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État des lieux de l’offre des bassins de natation en France

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État des lieux de l’offre des bassins de natation en France

Une approche par les territoires et les usagers

Novembre 2009

© SES © SES

© SES

© Jupiter Images

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Table des maTières

Préface 3

inTroducTion 4

1ère ParTie : un éTaT des lieux de l’offre de Piscines eT de bassins 5

i. caractéristiques et géographie de l’offre de piscines 6

Géographie des piscines tous types confondus 6

Géographie des piscines selon leurs caractéristiques 10

ii. caractéristiques et géographie de l’offre de bassins de natation 14

L’offre de bassins selon leur vocation principale 15

L’offre de bassins selon leur nature 20

2e ParTie : un éTaT des lieux des PraTiques eT des uTilisaTeurs des équiPemenTs de naTaTion 27

i. les utilisateurs des bassins de natation et les activités pratiquées 27

Les utilisateurs 27

Les activités pratiquées 30

ii. la pratique en club : zoom sur les licenciés de la ffn et la compétition (sur la base des données fournies par la ffn). 32

Caractéristiques générales et géographie des clubs et des licenciés 32

Accueillir des compétitions 38

iii. la pratique scolaire dans les classes élémentaires 41

iV. l’accès à la pratique de la natation pour les personnes handicapées 48

3e ParTie : éTaT des lieux de l’offre eT de la demande de naTaTion Par TyPe de TerriToires 51

i. Présentation du zonage territorial Zauer. 51

ii. l’offre de piscines et de bassins selon la typologie Zauer des territoires 54

iii. composition sociale des territoires, pratique et offre de natation 63

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ES

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Préface

l

a natation est une discipline sportive dont les vertus sur la santé, à tous les âges, sont unanimement reconnues. C'est l’une des 3 premières activités physiques et sportives pratiquées par les Français. L'apprentissage de la nage est aussi, au-delà de la prévention des noyades, un enjeu de société. Voilà des motifs qui ont régulièrement conduit les pouvoirs publics à entreprendre des actions d'envergure nationale en faveur de l'équipement du territoire en bassins de natation depuis l'après-guerre.

Aujourd'hui, grâce au recensement des équipements sportifs, espaces et sites de pratique (RES) mis en service depuis le mois de mai 2006, nous avons la possibilité de dresser un état des lieux des équipements de natation en France, ce qui est une première occasion de faire le point sur la situation de notre pays sur le sujet, et d'en tirer des enseignements d'autant plus précieux pour les acteurs que les piscines représentent des dépenses lourdes en investissement et en fonctionnement pour la collectivité (76,6% des piscines sont de propriété publique).

La présente étude intitulée « État des lieux de l’offre des bassins de natation en France : une approche par les territoires et les usagers » est ce point de situation réalisé à la demande de la direction des sports. Elle est le fruit d’un travail encadré par un partenariat, animé par le bureau des équipements sportifs du ministère chargé des sports, entre les représentants des fédérations sportives, des collectivités territoriales, des administrations concernées, et des experts universitaires.

Ce document confirme la corrélation entre population et équipements aquatiques. Cependant, les zones périurbaines restent sous équipées par rapport à la moyenne nationale et cette tendance s'accentue, sans que le manque soit sensiblement plus aigu dans les zones sensibles périurbaines. L'analyse révèle un lien entre la présence d'une piscine de propriété privée ouverte au public et la richesse sociale de la collectivité, contrairement à une tendance à l’existence de piscines à gestion publique dans les collectivités fiscalement riches. L'étude met aussi en lumière l'émergence des bassins de loisir à partir des années 80 au détriment des bassins de 25 mètres à vocation plutôt sportive, bien que les clubs de sport soient toujours les premiers utilisateurs des bassins. En matière d'éducation, il démontre qu'un tiers des classes élémentaires ne bénéficie pas d'une offre de bassin jugée satisfaisante au regard des objectifs d’apprentissage.

Ces informations seront, j'en suis sûr, mises à profit par tous les acteurs des équipements sportifs pour faire gagner en efficacité les politiques publiques d'équipement.

Ils appellent à la poursuite de réflexions sur le sujet que le ministère chargé des sports devrait entamer ultérieurement.

Bertrand JARRIGE, Directeur des sports

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inTroducTion

L’approche territoriale utilisée dans la présente étude à partir notamment des données du recensement des équipements sportifs, espaces et sites de pratiques réalisé par le ministère chargé des sports, a permis de révéler les disparités de l’offre et de la demande de natation en France, dans le temps et dans l’espace. Les comportements de consommation, les dynamiques socio-économiques évoluent et se distinguent entre un territoire rural et un territoire urbain, une région touristique et un bassin industrialisé, la plaine et la montagne, etc. L’analyse de cette diversité du territoire permet de mettre à jour des singularités locales, mais aussi des dénominateurs communs nationaux, de repérer les manques d’équipements sportifs, et donc de tirer autant d’enseignements précieux pour les acteurs de l’aménagement du territoire – État, collectivités territoriales, mouvement sportif, investisseurs privés – soucieux d’un développement optimisé en adéquation avec la réalité du terrain.

Considérer conjointement la problématique de l’offre, des pratiques de natation et celle des territoires permet d’apporter des éléments de réponses aux questions suivantes : existe-t-il une géographie de l’offre et de la demande de piscines ? Observe-t-on des différences en termes d’équipement et de pratique selon les territoires ? Quels sont les déterminants de cette répartition spatiale ? Observe-t-on un ajustement ou au contraire un désajustement entre l’offre de natation et les dynamiques territoriales ?

L’étude porte sur les équipements de natation recensés en France en 2008, c’est à dire l’ensemble des bassins de natation publics et privés accessibles au public à titre gratuit ou payant, avec pour objet principal la pratique d’une activité physique et/ou sportive. Les résultats sont présentés pour l’ensemble du territoire national1, sous forme d’une analyse quantitative comparative2.

Cette synthèse3 sur l’état des lieux de l’offre et des pratiques de natation s’articule en trois parties : 1re partie : État des lieux de l’offre de piscines et de bassins ;

2e partie : État des lieux des pratiques de natation ;

3e partie : Analyse territoriale de l’offre et des pratiques de natation.

Cette analyse a aussi pour vocation de servir aux acteurs susceptibles d’effectuer des recherches complémentaires sur des points particuliers et/ou à des échelles territoriales plus fines (communales ou infra-communales par exemple).

1. L’analyse porte principalement sur la France métropolitaine. Le cas des DOM est traité dans la limite des données disponibles. Aucune comparaison européenne n’a été réalisée pour l’instant, faute de données comparables.

2. Les données mobilisées sont essentiellement celles du recensement des équipements sportifs (RES) de 2008, complétées par celles de la Fédération française de natation (FFN), des informations du ministère de l’éducation nationale, des données de l’INSEE, de la DGI et du ministère du Tourisme.

3. Référence du document de travail complet : « État des lieux de l’offre de bassins de natation en France : une approche par les territoires et les usagers ». Magali Taillandier pour le MSS – bureau des équipements sportifs.

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Un état des lieux de l’offre de piscines et de bassins

1 re ParTie : un éTaT des lieux de l’offre de Piscines eT de bassins

Les piscines4 prises en compte dans cette étude sont celles recensées par le ministère de santé et des sports (MSS) au 30 juin 2008, à savoir l’ensemble des piscines publiques et privées accessibles au public à titre gratuit ou payant, avec pour objectif principal d’y pratiquer une activité physique et/ou sportive5. Les piscines privées non accessibles au public ne sont donc pas considérées (piscines à usage strictement familial, piscines des hôtels, des campings, des centres de vacances ou de thalassothérapie, exclusivement réservées aux clients hébergés).

nombre de piscines et de bassins recensés en 2008

nb. de piscines nb. de bassins surface (m2) Population 2006 nb. bassins par

piscine surface moyenne

des bassins (m2) surface moyenne pour 10 000 hab. (m2)

france métropolitaine 4 012 6 170 1 541 945 62 809 976 1,5 249,9 260

Guadeloupe 13 18 7 010 407 719 1,4 389,4 172

martinique 18 20 5 515 403 820 1,1 275,8 137

Guyane 16 23 5 838 208 171 1,4 253,8 280

réunion 54 84 20 435 791 321 1,6 243,3 258

Tom 22 28 8 736 nd. 1,3 312,0 n.d.

france 4 135 6 343 1 589 479 64 621 007 1,5 250,6 260

Source : MSS/DS-B3/RES-2008 ; Insee 2006

l’étude porte sur 4 135 piscines qui regroupent 6 343 bassins pour une surface de plan d’eau de près de 1,6 millions de m2. Les piscines abritent en moyenne 1,5 bassin de natation, légèrement moins dans les DOM et TOM (à l’exception de la Réunion : 1,6 bassin). la surface moyenne des bassins est de 250 m2. Les DOM, notamment la Guadeloupe, semblent équipés de bassins de plus grande dimension. Néanmoins, le taux d’équipement en surface par habitant est plus faible en Guadeloupe et en Martinique que dans le reste du territoire français.

4. Le terme « piscine » désigne une installation qui regroupe un ou plusieurs bassins de natation. Les pataugeoires ne sont pas considérées dans le RES comme des bassins de natation.

5. Les piscines privées d'hôtel, de camping, etc., sont prises en compte dans le RES si et seulement si :

• on peut payer un droit d’accès à l’équipement pour y pratiquer une activité physique ou sportive sans avoir l’obligation d’être client hébergé ;

• il existe une convention d’usage avec la collectivité ou un club permettant d’utiliser cet équipement « en » ou « hors » période estivale pour des scolaires, des clubs ou des particuliers non clients de la structure pour y pratiquer une activité physique ou sportive.

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i. caractéristiques et géographie de l’offre de piscines

Géographie des piscines tous types confondus

l’offre de piscines est fortement corrélée à la densité de population. On observe une plus grande concentration de piscines dans les pôles urbains, en Ile-de-France, dans la vallée du Rhône, sur le pourtour méditerranéen et dans la vallée de la Loire. Inversement, les territoires de la « diagonale aride »6 des Ardennes au Limousin, les départements des Landes, de la Lozère ou encore des Alpes-de-Haute-Provence présentent une faible densité de population et de piscines.

Si l'on rapporte l'offre de piscine au nombre d’habitants, on observe une France métropolitaine coupée en deux, avec des départements moins bien équipés que la moyenne française au Nord d’un axe La-Rochelle/Belfort et des départements au contraire mieux équipés au Sud de cet axe (tous types de piscines confondus). Dans les DOM, la Guadeloupe et la Martinique présentent des taux d’équipement en nombre et surface de piscines par habitant inférieurs à la moyenne française (la Réunion est proche de la moyenne et la Guyane légèrement au-dessus).

l’offre de piscines dépend certes du taux d’équipement par habitant, mais également de critères d’accessibilité. Certains départements affichent des taux d’équipement par rapport à la population plutôt élevés, sans pour autant que l’ensemble de la population y accède facilement. L’analyse des distances et des temps de parcours pour accéder à une commune équipée d’une piscine apporte des précisions.

en france métropolitaine, la distance moyenne7 pour accéder au centre d’une commune équipée d’au moins une piscine est de 9 km8, le temps de parcours moyen est de 15 minutes.

Précisons que :

• 25% des communes sont situées à moins de 5,2 km et à moins de 9 minutes d’une piscine ;

• 50% des communes sont situées à moins de 8,3 km et à moins de 13 minutes ;

• 75% à moins de 12,1 km et à moins de 20 minutes.

Derrière ces moyennes nationales se cachent de fortes disparités territoriales.

6. Cette expression est apparue dans les années 1980 à la DATAR pour désigner les territoires situés dans une diagonale allant des Ardennes à l’Ariège, marqués par le déclin des activités traditionnelles (agriculture et industrie) et subissant une forte érosion démographique.

7. Le calcul des distances et des temps de parcours ne peut se faire à une échelle infra-communale avec les moyens à disposition lors de la présente étude. Il faut pour cela avoir recours à des méthodes de géomatique ainsi qu’à des logiciels et fonds de cartes spécifiques. Les distances considérées et les temps de parcours entre les communes sont calculés de centre à centre, en voiture.

8. Pour chaque commune de France métropolitaine, on calcule la distance qui la sépare de la commune la plus proche équipée d’au moins une piscine (distance variant de 0 à plus de 40 km). La moyenne de ces distances intercommunales est de 9 km (idem pour les temps de parcours avec une moyenne de 15 minutes).

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Un état des lieux de l’offre de piscines et de bassins Temps d'accès pour se rendre dans une commune équipée d'une piscine

source : MSS/DS-B3/RES-2008

note de lecture : Les habitants des communes identifiées en bleu foncé ont en moyenne entre 30 et 90 minutes de trajet pour se rendre à la commune la plus proche équipée d’une piscine.

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Les espaces ruraux (ou peu denses) apparaissent clairement avec de nombreuses communes se situant à plus 20 minutes, voire plus de 30 minutes d’une piscine (plus de 12,5 km voire plus de 20 km). La région Champagne-Ardenne, la Bourgogne, la Franche-Comté, la moitié Nord du Limousin, la Corse, ainsi que l’Ardèche, les Alpes- de-Haute-Provence et les Landes font partie de ces territoires où une large majorité des communes se situent à des temps de parcours rédhibitoires pour la pratique de la natation.

Mais la faible densité n’explique pas tout. Les habitants de la Haute-Normandie et de la Basse-Normandie, de l’Oise, de l’ouest de la Bretagne, ou encore des zones denses et périphériques (par exemple les communes situées entre Montpellier et Nîmes) ne disposent pas de piscines (publiques ou privées ouvertes au public) dans un rayon de moins de 20 minutes.

Enfin, il faut bien sûr garder à l’esprit que les communes les plus peuplées sont aussi celles qui abritent le plus grand nombre de piscines. le calcul des distances pondérées par la population9 montre que la distance moyenne parcourue pour se rendre dans une commune équipée d’une piscine est de 3,3 km.

distance/temps de parcours pour accéder à une piscine communes Population

Moins de 5,2 km / moins de 9 minutes 25% 71%

Moins de 8,3 km / moins de 13 minutes 50% 84%

Plus de 12,1 km / plus de 20 minutes 25% 7%

Ainsi :

• 25% des communes sont situées à moins de 9 minutes (ou moins de 5,2 km) d’une piscine et regroupent 71% de la population (ou 29% de la population habite dans une commune située à plus de 9 minutes d’une piscine) ;

• 50% des communes sont situées à moins de 13 minutes (ou moins de 8,3 km) regroupant 84% de la population (ou 16% de la population habite dans une commune située à plus de 13 minutes d’une piscine) ;

• 75% des communes sont situées à moins de 20 minutes (ou moins 12,1 km) d’une piscine et regroupent 93% de la population (ou 7% de la population habite dans une commune située à plus de 20 minutes d’une piscine).

deux indications en termes d’équipement sont donc à considérer :

• le nombre de piscines (ou la surface de bassin) par habitant ;

• la distance (ou le temps de parcours) pour accéder à une piscine recensée.

9. Ce calcul se fait en multipliant la distance qui sépare la commune A, non équipée d’une piscine, à la commune B, équipée, par le nombre d’habitants de la commune A. La somme de ces distances est divisée par la population totale (française) pour obtenir la distance moyenne parcourue par les Français.

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Un état des lieux de l’offre de piscines et de bassins Le premier indicateur dessine une France Nord-Sud, avec un taux plus élevé dans le Sud. Le deuxième (distance et temps) distingue les territoires plus ou moins denses,

mais révèle également des temps de parcours longs dans des territoires peuplés.

La synthèse de ces deux indicateurs, associée à la densité des territoires, apporte des éléments intéressants pour la prise de décision. En effet, les logiques entre territoires peuplés et peu peuplés peuvent être sur certains aspects différentes.

Typologie départementale de l’offre de piscine

source : MSS/DS-B3/RES-2008 ; Insee 2006

La carte ci-dessus permet de repérer les départements plus ou moins peuplés avec des situations distinctes en termes de taux d’équipement (surface de bassin/hab.) et de distance à une piscine.

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Parmi les régions plutôt homogènes, on trouve :

• les régions peu denses :

− Poitou-Charentes (mieux équipée que la moyenne en surface et en distance) ;

− Midi-Pyrénées (mieux équipée en surface et en distance) ;

− Champagne-Ardenne (moins bien équipée en surface et en distance) ;

− Franche-Comté (hors territoire de Belfort) (mieux équipée mais éloignée) ;

• l’Ile-de-France, région dense, qui se caractérise par la proximité des piscines mais par une surface par habitant inférieure à la moyenne nationale.

les autres régions sont plus disparates.

On peut distinguer le Nord-Pas-de-Calais, région peuplée qui présente des surfaces par habitant inférieures à la moyenne française avec cependant une différence entre le Nord (proximité des piscines) et le Pas-de-Calais qui cumule sous-équipement et éloignement.

Les autres départements de ce type (denses, moins bien équipés et éloignés) sont le Calvados, l’Ille-et-Vilaine, la Meurthe et Moselle, les Alpes-Maritimes. Parmi les départements denses, une majorité paraissent moins bien équipés et « proches » (Seine-Maritime, Moselle, Bas-Rhin, Loire, Rhône, Hérault, Bouches-du-Rhône, Var, Gironde). Enfin, les départements denses qui apparaissent comme les mieux équipés des points de vue de la surface et de la proximité sont le Gard, le Vaucluse, l’Isère, la Haute-Savoie, le Haut-Rhin, la Loire-Atlantique.

Une majorité des départements peu peuplés sont plutôt mieux équipés en termes de surface et de proximité des piscines. Il s’agit des départements des régions déjà présentées (Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes), des départements de la région Centre (hors Indre et Cher – mieux équipés mais éloignés), de la Mayenne, de la Sarthe, du Maine-et-Loire, de l’Yonne et de la Saône-et-Loire, de l’Ain, de la Savoie, de la Drôme, des Hautes-Alpes, des Pyrénées-Orientales, du Cantal. Les autres départements auvergnats sont plutôt mieux équipés que la moyenne mais souffrent de l’éloignement des équipements. C’est également le cas de l’Ardèche, la Lozère, les Alpes-de- Haute-Provence, de la Haute-Corse, de l’Aude et de la Corrèze.

Enfin, les départements peu denses doublement pénalisés (surface et distance) sont la Haute-Vienne et la Creuse, les Côtes-d’Armor, la Manche, l’Eure, la Somme, l’Aisne, la Meuse, la Corse-du-Sud et l’ensemble des départements de Champagne-Ardenne.

Ces premiers résultats, tous types de piscines confondus, peuvent être analysés selon les types de piscines considérés. En effet les caractéristiques des piscines (couvertes ou découvertes, les piscines « sport et loisir », les grands équipements), ou encore la nature des propriétaires et des gestionnaires, ont également une incidence sur la géographie des piscines.

Géographie des piscines selon leurs caractéristiques

On distingue à présent l’offre de piscines selon :

• leur nature:

− couvertes (la piscine regroupe uniquement des bassins couverts intérieurs) ;

− découvertes (la piscine regroupe uniquement des bassins découverts) ;

− mixtes (la piscine regroupe des bassins couverts et découverts et/ou découvrables et/ou extérieurs couverts) ;

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Un état des lieux de l’offre de piscines et de bassins

• leur profil :

− « sport et loisir » (piscine regroupant des bassins sportifs et ludiques10) ;

− grand équipement ou piscine de grande dimension (piscine regroupant au minimum 3 bassins et/ou 1 200 m2 de surface de bassin11) ;

• leurs propriétaires et modes de gestion.

la nature des piscines

les piscines découvertes (tous les bassins sont extérieurs) sont prépondérantes et représentent 46,5% du parc et 42,6% des surfaces. les piscines couvertes (tous les bassins sont intérieurs) représentent plus d’un tiers de l’offre (37,2% des piscines et 31,4% des surfaces). Enfin, les piscines mixtes (au moins un bassin intérieur et un bassin extérieur) représentent 15% de l’offre de piscines et près d’un quart des surfaces de bassins.

Leur répartition géographique diffère et un clivage Nord/Sud assez intuitif apparaît avec, au Nord de la Loire, un taux de piscines couvertes supérieur à la moyenne nationale et inversement, au Sud, une prépondérance des piscines découvertes. Quelques exceptions sont repérées au Sud de la Loire concernant des départements mieux équipés en piscines couvertes que la moyenne nationale : Creuse, Corse-du-Sud, Hérault, Pyrénées Orientales, Alpes-Maritimes. Dans les DOM, les piscines découvertes sont logiquement largement prédominantes.

Les piscines mixtes sont plus présentes dans les départements de la grande couronne francilienne (et Seine-Saint-Denis), ainsi que dans les régions de Bourgogne et des Pays-de-la-Loire.

les piscines sport et loisir

les 730 piscines qualifiées de « sport et loisir » (qui abritent des bassins sportifs et ludiques, selon la définition de la FFN) représentent 17,6% du parc. Ces piscines d’une nouvelle génération offrent aux usagers des surfaces pour la pratique du sport mais aussi des surfaces dédiées à la détente et aux loisirs (piscines de formes non conventionnelles, toboggans etc.). Ces piscines ont tendance à se développer rapidement depuis les années 1980, passant d’à peine 5% des piscines construites en 1980 à 20% puis 25% pour les deux dernières années.

Les piscines « sport et loisir » sont plutôt développées dans les départements du Nord et de l’Est de la France. L’Ouest, à l’exception du Finistère, des Deux-Sèvres et des Pyrénées-Atlantiques compte proportionnellement moins de piscines de ce type que la moyenne nationale.

les piscines de grande dimension

en france, 11% des piscines sont des piscines de grande dimension, et représentent un tiers (33%) de la surface de natation. Après une longue période (1975-1990) marquée par des réalisations de piscines plus petites (en nombre de bassins abrités par la piscine), on observe un essor des réalisations de piscines de plus grande taille, tendance particulièrement marquée au cours des trois dernières années.

10. Cf. définitions en annexe 1.

11. Critère défini par la Fédération française de natation (FFN) et retenue par les membres du groupe expert pour les besoins de l’étude.

(14)

Ces piscines qui, pour rappel, regroupent 3 bassins et/ou 1 200 m2 de surface de natation minimum, semblent plus concentrées dans l’Est métropolitain (Franche-Comté, Alsace, Doubs, Côte-d’Or, Saône-et-Loire), ainsi que dans les départements du nord de Rhône-Alpes, dans le Puy-de-Dôme, la Haute-Vienne, le Gers, le Calvados et l’Orne. Aucune piscine de ce type n’est recensée dans la Manche, la Haute-Marne, la Creuse, le Cantal, la Haute-Loire, les Landes, la Lozère, la Haute-Corse ou encore en Martinique. Dans les DOM, seule la Guadeloupe bénéficie d’une part relativement importante de piscines de grande dimension.

les propriétaires des piscines

77% des piscines recensées (res 2008) sont des piscines publiques (appartenant au secteur public), 22% sont des piscines privées (appartenant au secteur privé), l’information n’est pas connue pour 1% des piscines recensées.

Plus précisément, 72% des piscines accessibles au public appartiennent aux collectivités locales (communes : 58% et groupements de communes ou EPCI : 14%), ce qui représentent 85% des surfaces de bassins. Les autres établissements publics, l’État, les départements, les régions ne possèdent que 5% du parc. Au sein du secteur privé, ce sont les établissements privés marchands qui dominent avec 17% de piscines (8% des surfaces) ; suivent les associations (3%), les établissements d’enseignement privé (0,4%).

répartition des propriétaires actuels des piscines selon la période de mise en service des bassins

source : MSS/DS-B3/RES-2008

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Un état des lieux de l’offre de piscines et de bassins Ces histogrammes soulignent la diversification des propriétaires de piscines depuis plus de cinquante ans12 :

80% des piscines mises en service entre 1965 et 1974 appartiennent encore aux communes. Ils permettent d’observer que les groupements de communes se sont largement impliqués dans l’offre des équipements de natation, en reprenant des équipements initialement communaux (transfert de propriété) et maintenant en investissant directement dans ces équipements. depuis 1995, le renouvellement et l’essor du parc demeurent largement dominés par les collectivités locales, puisqu’elles sont à l’origine de 70% des créations de piscines.

Néanmoins, le secteur privé est devenu un acteur important de l’offre de natation notamment sur les littoraux et départements touristiques : un quart des piscines mises en service depuis 13 ans appartient à un établissement privé commercial.

aujourd’hui trois acteurs se partagent l’offre de piscines : les communes ; les ePci ; les établissements privés marchands.

les gestionnaires des piscines

Le RES permet également de connaître les gestionnaires de piscines. Il est donc possible à partir du croisement propriétaire/gestionnaire d’estimer les piscines en délégation de service public (DSP)13.

En 2008, d’après ces premières estimations, 258 piscines, soit 6,2% des piscines publiques (6,5% des bassins et 8,1% des surfaces) seraient gérées en délégation de service public. La gestion est majoritairement assurée par des établissements privés commerciaux, puis par des associations.

Ce mode de gestion se développe rapidement puisque 40% des piscines14 mises en service au cours des deux dernières années sont des piscines publiques gérées par le secteur privé.

Enfin, on note une présence plus importante de DSP dans le Nord-Ouest, dans la Meuse, en Haute-Marne, dans le Jura, en Savoie, dans les Hautes-Alpes, en Haute-Corse, dans l’Ariège et les Hautes-Pyrénées. on observe une pratique de la dsP plus répandue dans les départements dotés de bassins plus récents.

L’analyse de l’offre de piscines (une installation au sens du RES) peut être complétée par l’étude des bassins (un équipement au sens du RES), constitutifs de ces installations.

12. Rappel : Dans le RES, seuls sont comptabilisés les piscines en service en 2008. La date de mise en service retenue pour la piscine est la date la plus récente de mise en service de l’un de ses bassins quand elle en contient plusieurs. Le RES n’intègre pas les piscines qui ont été détruites ou transformées à d’autres fins que la natation.

13. Une nouvelle variable sur l’existence d’une DSP a été rajoutée a posteriori au RES. Les données seront connus prochainement.

14. Il s’agit plus précisément de la date de mise en service du bassin le plus récent, quand la piscine compte plusieurs bassins recensés.

en bref : Cet état des lieux de l’offre de piscines sur le territoire national permet de souligner le poids des collectivités locales dans la réalisation et la gestion des équipements de natation, l’essor du secteur privé comme nouvel acteur, le dévelop- pement de la gestion déléguée de service public.

Il existe d’importantes disparités territoriales en matière de taux d’équipement, d’accès aux équipe- ments, de nature de piscines présentes. Plusieurs facteurs explicatifs de ces différences interdéparte- mentales se dégagent d’ores et déjà :

l’offre de piscine est globalement corrélée à la densité de la population, mais des désajuste- ments apparaissent ;

la nature des piscines (couvertes, découvertes, mixtes) est corrélée au climat ;

les piscines « sport et loisir » se développent rapidement. aujourd’hui, environ 1/4 des réali- sations portent sur ce type de piscines. certains départements n’ont pas ou peu d’équipement de la sorte, pour d’autres, ils représentent une piscine sur deux ;

les grandes piscines ou grandes installations sont plutôt concentrées dans les régions de l’est (ce qui peut favoriser également l’accueil des compétitions) ;

le poids des piscines privées (ouvertes au pu- blic) semble d’autant plus important que le dé- partement est touristique.

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La réalisation des bassins ne semble pas en adé- quation avec les dynamiques territoriales. En effet, depuis 1965, les territoires où sont réalisés les bas- sins ne varient guère alors même que la France et ses territoires ont connu de profondes mutations.

Les préoccupations d’aménagement du territoire ou d’équité territoriale ne semblent pas non plus in- fluer la localisation des nouveaux équipements.

ii. caractéristiques et géographie de l’offre de bassins de natation

l’offre de bassins tient-elle compte de la structure des territoires et de leur population ?

Cette analyse porte sur les 6 343 bassins recensés (ouverts au public et en service) en 2008. la moitié de ces bassins a été construite avant 1977. cette année médiane varie fortement d’une région et d’un département à l’autre. Ainsi, en Bretagne, en Basse-Normandie ou encore en Guyane, la moitié des bassins a été mis en service après 1990. Inversement, l'Aquitaine, la Bourgogne, PACA, le Nord-Pas-de-Calais, l’Ile de France, le Limousin, le Centre (hors Indre-et-Loire), la Réunion sont dotés d’une majorité de bassins qui datent d’il y a plus de 30 ans.

La situation des autres régions est plus disparate.

Par ailleurs, on observe une certaine inertie de l’offre spatiale de piscines. En effet, la géographie des réalisations de bassins ne diffère pas depuis des décennies (construction dans les zones de forte densité et dans les zones rurales du Sud-ouest, notamment en Midi-Pyrénées). Le seul changement notable semble être l’essor, depuis le milieu des années 1990, des équipements sur le littoral atlantique (notamment de la Charente-Maritime à la Loire-Atlantique).

l’offre de bassins tient-elle compte de problématiques énergétiques ?

les contraintes énergétiques ne semblent pas ou peu contraindre la réalisation de bassins. En effet, le choix de modes de chauffages diversifiés et alternatifs paraissent encore peu développés. En 2008, 39,7% des bassins sont chauffés au gaz et 26,6% des bassins ne sont pas chauffés ; ce qui signifie que parmi les 4 656 bassins chauffés, plus de la moitié (54%) sont chauffés au gaz. Les contraintes qui pèsent sur le gaz ne sont certes pas celles du fuel. Néanmoins, ce mode de chauffage, encore dominant, pourrait devenir couteux à moyen terme et ne constitue pas une énergie renouvelable. L’électricité ne représente que 8,8% des moyens de chauffage et le fuel 6,3%. 4,7% des bassins utilisent plusieurs énergies (gaz et/ou fuel et/ou électrique), et seulement 4,2%

utilisent le solaire en complément d’autres énergies.

La localisation des bassins équipés du solaire devrait s’expliquer, en partie, par le climat, ou plus précisément par l’ensoleillement. Or, si l’on constate que la quasi-totalité des départements non équipés sont situés dans des départements peu ensoleillés, les départements les mieux équipés en solaire ne sont pas pour autant les plus ensoleillés puisqu’il s’agit de l’Alsace, de Poitou-Charentes, des Pays-de-la-Loire, du Centre ou encore de l’Isère.

S’il paraît trop tôt pour parler de bouleversement des pratiques, on peut noter que depuis deux ans les modes de chauffage évoluent au profit d’une diversification des énergies dont le solaire. Ainsi, en 2008, 20% des bassins mis en service sont équipés du chauffage solaire.

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Un état des lieux de l’offre de piscines et de bassins

l’offre de bassins selon leur vocation principale

Les bassins peuvent être caractérisés selon leur vocation principale. Cette typologie est effectuée par la Fédération française de natation (FFN) en fonction de l’activité principale praticable dans le bassin selon sa forme et ses dimensions15 (cf. critères et définitions en annexe 1).

Sont distingués :

• les bassins à vocation principalement sportive (ou bassins sportifs) qui représentent 42,8% des bassins en France, parmi lesquels on trouve :

− les bassins de 25 mètres : 35,8%

− les bassins de 50 mètres : 3,7%

− les bassins de 33 mètres : 0,3%

• les fosses à plongeon : 1,5% ;

• les fosses à plongée : 1,5% ;

• les bassins d’apprentissage (20,7%) ;

• les bassins ludiques (36,5%).

15. Cette typologie a été utilisée aussi bien dans des analyses réalisées par la FFN ou ses comités mais également par des collectivités.

Elle a également servi de repère pour définir la méthodologie de recensement des équipements de natation.

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les bassins sportifs (42,8% des bassins)

…de 25 mètres

Les bassins sportifs de 25 mètres se répartissent sur tout le territoire national sans singularité géographique notable. Ce type de bassins domine l’offre en région Nord- Pas-de-Calais, en Haute-Normandie, en Champagne-Ardenne (hors Aube), dans le Limousin et dans les DOM (hors Guyane).

…de 50 mètres

Tous les départements ne bénéficient pas d’un bassin de 50 mètres (une vingtaine de départements). Par ailleurs, on observe une plus grande concentration de bassins de 50 mètres dans l’Est (Lorraine, Alsace, Franche-Comté, Savoie et Haute-Savoie), ainsi que dans l’Ouest francilien et à Paris, puis dans le Rhône, l’Allier, la Gironde, le Tarn, les Pyrénées Orientales, ainsi que dans les DOM et notamment en Guadeloupe.

… de 33 mètres, les fosses de plongeon, les fosses de plongée

Les fosses de plongeon, de plongée et les bassins de 33 mètres sont assez faiblement représentés dans le parc des équipements de natation. 92 fosses de plongeon en France, 95 fosses à plongée et 22 bassins de 33 mètres ont été recensés. Les fosses de plongeon sont quasi-exclusivement communales ou intercommunales. 50% des fosses ont été construites entre 1965 et 1975. Les fosses de plongée sont également principalement localisées dans des bassins publics. Depuis 1995, une augmentation significative du nombre de réalisations de fosses à plongée est observée. Ces différents équipements sont le plus souvent construits dans des piscines découvertes à vocation sportive, puis dans des piscines sport et loisir16 ainsi que dans des piscines de grande dimension17 pour les fosses à plongeon.

les bassins d’apprentissage (20,7% des bassins)

L’offre de bassins d’apprentissage est relativement importante dans les départements de l’Ouest et Sud-ouest. Inversement, l’offre de bassins d’apprentissage est relativement faible dans les départements situés au Nord de l’axe Lorient/Mulhouse, à l’exception de Paris, des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne. Ces bassins sont également sous-représentés dans l’offre des départements de la vallée du Rhône et des régions PACA, Languedoc-Roussillon ainsi qu’en Corse, en Guadeloupe et en Martinique.

aucune conclusion hâtive ne doit être tirée de ces résultats car l’apprentissage de la natation ne s’effectue pas exclusivement dans ces bassins. Une partie de la présente étude est consacrée à cette problématique.

16. Rappel : piscine qui abrite des bassins sportifs et ludiques et autres.

17. Rappel définition : piscine regroupant au minimum 3 bassins ou plus de 1200 m2 de surface de bassin.

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Un état des lieux de l’offre de piscines et de bassins

les bassins ludiques (36,5% des bassins)

La géographie des bassins ludiques ne présente pas de particularité remarquable. On peut noter la faiblesse de cette offre dans le Nord-Pas-de-Calais, l’ouest de la Picardie, l’Ile-de-France, le Centre et dans les DOM (hors Guyane).

evolution de l’offre de bassins de natation

evolution des différents types de bassins

source : MSS/DS-B3/RES-2008

40% des bassins mis en service en 1950, et encore en service en 2008, étaient des bassins de 25 mètres et des bassins d’apprentissage. Les bassins ludiques ne représentaient qu’un quart de l’offre. Les bassins de 50 mètres se sont développés au cours des années 1960 jusqu’au milieu des années 1970. Sur cette même

© SES

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période, on note l’expansion des bassins de 25 mètres. Sur la période fin des années 1970 – fin des années 1990, les bassins ludiques ont connu une forte expansion atteignant 65% en 1992.

sur la dernière période (années 2000), la part des bassins ludiques dans les mises en service varie autour de 60%, la part des bassins d’apprentissage décline, le poids des bassins de 25 mètres augmente sans pour autant rattraper les bassins ludiques.

les piscines sport et loisir

les 730 piscines qualifiées de « sport et loisir » représentent 17,6% du parc. Ces piscines offrent aux usagers des surfaces pour la pratique du sport mais aussi des surfaces dédiées à la détente et aux loisirs (piscines de formes non conventionnelles, toboggans, etc.).

Les piscines « sport et loisir » ont tendance à se développer depuis les années 1980, passant d’à peine 5% des piscines construites en 1980 à 20% puis 25% pour les deux dernières années.

evolution de l’offre de piscines « sport et loisir »

note : on connaît la date du dernier bassin mis en service pour 88% des piscines sport et loisir.

Attention, il s’agit des piscines en service en 2008 et dont le dernier bassin a été mis en service entre 1970 et 2008. Le RES ne recense pas les piscines qui ont été détruites ou transformées à d’autres fins que la natation. Dans le RES, l’année de mise en service précise la date de mise en service dans sa configuration au jour de l’enquête et n’indique pas la date de première mise en service de l’équipement.

Ainsi, un bassin construit en 1963, totalement détruit et reconstruit au même endroit, au sein de la même piscine et remis en service en 2006 a une date de mise en service en 2006.

source : MSS/DS-B3/RES-2008 ; Insee 2006

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Un état des lieux de l’offre de piscines et de bassins localisation des piscines « sport et loisir »

source : MSS/DS-B3/RES-2008 ; Insee 2006

Les piscines « sport et loisir » sont plutôt développées dans les départements du Nord et de l’Est de la France.

L’Ouest, à l’exception du Finistère, des Deux-Sèvres et des Pyrénées-Atlantiques compte proportionnellement moins de piscines de ce type que la moyenne française.

Globalement, la décennie 1990/2000 aura été marquée par le déclin d’une offre de bassins orientée vers la natation éducative ou sportive au profit d’une offre ludique. Depuis huit ans, le rééquilibrage entre les réalisations de bassins sportifs de 25 mètres et les réalisations de bassins ludiques se profile. Cette tendance confirme l’essor des piscines offrant des possibilités multiples de sport et de loisir dans un même lieu.

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l’offre de bassins selon leur nature

Le RES permet de distinguer les bassins intérieurs (comprenant les bassins découvrables), des bassins découverts. en 2008, on compte quasiment autant de bassins découverts que de bassins couverts18, dont :

• bassins ludiques découverts (19,6%) ;

• bassins ludiques intérieurs (14,2%) ;

• bassins sportifs de 25 mètres intérieurs (17,5%) ;

• bassins sportifs de 25 mètres découverts (15,8%) ;

• bassins d’apprentissage découverts (10,9%) ;

• bassins d’apprentissage intérieurs (9,7%).

18. Notons que certains bassins découverts sont chauffés et permettent une pratique éventuellement annuelle. Ces bassins restent néanmoins peu nombreux puisqu’ils représentent à peine plus de 6% des bassins français.

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Un état des lieux de l’offre de piscines et de bassins l’offre de bassins découverts et couverts

(taux par habitant en indice base 100 moyenne nationale)

source : MSS/DS-B3/RES-2008

note de lecture : un indice supérieur à 100 signifie que la part des bassins dans le département est supérieure à la moyenne nationale. Un indice de 130 signifie que la part des bassins ludiques est de 30%

supérieure dans ce département à la moyenne nationale. Indice de 80, même raisonnement mais cette fois déficit de 20% par rapport à la moyenne.

La carte suivante présente la typologie des départements selon le taux d’équipement en bassins couverts et découverts par rapport à la moyenne nationale (bien équipé :

> moyenne nationale ; moins bien équipé : < moyenne nationale). Quatre types de départements sont identifiés (cf. légende de la carte).

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Typologie des départements selon l’offre de bassins couverts et découverts

source : MSS/DS-B3/RES-2008

L’offre annuelle d’équipements de natation dépend de la saisonnalité d’utilisation des bassins.

la surface de bassin disponible par habitant doit être calculée en tenant compte de ces ouvertures saisonnières. Ainsi, on peut faire l’hypothèse qu’un bassin couvert ouvre toute l’année et qu’un bassin découvert n’ouvre que 4 mois par an. La surface de bassin disponible sur une année est donc égale à la surface des bassins couverts à laquelle s’additionne 1/3 de la surface des bassins découverts19.

19. Les quelque 300 bassins découverts chauffés sur plus de 6000 bassins n’ont pas été distingués des autres bassins découverts.

Leur prise en compte ne changerait nullement les résultats de la carte ainsi que leur interprétation. ©

SES

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Un état des lieux de l’offre de piscines et de bassins l’offre de bassins est décrite à partir de ce taux d’équipement pondéré par la saisonnalité ainsi que par les

critères d’accessibilité (temps de parcours pour accéder aux bassins).

La carte ci-dessous synthétise ces deux aspects de l’offre.

équipement des départements en bassins de natation

Typologie en fonction de l’offre annuelle de bassins et des temps de parcours

source : MSS/DS-B3/RES-2008

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les départements « bien dotés » bénéficient à la fois d’un taux d’équipement en surface de bassins (couverts et 1/3 découverts) supérieur à la moyenne et de temps de parcours relativement faible. Ils se concentrent le long de la Loire, prolongée aux extrémités vers le Morbihan et l’Yonne ; en Lorraine (hors Meuse) et Haut-Rhin, dans les départements de l’Est de Rhône-Alpes. D’autres départements sont également dans ce cas : les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime, le Lot-et-Garonne, le Tarn, les Pyrénées Orientales et l’Aude, le Vaucluse, la Haute-Loire, le Puy de Dôme, la Seine-Maritime et les Hauts-de-Seine.

les départements les plus pénalisés, à la fois en termes de surface par habitant et de temps de parcours sont concentrés en Champagne-Ardenne et départements limitrophes (Meuse, Côte-d’Or, Haute-Saône), dans le Nord du Limousin, sur le pourtour méditerranéen (Hérault, Gard, Var et Alpes-Maritimes), auxquels s’ajoutent la Corse-du-Sud et la Lozère.

les départements plutôt bien équipés, mais où les temps de parcours sont relativement élevés, sont représentatifs des espaces ruraux situés au sud de la Loire, à l’exception de l’Orne et la Mayenne au Nord.

Enfin, les départements plutôt moins bien équipés, mais qui bénéficient de temps parcours modérés, sont concentrés dans le Nord-Ouest, en Ile-de-France, auxquels s’ajoutent le Bas-Rhin, le Territoire-de-Belfort, la Vendée, la Loire, le Rhône et les Bouches-du-Rhône.

Temps de parcours pour accéder à un bassin couvert

source : MSS/DS-B3/RES-2008

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Un état des lieux de l’offre de piscines et de bassins le temps de parcours moyen pour se rendre dans une commune équipée d’un bassin couvert est de 22 minutes en france métropolitaine. La moitié des communes

sont situées à plus de 20 minutes (soit 40 minutes aller-retour) d’un bassin couvert.

Il convient de pondérer cette analyse spatiale par la prise en compte des populations. En effet, les territoires (ou communes) équipés d’une piscine couverte sont aussi les plus peuplés.

ainsi, la moitié des français (53%) habite à moins de 5 minutes en voiture d’une commune équipée d’un bassin couvert. un tiers des français (33%) réside dans une commune située à plus de 15 minutes d’un bassin couvert.

© Jupiter Images

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