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Voir aussi sous l'onglet Population : Tous catholiques. Lot n 26e

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Mis à jour 2019, le 9 mai.

Terre de la 3

e

église (en bois), de la 4

e

église (en pierre) et du 2

e

cimetière

Voir aussi sous l'onglet Population : Tous catholiques

Lot n°26 e

Lot n°1063 (ou 1064) du cadastre en vigueur en 2013.

Sur l'ancienne terre de Delpé dit Saint-Cerny (lot 26).

Acte notarié de 1712 qui renseigne sur le terrain de la fabrique

Le seigneur et Nicolas Cartier s'échangent chacun un arpent de large situés l'un derrière l'autre, cinq ans avant la donation d'une terre à la fabrique de la paroisse en 1717.

-1712-01-24 : échange de terres entre Joseph Crevier, sieur de Saint-François, seigneur dudit lieu, et Nicolas Cartier, dudit lieu. Notaire Daniel Normandin. Le seigneur Joseph Crevier cède un arpent de front sur le grand chenal jusqu'à la partie échangée. Nicolas Cartier cède dans cet échange un arpent de front sur le chenal Tardif jusqu'à la ligne de celui de Joseph Crevier. Ces 2 terres sont l'une derrière l'autre.

1712-01-24. «Par devant Daniel Normandin Nore Royal et gardenottes du Roy Nostre Sire en la prevosté Royalle des Trois Rivieres Residant a Champlain soubzsigné et tesmoins cy apres nommez furent presens en leurs personnes Joseph Crevier sieur de St. francois seigneur (2 mots) de la seigneurie de St. françois d'une part, Et Nicollas Cartier demeurant audit lieu dautre part entre lesquels L'acte d'echange qui suit a esté fait; Cest a sçavoir que ledit Sr de St. francois a ceddé quitté dellaissé et eschangé et promet garantir audit Cartier a ce present et acceptant pour luy ces hoirs et ayant cause a ladvenir; scavoir est un arpent de terre de front sur le grand chenail de St. francois; et de profondeur jusques a la ligne quy est entre la terre dudit Sr. de St. francois et celle dudit Cartier en ce quy se trouvera de terre Ledit arpent de terre joignant dun costé celle dudit Sr. de St. francois et dautre costé celle dudit Cartier; que ledit Cartier a dit bien scavoir; Et en contre eschange icelluy Cartier a quitté delaissé et eschangé et promet garantir un arpent de terre de front sur ledit chenal tardif et de profondeur jusques a la ligne quy est entre la terre dudit Cartier et celle dudit Sr. de St. francois en pareille quantité de terre que luy eschange ledit Sr. de St.

francois joignant dun costé celle dudit Cartier; et dautre costé audit sieur Saint francois ce acceptant pour luy ces hoirs et ayant cause a ladvenir que le tout lesdites partyes ont dit scavoir et connoitre pour en jouir par eux chacun en leur particullier comme de leur propre bien loyal acquest des ce jourdhuy au moyen des presentes sen faisant lun et lautre touttes demissions cessions (1 mot) et transports requis et (1 mot) sans aucun retour lun a lautre et payeront chacun d'eux les cens et rentes seigneurialles des terres quy leur apartiennent comme ils payoient cy devant attendu quils auront chacun la mesme quantité de terre Car ainsy & promettant & obligeant & Renonsant & fait et passé audit lieu maison dudit Sr de St. francois apres midy ce vingt quatrieme Janvier mil sept cent douze en presence des Srs pierre petit seigneur de yamasca et de francois babie Chesneville demeurans audit lieu tesmoins et a ledit Cartier declaré ne scavoir signé de ce enquis suivant Lordonnance; St François Petit Fr Babie Normandin Nore Royal»

-1717-09-05 : notaire Normandin, cession par la veuve de Joseph Crevier à la fabrique, d’une partie de la terre marquée «Saint-Cerny» de François Delpé dit Saint-Cerny. Acte absent. Selon l'Aveu et dénombrement de 1723, cette terre de l'église aurait un arpent et demi de front sur le Grand Chenail et 15* arpents de profondeur.

Thomas-M Charland a écrit en 1942 : «À Saint-François-du-Lac, après l'arrivée du premier curé résidant, Jean-baptiste Dugast (1714-1761), il est décidé de rebâtir l'église, à laquelle on veut adjoindre un presbytère, un cimetière, une cour et un jardin pour le curé. Le seigneur Joseph Crevier et son épouse, Marie-Angélique Le Boulanger offrent de donner le terrain nécessaire à la fabrique «pourvu qu'elle s'engageât à leur faire dire à ses frais une messe basse tous les ans, le lendemain de la St Martin, pour obtenir de Dieu une bonne mort et, après leur décès, pour le repos de leurs âmes, et cela tant que l'église subsisterait sur ce même terrain».**

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«Le seigneur Crevier meurt avant que le projet ne se concrétise, mais sa veuve tient parole et procède à la cession du terrain devant le notaire Normandin, en 1717.»***

* Selon le procureur général du roi, la terre de l'église avait 15 arpents en superficie donc 1 arpent et demie de front par 10 en profondeur. Voir 1721-03-05 plus bas.

** Extrait de Thomas-Marie Charland, Histoire de Saint-François-du-Lac, Ottawa, Collège dominicain, 1942, page.177.

*** Extrait de Seigneurs campagnards de la Nouvelle France, par Benoît Grenier, pages 294-295.

Emplacement du coteau et des églises d'abord en bois puis en pierre (lot 26e) sur photo extraite de Google Earth.

L'église en pierre, édifiée de 1731 à 1739, et le presbytère et autre bâtiment ainsi que le 2e cimetière sur le lot 26e, île du Fort. Le premier cimetière (Fond de croix) est celui indiqué par une croix noire derrière le 2e manoir dans la partie supérieure de l'image, du coté gauche. Le curé fut atteint de paralysie un ou quelques mois avant la venue en 1761 du cartographe Samuel Holland pour dresser cette carte James Murray datée de 1761. Bibliothèque et Archives Canada, carte James Murray, forme 2, an 1761, cote e010944374_19. Vers le centre de l’image et au-dessus de la croix noire du nouveau et deuxième cimetière et de l’église en pierre de la fabrique : la maison Deschenaux du lot 26c.

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Les restes de la seigneuresse Marguerite Hertel transportés du cimetière Fond de croix des terres du domaine (lot 22) à

celui du lot 26e

-1718-11-14 : transfert sous la nouvelle église en bois des restes de Marguerite Hertel, veuve de Jean Crevier, et de ceux de sa fille Marguerite, dont les corps avaient été enterrés sous l'église-chapelle de 1698. Ils trouveraient depuis 1868 dans un caveau sous la sacristie de l’église actuelle de la paroisse de Saint-François-du-Lac avec ceux du curé Dugast.

-1721-03-05 : le lendemain de l'assemblée qui fut tenue au manoir seigneurial de Saint-François et durant laquelle furent donnés les avis de près d'un trentaine d'habitants de Saint-François et d'Yamaska, y compris les seigneurs de ces lieux, le procureur général du roi au Conseil Supérieur de Québec, Benoît- Mathieu Collet, a écrit «que l'église paroissiale de Saint-François-Xavier est située sur le bord de la dite rivière Saint-François et une demilieue ou environ de son embouchure, sur un terrain de quinze arpents environ de superficie*, donné par le feu sieur de Saint-François et la dite dame son épouse tant pour y construire l'église et le presbytère que pour subvenir aux commodités du curé, le tout suivant l'acte qui en a été passé.» Source : Rapport de l'archiviste de la province de Québec, 1921-1922, page 322. Collet fut chargé par le gouverneur Vaudreuil et l'intendant Bégon de se rendre dans toutes les paroisses de la Nouvelle-France pour s'enquérir des services spirituels procurés aux habitants en général et particulièrement des possibilités d'assister à la messe du dimanche.

* Ce qui voudrait dire, selon ce procureur général du roi, que le terrain de l'église mesurait 1 arpent et demi de front sur 10 arpents en profondeur. Qui croire ? Le seigneur dans son Aveu et dénombrement de 1723 ou le procureur général du roi du Conseil supérieur de Québec ?

-1723 : aveu et dénombrement de 1723 : entre les héritiers du feu sieur de St. François et le sieur Nicolas Cartier, «... une terre d'un arpent et demy de front sur quinze* de profondeur sur laquelle Léglise (paroissiale) dudit fief est basty, ladite terre donnée a leglise par ledit feu S. de St. Francois a la charge d'une messe annuelle». *quinze : il s'agit plutôt de 10 arpents de profondeur par un et demi de large, pour une superficie de 15 arpents

Note : un Aveu et dénombrement de 1723 n'est pas un relevé cadastral, mais un compte-rendu des censitaires et de leurs terres dans une déclaration écrite du seigneur.

La quatrième église (en pierre)

1731 à 1739 : construction d'une nouvelle église, en pierre, sur le même terrain lot 26e.

Sources. Â partir de la gauche, rangée du haut : 1° croquis de l'église de Saint-François, île du Fort en 1752, Archives du Séminaire de Nicolet, document F320/S33/5/2 ; 2° église de Sainte-Foy, Québec, par le peintre Joseph Légaré ; 3° Église de Sainte-Foy par Joseph Légaré. Détail. VOIR sous l'onglet POPULATION : RELIGION.

Autre acte notarié qui renseigne sur la terre de l'église

-1738-05-31 : notaire Pressé, partage entre 4 personnes des terres de la communauté de biens entre les cohéritiers du 3e seigneur feu Joseph Crevier et sa veuve Charlotte Lemaître : 1- Charlotte Lemaître veuve de Joseph Crevier, 3e seigneur, tutrice de 5 enfants mineurs, 2- Élisabeth Crevier, 3- Marie-Joseph

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Desrosiers, fille de Jean-Baptiste Jutras-Desrosiers et de feu Marie-Claire Crevier et 4- Marie-Renée Crevier.

Une part de terre de feu leur frère Antoine, à côté de la terre de l'église :

«... chacun pour une quatrième partie dans la succession de deffunt antoine Crevier leur frère dans une part et portion de terre scise et scituée en laditte seigneurie tenant dun coté à la terre de L'Eglise et d'autre auxdits coheritiers, lesquels voulants jouir à pareil divis des portions a eux afférantes dans laditte part de terre, Nous auroient requis pour faire les partages dont acte leurs auroit eté octroié et pour cet effet apres avoir fait quatre billets des plus egaux pour les lots et les aiant roulez et mis dans un chapeau, et apres les avoir brouillez et fait tirer il se seroit trouvé par l'ouverture du premier billet que le premier lot seroit echeû à la dame veuve de St francois qui n'aura de largeur par devant que ce qui se trouvera par les lignes d'en bas et par derrière ce qui se trouvera de restant tant par derriere le terrain de L'Eglise, que celuy que doit rendre Nicolas Cartier duquel elle jouira scavoir que lesdittes parts et portions se prendront et mesurant par chacuns des copartageans pour leur part et portion un demi arpent en remontant, jusques à la part de ladite dame St francois qui aura le restant, et ce pour la dedommager du peu de terrain qu'elle a sur la devanture ...»

Querelle sur les limites du terrain de l’église.

Le curé contre la seigneuresse.

-1749-07-22 : Requête de messire Jean-Baptiste Dugast (Dugas), prêtre curé de Saint-François, demandeur, comparant par Jean-Baptiste Gassien (Gatien), porteur des pièces, contre Charlotte LeMaître (Lemaître), veuve de Saint-François, défenderesse, pour que cette dernière soit assignée pour voir dire et ordonner que la borne posée par le sieur Champoux sur la terre de l’église soit levée et que le procès- verbal soit annulé; la défenderesse répond que le titre de concession de terre de l’église aura son plein effet et que si le bornage contesté par le demandeur se trouve contraire au titre elle n’y a aucune part et consent qu’il soit ordonné par justice; les parties sont appointées à écrire, produire et contredire par- devant la Cour dans les délais de l’ordonnance; dépens réservés. - 22 juillet 1749. Soussigné Hertel de Rouville. Pièce provenant du Registre no 11 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, f. 50v-51. Banq en ligne Cote : TL3, S11, P3964.

Autre acte notarié et comparutions en cour qui renseignent sur la terre de l'église -1751-07-16 : Leproust notaire, donation entre vifs d'une terre de 8 arpents de front et d'une autre de 3 et demi arpents de front, à Saint-François, «à charge de payer les droits de légitime de ses frères et sœurs, par Nicolas Cartier et Gertrude Niquet, sa femme, à Joseph Cartier, leur fils âgé de 18 ans, dudit lieu.

Premièrement une terre de 8 arpents de front dans l'île du Fort entre au nord-ouest la terre de l'église et celle de Michel Cartier et Marie-Anne Deschenaux, et au sud-est à François Dupuis dit Détour marié à Thérèse Marquet dit Périgord, avec tous les bastiments (maison, grange et estable et tous les meubles linges hardes bestiaux etc, lesdits donateurs se réservant la moitié de la maison avec les meubles dont ils ont besoin ...»

-1751-10-19 : Instance entre messire Jean-Baptiste Dugast (Dugas), prêtre et curé de la paroisse de Saint- François dans le lac Saint-Pierre, et Jean-Baptiste Labonté, marguillier, demandeurs, contre Charlotte Lemaître, veuve, seigneurie Saint-François, seigneuresse de Saint-François, défenderesse, afin de lever la borne plantée par Champoux, arpenteur; la Cour ordonne que le terrain en question soit vu et visité par des experts dont les parties conviendront sinon nommés d'offices, lesquels prêteront serment avant de faire leur devoir et se transporteront sur le terrain et dresseront leur procès-verbal afin de connaître s'il se trouve réellement un poteau dans l'étendue de la concession autre que celui cité par les sieurs curé et marguillier; dépens réservés. - 19 octobre 1751. Soussigné Hertel de Rouville. Pièce provenant du Registre no 13 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières (9 août 1751 au 27 octobre 1755), f.4v-5. Banq en ligne Cote : TL3, S11, P4325.

-1751-12-20 : Défaut à messire Jean-Baptiste Dugast (Dugas), prêtre et curé de la paroisse de Saint- François, comparant par Jean-Baptiste Gassien (Gatien), contre damoiselle Charlotte Lemaître, veuve Saint-François, défenderesse et défaillante, faisant suite à la sentence du 19 octobre 1751 afin que soient nommés par le juge des arbitres; la Cour a nommé d'office les sieurs Gilles Badaliac (Badayac) dit Laplante et Jean-Baptiste Crevier dit Descheneaux (Deschenaux) qui seront assignés pour prêter serment de bien et fidèlement procéder à la visite et pour faire leur rapport. - 20 décembre 1751. Soussigné Hertel de Rouville. Pièce provenant du Registre no 13 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières (9 août 1751 au 27 octobre 1755),

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f.10v-11. Banq en ligne Cote : TL3, S11, P4346.

-1752-03-06 : Instance entre Jean-Baptiste Dugast (Dugas), prêtre et curé de Saint-François-du-Lac-Saint- Pierre, demandeur comparant par Jean-Baptiste Gaussien (Gatien), son procureur, contre dame Charlotte Lemaître, veuve Saint-François, dame dudit lieu, défenderesse, faisant suite au procès-verbal de visite du 31 décembre 1751 ordonné par sentence du 20 décembre 1751 afin que la défenderesse soit présente à l'assignation du procès-verbal et en conséquence voir vider l'instance avec dépens; la défenderesse a produit un écrit dans lequel elle demande une nouvelle visite une fois les neiges fondues; la Cour ordonne qu'une nouvelle visite soit faite une fois les neiges fondues par les mêmes arbitres, qu'une mention soit faite dans le procès-verbal et qu'ils y en dresseront de la borne contestée, dépens réservés. - 6 mars 1752.

Soussigné Hertel de Rouville. Pièce provenant du Registre no 13 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières (9 août 1751 au 27 octobre 1755), f.18v-19. Banq en ligne Cote : TL3, S11, P4376.

Déclaration du 4e seigneur Joseph Crevier, qui renseigne sur la terre de l'église.

Selon cet acte notarié, quelques semaines auparavant, sa mère a vendu à Michel Cartier une terre du côté ouest de celle de l'église.

-1752-05-28 : Pillard notaire, délimitation des terrains de Joseph Crevier de Saint-François, 27 ans, 4e seigneur dudit fief, fils de Joseph Crevier et Charlotte Lemaître, et de Michel Cartier, par deux arbitres : Jean-Baptiste Crevier et Gilles Badaillac-Laplante. Voir 1749-07-22, 1751-10-19, 1751-12-20, 1752-03- 06, 1752-07-03.

1752-05-28. «Je soussigné Moy Joseph Saint francois seigneur en proprieté dudit fiefe confesse avoir esté et mestre transporté avec Le Sr. Jean baptiste Crevier seigneur an party de ladite seigneury et gille badaillac dit Laplante quy ont esté nomme par justice arbitre quy ont (1 mot) ladite profondeur du terrien que feu Mon grand pere et Ma grande Mere ont donne a Leglise et (2 mots) Et pour Metre ledit Michelle Cartier a quy Ma Mere a vendu et Le Metre an possession Je me suis transporté sur le lieu ou lesdits arbitres ont plant trois piquet sur la hauteur du cotaux les quelle dit piquest resteron jusque a ce quil vienne un arpenteur ratifiant tout ce que Ma Mere a fait et ledit Michelle Cartier se tient contant de ce quy a este fait par lesdits arbitre Lesdites conventions ont esté fait en presence de françois Janelle et de david pauperet et lesdites party et arbitre ont signe soiffe ledit Sr. badaillac quy a declare ne scavoir escrire ny signe et veulle lesdites party que les convention cy dessus sorte leur pleine et entier effect fait a St. françois ce 28e may 1752.

Joseph St. francois Michel cartier Dechenaux françois Janelle pauperet»

-1752-06-09 :Acte ajouté à la fin de l'acte 1752-05-28 notaire Pillard.

«Par devant le notaire Royal de la Jurisdiction Royale des trois Rivieres y residant soussigné et temoins cy apres nommés fut present michel cartier habitant de St. francois lequel a deposé lacte cy dessus dont il a requis acte a luy octroyé pour servir et valoir a ce que de raison aux trois Rivieres le neuf juin mil sept cent cinquante deux avant midy en presence de françois marceau et Etienne thomas de vergy soldat de Labonne temoins de la garnison de cette ville qui ont signé avec lesdits cy dessus et notaire /

Michel cartier marceau etienvergy Pillard Nore Royal».

Le plan dressé le 28 mai 1752 et déposé le 9 juin suivant à la Juridiction royale de Trois-Rivières est conservé aux archives du Séminaire de Nicolet, cote : F320/S33/5/2. Le but de ce plan consistait à situer le lot de Michel Cartier qui avait un arpent de front sur la rivière et 8 arpents et demie de profondeur jusqu'au chenal Tardif entre la terre de l'église (26e) et la terre de Louis Deschenaux (26c). La terre de Michel Cartier (26d), entre la terre de Louis Deschenaux (26c) et celle de l'église (26e), y est clairement identifiée : «portion de terre de Michelle Cartier » et comporte

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la grange qui y est dessinée. Voir ce plan dans l’article du lot 26d de Michel Cartier.

En cour le curé contre Michel Cartier qui tarde à ériger sa part de clôture Acte notarié qui renseigne sur la terre de l'église

-1752-07-03 : Requête entre Jean-Baptiste Dugast (Dugas), prêtre et curé de Saint-François-du-Lac-Saint- Pierre, demandeur comparant par Jean-Baptiste Gassien (Gatien), son procureur, contre Michel Cartier, habitant dudit Saint-François, pour tous les frais et retardements car il n'a pas fait sa part de clôture mitoyenne dans les délais entendus; le défendeur demande la nomination d'un arpenteur afin d'être conforme au procès-verbal du 31 décembre 1752; la Cour ordonne que par Jean-Baptiste le Clair (Leclair, Leclerc), arpenteur-juré de la Juridiction des Trois-Rivières nommé par le juge et par le consentement des parties, se transportera sur les lieux et y plantera des bornes de séparation sur chacune des lignes pour fixer le terrain des parties et dont il délivrera à chacun le procès-verbal à frais communs; pour le surplus, le demandeur est débouté et le défendeur est déchargé; dépens compensés. - 3 juillet 1752. Soussigné Laframboise. Pièce provenant du Registre no 13 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières (9 août 1751 au 27 octobre 1755), f.29v-30. Banq en ligne Cote : TL3, S11, P4413.

Thomas-M. Charland a écrit : «Un voisin, Michel Cartier, faisait des difficultés au sujet des limites de ce terrain, au bas du coteau. L'affaire fut portée devant la juridiction royale des Trois-Rivières, et le 3 juillet (1752), M. de Laframboise rendit une ordonnance nommant l'arpenteur Jean-Baptiste Leclair pour planter des bornes de séparation entre le terrain de la fabrique et celui de Michel Cartier. Leclair vint exécuter ce travail le 24 mai 1755.» Thomas-M Charland page 185, note n°17 au bas de la page.

-1755-05-24 : l'arpenteur Jean-Baptiste Leclair vient fixer les bornes sur la ligne qui sépare la terre de l'église et celle de Michel Cartier.

Louis Deschenaux voisin de certaines terres derrière celles de l'église données par la veuve Michel Cartier à son gendre Lottinville marié avec sa fille Louis Cartier.

-1775-03-21 : A. Robin, notaire, donation de la terre située en la seigneurie de Saint-François au chenal Tardif, de 4 compeaux de terre en l'île de l'église, seigneurie de Saint-François et d'une terre en la seigneurie Lussaudière, par Marie-Anne Deschenaux dit Crevier, veuve de Michel Cartier, à son gendre René Lemaître dit Lottinville marié à sa fille Louise Cartier. Michel Cartier était le fils de Nicolas Cartier et de Gertrude Niquet. Il avait épousé Marie-Anne Crevier dit Deschenaux le 31 janvier 1743 à Saint- François : ils ont eu 10 enfants dont 3 filles ont survécu à l'âge adulte. Marie-Anne Crevier-Deschenaux était la fille de Jean-Baptiste Crevier dit Deschenaux et de Madeleine Babie : elle était la tante de Louis Deschenaux marié avec Catherine Labonté.

Marie-Anne Crevier dit Deschenaux fit donation de la moitié de la terre paternelle du chenal Tardif et de six autres moitiés de terre à sa fille Louise mariée à René Lemaître-Lottinville, à condition d'être prise en charge par eux le reste de ses jours.

-1783-05-09 : Robin, Antoine père, notaire, Jacques Landry vend un poêle des Forges Saint-Maurice Grand Model avec sa garniture Trépied et tuyau de trois feuilles et demie de tôle aux habitants de Saint-François pour la chambre ou salle des habitants en la maison presbytérale.

-1812-09-03 : notaire Dumoulin, François-Louis, vente par Marie-Anne Lottinville, fille de René Lottinville et de Louise Cartier et veuve de Michel Gill, et ses enfants et son gendre Jacques-Joseph Gill et Marie Gill sa femme, Joseph Despins et Marie-Anne Gill sa femme, et Michel Gill, à Joseph Lemaître, Me faiseur de canot d'écorce de Saint-François, leurs prétentions dans un lopin de terre dans l'île du Fort, tenant d'un côté à Mme veuve Lemaître (Angélique Cartier), d'autre côté à Augustin Rousseau, par devant au chenal Tardif et en profondeur à la terre de l'église (26e) avec leurs droits dans la grange dessus construite.

Venant de la succession de feu Michel Gill. Ce Joseph Lemaître et son frère Michel furent coseigneurs d'une petite partie de la seigneurie, soit de l'île Saint-Joseph. Voir aussi Robin notaire, les terres de Joseph Lemaître, faiseur de canot, et les terres de sa mère Marie-Anne Cartier : Robin notaire, 1817-02-11 et 1817-02-12. Marie-Anne Lemaître-Lottinville, était la fille de René Lemaître-Lottinville et de Louise

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Cartier. Elle était donc la petite-fille de Michel Cartier et de Marie-Anne Deschenaux, fille de Jean-Baptiste Crevier-Deschenaux et de Madeleine Babie. Michel Cartier avait un ou des terrains attenants à la terre de l'église. Les Lemaître-Lottinville et Lemaître faiseurs de canots d'écorce pour les voyageurs de la traite des fourrures étaient parents.

Cet acte notarié est le seul document d'archives connu qui mentionne ce Joseph Lemaître, faiseur de canots d’écorce et beau-fils de Pierre Duguay, faiseur de canots

d'écorce. Il a acheté un terrain derrière celui de l'église.

Ce Joseph Lemaître qui achète ici un terrain est le petit fils d'un cousin Lemaître de Marie-Anne Lottinville. Son grand-père a été élevé par Pierre Duguay, lequel Duguay avait marié sa mère veuve, Marie-Anne Lauzière, veuve de Joseph Lemaître de Trois-Rivières. Pierre Duguay, lui-même fils d'une mère Lemaître, était faiseur de canots d'écorce d'bord à Trois-Rivières puis à Saint-François sur l'île Saint-Joseph, de 1760 à 1785 environ avant que son fils Antoine Duguay ne lui succédât. Voir section sur les faiseurs de canots d'écorce de la traite des fourrures.

«Furent presents Marie Anne Lottinville veuve de feu Michel Guille, Jacques Joseph Guille et Marie Guillet son epouse de lui autorisée et Michel Guillet tous demeurant audit St françois lesquels ont volontairement reconnu et confessé avoir vendu, ceddé, quitté, transporté et délaissé dès maintenant et à toujours et ont promis et promettent chacun pour soi garantir de tous troubles et empêchements généralement quelconques à Joseph Lemaitre, Me Faiseur de canots d'écorce, demeurant audit St. françois à ce présent et acceptant acquereur pour lui ses hoirs et ayant cause à l'avenir c'est a savoir les droits et pretentions desdits vendeurs dans un lopin de terre situé en L'isle du fort, tenant à Made. Veuve Lemaitre, d'autre coté à Augustin Rousseau, par devant au chenail tardif et en profondeur à la terre de l'église avec leurs droits dans la grange dessus construite tels et ainsi que lesdits droits se poursuivent et comporte circonstances et dependances que ledit acquereur a dit bien savoir et connoitre et en est content et satisfait sans aucunes reserves par lesdits vendeurs auxquels lesdits droits appartiennent de la succession dudit feu Michel Guille suivant le partage d'icelle (...) moyennement le prix et somme de cent vingt livres de vingt sols (...) Fait et passé audit St. françois en la demeure desdits vendeurs L'an mil huit cent douze le troisieme jour de septembre avant midi en presence de Louis Proulx Ecuier et Nicolas Brassard témoins pour ce appellés et ont declaré ne savoir signer de ce enquis à l'exception de laditte veuve Guille et ledit Sr. Proulx qui ont signé Lecture faite (...)» .

Derrière le terrain de l'église en 1842

-1842-02-23 : 7461, renouvellement de titres de propriété par Michel Lemaître à Jean-Marie Véronneau.

David Manseau a acheté la terre de l'église. Il s'identifiait comme maître charpentier et constructeur de vaisseaux-chalands.

-1853-10-30 : extrait de Thomas-M Charland, Histoire de Saint-François-du-Lac, page 306 : «Après que Caya eut démoli la vieille église, les héritiers Crevier firent valoir des prétentions au terrain, au presbytère et aux batiments qui y subsistaient. L'un d'eux, Louis-Germanique Crevier de Saint-François, le plus vieux des enfants encore vivants du dernier seigneur Crevier, s'empara même de ces propriétés. Une assemblée de paroisse fut tenue, le 30 octobre 1853, pour autoriser la fabrique à le poursuivre en justice.

La fabrique rentra en possession du terrain et le vendit à David Manseau ...

Le vieux presbytère fut démoli quelques années plus tard. La pierre en fut jetée dans les piliers du pont*

construit, en 1867, par la Pierreville Steam Mills Co. appartenant à L.-A. Sénéchal. »

*Pont remplacé en 1916 par un nouveau pont en fer.

Ce qu'il y avait alors sur la terre de l'église : l'église en pierre, le presbytère en pierre mesurant 60 pieds sur 36, la maison du bedeau et des dépendances.

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Louis-Adélard Sénécal (Musée McCord)

-1866-03-15 : notaire Étienne Boucher, vente par David Manseau, charpentier à Henri Vassal et Louis- Adélard Sénécal: «... un terrain dans ladite paroisse St. Thomas-de-Pierreville, en l'île du Fort, de la contenance d'un arpent et demi de front sur un arpent et trois quarts de profondeur, le tout ou environ, borné de toutes parts par le terrain de Pierre Crevier Deschenaux fils de Louis excepté une partie, celle du côté vers le Nord qui borne à la route qui traverse ladite île ...».

David Manseau et uxor donnent la terre de l'église à leur fille et leur gendre en 1867 -1867-01-10 : notaire Étienne Boucher, cession et donation par David Manseau et sa femme Julie Ouetté dite F. Godard à son gendre Joseph Février dit Laramée et sa femme, Elvine Manseau, sa fille.

« Par devant le Notaire Public pour le Bas Canada soussigné & témoin ci après nommé & désigné.

Furent présents Sr. David Mansault charpentier et Dame Julie Ouetté dite St. Godard son épouse qu'il autorise pour l'effet des présentes demeurant en la paroisse de St. Thomas de Pierreville en le comté d'Yamaska.

Lesquels par ces présentes avec garanties de tous troubles & autres empêchements généralement quelconques, ont cédé transporté, délaissé & abandonné à Sr. Joseph Février dit Laramé, fils, cultivateur, &

Dame Elvine Mansault, son épouse, qu'il autorise pour l'effet des présentes, leur gendre et fille, demeurant en la paroisse de St. François-du-Lac, en ledit Comté, à ce présents et acceptant cessionnaires et retenant pour eux, leurs hoirs & ayant cause, savoir :

1° Un terraint situé dans ladite paroisse St Thomas de Pierreville en l'Isle du Fort, de la contenance de dix arpens en superficie, plus ou moins, borné comme suit : par devant à la Rivière St. François, par derrière, à Joseph Larose, d'un côté, à Jean-Baptiste Desmarais et Basile Landry, & de l'autre côté, à Pierre Crevier Deschenaux, Calixte Véronneau & Antoine Crevier Deschenaux, avec ensemble la maison & les autres

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bâtisses dessus construites, ce qui reste de la bâtisse en pierre du vieux presbytèreexcepté attendu qu'il n'appartient plus aux cédants mais à Louis Adélard Sénécal, Ecuier.

Note : ce presbytère en pierre, de 60 pieds de longueur sur 36 de largeur, avait remplacé vers 1810 l'ancien presbytère en bois.

2° Un terrain situé dans la ditte paroisse St Thomas de Pierreville en la pointe du Moulin, contenant un arpent de front, ou environ, sur dix arpents de profondeur, ou environ, borné comme suit : par devant à la Rivière St. François, par derrière, encore à la même Rivière, d'un côté, à Jean Baptiste Desmarais & de l'autre côté à Dame veuve François Despins,

3° Une terre située dans ladite paroisse St. Thomas-de-Pierreville, en la dite Isle, de la contenance de deux arpens & quart de front sur dix arpens de profondeur, plus ou moins, bornés comme suit : par devant, au chemin de (pont ?), par derrière, au chenal Tardif, d'un côté, à Jean-Baptiste Bernier et de l'autre côté à Louis Lacâce, avec les bâtisses dessus construites a l'exception de la maison dessus construite & le droit de l'user la réparer par les cédants leurs hoirs et ayant cause, & un arpent de terre en superficie tenant ledit chemin & l'emplacement de la corporation scolaire de ladite paroisse St. Thomas-de-Pierreville, pour par lesdits cédants leurs hoirs et ayant cause faire, jouir & disposer dudit arpent de terre en propriété & a perpétuité comme avant la passation des présentes.

4° Un terrain situé dans la commune de St. François-du-Lac (la grande commune) de trois arpents et tiers en superficie, ou environ, borné comme suit : par devant, au chenal St. François, par derrière, au chemin d'un côté, à Joseph, Michel Côté & de l'autre côté, à Pierre Crevier Deschenaux.

Tels que ces terres et terrains se poursuivent et comportent, & appartiennent aux cédants propriétairement suivant leur déclaration, les titres qui réfèrent les cédants s'obligent fournir aux cessionnaires, à peine de ...

5° Tous les mêmes meubles & effets mobiliers qui (1 mot) servir. Une jument, un cheval, une vache, deux petits bœufs, une taure, quatre cochons du printemps, cinq harnais complets, un gros chapon, deux parouches, une traine, une autre traine, une charrette à bois, une grande charrette, une petite charrette, trois robes cariole, deux Bob-sleigh, trente-cinq minots sarasin, la fleur de dix minots sarasin, cent minots d'avoine, deux minots de bled, dix minots de pois, quatre vingt minots de patates un lot de lard deux poêles de fonte (un double et l'autre simple) avec leurs tuyaux, un lot de foin (2 mots) un lit de paille, une pendule, trois tables, trois lits complets, dix chaises, un lot chaudrons, vesselles couteaux et fourchettes &

cuillères, deux paires de seaux, tous les autres effets mobiliers appartenant présentement aux cédants _ Tous lesquels meubles & effets mobiliers des dits cessionneures déclarent connaître & en être des ce jour et instant en possession ___

La présente cession faite à charge par les dits cessionnaires qui s'y obligent savoir :

De payer à l'avenir les rentes constituées seigneuriales dont les terres et terrains maintenant cédés peuvent être chargés envers la Seigneurie dont ils relevent. De garder avec eux les frères et sieurs de ladite cessionnaire non mariés, jusqu'à ce qu'ils soient pourvus par mariage & jusqu'alors les nourrir, blanchir, raccomoder et coucher et par eux bien entendu travaillent pour les dits cessionnaires, les chauffer & éclairer les cédants les vêtir, blanchir & raccomoder (chaussures ou chaussettes ?) lesdits donateur cédants pendant leur vie durant, et ce suivant leur état & condition (des cédants) les nourrir à leur table, les coucher dans un bon lit, d'en prendre soins en maladie ainsy que pendant leur dite vie durant (des cédants) & de fournir aux dits cédants

Arrivant le décès des cédants les faire inhumer en terre sainte, et leur faire chanter sur leur corps respectif chacun un Servive décent et d'en payer le coût.

Et outre ce, pour & en considération du prix et somme de huit cent cinquante piastres argent courant que lesdits cessionnaires payeront comme suit : En l'acquisition des dits cédants, ils s'obligent et s'engagent de payer ce qu'il doivent (les cédants) a Maxime Beaupré Ecuier, Bourgeois de St Michel d'Yamaska, à Joseph* Février dit Laramée, frère du cessionnaire & à un nommé Vezina de la ville de Sorel, par obligation & hypothèques, & ces payments seront effectués par lesdits cessionnaires de manière qu'il n'en soient jamais troublés, ni en capital ni en interêt ... »

* Plutôt Jean-Baptiste Février, frère de Joseph et marié à Philomène Manseau, sœur de sa belle-sœur. Deux frères mariés aux deux sœurs.

Voir aussi les articles sur l’église sous l'onglet Population,

l’article Tous catholiques .

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