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Variations dans la quantité d'alluvion charriée dans les torrents glaciaires
DUPARC, Louis
DUPARC, Louis. Variations dans la quantité d'alluvion charriée dans les torrents glaciaires.
Archives des sciences physiques et naturelles , 1891, vol. 26, p. 531-532
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:109187
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ExTRAIT DES Archives des Sciences physiques et naturelles Troisième période,
t:
XXVI. - Novembre 1891, p. 531.VARIATIONS DANS LA QUANTITÉ D'lLLUVION
CHARRIÉE DANS LES TORRENTS GLACIAIRES
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l'Ecole de "!:~~M. le prof. L. DuPARC présente une communication
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variations dans la quantité d'alluvion charriée. dans les tor- rents glaciaires.
Dans le but d'étudier cette question des dosages exacts de matériaux fixes ont été faits l'an dernier en collaboration avec le Dr Baeff. sur les différents torrents sortant des glaciers du massif du Mont-Blanc et ceci pen- dant la période du maximum d'activité du glacier, à savoir pendant les premiers jours d'août, du 8 au J.O. Chaque eau prise à la sortie même du glacier était filtrée sur place plu- sieurs fois sur un filtre séché et taré, lequel était pesé à nou- veau après dessication. La différence entre les deux pesées donnait la charge d'alluvion pour un litre d'eau. Les chiffres obtenus sont évidemment des minima, car il est impossible d'arriver à une filtration complète.Torrent du glacier du Tour = 213 gr. p. m3•
Argentière = 53a • Mer de glace - 483 • Bossons = 2287 »
Taconnaz
=
2HI •A cette époque le temps était depuis plusieurs jours au beau et la température relativement élevée.
Cette année à la même date nous avons repris, en compa-
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SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC.gnie de M. L. Mrazec, une nouvelle série de déterminations qui nous ont donné les résultats forts différents qui suivent:
Torrent du glacier du Tour = 31 gr. p. m3•
Argentière = t39 • ), Mer de glace = 452 '
Bossons = 325 •
On remarque de suite une diminution dans le rapport de i à 10 jusqu'à 1-4 pour tous ces torrents.
Seul l'Arve yron fait exception et donne un chiffre à peu près constant. On voit également que sous les mêmes condi- tions ce sont les plus petits glaciers du massif qui présentent les plus fortes différences.
Cette grande diminution doit à notre avis être rattachée au froid assez vif qui s'est fait sentir à cette époque sur les hauteurs, froid qui amène nécessairement un ralentissement dans l'action trituratrice du glacier. Or il est évident que c'est surtout les petits glaciers qui, vu la petitesse de leur masse, doivent être le plus sensibles aux oscillations de la tempéra- ture, ce qui en effet a bien été constaté.
Ce ralentissement clans l'action trituratrice doit être ratta- ché d'une part à la diminution de la vitesse, de l'autre à la diminution correspondante de la quantité d'eau d'ablation qui circule sous le glacier, et qui lessive soit dans les crevas- ses soit sur le fond les produits arénacés provenant de l'écra- sement ou elu frottement. Or on sait que pour les grands glaciers les oscillations dans le .débit du torrent sont moins . grandes que dans les petits, en d'autres termes qtie l'eau d'ablation s'écoule chez ces dernièrs d'une manière plus constante et moins saccadée, ce qui entraîne nécessairement des oscillations moins grandes dans la charge d'alluvion que pour les petits glaciers. C'est à notre avis ce qui explique que l'Arveyron émissaire du glacier le plus considérable s'est montré le moins influencé par ces conditions particulières.
Ces travaux se continueront sur les différents glaciers alpins et feront l'objet de communications ultérieures ..
