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Organisation pour la Promotion de l Education Nationale (OPEN)

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Chapitre III : Les Socratiques (Socrate ; Platon ; Aristote)

Introduction

Le nom de « Socratiques » est donné à Socrate et à ses disciples Platon et Aristote. Platon a été un élève de Socrate et Aristote le fut aussi mais de façon indirecte. Ils marquent l’apogée de la philosophie antique allant de 430 à 322 avant Jésus Christ. Socrate aurait commencé à enseigner en 430. A la

différence des présocratiques qui s’occupent de la physique, les socratiques s’intéresseront à l’homme en tant qu’être dans la Nature.

A) Socrate (470-399 avant Jésus Christ)

Socrate n’a rien écrit. Nous le connaissons que par des témoignages dont voici quelques uns :

Pour Aristophane : Socrate est un athée qui ne croit pas aux dieux de la cité.

Pour Platon : Socrate est un homme public, le philosophe par excellence. Pour Aristote : Socrate est celui qui cherche le sens des choses. Il ne défend ni une théorie ni une doctrine. Il n’a pas de système. Pour Nietzsche : Socrate est un raté car s’il a accepté de mourir, c’est qu’il est faible. Différents auteurs ont établi un parallèle entre la vie et la mort de Socrate et celle de Jésus et fait de Socrate cette « âme naturellement chrétienne » qui annonce à ses

contemporains l’époque du Maître qui viendra.

1) Vie de Socrate (470-399 avant JC)

Il est né à Athènes d’un père sculpteur et d’une mère sage-femme. Il avait un physique hideux. L’oracle de Delphes, prononcé par la Pythie ( prêtresse d’Apollon, qui rendait les oracles à Delphes) à la demande de ses disciples, aurait proclamé Socrate le plus sage et le plus savant des hommes. Ce savoir,

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Nationale (OPEN)

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il le met en valeur dans la rue. Il interpelle quiconque et le force à avouer :

• Qu’il croit savoir (mais ne sait pas)

• Qu’il ne sait pas qu’il ne sait pas.

Pour Socrate, le savoir consiste à reconnaitre qu’on ne sait pas. « Savoir, c’est savoir qu’on ne sait pas » Dans une telle disposition, on ne peut pas ne pas chercher, ne pas poser des questions sur toutes choses. A la proclamation de la Pythie il a répondu : « Je ne sais rien de plus que les autres hommes, si ce n’est qu’ils croient savoir quelque chose et que je ne sais rien. » Plus d’un de ceux qu’il interpellait a dû l’envoyer promenait mais non sans être dérangé plupart par sa question. On ne sortait pas indemne de ses interrogations.

Socrate était un véritable buveur allant de banquet en banquet mais jamais ivre. Sa femme Xanthique était une mégère, elle le ridiculisait même en publique mais Socrate ne s’est jamais plaint. Il reconnaissait que grâce à la méchanceté de sa femme, il a appris à se dominer et à maitriser ses passions.

A la différence des sophistes son enseignement était gratuit. Il a fréquenté beaucoup de sophistes et fut un élève d’Anaxagore. Il était mal vu par

l’autorité politique car il enseignait la jeunesse, la rendant sans doute moins docile aux prescriptions sociales. Il fut condamner à mort et bu la cigüe pour mourir avant la date prévue.

2) Méthode de Socrate

Il se servait de deux méthodes selon les circonstances : L’ironie et la maïeutique toutes deux basées sur un procédé de question. L’ironie chez Socrate consistait à poser des questions apparemment éloignées entre elles pour mettre l’interlocuteur en contradiction avec lui-même. La maïeutique consiste à dire le faux pour laisser trouver par l’autre le vrai. Face aux sophistes il privilégiait l’ironie. Il faisait semblant d’être ignorant et de

question en question il amenait les sophistes à se contredire. Il apparait alors comme un interrogateur. Il prétend tout ignorer. Face à ses disciples il

utilisait la maïeutique se présentant comme « un accoucheur d’esprit » Aux yeux de beaucoup Socrate était arrogant car nul n’aime recevoir des leçons. Il préfère le dialogue, l’oralité car ils contiennent de la vivacité. Pour Socrate le

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25385075/75788181/73983030 livre reste muet quand on l’interroge.

3) Apports de Socrate

La philosophie de Socrate est celle du « Je cherche ». Il le répétait

constamment à ceux qui prétendaient avoir trouvé, avouant qu’ « il sait pas » et essayant de le faire avouer par chacun. Il ne nie pas pour autant tout savoir pratique permettant par exemple d’être cordonnier, forgeron, sage- femme. Mais pour lui, nul ne « sait » qu’il « ne sait pas » quand il parle du courage, de la justice, du respect, du bon, du bien… Et le dialogue

qu’engageait Socrate n’avait d’autres prétentions que d’amener l’autre à reconnaitre qu’il ne sait pas, qu’il ne connait pas la réponse, et donc à chercher par lui-même et en lui-même. Chacun a pour mission d’éveiller l’autre et attend d’être éveiller par lui. Ce faisant, Socrate n’enseignait pas puisqu’il ne savait rien, il ne possédait pas la vérité. Celle n’étant pas un savoir transmissible. Mais il démolissait les fausses certitudes de qui croyait savoir et le rendait ainsi disponible à la recherche. Socrate ne proposait pas de solution à l’issu des dialogues, lorsqu’il démolissait les certitudes

irréfléchies de l’interlocuteur il établissement avec lui un accord sur quelque chose de plus claire, de plus pertinente. Sur le plan éthique Socrate pense que : « nul n’est méchant volontairement. » et les « vertus sont des sciences. » car une âme réellement éclairée ne peut vouloir le mal. Vouloir c’est avoir une volonté droite, volonté destinée à faire le bien. Une volonté non éclairée n’est pas une volonté mais une passion, un aveuglement, un esclavage. On ne peut vouloir que du bien.

En résumé on peut parler de révolution socratique car l’œuvre de Socrate représente bien un renouvellement radical et une création d’un nouveau monde de la pensée.

B) Platon (426-347 avant JC) 1) Vie

Platon est né à Athènes probablement en 425 avant JC d’une famille

aristocratique. Tout le destinait à la politique. Il rencontra Socrate à l’âge de

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20 ans et s’en fit l’élève. Il restait auprès du maître pendant huit ans. Socrate lui apporte non-point une doctrine mais une type de recherche par question et réponse. La mort du maître (399 avt JC) le marquera profondément. Il écrira désormais répondre à cette question : Comment dans la cité, le juste a pu être condamné à mort et comment la vraie et authentique justice a-t-elle été bafouée ? Il commence à voyager pour fuir Athènes. Il part à Mégare puis en Egypte avant d’arriver à Syracuse. Le Jeune Dion gendre de Denys le tyran admire Platon et adopte ses théories. Il est vendu comme esclave par Denys le tyran mais racheté et libéré Platon rentre à Athènes en 387 alors âgé de 40 ans. C’est à cette période qu’il compose ses premiers « dialogues » et achète un gymnase pour fonder son Ecole l’Académie. Celle-ci fut la première école philosophique organisée comme une université avec bibliothèque, salle de cours et même logement pour étudiants. L’Académie survécut jusqu’au 6ème

Monde du désir, monde de l’enfant, monde du rêve. Différent du monde de la volonté et du travail qui est le monde de l’adulte. La volonté porte sur des actes immédiats, et c’est pour cela qu’elle réside dans l’exécution. Quand le désir est vif et continu il devient une passion. Mais un désir même réalisable ne mérite pas le nom de volonté. L’homme qui est la proie d’un violent désir est un obsédé, victime d’un aveuglement et non un homme de volonté. En siècle après Jésus Christ. (10 siècle après).

Aux linteaux de la porte d’entrée de l’Académie on lisait : « Nul n’entre ici s’il n’est géomètre » Ceci montre l’importance que Platon accordait aux

mathématiques en tant que disciple préparatoire, nous apprenant à nous dégager des choses immédiatement sensibles pour considérer ces choses intelligibles. Platon meurt à Athènes en 347 sans avoir réalisé ses projets politiques mais en laissant une œuvre philosophique considérablement importante.

Volonté et désir

Le vouloir est un désir absolu. Désir est différent de la volonté. Le désir

désigne un simple souhait, même irréalisable. L’homme de la volonté s’efforce de réaliser son œuvre. La différence entre désir différent volonté est le travail.

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réalité tout le monde tiendra pour homme de volonté celui qui résiste à ses désirs et à le pouvoir de dire non à telle pulsion, à tel caprice, à le pouvoir de se dominer. La passion serait un pouvoir, une puissance de refus. « La

passion est la maladie de l’âme. » Passions

Le passionné apparait comme un homme tiraillé, divisé, ennemi de lui-même.

Il est esclave de ce qui le dépasse. Le passionné recherche son objectif en ignorant les valeurs morales.

1. Les œuvres

Ainsi au lieu d’agir en fonction de notre

personnalité en essayant de hiérarchiser avec sérénité nos tendances, dans la passion, nous sommes aveuglés par un caprice, dont force momentanée nuit en effet à nos intérêts. Le passionné est prisonnier de ses désirs. C’est

pourquoi il tombe dans des mauvaises conduites qui le ridiculisent.

Est-ce que l’on peut considérer les passions uniquement dans le mauvais côté ? Puisque Stendhal selon lui la passion est source d’énergie. « L’effort qu’un homme qui a mis son bonheur dans telle chose, est capable de tout faire pour y parvenir. »

On classe généralement les œuvres de Platon en trois groupes :

• Les dialogues de la jeunesse

• Les dialogues de la maturité

• Les dialogues de la vieillesse a) Les dialogues de la jeunesse

Ce sont des œuvres situées jusqu’à après la mort de Socrate. Elles ont pour thème soit une protestation contre la condamnation de Socrate qui est une figure idéale du philosophe soit une illustration de sa méthode. Ses dialogues considèrent le plus souvent comme une qualité morale ainsi Lachès ou « Du courage » Charmide ou de la « Sagesse morale », Hippias I ou du « Beau Leur caractère est l’examen des opinions et leur critique. Ils sont donc refutatifs et inductifs. A la fin de chaque œuvre –la voie est ouverte- à la recherche. Ainsi à la fin de Hippias II la question reste poser à savoir si une

»

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âme qui connait la justice et en est capable peut vouloir ne pas la faire ? Protagoras dira non car la justice est l’essence des vertus mais restera sur la question : quelle est l’essence de la vertu ? C’est ceux à quoi s’attellera Eutyphron qui oriente tout vers le monde des idées. Gorgias, lui s’attache au procès de la rhétorique. Cet art équivoque, instrument de la basse flatterie dangereuse et sans objet. Pour Platon la véritable rhétorique c’est celle qui est capable de rendre les hommes meilleurs et elle se fonde sur la

connaissance juste.

b) Les dialogues de la maturité

Phédon, le Banquet, Cratyle, Phèdre, la République, Ménon ou de la vertu commence par une question à Socrate : « Pourrais-tu me dire Socrate si la vertu peut être enseignée ou si elle s’acquiert par la pratique ou, enfin si elle ne résulte ni de la pratique, ni de l’enseignement mais vient aux hommes naturellement ? » Pour répondre à cette question, il faudrait savoir ce qu’est l’essence de la vertu. Socrate fait recourt à la réminiscence (prendre en lui- même, voir son passé et souvenir). Apprendre pour lui c’est se ressouvenir et ignorer c’est avoir oublié les vérités apprises par l’âme depuis l’éternité des temps qui a précédé la vie présente. Mais la question de l’essence à la vertu reste sans réponse à la fin de Ménon

-

. Cratyle ou de la justesse des mots

-

a pour objet la Nature du langage. Les mots ont été institués par analogie de la nature des choses qu’ils sont destinés à exprimer. Ils sont une imitation plus ou moins parfaite des actions qui caractérisent ces choses.

Le Banquet ou de l’Amour Chacun des convives prononcent un éloge de l’Amour. L’Amour est intermédiaire entre le mauvais et le bon, le laid et le beau. Il joue un rôle de médiation entre les dieux et les hommes. « L’Amour manifeste l’effort de l’être mortel pour se rendre immortel autant qu’il peut résume Robin. » Le Banquet nous met en présence d’une méthode philosophique qui fait de certains éléments passionnels de notre nature, un moyen de réminiscence qui nous affranchis de la durée. « L’Amour platonique intellectualise la passion. » Conclut Robin.

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25385075/75788181/73983030 - Phédon ou de l’Âme

-

nous peint le parfait amant insensible aux sens. C’est le vrai philosophe. Tout en condamnant le suicide, le philosophe aspire à la mort qui libère son Âme pour que celle-ci contemple les Idées. Aussi la vie doit-elle être un apprentissage de la mort. « Vivre c’est apprendre à mourir » c’est-à-dire un effort de libérer l’âme, unique moyen pour l’âme de contempler l’essence pure de chaque chose. Mais l’âme peut-elle posséder une attitude indépendante du corps. Pour Platon oui car l’âme est immortelle.

La République ou de la justice

- lui la société est un fait naturel qui se fonde sur le besoin et qui appelle la coopération et l’essence de services.

L’Etat juste est celui qui réalise le plus d’unité possible. C’est l’Etat dirigé par les philosophes. Qui est le vrai philosophe ? C’est celui qui s’attache au Beau en soi, l’amant du banquet.

Dans la République on trouve les stades de l’éducation du philosophe. De la propédeutique à la dialectique on y trouve une notion sur la société.

Pour

C) Les dialogues de la vieillesse

Dans les œuvres de la vieillesse nous avons : - Philèbe

-

ou Platon montre sa prédilection (la préférence) pour la méthode de division. Dans

Le Sophiste -

il traite de l’illusion : semblé et pourtant ne pas être.

Le Timée

- Autres œuvres

donne lieu de définir la fonction du mythe dans la philosophie de Platon.

Parménide, Critias, Lois de la politique, Téétète.

2) Quelques aspects de la philosophie platonicienne a) Le monde

Contrairement à Socrate, Platon a une doctrine qu’il défend « le Dualisme ».

Pour le monde est divisé en deux. Le monde des Idées qui est le monde réel par excellence et le monde sensible qui est le monde des apparences. Il est

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aussi réel mais par participation au monde des Idées. Il est comme une copie, une ombre du monde des Idées. Le monde des Idées est un monde éternel et grâce à la réminiscence nous reconnaissons les choses. (images des Idées autrefois contemplées). Pour Platon l’homme a un corps (temporel) et une âme (éternelle). Et l’âme existe avant le corps. Les âmes sont tombées dans les corps qui les emprisonnent (elles ont traversé un fleuve, ont bu de son eau d’où l’oubli des réalités autrefois contemplées.)

b. « Au terme du monde intelligible est l’idée du Bien. »

Platon subordonne le monde sensible au monde des Idées. Pour lui, comme pour Socrate l’opinion c’est-à-dire la connaissance portant sur les objets du monde sensible qui n’est qu’une apparence est vide de sens. Elle ne traduit que l’intérêt, le désir, le caprice. Le philosophe doit par usage adéquat de la parole ordonner le réel et harmoniser les différences entre les hommes en les rendant intelligibles. Chacun dans la société doit occuper selon ses

compétences, la place qui lui revient : ouvrier, soldat, administrateur. La parole elle-même doit s’élever par la rigueur de la dialectique jusqu’à atteindre l’idée de toutes les idées c’est-à-dire le principe premier, le Bien. « Au terme du monde intelligible est l’idée du Bien, difficile à avoir, mais qu’on ne peut voir sans conclure qu’elle est universellement la cause de toutes les choses bonnes et belles (…). C’est elle qu’il faut voir si l’on veut agir sagement soit dans la vie privée, soit dans la vie Publique. » (La République

D’un côté, nous avons le monde sensible et le monde des Idées. Jadis il y avait l’intelligible pur et immuable d’une part, et d’autre part, une sorte de chaos qui n’était pas encore, à proprement parler, le monde sensible. Dieu ordonna au démiurge (le dieu père de Zeus dans

, livre VII) c. Les mythes

le Timée.) d’organiser ce chaos en prenant pour modèle le monde intelligible. De cette création est né notre monde sensible qui est une image plus ou moins grossière du monde des Idées. De même que le démiurge ne parvient pas à copier le monde intelligible mais s’inspire de lui pour fabriquer ses concepts, sa vision des choses. Le philosophe se sert alors du mythe, de la comparaison pour

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traduire de manière métaphorique la clarté aperçue du monde intelligible qu’il n’arrive pas à dire autrement. C’est ainsi que dans Gorgias, Phédon, La

République, le Phèdre

Che Platon la dialectique est le mouvement par lequel l’âme s’élève progressivement et par degré des apparences sensibles jusqu’aux Idées

(Monde des Idées). Chez Platon il y a deux types de dialectique : ascendante et descendante. La dialectique ascendante est le mouvement par lequel nous nous évadons de la caverne jusqu’à la contemplation des Idées. Elle comprend

, l’histoire de l’âme avant sa chute dans le corps, après la fin de cette union, sa destinée sont racontés par des mythes. Le célèbre mythe de la caverne illustre bien la difficulté de l’homme à découvrir et à dire la vraie réalité des choses. Chez Platon le mythe tend à exprimé

l’inexprimable. Il sert d’appui au saut de l’âme dans la vision intellectuelle.

Platon s’en sert pour « expliquer » le monde, l’homme, l’amour, la mort etc.

D. L’Etat et la Politique

La politique est la science de la gestion des affaires publiques. Pour Platon, le but de l’Etat ou de la politique est de conduire les citoyens au Bien, à la vertu.

La philosophie de Platon peut se résumer en un effort pour apporter des solutions aux problèmes de son époque : - la guerre des opinions cf ; sophisme, la violence entre les cités ; les différentes cités étant décevantes pour des raisons diverses, il faut imaginer l’Etat le meilleur possible qui pratiquerait la justice parce que doté de « lois justes ». Pour ce fait, il faut qu’il soit dirigé par les législateurs justes qui ne peuvent être que des

philosophes. Ainsi pour une société juste, il faut que les philosophes soient rois ou que les rois deviennent philosophes. « Les maux ne cesseront pas pour les humains avant que la race des purs et authentiques philosophes n’arrive au pouvoir ou que les chefs des cités par une grâce divine ne se mettent à philosopher véritablement. » (Platon dans le livre VII). La doctrine que Platon prônait était l’aristocratie c’est-à-dire le gouvernement de la cité par les meilleurs.

E. La dialectique platonicienne

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25385075/75788181/73983030 deux étapes :

- L’étape de l’opinion :

E) La dialectique Platonicienne

Chez Platon la dialectique est le mouvement par lequel l’âme s’élève progressivement et par degré des apparences sensibles jusqu’aux Idées (mouvement des idées) Chez Platon il y a 2 types de dialectique : ascendante et descendante. La dialectique ascendante est le mouvement par lequel nous nous évadons de la caverne jusqu’à la contemplation des Idées. Elle comprend 2 étapes :

L’étape de l’opinion : la connaissance du monde sensible. C’est le monde des commerçants et artisans qui ne parviennent pas à se détacher de ce monde.

C’est une connaissance naïve à 2 degrés : celui de la conjecture qui a pour objet les ombres décevantes de ce monde, un type de connaissance qui ne repose sur rien de solide, elle ne peut conduire qu’à l’erreur ; la créance qui est le niveau de connaissance supérieure à la conjecture, ayant pour objet le monde visible, et ici Platon vise les objets d’art (peinture, sculpture etc.)

L’étape de la connaissance :

La connaissance du monde Intelligible. Elle a aussi 2 degrés. 1er degré : la discussion qui est un type de connaissance suivant un procédé de

raisonnement. Elle est une connaissance raisonnée où l’on part d’une hypothèse pour aboutir à une conclusion. Par exemple en maths, celui qui procède par discussion est plus avancé que celui qui procède par conjecture (supposition)

2ème degré : l’intellection qui est la connaissance du monde des Idées identifiée au Bien. C’est le niveau de la contemplation. Celui qui atteint ce niveau est à l’apogée.

La dialectique descendante est le processus de descente que doit opérer le philosophe pour rejoindre ses concitoyens dans la caverne en vue de

convaincre ceux qui demeurent encore dans la conjecture. Cette dialectique

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est le propre de ceux qui ont atteint l’intellection : ce sont les philosophes.

D) Aristote (384 – 322) 1) Sa vie

Né en 384 en J.C à Stagire (d’où son nom de Stagirite), en Macédoine dans le nord de la Grèce, Aristote perd très tôt son père Nicomaque médecin du roi de macédoine. A 17 ans Aristote arrive à Athènes et entre à l’Académie où il reste pendant 20 ans, disciple de Platon. Il fut un brillant étudiant mais ne tarda pas à prendre ses distances vis-à-vis de son maître. En 343 Philippe II roi de Macédoine le choisit comme précepteur de son fils, le futur Alexandre le Grand âgé de 13 ans. C’est en 340 qu’Alexandre est chargé de la régence du royaume de macédoine. De retour à Athènes, Aristote fonde sa propre école Le Lycée ou Péripatos (conversation cfie en promenade) d’où le nom de

Péripatéticiens donné à ses disciple. La tradition nous dit qu’Aristote

enseignait la cfie en se promenant. Il va exercer 13 ans son enseignement à Athènes jusqu’à la mort d’Alexandre le Grand en 323 avt JC, moment où il devient suspect et mis en accusation par la réaction anti-macédonienne. Il doit alors exiler. Il confia l’école à Théophraste et se refugia à Chalcis. Il meurt d’une maladie en 322 âgé de 62 ans.Par rapport à Platon on remarque

l’orientation positive et technique de son génie qui contraste avec la liberté et la pensée de son maître. Il abandonna la théorie des idées de son maître pour se tourner vers la théorie de l’immanence : recherche des formes intelligibles dans le monde sensible.

2) Les œuvres

Nous n’avons pas tous les écrits d’Aristote. D’après la tradition son œuvre comprenait 1000 livres (ouvrages et divisions d’ouvrages). Nous n’en possédons aujourd’hui que certains ouvrages particulièrement ceux qui étaient destinés à l’enseignement. Ainsi l’œuvre se compose en gros d’une quarantaine de titres que l’on pourrait classe comme suit :

-Organon (instruments) désigne l’ensemble des traités logiques (6 titres) -Œuvres sur la nature (physique, traité du ciel, histoire des animaux…)

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25385075/75788181/73983030 -Métaphysique (1titre mais 14 livres)

-Œuvre sur l’éthique (éthique à Nicomaque, Ethique à Eudème, Grande Morale)

-La politique

- Le poétique, la Rhétorique.

3) Quelques aspects de la doctrine aristotélicienne.

a) L’acte et la puissance

Tout est changeable pour Aristote et lorsque l’Etre est en perpétuelle mutation il réalise en lui des qualités qu’il n’avait pas antérieurement, qualités qui n’étaient que possibles. Tout être demeure susceptible de passer d’un état à un autre soit de lui-même, soit par l’action d’un autre.

Pour Aristote entre l’Etre et non-Etre il y a un intermédiaire : la puissance. La puissance c’est la virtualité, la simple possibilité de devenir. L’enfant par exemple est un adulte en puissance. Le séminariste par exemple est un prêtre en puissance. La puissance n’a pas d’existence propre parce qu’inachevée.

Elle n’est réelle et ne prend de valeur que lorsqu’elle devient acte. L’acte est le fait d’exister comme Etre pleinement réalisée et achevée (l’adulte est en acte).

L’acte se présente comme la réalisation, la concrétisation, l’incarnation de la puissance. L’acte est l’aboutissement de la puissance.

b) La matière et la forme

Pour Aristote on l’a vu. Toute chose est changeable et se compose de puissance et acte, puissance de devenir ceci ou cela. Cette puissance le Stragirite l’appelle matière, conçue comme potentialité pure que la forme actualisera. (ex : le bois est la matière du statue) et l’acte est la forme c’est-à-dire ce qui dans l’objet est l’objet est intelligible et lui confère telle essence. Matière et forme sont des principes corrélatifs i-e que la matière ne se conçoit que par la forme et vis-versa. Selon Aristote pour que la matière prenne forme, il faut 4 causes que l’on pourrait diviser en 2 grands types : internes et externes.

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Les causes internes que sont la matière et la forme restent indispensables pour qu’il ait une chose concrète.

Les causes externes sont la cause efficiente qui permet le passage de la puissance à l’acte, et la cause finale qui est le but visé.

c) La substance et les 4 causes.

Chez Aristote toute chose est une substance c’est-à-dire la chose concrète qui subsiste malgré tous les changements. La substance s’oppose à l’apparence.

Elle relève de l’essentiel ; c’est ce qui est permanent. Ce qui ne change pas, on oppose donc la substance, « réalité sans laquelle les autres ne peuvent être », à l’accident qui ne fait pas parti de l’essence d’une chose et

n’appartient pas à sa définition.

Pour Aristote la forme est la première cause de la substance et la matière la seconde. La cause efficiente est par contre ce par quoi la chose est ce qu’elle est. Ce qui permet le passage de la puissance à l’acte est le premier moteur, l’Acte Pur, qui est Dieu.

Le divin est conçu comme un vivant éternel et parfait, transcendant le monde et qui est principe de toute chose. Il est immuable. Ce premier moteur fait l’objet d’une science à part, la théologie, car il est au-delà de la nature, de la physique, des phénomènes. Tout se passe comme si ayant reconnu sa

nécessité, le Dieu d’Aristote et des philosophes, comme dit Blaise Pascal n’intervient plus dans le monde sublunaire dont la science raconte. Pour Aristote est donc indifférent au monde, incapable d’y intervenir, car il ne sera plus, Acte Pur.

d) La logique

Le terme logique est en fait inconnu d’Aristote. Il fut inventé par les stoïciens.

Aristote parlait lui d’arganon (instruments, outils. La logique serait alors l’instrument de la pensée, rigoureuse, juste. Mais pour en arriver là, il faut que le langage soit précise, dans sa fonction de distinguer les choses en les nommant, les classant. C’est alors qu’Aristote dresse dix catégories (prédicat ou attributs) qui constituent les dix genres suprêmes de l’être chez lui.

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25385075/75788181/73983030 La substance = Aristote

La quantité = père 54 kg La qualité = médecin

La relation = ami Platon, fils Nicomaque Le temps = à 8h du matin

Lieu = au lycée, à Athènes La situation = marchant, assis D’action = travaillant

La passion = malade, souffrant

L’avoir = a une mobylette, un pantalon

Après avoir reconnu toutes ces catégories, il faut vérifier leur véracité : ex : s’il est vrai que tous les hommes sont mortels, est-ce vrai que tous les mortels sont des hommes. Il faut alors faire souvent recours au syllogisme. Comme le définit lui-même « le syllogisme est un discours dans lequel, certaines choses étant posées, quelque chose d’autre que ces données en résulte

nécessairement par le seul fait de ces données » Aristote dans l’organon.

Ex : tout homme est mortel, or Socrate est un homme, donc Socrate est mortel.

Socrate = petit terme Mortel = Grand terme

Homme = moyen terme

La première phrase (tout homme est mortel) s’appelle La majeure, la 2è (or Socrate) La mineure et la 3è (de Socrate) la conclusion. La majeure et la mineure forment les prémisses. Il s’agit donc dans un syllogisme de mettre ses 3 termes en relation, de sorte que le moyen terme (homme) commun à la première et à la deuxième proposition disparaisse à la conclusion. Ainsi l’on pourra établir une relation correctement déduite entre le petit terme (Socrate)

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et le grand terme (mortel). Si l’une des deux prémisses est fausse, la conclusion sera fausse mais le raisonnement aura l’air correct.

Ex : tout ce qui est rare est cher, or un cheval à bon marché est rare Donc un cheval à bon marché est cher

e) Métaphysique

Elle est l’étude de l’être. Précisons toute fois que ce terme de métaphysique n’est pas d’Aristote lui-même. Ambronicos de Rhodes appela méta-physique (ce qui vient après la physique) les ouvrages d’Aristote placés après la

physique. Cette métaphysique étudie les premiers principes et les premières causes et s’attache à l’être en tant qu’être, réalité fondamentale, substance subsistant derrière les modifications. La métaphysique d’Aristote cumule dans une substance du divin, une théologie. Cette substance a pour objet Dieu, Acte pur, 1er moteur, Immobile et parfait, où les perfections sont exemplaires.

f) La psychologie et la morale.

La psychologie se comprend comme la science, l’étude de l’âme. Pour Aristote, l’âme est la forme du corps. Il hiérarchise les êtres selon la perfection de leurs formes. De façon croissante nous avons :

Les végétaux qui ont une âme végétative Les animaux qui ont une âme sensitive Le monde humain qui a une âme spirituelle.

Chez Aristote, la notion de liberté a une importance pour l’âme. C’est à partir d’elle qu’il posera les principes de la morale, car, si la volonté tend

nécessairement vers le bien, elle demeure cependant libre quant au moyen d’y accéder.

La morale peut être conçue comme la substance du bien et du mal. Elle est synonyme de l’éthique. Pour Aristote, tout homme tend nécessairement vers sa fin qui est sa perfection et cette perfection est le bonheur. Ainsi le bonheur

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constitue la fin suprême de la vie. Mais quant à la définition de sa nature, les opinions divergent. Ils assimilent le fait de bien vivre et de réussir au fait d’être heureux. Par contre en ce qui concerne la nature du bonheur, on ne s’entend plus, et les réponses de la foule ne ressemblent pas à celle des sages d’Aristote, Ethique à Nicomaque.

Il admet que le plaisir est un moyen pour atteindre le bonheur qui est en fait un plaisir supérieur et pour lui, le bonheur parfait consiste dans la haute vertu, dans l’actualité la plus parfaite de l’homme la

contemplation. Et cette contemplation n’est possible que grâce à l’activité de la raison. En somme, pour obtenir le bonheur il faut vivre selon la raison.

g) Anthropologie : l’homme, l’animal politique et raisonnable

Animal politique

La politique inséparable à la morale, constitue la clé de voûte du système aristotélicien. Elle est la substance de la cité et de la société. Pour Aristote, l’homme est par nature un animal politique. Il n’est vraiment lui –même qu’au sein d’une cité. Seuls les animaux (bêtes) et les dieux peuvent vivre en

autarcie (renfermés sur soi-même). Le but de la cité est de permettre à

l’homme d’avoir une vie heureuse. Pour lui « l’Etat est la communauté du bien vivre et pour les familles et les groupements de familles, en vue d’une vie parfaite et qui se suffisent à elle-même. » Aux yeux d’Aristote, la cité constitue un fait naturel et l’homme ne se réalise pleinement qu’en société. C’est là qu’il peut vivre heureux. C’est également là qu’il apprend à être vertueux. Par ailleurs, le langage lui permet de communiquer sur le juste et l’injuste.

Recherchant le meilleur des gouvernements, Aristote met à jour 3 formes de (gouvernements) : la monarchie, l’aristocratie et la démocratie. Aucun de ces 3 n’est préférable en soi, car des considérations de caractère national, de climat, d’étendue interviennent dans le choix à faire. Cependant, lorsque chacun de ces 3 visent le bien commun, il peut être préféré. Ainsi une

monarchie qui perdrait de vue le bien commun se dégrade en tyrannie, 1ère aristocratie en oligarchie et une démocratie en dictature des pauvres par les riches. Malgré tout, Aristote préfère la démocratie parce qu’elle permet une

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25385075/75788181/73983030 sortie d’égalité relative.

Animal raisonnable

Pour Aristote, l’homme peut devenir vertueux par trois moyens : la nature, l’habitude et la raison. Mais à la différence des autres animaux, l’homme est le seul qui joigne la raison aux habitudes et à la nature, car il possède la raison. »

Du latin « ratio » faculté de calculer, de raisonner, la raison peut être définie comme la capacité propre de l’être humain de raisonner, de réfléchir

logiquement, de distinguer l’essentiel et l’accessoire et de se conduire sur ce bon jugement, et cette capacité est l’apanage de l’homme.

Les petits Socratiques

Ils sont appelés de ce nom des cfes considérés comme Socratiques mais qui n’ont pas véritablement marqué leur époque.

Euclide de Mégare

Il se veut le disciple continuateur de Socrate. Il a retenu de Socrate l’ironie. Il a fondé une école à Mégal. Ses disciples appelés les mégaristes sont

considérés successeurs des sophistes.

L’école cynique

Le terme de cynique vient du grec « Kuon », chien, animal qui non seulement mange, défèque, et s’accouple avec une simplicité animale » que n’extraire aucune convention sociale de bienséance. Mais encore aboie et mord. Le cynique ne s’encombre pas d’un bagage inutile, il se libère de toute la

démangeaison folle des richesses, des honneurs, plaisirs, sciences. Il se suffit à soi-même. Mesurant son appétit à l’immédiateté de la satisfaction la plus simple en cela le cynique annonce déjà la frugalité épicurienne et

l’impassibilité stoïcienne, le fondateur de cette école est Antisthène (444 – 365 avant J.C) un disciple direct de Socrate. Il est d’un scepticisme ultra(radical puisque pour lui en dehors de la tautologie A = A (l’homme est égal à

l’homme, le bon est bon).

On ne peut rien dire. On ne peut donc que nommer les choses, car les définir

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tout deviendra à leur attribuer des prédicats – exemple : (A = B par exemple = l’homme est un animal raisonnable). L’éthique pour lui consiste en la sagesse vertueuse de ce qui se déclare citoyen du monde, se contente du peu

puisqu’il n’a besoin que du peu, s’étant libéré des honneurs des passions, des richesses.

Le plus connu est Diogène le cynique (413 – 327). Il méprisait les fortunes et les conventions sociales qu’il considérait comme les entraves à la liberté. Il est connu sous le sobriquet de chien et fut le disciple d’Antisthène. Il buvait dans une écuelle de bois jusqu’au jour où voyant un enfant boire au creux de sa main il brisa son écuelle disant : « cet enfant m’apprend que je conserve encore du superflu » Il était un mendiant ingrat, répondant le plus souvent à la charité par l’insulte tout en acceptant tout ce qu’on lui donnait.

Aristippe (1ère année du IV s)

Né à Cyrène il fonda l’école cyrénaïque. La morale de cette école part du principe que la fin véritable de l’homme est le plaisir, ceci étant identique au bonheur. De cette conception est né l’hédonisme (hedonê = plaisir)

système moral qui fait du plaisir le principe ou le but de la vie. La cfie d’Aristote semble n’avoir guère été qu’un art de vivre une sagesse assez rudimentaire et courte, que l’épicurisme amplifiera et érigera en un système cohérent.

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