Phénologie du couvert arborescent dans une chênaie-hêtraie d’Aquitaine
B. COMPS, Josette LETOUZEY et J.-M. SAVOIE B.
COMPS,
Université
Josette LETOUZEY de Bordeaux I, Laborato
J.-M. SAVOIE de
Botanique
Université de Bordeaux l, Laboratoire de
Botanique
Avenue des Facultés, F 33405 Talence
Résumé
L’étude de la
phénologie
du couvert arborescent d’une chênaie-hêtraied’Aquitaine
apermis
de décrire le comportement saisonnier du Hêtre au
point
de vue débourrement, défoliation et durée de lapériode végétative,
près de la limiteclimatique
méridionale de son aire. Des observationsanalogues
sur le Chênepédonculé
ontpermis
de comparer laphénologie
des deuxespèces,
d’une part entre elles enrégion Aquitaine,
d’autre part avec celle despeuplements
localisés
plus
au nord dans l’aireoptimale
du Hêtre.En
Aquitaine,
l’estimation de la date de débourrement par les méthodes de somme detempératures peut s’effectuer en choisissant le début avril comme date d’initialisation ; les tempé-
ratures
plus
élevées duprintemps
à cette latitude favorisent laprécocité
et la vitesse de foliation.Une discussion est amorcée pour tenter d’évaluer le
poids
relatif de laphotopériode
et de latempérature
sur le déterminisme de la date de foliation.La précocité du débourrement et celle de la défoliation chez le Hêtre sont des caractères liés à l’individu donc
dépendant
fortement apriori
de songénotype.
La foliation du Chêne
pédonculé paraît plus
sensible aux actions de latempérature qu’à
laphotopériode ;
il estpossible
d’estimer la date de débourrement de cetteespèce
en cumulant des actionsthermiques journalières
à partir du le‘janvier.
Contrairement à ce
qui
est couramment observé dans lesrégions plus septentrionales,
le Hêtreentre en
végétation plus
tard que le Chêne enAquitaine.
Mots clév : Débourrement,
période
végétative, somme detempérature.s,
Hêtre, Chênepédonculé,
Aquitaine1. Introduction
Dans la
partie
laplus
méridionale du domaineatlantique,
la hêtraieclimacique
caractérise essentiellement
l’étage montagnard
humide du MassifCentral,
desPyrénées
et de la Cordillère
cantabrique.
Le secteuraquitanien,
d’altitude moyenne peu élevéereprésente,
dans l’aire duHêtre,
une limiteclimatique
concrétisée par ladispersion
etla faible
superficie
despeuplements
del’espèce
au sein des chênaiesatlantiques
etsubméditerranéennes.
Les observations
phénologiques
réalisées dans une chênaie-hêtraied’Aquitaine
(forêt
deLaveyron, Landes)
ont pour butprincipal
de connaître lecomportement
saisonnier du Hêtre sur cette limite. Elles
permettent également
de comparer cecomportement
à celui du Chênepédonculé auquel
le Hêtre est leplus
souventsubordonné sur sols acides. Enfin, elles viennent
compléter
celles de divers auteurs dont les travaux serapportent,
pour laplupart,
a l’aireoptimale
des hêtraies.Le débourrement du
Hêtre,
enparticulier,
a faitl’objet depuis longtemps
denombreuses observations : influence de la
latitude,
del’altitude,
dutype phyto-écologi-
que de hêtraie sur la
précocité
duphénomène (E NGLER , 1911 ; B AUMGARTNER ,
KLEIN-LEIN &
W ALDMANN , 1956 ;
LAUSI &P IGNATTI , 1973...) ;
influence de latempérature
etde la
photopériode (H ELMS , 1918 ; W AREING , 11)53
SCHAFFALITSKY DEM UCKADELI ., 1959 ; L AVARENNE -A LLARY , 1965 ; GALOUX, 1966) ;
mise en évidence de la stabilité relative de l’ordre d’entrée envégétation
des individuscomposant
unpeuplement (L
E IB UND G
UT
&KUNZ, 1952 ; SCHAFFALITZKY
DEMUC KA DE LL , 1959 ;
GALOUX,1966...!.
Une
synthèse
desprincipaux
résultats concernant ce secteur de labiologie
du Hêtre arécemment été réalisée par BECKER
(1981)
et RIEIE)ACKER(1981).
Les recherches sur la coloration automnale des feuilles et la défoliation sont peu nombreuses car l’évaluationquantitative
de cesphénomènes
s’avère difficile(K RAHL -U RBAN , 1958 ;
LAVARENNE- ALLARY
,
1965 ;
GALoux etal., 1967...).
La
présente
étuderapporte
et commente lesprincipaux
résultats obtenus de 1973 à1980 sur la foliation du Hêtre
(comparée
à celle du Chênepédonculé),
sur sadéfoliation et la durée de sa
période végétative
en forêt deLaveyron.
2.
Méthodologie
2.1. Cadre d’étude
La forêt de
Laveyron
!’! est située sur la commune deLussagnet,
à 26 km au sud-est de Mont-de-Marsan
(Landes, 44&dquo;N)
Elle recouvre le rebord et le versant àl’exposition
nord d’unplateau
entre 140 et 97 m d’altitude.Le climat local est de
type atlantique méridional,
à étés relativement chauds(tm juillet
=20°)
mais sanspériode sèche,
à hivers doux(tm janvier
=6°3).
Latempérature
annuelle moyenne est de 12°6 et les
précipitations
annuellesatteignent
934 mm ’&dquo;’.Les
peuplements
de Hêtre(rebord
duplateau
et versantnord) appartiennent
àl’Androsaemo-Fagetum aquitain
des sols acides décrit en 1980 par B. COMPS et al. Selon latopographie,
troistypes
de futaiespeuvent
êtredistingués :
- la chênaie à Chêne
pédonculé (Quercus pe!!unculata)
avec enmélange
le Hêtre(Fagus silvatica),
le Chêne sessile(Q. sessiliflora)
et le Chênepubescent (Q. pubescens
avec localement
Q. toza).
Elle occupe lapartie supérieure
duplateau.
Les arbres y sont de mauvaise venue, branchus et de faiblehauteur ;
- la chênaie-hêtraie à Chêne sessile et Chêne
pédonculé
où le Hêtre devientparfois
dominant(Androsaemo-Fagetum) ;
elle sedéveloppe
sur laplus grande partie
des versants ; (
*
) Forët domaniale gérée par l’O.N.F. de Mont-de-Marsan.
(
**
) Données météorologiques de la station de la Mctéorolegie nationale de Lussagnet distante de 1,5 km de la forêt de Laveyron.
- la chênaie
pédonculée
à Charme(Carpinus betulus)
et à Aulne(Alnus gluti- nosa) ;
elleapparaît
en bas depente,
en bordure du ruisseau. LeHêtre,
leplus
souvent
absent, n’apparaît
que comme essence secondaire.Trois
peuplements
ont étéchoisis,
localisés dans deux situationsécologiques
diffé-rentes :
- 2
peuplements
mixtes :peuplements
fermés de versant, l’unexposé
au nord-est(parcelle 9),
l’autre à l’est(parcelle 25),
sur pente moyenne de 7%,
avec 60 ’Yo de hêtres et 40 % de chênes(Q. pedunculata
etQ. sessiliflora).
Ils’agit
de futaies d’environ 100 ans, àsous-étage
assez biendéveloppé,
sur sols lessivés acides,limoneux,
à nappe
perchée temporaire (pseudogley plus
ou moinsprofond) ;
-
peuplement
de Chênepédonculé : peuplement
fermé de fond de vallée àpente nulle,
sur sol alluvialhydromorphe
àgley, limoneux,
à mulleutrophe.
La futaie de 150ans environ domine un taillis d’Aulne et une strate arbustive à fort recouvrement
(parcelle 20).
Les
températures
moyennes mensuelles(1,50
m sousabri)
calculées pour laparcelle
9 de versant et laparcelle
20 de fond de vallée(seules parcelles
pourlesquelles
nous
disposons
de donnéescomplètes
pour lapériode 1973-1978)
sontreportées
sur letableau 1. Le fond de vallée reste constamment
plus
froid que le versantnord,
aussi bien enphase
feuillée quedéfeuillée,
surtout en raison detempératures
maximalesplus
basses, les valeurs des minimales étant assezcomparables
pour les deux situationstopographiques.
Tnm F
em 1
2.2. La foliation
2.21. Méthodes d’observation
L’apparition
et ledéveloppement
dufeuillage, depuis
lebourgeon
dormantjusqu’à
la feuille
adulte,
s’effectuent selon un processuscaractéristique
del’espèce végétale.
Ledébourrement
correspond
au stade où lesbourgeons, éclatés,
laissent entrevoir à leur sommet lesjeunes
feuilles encoreplissées (stade
4 deM ALAISSE , 1964).
Les observa- tions hebdomadaires effectuées de 1973 à 1980 consistent àapprécier globalement,
sur500 M2
environ,
lepourcentage
d’arbresayant
atteint le stade 4 de foliation. Une échelleanalogue
a été utilisée pour l’étude de la foliation du Chêne.Des observations
plus rigoureuses
faisant référence aux travaux de MALAISSE(1964)
viennent
compléter
pour leHêtre,
en 1979 et1980,
les résultats obtenusauparavant.
La méthode consiste à étudier le déroulementcomplet
duphénomène (7
stades caractéristi-ques
successifs)
et tient compte de la variabilité entre les individus d’un mêmepeuplement.
L’appréciation
dechaque
stade s’effectue .irbre par arbre pour l’ensemble de lacouronne. La moyenne des observations individuelles
permet
ensuite d’attribuer aupeuplement
étudié un stade moyen de foliation.On définit la date de débourrement comme étant celle à
laquelle
50 % des arbresont atteint le stade 4 de foliation.
2.22. Méthodes d’e.stimation de !a date de débourrement
L’analyse
des données est baséeprincipalement
sur les méthodes de somme detempératures
et de somme de coefficients detempérature (Q&dquo;,). Elle
a pour butd’expliquer,
au moinspartiellement,
la diversité descomportements
observés en fonc- tion des conditionsthermiques,
la variabilitégénétique pouvant jouer
sur laprécision
du modèle en se
répercutant
sur la confiancequ’on peut
accorder auxparamètres
estimés
(seuil
S ouQ&dquo;,).
D’après
les divers travaux relatifs à cesujet,
la courbereprésentative
de la vitessede
développement
d’uneplante
ou d’un organevégétât
en fonction de latempérature
est de forme
sigmoïde.
Lesajustements proposés
pour traduire defaçon mathématique l’équation
de la courbe sont soit linéaires(méthode
de somme destempératures),
soitexponentiels (somme
des coefficients0&dquo;,).
Ces mé!:hodes utilisées par de très nombreux auteurs ont étéanalysées
en détail par DURAND(1967)
etappliquées
au débourrement du Pommier par BIDABE(1967).
Si l’on
désigne
par :M la
température
maximalejournalière,
m la
température
minimalejournalière,
S le seuil
thermique
apparent devégétation,
les actions
thermiques journalières
peuvent se formaliser de lafaçon
suivante :- action linéaire : a =
(M - S)
+(m - S)
avec M - S ou m - S = 0 si M ou m ! S(méthode
des sommes detempératures) ;
M n!
- action
exponentielle :
a =Q&dquo;,&dquo;’ + 0,,,&dquo;’(méthodes
des sommes deQ&dquo;,).
M et m sont relevées
quotidiennement
par la Stationmétéorologique
deLussagnet.
Quelle
que soit la méthodechoisie,
les actionsjournalières
sont cumulées entreune date
origine
et la dated’apparition
du stadephénologique
étudié. Il s’avèreégalement
nécessaire de déterminer la « durée du débourrement J », c’est-à-dire le nombre dejours compris
entre la date d’initialisation et le stade 4 moyen de foliation.Pour un
génotype donné,
cette somme d’actions élémentaires doit être constante d’une année sur l’autre. Il en découle que pouroptimiser
les valeurs du seuil S ou duQ&dquo;,
etla date
origine,
on faitappel
àl’analyse statistique
de la variabilité interannuelle dessommes d’actions
journalières
calculées àpartir
de combinaisons de différentes valeurs de cesparamètres :
la meilleure combinaison est cellequi
conduit à la variabilité laplus faible,
c’est-à-dire auplus petit écart-type (am) exprimé
en unité dusystème
considéré.Un calcul
simple permet d’exprimer
am enjours
moyens de débourrement(valeur
unitaire au sens de BIDABE
(1967) :
il devient alorspossible
parcomparaison
des écarts2 am de dire
quelle
méthode est la meilleure(mise
en oeuvre d’un testF).
En ce
qui
concerne les deuxespèces étudiées,
les dates d’initialisation retenues s’échelonnent entre le 10/12 et le 10/04 pour leHêtre,
entre le 10/12 et le 20/02 pour le Chênepédonculé.
Lapremière (10/12),
choisiearbitrairement,
doit être antérieure à la date de levée de dormanceprésumée (G ALO ux, 1966 ; LnvnxENrrE-ALLnxY, 1965 ;
WnxE
tNC,
1953).
Les secondes(20/02
et10/04) dépendent
de laprécocité
du débourre- ment observée. Les valeurs du seuil S varient de 2° à 7 °C pour le Chêne et de - 3° à 7 °C pour leHêtre ;
celles du0 10
sontcomprises
entre 2 et 4 pour leChêne,
entre1,5
et 4 pour le Hêtre. Ce choix s’est effectué en fonction des valeurs trouvées pour d’autres
espèces (B IDABE , 1967 ; D URAND , 1967)
pour encadrer les valeursoptimales
deS et de
Q&dquo;,.
A
chaque
combinaison de la date d’initialisation et de la valeur du seuil ou duQ&dquo;&dquo;
correspond
une somme d’actionsthermiques,
l’ensemble constituant unsystème.
Lavaleur unitaire de chacun de ces
systèmes, exprimée
enjours
moyens dedébourrement, correspond
auquotient
de la moyenne des sommes d’actionsthermiques
par la durée moyenne du débourrementJ.
L’écart 20E
(2 écarts-types)
des sommes annuellespermet d’apprécier
la variationd’un
système
parrapport
à la moyennegénérale.
Calculé enjours
moyens de débourre- ment, il fournit le moyen de comparer lessystèmes
entre eux(B IDABE , 1967).
Lameilleure méthode pour estimer la date de débourrement
correspond
alors à cellequi présente
leplus
faible écart 20E(2o!).
Lacomparaison
des écarts 2u à l’aide d’un test Fpermet
ensuite de tester lasignification statistique
des différences deprécision
entre lessystèmes
étudiés.2.3. La
défoliation
La
défoliation,
chez les feuillusétudiés,
estprécédée
del’apparition progressive
desteintes
jaune, puis
brun-roux sur lefeuillage.
La chute des feuilles s’effectue engénéral
à
partir
de la teintejaune,
maispeut
aussi n’affecter que des feuilles brunes ou rousses.La marcescence concerne
généralement quelques
individus dans unpeuplement
ouseulement
quelques
rameaux d’un ouplusieurs
arbres.Les observations hebdomadaires effectuées en 1974-1976 consistent à
apprécier globalement
dans unpeuplement,
sur 500 m2environ,
la teinte dufeuillage
et le tauxde chute des feuilles. Une autre
méthode,
dérivée des travaux de MALAISSE(1963)
etemployée
en 1979 et1980, permet d’appréhender
pour le Hêtre l’ensemble du proces-sus de défoliation. Elle consiste à
distinguer
dans lephénomène
5 stades caractéristi- ques successifsqui correspondent
à 5 teintes que lefeuillage prend progressivement.
Enajoutant
les teintes intermédiaires et le stade « 100 p. 100 de feuilles tombées », celaporte
à 10 le nombre de classes(notées
1 à10).
La chute des feuillespouvant
intervenir dès la teintejaune,
l’estimation de la fraction defeuillage
tombée vient alorscompléter
les observations sur la défoliation. Les taux de chute serépartissent
selon 7classes.
L’appréciation
de la teinte et du taux de chute s’effectue pour l’ensemble de lacouronne et arbre par arbre. La moyenne des observations individuelles
permet
ensuite d’attribuer aupeuplement
étudié une « teinte moyenne » et unpourcentage
moyen de feuilles tombées.3. Résultats
3.1. La foliation
3.11. Le comportement du Hêtre Résultat des observations
Le tableau 2 fournit les dates de débourrement au cours de la
période
1973-1980sur la
parcelle
9 où le Hêtre feuille relativement tôt.Depuis l’apparition
dufeuillage
sur les arbres les
plus précoces (seuil
de 5 % de débourrementmoyen) jusqu’à
la fin dudébourrement,
il s’écoule en moyenne 21jours (de
15 à 26jours).
A l’intérieur d’un
peuplement,
ce sonttoujours
les mêmes arbresqui
manifestent le débourrement leplus précoce, quelles
que soient les conditionsclimatiques.
Pourl’ensemble d’un
peuplement,
l’ordre individuel de foliation n’estcependant
pasrigou-
reusement
identique
d’une année à l’autre. L’écart entre lescomportements
extrêmespeut
être trèsimportant
et atteindre 30jours
pour le stade 4. D’autrepart,
à un tempst
quelconque
au cours de lapériode
defoliation,
les arbres serépartissent
dans lesdiverses classes de
précocité
d’une manière sensiblementgaussienne (fig. 1) ;
les écarts-types
aexpriment
bienl’importance
de cette variabilité(tabl. 3).
T...-... ’2
D’un
peuplement
àl’autre,
les conditions stationnelles influent sur laprécocité
dudébourrement
(fig. 2). Ainsi,
les hêtres situés en fond de vallée(station
froide ethumide)
et ceux des bas depente
débourrent, en moyenne,plus
tard que ceux des versants et duplateau.
Il
semble,
d’autrepart,
que les coupes d’éclaircies au sein d’unpeuplement
ferméaccentuent la
précocité
du débourrement.Ainsi,
les hêtres de laparcelle
9 de versant,conduite en futaie fermée
jusqu’en
1978 et éclaircie à l’automne de cette mêmeannée,
débourrentplus précocement
en 1980qu’au
cours des annéesprécédentes,
par compa- raison à d’autresparcelles
de la forêt.Pour les années 1974 à
1977,
les écarts entre les deuxparcelles
9 et 25 de versantont été testés à l’aide
du X!
àpartir
de 2 classes(tabl. 4) :
- arbres ayant atteint ou
dépassé
le stade de débourrement(stade 4) ;
- arbres
plus
tardifs.Au cours de ces 4
années,
les écarts ne sontsignificatifs qu’à
2périodes
sur 15. Onpeut
donc admettre que les hêtres adultes neprésentent
pas de différencesignificative quant
à laprécocité
de la foliation d’uneparcelle
à l’autre.En 1979 et 1980, les écarts sont calculés à
partir
des effectifsrépartis
dans lesdifférentes classes de foliation. En
1979,
les hêtres des deuxparcelles présentent
un comportementanalogue ;
en 1980, par contre, l’écart devient trèssignificatif
aux 4dates d’observation.
Déterminisme de la date de débourrement du Hêtre
(tabl.
2 et5)
Le tableau 5 met en évidence les écarts minimaux suivants :
- en méthode somme de
températures :
2 um =6,5 (seuil
3&dquo;C) ;
- en méthode somme de coefficients de
température :
2 am = 6,5(Q&dquo;, = 2,5).
Un test F
permet
de calculer les écarts 2usignificativement supérieurs (P. 0,05)
àces valeurs
minimales,
soit des valeurssupérieures
à6,5
pour les deux méthodes.Aucune méthode d’estimation n’est vraiment
supérieure
à l’autre et la dateopti-
male d’initialisation
paraît
être le 1&dquo; avril.Cependant,
si l’on considère le modèleexponentiel
avec de faibles valeurs duQ,!, (2
et1,5),
les dates du 20janvier
et du 1&dquo;février
apparaissent
meilleures que le 1!‘ avril sans toutefois que la différence soitstatistiquement significative.
Au le‘ avril, aucune valeur de S ou deQ&dquo;,
ne manifesteune réelle
supériorité
sur les autres.Pour les dates d’initialisation
comprises
entr! le 20/12 et le 30/03 incluses, la duréemoyenne du débourrement
J présente
un écart 2crinférieur,
mais nonsignificativement,
aux écarts obtenus avec les autres
systèmes.
3.12. Le comportement du Chêne
pédonculé (tabl. 2)
Résultat des observations
Sur les 7 années
d’observation,
2 se caractérisent par unepériode
de débourrementplus
étalée que celle des 5 autres dont lalongueur
moyenne est de 24jours :
1975(49 jours),
1977(56 jours).
Enfait,
au cours de ces deuxannées,
le début de la foliation relativementprécoce
est suivi depériodes
froides.Ainsi,
entre le 22/03 et le 02/04/1977,
legel endommage
lejeune feuillage,
cequi oblige
les chênes à utiliser leursbourgeons
deremplacement.
Une deuxièmephase
de foliationreprend
alors,après
untemps
delatence,
àpartir
du 22/04 pour se terminer le 09/05/1977.Tous les ans, sans
exception,
le Chênepédonculé
débourre avant leHêtre ;
ledécalage
moyen est de 12jours.
Déterminisme de la date de débourrement du Chêne
pédonculé
Les écarts 2Q calculés à
partir
de nos 7 années d’observation sontconsignés
dans letableau 6. Les écarts minimaux 2 am sont
respectivement 3,6
pour la méthode dessommes de
température (avec
S =5 °C)
et6,6
pour la méthode des sommes deQ,,!
(Q,
o
=3,25).
Ces valeurs sont atteintes pour la même dateorigine
de cumul des actionsthermiques :
le 1&dquo;janvier.
Un test F
permet
de définir l’ensemble des écarts 2asignificativement supérieurs (probabilité 0,05)
à ces valeurs minimales. Ce sont les valeurssupérieures
à7,4
pour le modèle linéaire et à13,5
pour le modèleexponentiel.
Au le‘
janvier,
aucune méthode n’est enpremière approximation supérieure
àl’autre. De
plus,
pour cette même date et pour chacune des deuxméthodes,
les valeursoptimales
du seuil S et duQ IO
ne sont passignificativement
meilleures que les autres valeurs retenues pourl’analyse. Enfin,
si pour le modèle somme detempératures,
ladate du 1&dquo;
janvier
semble bien la meilleure de toutes les dates choisies saufpeut-être
le10
janvier,
il n’en estplus
de même ensystème
somme deQ&dquo;, puisque
du 10 décembreau 1&dquo; février
inclus,
aucune date n’estsignificativement plus
mauvaise que le 1&dquo;janvier.
Quoiqu’il
ensoit,
les modèles basés sur une formalisation de la seule action de latempérature
sontplus performants
pourprédire
la date de débourrement du Chêne que lasimple
référence à la durée moyenne du débourrementJ
pour la dateoptimale
d’initialisation
(1&dquo; janvier).
3.2. La
défoliation
du HêtreLes
premières
teintesjaunes apparaissent généralement
au cours de lapremière
décade d’octobre mais elles
peuvent
se manifesterbeaucoup plus tôt,
dès le débutseptembre.
Lefeuillage
atteint ensuite le stade « teintejaune
» au cours de lapremière
décade de novembre et cela pour les 4 années d’observation
climatiquement proches
des normales d’août à octobre. A tout moment de la
période
de sénescence dufeuillage,
larépartition
des arbres dans les différentes classes depourcentage
de défoliation est sensiblementgaussienne
et ressemble à ce que l’on observe lors du débourrement(fig.
1 et3).
Lesécarts-types ( Q ) expriment l’importance
de cettevariabilité
(tabl. 7) ;
entre lepremier
et le dernier individus à atteindre la teintejaune,
il
peut
s’écoulerjusqu’à
48jours.
Le taux moyen de chute de feuilles et le stade moyen de défoliation évoluent de
façon
similaire. Au niveau del’arbre,
il n’existe pas de relation étroite entre le taux de chute et la teinte dufeuillage.
Comme dans le cas du
débourrement,
il semble bien que la coupe d’éclaircie affectant laparcelle
9 de versant en 1979 ait favorisé laprécocité
de la défoliation du Hêtre. Eneffet,
comme le montre le tableau8,
un seul écart entre lesparcelles
9 et 25(peuplement fermé)
estsignificatif
au seuil de 5 % en 1979(13 novembre)
alors que tous les écarts deviennentsignificatifs
en 1980. La coupe totale de laparcelle
9 en 1981n’a pas
permis
lapoursuite
des observations etl’interprétation
de nos résultats reste, dece
fait,
très délicate.3.3. La
période végétative
Elle
correspond
à laphase photosynthétiquement
active.Pour le
Hêtre,
les auteurs fixent des limites variables à lapériode végétative :
soitde la foliation totale
jusqu’au jaunissement
des feuilles(C OINTAT , 1959),
soit du début de la foliationjusqu’à
la coloration des feuilles(TomEscu, 1957,
inM ALAISSF , 1964),
soit encore du stade moyen 4 de foliation
(débourrement)
au stade moyen où les feuilles sontjaunes (M ALAISSE , 1964).
C’est cette dernière définitionqui
a étéadoptée
en forêt de
Laveyron
pour les deuxespèces
étudiées. Ainsicomprise,
lapériode végétative
du Hêtre varie de 193 à 205jours
en fonction des années et suivant lesstations ;
sa durée moyenne est de 198jours.
Cependant,
des mesures réalisées sur leNoyer
à Clermont-Ferrand(communication
orale J.-C.
M AUGET )
montrent que le bilan deC0 2
devientpositif
seulementlorsque
lesfeuilles sont
déplissées (a priori équivalent
au stade 6 pour leHêtre).
Si l’on tientcompte
de cerésultat,
lapériode végétative
serait alors réduite d’environ 2semaines,
soit 187
jours
en moyenne en 1979-1980 contre 201 selon l’évaluationprécédente.
En
1980,
dans lepeuplement fermé,
les valeurs individuelles de lapériode végétative
varient de 171 à 221jours,
soit 50jours
d’écart avec Q=10,5 jours
pour 65 individus observés. Etant donnél’importance
de cetécart,
la corrélation entre lalongueur
de lapériode végétative
et l’accroissement de diamètre mériterait d’être examinée afin de vérifier dansquelle
mesure laproduction
de bois d’unpeuplement homogène dépend
de la durée de lapériode
d’assimilation.En ce
qui
concerne le Chênepédonculé
en fond devallée,
lapériode végétative atteint,
pour des années àcaractéristiques climatologiques normales,
la valeur moyenne de 225jours.
4. Discussion
Une prévision
basée sur les modèles somme detempératures
et somme decoefficients de
température permet
d’estimerl’époque
de débourrement du Hêtre enforêt de
Laveyron
en choisissant le 1&dquo; avril comme date d’initialisation(si
l’on exclut les valeurs deQ!,<2,5).
D’autres auteurs(L E rsurrDCU T ,
1954 inG ALOUX , 1966...)
admettent,
pour d’autresrégions,
que la dormance est levée dès la fin de février oumême avant la fin de
janvier,
la foliationn’ayant
lieuqu’en
avril.Antérieurement et si l’on exclut
toujours
les valeurs deQ ’0
<2,5,
la valeur de J(durée
dudébourrement)
estimeplus précisément
la date de débourrement que lesautres méthodes utilisées. Ces deux remarques amènent à penser que la foliation du
Hêtre, plus
sensible au « nombre dejours
» donc à laphotopériode jusqu’à
la fin mars,devient ensuite
plus
sensible à latempérature
àpartir
du 1&dquo; avril. C’est ainsi que le Hêtre feuillechaque
année presque à la même date et leléger décalage
observécorrespond
aux conditionsclimatiques particulières qui règnent
dans une courtepériode précédant l’apparition
dufeuillage.
Ces résultats obtenus à
partir
d’observations in situ corroborent ceux deplusieurs
auteurs. WAREING
(1953)
pense que si la levée de dormance est surtout sous ladépendance
de latempérature
dans lapartie
moyenne de l’aire du Hêtre(Grande- Bretagne),
lalongueur
dujour pourrait
devenir te facteur déterminant dans lesrégions
à
températures printanières plus
élevées(Espagne,
parexemple).
Desexpériences
delaboratoire conduites en conditions contrôlées par LnvnxerrNe-ALLnRY
(1965),
il ressortque le débourrement des
bourgeons
de Hêtredépend
fortement de laphotopériode
etne se montre
apparemment
pas sensible à latempérature
en l’absence dejours longs.
L
EIBUNDGUT
(1954,
in GALOUX,1966)
observeégalement,
en conditions contrôlées, que dejeunes
hêtres soumis à desjours longs
débourrentplus rapidement
que les autres et ilajoute :
« Enavril,
lalongueur
desjours
neparaît plus
avoir d’influence sur laprécocité
de la mise en feuilles et c’est la haussethermique qui
déclenche le proces-sus ». Nous
ajouterons
que lesdécalages
observés d’unerégion
à l’autre pour le début et la vitesse de la foliationdépendent
vraisemblablement des facteursthermiques
locaux.
Cependant, malgré
la concordance de ces diversrésultats,
il convient d’êtreprudent quant
àl’interprétation
dupoids
relatif destempératures
et de laphotopériode
et nos conclusions ne doivent servir que
d’hypothèse
dedépart.
En effet, les méthodes que nous avonsemployées
ne sont que desajustements plus
ou moins bons à unecertaine réalité
dépendant
de l’allure de la courbe d’action de latempérature
surl’évolution des
bourgeons (elle-même
fonction dugénotype)
et de l’intervalle detempérature
danslequel
les observations sont réalisées(fonction
de lastation).
Les méthodes somme de
températures
ou somme de coefficients detempérature
estiment
plus
efficacement la date de foliation du Chênepédonculé
que la durée du débourrement. Cela revient à dire, enréciproque,
que le débourrement del’espèce
semble mieux
réagir
aux actions de latempérature qu’à
laphotopériode. Ainsi,
pour les débuts de saison doux(1975
et1977),
le Chênepédonculé
commence à feuiller trèstôt ;
en annéefroide,
par contre(1973),
il se montrebeaucoup plus
tardif. Cetteréponse
intense à l’action de latempérature permet d’expliquer
laplus grande précocité
de son débourrement par
rapport
à celui du Hêtre(décalage
moyen : 12jours
dans nosconditions
d’observation)
et celamalgré
le réchauffementprintanier plus
lent dans le fond de vallée.A
l’inverse,
dans lesrégions plus septentrionales,
le Hêtre débourreplus
tôt que le Chêne : 10jours
d’écart environ à la mi-foliation enBelgique,
pour despeuplements mélangés (G ALOUX
etal., 1967).
EnCreuse,
LAVARENNE-ALI.ARY(1965)
décrit uneprécocité plus grande
de l’une ou l’autre des deuxespèces
suivant les conditionsclimatiques
duprintemps :
le Chêne débourre avant le Hêtre si leprintemps
estdoux ;
l’inverse se
produit lorsque
leprintemps
est froid. L’élévationplus rapide
destempéra-
tures dans les secteurs méridionaux de l’aire des deux
espèces provoquerait
le débourre-ment
plus précoce
du Chêne alors que la date àpartir
delaquelle
l’action de latempérature
sur la croissance desbourgeons
de Hêtre devientprépondérante,
serait lamême sur l’ensemble de l’aire. Cette sensibilité du débourrement du Chêne à l’action de la
température explique également
une certaine vulnérabilité auxgelées
tardives enrégion méridionale,
comme ce fut le cas àLaveyron
en mars 1977. Il est bien évident que ces différencesrégionales
decomportement
devraient êtrepondérées
par la variabilitégénétique
des deuxespèces.
Les résultats obtenus pour le Chêne confirment les observations de différents auteurs.
Ainsi,
LAVARENNE-ALLARY(1965)
montre que des rameaux récoltés in situ enfévrier, débourrent en conditions contrôlées sous la seule influence de
températures
élevées. Prélevés entre octobre et
février,
lesbourgeons
ne sedéveloppent
pas, enjours
courts comme enjours longs. Seul,
un traitement àl’éthylène chlorhydrine
suivide
températures élevées, peut,
à cetteépoque, permettre
le débourrement. Apartir
dejanvier-février,
le Chêneacquiert
donc une dormance aitionome : il seproduit
unchangement qualitatif
interne aubourgeon qui
rendpossible
l’influence destempéra-
tures élévées
(dormance
thermolabile oupost-dormance).
Cependant,
comme dans le cas duHêtre,
il convient d’êtreprudent quant
àl’interprétation
desrésultats ;
chez ces deuxespèces,
seule uneanalyse
de ladynamique
de dormance des
bourgeons
en relation avec les conditionsécologiques permettrait
detrancher d’une manière sûre
quant
aupoids
relatif de latempérature
et de laphotopériode.
L’aptitude
au débourrementprécoce
ou tardif chez le Hêtreapparaît,
en forêt deLaveyron,
comme un caractère propre àl’individu,
cequi
confirme les résultats antérieurs(S CHAFFALITZKY
DEM UCKADELL , 1959 ; G ALOU x, 1966...).
Enfait,
entre lesdeux cas extrêmes, existent de nombreux intermédiaires que prouve la
grande
variabi-lité du stade de foliation entre individus à un moment déterminé
(fig.
1 et tabl.2).
L’interprétation
des effets de l’éclaircie sur laprécocité
du débourrement estdifficile,
d’autantplus
que les autres travaux réalisés sur lesujet
n’intéressent que lesjeunes
hêtres(E NGLER , 1911 ; H ELMS , 1918 ;
SCHAFFALITZKY DEM UCKADELL , 1959...!. ).
Le comportement
analogue
des arbres en 1979 dans les deuxparcelles
9 et 25 peuts’expliquer
par le fait que l’éclaircie, débutée à l’automne 1978, s’estpoursuivie pendant
l’hiver et n’a donc pas eu d’influence immédiate sur laprécocité
de lafoliation. La
plus grande précocité
du débourrement en 1980 dans laparcelle
9 éclaircieserait,
parhypothèse,
liée au relèvement destempératures
de surface, mais les modifi- cations durayonnement
et de latempérature
de la saison devégétation
ont puégalement
induire deschangements
de la croissance des rameaux en1979,
et, corrélati- vement, du repos ultérieur desbourgeons.
Le début de la sénescence du
feuillage (apparition
des teintesjaunes)
fait vraisem- blablementappel
à un ensemblecomplexe
de facteurs. Laphotopériode joue
sansdoute un rôle
important (W AREING , 1953),
mais la sécheresse estivale accélère le processus en réduisant l’activitéphysiologique
des arbres : c’est ainsi que le déficithydrique
des mois d’août àseptembre
1973 et 1977 a accéléré le début dujaunissement
de 1 mois. Ces résultats confirment ceux de LAVARENNE-ALLARY
(1965)
et de GALOUx etal.
(1967).
Demême,
des mesures effectuées en 1979-1980 montrent que lapériode d’apparition
des teintesjaunes correspond
à celle où le stock d’eau du sol devient minimum(S AVOIE , 1982).
La durée de la
période végétative
du Hêtre en forêt deLaveyron
serapproche
decelle observée en Haute-Marne par COINTAT
(1959),
cequi
semble assez surprenant auregard
des différencesclimatiques
entre lesrégions
considérées et le fait que sa définition de lapériode végétative
aurait dûamplifier
l’écartauquel
onpouvait s’attendre ; il
fautcependant
noter que l’auteur n’a observéqu’un
nombre très faible d’individus. Nos résultats(198 jours
enmoyenne) s’éloignent
par contre assez fortement des valeurs citées par MALAISSE : 162 et 149jours
pour deux hêtraies ardennaises situéesrespectivement
à 245 et 365 md’altitude,
cequi peut s’expliquer
apriori
par des différences de latitude et d’altitude. Les résultats obtenus pour le Chêne vont dans le même sens : 225jours
àLaveyron
en fond de vallée contre 160jours
dans unechênaie
mélangée belge
à 245 m d’altitude(G ALO ux
etal., 1967).
Les observations sur la défoliation et la
période végétative
du Hêtre mettent enévidence une variation inter-individuelle
importante
et l’absence decorrélation,
au niveauindividuel,
entre laprécocité
de défoliation et celle du débourrement. Cette observationrejoint
celles de Co!rrTnT(1959)
et de MALAissE(1964).
Des différences
phénologiques importantes (précocité
du débourrement et de ladéfoliation,
durée de lapériode végétative)
sont ainsi mises en évidence selon la situationgéographique
des hêtraies. En 1973, LAUZI et PIGNAITIontproposé
un schémaillustrant les effets
respectifs
de la latitude el de l’altitude sur le calendrier de déroulement desprincipaux
stadesphénologiques.
La forêt deLaveyron s’intègre
assezbien dans ce modèle.
Toutefois,
à l’échelonrégional,
l’observation de hêtraies lelong
d’un transect
Aquitaine-Pyrénées
occidentales ne montre pas deprécocité plus grande
du débourrement en fonction de
l’augmentation d’altitude, jusque
vers 500 m, contrai-rement au schéma de ces auteurs. Cette
divergence provient peut-être
des différences d’échelle d’observation et du fait que lespoints
conduisant à l’établissement des courbes de LAUZI et PIGNATTIcorrespondent
à des ,moyennes établies surplusieurs
hêtraiesgéographiquement
distinctes etregroupées
en classes de latitude et d’altitude.Enfin,
unautre facteur entre-t-il
peut-être
enjeu
pourexpliquer
les variationsphénologiques
deshêtraies, à savoir la variabilité
génétique
del’espèce ?
C’est ainsi que FELBER et TH!ÉSauLr(1984),
BARRIÈRE et al.(1984),
COMPS et al.(à paraître)
montrent que les hêtraies ont unpolymorphisme enzymatique significativement plus
élevé enrégion
méridionale que dans l’aire
optimale
du Hêtre.Reçu
le 20 novembre 1985.Accepté
le 29septembre
1986.Summary
Phenology of
the tree canopy in a mixed oak and beechforest
inAguitaine
The
phenologic study
of the tree canopy in a mixed oak and beech forest shows seasonal behaviour of the beech tree(Fagus
silvaticaI..) concerning leafing
out, defoliation and length ofthe
vegetative period,
close to its south-western climatic limit. Similar observationsrelating
io Quercuspedunculata
allowed us to compare thephenology
of both species, one with the other inAquitaine,
and with that ofpopulations
further north in theoptimal
area of the beech.In
Aquitaine, leafing out-grade
4 time can be estimated- using
temperatures sum methods-