• Aucun résultat trouvé

Etudes de médecine : trop de sélection ?

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Etudes de médecine : trop de sélection ?"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

422

Revue Médicale Suisse

www.revmed.ch

16 février 2011

actualité, info

revue de presse

Etudes de médecine : trop de sélection ?

Réussir la première année de médecine n’a jamais été aussi difficile. En 1992, 52% des étudiants passaient en deuxième année. Cet été, ils ne se- ront que 30% à franchir ce seuil décisif. Alors qu’elle vient d’organiser l’examen du premier se- mestre, la Faculté confirme le durcissement de la sélection. Elle l’explique par l’augmentation en flèche des effectifs depuis le début des années 2000. Comme la quantité de places en 2e année est fixée à l’avance, la cohorte des recalés gran- dit. Cette année, il y a 461 prétendants pour 140 places en 2e année. Les 154 redoublants truste- ront environ la moitié des places. Il en reste donc 70 pour 307 nouveaux étudiants, dont les trois quarts seront collés.

Pour évincer toujours plus de monde, les examens se sont corsés. «Dans les années 1990, 55% à 60% de réponses justes suffisaient pour réussir.

Aujourd’hui, il faut répondre correctement à 60%, voire 65% des questions», admet le professeur Laurent Bernheim, vice-doyen de la Faculté de médecine. Avec 30% de bonnes réponses, l’étu- diant reçoit une note de 1 sur 6, éliminatoire dans toutes les facultés de médecine de Suisse.

Or, comme le fait remarquer le directeur médical des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), le professeur Pierre Dayer, les 320 recalés «ne sont

L’esprit des Lumières s’éteint-il dans son berceau ?

en marge

46_47.indd 1 14.02.11 12:35

(2)

Revue Médicale Suisse

www.revmed.ch

16 février 2011

423

pas tous incompétents». A la Faculté des sciences, le professeur Michel Decroux, qui enseigne la phy- sique aux étudiants de 1re année, abonde : «Beau- coup de ceux qui malheureusement ne réussissent pas auraient certainement pu devenir de bons mé- decins. Aussi bons voire meilleurs que ceux que l’on fait venir de pays européens où la formation est dans certains cas nettement moins complète.»

Voilà le nœud du problème : jusqu’à quel point ce tri très sélectif est-il judicieux ? A l’heure où l’Hôpital est en pénurie de médecins, en forme-t-on assez à Genève, ou trop peu ? Sur cette question, Hôpital et Faculté sont irréconciliables. Ils ne se rejoignent que sur un constat simple : les besoins en méde- cins ont augmenté. (…)

Le manque est tel que les HUG engagent un tiers de leurs médecins à l’étranger – chez nos voisins, dans l’ancien bloc de l’Est et en Afrique. Selon Pierre Dayer, cette solution n’a rien d’idéal, d’abord parce qu’il n’est pas évident de trouver la même qualité de formation, ensuite parce qu’il n’est pas

«éthique» de «piller» les ressources de pays qui eux-mêmes manquent de docteurs. Pour l’Hôpital, l’affaire est entendue : Genève aurait dû, depuis longtemps, former 150 médecins par an. «Or, à la fin des années 90, on est descendus à des effectifs de 80 médecins, alors que la pénurie approchait.

Ce fut le fruit d’une politique délibérée. On en paie le prix aujourd’hui.» (…)

Sophie Davaris Tribune de Genève du 10 février 2011

«Bébé-médicament» : une procédure impossible en Suisse

Le «bébé-médicament» : une expression porteuse d’espoir pour les familles dont leur enfant, victime d’une maladie génétique grave, est dans l’attente d’une greffe. La France vient d’enregistrer la pre- mière naissance du genre.

Et la Suisse ? Elle n’est pas prête de s’y mettre. La loi sur la procréation médicalement assistée inter- dit le diagnostic préimplantatoire (DPI) et le «bébé médicament» en suisse.

Pourtant, entre 50 à 100 familles ont besoin cha que année d’un DPI pour leur enfant, estime Matthias Bürgin, biologiste et juriste, responsable du projet Diagnostic préimplantatoire à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Il faut dire que ce diagnostic permet d’éviter la transmission d’une maladie génétique grave. Elle sert aussi à sélectionner un embryon pour créer un «bébé-médicament». De quoi pousser certains couples suisses au tourisme médical. Ils se rabat- tent sur les cliniques tchèques ou belges. Un pre- mier «bébé-médicament» helvétique est ainsi né en 2005 : c’était en Belgique.

Mais le parlement n’a-t-il pas accepté en 2005 une motion donnant au Conseil fédéral le mandat d’éla- borer un projet de loi visant à autoriser le DPI en Suisse ? «Pour des raisons inexplicables, les cho ses ont traîné à l’OFSP», déplore Gabriel de Candolle, président de la Société de médecine de la repro-

duction (SMR). «Les lois d’application n’ont tou- jours pas été définies.»

Une révision de la loi est toutefois en cours. «Dans trois à quatre mois, le Conseil fédéral ouvrira une procédure de consultation», avance Matthias Bür- gin. «Il veut permettre le DPI, mais dans un cadre très strict, c’est-à-dire dans le cas de maladie grave», précise-t-il. (…)

Le diagnostic préimplantatoire sert à la sélection des embryons non porteurs de la maladie du frère ou de la sœur. «Après l’analyse de la cellule, on re- met les embryons sains», explique Gabriel de Can- dolle. «C’est mieux que de réaliser une interruption de grossesse car celle-ci est traumatisante pour la famille et pose des problèmes éthiques impor- tants.»

Mais le DPI peut être pratiqué dans une autre op- tique, bien plus controversée : celle de mettre en route un enfant pour soigner son frère ou sa sœur malade. Comme dans le cas que vient de connaître la France. «Le "bébé-médicament" n’est pas à l’ordre du jour en Suisse», fait remarquer Gabriel de Candolle. «Il faut un large débat de société avant.» (…)

Thierry Jacolet La Liberté du 10 février 2011

Colloque de pneumologie

Jeudi 17 mars 2011 de 14 h 00 à 18 h 00 Martigny, Fondation Gianadda

14 h 00 Les pathologies pulmonaires orphelines, R. Lazor

14 h 45 Insomnies et parasomnies, J. Haba-Rubio

16 h 00 Les scores cliniques en pneumologie, A. Perrier

16 h 45 La toux chronique : diagnostic et investigations, J.-W. Fitting

Renseignements : F. Besse

Rue des Morasses 4 – 1920 Martigny Tél. 027 723 23 80

francinebesse@gmail.com

Que veut dire le patient par son état dépressif

24e journée de formation post-graduée et continue de l’ESG

Samedi 26 mars 2011 de 8 h 30 à 18 h 00 Genève, salle de conférence de la filière physio- thérapie HEdS

8 h 30 Introduction

Le mode d’action thérapeutique de la sophro- bio-dynamique permet-il d’expliquer l’efficacité agenda

46_47.indd 2 14.02.11 12:35

Références

Documents relatifs

• Veillez à ce que votre bébé ne reçoive pas de trop grandes quantités de nourriture, notamment de lait.. Vérifiez que celui-ci est bien adapté, tout comme les horaires et

Des cellules qui n’ont jamais été exposées aux UV, sont prélevées chez un individu sain et chez un individu atteint de Xeroderma pigmentosum.. Ces cellules sont mises en

Pour répondre à ce type de besoin, nous avons développé un système qui permet à l'étudiant de simuler l'exécution de son programme Prolog, mais qui lui offre aussi

De nombreux travailleurs sont exposés quotidiennement à des niveaux de bruit susceptibles d'endommager leur audition. De ce fait, la mesure de l'exposition sonore est essentielle afin

• transfert : réactions affectives du patient pour le médecin (conscient

Point important, le Tribunal fédéral juge que, si le dos- sier devait demeurer incomplet, notamment parce que les résultats d’analyses pour la période en cause (2012) ne sont pas

« Le plus fort, le plus costaud, le plus beau, c’est vous, Grand Méchant

Cette phrase montre que Solvay prend appui sur son référentiel de compétences dans son nouvel accord de GPEC pour saisir les différentes sources de compétences : lors de la