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Zones humides et santé

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Groupe d’Histoire des Zones Humides   

Appel à communication   

Dans  le  cadre  de  ses  séminaires  annuels,  le  Groupe  d’Histoire  des  Zones  Humides  (Association Loi 1901) prépare sa cinquième journée d’étude sur le thème : 

 

« 

Zones humides et santé »

   

Cette manifestation aura lieu les 28‐29 mars 2008, à Arles.  

 

Vous  êtes  invités  à  envoyer  vos  propositions  de  communications  d’ici  au  15  janvier  2008. 

 

Les  zones  humides  sont  souvent  associées  dans  l’imaginaire  occidental  à  des  lieux  insalubres, peuplés d’un bestiaire inquiétant dans lequel les insectes règnent en maîtres  pour  apporter,  au‐delà  des  désagréments  passagers,  des  maladies,  le  paludisme  et  les  fièvres.  Les  eaux  stagnantes  sont  perçues  comme  une  menace  permanente.  Mais  ces  zones humides ont aussi un riche biotope qui a pu fournir aux sociétés une pharmacopée  variée animale ou végétale dont s’inspire l’industrie pharmaceutique actuelle.  

Trois thèmes seront plus particulièrement développés    

1 – Le premier a trait aux liens que les sociétés ont établis entre les zones humides  et les maladies. Les craintes étaient souvent fondées, mais relevaient quelquefois d’une  mauvaise connaissance des lieux. De nombreux auteurs évoquent les eaux putrides, les  fièvres. Les marais du golfe du Morbihan, le marais poitevin, la Camargue ont longtemps  été des terres de paludisme. Le mot paludisme vient d’ailleurs de palud qui désigne des  zones  de  marécage  en  France.  La  peur  des  maladies  entraînait  quelquefois  le  renchérissement  des  salaires  des  ouvriers  agricoles,  une  sorte  de  prime  de  risque  comme  en  Camargue  par  exemple.  Pour  lutter  contre  ces  maladies  les  médecins  de  toutes  les  époques  se  sont  intéressés  aux  vecteurs  qui  pouvaient  les  transmettre :  la  qualité des eaux, les divers animaux qui peuplent les zones marécageuses et bien sûr les  insectes dont le rôle n’a été élucidé souvent qu’au début du XXe siècle. La bibliographie  médicale compte de nombreux ouvrages écrits à diverses époques. Les croyances locales  sont également très riches, mêlant peur de la maladie, croyance en des esprits malins et  savoirs traditionnels. Actuellement dans le monde, les maladies liées aux zones humides  concernent des centaines de millions de personnes, dont au moins 300 millions pour le  seul paludisme.  

 

2  –  Le  deuxième  thème  n’est  pas  sans  rapport  avec  le  premier  puisqu’il  s’agit  de  considérer  sur  une  longue  période  quel  a  été  l’apport  des  zones  humides  à la  pharmacopée. Les sociétés humaines ont souvent tiré des espèces animales et végétales  issues de la grande biodiversité des marais des produits destinés aux usages locaux et 

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aux  préparations  des  apothicaires,  des  guérisseurs  et  des  sorciers.  Dans  ce  domaine  comme  dans  le  précédent  la  bibliographie  est  abondante.  Elle  mérite  l’attention  de  l’historien  à  plus  d’un  titre.  Elle  donne  un  bon  aperçu  des  savoirs  vernaculaires  et  médicaux d’une époque, ainsi que des médicaments dont disposaient les médecins et les  guérisseurs locaux. Elle nous permet également de repérer des usages perdus ou ignorés  de  plantes  qui  disposent  de  vertus  médicales  utilisables  aujourd’hui  par  l’industrie  pharmaceutique.  Ce  qui  n’est  pas  sans  poser  des  problèmes  de  propriété,  de  préservation des milieux etc. 

 

3  –  En  troisième  lieu  il  s’agit  d’évoquer  les conséquences mesurables des maladies  spécifiques des zones humides sur la démographie de ses habitants. L’espérance de  vie  à  la  naissance  a  pu  à  certaines  époques  baisser  jusqu’à  une  vingtaine  d’années  comme en Camargue par exemple. Par ailleurs, les taux de mortalité infantile d’autrefois  dans  les  zones  humides  paraissent  plus  élevés  que  dans  les  autres  régions  françaises. 

L’importance  de  ces  taux  de  létalité avait  une  influence directe  sur la  croissance  de  la  population. Elle en a certainement encore sur la population actuelle des zones humides.  

   

Vos  propositions  de  communications  (résumé  de  10‐15  lignes)  sont  à  envoyés  à  l’attention de Delphine Gramond, secrétaire du GHZH :  

. soit par courrier : Institut de géographie, 191 rue St‐Jacques 75005 Paris   . soit par mail : delphine.gramond@paris‐sorbonne.fr 

 

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