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Influence de la temperature sur la croissance in vitro
d’hyphomycetes entomopathogenes
Jacques Fargues, N.K. Maniania, J.C. Delmas, Nathalie Smits
To cite this version:
Jacques Fargues, N.K. Maniania, J.C. Delmas, Nathalie Smits. Influence de la temperature sur la
crois-sance in vitro d’hyphomycetes entomopathogenes. Agronomie, EDP Sciences, 1992, 12 (7), pp.557-564.
�hal-02712280�
Entomologie
Influence de la
température
sur
la croissance
in vitro
d’hyphomycètes entomopathogènes
J
Fargues
NK Maniania
JC Delmas
N
Smits
1
INRA, station de recherche de lutte
biologique,
La Minière, 78285Guyancourt
Cedex, France; 2International Center of InsectPhysiology
andEcology,
PO Box 30772, Nairobi,Kenya;
3Université Paris
7, UFR
biologie
et sciences de la nature, 2 Place Jussieu, 75251 Paris Cedex 05, France.(Reçu
le 16 décembre 1991;accepté
le 22 avril1992)
Résumé — L’influence de la
température
sur la croissance in vitro desprincipales espèces
d’hyphomycètes
entomo-pathogènes
a été étudiée avec 31 isolatsfongiques :
3souches
de Beauveria bassiana(Balsamo) Vuillemin,
3souches de B
brongniartii (= tenella)
(Saccardo)
Petch,
8 souches de Metarhiziumanisopliae (Metschnikoff)
Sorokin,
1 souche de M flavoviride Gams et
Rozsypal,
6 souches de Nomuraearileyi (Farlow)
Samson et 10 souches dePae-cilomyces
fumosoroseus(Wize)
Brown et Smith.L’analyse
des vitesses de croissance radiale à 10 niveaux detempé-rature
compris
entre 8 et 37 °C montre une variabilité à la fois inter- etintraspécifique,
liée àl’origine géoclimatique
des isolatsfongiques.
Leschampignons
provenant
de zonessubtropicales
humides sont relativementthermophiles
avec des gammes d’activitésignificative
de 11 ° et 32 °C(isolats
de Nrileyi)
ou 35 °C(isolats
deM anisopliae).
Inver-sement,
les souchesoriginaires
de zonestempérées
et surtout du sol de cesrégions (isolats
issus d’insectes vivants dans le sol ou d’échantillons desol) présentent
une croissance nonnégligeable
aux bassestempératures (8 °C
pour les isolats de B bassiana et ceux de Bbrongniartii).
Néanmoins, l’optimum
thermique
de croissance de laplupart
des isolats(26
sur31)
se situe à 25 °C.Enfin,
si certains isolats ont une gammethermique
d’activitévégétative
relative-ment étroite
(chez
Bbrongniartii
et Pfumosoroseus)
d’autres sont très thermotolérants(la plupart
des isolats de Manisopliae).
La tolérancethermique
deschampignons entomopathogènes
apparaît
donc comme un critère de sélec-tion des isolatsfongiques
candidats à la luttemicrobiologique
mieuxadaptés
aubiotope
de l’insecte-hôte visé.température
/ croissance in vitro /hyphomycète
entomopathogène
/ sélection / luttebiologique
Summary —
Influence oftemperature
on in vitrogrowth
ofentomopathogenic hyphomycetes. Thirty-one
iso-lates of 6entomopathogenic hyphomycetes,
Beauveria bassiana(Balsamo)
Vuillemin,
Bbrongniartii (= tenella)
(Sac-cardo)
Petch,
Metarhiziumanisopliae (Metschnikoff)
Sorokin,
M flavoviride Gams etRozsypal,
Nomuraearileyi
(Far-low)
Samsom andPaecilomyces
fumosoroseus(Wize)
Brown etSmith,
were grown in vitro to determinegrowth
ratesand ranges
of growth
at 10temperatures
from 8 to 37 °C in the dark.Radial growth
of surface colonies onsemisyn-thetic nutrient agar was recorded
by
daily
measurement of 2 cardinal diameters. Because radial measurements(from
day
3 to12)
of surface colonies for eachtemperature
fit a linear model(y
=vt+b), growth
rates(v
in mm xday
-1
)
were used as the maingrowth parameter
to evaluate the influence oftemperature.
Thefungal
isolates understudy
exhibi-ted a widediversity
of responses totemperature
according
to their provenance. Isolatesoriginating
fromtropical
areas showed a remarkablegrowth
at 35 °C(eg,
Manisopliae
isolates). By
contrast, isolatesoriginating
fromsoil-inhabiting
insects oftemperate
areas(eg
Bbrongniartii isolates)
exhibitedhigh growth
rates at 8 °C.However,
theoptimal
growth
was found at 25 °C for 26 isolates.Upper
temperature
limits ofgrowth
varied from 28-37 °Caccording
to bothfungal
species
and isolates. Manisopliae
isolates exhibited an almost ideal combination ofhigh growth
rates and inparticular
a widetemperature
range(8-11
° to 35-37°C); only
one B bassiana isolate showed similar responses totemperature
stimuli.Although
theoptimal
temperature
forfungal
growth
is notnecessarily
the same as that forfungal
infection ininsects, temperature
ranges establishedaccording
to in vitrogrowth
datamight
be used forselecting
fun-gal
candidates for microbial control.INTRODUCTION
La
température
est un desprincipaux
facteurs
du milieu
qui
limitent
ledéveloppement
desmy-coses
dans les
populations
naturelles
d’insectes(Carruthers
etal, 1985;
Carruthers
etSoper,
1987; Benz,
1987).
Aussi,
en luttemicrobiologi-que, il convient de rechercher des
champignons
entomopathogènes
dont lagamme
detolérance
à
l’égard
de latempérature
soit
compatible
avecles conditions
climatiques
del’écosystème
visé
(Ferron
et al,
1991).
Ainsi,
pour
lutter contre lescurculionides
en zonetempérée, Doberski
(1981 )
etSoares
et al(1983)
ontsélectionné
desisolats
fongiques
dont l’activitépathogène
semaintient
à
destempératures
inférieures à
15°C.
À l’opposé, Ignoffo
et al(1976a)
etMoham-med et al
(1977)
ontétudié
l’effet destempéra-tures
supérieures
à 25 °C
sur diverses souchesde
Nomuraea
rileyi
(Farlow)
Samson inféodées
aux
noctuelles de
l’agroécosystème soja
dans le
Sud-Est
desÉtats-Unis d’Amérique (Ignoffo
etal,
1976b;
Ignoffo, 1981).
L’influence
de latempérature
sur la crois-sance in vitro desprincipales espèces
d’hypho-mycètes entomopathogènes,
Beauveriabassia-na
(Balsamo)
Vuillemin,
B
brongniartii
(Saccardo)
Petch,
Metarhizium
anisopliae
(Metschnikoff)
Sorokin,
Mflavoviride Gams
etRozsypal,
Nrileyi
etPaecilomyces
fumosoro-seus
(Wize)
Brown
etSmith,
aété étudiée à
10niveaux
constantscompris
entre 8° et37 °C.
Trente et un isolats
fongiques
issus de
diffé-rentes
espèces
hôtes,
d’origines géoclimatiques
diverses,
ontété
retenus en raison de leur activi-tépathogène
àl’égard
d’insectes d’intérêtagro-nomique
telsque
Leptinotarsa
decemlineataSay
(Chrysomelidae)
(Fargues,
1972;
1976),
divers
Scarabaeidae
(Ferron,
1967;
Ferronet al, 1972;
Fargues
etal,
1976),
des Curculionidae
(Soares
et al,
1983;
Poprawski
et al,
1985),
Plutella
ma-culipennis
Curtis
(Hyponomeutidae) (Robert
etMarchal,
1980)
ouOstrinia
nubilalis Hübner(Py-ralidae) (Riba
et al,
1983).
MATÉRIELS
ETMÉTHODES
Les essais ont été conduits avec 3 souches de B bas-siana
(Bb),
3 souches de Bbrongniartii
(Bbr),
8 souches de Manisopliae (Ma),
1 souche de M flavovi-ride(Mf),
10 P fumosoroseus(Pfr)
et 8 Nrileyi (Nr).
Ces
microrganismes,
conservés à lamycothèque
INRA de la station de recherches de luttebiologique
du centre de
Versailles,
ont desorigines
géographi-ques dont la diversité est variable selon les
espèces
considérées(tableau
I).
Ainsi,
les souches de Maniso-pliae proviennent
deFrance,
deMadagascar,
de laGuadeloupe,
etc., alors que toutes celles de P fumo-soroseusproviennent
de France. Parailleurs,
toutes ont été isolées àpartir
de cadavres d’insectes atteints de mycose, àl’exception
de la souche Bbr74,
issue d’un échantillon de sol(tableau I).
Les cultures ont été faites sur milieusemi-synthétique gélosé (en
g.l
-1
:
0,39
KH
2
PO
4
,
1,42
Na
2
HPO
4
.12H
2
O,
0,60
MgSO
4
.7H
2
O,
1,00 KCI,
10glucose,
0,70
NH
4
HO
3
,
5 extrait delevure,
20agar)
à 25 ± 1 °Cpendant
3 se-maines avant de recueillir les inoculums sporaux.L’influence de la
température
sur l’activitévégéta-tive des différents isolats
fongiques
a étéanalysée
enmesurant la croissance radiale in vitro
d’explantats
ca-librés(Rapilly, 1968).
Des rondelles de culture nonsporulée (3 j après ensemencement)
ont étépréle-vées à l’aide d’un
emporte-pièce
et transférées sur mi-lieu nutritif stérile à raison d’unexplant
(6
mm dedia-mètre)
par boîte de Petri(50
mm dediamètre).
Pourchaque température,
4 boîtes de Petri ont étéplacées
enatmosphère
saturée en humidité et à l’abri de la lu-mière. Dix niveaux detempérature
ont été retenus :8,
11, 15, 20, 25, 28, 30, 32,
35 et 37 °C ± 1. Deux axesorthogonaux ayant
été tracéspréalablement
sur le fond dechaque
boîte dePetri,
les 2 diamètres de la colonie ont été mesurésquotidiennement
suivant cesrepères.
Par isolat et partempérature,
4 séries de 2 mesures ont été effectuéesquotidiennement.
Cha-cune de ces séries de mesures a faitl’objet
d’uneana-lyse
derégression (y
= vt +b)
dans le but d’utiliser la vitesse de croissance(pente
de ladroite)
comme cri-tère d’estimation de l’effet de latempérature.
Lesvi-tesses de croissance radiale ont été soumises à
l’ana-lyse
de variance à 2 facteurs :température (à
8niveaux)
et isolatfongique
(nombre
de niveaux va-riable suivantl’espèce entomopathogène considérée)
(effets significatifs
aux seuils de5%*, 1%**,
ou0,1%***).
RÉSULTATS
Dans les
conditions
expérimentales
retenues,
la
croissance radiale des
divers isolats
fongiques
s’est avérée linéaire
entrele
3e etle
12
e
j
d’incu-bation,
avecdes coefficients
decorrélation
com-pris
entre0,994
et0,999
auxtempératures
favo-rables
(20°-30 °C)
et entre0,860
et0,990
auxtempératures marginales (<
15 °C
et >32 °C).
Lespentes
des droitesainsi définies étant
desconstantes,
les vitessesde croissance
decha-que
champignon,
à
chaque
niveau
thermique
étudié,
ontété
présentées
sousforme de
don-nées moyennes
exprimées
enmm.j
-1
(tableaux
II et
III)
et elles ontété
figurées
envaleur relative
(%)
parrapport
à la vitesse maximale(v
max
=bas-siana
et Bbrongniartii (fig 1),
de Manisopliae
et Mflavoviride
(fig 2),
de Nrileyi (fig 3)
et de Pfu-mosoroseus
(fig 4).
L’optimum
de croissance de la
plupart
des
iso-lats
(25
sur31)
des 6espèces fongiques
étu-diées se situe
à
25 °C. Leurs vitesses maximales de croissanceradiale
sontcomprises
entre3,0
et4,5
mm.j
-1
,
à
l’exception
de celles des isolats de
N
rileyi qui
varient de
0,52
à
1,25
mm.j
-1
.
D’une
manière
générale,
la gamme de
tempé-ratures favorables à la croissance
fongique
est relativementhomogène
pour chacune
deses-pèces entomopathogènes (tableaux
II etIII).
Les
isolats les mieux
adaptés
auxfaibles
tempéra-tures sont ceux de B bassiana
(8
à
32°C) (fig 1 )
et deB
brongniartii (8
à
30°C),
ces 2espèces
étant
lesseules dont la croissance des souches
11 °C,
ce sont les isolats de Nrileyi qui
sont lesmoins bien
adaptés (15-32 °C)
(fig
3).
Les
iso-lats de
Pfumosoroseus
sontrelativement peu
to-lérants
(11-30 °C) (fig 4).
Si
l’onconsidère l’effet
des
températures
maximales,
onpeut
noterque
Pfumosoroseus
estl’espèce
pour
laquelle
la
température
d’inhibition de
lacroissance pour la
majorité
des souches
estla moins élevée
(32 °C).
Deplus,
cetteespèce
est cellepour
la-quelle
les courbes de vitesse de croissancedes
différentes souches
sontles
plus homogènes (fig
4).
Les isolats de Manisopliae présentent
lesgammes de
température
de croissance les
plus
larges
(8/11-35/37
°C)
(fig 2).
La
variabilité
infraspécifique
de la vitesse de
croissance des
champignons
étudiés résulte à la
fois de
l’aptitude
dechaque
isolatà croître
surle
milieu nutritif
semi-synthétique
deréférence
et de saréponse spécifique
auxstimuli
thermiques
(effets
«souche»
et«interaction» très hautement
significatifs) (tableaux
II etIII).
Ainsi,
au-delà des
différences observées
entreespèces fongiques,
certains isolats
présentent
des
comportements
particuliers
à
l’égard
de la
température.
L’opti-mum
thermique
de croissancedes isolats Bbr
6 etPfr45
est de20 °C,
alorsque celui des isolats
Bb147,
Ma51,
Ma115,
Ma 120 et Nr 7 estde
28 °C.
Auxfaibles
températures,
l’isolat Bb
18 sedistingue
des autres souches de Beauveriasp
par
sa vitessede croissance élevée à
8°C
(vi-tesse relative
par
rapport
à
l’optimum
de
34%)
(fig 1).
Enrevanche,
d’autres isolatstels
queMa
115
(vitesse
relative de 31%-35
°C),
Ma 120
(33%
à
35 °C),
Ma
139(39%-35 °C)
etBb
147(25%
à
35 °C)
sontparticulièrement
bien
adap-tés
auxfortes
températures (figs
1,
2).
Enfin,
certains isolatsprésentent
unegamme
thermique
d’activitéparticulièrement large,
notam-mentBb
147(15%
à
8 °C et25,4%
à
35 °C)
(fig 1)
et Ma 120(2,1%
à 8°C
et33,3%
à35 °C)
(fig 2).
DISCUSSION
Les 6
espèces d’hyphomycètes
entomopatho-gènes
étudiées
sont,
commela
plupart
des
champignons,
des
microrganismes mésophiles
(Gray
etWilliams, 1971; Deacon,
1980) puisque
leurgamme
de croissance couvre destempéra-tures
modérées
(8-30
°C pour Bbrongniartii
et 11-35°C pour
Manisopliae),
dont
l’optimum
estcompris
entre 20 et28 °C
(25 °C
pour la
majorité
des
isolats).
Ces données confirment que les
températures
les
plus
favorables
auxchampi-gnons
entomopathogènes
se trouvent entre 15 et 30 °C(Roberts
etCampbell,
1977;
Hall etPa-pierok,
1982;
Ferron
et al,
1991).
Les essais de
croissance
in vitro des 31 iso-latsfongiques
ontrévélé
unevariabilité
inter- etintraspécifique
de
laréponse
de
ceschampi-gnons
aux stimulithermiques.
Lesdifférences
observées concernent essentiellement les
ni-veaux des
seuils minimaux
et maximaux ainsique
l’étendue desgammes
detempérature
d’activité.
Les résultats
montrent unerelation étroite
entre
les seuils
thermiques
minimaux
etmaxi-maux de croissance et les
conditions
climatiques
de
l’environnement
d’origine
du
champignon.
Ainsi,
lesisolats
lesplus thermophiles
provien-nent des zonessubtropicales
humides deMada-gascar
(Ma
51 etMa
78)
oud’Amérique (Ma
84,
Ma
115,
Ma120,
Ma131;
Nr 4,
Nr 5,
Nr 6
et Nr9) (tableau I).
Les isolats Bb 147 et Ma139,
dont les croissances sont encoresignificatives
à
35 età
37 °C,
respectivement, apparaissent
commedes
exceptions, puisqu’ils
ontété recueillis
enré-gion parisienne.
Toutefois,
l’origine
méridionale
récente de leur hôte
d’isolement,
Ostrinia
nubila-lis Hübner
(Riba
etal,
1983)
peut
être
évoquée
comme
hypothèse explicative.
Inversement,
l’adaptation
auxfaibles
températures
des isolats de Bbassiana,
de
Bbrongniartii
et de Mflavovi-ride est à
rapprocher
de leurorigine tempérée
dans des sites
enaltitude
(Alpes françaises
pour
Bb
18 etautrichiennes pour Bb
93)
et/ou dans
lesol
(Bbr
6,
Bbr 74 et Bbr 76 ainsique
Mf88).
Dans lemême
ordred’idée,
Arkhipova
(1965,
citée par
Roberts etCampbell, 1977)
rapporte
que
les souches de Bbassiana,
isolées
au Nord de laRussie,
sont moinsthermophiles
que les isolatsrecueillis dans le Sud de l’Union
Soviétique.
En
général,
les
optimums thermiques
decrois-sance,
déterminés par
l’analyse macroscopique
du
développement
de colonies
fongiques
in
vitro,
sont
étroitement corrélés
avec lesoptimums
de
germination
et desporulation (Roberts
etCamp-bell,
1977;
Hall
etPapierok, 1982).
Néanmoins,
certains auteurs ont
observé
lagermination
desconidiospores
dedivers
hyphomycètes
à
destempératures
inférieures
(5-8 °C)
aux seuilsmi-nimaux de croissance des souches
étudiées
(Ignoffo
et al, 1976a;
Kish
etAllen,
1978).
Ende-hors de
quelques exceptions (Fargues,
1972;
Fargues
etRodriguez-Rueda,
1980;
Maniania
etFargues,
1992)
la
plupart
des
travaux ont aussisouligné
la concordance entrel’optimum
thermi-que
del’activité
végétative
duchampignon
et celui del’infection
fongique
sur l’insecte hôte(Hall
etPapierok,
1982;
Ferron,
1985).
Certains
isolatsfongiques,
tels que Bb147,
Ma
51,
Ma
120 ou Ma139,
ontprésenté
desgammes
thermiques
de croissance
particulière-ment
étendues
(8-35
°C
ou 11-37°C)
cequi
leur confère
uneremarquable
adaptabilité.
Eneffet,
bien que les mécanismes dethermorégula-tion
permettent
aux insecteshôtes
d’échapper
enpartie
auxeffets
destempératures
extrêmes du
milieu,
les conditionsthermiques
de leurs habi-tats varientconsidérablement suivant
l’espèce
etl’agroécosystème
considéré(Heinrich, 1981).
La tolérance
thermique
des isolats
entomopa-thogènes
apparaît
doncbien
comme uncritère
de sélection des
hyphomycètes
candidats à
lalutte
microbiologique (Goral,
1973;
Isaenkoet al,
1974;
III’Ichevaet al,
1976).
Lavariabilité
de cecaractère
permet
en outred’envisager
l’améliora-tion des
potentialités
des souchesles
plus
patho-gènes
par recombinaison(Yurchenko
et al, 1974;
Paris, 1977; Al-Aidroos,
1980;
Messias
etAzeva-do,
1980;
Riba
et al,
1984;
Riba etRavelojoana,
1984)
avecdes isolats sélectionnés pour
leurto-lérance à
l’égard
des conditions
climatiques
des
agrosystèmes
infestés par l’insecte cible.
REMERCIEMENTS
Les auteurs remercient H Vermeil de Conchard pour sa collaboration
technique
ainsi que P Cassier del’Université Paris VI et B
Papierok
de l’Institut Pasteur pour leur révisioncritique
du manuscrit.RÉFÉRENCES
A
l-Aidroos K
(1980)
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cycle
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Nomuraearileyi
etPaecilomyces
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25,
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Fargues
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