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Contribution à l'étude anthropologique des Arabes
PITTARD, Eugène
PITTARD, Eugène. Contribution à l'étude anthropologique des Arabes. Le Globe , 1913, vol. 52, p. 1-15
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:107477
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1 / 1
LT GLOBE
$ocrûtn ttn rnotnapillll tttx tntlnvn OIÙGANE
DE LÀ
TOME cINSUANTE-DEUxIÈuT
rvr ÉMotBES
CON'I'RIBUTION
PAR
Eugèno Pfff,fnfi
.-+.+-..'+
çnNÈvn
LIE}RAI RIE R. BURKHARDT
2, Plaoo ilu Molotil, 191 3
L'ETUDE ANTHROPOLOGIQUE
DES AR,ABES
fintrui,t d,w GI'OBE
o&cÂNE on
ie
socrÉrÉ ou oÉoeRApHrEpn
cnxùvn , Tome LII- Mémoires
COI\TRIBUTION
L'ÉTUDB ANTHROP0L0GIQUE
DES AR,ABES
Dugène PITTARI)
Les documents
qui
composent l'anthropologie tles Arabes sont particulièrement rares. Nous voùlons parler cles Arabestle l'Arabie
proprementtlite, dé
ceuxde l'Asie
antérieure méridionale et même de ceux rte l'Égypte.Et
nous laissons de côté les populations ilel'Afrique
du nord, habitantà
I'ouest tle la vallée nilotique : la Tripolitaine, la Tunisie et I'Algérie, qualifiées encore aujourd'hui rl'Arabespar la plupart
iles auteurs, et qui sont des Berbères arabisés. MM. Bertholon et Chantre viennent tle publier un volume sur I'anthropologie deI'Afrique
du norcl qui discute justementla
question tlel'ori-
gine tles populations, dites arabes, cle la Tunisien. Ces deux anthropologistes atlmettent que,tlans l'Afrique du nortl, il
n'y a plus tl'Arabes vrais qu'à
l'état
sporadique.Ils
écriventceci:
"La
Berbérie est un pays arabisé moralement par I'im-portation d'un
culte,qui
se tlouble d'une organisation spé- ciale théocratique I mais ce n'est pas une région, répétons-le,. 1 Bpnrgoror.r nr CElrrRn. Reckerchas anthroytal,ogiques ilams la Berbérie orientale. Lyon 1913.
À
PÂE
2
nÉMornps'comportant
tles
populationstle race arabe
proprementdite, "
Les tableaux publiés
par Deniker'
.renferment quelques indications relatives aûx Arabes (taille et intlice céphalique);mais
il
s'agit d'Arabes cl'Algérie et tl'Arabes tle Tunisie (Col- lignon).Et
devant les a{firmations de Bertholon et Chantre, nous laissons de côté lestravaux
anciens-'sgs;ç
de Brocaentre autres
-
qui ont eu pour objectif I'Afrique rnéditerra- néenne, et qui ont décrit sous le nom tl'Arabes des populations berbères.La
série dont nous entreprenons I'étutlen'est pas
d'une importance numériquetelle
qu'elle puisseêtre
consitlérée comme fournissant des documentsdéfinitifs.
Les pages quivont
suivre doiventêtre
envisagées comme des matériaux tlestinés à être utilisés, lorsque viendra Iejour
tle I'inventaire completdes
caractères anthropologiques desArabes. Et
çette raison nous incite à être
bref
en présentant ces consi- dérations générales.Les
auteursqui ont
étudié les Arabes,soit
leur cranio-logie, soit les
caractères somatologiques,fournis par
les indivirlus vivants,ne sont pas
nombreux. Nous trouvons, parmi ceux qui s'en sont occupés ces tlertières années, quel- ques anthropologistesitaliens et
I'anthropologiste françaisErnest
Chantre,dont les travaux sur les
populations tle I'Asie antérieure et tleI'Afrique
orientale sont bien connus.D'ailleurs, encore une fois, nous bornons
la
bibliographie clecette question, puisque nous ne faisons qu'un simple apport de documents nouveaux.
GiuffritlalRuggeri a étudié les crânes' d'Arabes provenant rle
la
nécropole tl'Abassieh, proche clu Caire.Il y aurait
là1 J. DnrurnR. Les races et les peryies d,e la terre. Paris 1900.
!
Grurrnru-Ruccnnr.I
cran'i egiziani u'ntichi e arabo-egiziani, il,ellj wwi,aer- sita d,i, Nagtoli,. Atti della Societa tomana di anthropologia, 1910.CON'IRIBUTI0N A L'ÉTUDE ANTIIRoPOLdGIQUE DEs ARABES. 3 une sépulture tles Arabes cle la conquête. Cette série se com- pose de onze crânes masculins (au nombre tlesquels celui tl'un jeune homme) et cle trois crânes féminins. Les indices cépha- liques s'échelonnent
de 76,9
(crâne féminin)à
90,5 (crâne urasculiri). L'indice céphalique moyen-
les sexes étant réu-nis
-
cst84,46. J'ai
calculé, pour cette petite série,le pour- centage des diverses formes crâniennes:,
.Dolichocéphales . Sous - rlolichocéphales Mésaticéphales Sous-brachycéphales.
Brachycéphales
1 soit
le
7,L4 olo.1 -
7.L4 olo2 -
14.28 olo0-
10 .-
7L.43 otoLa
préclominancetles
brachycéphalesest
manifeste. La proportion ci-dessus confirmeles
conclusions fournies pa,rl'intlice
céphalique moyen.Et
I'auteur ajouteà
ses consta-tations (p. 33) : " L'Arabe traditionnel
dolichocéphale, leptoprosope, hypsiconque, leptorrhinien,brille par
son ab- sence. >Pour Bertholon
et
Chantre, les Arabesvrais
se rappro- chent,par
leurs caractères anthropologiques, tle l'ensemble des intligènes cle l'Asie antérieure, Arménie, Syrie ou Liban." Même tête courte, avec,hypsicéphalie, mêmes orbites avec nez presque mésorrhinien.
La
seule ilifférence se trouve dansla
face.L'iutlice facial
supérierrr estd'envirot 70
chez cesAsiatiques mesurés par
M.
Chantre;ici
cet intlice est tle bbenviron.
En
admettant une différence desix
unités environ entre les indices naso-alvéolaire et ophryo-alvéolaire, le chif-fre cle M. Giuffritla-Ruggeri
correspondraità un
indice ophryo-alvéolaire tle 61 à 62, trèS inférieur à celui des popu- lations de I'Asie antérieure. Néanmoins, c'est dece
groupe ethnique que se rapprochent le pius lés Arabes vrais étuiliéspar M.
Giuffrida-Ruggeri"
(ouvr. cité,p.
348).4
MÉMornnsYingt et un Arabes cle I'Yémen, mesurés par M.
Mugnier',
ont fourni, à cet auteur, un inclice céphalique tte82,56.
Sept Bédouins d'Alep mesurés parM.
Chantre' avaient un intlice céphalique moyende 81,93.
T,eurtaille
moyenne était1 m. 71.
Le
même auteur a troirvé l'indice 78,41, en exami- nant neuf Rétlouins d'Orfa.Le Muséum de Lyon possède une série tle
25
crôncs rnp- portés rl'Arlen par M. Buffarrl. Ces crânes ont été étucliéspar
M. Chantre. Sur ces 25 crânes,il y
en a six qui appartiennent au sexe féminin.L'intlice
céphalique moyeu est 75,55pour
les hommes et 73,18 pour les femmes. Ce sont tlonc tles crânes dolichocé- phales.Rien qu'à
l'aitle
tle ces quelques petites séries,il
est déjà facile de s'apercevoir que les Arabes:-
ou plus exactement les hommesqui
portentaujourtl'hui
ce nom tlans tlifférents lieux géographiques,-
sont loin de représenter, même sans quitter I'Asie, un type ethnique homogène. Selon I'entlroit où ils sont examinés, ils sont tlolichocéphales ou brachycéphales.Mochi
a
étudié' une série de soixante-quatre crânes d'in- tlividus appartenant aux groupes dits Arabes tl'Asie ettl'Afri-
que.
Il
reconnaît aussi la préseuce tle tleuxtypes: l'un
dont les indices céphaliques oscillentautour
d,e 72-731 I'autre autour cle82-83. Le
premier type estfournipar
tles crânes provenant tl'Arabes d'Afrique et de Palmyriens. I.re type sous- brachycépale est fournipar
des Arabes asiatiques, tl'Arabieet
deSyrie'.
Je trouve encore dans l'ouvragetle
Bertholon et Chantre le tableau suivant.1 Rapport sur une mission scienffique il,ans I'Asie occc'iil,entale, spéciale- ment il,amsles régions d,e l,'Oural et d,w Cuùcase. Arch. des missions scienti- ûques, 3*" série. t, X, 1893.
2 Mocsr. Sul,la antropol,ogia d,egli At'abi,. Arch.
p.
I'Antropologia, v.xxxvI,
1907..3 Voir Bnrrsor,oN Er Cnexrnu, Ouur, cit,
coNTRrBUTrox e, r,'Éruon ANTllRôpoLocIeuE DEs
nnlsns'
5Il
renferme quelques câractères somatologiques relevés sur quatre groupes tl'Arabesvrais (tlu
moins considérés comme tels) fixés en Tunisie, au nord tle la Medjerda :Tnil,Cce nûEûl
Ilédil (venus cle la Mecque) Kroumirs (Arabes) .
Chia,hia (Arabes) Djendouba (Hilaliens) .
169 169 165 170
65.39 74.09 73.05 67 fiz 78.39
74.06 76.27 73.57
Trois de ces groupes sont nettement dolichocéphales. Les Hédil et les Djendouba le sont particulièrement. Les Chiahia sont sous-tlolichocéphales, à
la linite.
Après avoir étudié un grantl nombre tle tribus dites arabes et dites berbères de
l'Afrique
dn nord, Bertholon et Chantre arriventà
ces conclusionsqui,'au
premier abordn paraissent déconcertantes:" Si
les constatations que nous avons faites sont exactes,les
Arabesvrais
seraient brachycéphales; les grands tlolichocéphales d'Arabie représenteraient en réalité des clans berbères immigrés en Arabie à tliverses époques et arabisés par les habitants de ce dernier pays." Les immigrants dolichocéphales partis de Berbérie à des époques protohistoriques, en leur qualité de nomades, étaient prédisposés à une assimilation facile par les Arabes ".
A côté tles quatre tribus arabes, dont nous venons de donner
la taille, I'indice
céphaliqueet
l'indice nasal, Bertholon et Chantre en font figurer d'a[tres, habitant aussi au nord de Ia Medjertla, etqu'ils
considèrent alors comme étant des tribus berbères. Sans aucune exception, les septtribus
intliquées sont dolichocéphales. Si nous suivons I'opinion de ces auteurs, les groupes consitlérés comme arabes seraient cl'origine ber- bère.Il
me semble quele
problème est extrêmement compli- qué, et que la seule manière qu'ily
aurait d'essayer dele
ré-lnil,ice céphal,ëque TaNIlo
6
rrlÉIrornnssoudre serâit d'entreprendre une éturle détaillée cles popula- tions qui habitent I'Arabie proprement clite
et
la Syrie.- La Dobroutlja renferme encore de rares représentants tles colonies arabes fondées autrefois
sur
les bordsde la
mer Noire. Ces colonies elles-mêmes ont disparu,par
ci, par là, on rencontre encore, au milieu el'un village d'une autre com- munauté ethnique, quelques individus isolés qui sont comme le souvenir de ces anciennes colonies.Au
cours rle cinq lon- gues campagnes de recherches anthropologiques,je
n,ai ren- contré, parmi des milliers tl'individus mesurés, que quatorze Arabes. Tous sont des hommes. Cette série n'est pas grancle, mais ona vu
queles
clocumentsque
l,on possèdesur
les Arabes sont encoresi
peu nombreux que toute contributionà la
connaissancetle
ce groupe ethnique doitêtre la
bien- venue. Cette raison nousinvite à publier
les résultats rle nos observations personnelles.L
Taôlle. Buste. Jambes. Grand,e enaergure.T6iUe (T) Eeut. buste*,1 Granil,e
Qnaergure
1m.73 1m.79 1m.83
naeport, B à T
Moyennes :
840 mm.
860 mm.
850 mm.
830 mm.
860 mm.
890 mm.
920 mm.
850 mm.
860 rnm.
930 mm.
970 nm.
u/u mm.
877 mnt. 7 m. 73 1m.
lm.
1m.
1m.
1m.
1m.
lm.
1m.
lm.
lm.
1m.
1m.
7 nt., 620 640 670 670 680 690 700 700 730 740 7'4o 750 694
51 .85 62.44 50.90 49.70
5l.19
m. 85
m. 71
m. 71
m.72 m. 76
m. /u ut. 85.
m. 73
n. 88
1
I I
1 1 1 1
I
1
62.66 54.i2
50.-
49.7r 53.45
bD .'l t)
49.7r 5L.79
La taille
moyenne tles hommestle
cettepetite
série est élevée.Elle
appartient, dans la nomenclature, au groupe au-CONTRIBUTION À I,'ùDUDE ANTIIROPOLOGIQUE DES ARABEË 7 dessus tle
la
moyenne. c'estla taille
intliquée par Bertholon et chantre pour les ArabesHédil
et pour les ArabesKrou' mirs,
et c'est presque aussila taille
des Djentloubaet
de la petite série des Bétlouinsd'alep (chantre). Je
rappelle que iestrois
premièrestribus
(habitantla Tunisie)
sont consi-clérées comme composées tl'Arabes véritables'
La
longueur tles jambes est tle 817 millimètres (moyenne tte Ia série).Il
est facile tl'obtenir les longueurs indivitluelles en tlétluisant la hauteur du buste tle Iataille'
on remarquera que le tableau ci-tlessus renferme les carac- tères cle douze hommes seulement, sur les quinze examinés.'
Le rapport
dela
longueur tles jambesà la
hauteur tlu buste est 93,16. La grande envergure dépasse tle quatre cen- timètresla
hauteur dela
taille.II.
Dtamètres prôncfutaun d'u crd'ne' Ind't'ce cfuhalôque et ùndl'ce nasal. trnd,r,ce cle hauteur-longueur'Ici Ia
série est complète. Les quinze individus sont sériés selonla taille
croissante.Le tliamètre
antéro-postérieurlv. Inil,ice céphaliqua Inil,Cce nû,sû|,
1
a,
a 4 5 6 7 8
I
10 11
t2
13 74 15
76.16 72.73 73.96 75.63 76.34 76.3+
82.63 76.76 75.90 80.33 76.60 78.53
76.-
73. 58 90.
-
71 .16 66.10 74.07 76.36 84.78
77 .56 69.54 66. 10 82.
-
ôJ.ûO
84.44 73 .08 76.54 Moyennes
82.25 77 .08 76.L9 77 .76
8
MÉMôrnnsmaximum est pour
la
moyenne,lggnn,6, le
diamètre méto- pique,186'.,4 et le
tliamètre transversal,146..,8. Il y
a une as$ezforte
diflérence entre le diamètre métopique et le diamètre'antéro-postérieur.Il en résulte que ra
région glabellaire est accentuêe cbez les .Arabes.L'intlice céphalique moyen marque ra sous-dorichocéphalie, mais ce procétlé est un peu grossier.
En
eraminantle
rtétail tles inrlividus, on trouve les proportions suivantes des formes céphaliques' (classification Deniker) :Dolichocéphales Sbus-dolichocéphales Mésocéphales Sous-brachycéphales Brachycéphales Hyperbrachycéphales .
10 soit le 66.6 o/o
2 -
lB.B o/o1:
6.60lo2 -
I3.B olo0-
0-
15 hommes
On
voit
quela
sous-tlolichocéphalierle la
moyenne est obtenuegrâce à
I'interventionde
quelques crânes sous- brachycéphales et d'un mésocéphale.En réalité
res arabes de cette série sont des dolichocéphales. Et voici que ce carac- tère s'accorde avec celui qui est fourni par certains auteurs pour tliagnostiquerles vrais
Arabes.Il
estjuste
d'ajouterque notre petite série n,est pas
très
homogène, et qu'ony
rencontre,entre
autres,deux
inclices relativement élevés.C'est
la
raisonpour
laquelle I'indice céphalique moyen est supérieurà
ceux cles Arabes Hédil, Kroumirs et autres, desséries Bertholon
et chantre. En
éliminantles
deuxindi-
vitlus I sous-brachycéphales,I'inrlice
s,abaissedéjà
d,une unité (76,34).L'intlice
nasal moyeninrlique la
mésorrhinie.Mais
les chiffres qui marquent ce caractère accusent de grandes diffé- rences. Dans le détail nous trouvons :CONTRIBUTION A L'ÉTUDE ÀNTHBOPOLOGIQUE DES AEABES 9 Leptorrhiniens
Mésorrhiniens Platyrrrhiniens
.
3 soit le20
olo. 11
73.3 olo. 1
6.6 a/o15 hommes
Le
caractère dela
moyenne est bien celuidu
plus grantl nombre.Sur les
quatretribus
arabes mesuréespar Bertholon
et Chantreil y
en a deux clont l'intlice nasal intliquela
leptor-rhinie.
Les deux autres sont mésorrhiniennnes.te
seulintlivitlu platyrrhinien
qui figure dans notre série provient vraisemblablement d'un croisement nigritique.Il
y aeu, et
il
reste encore tlans la Dobroudja, tles Nègres.Ils
sont aujourd'huitrès
clairsemés.Le
méIange tle sang a pu a,voir lieu, soit dans la Dobroudja même, soit tlansle
pays cl'origine des Arabes exarninés.II y a
des éléments nègres répandus partout, sur les bortls tlela
mer Rouge.D'ailleurs I'intlivitlu platyrrhinien
n'est pas le seul chez qui nous pouvons recon-naître le
mélange des sangs. Nous avons photographié un"
Arabe,,
dont I'ensemble des caractères faciaux est loin tle rappelerle type
nègre, maisqui a
garclé, entre autres, deI'un de ses ancestraux l'implantation des cheveux et
le
type rle ceux-ci.L'indice vertical de longueur (intlice cle hauteur longueur) est 65,47. Je ne trouve
pls,
dans les listes anthropologiques, de chiffresà
mettre en compârâison de celui-ci.III.
Les pri,nci,paun ch,amètres d,ela
faceet les tnd,ices faci,aur.
Moyenne
des
diamètres:
ophryo-mentonnier(O. M,),
ophryo-alvéolaire(O. A.),
ophryo-nasat(O. N.),
dela
hau-l0
MÉlrornnsteur (Nez
l)
et rtela
largeur du nez (Nez 2) et tlu tliamètre bizygomatique:B. Z.
100m.4 79m.3
62m.2 137 m. 3L'indice nasal a ttéjà été indiqué
La hauteur ophryo-alvéolaire comparée au diamètre bizy- gomatique donne I'indice facial no 2.
Pour les tliamètres ci-dessusi
je n'ai
pas, non plus, d'élé- pents tle comparaison, obtenuspar
des mensurationstl'Ara-
bes, mais
je
possède, dans mes séries d'Asiatiques, Ies chiflres représentant ces régions dela
face, chez rliverses populations tle I'Asie antérieure, etil
peut être intéressant cle les mettre en parallèle avec ceux obtenus chez les Arabes dela
pré- sente série :B, Z.
o. M, 151 m. 4
ItAzes 1 Kurdes 2 .'
Turcs Osmanlis 3
o. a. o. lr. Nez 1
151" m. ,16 151 n. 66 149
m.
4100
m.
7 102 m. 01 98 m. 76liea 2
39m.8
81 m. 80 81 m. 81 79 m. 59
144 m. 58 141 m. 06 141
m.
4 La hauteur ile la face, chez les Arabes, .pour les rliamètres ophryo-mentounier et pour les tleux autres segments consi- dérés, n'est pas très tlifférente de celle tles Lazes et desKur-
tles. Elle dépasse celle tles
Turcs. Par
contre,la
largeur tlela
facè, représentée parle
tliamètre bizygomatique est, chez les Arabes, moins tléveloppé que chez les trois autres groupes asiatiques. On peut doncdire
queles
Arabesont la
faceI
Eucùnn Prrrlnr. Contribwtion à l,'ëtuil,e anthropologique des Laaes. Bull,Soc. roum. des sc. Bucarest 1911.
2 Innu. Contr,ibution à l,'ëtwde anthropologiqwe il,es I{wdes. Bull. Soc.
roum. deg sc. Bucarest 1910.
3 Lrnv. Contribution à l,'êtuile anthropol,ogique iles Tur.cs Oema.rùl,is.
Brll.
Soc. roum. des sc. Bucarest 1911.
o. M, o. a. o. nr.
OONTRIBUTIOIT E T,,ÉIUON ANTIIBOPOLOGIQUE DEÊ ARABES 11 longue
et étroite. Et'alors,
nous reveuons, rien quepar
la longueur absolue de la face, au type tratlitionnel, qui accortleà
ce peuple une face leptoprosope. Et:nous rappelons qu'on peut déjà associer à cette face leptoprosope, un crâne tlolicho- céphalc.L,indice facial no
I
(rapport de.0. M. surB.Z)
et I'inrlice facial no 2 (rapport cleO. A. à B. Z.)
tlonnent les chiffres que voici :[nd.fac.2 72.74
Ces tleux intlices sont élevés.
L'intlice
facial no 1, chez les Turcs Osmanlis, est 105,38 et I'intlice facial no 2, 69,62. Mais les Turcs ont la longueur clu visage la moins grantle de celles que nous avons indiquées dans le petit tableau ci-dessus. Nous prenons alors, pour comparaison, les Kurdes, qui possèdent la plus grande hauteur ophryo-mentonnière. Or, cltez eux,l'irt-
rlice facial no 1 est 107,5, notablement inférieur à, celui dcs Arabés.La
leptoprosopie de ces derniers nefait
maintenant plus de doute.TY . Longueur 'de l' ouaerture palpébrale, l,argeur r,nteroculatre.
I.'oreil,le.
Le
cliamètre biangulaireerterne
(moyen)est 99'^,73
;le cliamètre biangulaireinterne,
32^
,20. La longueur de l'ou- verture palpébrale est de33",76.
On peut dire que les Arabes ont les yeux largement fentlus.
Sur six populations, balkaniques ou provenant de l'Asie anté- rieure, mesuréds par moi-même,
je
n'en trouve que deux, les Lazes et les Kurdes, qui ontla
longueur de I'ouverture pal- péralequi soit plus
grantleqle
celle des Arabes. Comnretliamètre
biangulaire externe,je ne trouve que
celui des lnd.fûc. I109. 35
L2
MÉMorRnÊLazes
qui
soit supérieur à celui tles Arabes. Les grantls yeux que l'on prête aux Arabes sont tlonc bien une réalité.La longueur rlu pavillon de I'oreille est de
63'*,93
I salar-
geur est de37"6. L'oreille
tles Arabes est bien rléveloppée.'
C'est le plus grand pavillon queje
trouve tlans les tableaux anthropologiques qui me sont personnels, dressés jusqu'à cejour.
Celui rles Turcs Osmanlis, seul, le tlépasse légèrement pourla
longueur, tandis que, pour Ia largeur,il
reste encore en dessous. L'inrlice tlu pavillon est 58,8, tlépassant tous ceux que j'ai.obtenus sur des populations de l'Europe orientale ou del'Asie
mineure. Je trouveinutile,
à cause dela
faiblesse numérique dela
série présentement étudiée,tle faire
figurerici
un tableau comparatif.Y.
Bouche, Coulewr d,esyeun et d,es cheaeun.Forme d,u neà.
La
longueurtle la
bouche (moyenne)est
de56.*,g.
Ce n'est pas une petite ouverture buccale. I)ans mes listes, je ne rencontre quetrois
types ethniquesqui
possètlentun
pareil diamètre entre les commissures labiales: Kurdes56'-,151
Turcs 56m',711 Lazes57^
)75. Ces derniers dépassent les Arabes.Sur les quinze intlivitlus examinés, j?ai toujours trouvé
I'iris
de couleurbrune. Il n'y a
pQS une exception. Quantlje
dis brun; celaveut dire brun
foncé.Il n'y a pas
d'yeux noirs.Les Arabes ont les cheveux noirs, Les quinze hommes étu- diés possédaient: quatolze, des cheveux noirs, et un, des che- veux bruns foncés. I-,a proportion tles noirs est donc de g3,3 pour cent.
T,es cheveux sont généralement rlroits. J'ainoté, cependant deux fois des cheveux bouclés, et quatre fois des cheveux
lai-
neux et crêpus. Dansun
paragraphe précédent,j'ai dit
quee
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE ANTËROPOLOGIQUE DES ÀR,ÀBES 13
les Arabes de
la
Dobroudja présentent divers caractères de métissage avec des Nègres. Ce métissage se remarque à cer- tains clétails de la construction du nez, des lèvres, bien plus que clans la couleur de la peau. Les cheveux laineux sont aussi un souvenir du sang nègre, qui a pénétré, à, un moment donné, tlansle
sang ara,he.Je ne
trouve que quatorze notations concernantla
forme dunez. Je ne
sais pas pourquoila
quinzième manque. Sur ces quatorze notations,je remarque:
deux nez tlroits aqui- lins, cinq nez droits, cinq nez épatéset
deux nez légèrement épatés.Là
aussi nous retrouvons l'influence nigritique, et je note que, sur cinq nez épatés,il
y en a trois qui appartiennentà tles individus tlont les
cheveuxsont laineux.
Ce sont aussi ceux-là qui, par un inclice nasal très élevé, augmententla
noyenne cle ce tlernier caractère,et font
des Arabes un groupe ethnique mésorrhinien, alors qu'ils tlevraient être des leptorrhiniens (j'entends conme caractère moyen). Sije
cal-cule à part les cinq indices nasaux des inclivitlus à nez épatés, je trouve, pour.ce petit groupe, l'indice 84,91. Or, je rappelle que
l'intlice
nasal rle la série entière est 76,54. En éliminant ces cinq indivitlus, l'indice moyen devient 72,31, ce qui.n'est pasloin
tle représenter la leptorrhinie.RÉsuuÉ
En
résumantles principaux
caractères somatologiques relevés sur les Arabes, qui sont étutliés dans ce mémoire, nous demandons encore à,faire
ies réserves nécessitéespar
lefait
quela série
est numériquementfaible. Les
caractères qui tlécoulent cle cette analyse ne peuvent cloncêtre
consitlérés qu'àtitre
clocumentaire.Il
est parfaitement possible, rl'ail- leurs, que tles études détaillées confirment ces conclusions:La taille moyenne cles Aràbes (de la Dobroudja) est
I
m..694.l4
MÉMornnsCe chiffre ne tloit pas être loin de représenter la taille vérita- ble tle ce groupe ethnique, si nous en jugeons par les tlocu- ments quenous possétlons déjà. Je crois cependant qu'il faudra l'élever de,un centimètre au moins. Cette
taille
deI
m. 694 est composéepar
un buste de 877^^,et par
tles jambes de817mn. La grancle envergure dépasse la longueur de Ia taille.
Les Arabes sont en
général tlolichocéphales. On trouvc chcz cuxtrès
peu cl'inclividus brachycéphales.En
ajoutant les sous-tlolichocéphales, a,ux tlolichocépltales vrais, nous obte- nons un pourcentage de 80 o/o environ(79r9'/,),
Ils
sont en majorité des mésoruhiniens.Ils
ont la face longue et étroite (leptoprosopes).Par
les caractères tlu crâneet
dela
face, les hommes de cette série appartiennent autype traditionnel
des Arabes"
dolichocéphale, leptoprosope, leptorrhinien"
(Giuffrida- _Ruggeri). Cependantla
mésorrhinie tle notre série empêche le type d'être complet.T",es Arabes ont les yeux largement fenclus. ,
En outre,
cesyeux sont à
iris
toujours foncé.Chez les Arabes,
l'oreille'est
grantle.Elle
I'est dans sesdeux rlimensions: longueur et largeur.
La
bouche est égale- ment grande. Elle possède des lèvres généralement très tléve- loppées, épaisses, très enchair.
Quelquefois ces lèvresrap- pellent les
lippes tles Nègres,et
c'estla
persistance d'un métissage avec des gens tle couleur noire.Une autre persistance du sang nègre se trouve dans la forme du nez qui est quelquefois épaté, et dans la forme des cheveux qui est quelquefois laineuse. Les cheveux sont toujours, comme les yeux, fortement pigmentés.
En un mot, Ies Arabes.sont des hommes de haute stature, clolichocéphales, leptoprosopes
et
mésorrhiniens(mais,
en moyennei très près de laleptorrhinie). Ils ont la
bouche et{
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coNTnIBUTroN altÉruns
aNlgRopor,ocreun DEg ARABaBl5
l'oreille grandes, les yeux brun foncéet
grands, les cheveuxnoirs,
le
nez clroit.Ces conclusions sont,
sur bien
tles points, en opposition avec celles de Bertholon et Chantre (pourciter
I'ouvrage le plus récent).Le Globe, L7I, Méntoires
E. Prri',r.al. Conrnrnu'rtoN ,L r-'Érurn ANTnRopolocr()uu Dns Aalcrs PI.
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