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Comment accroître les ressources et les possibilités pour une participation accrue et plus équitable des femmes au développement

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(1)

QUATRIEftE CONFERENCE REGIONALE SUR L'INTEGRATION DE LA FEHME Al1/DEVELOPPEMENT ET DIXIEME ANKIVERSAIRE DU COMIIE

REGIONAL AFRICAIN DE COORDINATIO:-:l (CRAC) ABUJA (NIGERIA.) 6-10 Novembre 1989

COMMENT ACCROITRE LES RES SOURCES ET LES POSSIBILItES POUR UNE PARTICIPATION ACCRUE ET PLUS EQUITABLE

DES FEMMES AU DEVELOPPEMENT

Par

J. Maud Kordylas Arklod's Food Laboratory,

Douala, Cameroun

SEPTEMBRE 198~)

(2)

TABt.E DES MA1'IEIU:5

Pages 1. Ere ore-coloniale at coloniale •••••••••.••.~ •••••••••••••••••••••

1.1 Ressources disponibles pour le6 femmes africaines et comment

elles les ant gerees " ..

1.2 Effets de ces modifications sur les femmes at leurs

ressources ~ " " ..

1.

1

2 1.3 Les femmes et la production de caeco dans Ie Sud du Ghana ••• 6 1.4 Activites economiques des femmes dans 1a production,

la commercialisation et la distribution des cultures

vivrieres •••.•••• " " . 7

2. Politigues des gouvernements africains : Incidences sur les

activit's ~conorni9ues des femmes .

2.1 PoliUques

~conomique

d1occidentalisation en vue du developpement

...

16

2.2 Politiques gouvernementales portant sur les budgets allou~s

aUK programmes de femmes 18

2.3 Autres sources d'aide aux projets des femmes •••••••••••••••• 22 Comment accroitre las ressources at les possibilit~s necessaires

pour assurer aUK femmes africaines une participation plus

completes at plus ~guitables dans 1e developpement . 23 3.1 La question de la participation dz la femme africaine est

vitale pour Ie ddveloppement de l'Afrique ••••••••••••••••••• 23 3.2 Application de la science dans la modernisation du secteur de

l'al~ntation- une experience p2rsonnelle... 25

4. Conclusion . 26

(3)

Comment accroitre les ressources et les possibilit.es pour une participation accrue et pIlls eQllitable

deU~JJlmesafricaines au developpemELnt

L Ere pre-coloniale et coloniale

1.1 Ressources disponible'LPSL'll' les femmes afri~,aineset comment elles les ont gerees

1.1.1 La reconnaissance de 1'1 ~tribution des femmes au bien-

_~.~re de L.'}, con"ffiunaute

Avant l'imposition du pouvorr colonial, la plupart des populations africaines etaient erigagees dans des ac tivito s de Sllbsistance. Cela leur permettait de mener une vie decente. Les relations selon Je sexe et rage etaient dellcatement equilibrees en fonction de 1'1 tradition, des coutumes et de valeur pour 1'1 communaute du travail individuel. En raison de la contribution des femmes 'lUX

efforts productifs de 1'1 fa mille et de 1'1 collectivite dans son ensemble, les femmes ont joue un role influent dans l'elaboration des polit.iques et merne au sein du gouver nement bien que leurs organisations n'aient pas beneficie du me me statut que celles des hornmee,

1.1.2

Ces buts etaient les suivants :

1) Remplacer Ie systeme economique de subststance fonctionnelJe par une economie de rente;

2) Propagcr Ie christianisme et I'education occidentale:

3) Inculquer une Iacon de perrsei- occidental en ce qui concerne Ie gouvernement et Ie developpernent,

Done au cours de 1'ere coloniale, les peuples africains ont connu des bouleversements soclo-economiques provenant de sources vaguerne nt apprehend"es qui ant deboucha sur des consequences imprevues et ont transforrne leurs idees et leurs reactions. Les femmes africaines etaient parmi les gens ordinaires qui ont etei le plus touches par les changements radtcaux «ut ont eu lieu ap res la con quete coloniale et elles en patissent toujours.

Bien que les femmes africaines n 'aient rien

a

dire en ce qui concerne 1'1 politique coloniale et l'infrastructure adrruniatrative , elles ne se sont pas comportees comme des observateurs deainte resses ou des objets passifs attendant det.re tr'lnsformes par les ingenieur-s sociaux. Elles ont

di..

adapter leur vie

a

de

nouvelles situations,

a

de nouvelles posaibrlites et

a

de nouvelles idees, en utilisant le.s ressources dont elles pouvaient disposer.

(4)

----~_._---

1.1.3

Imposition d 'u ne e~onomie de

d'

ex portation

rente

Avec I'itnposit.ion par les gouvernements coloniaux d'une econornie de rente et notammenl des cultures d'e~:portation,involontairemont au volontairement, ~i. y a eu de p rof'on d e s modif'icat.icns strueturelles de la vie des populations. Ces modifications se Bont caraGteri3ees par un accroissement de la propriete fo nc icre dans certains Gas et une :llieLativfl des terres dans daut.res , la perte de i1u 3 a g c;

des droits fonciers et Ia pertE de la libt'rte €-conomique pour un nombre accru de femmes dane les re~iQns de culture. 11 y a e u lIemergence d 'une p'2tite clas se de tr-availlcur-s. petite mais s'accroissant reguliilrement. Au depart elle comprenait essentiellement des migrants des zones ru ra.ie s , qui pou ases par 1<:.1. neceasite de gag-ner de J'ar gerrt pour pave r des taxes o u d'autr0s raisons, c he rchaierit des poseib iliccs d 'emploi dans los ville s, les mines et Ie s regions de cultures commr-rciales.

1.2 .Effets de ces modificaticns :'Ul' les femmes et leurs ressource$

1.2.1

Cultures comme rc iales

Les cultures c:ommerciales cnt Ltit sub ir aux institutions econornlque s de nombreux pavs africains un profond c hangement

a

la suite de l'integration des societ.ea pre-coloniales dans I'ecoriornie capitaliste moridialc. Le deve loppement. du coton en tant que culture cornruerctale est la cause principale de ce s changements au Ngasaland (Malawi) et celui du cacao dans la Cate d'Or (Ghanal,

1.2.2 Los femmes et 1a production du caton au :-lala\·\'i

Alors que le capitalisme penetl'ait dans la societe rurale , il y a eu un accroissement spectaculaire de la population de la region, ce qui a mis fin au svs teme de la culture it.ine rarite, On a eu de mains en rnoin s be scin de t i-avaux reserves uniquement aux hornmes Lels que J'ebattage des arb res. Le ~ouvernemi--.;nt

colonial avait e.2;"a]ement tr-ansforme de vastes es pace s dE' ter-res en reSET"';;!'"·

rorestteres et de gibiers et inst.itue des r6g1emenlalions st rictes en ce qui concerne leur utilisution. Les hommes ne pouvaient plus chas se r comme ils le faisaient. L2S

act.iv ites economiques des femmes se sont egalement Iirnit.c e s

a

I'Induatrie du se l eL

a

Ia poterie

a

mesure que des produits manufactures importes pe nct.raie n t dans Ie s marches r u raux, Le s industries duo vetcme nt et du fer ont

ete

egalementtouchf§t.,;s de la meme racori, Avec IJ. restriction des act.ivite s fk:onomiques rur-alos , Ie:. main- d'oeuvre aussi bien masculine que feminine 3.

ete

progressivement arne nee ;-.

produire du coton ct des cultures v ivr-ie res.

Les aine s dans la comrnunaute ant rPdgi

a

I'ucci-oisseruent de la deman de de main-d'oeuvre pour la production du coton e n elargissant le pouvoir dee institutions qui garant.isz.uent leur controlc sur la main-d'oeuvre jeune, l'ne 0volution totalement differente s'est produite dans les relations entre hornme s ~L femmes maries. La f,,';on diff'er-errte dont les hommes et les femmes ont pi-ofit.e des nouvelles opporturrites Beonomiques tient essentiellement 2.UX syst~mes diff'e r-enr s de division du travail selon le genre dans trois types principaux de ruenaze , familles dirigees pal' une femme, familles mor oaarni ques dirtgee s par un bomrn- --t famines poly'gamiques dirigees par un homml,-? En g.§.nen1.1, l'intl'oduction de

(5)

1'•.anomie coloriiale a eu b-,ndance Ii attenue (' Ies d if'f'e re nce e forrdecs SUI' Ie 6':c,11">

d.')5 l.'or-g aniaat.ion de Ia ;',roduction agricole.

Pour que la cultu re d u coton soit une reu£site, il f'allait que le mad d - '

f'e.ame

a

la f'ois soie nt a.s so.rie s au processus d~ produc Liori, lis drs posaient plw-, 'Y:).

rnoins des memes possib ilrtes en ce qui coricerne le mar che et cela a dans un«

g': an de mesure reduit la buse du pou voir des homrnes daria certains cas et aLi": Ies femmes ,1 etre un p eu indc per.dantes , dans d'autres. Le s differences foridee s su r Ie genre dans les regimE's rno.iogami que s on':' ete consjder-ebleme nt reduites, alor s quelles ont

He

exace r beea dans des me na.ge s polv gamiquee.

La culture du coton a

(,te

integr;~e dans leg svstemes actuels de production alime ntaire. Les a~ricuh,el1rs consacraient rar-ernent des terres

a

la culture

e xcluaive du coton, Celui-ci et.ait asscc ie all ruais e t it d 'autres cultures dans le svsterne agricole fIuviale ( dimba) ou assode ou alter ne du rent 1a rneme se.iaon ;.\Y~C

dII mais et du sor-g ho dans lc sous-evsteme pluvial (mphalal.

1.2.3 J';:ffets. de 1a J?rod'J.ction du coton sur les femmes dV3!

Ill&Jlag'eE_.lllQnQg~micues

Les menages monogamiques et.aierit de loin Ie re.z ime prat.ique par la g ran de m:" .ior ite des pav aans , Les mar is et les e:'Quses travaillaient

cote a

cote pou r

pl.urter , sarcle r et recolte r dans la plupart d es cas. Le s r-errdement.s de coto n dans Ie mphala etaient en move nne de 67 liv res (Ibs ) mais dans le dimbo ils pouvaie nt atteindre 300 Iivres, Dans les menages mor.ogarulques , apres let n§-colte, c'ctuit

u.

]\~,j()use le soin de tout gerer. Elle cont.rolait, Ia repartition des p roduit.s ag r icole s et en gardait une partie pour les besoins du menage. Elle pouvait disposer de l\_\.cedel1t comrne elle l'entendait. Le rnari de vait Ia consulter a'Il sou haitait donner au vendre une partie des produits alirnentairea.. Le coton, it ]0. difference des prod uita alimentair'es , n'eta-it jamais entre-pose pour une longue per'iode et n'etait pas regi par les re gles sur la dis tr-ib ution des prorluit.s alirnerrtair-es, En theor ic , un couple marie etait suppose par ventr i un accord mutuel avant q ue l'un d'entre eux precede

a

une vente irnpor tarite, notarnrnent lor-squexle I'a.r gent etait ell je u comme ~'etaitle cas pour le coton. Un mad ir ref'lec hi pouvait; cepe ndant veudre le coton et dilapide r I'ar ge nt ainsi obtenu ). I'insu de son epouse, De telles possibilib?s etaie nt toutefois reduitesj-uisoue le cot':1il se vendait sur le march';

public sous Ie controle de l'Etat qui exi~eait que lt~~ lieux et les dates d~

production soient enregistn§s. C'est ainsi que de nombreuses femmes a,'aient pl'is l'habitude d'accompagner leurs epoux

a

13 place du marche en portant ~enera.lem~nr

lenrs sacs de coton elles-memes.

Les femmes utilisaient l'argent pl'oven.1.nt de 1a ,"ente du caton pour achetel' dC'3 tissus tandis que les hommes prefel'aien'" otilisel' leuy argent pour s'ac,~uittc-l'

de leurs

impots.

5i pour une raison ou une autre, une femme ne pouvait ac(',ompagner son mari au marche, Ie mari deyait lui montl'er Ie pl'oduit de la ycnte

afin que les deux ensembl-= decident df~ son utilisation. Cette periode etclit llne pel'iode de prosperite et les femmes s'en souviennent tres bien. Acbeter dH tiss~.1

puur elles-rnemes symbolh;ait leur l'eus3ite en tant qu'agl'lcultrices.

'Jv

(6)

La division du ti-avail e n fonction du genre et.ait plus structurellement def'in ie dans les 'menages pclvgamiques que dans les menages monog amiquea. C·~tai~

par-ticu lier-ement. vrai pour lee menages ou I'e poux avail une plantation de cotoo separee ap pelec ~!lnde. Le s de te nte urs d.'un z unde etaient habituelleme nt les chr:>L::.

Ce.tte cout.ume s 'e st etendl..l'': p r o g r-ea s ive me nt aux agriculieul"3 p rospe re s, En pluine saison de culture du cotc.n , .J etait e st.ime qu'il y avait app roximativeme nt :::»(/) delenteurs de zunde posseds.nt des exploitations de 3 it 100 ares Oll plus. ,"ES

ej.loux effectuaient 13 plu part du t rnvcii not-mal sur les fermes ou engageaienl de s tr.rvailleurs ag r icole s remu ne re s , ossenticllcn.cnt par-mi les associations de je u ne s , k<s pau v res des village s O'J les tl'availlt:'ul'g migrants.

Les epouse s vivant dans de tels menage~avaie nt leur p r-op re .iard in IJotag~~\r dc.n s lequel leurs enfants aidarent

a

la culture. Une e pouse travaillait

a

tol-t.l, d>

r6le avec see: cc--epou ses pour p re parer la noin-riture pour le meEa;'e, y corn pris

le~; t.ravailleura. Elle apporf.ait, egalemt",nt son assistance pour le s travaux sur Ia plantation. Plus Ie s e pou se s d'un homme eta.ient nomb reu se s , plus large et:::tit i~~

tELTE' que celui-ci pou v ait, cultivcr. La "t.entation cfa."oir plu aieu rs ,~pollses" bien connue n'etait pas simplemont un obstacle au pr0g1e,~ rural tel que considerc pat' le administrateurs coloniaux, mais ~t8.11: let meilleure as su ranc e du paysan ric he co nt.r-e lee capr-ices de la nature ct les HuetT rations sur le marc.he mondial.

Les e pouses etaient considereos comm-; nne force de ti-avail permanente sur lee plantations de coton, El1es ri'avalent pas de droit s legaux en ce qui conce rne la remuneration, cornrne 188 e ut.re s travaiileu.l's ag ricoles, Ur: epoux etait suppose payer se s co-epouses d irect.erne nt. et indil'f:ctement en lour cff'r.rnt cornme caueau des tiSSUE ou en leur donnant le drui.t de commercialiser le colon de quali!,4- inf'erieure. Pendant les bonnes anriee s cotonnie re s , Ctt arrangerne nb dorinait satisfaction

a.

taus. Pendant le s mau vaise s armoe s , c e pe n d a nl., de~. problerne s. se posaie nt du fait qu'il n'y avait i.las suffisamment de pe rso n ne s qui achetaient le cot.on de mauvaiae qualrte,

Pour sot-tit- de leur :.;.iluation qui scuv.mt debouehait .sUi' des i-ive.lites ert.r-.

ejou se.s , certal.nes co-ripou ses diver-sif'iaie nt. le ur s propre s c ultute s, en cult.ivan.

du coton pour la ve nte. L'arg'ent t.ii-e de 1:.::1. vente d e s pr'o du its alime ntai res, 0.:1.('

le.rrs .jar dina respectifs aiusi qUE du coton ar-'l)arten;=Jit aux productcu.rs qui avu.J(:-ti.

le dernier mot en ce qui co nce r ne Ie s aff'aires avant trait

a

S"1 vente. Heu reu semc n!

pcur ces femmes, Ie s;y·::;teme juridjqde de village n:connaissa.it l,=:;urs dr~)it.~:~

economiques et les faisait a,ppliquer dans 1,;,; ",~·tS de toute o.cLion .ll.lridique. En ~ :--.3

de' divorce, unc femnle pOliyait avec sUc.:::e3 l.~yendiqucr une portion des bie!lS r~ l':

la vente du coton lui 'l,Vd.it pel"uris u'accumuler a,cec son mario 1.2.5

L'economie cotonnie ..'e coloniale avait fimpact Ie plus marque sur les mell,·~·

dirig'es par des femmes. r\U nombre de ces l.:hef3 de f;~mille indep~nd:'lEt":

fi;'1.lraient des veuves, des diYorcees" des viei1h:~sfemmes et les ~?pou.sesde mi·,;l" n:'~­

qui avaient disparu au qui Il't~taicnt pa~ l'e'.-enus au PEl:;'·S. Ces femmes, ~2ommC" 1,,",[1'::'.

hOll1o}ogues males, etaient \~h;u'geesde payel' les impoL;. Leur ;3apacite [1. P2\"~:': Ip~,.

impots et it sUl'vivre en tant que cab~got'ips)clale i.ndt~'pendante,a

ere

'~trojt.cT}\I~lj

lii:.·

a

In prosperitc decc·ulunt de l'ecoDo.JT'l'lE' cotonniere. La vente (ll.l (''ltc,[,

(7)

r'L ,..Tesen"ait leur filt:tJiei,tl' mov e n de gugner J'argent necessair e pour fail''.:: f':1(,-'

Ie ur s obligations et sub\ e n ir EWX be so in s de leur f'aruille. PreccdemmenL, t"lle:c.

b,;:;nLjen~ de l'[H'gl..~nt(Cn t~'aYaillant sur les fermes de r-iches ?aysans, en brE,3~, '"

d"c'

"0..

b ic re ou en f'our niasunt d'autr'es services de me nages.

La r e us a i t e 'cl'o U;3 l e m - l e s 8(; m e s u r a i t p a r lc.s s t . a t . i st'iqu es r e i a t . i v es ; "

paie me nt. des im]'.6t:0-, Da.ns If"'S bonnes an nees, Ies femmes man quaie nt raremen:,

l,~;If'':', pngagem(-~ntsct ceLl Ieu r ;) gag;:,) Ie l'E.";p,,,:ct u nariirne des admirri st.rar.cu ;,s.

C(;\Jtl'.:3.il'emt~nt ~i ',;I:, qu'avancent cert.uns intellec t.uele . lu production des pa v ;.• sr:s da.rs le s colonies avant Ia s ecorrde .sUl:'\T2 mc.ndiale f,;urnis8;:iit un mecanisme qu-, pcnaclto.it a ux fe mme s de largir le u rs draLs domes-ti ques au-ide la des limiter habituelles de Ia tr ad ition.

1.2.6 LJdfondl'el1l~~n: del\~'L:or:omjecotoDIliere, se-s effets sur 's:~

Jc...!pmG..§

Deux fact.eu rs pr-Irici pau xontent.r airiel"~ffondl'e%=ntde l'economie cotcnnie r-

a~; Haldwi ; lc premier et 112 plus important ptait dordr-e ecolcgique, la c r ue d--s e.s.:lX du f'leuve Tc hir-i et du lac >1alawi inondait de vastes etcndues de Ia Yalll~c,e

q u i r e d u i s a i t la supe rf'icie des ter r e s disponible5 dans le systeme f l uv i a l td i m b . ,

pour 10. production du cot.ori, Le sE'cond etait lie aux eff'ets au !"Ialawi de la Gnl.1l,j'~

Depression lor-sc ue les COU1'S du coton sont tombes ;) un niveau tres bas. C,;;:

ph~~nomenes ant eu de serieuses repercussions sur lcs r-elat.ioris domcstfque s I'UI'd;' -;

ct. leurs rapports avec l'economie colonialc ~-'n gpn.5~·aJ. Les jeunes, cornme de norubt-eux hornmes maries valid e s se sorit retrouve s dune le circuit de la migrati0 i, Il:.~ ant quit.te Ia region pour che rche r ~..U1 eruploi daus les villes et res colonr.. ',:

vcistnes, Les p ropr ietaires de Zunde che rchaie nt u n trave.il non ag r icole ph:-, pr ofitab le, Le tra vail ag r icole ot.ait Iais se aux femmes ot; aux per sonnes agees dar;- le ~.i1lage. De nornb re u ses femmes t.rou ant de plus en plus diff'icile de .ioind re ~(;c

d"~llX bouts ant

ete

obligee s de contracter un mai-iag c polv gami quc,

a

10. su it.e ck

I'e volu tion de Ia aitu-ition econornique et d u fait de la pl'epcnderance numer ic ue de "-'. immigrants

a

une epoquE- Oll les r-ossibilites pour les femmes :Ie gagrg?!, -j,:

l'<:lrgent au foyer diminuaie nt, En 1340, il ~tait clair que dalE Ie::: l'0~1,--,cl.

cc ,onnieres, Ie coton etait ess~ntienementcultive par 1c3 femmes et If}sjE",une~ de;)'

lei nreoccupation esscntidle eta-it df: f·Y..nnir d<::os Vl\'c"2S en qLlantite3 suffiso.lltt:':::

c1,ique anneB.

La qualite de la vie dans les mE'na~esdiriges par une femme ~.·0St §?;r::l,yemer,,_

dEteriorec 3. me3ure que ks cours do caton continu:'tient de chut~r. Certi3i:"~":

fe:'.mes ant essaye de s\,,:np1oY'2r comme sel'Ya2)b~s de maison 0'\ travai1.iel!;3c-·o

a£,:'ricoles sur des fermes Gmpcu'tcn,:mt a·w';: riches des z,-~nes l'urale'3, dles vnt 0:".":-;1:-;,

l1l- br.:lsser de la bh~re OLI;C sont eng'J.::;ees dans d';,:\utres .J,ctj'.·-ites. .0\. meSU1'e '=i:.">

10. depres3ion s'aggl'a,-ait, Ct.'Sfemmes SCint de7enues de plus en plus desespC:l'':·C'.e-- L,:s rapports de district

a

pardI' de cet~e p.i>r;.ode illLlstl'ent d(~ nomlJ.!:eux ~Xe]~l~i,-: le~; souffrances que c~s femmes ont con:lues. Beaucou:> d\~ntre elle~ ant opte f.'C';"·

]a polygamie I,ll'QpQsee par leurs chefs et leurs aines.

La presentatiun faite plus haut montre que tant tIue les femmes 8vaier;t d;o'"

po:;"sibilih~s GB gagner de l'argent dans Ie villa.ge, elles sont parVenUE'f

a

mene! !!!:t

adivite indepcndante, mais ::!"-ec la dispal'ition de cee possibilit6s, eIl!':s ~~:;':-I deyenues de plus en plus tributa.ires de le'U'3 maris. Elles sont de\"enut'::-;; If'~

gHstionnaires des fermes de leurs mads au lieu d'ctrc dBS produdl'i':O':f'

(8)

in.Iepen dante s ou semj-ind6pend:-tnteF: de? pt,tit(';c~ c nt rc orise s, Elles sont de\"=-Dl., ce que Sacks appelle les "vraie s femmes" qui se tour-naierit vel'S leurs maris pour sat.isferire leu rs be soiris pEcuniaires.

1.3 L_e", femmes d la production de cac"o dans le sud du Ghana

De 1920

a

1940 dans, ce r ta.ries regions dc' la Cote d'Or (Ghana), le s femme"

a v n i e n t e g a l e m e n t c o m m e n c e

a

a c q u e l ' i r u n a u . d e u x a r e s d e t e r r e p o u r l a p r o d u ct.i.vn d u cacao leur ap parte na nt. en ;?l"opl'e. Elle s travaillnicnt sur ce s fermes avec I'aaais tance de leur-s enf'ant.s, et orrt commence

a

poase de r des f'e rrnes de cacao leur ap~artenant en pr-op re. Dans I Aahnnti et Ic Bl'·.,)ng l-.s femmes avaierrt un acces.

acc ru aUK ter re s, mais dans la region de Sunvani, los fe rmc s des femmes le u r piovenaicnt de leurs mar is alors que ds.uti-es le s obtenaient elles-memes. Dans Ie::' arinries 30, beaucoup d'aJ:.~ricultrices autonomes se vovaient dans la plupart d·~·'·

village s cia Sud du Ghana sur des fe rme s d'environ 2,7 ares, notamment dans L:::.

regions de l'Est et de I'Ahafo.

1.3.1 EGlations entre homm<'s et fel1;mes

Les relations entre hommes et femmes dans le domaine de la production des cultures ru rale s, notamment celle du cacao, ant

ete

grnvernent touchees lor sque L'l chute combinee des CaUl'S du cacao et des re'-,-enus reels, .ioirite

a

l'endettement ac.iru des agrfculteu re au sours des armees 30, a ternporeirement debouche sur urie dinunution de l'in ve st.isseme nt eff'ect.ue Dar les homme s dans la culture du cacao, Au cours de cett.e periode, Ie s hommes a vaient beaucoup plus ten dance

a

allier 1"

culture du cotcn avec des travaux remuner4s loco.lement au it emig:oer

a

la

recherche d'emplois urbains qui leur per-met.taient, de subvcnir aux be soiris de leu!' famille.. Il en est re su lte que Io rs q ue le s hommcs quit.taienr. les r~.gions rui-ales, c'etait aux femmes guJil incombait de s'occuper des fe ....-mes de caton. Parallelem0nt ,3, I'acc roiaseme nt de 13. responsabilite dc s femmes, celles-ci ont eu nne consctenc e

plus aig iie de leur impor-tance dans Is. production d u cacao.

Les femmes devaient se consac re r aussi bien au.: f'e rme s de leurs marls (·LW_

de leurs f.ceres et gerer leurs propres f'ermes , tout er: essay ant d'entretenll' d~s

.iardins qui leur permettaicnt d'av'J;'!' des produits alimcntaires pour le men3'::::{'~ eL

£t, vendre sur le marc he, La "haus::.;e-chute" duo. cacao 3, d'abord pou s se les homme.

it prendre des travau« mo.nuels et ensuite

a

s'f>mployer dans lea zones urbai ne s Ceci pe rmetta.it aux femmes de c ult.ive r pour leur propi:c- compte et/ou de continuer

a

cultiver lea fermes de cacao de leurs mar is. Au cours de cette per'iode , les, peres ont e u teridance

a

errvove r leurs fils p lu tot que' leurs filles it I'ecole. Les femmes se sent ape rcue s que leur mob ilit-s economique re sidait dans les activites 1"1.1l'ale", plutot que dans I'enseig neme nt ou dans la vie urbaine.

Les femmes g hanee nne s dans les zones rurales ant commence it acqueri r ur.e autonomic sans precedent, Elles avaient des biens separes de ceux de leurs mc.rJ'i et de leurs f'rer-es, Bientiit de nouveaux cas ont commence it apparaitre dans ler t.r.bunaux du district au cou rs des anneea 40. Les femmes qui avaient aidei,i;llr'3 maris

a

lancer une ferme de cacao orit commence

a

demander un de dornmag e mvut.

pu"r leur peine et celle de leurs enfants, en cas de divorce au

a

1<1 mort du rnaii dans les societes matrilineaires. Les femmes africaines ont pu ainsi montrer q'l 'ell""

etn ient capables dp. profit"r des occasions. Ell,'s ont utilise ces possibilite2 POll,'

accrortre leurs avantages economiques p.nutilisa.l1t les ressources it leur disposition,

(9)

En raison deE'- fluctuations constantes des cours du cacao et du fait <jtl.t:' J.e:~

gouvernement::, ghaJl~§en3 cuoce ss if's d'apres I'In depe ndance n'ont pas re-co-m-..1

FLluJ::-01'to.nce de s a;sricultr~ces sadonnant ala cultur-e du cacao et ne leur c.nt I/",S fo;c.'ni de s pl'ets bancaires, la pl upart des agricultrices cult.ivarit le cot.o n ~);,_t

ahe.adonne le urs f'e rn.e s. L~les .c.nt allee s re joindr-e leurs maris dans les v.He s "~

le.. agglomerations. Cette exor e a en u n eff'et destabilisateur considerable S:U' l'r~I.::,on()mie nationa1e dans son (nsemb]e~ qui reposait sur une seule culture : ' o j ,

C(J;:3.O. Les marches aont dr-venus de plus en plus engorges

a

mesure qu'un nombr-

accru de f'emuies s'-engageaicnt da n s Ie s act.ivit.e s commerciales.

1.4 t\cth-iles ~~onomiques ~_'2S femmes dans la production, Ja comlllercl?list-1.tlgn tJ la dist~'ibutiondes cuJtures vrvr-ieres

1.4.1 l~roduGtion de cultures vivr-ior-es

Pendant la per io de pre-eoloniale, les femmes o nt co ntribtte

a

la p roductor.

des cultur-es vivrie res en fonction des roles traditionnels que leur ass ig nair 13 co.iturne, Les taches ag ricoles principales,

a

sa voi r la preparation du sol) notamment le def'rrchage et Ie labour, I'ensemencement, le sarclage , la moisson et les taches apr'es recolte (Ie battage et le vanriage ) daient reparlies selon 1:0 genre. FI, general c'est aux hommes qu'il revenait de pr-eparer In terre. L'ensemencement ~t

Ie aar clago etaient essentiellement eff'ect.ue s par le proprietaire de la f'e r rne Iuf- meme au Ia propr-iet.air-e elle-meme, sauf dans le cas des champs communaux ou 1f' chef du menage s'assurait l'aide de deux

a

o uat re autres rnenrb res du menage rnaJ"s.

Certaines femmes agees berieficiaie nt dans ces taches de l'aide reguliere de Ie u rs f'iltes et de leurs belles-filles, belles-soeurs ou co-epouses, maisit n'existait pas urie rot-me def'inio d'aide selon les types de relations familiales. Un grand nombre de membres du menage, aussi bien hommes que fr-mrnes aidaient les proprietaires J'J champs lars de la rnois son et des ac tivites apr-e s r ecolte.

Sur Ie plan du nombre absolu d'heures de travail, dans l'ensemble, 1"-' hcmmes autres que les chefs de menage consacraient le plus gros de leur tempe -"

la oroduction d'une cult.u r«, notamment si elle etait vendue contre de I'ar-gerit., pa:~

exemple les arachides. Etaient le s premieres epouses qui travaillaient: le plus

gr,,,,,"

nrrub re d'heures. Ainsi par Ie b iais de le participation et de la pratique, la plurai r

df-:-:~ femmes ant

pu

acquer ir les connais.sances et les cornpetences agr icoles qui exataient dans la cornmunaute prise da.n s son ensemble.

Avec I'adopt.ion dune economic de rente it mesure que les hornrnes. :,':;

cc1sacraient en majorite

a

13 culture commerciale, Iss femmes ant continu-: oF, sccc upe r de leurs jardins potager tout en p rodursant des cultures commet-c iclc-,..

Ct la a

ete

possible parce que les cultures commerciales etaie nt touicu ra associ,~";::

avec des cultures vivrieres.

1.4.2 Commercialisation et distribution deo produitsalimerd~;ri}-,e_,-,:

Traditionnellement, la plu part des femmes valides etatent sort ag r'icu it.r sc;t comrne r-oa n tos ou souvent les deux. Generalement: les femmes s.'occupaionr --~

commerce sur Ie marc he alor s que les hommes etaient charges des culture». lees femmes etaient responsables de la commercialisaticn et de la distribution <1-<'

7

(10)

produits a g r ico'le a a.in si que des produits artisanaux et des services.

i:/~l.t;indre ce but, elk~s ont cr-ee un e yst.erne trcs efficace de fixation des prix c>:. mrner-cialisnt.ion ,

POlll"'

et :'~e

Un petit groupe de f"'~mmesdevint, tre s riche , ger,'1.nt des l'eseaux. cornruercra ux V;;.i..Ates, mais la plupcu't. dE> fpmm~s no (Legageaient quun benefice ir:..signifi£lnt '1111 leu r permettait

a

peine dp vivr». Les marches locaux jouaient un role important dc.. ns la commercialisation dp-s i)}oduits alime nt.ai re s. -~es femmes ve ndaie nt leurs produ it.s a~ricolessur les ~nal~ch"~8au bcrd des iou te s et ache taie nt d'alltres b ier.s

~:.. Je prtit.s comrnercants quj le s apPol'Li.ient d es villes et cites.

1';.3

Traditionnellement, les femmes prepar-aie nt les aliments pour la famille et ·'C'

c.:Jwrgeaient auesi des act.vites ap res Ia recolt.s e n VU·2 de conserver les p ro du its ugricoles excede ntairns. Lors q ue les cultures de rente ant fait leur irruption dans lc circuit ecoriomtque rural, lcs femmes se sont egalement intt~resseesau traitement de" cultures Lelles que le=acao pour I'ensachaxe et leur vente cvenbuelle sur les marches d'exportation. Lc s methodes traditionnelles de preparation, de Lraitement et de conservation des aliments mis au point au fil de~; s iec le s ont

ete

tr,~n:'Smises

p.S1' 1'enGeignemenl et la pratique d'une generation de femmes

a

I'au tr-e.

Certaines des Lechnologies traditionneJles de traitement des p iod u it.s abme ntau-es mis au poirrl, etr..ient les suivantes : installations efficaces ..rentreposage de'; cPl'eales; methodes complexes de fermentation pour eliminer la toxicitc des tutercules telles que le manioc pour Ies transformer en des p rod uit s comme Ie gari et les farines de tubercule, Des methodes d'extractioll de l'huile ont ete mise s au pcint pour tireI' de l'huile de,' fruits du palmier, de la noix de coco, nes ar ac hi dc e, des noix de karite pour n'en citer que quelques-unes. Des lt~~umes teHes que Ie gcnbo et les fruits du POl'\'TE onL ete seches pour la conscrvation. L'alcool etait p roduit

a

partir d'extraits de palmiers. Le trattement traditionnel du poisson etait PLil.e des technologies de lraiternent Ie s plus anoie nne. mises au point en /\frique.

Un grand nombre de femmes utilisaienL des ccntatnes de millier s de fours pour cc.nserver le poisson par 308chage B.U soleil, f'urnage, E3~'.laison. Ces techniques de trnteme nt alimentaire sont encore assez Iargeme nt r e pan due s.

Le svsterne traditior.nel de production e.lime nt.air-e ag r icole , combine ave c les petites unites de traitement alimeritaire essentiellement entre les mains des femmes, a un cout d'opportunit€ fa.ible. Dans l'ensernble, Ie svsterne at pendant de nombreuses anriee s, deaavantage de nombreux g ra nd.s entrepreneurs sur le plan dE. Ia compet.it.ivite, Leurs svstemes A. f'aib le cout et rentables ant reuesi

a

RS'3Ul'er

le" besoins de toute la societe au cow's de la pe rio de pre-coloniale et coloniale.

Le'TE act.ivites permettent encore

a

75 ou 80 'Yo de la populat.ion africaine vivant.

tant dans les regions rurales que dans les villes de viv re sans faire trop de d,::penses.

1.4.4 Produits aiimentaires prets pour 1a conson:maLion

L'exode des ag riculteurs des zones rurales

a

la recherche d'un emploi dans les villcs a offert aux femmes vivant dans les villes cotieres diverBes opporLunltes

8

(11)

comme rctale s, Elles ant utilise leurs connaiaee.nces et compete nce s en matier"'! de

l~ ~<·pa"'3.tion tr3ditionnel1r" des ahrnentr. pour c ree r des popates ct. v er.d it u fedJle prix aux t.ravailleu rs de'; alime nt.s p ret.s

a

etre consommcs.

Cenes qui P,laif:'nt c{ja t~tablies o.u.s Ie met.ie r ant de ve lo ppe ~<?!U~S aC~~1.--:.~~r_i.'>",:

daucr e s se sont joince s ,'.,1], i5rOllpe en i.ntroduisant ,:-1e nou ....-eaux p ro d uit, P<LIT

~..;e.Lisfaire Jes gout s de ~,roupe·. ethniques diff'e renr s. 1\11' e:~emple, P':)uI' Ie drjeuner, il n'y avait pas moi ns de 12

a

15 altrne nts p rets

a

(~t:re con scmrne-«..

Cei taina des rep'iS le a 1)11J 3 eq'lilibre::: sur le plan de let nut.ritiori et8ieLt h--:<::.

survant.s : gari et haricotr , riz et haricot s , bouiJlies d,? cere.::-des et Cl'OqU'~lt2b de hr.r-icot.s , plan toiris frit.s a-:·8C hnricot.s frit.s (bamoara), hanaries fl'lb::)'S avoc hkiljC'~J2

frits Lbarnbara l, kerik v €:L poi s.vo n s frits avec poiv re frai s ou Irit , aboloo, ur:

prod uit ressemblant if du pain fait av cc du bk~ et d u pois so n Irit., tuo d~:- 1'12 et,

r8_C'out de viando.

Certains de ce s alune nt.s en plus daut.res varietes plus lourdes i2talent pl'·:-;pares pour le diner. Ces repas etaient ser-vis pres des Iieux de travail dans (Les po pobes : urie act.ivite p rospe re dans Ie domain", des aliments deja pre pare s etait er. outre entreprise

a

divers endroits pour f'ourmr u n (h~jeuner non settlement aux m.n-chandes , mais e galeme nt. aux enfants frequentant des ecoles s lt.uee s pres

au

ITIC'rc he,

Celle s qui vendaient des aliments deja prepares, notamment celle s qui ex'ryaient dans des endroits fixes pres des bureaux offraient des f'acilit.es de erc-di,"

a

leurs clients qui inscrivaient

a

la craie sur le s murs leur de tte q uot idie nrie. Les ccmptes devaient etr-e regles a la fin de c haq ue rnois. Ce s femmes dOEC

Iour nis saient des services vitaux au.x pauvre s et aux travailleurs

a

f'aible reve nu.

Elles offraient en outre des debouches v itaux pour Ies produits ag ricole s locau x et stimulaient la production alimentaire dans les re g io ns rurales.

1.4.5 Commerce

Les activites commerc iale s des femmes les rendaient importarites dans le secteur de la distribution. Leurs contributions ont ete reeonnues dans les societ.es ptecoloniales et de ce fait, les femmes detenaient un droit important dans b de-maine public: le droit d'examiner les politiques publiques, le droit de hire de-:

representations en ce qui concerne les or-ganes tr-ad itiormels de prise de deci:'3ions et Ie droit

a

la propriete et

a

I'heritage. Bien que eela ne permit pas aux femmes d'etre sur un pied d'egalite sociale et politique avec Ie s hommes, elles e xcrcuicnt;

ee].1endant une infIue.nce suffisante en matiere d'6laboration des poiit.iq ues t:'t disoosaient de rneca nisrue s institutionnels pour exe rce r cettc influence.

Au cours de l'ere coloniale, les compagnies commercis-les coloniale5 cine re',:::onnu les capacites des eommerc;antes et ant fait appel

a

leurs services iX)'J,t' prc'IIlou""'loir la commercialiBation et la distribution des produits importes. Le;::

so\.~i.eb2s distribuaient des livres de compte aux femmes grossistes et propriet.J.il.'e~

dc' boutiques, qui achetaient des textiles et d'autres biens en gros l-,oar L", dLtribution. Ces femmes avaient des etalages au marche OU elles l'edistribu.":dent le ..~rs produits aux detaillants. Grace 3. un reseau de distribution complexe, 1e;:;

femmes ventilaient leurs marchandises sar d'autres centres de commercialisatIsn d'o" elles etaient distribuees et revendues en detail aCl public. A un moment ou la ve!1te

a

credit et 1e paiement par tranches ne faisaient pas partie des serVlce::;

(12)

ofJ'erts dans de gran des soc iet.es commerciales en Afdque, lee comme rcantcs oC'r3.ienL de tels servicee aux trava.ille urs salaries dan s le s zones \irbaiaes.

U r i e p et . i t . e minorit« d e c o i o r n e r c a n t e s

a

A c c r - a ( G h a n a ) p a r exernj.l... d e v i . nt 1'1, hf. f't a in vest: de.1-li.": dec L;j_,:~iE et des flottes de taxis. D'autres ont. ;,)lace leur Gr·c.;'ent. dans des pro jets je loE.e me n t:s ben marche pour Iog e r les tra vailleurs

m~.~rants. Les comrne rcant.es pou vaie nt payer les frais J'education de leurs fils et

1_:1::"1taincs ant

me

me envove leurs ',;nfants h l\lni'versite aussi bien dans le pays q ua l\ i~:ranger. Hab ituellernent , elles irritiaie nt leurs f'illes AU commerce

a

u n a.goe p re coc.e

,~r,,\-iron 14 an s. C(~ qui Ieir perrnet.tait de deve lopper leurs activit.os economiqu.cs ll)(:::tlem2.nt et ailleur-s. Eli fait c-Ia forma-it une bonne ps rtie de I'e ducation recr.e

P;_~_2' le s masee s de .ieune s filles avant que les etabtis sernents densei g nerne nt ne soe nt accr us en nombre j.our rr-cevoir- davant.age de .filles.

jl...vee Ie temps, le s ;-Lctiv.itf~S commcrciales des femmes leur ant inc ulque une cco science de grou pe et uneisol idar ite fon dee sur leurs inter~ts et leurs be soi ns mut.uels ce qui a couuue nce , ,~ son tour,

a

s usc ite r une stratification en g roupe s, F-'r:'trmi le s cornmer-cant.cs Ga daris la region ur baine. d'Accra au Ghana, c:ette- strat.if'icaticn etait rna.nif'est;e, les grossistesl les p roprietaircs de boutiques et les eL·:.tagistes devenant les g r ou pes le s plus privil,~gies. La marorite des cornmercantes, partieulierement celles qui vendaient des aliments p ret.s pour Ia consummation dans des lie,.x f'ixes et celles qui ven daie nt de s pi-oduits dans la rue, re':;tait au bas de l'echelle. Les commercantes reconnaissant le pouvoir de J'ac.ticr.

collective pour def'e nd re E"t promouvoir leurs droits, orit commence 3, former des associat.ions et des gr-ouperne nt.s en vue de prornou voi r leur

interet

cconomiquc. Les forces collectives de ces associations de femmes se sorit revelees un cont.re pouvoir nODseulementaux gouvernernents coloniauxmais plus tard aussiaUK g'OUver ne me nt.s africarns apr es l'rndependance.

1..5 Associations de femme~

Les femmes af'r-icaines pos sede nt une histoire lon g ue et r ic he d'or~anisatioL

ccIective qui leur a permis d'exprimer et de defendre leur interet depuis l'epoque pre-coloniale jusqu'a aujourd'hui. Le s Yoruba du Kigeria avaient u ne tradition u rhai ne forte ainsi que des institutions qui preconir.aient la participation do s

f'ernmes au gouvernement et, dans I'econornie , les plus irnportantes de ce s ins t.it.ut ions eL"ient Ie bureau du "ivo lode " et Ie s marches. Les femmes participaient egalemef:'t ai-; soci6tes de credit traditionnelles tournant.es et 8.UX soc ier.e s d 'e pargne etunique s,

Le colon ialis rne a mo d ifie la posit.ion des femmes dans la socrei e. 11 a n(\r.amment influe sur leurs roles cconomiques et leur capacite de participp,r

a

l'administration locale. Lee femmes africaines dans d.ifferents heux, se u::ndant

CC..i~~pterapidement de la n:-lture de la menace sur leurs interets, ont regroupe leur8

h),~'Ces pour defendre leu_l's inten~~ts.

Leurs activites ont consiste d'abord essentiellement it s'organiser sur IF;

m"lche selon une nou\'elle structure falsant appel

a

la fois it leurs compeU,nces tr:,ditionnelles et

a

leurs conceptions du pouvoir ainsi qu'a des actions de protestation de type oceidental. Certains de ces regroupements etaient les suivants

; Confederation des Fante f~t des Ga dans la Cote d'Or (Ghana); rEgba Board of Management a Abeokuta (Nigeria) et les societes cooperatives dans l'Ouest du

10

(13)

liIi'B.al ::::zjIj" • I I

C- ,m::"(/1.:.n. Urre de C':':~ 2,QC,;:,t8~ coc>perabves est ar r-ivee

a

re g lernente r la vc nt.e dC8

pI,'·,inr.uins et des coso yam dans Ies an nee s 50 au Carue rou n alor s fra'·,~als. L',~

g'~1)i-'e ,~tajt [lutol'i::.~e

a

',":-Lidrr:- 200 tonne s de plairrtains par moi s en 1~)53 et;:'.

(J,.~8.nlS0 un boycott l'eussi des ventes en 1954 pour forcer I'administ.ration l'i',:;w;ai,-'w /:1 augrncrit.er les prix.

Au Nigeria, Ie s rrou v e lle s )rganisa.tions i'egroupaient les dirigearits d't~lite

eduque3 it I'occiderrtal et Io s d irigeant.s et institutions t.radittonne ls Yoruba de facon

a

prornou voi r le b1p.n-;;tT"~ d,~s :ernmes Yoruba en fonction de l'evolution de la situation sous Ia periode~oloniale. On trouvera c i-ia p r e s quelques EO:xemples des ac t.ivites qu 'elles ont ITl8nt:,::s.

1.5.1 L'a~'::';Q.<;>iation deS femmes du marc

he

de Lagos (AFYfL)

En 1908, les commet-cant.es s'etaient. deja regroupees de faccn ponctuelle dans des but.s pr-ecis , par exernple pour s'opposer 8, l'imposition de t.arifs su r l'eo.u et

a

l',sllgmentation des prix des textiles. Vel's le milieu des annees 20, I'Associatio.i des femmes du marche de Lagos etait devenue un mouveme nt actif'. L'elan qui ost ii Ia base de la creation du mouvement est venu des femmes elles-memea. Elle est devenue nne association de marche efficace, tres d iecip line , Madame Pclcx... u ra etant la dirigeante dvnarnique

a

I'orig ine de lu fondation d1..1 mouvernerit. Marchan d e de poissons en 1900, en 1910 elle etait reconnue par le gouverneur de Lagos cornme uno dirigeante impoz-tarite des cornmercantes.

Elle a

ete

e lue re sponsable des femmes du marche d'Ereko au cou r s des an nees 20. Ce marche etait Ie marche de viande le plus important et Ie plus pros pe re de Lagos. Urie dude du gouver nernent aignalait en 1932 que Ereko etait h:p des mar-ches les plus efficacement geres de la ville. Selon Ie rapport, lc-~,

comrnercantes d'Eroko contribuaie nt trois pence par se maine

a

un fonds qui servnit

2-J.~ngR.ger des avocats en cas de n ec e s sibe et

n

remunerer deux employes pour ecril'e des lettres et assurer L'irrterpr etabion des interviews avec leo f'onc tiorinair-es coloniaux et d'autres individus.

Nadarne Pe lewu ra, u ue muaulmane analphabet.he , ut.ilrsait les memes qualites d'<H"ga.nisation qu'elJe deployait sur Ie marc

he

pour gel'er l'AFML. L'abae nce d''..lue eljuca,tion de Lvpe cla.s s iq uc rr'otait pas un prob ierne insurmontable pour die.

L'mrpor-tarit , cetait de savoir comment u tiliser le s competences et lea conse ils a Ia f'ois de se s su pporte r-s et de s pe r sorme s instruites engagees dans le but de fair e av.mcer les iriterets des conune r carrte s,

Il existe divers recits de taflle s sur la f'acori dcrit les capac ites de l' AFivlL

eU,jcnt utilisees paul' s'OPPOSl-'l' efficaceme nt

a

des mesures go1..1vernementales que Ies femmes consideraient comme contraires

a

leurs inb&t,ets.

En 1932, le s femmes 58 sorrt opposee s efficacernent

a

une taxe que Ie

~ouvE<rnement colonial pnivoyait d'imposer aux femmes de Lag·os. Ce u'est que twit an:,; plus tard que Ie gou"\-ernement a essaye

a

nouveRU d'assujeUir les femme::;

a

un,~ taxe. Cette fois, Pele\\'Ul'd etait en premiere ligne de l'opposition

a

la taxe.

L', F:clL a organise une prote.station de masse immediatement pour S'oppQst'r ~, 103.

legIslation sur l'impot sur Ie re\"enu qui avait pour but d'alirnenter l'efflJ1,t dE:' 11

(14)

-

~ .crre. Le s f'cn.me s orr. !n~,~;IGt8 sur Ie fait que l'imposition d1une taxe pour 123

feJ!lmeS f~tait cc nt.r-a it-e (1 lao coutume et qu'elle n'etait pas souhaitable eu egal'i._~ ;\

t:);~:.:;. leO:) (;.,utres ~:?ncrifict::>-:: liv s <i ia guerre. Pelewu ru a , plus tard lorE', djUl~'~

l.:L·;;}u.::'ation faite

n

i)!\c" reu/lion, drt que les femmes de Lagos etaient essentiellement

:12'-, vict.imcs de la J:5nerrc· : ellef; de vaie nt nou rr ir et habiller des mar-is et dt..'s

p ur ent.s e n c hornage e t < l i s e I ' Leu.. r s homrnes

a

s'A.cquitter de I'Imp o t sur Ie r - ev en us afin de faii-e en sorte qu'ils no scient pas e nvoyea en prison pour dctaut de paieme nt. EHe a ter-mine son allc-cu tion en Yuroba en disant {rue "Ie droit de vote pour les femmes au alors pas de taxation sans representation". Les femmes ant f-;te s: inf'loxil.lcs flue Ie gUUYE.rnement a decide de revoir la loi bien qu'il ait refuse de la su p prime r ,

En quelques jou r-s il a etc decide que le montant du revenu annuel imposab ie run.r le s femmes pas sait de 60 livres

a

200 byres, un chift re d'affaires que tres p o u de c omrnc rca.ntea rcalisaient. Les femmes avaient ainsi rempor te une victoire lirnitcc.

O-l: !_:~o6ition s.u mecanisme de cont.role de.,:? prix

En partie parce que Ie gouver'neme nt colonial ne comprenait pas les aspects fondamentaux du reseau comrnercinl mis en place par les comrnercantes, lequeJ etait asr.ez sou ple pour permettre aux petits commercants de faire de petits benefices, et en partie pa.ree que le gouvernement n 'a pas reusai A, evaluer le cout irit r in se que fundamental du transport et de l'ent.reposage , il a mis en place des mecanis.mes de co.rtr-cle des prix qui orit.

ete

juges d-Sr-aieonriables par les commercante s. Far excmple , les haricots produits dans Ie Nord du Nigeria etaient ven du s A des intermediaires it 19s 6 pence par unite de poids. Le gou vernemerrt a impose LU1 j.rix tax':' de 17s I'unite.

Dans de telles conditions, u n marche noir d vnamique s'est de veloppe, ,:3,UX

art.ivite s duquel les femmes de marchc, les Pl'oducteurs et me me les socieV~~ ant p,,;·ticipe. Les femmes dans diff'erente marches ont applique leur decision de ne p,'6

S( '~onformerau mecanisme gouvcrncn:ental de controle des prix. Lorsqu'il se st.

""i

de cont.roler le s prix du gari, le s vendeuses de gar! ont place d'autres femmes sur Io. route de Sagamu pour dresser des barrages. Ce s dernie res ont f'ouill-- chaq ue vehicule en partance pour Lagos et orit confi sq ue des char gements de go.l'l at in de rnanifester leur rnecontenteme nt au gouvernement.

Les centres gouvernementaux de vente crees pour contrecarrer lc mouvcmc nt dcs f,-mmes de marc he n'ont pas etecapables d'assurer la distribution des p rodr.its dl- base. Des queues interminables sc sont for mees uevant les centres de vente gc :vernementaux et tr-es souvent les centresd'approvisionnementcon nais saie nt d8~:

r~_~l)tures de stock. Le mar che nair etaif par contre mieux organise et rnicu.,

ap~ roviaionne que les boutiques gbuvernementales. En 1944, I'a.d miniat.rat.ton .J

,",':jme que pres des deux tiers de la population de Lagos a'app roviaionnaie nt e n v.vres sur Ie marc

he

nair.

Larsque le gouvernement a essave d'amener les femmes de marc he " coope re r ec'cC Ie mecanisme de contz-ole des prix, Pelewura ,,'est ad res see directement :'iU

Ceo,missaire de Ia colonie et a menace, de fermer tous les marches de Lagos si les

c~H~tr'61esn'etaienL pas leves.

(15)

-~--.""";I---'.'---~

Durant la pe r-iodc ou le gou ver ncme nt a essaye d'applique:t: Ic s systemes de cont role de s prix, de nombreuses femmes ant

etc

ar re tee s pour avoi r enfreint la loi, et '(:t·talne:-3 c nt T.i-8nl(, ~t6 ,:;.nprl::;;;onnecs. Les t.ribonau.: s~: sonr. mo.ntrcs beau co uj

rlits se ve re s avec Ies pauv res femmes de marc

he

qu'avec IE's grandes ~::()CL§ttir) pi'0Rpercs.

L 'opposition de 1'~J....FML aUK te nt.atrves du gou vernement visant (i- re'~ler

I'r conomie et.ait un aspect iurpo.t.arrt de la react.ion rrig er-iane ,~ 1:1 guerre. 11 s'agissait de la preuve que les femmes de marche afr icai nee avaie nt pri~3 con sc ie nce di.:;s frustrations eriorine s de r'ad min is trat.ion colornale au cours de cette po riod e , et qu 'e lles as.su rnaie nt la re s oons.ab ilit.e de s'y «ppose r. Les act.iv ite s des femmes

a

I'e poque repre3entaieni_ une l~eforme et une expansion du t:~rpe tro.d itionrr-I

d'cr~anisationde femmes. Les femmes utilisaient ain si les reSSOlU'(~eS dent e lle s dis posaie nt. pour preserver leur-s p re rogative s dans les conditions changcantcc du s y st.ernc colonial.

1.5.2 1~ NigErian Women's Party

En 1944, bien qU'UD nombre consrder-able de femmes pos se de nt des maisons et pave nt des taxes, e lle s n'etaient cependant pas de r e p res en te e s au sein du Corrseil municipal ni au s ei n du Conseil le g islat.if'. En 19-16, le Con seil legi;:::tatif nigerian a p romu l gue I'ar-ret.e concernant les e n tants et le s jeunes personnes, qui interdisait aux e nfant.s de moin s de 14 ans de se lancer dans 1e commerce de rue et rrmdait obligatoire l'autorisation parentale pour le s filles iigees de 1-4

a

16 an s

desirant se lancer dans 1" commerce. L'arrete a egalement limite aux heure s diu r ne s le temps pendant lequel le s jeunes f'i.Ies etaient autor-isee s

a

faire du

commerce. Ceci a porte s.tt.e int.e

a

la tradition africa:ine qui est inherent.e

a

la

gamme e nt.ie re des ac tivttes cornrner-ciales et d-es ac tivite s d 'a.pp re nt.is sage des f'emn.e s. De nomb reu se s in ju st.ice s ant

ete

infli g ee s

a

d e s filles innocentes pendant que let police a ppliq ua it Ir-s inat.i-uc ticns qu'elh~ avait recue s de f'ai re r e s pec tcr l'a!-rAte concer nnnt les enfants et los jeunes personnes. La police a p roce de h, I'ur rostat.ion de jeunes fille s sortant des trains entrant. en gare de Lagos et a qUf-'lqu.efois ramasse des jeu ne s femmes mar-ieee a-vee leal' be be au dos pour cau se de commerce en dehors de s heu re s legales.

Le Nigerian Women's Party s'e st. as socie

a

d'autn;s organisations de femmes

P0'.!J' opposer un front u ni

a

I'arrete honni. Dans une lettre ad res see au

Commissaire de la colonic' en 1946, Ie NWP a exp r irue se s c raintr-s de 'vOIl' Ie s au to rite s introduire un sJ'steme de passe semblable

a

celui ado pte en Afriq ue du 51)':..1., en l.imitant de ce tt.e n.anie re Ie mouvement des perso nne s. APl'i2S de ucro b r-e u s e s reunions cc-rvioi n tn s d8 protestation et I'en vc.i de delegations auv at,.orit.es , lo Commis sair-e a recorinu que Ia 10i nece ssitait une modification ct. a

d~:~cide de eu spe nd re le s arrestations.

rne autre question majeure dont le parti s'est occupe a ete l'opposition des femmes dt": marche

a

la pratique de commercialj,"'ttion u tilisee par les entrepri3e3 eL"ang"res de gros qui obligeaient les femmes i" concllu"e un marc he global: ks mru'chandis8s qu!el1es voulaient leur et:'lient avan.3ees

a.

condition qu'elles prenncnL d'~lutres marchandises indiqLu§.es parIes grJSSlste;-). En fait, ces vente~-:;

cOli.djti'Jnnel1es etaient urw manoeuvre habile des hammer;; d'affaires citrangers pour se debarrass2r des mal'chnndises difficiles

a

E-Gouler. Les femmes connaissant toutes les ficelJes du commerce ant irnmediatement per,;u la raison de ce mart~he

13

(16)

gl'Jhal. De nombreu.ses ~'sunions oooulaires ant

ete

or g aniaces pour pr-ot e s te r centre cette p rat.iqt.e.

Da.ns lcs sOc1etes PI'>;..'c:)lT:i:-1,o;:Sj les femmes participaient

a

la vie polit.ique et aT, aie nt, des re pre se nt.ant.s pour p •__oLt:~ger et p romou voi r leurs intereLs. Un s y s te me de cont.role et d'autoreg1Jlati:Jn Io nct.i ...m nait dans la societe traditionnelle pour

mc~lntenil' l'ordre et empe':__:het' un d irigeant, de devenir trap autoritaire et d- ;o~potique dans son conu.orterneut. Ce 3~tstE?me d'n.ut()n~·gulal.ioll a

ete

inte rrornpu sou.s le regime co10!1ial~t le necanisrue etahli par 1(" gouvernement colonial rcurnissait un ridee u dt:, 1xr'otE.'ct'on pour les act.ivites du dir igeant qui a vait ainsi le s move ns d'etendrp ses prerog,ltives bien au-dela. de celles qui ~taient perurise s PelI' Ie s usages et couturnes tradit.ionnels. Bien que Ies autor-ites b rir.anrrique s dans lcr: colon ie s africaines ne 3<:: scient pas effor-cees d 'interrompre ou de changer le rete polit.ique des femmes, il ne 1eur cet simplement jamais venu a l'esprit que le s fernmes pouvaient avoir un l'Dlt.' s .grrificatif quelconque

a

jouer dans la vie politique et rr'or.t pa.r consequent j,O\,::nais pris de di spoaition

a

cet effet.

Les femmes e taie nt cependant, pleinement conscientes du prejudice que c.iusaient. Ies politiuues coloniales

a

leur statut social, et utilisaient le s capac.ites d'on<anisation politiq ue p topr-ca it leurs ethnis et leurs mecanisraes tr-aditionnels pc.ur prepareI' les femmes

a

mcne r les combats de femmes en vue de preserver eL

de I?roteger leurs droits economiques.

Au coursdes armee s 'to, Ie s femmes ont, de plus en plus, lie leurs objectifs phrticuliers aux objectifs plus ge ne raux de l'autonomie et ant const.itue une sour-ce im oo r t.an te de soutien pour le mouvernent nationaliste qui s'est de veloppe durant Ia '''.~uerre. Sans leur soutien indefectible, au asi bien economique que moral, les militants males n'auraie nt cer-tainomcnt pas realise leurs ob ject.if's au s si rapidernf'n:

qi,111~. I'orit fait.

1.5.4 ,L_,a section des femmes du TANU {Tanganyika Af ric an

~\atiollal Union)

Le Tanganyika (Tanzarue l African National 'Union ':<.

ete

c ree en 1954 par ,-'u1iu~

N~·erere. Nv ere re etait d 'avfs que les femmes, aussi b ir-n que les homme s, de vaicnt eire associoes au mouveme nt nationaliste. La section des femmes d u TANU a e tc Ia nc ee en 1965 it Dar es-5alaam par une femme nommee Bibi Titi Mohamed qui a 8Le de':rite cornrne une femme urbaine extrernetnent dvna.nique. EIle a

ete

r ec rutee

cc.mrne premier membre feri.me d u TAN1..1 en 1954 par Ie sr-cond de Nver-e re

a

l'epoqu.e.

Bibi Titi avait deja de I'exper te nce en politique nationaliste, ayant aid6 :\

dCI1IJer une formation politique

a

des femmes csue nt.ielteme nt Havas et Asiatiques 'T.i.i particrpaie nt au groupe de couture du Tanganyika African Association. Sn..L3 let hc.uletto de Bioi T'iti, les meilleures de ces st.agiair es etaient deleguees dans di ';'erentes parties de Dar es-Sa:laam et de Ia province septentrionale pour mot.itise r le femmes.

Bibi Titi a commence see activib~s pour la TANU avec Ie rt'~crutemenl des b,Ccsseuses de biere de Dar es-5alaam et a continue avec Ie demarchage de pOi·te en porte, Elle, en particuJier, et la section des femmes du TANU en general et:~ient

14

(17)

lar~~ment r e s porisab le s d\:~ 1."1 politisation de Dar e8-Salaam en 1955 ot. U'lt fait C'l

~:\..I!..te <rue 40 JO~ r't'}'sonr:,=-,~-, c:~ssist8nt ;j, la pi-enuet-e r-eu nion pub lique du ':>\Ff.'.

te nu e ap re s It' r ei.our de Nvere re dans la capit.ale

2t

la fin d u moi.. ciA 3e~)'t'?m~)r,-·' l~..~S. EIl oct.ob re , krr:C;quF h-:· T.i\N1; a r.enu sa premiere Conf'e reuce , Bibi TIL a~.-c~_~l

?'f.'el'l.1te ;) 000 memb res l)CU1' la section des femmes et 3. Ia fin iie l't:tnn~~,~, 'c T,""i.Nt ccmptait parmi ses rnembr-.s }.11us d e femmes que dhon.mes.

Nyerere a parfaitel:lent l'f'connu et utilise Ie dv narnis me et le s apt it.u de s d1::rganisatrice de £-;ibi Tiri. 11 1'30 chargee de la creation OUj le cas echec~nt, jp la

J:'f~':l'ganh:;atiQndes e.nt.e n no s d u TANU aiile urs, 11 a souv- nt, e nt re pris des tou rnce s a\',-->r..: clle 8t a consider.:lbl,"ment tire profit de la populc:c.riLe (:t du res per.t dont. ele jouiss.ait au p re s des pop ulatioris , ainsi que de 88. capacite

a

cb te ni r la loy aute des

lJcj~lu1ationspour le TAi'i'L et F~·f're1'8 lui-rrneme,

La plu part des ante n ne s du L\NU ant rapidement ell leurs sectic r s de';

feome s avec des res poriaable s femmes. Ce rt.aine s femmes irist.r-u.it.e s ont eu des res porrsab ili tes plus g rar.de s au sein du parti , mais , genel'alement Ia plu pa rt d e s fe,:lunes etaient simplement rnob ili sees pour les r-as semble me nt.s de masse et les act.ivit.e s sociale a, constituant une foule ent.hou siaste et pleine d'entrain pour le s visit.e s dES personnalites du TANU.

Face aux succe s de Bi bi Titi et a 18. capacite des femmes ~l u ni r leurs vores et 0., Ie s ut.ili ser, Ie s hornmes ant commence

a

produire des reactions ant.i-fernmee que 18 -L\~l.: s'e st

a

peine p~.'force d'expliciter ou de combattr «. Le s homme-s sent- dcve nus clairement hostiles

a

toute participation des femmes autre que hi participation aux rassemblements de masse et les plus

ages

ant d8nOnC(~ le L:ut qu'une femme comme Bibi 'I'it.i pu iase 81a d l'e s s e r

a

eux.

En 19;;9 le TANU a acce pte une decision elector-ale qui d isting uait. deux cc:!.:;egories de femmes adult.e s : les femmes instruites et p ropr-ietaires de matson one

ete

claasees dans un groupe et conside rees com me avant Ie droit de voter a,VLC it~~-;

ho.r.n.c s adultes qu e Ia que soient leurs niveaux d'instruction. LeE. .ieu ne s fernme s qu: avaierit recu une education coloniale et qui re p re se ntaie nt u n iruirue pGu1'centage de la petite elite instruite ant

ete

classees dans la rnerne cate goi-ie que certaines femmes des villes plus &get:s qui avaient acquis u ne au toriom ie economi'::!.1J.'- ,31i!Tisante pour pos se de r une maisori. Ainai, la grande majorite des f'ernme-s , ~"

cc m pr is 1a plu part des membres des sections des femmes du TAND n'ont pas ei -'01."

all chapitre pendant le s dections de septernbre 1960 qui ont pe rmi s au TAI:1; de rr-rnpo r te r taus les sieges .~ l'exception d'un seul et permis

a

N~/ererE: de fo rm-ir SUI.

p)'cm-ier r:abinet.

1.5.5 Recapitulatif des ressources disponibles pour les rc-l]]f,Oc'-S

ccfricaines et 1Il!J.oj8re clout eIles les gerent

Dans la premIere partie de cet expose, on a essaye de fournir des prp'J'-es

concreLe~ en se ba6ant sur des excmplcs historiques reels POUT' demontreJ' C!,:~'

p _:ldant les periodes prec-)lomalp. et coloniale :

1. Les Africaines avaient acces aux terres et, bien qu'clles n'aient pCi:,;

acd,s au credit, elles utilisaient les ressources dont elles disposaient notamment leur savoir-faire pour contribuer non seulement

a

13

1f~

(18)

p rodu ct.iori d',~ cu l t . ur es vivrteres mais e g a l e m e n t a l a p r o d u cc i . i r : U','

cultures de rente.

2. Les remmcs or dinair-es mont.raie nt une habtlete rernarquabte 3. a'aciapte r aux nouve-lles idees, aux nouvelles methodes, aux nouveaux styles et au x ncu ve llos stra'~eg'ies t.ransmis par d'autres p erson ne s pour con solider le.rr s ac q uis er-onomiques, Le s femmes ut.ilisarent leur-s connaissanc:es et. snvo it-e-f'air-e traditio[lIH~l dans la p re par-ation , Ie tratemen! ot la conservation de denrees alimentaircs P0Ul' c ree r des petites industries d-: rente.

3. Le s femmes l:;-n F3.l",iculier Be sont rev elee s etr e des or g.uiisatr-ices extremt:ment officace s et cornpete nt.e s utilisant lcurs aptitudes de ruait.re sses de maison et dis trinutrices de p rod uit.s de base pour c:n!'tl' des rescaux d-- distribution complexes. Elles ant int i-oduit des relacions comme rciales .Ie type occidental dans des svsternes que lle s pouvaient gerer et les OHt utilises aussi bien dans Ie secteur structure que dans le seeteur non structure pc.u r p rornouvoi r leurs ac.tivite s economi q ues , et ce, en leur f'av eu r ,

4. En liant leurs objectifs particuliers aux objectifs plus ,,;eneraux d'autonomie, les femmes ant offert leurs aptitudes d'organisatrice en vue de la realisation de I'objectif du mouvement nationaliste, it savoir instaurer I'autonornie dans de. nomb reux pays af'r-icair-s.

Duns la deuxieme partie du present rapport, on tente de montre r comment les polit.ique s des gouvernements africa-ins in de pen dant.s ant ouvertement ignore 1GS

aptitudes des femmes africaines et ont aide

a

Ie" et.ouff'e r avec des consequences rjc grande per-tee sur le developpement economiq ue de Ia p lu part. des nations af ricaines.

2.

Politigues .' des gouvernements africains economigues des femmes

Incidences surles activi.tes

2.1 Politiques d'occidentalisation en vue du de~.~eloppementeconomtc u e Quelque temps avant et durant I'e re coloniale, Ie" Eur-ooee ne ont de pia" 'ell

pi"" assure les Africains que leur culture e tait barbare et demode" et (ju'il etait p"derable d'imiter la culture europeenne le plus tot possible pour s'attekl' 8, r",i. traper le mande mode r ne. Le s Africuins seuiblaierrt en convenir. Ap re s avcir

[-v>.:~ede

a

I'independancc, le5 gouvernernents africains out rnis Ic a bcuchecs dcuble s

P0!..l1' rnecaniser leuragriculture, cr-ee r des industries modernes, en par-ticulic r pour la ;:;ubstitution aux importations, dans Ie secteur alimentaire et assimiler toutes le s

t.e\::'~lniques de pointe. Dans une grande mcsure, Ie mou verne nt inde peridantiate en Afl iq u e etart un mouvement d'occidentalisation. Les planificateurs et polit.ic Ien e acaic nt peu d'hesitation sur ce point. Le modele

a

calquer et.ait bien l'occident.

Les pollticiens et les bureaucrates ont es save d'avoir un cont.role s.u r lei

commercialisation et la fixation des prix des prcduits ag r-icole s e t sur I'Impor catton

d~ produits de base, plut6t com me moyen d'assurer des recettes

a

I'Etat et dps g<:ions personnels que moyen de promouvoir le developpement rur-al,

l6

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