Le rapport de la mort à travers les siècles
La mort a toujours existé. Je ne t’apprends rien. Le rapport que l’homme a eu avec elle à lui évolué.
Les archéologues et les chercheurs se sont rendu compte que l’homme préhistorique est marqué par la mort. En effet, les plus anciennes traces de pratiques funéraires laissent supposer qu’il existait alors déjà un rapport élaboré à la mort.
Quand on fait des fouilles archéologiques, autour du squelette, on peut trouver des objets (pot, bijoux, coquillages, ..) mais en plus si on analyse au microscope la terre qui se trouve autour du corps, on apprend que ces corps étaient entourés de fleurs (on voit des graines, des pollens). Cela montre bien qu’il y a l’idée d’un au-delà. On ne jette pas les corps dans un trou.
Dans les sociétés humaines, le rapport à la mort est vécu très diversement. Dans les sociétés occidentales, la quête de l’immortalité de l’âme a constitué, pendant près de 2000 ans le fondement du rapport à la mort. Selon les dogmes chrétiens, l’accès à la vie éternelle est conditionné par la conduite de chaque individu durant son existence. Les attitudes face à la mort ont, par ailleurs connu d’importantes mutations depuis l’antiquité chrétienne.
Dans des sociétés où l’insécurité, les guerres et les maladies, rendaient la mort omniprésente et ou l’espérance de vie ne dépassaient pas trente ans, les derniers instants ont, pendant des siècles, été une étape déterminante de la vie du chrétien. Ceci a été le cas durant de nombreux siècles. Mais la société a changé, le rapport aux autres aussi, la science a évolué et donc le rapport à la mort a changé.
Philippe Aries, un historien français décédé en 1984, a étudié entre autre cette évolution. Il parle d’un passage de la mort apprivoisé à la mort interdite.
Tu vas lire les pages 129 à 137 de ton syllabus : ce sont des articles traitant de cette évolution. De la page 130 à 134, ce sont des extraits du livre « essais sur l’histoire de la mort en occident » d’Ariès. C’est un montage et donc les pages du livre ne se suivent pas toujours (regarde le petit numéro en bas de chaque texte -18, 20, ..). Les pages 135-136 viennent d’un dossier de la ligue des familles.
A partir de ces documents, tu vas réaliser une petite synthèse expliquant et caractérisant les notions de mort apprivoisée et de mort interdite en donnant des exemples.
Cela ne doit pas être long : écrire une demi-page est suffisant. Tu dois trouver les éléments les plus pertinents.
Tu m’envoies ta synthèse pour que je puisse vérifier ta compréhension pour lundi 11 mai dans la journée.
Bon travail