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Commentaire : Il faut d'abord savoir comment les hormones ovariennes contrôlent le cycle utérin chez une femme dont les cycles se déroulent « normalement

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Éléments du sujet 1 « Baccalauréat S 2009 Amérique du Sud, partie 2.2 » définition hormone

Introduction :

Mesdames M et N ont consulté leurs médecins pour un même symptôme : l'absence prolongée de menstruations. Tâchons de déterminer les causes de ce symptôme pour chacune de ces deux femmes.

Étude du document 1 :

Ce document présente les concentrations d'œstrogènes et de progestérone, les hormones ovariennes, au cours d'un cycle chez une femme ne présentant aucun trouble, chez madame M et chez madame N.

Description des résultats :

Chez la femme ne présentant pas de trouble, la concentration d'œstrogènes augmente du premier au 11ème jour du cycle, puis chute rapidement jusqu'au 14ème jour du cycle (a). Elle croît ensuite légèrement pour diminuer de nouveau en fin de cycle, vers le 28ème jour (b). La concentration de progestérone, quasi-nulle durant la première moitié du cycle, augmente rapidement jusqu'au 21ème jour environ, puis chute pour redevenir nulle (c).

Commentaire :

Il faut d'abord savoir comment les hormones ovariennes contrôlent le cycle utérin chez une femme dont les cycles se déroulent « normalement ». C'est la chute des concentrations hormonales d'œstrogènes et de progestérone qui provoque la destruction d'une grande partie de l'endomètre, donc les menstruations. Ces dernières marques le début du cycle suivant. L'endomètre est donc très mince à l'issue des règles. Durant la phase proliférative (jusqu'au 14ème jour du cycle), il se reconstitue et s'épaissit sous l'effet des œstrogènes dont les concentrations sont élevées (cf. observation (a) ci-dessus). Sous l'effet de la progestérone, dont la concentration augmente alors (cf. (c)), les glandes en tubes se mettent à fonctionner durant la phase sécrétoire (du 14ème au 28ème jour du cycle).

Description des résultats (suite) :

Chez madame M comme chez madame N, ces concentrations sont constantes et pratiquement nulles tout au long du cycle.

Analyse :

Chez mesdames M et N, il ne peut y avoir de menstruations car les concentrations de hormones ovariennes sont certes nulles au bout de 28 jours, mais elles sont aussi nulle avant. L'endomètre n'a donc pas pu se reconstituer et se vasculariser, de sorte qu'il ne peut y avoir de règles.

Conclusion :

Mesdames M et N n'ont pas de menstruations car leurs endomètres ne peuvent s'épaissir et se vasculariser étant donné que leurs ovaires ne fabriquent ni œstrogènes ni progestérone. La question est alors de savoir pourquoi aucune hormone ovarienne n'est fabriquée. L'examen des organes en jeu, les ovaires, nous permettra peut-être de répondre.

Étude du document 2 :

Les document 2 présente des coupes d'ovaires correspondant aux trois cas étudiés ci-dessus.

Description :

Les ovaires d'une femme normale présentent des follicules primordiaux petits et des follicules secondaires nettement plus développés. Les ovaires de madame M ne présentent pas du tout de follicules. Les ovaires de madame N présentent des follicules primordiaux uniquement.

Analyse :

Les follicules primordiaux sont présents dès la naissance. Il contiennent un ovocyte et quelques cellules qui l'entourent. Quelques mois avant le début d'un cycle, quelques follicules évoluent. Un seul arrivera à maturité.

Ils grossissent alors. C'est pour cela que dans la coupe de référence, on observe des follicules primordiaux, qui n'ont pas encore été recrutés, et quelques follicules secondaires, qui sont en train de se développer.

Nous le savons, ce sont les follicules qui fabriquent les œstrogènes. C'est d'ailleurs pour cela que la concentration d'œstrogène dans le sang d'une femme aux cycles normaux augmente durant la première moitié du cycle (car les follicules grossisent). Nous le savons aussi : après l'ovulation au 14ème jour du cycle, ce qu'il reste du follicule se transforme pour donner le corps jaune, qui lui fabrique de la progestérone, d'où l'augmentation de la concentration de cette hormone.

Cet examen de la situation classique nous permet de comprendre pourquoi mesdames M et N ne fabriquent pas d'hormones ovariennes et n'ont donc pas de menstruations :

- madame M n'a pas du tout de follicules, mêmes pas primordiaux. Aucun ne pourra donc se développer

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et fabriquer des œstrogènes.

- madame N a des follicules primordiaux, mais qui ne se développent pas et donc ne sécrètent pas d'hormones ovariennes.

Conclusion :

Madame M ne fabrique pas d'hormones ovariennes car aucun follicule ne peut se développer étant donné que ses ovaires ne contiennent pas de follicules primordiaux. Madame N ne fabrique pas ces hormones car ses follicules ne se développent pas.

Nous savons que les ovaires sont sous le contrôle de l'hypophyse grâce à deux hormones : FSH et LH. Voyons si l'on peut expliquer le cas de madame N en étudiant les concentrations de ces hormones.

Présentation du document 3 :

Le document 3 présente les concentrations de FSH et LH correspondant aux trois cas étudiés.

Description : [je suis déjà dans la comparaison, donc en toute rigueur dans l'analyse. Cette comparaison est si simpliste que je me permet de la mettre dans l'observation]

Madame M a des concentration plasmatiques de FSH et LH deux à trois fois plus élevées que chez une femme ne présentant pas de troubles des cycles.

Analyse :

Nous savons que les hormones ovariennes exercent un rétrocontrôle négatif sur l'hypophyse, c'est-à-dire qu'elles inhibent son fonctionnement. Comme madame M ne fabrique pas d'hormones ovariennes (cf. doc. 1), son hypophyse n'est pas inhibée. C'est pour cela qu'elle sécrète des quantité anormalement élevées d'hormones hypophysaires FSH et LH. Celles-ci restent cependant sans effet sur les ovaires puisque ces dernières ne contiennent pas de follicules.

Description des résultats (suite) :

Madame N fabrique bien moins de FSH et LH qu'une femme dont les cycles ne présentent pas de troubles.

Analyse :

Il est exclu que cela résulte d'une trop forte inhibition de l'hypophyse par les hormones ovariennes puisque madame N ne fabrique pratiquement pas d'hormones ovariennes (cf. doc. 1). Par contre, ces concentrations trop faibles de FSH et LH chez madame N expliquent que ses follicules ne se développent pas : FSH est en effet l'hormone folliculo-stimulante, c'est-à-dire qui stimule le développement du follicule. Ici en trop faible concentration, elle ne permet pas aux follicules primordiaux, pourtant présents, de se développer (cf. étude du document 2). Même s'ils le pouvaient, il ne pourrait y avoir de progestérone puisque LH, l'hormone lutéinisante, qui provoque normalement la transformation du follicule en corps jaune et le maintien de ce dernier, est elle aussi en très faible quantité.

Conclusion générale :

Madame M n'a pas de menstruations car toute évolution de l'endomètre est bloquée étant donné que ses ovaires ne sécrètent ni œstrogènes ni progestérone. Ceci résulte d'une absence totale de follicules, qui normalement sécrètent ces hormones (c'est le corps jaune dans le cas de la progestérone). C'est peut-être dû à des problèmes lors du développement embryonnaire (polyploïdie gonosomique ?). C'est peut-être plus simplement le résultat de la ménopause : le stock initial de follicules primordiaux a été épuisé. Madame M ne pourra en tous cas jamais concevoir d'enfant.

La situation de madame N est différente : si comme madame M elle n'a pas de menstruations car l'absence d'hormones ovariennes bloque le développement de l'endomètre, elle possède par contre des follicules primordiaux. Leur développement est cependant insuffisamment stimulé car l'activité hypophysaire est trop faible. On pourra donc intervenir en recherchant les causes de cette inactivité. Même si l'on ne parvient pas à les identifier, il restera possible de provoquer la maturation des follicules et l'ovulation en pratiquant des injections de FSH. Madame N pourra ainsi avoir des enfants.

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