elle semblecomprise
entre 70et 8o p.
100.III. - INFLUENCE DE l,A DUREE DE CONSERVATION
Un
premier
résultat est certain : l’éclosivité des(z,iifs
diminuequand
letemps
(lestockage augmente.
Pour MERRITT(ig6 4 )
cette diminution intervient dès le 1erjour
mais est surtout sensible à
partir
du iSejour (figure 2 ).
SiBo H REw,
CRITTEN-D E
N et Klvr
(> g6r)
trouvent de même une baisse d’éclosivité dès le 1erjour,
beau-coup d’auteurs admettent
qu’un stockage
inférieur à 7jours
est assez peu nocif(ScoTT,
1933;l /ANDAU Ë R , 19 6 1 ).
L’effet moyen d’une
augmentation
d’unjour
destockage
dans les conditionsstandard de
température
et d’humidité définiesplus haut,
et pour des conservations de 3 semainesenviron,
a été calculé àplusieurs reprises
Les résultats sont les sui- vants(tabl. 1 ).
L’augmentation
de la mortalitéembryonnaire
estresponsable
de la diminutiondu taux d’éclosion. Byvc et !TasH
( 19 6 2 )
estimentqu’une augmentation
d’unjour
de
stockage
accroît la mortalitéembryonnaire
de0 ,8 5
p. 100. D’autres auteurs abou- tissent à des résultatsanalogues :
lVIERRITT(io6 4 )
et SCOTT( 1933 ).
BECKER( 19 63)
précise
que cette mortalité survient surtout au début dudéveloppement embryon-
naire. On
ignore cependant
parquel
processus la conservation des oeufs affecte ainsi la viabilité del’embryon.
Un autre fait mérite d’être noté : le
stockage prolongé
desceufs allonge la
duréed’incubatioi 2
. CpiTTEXDEN et BOHREN
(ig6i)
ont calculé quechaque jour
destockage
entraîne un
allongement
de 0,7 heure de la durée d’incubation. Des résultats du même ordre sont obtenus par KAN et al.( 19 6 2 ),
VLADiMiROVA(ig6i)
et Fws(
1934
)
dont les conclusions sont résumées sur lafigure
3.B OHREN
,
CRITTEND£N et KING( 19 6 1 )
tentent de relier la chute d’éclosivité à cetallongement
de l’incubation. Ils choisissent trois durées arbitraires d’incubation de 21, 211/2
et 221/4 jours
et étudient lespourcentages
d’oeufs éclos à ces dates.Leurs conclusions sont les suivantes : « à 2 et 2
y 2 j
d’incubation l’effet dustockage
sur l’éclosivité est dû
principalement
àl’allongement
de l’incubation... » A 22i/ 4 jours cependant,
l’éclosivité n’estplus
liée à la seule dated’éclosion;
donc « à 22i/4 i
l’éclosivité doit être affectée par le
temps
destockage
d’une autre manière que parl’allongement
dutemps
d’incubation ». L’autre facteur intervenant alorspourrait
être
simplement l’augmentation
de mortalitéembryonnaire précoce déjà signalée.
Il y a une trentaine
d’années,
de nombreux auteurs avaientdéjà
fait le rappro- chement entre l’éclosivité et la vitesse dedéveloppement
del’embryon ;
HaYS etN I CO l , AID E
S
( 1934 ),
MAC N.!t,t,y et BvERi<Y( 193 6) signalent qu’un développement rapide
del’embryon
est engénéral
attaché à une éclosivité élevée. KAUFMAN( 193 8)
pense que l’initiation du
développement embryonnaire
est retardée à la suite dustockage,
d’où une réduction de la taille del’embryon entre et
14jours
et uneaugmentation
de la mortalitéembryonnaire.
Cettehypothèse
est confirmée par les travaux de NEEL( 1942 ) qui
trouve une corrélation de o,77 entre la vitesse de déve-loppement
del’embryon
et l’éclosivité.I,’âge
del’embryon
au moment de laponte
del’oeuf peut également
affecter lavitesse de
développement embryonnaire
et, parconséquent
l’éclosivité. Onconçoit
en effet que le
temps
d’incubationrequis
sera d’autantplus
réduit quel’embryon
est à un stade
plus
avancé au moment de laponte.
C’est ainsi que Kosrrr( 195 6
et19 6 4
) explique
unegrande part
des différences de viabilité constatées entre lesembryons.
H!ys et Nicoi,mD!s( 1934 )
de leurcôté,
observent que des oeufs conte-nant au moment de la
ponte
desembryons
à un stadeplus précoce
que lagastrula
donnent des résultats d’éclosion inférieurs à ceux
pondus
à un stadeplus
avancé.Le
phénomène
estidentique
à celuirapporté
par STURKIE et WILLIAMS( 1945 ) qui
essaient d’incuber des oeufsprélevés
directement dans l’oviducte : dans tous les cas l’éclosivité est très faible et bien souvent iln’y
a même pasdéveloppement.
Selon MAC N.!!,!,y et BvERLY
( 193 6)
le stadeoptimum
dedéveloppement après 4
8
heuresd’incubation,
serait de 19 à 20 somites(figure 4 ).
De leurs études surles oeufs de
dinde,
OLSENet MARSDEN( 1950 )
déduisentégalement
que lesembryons
les
plus
avancésaprès
24heuresd’incubation,
donnent les meilleurs résultats d’éclo- sion(8 7 ,6
p. 100 contre2 8, 4
p. 100 pour lesembryons jugés
lesplus
en retard à24 heures
d’incubation).
Il semble donc
qu’il
existe réellement unrapport
entre la vitesse dedéveloppe-
ment de
l’embryon
etl’éclosivité ;
ceciexplique
les succès souventremportés
par lapré-incubation.
Cettetechnique
repose sur le fait quel’exposition
brève des oeufs à destempératures
de l’ordre de37 , 7 °C
favorise ledéveloppement
del’embryon
en com-pensant
le retard dîi austockage.
La durée totale d’incubation est ainsi ramenée àune valeur normale. Plusieurs
techniques
ont été décrites donnant un résultat favo-rable ;
KArr et al.( 19 6 2 ),
Fuxx(zg5q),
BECKER et BEARSE(1958),
I,ax(ig64)
...chauffent les oeufs 3
à heures
à37 , 7 °C
lejour qui
suit laponte.
I,9x( 19 6 4 )
trouveainsi une
augmentation
d’éclosivité de 3,3g p. 100 ::1: 1,17 p. 100et constate en effet que la durée d’incubation des oeufs lesplus
vieux est diminuée. Kosi.N( 195 6)
fait lamême remarque et note de
plus
uneaugmentation
substantielle du nombre de somitesen début de
développement.
Il faitcependant
remarquerqu’un
telchauffage
pou- raitparfois
être néfaste sil’embryon
étaitdéjà
à un stadeoptimal
au moment dela
ponte
de l’oeuf. Cecipourrait expliquer
lesrésultats, apparemment contradictoires,
trouvés parquelques
auteurs.Selon
J A C K S ON ( 1912 ),
Kosi-;( 195 6)
et des résultats récents obtenus à la Sta- tionexpérimentale
du!Iagneraud,!
unchauffage
d’une heure parjour pendant
toutela durée de conservation serait
préférable
auchauffage
continude heures
décritci-dessus. Enfin FUNK et FORWARD
( 19 6 0 a)
recommandent unchauffage
de 3 à 5 heures dans les 24 heuresqui précèdent
la mise en incubateur.Les avis diffèrent
également quant
à l’efficacité de lapré-incubation
en fonctionde
l’âge
de l’oeuf. KAX, MAC PH!RSOaT et GYLES( 19 6 2 )
et BECKERet BEARSE( 195 8)
trouvent la
préincubation
efficace si les oeufs sont stockés de 2 à 3semaines,
cequi
s’accorde bien avec toutes les remarques antérieures.
Cependant
FUXK et FOR-WARD
( I g6o a)
et PpiTSKER(1940)
ne trouvent cette intervention intéressante que pour des oeufs de moinsde jours.
Signalons
enfin le résultat obtenu par FU!K et FORwARI>(zg6o
a etb)
et BECKERet BEARSE
( 195 8) :
lesimple
maintien des oeufs à latempérature
de lapièce pendant
les 24 heures
qui précèdent
la mise enincubation,
entraîne uneaugmentation
d’éclo-sivité. Ceci se
comprend
aisémentpuisqu’un
telséjour supprime
enpartie
laperte
de
temps
liée au réchauffementobligatoire
des oeufs de l2°C(température
destockage)
à
37,!°C, température
de l’incubateur.On
peut
se demander dansquelle
mesure, la chute du taux d’éclosion au coursdu
stockage s’explique
par des modifications descaractéristiques
internes de l’c!uf.Les courbes de décroissance des Unités
Haugh
de l’oeuf en fonction dutemps
de conservation ne ressemblent pas à celles de baisse d’éclosivité
puisque
la chutedes UH est surtout
importante
dans lespremières .!8
heures et due son alluregéné-
rale est
exponentielle :
HAUGH( 1939 ),
iVIJ,IJEJ,;1(193 9 ),
FR! et NEWEEE(1957)
etB
ORSTE1X et LIPSTEIX
(rg62) (fig.
5 et6).
Comme le font remarquer BoRSTEiN et I,IPSTEmT(ig62)
la chute dequalité
ne seproduit
pas immédiatement mais débuteaprès
6 heures de conservation.IV. - IMPORTANCE DE 1,’ ATMOSPHÙRE DE CONSERVATION
i.
Rapport
entre la structure de l’albumen et soJa contenu en.CO 2
Au cours d’un
stockage
les oeufs subissent uneperte importante
de gaz carbo-nique,
étudiée par de nombreux auteurs.N
EEDHAM et al.
( 1931 )
étudiant des aeufs infertiles ne trouvent pas de consom- mationd’oxygène
mesurable et en déduisent que leCO 2 produit
n’est pas le résultat d’unerespiration
aérobie. Parailleurs,
COM!roa( Z g 4I )
ne détecte aucune activitéd’anhydrase carbonique
dans l’oeuf encoquille.
Il convient donc de rechercher ailleurs que dans les carbonates de lacoquille l’origine
duCO 2 produit.
ScHoi,r,
( 1 8g 3 )
décèle laprésence
d’ions bicarbonates dans l’albumen et pense que ce milieu ressemble au sérumsanguin.
BROOKS et PAGE( 193 8), reprenant
cettehypothèse,
démontrentqu’en
effet lesprotéines
de l’albumenréagissent
à une addi-tion d’acide par une combinaison réversible avec les ions H- - si cet acide est
H 2 C0 3
,
nous avons : -- -- - ! _h- --- !Le sens d’évolution de cet
équilibre
est essentiellement fonction de la teneur del’atmosphère
en gazcarbonique.
La concentration de l’albumen en ionsHC0 3 - peut s’exprimer
en fonction dupH
et de lapression partielle
deCO 2
dans ce milieu.La relation est la suivante :
Annales de Zootechnie. - ’967.
dans
laquelle : 6, 37
= ph l
= Ire constante de dissociation deH 2 CO l-
0 ,
03 = constante de la loi de
Henry
pourCO,
et eau pure(en mole/litre/atnt.) Pc!2 = pression partielle
deCO,
dans l’albumen en atm.- 0,12 = y
HCO 3 =
coefficient d’activité deHC0 3 -.
[HC0 3
-]
= concentration de l’albumen en bicarbonates(en
iongramme/litre
de
blanc).
Pour HEAIYet PETER
( I g 25 )
leCO,
estreprésenté
dans l’albumen par des bicar- bonates ntaiségalement
par une autre forme. Effectivement BROOKS et PACF( 193 8)
montrent
qu’il s’y
trouve à l’état dz’ssoazs : en retranchant duCO z
total leCO z
combiné(essentiellement
desbicarbonates),
ils trouvent que le coefficient de solubilité Bunsen duCO z
dans le blanc est de 0,71, valeursupérieure
de 8 p. 100 au chiffrethéorique
calculé en tenant
compte
des sels minérauxprésents
etqui pourrait
être due auxtraces de
lipides
de l’albumen. STRAUB et I!owCh( I o 34 )
estiment à 55 mg par oeuf laquantité
totale deCO z
ainsiprésente.
Nous voyons donc que le
CO, dégagé
par les oeufs au cours de leur conservationa au moins deux provenances
possibles :
libération du gaz dissous etdécomposition
des bicarbonates.
Quel
est donc lerapport
entre la structure de l’albumen et son contenuen
CO z ?
lB’IuEUER( 195 6
et1959 )
trouve, dans deuxexpériences différentes,
des coeffcients de corrélation de - 0,341 et -
0 , 37 8
entre laperte
deCO,
et letitre en Unités
Haugh
de l’oeuf. Ilsapparaissent
clairement sur lesfigures
6 et 7( 3 i lJEI
« 1,ER, Igj H ).
Il est
probable
que laperte
deCO,
influence l’état de l’albumen enpermettant
une élévation dupH.
1IuELLER( I g 5 S)
trouve en effet que lepH
de l’albumen est liéà la teneur en
CO,
de ce milieu par la relation :pH =
4,27 .r !- 9,II r = teneur enC0 2
entng./g.
d’albumen.(Voir figure li.)
Ceci
justifie
la liaison trouvée entre le titre en UnitésHaugh
et lepH
de l’al-bumen par DAWS et BRECKI,ER
( I gFi 2 )
et BORSTEINet LipsTEiN( I g6 2 ).
Notons tou-tefois que les Unités
Haugh
diminuantplus
lentement quen’augmente
lepH,
celui-cine
peut
constituer un test valable de vieillissement.Nous avons vu au début de cette étude
quelle
étaitl’importance globale
de lalempératiere
pour la conservation desoeufs ;
voyons son action au niveau duCO,
oudu
pH
de l’albumen.SIIARI
I
(1937),
SMITH(1 931 )
etplus
tard CoT2!RII,r, et al.( 195 8)
constatent que laperte
deCO z
est accélérée si latempérature
de conservation s’élève etexpliquent
ceci par le fait que la solubilité du
CO,
dans l’albumen évolue en raison inverse de latempérature.
1’!UELLER( 195 8)
aboutit aux mêmes conclusions(figure 7 ).
En com-parant
cettefigure
à lafigure
9(B ORS T TINI
et LIPSTEIN,19 6 2 )
nous voyons que l’élévation dupH
est tout à faitparallèle
audégagement
deCO,.
2
.
Importance
de lacomposition
del’atmosphère
de conservationI,a solubilité du
CO,
ou sa transformation en ions bicarbonates dans l’albumen sont surtout fonctions de lapression !aytielle
de ce gaz dasasl’atmosphère.
Un contrôlant cettedernière il doit donc être
possible
d’assurer à l’albumen une teneur enCO,
maximumpour une
température
donnée. BROOKS et PAGE( 193 8)
obtiennent ainsi les résultats suivants :Connaissant ces
valeurs,
il estpossible
dans la relation( 2 )
vueplus
haut d’éli- miner le facteurHC0 3
et d’obtenir ainsi uneexpression
directe de la liaison entreP!!2
et
pH ; (P!o2 étant, rappelons-le,
lapression partielle
deCO,
dans lemélange
gazeuxen
équilibre
avecl’albumen, exprimée
enatm.).
Bxooms et PACE(z 93 h)
trouvent alors :à
25 0 C
et dans l’intervalleP&dquo; u ,
= 0,05 à i atm.Pour les valeurs de
P,,,,
inférieures à o,05 atm. il faut tenircompte
de la disso- ciation desHC0 3
enC0 3 w qui
devientimportante.
Mais nous voyons que ce seuil de o,o5 atm. deCO 2
est suffisant pour conserver à l’œuf unpH
trèsproche
de celuide la
ponte (alors
que dans l’air à o,03 p. ioo deCO,
lepH
atteint très vite q,5 etplus).
La relation( 3 )
permetégalement
de savoirquel pourcentage
deCO z
il fautmettre dans
l’atmosphère
pour obtenir unpH quelconque.
S MI T
H
(r 93 r)
obtient des résultats concordants etparvient
à éviter l’élévation depH
de l’albumen avec les données suivantes :5xaxr
(19 2 ( »
recommande une teneur enCO,
de 3 p. 100à o°C et 12p. 100à latempérature
de lapièce.
Cette valeur de 12 p. 100, utilisée par CoTT!Rm,i, et GARD-NER
( 1957 ) pendant 4 jours
avant une conservation enatmosphère normale,
donne des résultats trèsencourageants.
a) ApPlication
à la conservation deaœuf!
de consommation.Depuis plusieurs
années de nombreux essaisd’emballage
des oeufs ont été effec-tués en vue de réduire le
dégagement
gazeux.D’après
les résultats de Dams etB
RECKEER
( 19 6 2 )
et de GARDNER et ccl.( 19 6 1 )
il semble que le chlorure depoli- vinylidène (ou
«Cryovac ») permette
une bonne stabilisation dupH interne,
aumoins
égale
à celle obtenue parhuilage.
Citons
quelques
autres chiffres illustrant l’intérêt del’emballage
des oeufs pen- dant leur conservation :- Selon Dams
(tg 5 g)
des oeufs conservés 3ojours
souspolyéthylène
conserventune
qualité (exprimée
en UnitésHaugh) identique
à celle d’oeufs nusaprès
4jours (toutes
conditionségales
parailleurs).
- ORR et SNYDER
( 1959 ) : après
6 mois destockage
sousCryovac
la moyenne des UnitésHaugh
d’une série d’oeufs n’a diminué que de 80 à 68.Il a été
essayé
àplusieurs reprises
d’enrichir enCO 2 l’atmosphère
interne de cesemballages ;
FLETCHER et al.(ig 5 o),
SwANSON et H!r,riacK!( 1954 )
arrivent ainsi à conserver des oeufs à peuprès
intactspendant plusieurs
semaines(6
pour le2 e groupe d’auteurs).
Fr,W TeHràx et al.( 1959 )
notent toutefoisqu’en prenant
comme référencel’odeur er le
goût,
laqualité
des œufs ainsi conservés était inférieure à la normale.SwawsoV et al.
( 1957 )
ontexposé
des oeufs auCO,
avant de leshuiler ;
là encorela conservation est meilleure
qu’après huilage
seul.L’effet
bénéfique
des diversemballages
n’estpeut-être
pas dûuniquement
à laréduction de
perte
deCO,
et il estpossible
que la diminution deperte
d’eau inter- vienneégalement.
Selon G.9xmr;x et al.(ig6i)
et AIuEUER( 193 6
et1959 )
la réduc-tion de la
perte
d’eaujouerait cependant
un rôlebeaucoup
moinsimportant.
3
iuELI,ER démontre en effet que la corrélation entre l’amincissement de l’albumen et la
perte
d’eau n’est passignificative
alors que celle serapportant
à laperte
deCO,
l’est au niveau i p. 100.Dans une autre
expérience
il trouve bien une corrélation de - 0,55 entre le nombre d’UnitésHaugh
et laperte
d’eau mais attribuesimplement
cela à la corréla- tion existante entreperte
d’eau etperte
deCO, (!- 0,53)!
Au cours du
stockage
des oeufs il seproduit
un passage d’eau lent de l’albumenvers le
jaune ;
ce transferthydrique
estdî!,
d’unepart
aux variations depression osmotique
entre ces deux zones, et d’autrepart,
à des modificationsd’épaisseur
et derigidité
de la membrane vitelline.B R
ooKs et TAYI,OR
( 1955 ) rapportent qu’un jaune
contenant en moyenne8,5
gd’eau,
en absorbe 0,005g/jour
de conservation à o°C et 2 foisplus
à iooc. Cettelégère hydratation
a un très gros effet sur la viscosité dujaune
commel’indi d uent
les chiffres suivants :
MO
RAN
( 1937 )
montre que cephénomène peut
être combattu parl’emploi
d’at-mosphères
faiblement enrichies enCO 2 ( 2
à 10 p.100 ) :
Citons enfin les résultats de l!IITI!1,1,ER
( 1959 ) qui
démontrent que tous cesphé-
nomènes de détérioration sont liés : il trouve une corrélation hautement
significa-
tive
(égale
ào, 59 )
entre laperte
d’UnitésHaugh
du blanc et le mouvement de l’eauà l’intérieur de l’oeuf.
b) Application
à la conservation desoeufs
à couver.S’inspirant
de très nombreuses étudesprécédentes
effectuées sur les oeufs deconsommation,
BECKER(ig6q)
et BECKER, SPENCER et SwARTwooD( 19 6 4 )
essaientde conseyver sous
emballage
desoeufs fertiles
de WhiteLeghorn
avant leur incubation.Après
unstockage
de 2semaines les éclosivités sont les suivantes :WA RR E N
,
RoF!! et LONG( 19 65)
retrouvent cet effetbénéfique
del’emballage
pour des conservations de
plus
de 13jours
mais font remarquer que dans les condi- tions usuelles destockage (i
semaineenviron)
la rentabilité de cettetechnique
esttrès discutable. BECKER et al.
( 19 6 4 ) expliquent
les améliorations obtenues par la réduction deperte
deCO,
sanspréciser quel
mécanisme interne intervient. Peut-être est-ce par le biais des transferts d’eau du blanc aujaune
citésplus
haut?Ce rôle
possible
du gazcarbonique
de l’albumen sur l’éclosivité a incitéplusieurs
auteurs à essayer des
atmosphères
destockage
enrichies enCO,.
PROUDFOOT(1964
aet
b)
utilise des« emballages
deCryovac gonflés
auCO 2
souspression
» et trouve alors des résultats d’éclosivitécatastrophiques
de l’ordre de 10 p. 100. N’LAR)IMIROVA( 19 6 2
) employant
desatmosphères
à 50p. 100deCO,
constate un effet favorable surl’éclosivité d’oeufs
d’oies ;
malheureusement ses résultats sont fondés sur un trèspetit
nombre d’oeufs. Nous avons vuprécédemment
que de faiblespressions
par- tielles deCO 2
dansl’atmosphère ( 2
à 5 p.100 )
étaient suffisantes pour maintenir certainescaractéristiques
de l’oeuf telles que lepH
de l’albumen ou la viscosité dujaune.
Peut-être en est-il de même pour l’éclosivité ?Notons pour terminer que des essais
d’emballage
contenant uneatmosphère
enrichie en azote ont été effectués par Gow!
( 19 6 5 )
et PROUDFOOT( 19 6 4 b)
pour des conservations de 3 semaines environ. Dans tous les cas l’éclosivité se trouve amé- liorée d’environ 10 p. 100parrapport
à une conservation sousCryovac rempli
d’air.Ce
phénomène
n’est pas encore clairementexpliqué ;
ARORa(m!63)
constate un déve-loppement
blastodermalplus rapide après
un telstockage
maisn’explique
pas com- ment cetteatmosphère
azotée aurait pu le provoquer.Nous arrêterons ici cette étude
comparative
des conditions de conservation desœufs fertiles et infertiles. Nous
espérons
avoir fait entrevoirquelques
relations pos- sibles entre éclosinité et structure de l’albumen. Afind’augmenter
le nombre despoints
decomparaison
nous allons maintenant étudier les variations de l’éclosivité et descaractéristiques
de l’albumen en fonction de facteurs autres que la conser-vation en
signalant
toutefois l’effet de leur interaction avec celle-ci.DEUXIÈME
PARTIEQUELQUES
FACTEURSD’ÉCLOSIVITÉ
ET DEQUALITÉ
DU BLANC DE
L’OEUF LIÉS
AL’ANIMAL
Nous nous limiterons à
quelques
remarques sur l’effet de facteurs «morpholo- giques
etphysiologiques
» tels que lepoids
del’oeuf, l’âge
de lapoule
ou l’intensité de saproduction.
En terminant il sera ditquelques
mots de variationsd’origine génétique.
I - Intervention du
Poids
de1’(euf
A durée d’incubation
égale,
de nombreux travaux ont démontré l’existence d’une liaison inverse entre lepoids
de l’oeuf et l’éclosivité. Citons notamment ceuxde COLES
( 195 6), BoHR!V,
CRITTENDEX et KiNG(ig6i) ;
DU!N( 1922 ),
trouvedéjà
les chiffres suivants :
Il existe entre les 2 groupes une différence d’éclosivité de 17,97 ::f::
5 ,88 ( 3
foisl’écart-type) qui
estsignificative.
Duxx
( 1922 ) précise (comme
le fontégalement
BOHREN etal., ig6i)
que cettepropriété
est surtout valable à l’échelle individuelle mais Col,Es( 195 6)
l’a retrouvée inter etintra-poules.
Si les gros oeufs sontdéfavorisés,
lesplus petits
le sontégale-
ment comme l’ont montré HAI.BERSEBEX et 3!IussEHr,
( 19 2 1 )
et AxFi.so--,!( 1932 )
dont les résultats sont
reportés
sur lafigure
io.Il est d’autre
part
connu que les gros oeufs réclament untemps
d’incubationsupérieur.
Nous pouvons doncadmettre,
à la suite de BOHRENet al.( 19 6 1 )
et CRIT-TENDEN
et BOHRE!
( 19 6 1 )
que lepoids
de l’oeuf affecte l’éclosivité comme le fait la conservation. Ceci est confirmé par les résultats de GARTLEY et al.( 1951 ) :
ils dé-montrent que les effets nocifs de
l’âge
ou dupoids
d’un oeuf sont détruits de la mêmefaçon
en incubant ces œufs 6 à 18 heures deplus
que les témoins. L.!Y( 19 6 4 )
obtientun effet
compensateur
semblable enpré-incubant
les oeufs lesplus
gros.Notons
cependant
que lepoids
de l’oeufagit peut-être également
en modifiantle
rapport :
volume del’oeuf/surface
de lacoquille qui joue
un rôleimportant
dans lesphénomènes d’évaporation.
Signalons
enfin queARSOi,Em_!,
Raxir et YwGU!z( 19 6 0 )
et TmD!!,!, et 3IORRIS(ig6
4
)
ne trouvent pas d’influencesignificative
dupoids
de l’oeuf sur l’éclosivité.Le
poids
d’un oeuf et saqualité
interneexprimée
en UnitésHaugh
sont liés defaçon
formellepuisque
lepoids
intervient dans le calcul de cesunités ; (revoir
audébut de cet
article).
La relation de cause à effet entre ces deux caractères semble
cependant
être assezfaible. Tel est du moins l’avis de YAO
( 195 8)
et de BORSTEIN et Ln’STEix( 19 6 2 ),
dont les consclusions sont résumées dans le tableau 6 :
Notons enfin que la diminution des Unités
Haugh
au cours dustockage
nedépend
pas nonplus
dupoids
initial de l’«euf( 3 I UELLER r959)!
Retenons donc que si l’éclosivité d’un oeuf
dépend
de sonpoids,
ce doit être parune voie différente de la
qualité
interne.II - Intervention de
l’â;e
de lapondeuse
Nous pouvons constater sur le tableau 6 que
l’âge
despoules
exerce un effetsignificatif
sur laqualité
initiale des oeufs mesurée en UnitésHaugh.
L /
analyse statistique
révèleégalement
le rôle de l’interactionAge
de lapoule
XPoids de l’oeuf
explicable
par la liaison existant entre ces deux facteurs. Ceci confirme les résultats de nombreux auteursqui
constatent une baisse très nette dequalité
de l’albumen entre le
9 e
et le 18e mois deponte. J EFFREY ( 1941 ) ; CuNNiNGHAM,
COTTERILI
, et Fwx
( y 6o) (figure II ) ;
YAO( 195 8) ;
etc.Cependant
FRON-1--,G et FuxK( 195 8)
et MARCH et BIELY( 19 6 1 ) pensent
que la chute dequalité
de l’albumen a surtout lieu dans lespremiers
mois deponte.
De même I,nar·,t,r,!c( 19 6 5 ) enregistre
une diminution des UnitésHaugh
durant les 5premiers
mois de
ponte,
suivie d’une stabilisation.Selon SNYDER
( 1957 )
et la courbe 6 de BORSTEIKet LIYSTEm( 19 62),
le taux dedécroissance des Unités
Haugh pendant
lestockage
ne serait pas lié àl’âge
de lapoule.
Ceci estcependant
en contradiction avec les résultats de 1!IA! et al.( 1957 )
et de NIUÈLLER
(ig5g) qui
trouvent une corrélation deo,8i5
entre la diminution des UnitésHaugh
lors dustockage
et la valeur initiale de l’albumen. Nous avons vu en effet que celle-cidépend
étroitement del’âge
de l’animal.Des travaux de NEEl.
( 1942 )
et 1,ANDAUEP,(ig6i)
nous pouvons déduire que l’éclosivité desœufs
et la vitesse dedéveloppement
del’embryon
sont liéssignificati-
vement ci
l’âge
de lapoule.
’1’oMH.xvE(ig 5 6, 195 8) précise
que la chute d’éclosivité intervientaprès
225 à 250jours
deponte,
soit environ 8 mois.1,’âge critique
est doncle même que dans le cas des
pondeuses productrices
d’œufs de consommation. LAx(zg6 4
) approfondit
lacomparaison
et déclare à propos des travaux de ToMHAV! :«La baisse d’éclosivité des oeufs en fonction de
l’âge
de lapoule
estprobablement
dueà de nombreux facteurs
parmi lesquels
lesplus importants pourraient
être la diminu- tion dequalité
interne de l’oeuf etl’augmentation
de sa taille. »I,!x,
démontrant deplus
que l’effet défavorable del’âge
de lapondeuse
sur l’éclosivité est annulé si onallonge
l’incubation ou si l’on fait unpréchauffage,
réalise donc un début desynthèse
des idées