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Le Chiffre d’Affaires – édité par Sarl Art of Advertising au capital social de 5.000.000 DA Tel. 021 69 64 83 - redactionlca@gmail.com

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Mercredi 27 janvier 2021 N° 3110 Prix : 10 DA Le Quotidien algérien de l’économie et des finances créé le 09 avril 2009 - www.lechiffredaffaires.com

Les Douanes appelés

à s’impliquer davantage

Lutte contre la corruption

L

es services des Douanes sont appelés à s’impli- quer davantage dans la lutte contre la corruption, dont l’État s’est engagé à éradiquer ce phénomène qui nuit à l’éco- nomie nationale.

Cet appel a été lancé, hier à Alger, par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, lors de la célébration de la Journée in- ternational de la Douane, coïn- cidant avec le 26 janvier de chaque année. Ce corps sen- sible est appelé également à faire sa mutation, en moder- nisant son système d’infor- mation afin de faciliter la tâche aux opérateurs économiques, notamment dans le domaine du commerce extérieur, et ainsi barrer la route aux fraudeurs.

Ces derniers, rappelle-t-on, s’engagent dans des opérations d’importation douteuses, dont leur but unique est le transfert de la devise vers l’étranger.

Afin de lutter efficacement contre le phénomène de contre- bande et les fléaux préjudi- ciables à l'économie nationale, M. Djerad a insisté sur la nu- mérisation de l’administration douanière, lui permettant d’at- teindre un niveau mondial, en sus de faciliter son travail.

«Le contrôle douanier doit se faire par des moyens mo- dernes», a-t-il résumé. Ainsi, il a instruit l’administration douanière à encourager les in- vestissements générateurs de richesse et de postes d’emploi et à accompagner la relance économique. Dans ce sillage, le chef de l’Exécutif a ordonné de simplifier les procédures douanières et de lutter contre les lourdeurs bureaucratiques pour améliorer l'attractivité des investissements en Algérie.

Ceci impose, dira-t-il, au ser- vice des Douanes de renforcer l’encadrement et la valorisation des ressources humaines en procédant à la modernisation des modes de gestion.

L’année 2021 verra une crois- sance de la production et des ventes de la Société nationale des hydrocarbures Sonatrach, a indiqué son P-DG, Toufik Hakkar. «En matière d’acti- vités opérationnelles, 2021 verra une croissance de la production et des ventes», a prédi M. Hakkar dans l’édi- torial du dernier numéro de la News-letter éditée par le groupe pétro-gazier. Il a, dans ce cadre, assuré qu’à moyen terme, Sonatrach «continuera à satisfaire les besoins crois- sants du marché national qui atteindront 70 millions TEP à partir de 2024, tout en main- tenant un niveau d’export au dessus de 90 millions TEP

annuellement, grâce à la mise en production de nouveaux gisements dans les régions Sud-Ouest et Sud-Est». Il a, dans ce sillage, rappelé que le programme d’investisse- ment de Sonatrach pour les cinq prochaines années, s’élè- vera à 40 milliards de Dollars, dont 51% en dinars. Ce pro- gramme "traduit la mise en œuvre de notre politique de promotion du contenu local, avec la volonté tangible de s’inscrire dans une démarche intégrative des entreprises nationales quant à la réalisa- tion de nos projets", affirme M. Hakkar.

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Sonatrach

2021 verra une croissance de la production et des ventes

L’amalgame qui se fait entre ce qui est anciennement ap- pelé l’autosuffisance et l’ex- portation, pour mettre le pre- mier élément comme condi- tion pour que le second puisse prendre forme, doit être dé- passé pour une meilleure ré- flexion qui tient compte de la nécessité de produire en quantités et normes à même de parvenir à assurer des dé- bouchés pour le produit na- tional sur des marchés ex- ternes très sélectifs.

Toute stratégie en matière d’exportation doit prendre en compte plusieurs aspects, sans lesquels il sera difficile de prétendre à un quelconque passage vers une vente consé- quente du produit national,

sur des marchés externes.

Pour ce qui est de la produc- tion nationale elle-même, elle doit être variée et mise sur le marché en quantités suffi- santes pour pouvoir couvrir la demande qui puisse avoir lieu après que les consom- mateurs étrangers y auront accès. Les produits concernés par l’exportation peuvent être demandés et consommés en Algérie, comme ils peuvent être produits exclusivement au profit des marchés étran- gers. Effectivement, la de- mande sur un produit est constituée par celle enregis- trée sur le marché national et l’autre émanant du marché étranger.

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Marchés externes très sélectifs

La professionnalisation

de l’acte d’exporter indispensable Attaques contre l’Algérie

Belhimer accuse des «parties françaises»

«Les élections législatives et locales anticipées seront une occasion pour l'État d'affirmer son attachement à la morali- sation de l'action politique, la promotion de la performance des élus du peuple dans le ca- dre de la transparence, de la lutte contre la corruption, de l'égalité des chances homme/femme et du renfor- cement de la participation des jeunes algériens sans exclu- sive», a indiqué le ministre de la Communication, porte- parole du Gouvernement, M.

Ammar Belhimer.

Dans un entretien accordé à Sabq Press, M. Belhimer a tenu à rappeler qu’après pro- mulgation de la Constitution

révisée, il est procédé à « l'en- richissement de la mouture du projet de loi électorale, en y associant les différentes par- ties prenantes, à leur tête les partis politiques et la société civile ». Interrogé sur les at- taques continues sur les ré- seaux sociaux par des groupes

anonymes, Belhimer estime que la fermeture de certains sites « confirme la véracité des renseignements que l'Etat détient et partage avec les ci- toyens en vue de les sensibi- liser quant aux dangers qui guettent l'Algérie ».

Union africaine

Chergui préoccupé par la situation qui prévaut à Gedo en Somalie

Le commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA), Smail Chergui, a ex- primé, hier, sa préoccupation quant à la situation dans la ré- gion de Gedo en Somalie, théâ- tre d'affrontements entre les forces fédérales somaliennes et les forces de la région auto- nome du Jubaland, appelant les parties concernées à la re- tenue et au dialogue.

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Complexe sidérurgique Tosyali Algérie Une production record réalisée en 2020

Le complexe sidérurgique To- syali Algérie est situé dans la zone industrielle de la com- mune de Bethioua, à 40 km d'Oran. Selon des données fournies par la société mère située en Turquie, ce complexe, relevant d’une société de droit algérien, aurait réalisé une pro- duction record durant l’année 2020 avec plus de 2 millions de tonnes.

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ALLIANCE ASSURANCES ALL 240,00 NC 0,00

BIOPHARM BIO 1225,00 NC 0,00

EGH EL AURASSI AUR 550,00 NC 0,00

SAIDAL SAI 552,00 NC 0,00

Par Zahir Radji

Benharrats, a pris part au sommet interna- tional en ligne organisé par le Gouverne- ment néerlandais autour de l’adaptation aux changements climatiques (CAS Online), a indiqué un communiqué du ministère de l’Environnement.

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Le président de la Confédération Al- gérienne du Patronat Citoyen (CAPC), Sami Agli, a appelé, hier à Alger, à l'accélération des réformes bancaires et monétaires pour accom- pagner la relance de l'économie du pays.

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LE CHIFFRE DU JOUR

L

a date du concours d'accès aux ins- tituts de formation des cadres des Affaires religieuses a été fixée pour les 7 et 8 février prochains, a indiqué le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs lundi dans un communiqué. Les

postes concernés par le concours sont ceux d'Imam enseignant, professeur d'édu- cation coranique, muezzin et agents de mosquée.

Précisant que les candidats examineront dans six matières, le ministère a relevé

que les listes affichées par les instituts sont considérées comme étant "des convo- cations officielles pour les candidats, même si la convocation ne leur parvient pas dans les délais fixés".

Affaires religieuses

Concours d'accès aux instituts de formation des cadres en février

U

ne campagne de sensi- bilisation sur les dan- gers de la mauvaises utilisation d’Internet a été or- ganisée, avant-hier, lundi, par le groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Constantine au profit des sco- larisés des trois paliers de l’édu- cation, apprend-on auprès de la cellule de communication de ce corps constitué.

Organisée en prévision des va- cances scolaires, cette opération de sensibilisation, entamée à partir de l’école primaire Malek Bennabi de la commune de

Didouche Mourad (15 km au Nord du chef lieu), la campagne ciblera les établissements sco- laires de l’ensemble des com- munes de la wilaya en vue de prévenir les élèves aux dangers de la mauvaise utilisation d’In- ternet, notamment les réseaux sociaux, a indiqué à l’APS la responsable de communication de ce corps sécuritaire, le lieu- tenant Nedjoua Bekiri.

Elle a également ajouté que cette action permettra de sen- sibiliser les familles à travers leurs enfants quant à l’impor- tance de maintenir élevé le ni-

veau de vigilance s’agissant de la lutte contre le coronavirus en réduisant, notamment, les déplacements pendant la pé- riode des vacances scolaires.

Un cours sur les avantages et les inconvénients des moyens modernes de télécommunica- tion a été dispensé aux élèves par les éléments de la Gendar- merie nationale qui ont égale- ment distribué des dépliants relatifs aux conduites à tenir durant la période des vacances scolaires pour se protéger de la Covid-19, a-t-elle ajouté. Par ailleurs, cette campagne de sen-

sibilisation a constitué une oc- casion pour les organisateurs de cet évènement pour rappeler aux élèves les mesures préven- tives et instructions de sécurité routière.

La responsable de communi- cation du commandement de la Gendarmerie nationale de Constantine a noté que le nu- méro vert 1055 ainsi que le site ppgn.mdn.dz demeurent à la disposition de tous les citoyens pour signaler toute urgence pouvant affecter leur sécurité ou celle de leurs enfants.

Mauvaise utilisation d’Internet

La GN organise une campagne de sensibilisation

L’INFO

CAPC

Sami Agli reçoit

l’ambassadeur du Japon

L

e président de la Confédération Algé- rienne du Patronat Citoyen (CAPC), M. Sami Agli, a reçu, hier à Alger, l’ambassadeur du Japon, M. Kono Akira, a indiqué la CAPC dans un communiqué.

Cette rencontre, qui rentre dans le cadre des actions de promotion du partenariat écono- mique, a permis d’aborder plusieurs ques- tions en relation avec la nécessité de diversifier la coopération entre les entre- prises algériennes et japonaises, les opportu- nités d’investissements dans le cadre de la nouvelle dynamique économique de l’Algé- rie, le plan de relance économique et les perspectives de rencontres d’affaires entre les deux pays.

Justice

Report du procès en appel de l’ex-wali d’Alger

Zoukh au 6 février

L

a cour de justice de Tipasa a dé- cidé, avant-hier, de reporter au 6 février prochain le procès en appel de l’ex-wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, condamné en première instance à cinq ans de prison ferme, dans une affaire de cor- ruption en relation avec la famille de l’ex- Directeur général de la sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel. Cette déci- sion de la chambre correctionnelle de la cour de Tipasa a été motivée par une de- mande de la défense de l'accusé qui avait introduit un pourvoi en cassation contre le jugement prononcée, en première ins- tance, par le tribunal de Tipasa le 8 dé- cembre dernier.

Médéa

Des pierres précieuses et de l’ivoire saisis

P

lusieurs pierres brutes de rubis, une pierre précieuse très recherchée, de l’ivoire et différents objets anciens, destinés à alimenter des circuits de trafic en tout genre, ont été saisis par la Gendar- merie de Médéa, au cours de l’année 2020, a-t-on appris, lundi, lors de la pré- sentation du bilan annuel de ce corps de sécurité. Plusieurs pierres de rubis, à l’état naturel, ont été saisies par la Gen- darmerie, en possession de trafiquants qui les transportaient vers des destinations in- connues, a indiqué le commandant Zoheir Belhadef, chef de service de la police ju- diciaire du groupement de Gendarmerie de Médéa, précisant que ces pierres ont été introduites frauduleusement de l’exté- rieur du pays et devaient alimenter des circuits spécialisés dans le commerce de ces pierres précieuses, de couleur rougeâ- tre, de grande valeur, très prisées dans le domaine de la joaillerie.

DECLARATION DU JOUR

Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a mis l’accent, au cours d’une visite effectuée dans la wilaya de Béjaïa, sur la nécessité d’améliorer la qualité de

l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique au sein des universités algériennes, afin de pouvoir relever les défis socio- économiques qui se posent au pays. «C’est une exigence de l’heure», a-t-il souligné lors d’une rencontre d’évaluation avec les responsables et les enseignants de l’université de Béjaïa.

«Nécessité d’améliorer la qualité de l’enseignement»

représente le taux de remplissage des barrages en exploitation à travers le territoire national, selon un bilan établi par l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT).

44,60%

Edité par SARL Art of Advertising

24 rue Sylvain Fourastier - El-Mouradia ALGER CB N° : 1130000416-95 N° Imt.Fisc. : 000416279045535 RC N° : 0968264 B 04 N° Article : 16272951011 Capital Social: 5 000 000,00 DA

Tél/Fax: 021 69 64 83 Mob. 0661 412 576 acm_communication@yahoo.fr

Directrice de publication / Gérante

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de la rédaction.

L

e chef de service infectiologie de l'hôpital de Boufarik, Dr Mohamed Yousfi, a plaidé pour l'établissement d'un "échéancier" de vaccination contre la Covid-19, préconisant le maintien de la fermeture des frontières. "Nous attendons l'arrivée du vaccin en Algérie, mais ce que nous attendons le plus des pouvoirs publics, c'est qu'ils aient une visibilité en matière d'échéancier de vaccination", a déclaré Dr Yousfi au forum du quotidien Le Courrier

d'Algérie. Il a également insisté sur l'im- portance d'instaurer un climat de confiance au sein de la population concernée par la vaccination, en premier lieu les personnels de santé et les malades chroniques. L'in- tervenant a estimé que l'Algérie "n'est pas en retard" par rapport au lancement de la campagne de vaccination, d'autant plus, a-t-il précisé, que de nombreux pays qui ont fait leurs commandes de vaccins depuis plusieurs mois, attendent toujours l'arrivée

de ces vaccins. Il a tenu, à cet égard, à ras- surer la population quant à l'efficacité de ce vaccin qui demeure, a-t-il souligné, "le seul moyen pour contrer cette pandémie".

Dans le même contexte, Dr Yousfi, égale- ment président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), s'est prononcé en faveur du maintien de la fermeture des frontières, préconisant "beaucoup de prudence" à l'arrivée des voyageurs de l'étranger.

Coronavirus

Plaidoyer pour l'établissement d'un "échéancier" de vaccination

Le Chiffre d’Affaires

(3)

ACTUALITÉ

C

et appel a été lancé, hier à Alger, par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, lors de la célébration de la Journée international de la Douane, coïncidant avec le 26 janvier de chaque année. Ce corps sensible est appelé égale- ment à faire sa mutation, en modernisant son système d’information afin de faci- liter la tâche aux opérateurs économiques, notamment dans le domaine du com- merce extérieur, et ainsi bar- rer la route aux fraudeurs.

Ces derniers, rappelle-t-on, s’engagent dans des opéra- tions d’importation dou- teuses, dont leur but unique est le transfert de la devise vers l’étranger. Afin de lutter efficacement contre le phé- nomène de contrebande et les fléaux préjudiciables à l'économie nationale, M.

Djerad a insisté sur la nu- mérisation de l’administra- tion douanière, lui permet- tant d’atteindre un niveau mondial, en sus de faciliter son travail. «Le contrôle douanier doit se faire par des moyens modernes», a- t-il résumé. Ainsi, il a instruit l’administration douanière à encourager les investis- sements générateurs de ri- chesse et de postes d’emploi et à accompagner la relance économique. Dans ce sil-

lage, le chef de l’Exécutif a ordonné de simplifier les procédures douanières et de lutter contre les lourdeurs bureaucratiques pour amé- liorer l'attractivité des in- vestissements en Algérie.

Ceci impose, dira-t-il, au service des Douanes de ren- forcer l’encadrement et la valorisation des ressources humaines en procédant à la modernisation des modes de gestion.

Pour M. Djerad, la situation actuelle de l'économie na- tionale, notamment en pleine crise multidimensionnelle qui frappe tous les pays du monde, requiert «la mobi-

lisation de toutes les insti- tutions, en particulier le corps des douanes, au regard de son rôle clé dans la pro- tection de l’économie na- tionale et l’ouverture de nouvelles perspectives à même de faciliter les in- vestissements nationaux et étrangers, de promouvoir le commerce extérieur, de di- versifier l'économie natio- nale et de générer de nou- velles ressources finan- cières».

«L’administration des Douanes est invitée à pour- suivre ses efforts pour ancrer une éthique et une déonto- logie professionnelle exem-

plaires au sein de ce corps, à travers la consécration des principes de la bonne gou- vernance et du respect strict des valeurs mondiales en la matière énoncées dans la Déclaration d’Arusha de l’Organisation mondiale des Douanes (OMD)», a-t-il soutenu.

Ces valeurs internationales auxquelles adhèrent les douanes doivent orienter le comportement de tous les membres de ce corps et constituer, de même, «le dénominateur commun à la famille des douanes», a-t-il plaidé, exhortant les fonc- tionnaires de cette adminis-

tration à consentir davantage d’efforts et de sacrifices pour la promotion de ce corps sensible aux plus hauts niveaux d’efficience et de mobilisation.

«Le rétablissement de la confiance entre le gouver- nant et le gouverné com- mence d’abord par un travail continu, sincère et transpa- rent, dans le respect de la loi, des principes de la patrie et de la mémoire des Chou- hada», rappelle-t-il. Sur un autre registre, M. Djerad a insisté sur l'impérative ac- tualisation des statistiques relatives au commerce ex- térieur et leur publication sur Internet.

Il a affirmé que les statis- tiques du commerce exté- rieur doivent être «accessi- bles à tous», soulignant que les statistiques fournies par les douanes algériennes

«sont exactes et donnent une image claire sur la si- tuation du commerce exté- rieur du pays».

Ces chiffres, indique-t-il, jouent un grand rôle dans la transparence et l'accom- pagnement des opérateurs économiques. Il est à rap- peler que la Journée inter- nationale de la Douane est placée cette année sous le thème «relance, renouveau, résilience: la douane au ser- vice d'une chaîne logistique durable», et les efforts des services des douanes seront focalisés sur les moyens de surmonter l'impact de la pandémie internationale et l'appui des individus et en- treprises à travers le ren- forcement de la chaîne d'ap- provisionnement, la conso- lidation de la coopération et la mobilisation de la tech- nologie.

Les services des Douanes sont appelés à s’impliquer davantage dans la lutte contre la corruption, dont l’État s’est engagé à éradiquer ce phénomène qui nuit à l’économie nationale.

Lutte contre la corruption

Les Douanes appelés

à s’impliquer davantage

Par Zahir Radji

L

e ministre des Fi- nances, Aymen Benabderrah- mane, a annoncé, hier à Alger, le lancement dans les semaines à venir, du service du guichet unique pour les Douanes algériennes.

S'exprimant lors de la célébration de la Journée internationale de la Douane, M. Benabder- rahmane a précisé que ce guichet unique aura «un rôle prépondérant dans la facilitation et la sécu- risation des opérations économiques extérieures du pays». Le premier ar- gentier du pays a indiqué que le changement at- tendu dans le corps des douanes impliquait la réunion des conditions nécessaires pour s'ouvrir à l'économie mondiale, notamment à travers les zones de libre échange arabe, africaine et régio- nale. À cette occasion, le ministre des Finances a mis l'accent sur la néces- sité de «s'adapter aux évolutions économiques mondiales par la mobili- sation totale et l'aptitude à relever les défis, à pro- téger l'économie natio- nale et à contribuer à la promotion du commerce

extérieur à la faveur de l'assouplissement des procédures d'exportation du produit national et de la lutte contre toute forme de fraude doua- nière, telle que la surfac- turation». M. Benabder- rahmane a évoqué le lan- cement du chantier de révision de la loi relative aux douanes pour être en adéquation avec les nou- velles orientations éco- nomiques basées sur l'élaboration d'une véri- table politique des ex- portations hors hydrocar- bures et l'encadrement des opérations d'impor- tation. Cette révision permettra de «lever toute ambiguïté et de consa- crer le corps des douanes en tant qu'outil efficace pour la protection de l'économie nationale et un accompagnateur sûr de l'opérateur écono- mique», a-t-il soutenu. Il a, par ailleurs, mis en avant la nécessité de pa- rachever le processus de numérisation de la ges- tion de l'administration douanière, inscrit parmi les priorités du Plan d'action du Gouverne- ment, citant le nouveau système informatique dont la réalisation est

«actuellement à sa phase finale».

Douanes algériennes

Le guichet unique lancé prochainement

L

e président de la Confédération Algérienne du Patronat Citoyen (CAPC), Sami Agli, a appelé, hier à Alger, à l'accélération des ré- formes bancaires et monétaires pour accompagner la relance de l'économie du pays. S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le président de la CAPC a estimé né- cessaire de donner la priorité aux ré- formes bancaires et monétaires afin d'accompagner la relance économique et les entreprises du pays en difficulté, impactées par la crise sanitaire. De plus, l’intervenant a soulevé l'intérêt de soutenir les entreprises en luttant contre la bureaucratie, notamment au niveau des établissements financiers.

«Les banques doivent aujourd'hui plus que jamais être présentes et s'adapter à la situation», a-t-il soutenu, estimant que des demandes de rééchelonnement et de financement effectuées par des chefs d'entreprises «n'ont pas été prises en compte auprès de certaines banques». «Cette crise est un facteur déclencheur d'une réforme profonde,

nous devons être à la hauteur du po- tentiel du pays avec une administration à l'écoute des chefs d'entreprises», a- t-il indiqué. Il a noté, par ailleurs, le niveau important des taux d'intérêt auprès des banques, évoquant la pos- sibilité de multiplier les sources de financement de l'économie nationale.

Sami Agli a, en outre, indiqué que la crise fragilise davantage les entreprises nationales qui sont en train de s’en- foncer, en estimant que les choses n’avancent pas comme voulu. «On doit réagir et vite pour sauver ces en- treprises», dira-t-il, et ce, en mettant fin aux lourdeurs administratives que le président de la République a consi- déré comme danger d’État. Pour l'in- vité, la bureaucratie est une autre forme de «terrorisme» qu'il faut ab- solument pénaliser puisque c’est un vrai danger pour le pays. «On est en détresse économique, alors que les décisions ne sont pas appliquées. Ce n'est pas normal. Il y a des directions qui n’accusent même pas réception de dépôt de courrier !», a-t-il expliqué.

Cette crise économique est profonde, dit-il, et pour en sortir, cela nécessite

d’agir tous ensemble, solidairement et à tous les niveaux. «Il nous faut une mobilisation de toutes les bonnes énergies pour pouvoir faire face et se projeter à l’avenir. Il n’est pas normal qu’on arrive à cette stagnation à cette inertie», ajoute-t-il, en précisant que

«l’entreprise est la solution à la crise, mais il faut lui permettre de pouvoir se maintenir et se projeter». Par ail- leurs, M. Agli a rappelé que l'organi- sation patronale qu'il préside est en passe d'achever un document com- portant 62 propositions dans le cadre de l'application du plan national de relance économique. Interrogé à propos de la lutte contre l'informel, le président de la CAPC a estimé que le marché parallèle "déstructure" l'économie du pays, créant une concurrence déloyale.

Il a, ainsi, appelé à des solutions effi- caces «dans un intérêt de justice éco- nomique et sociale». Outre les ré- formes bancaires, M. Agli a plaidé pour la création d'un organe devant centraliser l'information économique afin que les entreprises et les inves- tisseurs puissent bénéficier «de don- nées reflétant la réalité».

Sami Agli, président de la CAPC, déplore

«Les décisions ne sont pas appliquées !»

Par Z. R.

Synthèse LCA

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ACTUALITÉ

Attaques contre l’Algérie

Belhimer accuse des «parties françaises»

«Les élections législatives et locales anticipées seront une occasion pour l'État d'affirmer son attachement à la

moralisation de l'action politique, la promotion de la performance des élus du peuple dans le cadre de la transparence, de la lutte contre la corruption, de l'égalité des chances homme/femme et du renforcement de la participation des jeunes algériens sans exclusive», a indiqué le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, M.

Ammar Belhimer.

D

ans un entretien accordé à Sabq Press, M. Belhimer a tenu à rappeler qu’après promulgation de la Constitution ré- visée, il est procédé à « l'enrichisse- ment de la mouture du projet de loi électorale, en y associant les différentes parties prenantes, à leur tête les partis politiques et la société civile ». In- terrogé sur les attaques continues sur les réseaux sociaux par des groupes anonymes, Belhimer estime que la fermeture de certains sites « confirme la véracité des renseignements que l'Etat détient et partage avec les ci- toyens en vue de les sensibiliser quant aux dangers qui guettent l'Al- gérie ». Des dangers, ajoute Belhimer, qui « s'inscrivent dans la perspective d'un plan étranger ourdi à de hauts niveaux pour attenter à notre pays

». Plus précis le ministre de la Com- munication fait état de l’implication

« de parties françaises, de renseigne- ments de l’entité sioniste et du Makh- zen » dans l’exécution de ce plan abject. Tout en appelant à redoubler de vigilance, le ministre a mis en avant les efforts de l’Armée nationale populaire (ANP) « qui veille avec bravoure et professionnalisme à dé- fendre le pays, à sécuriser ses frontières

et à assurer la stabilité pour ses ha- bitants ». Concernant l’évaluation de l’action du gouvernement, Bel- himer a estimé qu’«il est tout à fait naturel de ne pas voir les bilans de tous les secteurs atteindre le même niveau et les mêmes résultats es- comptés ou du moins attendus ».

Avant d’ajouter que c’est le Conseil des ministres qui « œuvre à rattraper

la situation en tentant de cerner les points faibles, les raisons ou les obs- tacles entravant l'avancement des choses ». Le porte-parole du Gou- vernement a abordé, par ailleurs, les principaux chantiers ouverts par le Secteur, affirmant que la création du Conseil national de l’information

« est pris en charge dans le projet qui modifiera et complétera la Loi

sur l’information ». La création ces derniers jours d'un syndicat des édi- teurs algériens par un groupe d'édi- teurs et de représentants d’établisse- ments médiatiques de presse écrite et électronique « se veut une mesure qui permet, à son tour, de constituer le Conseil », a-t-il ajouté. Répondant à une question sur la cause sahraouie, M. Belhimer a rappelé la position

constante de l'Algérie, indiquant à ce propos : « Tant que le Conseil de sécurité n'a pas encore nommé un représentant onusien au Sahara oc- cidental, toutes les hypothèses sont envisageables ». « Cette situation ap- pelle à l'impératif d'accélérer l'ap- plication de la légalité internationale, une revendication claire de l'Algérie

», a conclu M. Belhimer.

L

e politologue et universitaire français, Olivier Le Cour Grandmaison, a af- firmé que la responsabilité de l’historien Benjamin Stora était "complète" par rapport à la "dérobade historiquement et politique- ment indigne" de la France officielle, qui exclut toute reconnaissance des crimes de guerre et contre l’humanité" commis en Al- gérie durant la colonisation (1830-1962).

«Si la France et l’actuel président de la Ré- publique, Emmanuel Macron, excluent toute reconnaissance des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis au cours des 130 ans de colonisation de l’Algérie, c’est aussi parce que le rapport rendu par le conseiller-historien Benjamin Stora tranche en ce sens», a indiqué M. Le Cour Grand- maison dans un entretien accordé mardi à l’APS. Il réagit à l’attitude de la France

officielle qui a exclu toute forme de repentance ou d’excuses suite au rapport sur la coloni- sation, remis mercredi dernier par Benjamin Stora au Président français. Pour M. Le Cour Grandmaison, «de ce point de vue, la responsabilité de Stora est complète puisqu’il fournit ainsi à Emmanuel Macron, comme à tous ceux qui refusent de s’engager dans cette voie indispensable à la manifestation de la justice, de l’égalité et de la vérité, de nombreux arguments pour justifier une fois encore cette dérobade historiquement et po- litiquement indigne». «Elle s’inscrit dans la continuité de la politique française en cette matière et le programme +commémoriel+

élaboré par Benjamin Stora ne change rien à l’affaire», a-t-il ajouté, relevant «quelques modestes avancées bien faites pour tenter d’occulter la persistance de ce refus et donner

du grain à moudre au Président français qui sera bientôt en campagne électorale». Il a fait observer que «contrairement à de nom- breux pays qui ont reconnu les crimes commis au cours de leur histoire coloniale, comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Belgique, notamment, sans oublier les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et le Canada qui ont, eux aussi, reconnu les torts insignes infligés aux populations autochtones, la France se signale donc par cette pusillanimité inacceptable pour les victimes comme pour leurs descendants, qu’ils soient Algériens ou Français». Et de poursuivre : «Inacceptable, elle l’est également pour toutes celles et tous ceux qui, en France, se mobilisent depuis des décennies parfois pour faire connaître et reconnaître ces crimes longtemps niés», d’où, a-t-il ajouté, «la permanence de nombreuses

discriminations mémorielles et commémo- rielles qui frappent les héritiers de l’immi- gration coloniale et post-coloniale, dont l’histoire singulière n’est pas ou peu prise en compte». Pour cet universitaire, titulaire d'une maîtrise d'histoire et d'un DEA en sciences politiques et de philosophie, "cela vaut pour les manuels scolaires, pour l’en- seignement comme pour les initiatives pu- bliques nationales. À preuve, enfin, l’absence de musée consacré à l’histoire coloniale de l’Hexagone. S’agissant du volet relatif aux archives classées secret-défense, le politologue français a estimé que sur «ce point capital, puisqu’il y va de la liberté de la recherche et des droits démocratiques majeurs, le Président Macron fait preuve d’une duplicité remar- quable».

Agence Par Arezki Louni

Refus de la France de reconnaître ses crimes

«Une dérobade historiquement indigne»

L

e ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a mis en avant, avant-hier depuis Tlemcen, l'importance de la for- mation et du professionnalisme afin de pouvoir réguler l'activité de pêche. Écoutant les préoccupa- tions des marins pêcheurs au ni- veau du port de Honaine, dans le cadre de sa visite dans la wilaya, M. Ferroukhi a mis l'accent sur la nécessité pour les marins pêcheurs de s'organiser, en commençant

par la formation et le profession- nalisme en matière de pêche. Il a également instruit les responsables du secteur de la pêche de la wilaya d'effectuer un recensement précis permettant de contrôler le nom- bre réel des marins pêcheurs ac- tifs. M. Ferroukhi a, par ailleurs, souligné que son département mi- nistériel s'employait pour la régu- lation de l'activité de pêche en impliquant d'autres secteurs, à commencer par l'organisation des ports, fournir des quais d'accos-

tage pour les navires et contrôler les prix des produits de pêche, "en vue de mettre fin à la spécula- tion". Le ministre a, en outre, promis aux marins pêcheurs de prendre en charge leurs préoccu- pations consistant en le registre du commerce et le changement d'activité d'une pêche amateur à une pêche professionnelle, en sus d'autres préoccupations. D'autre part, M. Ferroukhi s'est enquis de deux projets de construction de deux bateaux de pêche au niveau

du port Honaine et supervisé la distribution de cinq actes de concessions. Il a aussi écouté des exposés sur les ports de la wilaya de Tlemcen et un projet d'atelier de construction et de mainte- nance navale dans le port de Ho- naine, ainsi que d'autres projets d'aquaculture, en cours de réalisa- tion par des investisseurs dans le même port, en sus d'une présen- tation sur les zones d'activités de la pêche et d'aquaculture à travers les trois ports de la wilaya. Le mi-

nistre a, en outre, supervisé une opération de sensibilisation menée par le comité local chargé du dos- sier de la sécurité sociale dans le port de Honaine, et visité une ex- ploitation agricole pour l'aquacul- ture dans la commune de Fellaou- cène. A noter que le ministre de la Pêche et des Produits halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, poursuivra mardi sa visite dans la wilaya de Tlemcen par l'inspection de nom- bre d'établissements relevant de son secteur.

Sid Ahmed Ferroukhi, lors d’une visite avant-hier dans la wilaya de Tlemcen

Importance de la formation pour régulariser l'activité de pêche

(5)

ACTUALITÉ

T

oute stratégie en matière d’exportation doit prendre en compte plusieurs aspects, sans lesquels il sera difficile de prétendre à un quelconque passage vers une vente conséquente du produit national, sur des marchés externes. Pour ce qui est de la production nationale elle-même, elle doit être variée et mise sur le marché en quantités suffisantes pour pouvoir couvrir la demande qui puisse avoir lieu après que les consommateurs étrangers y auront accès. Les produits concernés par l’exportation peuvent être deman- dés et consommés en Algérie, comme ils peuvent être produits exclusivement au profit des mar- chés étrangers. Effectivement, la demande sur un produit est consti- tuée par celle enregistrée sur le marché national et l’autre émanant du marché étranger. De ce fait, pour certains produits, on peut avoir un manque en couverture de la demande interne, ce qui an- nule l’exportation de fait, surtout pour ce qui est des produits dits

nécessaires. Tandis que pour cer- tains d’autres produits, il se peut que leur consommation soit faible sur le marché national ou carrément nulle, ce qui veut dire que leur commercialisation est destinée à

des marchés externes, mais qui enregistrent un niveau élevé de compétitivité à l’international. Les produits de luxe à forte valeur ajoutée, ou ceux destinés à ap- provisionner des industries loca-

lisées à l’étranger, peuvent consti- tuer une partie importante des ex- portations, comme est le cas des composants fabriqués sur la base de matériaux locaux, ou en relation avec l’activité d’opérateurs ayant une clientèle exclusivement étran- gère. Pour dire que l’exportation doit se baser sur les opportunités offertes par les produits exporta- bles, qu’ils soient consommés en Algérie ou pas, pour que l’écono- mie nationale puisse passer à la diversification, lui permettant de générer des revenus conséquents pouvant aider à la substitution de ceux des hydrocarbures. De l’autre côté, il est d’importance que les pouvoirs publics jouent sur la fa- cilitation et l’incitation à l’im- plantation sur le marché national

des professionnels, nationaux et étrangers, ayant le savoir-faire qu’il faut pour développer l’ex- portation, ce qui toucherait aux segments différents allant de la production à la logistique arrivant aux moyens de transport les plus adéquats. Dans ce sens, l’Algérie a perdu de son expérience avec le temps, surtout pendant la période d’ouverture du marché national qui a été une aubaine pour l’im- portation au détriment de l’ex- portation, ce qui explique qu’elle peine toujours à retrouver la place qu’il faut dans ce contexte de be- soin vital pour le développement des exportations hors hydrocar- bures ne dépassant pas actuelle- ment le chiffre insignifiant de 2 milliards de dollar/an.

L’amalgame qui se fait entre ce qui est anciennement appelé l’autosuffisance et l’exportation, pour mettre le premier élément comme condition pour que le second puisse prendre forme, doit être dépassé pour une

meilleure réflexion qui tient compte de la nécessité de produire en quantités et normes à même de parvenir à assurer des débouchés pour le produit national sur des marchés externes très sélectifs.

Marchés externes très sélectifs

La professionnalisation de l’acte d’exporter indispensable

Par Abdelkader Mechdal

Changements climatiques

Benharrats prend part à un sommet international

Promotion des exportations hors hydrocarbures

Une stratégie nationale en cours d’élaboration

L

a ministre de l'Environne- ment, Nassira Benharrats, a pris part au sommet in- ternational en ligne organisé par le Gouvernement néerlandais au- tour de l’adaptation aux change- ments climatiques (CAS Online), a indiqué un communiqué du mi- nistère de l’Environnement. Le sommet qui a vu la participation du Secrétaire général des Nations unies, de chefs d’États et de Gou- vernement et des ministres de l’Environnement, s'est penché sur les avancés réalisées lors du Som-

met des Nations unies sur l’action pour le climat pour présenter des solutions innovantes en réponse à l’urgence climatique. Il s'agit éga- lement de maintenir cette dyna- mique en prévision de la vingt- sixième session de la Conférence des Parties à la CCNUCC, prévue, cette année, à Glasgow. Le sommet a pour objectifs de trouver des mesures concrètes en vue de concrétiser les objectifs de déve- loppement durable (ODD) à l’ho- rizon 2030 en matière d’alimen- tation et s’adapter aux changements

climatiques, dans l’objectif d’as- surer la sécurité alimentaire afin de créer un monde plus juste et plus durable. Il a été également décidé de créer un système de veille et de révision en vue de suivre et garantir la poursuite des résultats du sommet. Les partici- pants au sommet ont insisté sur l’obtention de nouveaux investis- sements afin de garantir que les petits exploitants agricoles puissent s’adapter aux pressions exercées par le climat sur la production ali- mentaire.

L

e ministre du Commerce, Kamal Rezig, a annoncé, avant-hier à Alger, que son département ministériel, en coor- dination avec d'autres secteurs mi- nistériels, s’attelait actuellement à l’élaboration de la mouture finale et approfondie de la stratégie na- tionale de promotion des expor- tations hors hydrocarbures en vue de relancer l'économie nationale.

Présidant la cérémonie d'installa- tion de la commission nationale chargée du suivi de la certification et de la labellisation "halal" des produits alimentaires, M. Rezig a précisé que l’élaboration de la mouture finale et approfondie de la stratégie nationale de promotion des exportations hors hydrocar- bures s'inscrivait en droite ligne de la mise en œuvre des instruc- tions du Premier ministre, Abde- laziz Djerad, conformément aux

objectifs du gouvernement en ma- tière de relance économique basée sur la promotion des produits na- tionaux pour atteindre l'autosuffi- sance et l'exportation. Dans le même cadre, il a dit que l'axe

«qualité» des produits nationaux a été inscrit en tant que priorité dans cette mouture finale en vue de renforcer la compétitivité des produits nationaux sur les marchés mondiaux, y compris les marchés africains, notamment après l'entrée en vigueur récemment de l'accord sur la Zone de libre-échange conti- nentale africaine (ZLECAf). Le secteur a ouvert plusieurs chantiers, en coordination avec d'autres dé- partements ministériels, pour «la facilitation de l'exercice des acti- vités commerciales dans le cadre de lois simplifiées et affranchies des obstacles bureaucratiques».

Agence

L

a ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Hoyam Benfriha, a annoncé à La- ghouat l’institution d’un certificat d’apti- tude professionnelle (CAP) en entrepre- neuriat pour les stagiaires du secteur de la formation professionnelle à l’échelle nationale.

«La création d’un CAP en entrepreneu- riat est le fruit d’une convention signée avec le ministre délégué auprès du Pre- mier ministre chargé des micro-entre- prises, Nassim Diafat, portant sur la for- mation pratique en entrepreneuriat des pensionnaires du secteur, sanctionnée d’un CAP», a indiqué Mme Benfriha

lors d’une rencontre avec les cadres du secteur et le partenaire social, au second et dernier jour de sa visite de travail dans la wilaya.

«Ce certificat permettra de consolider les dossiers des postulants au montage de petites et moyennes entreprises par le biais des Caisses mises en place par l’État», a-t-elle ajouté. Sur un autre re- gistre, la ministre de la Formation et de l’Enseignement Professionnels a fait part aussi de "l’aval donné par le Premier mi- nistre pour le projet de promotion excep- tionnelle des enseignants spécialisés de la formation et de l’enseignement pro- fessionnels n’ayant pas été retenus dans

les précédents reclassements". «Les dos- siers des enseignants concernés et éligi- bles, ayant cinq ans et plus d’expérience professionnelle et ouvrant droit au re- classement, sont actuellement à l’étude», a fait savoir la ministre, avant de rassu- rer que «les préoccupations, plus de 430 signalées, afférentes aux logements d’as- treinte existants au sein des établisse- ments de la formation professionnelle à l’échelle nationale seront prises en charge».

Mme. Benfriha a invité, par ailleurs, les directeurs et responsables des instituts et centres de la formation professionnelle à porter les listes des stagiaires sur la pla-

teforme numérique du secteur intitulé

"Mihnati", nouvellement créée, permet- tant le traitement administratif des ins- crits aux niveaux local, régional et natio- nal. La ministre de la Formation et l’En- seignement Professionnels a visité, au second jour de sa visite dans la wilaya, une exposition mise sur pied au centre de formation Chahid Ahmed Bourezgue à Laghouat, dédiée aux spécialités de formation dispensées dans la région.

Mme Benfriha a exhorté les responsa- bles du secteur à nouer des partenariats avec les entreprises économiques éta- blies dans la région pour valoriser les produits des stagiaires.

Formation professionnelle

Institution d’un CAP en entrepreneuriat

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I

l s’agit de deux autoroutes à étages qui seront réalisées de manière superposée avec la ro- cade Sud (aéroport - Zéralda) et de l’autoroute Est (aéroport - Alger centre), a-t-il expliqué, ajoutant que la capacité des autoroutes exis- tantes dans ces deux axes ne suffisait plus pour absorber le flux du trafic routier estimé à 22 000 véhicules/jour. Le ministre s'expri- mait devant la Commission des Transports et des Télécommunica- tions de l’Assemblée nationale po- pulaire (APN) lors d'une audition consacrée au débat du plan de cir- culation de la capitale ainsi que de l'état du secteur des transports et de ses perspectives. Quant au projet du système de régulation et du contrôle de la circulation dans la capitale, il sera relancé, a précisé M. Chiali, par la wilaya d'Alger.

Ce projet, lancé en 2017 par la so- ciété mixte algéro-espagnole (MO- BEAL), prévoyait l’installation de 500 carrefours avec feux tricolores afin de résoudre les problèmes de congestion du trafic dans tous les points noirs identifiés dans la ca- pitale.

Lors de la première étape du projet, une vingtaine de carrefours ont été réceptionnés sur 200 prévus, du fait de contraintes liées, entre autres, à la pandémie du Coronavirus (Co- vid-19).

Le démarrage de ces deux projets a été "demandé par le président de la République, Abdelmadjid Teb-

boune", a tenu à rappeler le mi- nistre. M. Chiali a, en outre, évoqué le renforcement du réseau de trans- port de masse qui inclut le métro, le tramway ou encore le monorails pour améliorer la mobilité dans la capitale, et ce, en créant une boucle qui entourera Alger et permettra d'y fluidifier la circulation routière.

Interrogé par les membres de la commission de l'APN sur l'ouver- ture des frontières et la relance des liaisons aériennes et maritimes à

l'international, le ministre a souligné que ces dossiers "sont du ressort exclusif du président de la Répu- blique".

Pour ce qui est du nouvel aéroport d'Oran, le premier responsable du département des transports a an- noncé la fin des travaux en mois d'avril prochain. Concernant les infrastructures accompagnant la réalisation du port de Cherchel, M. Chiali a souligné que les appels d'offres pour la réalisation d'une

autoroute et d'une ligne de chemin de fer ont été lancés et que ces projets devraient être réceptionnés avant la fin des travaux au niveau de ce port.

Il a, aussi, évoqué le projet d'éla- boration d'une carte mixte qui serait valable pour emprunter tous les moyens de transport de masse ou encore un projet d'une gare centrale multimodale qui sera réa- lisée en face du nouveau stade de Baraki.

RÉGIONS

Alger

Chiali annonce un projet d'autoroutes à étages

Deux projets structurants portant sur des autoroutes à étages et la relance du système de régulation de la circulation, afin d'améliorer la mobilité dans la capitale, ont été annoncés, avant-hier, par le ministre des Travaux publics et ministre des Transports par intérim, Farouk Chiali.

L

e wali d’Illizi, Mustapha Aghamir, a fait état, lundi dernier, de l’approbation du financement de la deuxième tranche de 210 km du projet de la route reliant le chef-lieu de la wilaya d’Illizi à la commune de Bordj Omar Idriss.

Les services de la wilaya ont obtenu

l’aval du ministère de tutelle pour poursuivre la deuxième tranche de ce projet routier sur le tronçon entre le village Oued Samen et la commune de Bordj Omar Idriss, en prolongement de la première tranche de 150 km, déjà réalisée, entre le chef-lieu de wilaya et le village Oued Samen, a affirmé le

wali dans un point de presse.

Le lancement du chantier de ce projet vital devra intervenir dans les tous prochains jours, une fois finalisées les procédures afférentes au cahier des charges et le choix des entreprises réalisatrices, a-t-il précisé.

Ce projet important, au regard de

son impact socio-économique, est appelé à contribuer au désenclave- ment de la région Nord de la wilaya d’Illizi, en permettant de réduire à 300 km le trajet entre Illizi et la commune de Bord Omar Idriss, qui était jusque-là de 700 km à travers la RN3.

L’opération, qui renforcera le réseau

routier de la wilaya, entraînera aussi une dynamique de l’activité éco- nomique et commerciale avec les wilayas voisines, puisqu’elle per- mettra aussi de réduire à 680 km la distance entre Illizi et la wilaya d’Ouargla qui était jusque-là de plus de 1 000 km via la RN3, a-t- on expliqué.

Illizi

Approbation du financement de la 2e tranche du projet de route Illizi - Bordj Omar Idriss

Jijel - Eau potable

Plus de 90% des quartiers de la ville alimentés en H24

P

lus de quatre-vingt dix pour cent (90%) des quartiers de la ville de Ji- jel sont alimentés en eau potable 24h/24, a-t-on appris auprès des services de l’unité locale de l’Algérienne des eaux (ADE). Les services de l’ADE s’attèlent depuis des mois à améliorer le service pu- blic de l’eau, leur permettant d’atteindre durant le mois de janvier courant un taux de distribution en H24 pour plus de 90%

des quartiers de la ville de Jijel, selon la même source. Plusieurs opérations et in- terventions avaient été concrétisées sur le terrain par les services techniques de l’ADE pour garantir une meilleure ali- mentation en cette substance vitale à la population, a-t-on précisé. En début de cette semaine, les quartiers Herathène, Chemaim et Lagabi, totalisant 20 000 âmes, ont bénéficié d’un système d’ali-

mentation en eau potable en H24 à l’issue des ajustements techniques réalisés sur les conduites principales de distribution, a-t- on fait savoir. Les interventions menées en octobre 2020 par les agents de l’ADE sur les conduites de distribution de l’eau pota- ble ont permis une AEP en H24 pour en- viron 80 000 âmes des quartiers El For- sane, Ben Achour, El Mekasèb, 40ha et l’université, a-t-on indiqué. Des opéra-

tions similaires seront effectuées "prochai- nement" au quartier Errabta pour une meilleure prise en charge des besoins en eau potable, a-t-on ajouté. L’ADE de Jijel avait lancé, il y a des mois, de vastes opé- rations d’intervention pour réparer les dif- férentes pannes signalées sur son réseau (sur environ 50 points), en vue de réduire les fuites d’eau et préserver cette ressource vitale, a-t-on rappelé.

Guelma

Trois grandes opérations pour renforcer l’alimentation en eau potable

T

rois grandes opéra- tions de renforce- ment de l’approvi- sionnement en eau potable des habitants de la wilaya de Guelma, mobilisant 1,7 mil- liard DA, seront engagées durant l’année en cours, a-t- on indiqué à la direction lo- cale des ressources en eau.

L’une de ces opérations sec- torielles appelées à bénéficier aux 34 communes de la wi- laya portera sur la rénova- tion d’une partie de 2,6 km de la canalisation de pom- page à partir de la station de traitement des eaux du bar- rage Bouhamdane (dans la commune de Hammam De- bagh) jusqu’au château d’eau de la commune de Medjaz S’fa, a souligné la même source. La canalisa- tion à mettre en place sera en acier avec un diamètre de 1 000 mm et mobilisera une enveloppe financière de 400 millions DA, a-t-on fait sa- voir. La seconde opération divisée en 16 lots portera sur la construction de réseaux de distribution d’eau potable, de châteaux d’eaux et de sta- tions de pompage au profit de villages et agglomérations secondaires de 15 com- munes de la wilaya, a-t- ajouté. La dernière grande opération comprenant 26 lots concernera la requalifi- cation des stations de pom- page d’eau dans 20 com- munes de la wilaya, a relevé la direction des ressources en eau.

(7)

ETUDES ET ANALYSE

L’environnement en Algérie / Enjeu du développement

Des espaces urbains

destructurés et dégradés

À

la lumière de ce qui précède, les éléments d’analyse et d’évaluation qui suivent font ressortir des situations pour lesquelles les seuils critiques ont été atteints, sinon dépassés. Leur persistance est imputée à des considérations d’ordre technique et financier, à des aspects de cloisonnement et parfois d’enche- vêtrement des responsabilités, à l’inap- plication des lois et règlements, les périls pour les citoyens et la Nation sont tels qu’il n’est plus permis de s’attarder sur des constats. Il importe de repositionner la question de l’en- vironnement par le choix des domaines et secteurs jugés déterminants, comme l’environnement et la population, l’en- vironnement et la préservation des ressources rares, l’environnement et les activités polluantes, l’environne- ment et les espaces fragiles, l’envi- ronnement aux plans institutionnel, juridique et financier. Des espaces urbains déstructurés et dégradés, des espaces ruraux marginalisés et des conditions de vie détériorées, et un cadre bâti de qualité médiocre consti- tuent une des configurations de la so- ciété actuelle. Ce constat permet de tirer l’un des fils conducteurs de l’in- terdépendance qui existe entre une politique de population et une politique de l’environnement pour une politique de développement national, dont le progrès social en serait l’objet déter- minant, au demeurant difficilement mesurable en termes financiers pour figurer dans les comptes économiques de la Nation. Cependant, les pertes inestimables enregistrées dans la des- truction de nos ressources naturelles physiques, la dégradation de nos es- paces déjà fragilisés et la détérioration

de la qualité de la vie peuvent, une fois atténuées ou éliminées, constituer autant d’indicateurs positifs du déve- loppement économique et social. Ceci peut être mis en relief par une série d’indicateurs et de tendances lourdes, dont notamment une population qui a triplé en 30 ans, un taux de croissance de 2% /an environ, certes en diminu- tion mais qui n’empêchera pas une augmentation importante de la popu- lation au rythme annuel moyen de l’ordre de 600 à 650 000 personnes.

1996 = 28,4 millions d’habitants, 2000 = 31,6 millions d’habitants, 2010 = 38,0 millions d’habitants, 2020 = 44,3 millions d’habitants - une taille moyenne du ménage algé- rien, l’une des plus fortes au monde, soit sept personnes/ménage et un taux d’occupation par pièce d’habitation de 2,7 personnes. Un taux d’urbani- sation en augmentation constante, à savoir de 53% en 95/96 à 82% en 2020. Ces indicateurs illustrent clai- rement les contraintes et les enjeux en termes de satisfaction des seuls besoins incompressibles représentés par l’emploi, le logement, la santé, l’éducation, l’alimentation en eau, l’assainissement et la couverture ali- mentaire. De plus, cette situation dé- mographique est à conjuguer à la di- mension actuelle économique et sociale à court et à moyen termes laquelle présage un appauvrissement de la so- ciété, à des modes de consommation inappropriés, résultat de l’absence de modèle, en la matière, et à des systèmes de production peu performants. Ceci ne fait qu’exacerber la détérioration de l’état de notre environnement. En effet, qu’elle que soit l’hypothèse dé- mographique développée, le poids de

la population s’avérera toujours pesant, même s’il est attendu une modification substantielle de la structure de la po- pulation. Aussi, le déséquilibre per- sistera-t-il de 1995 à 2020, entre une population de 0 à 19 ans considérée comme inactive, qui de 50% en 95 représentera 35% en 2020, une popu- lation de 20 à 59 ans considérée comme active qui, de 43% en 95, re- présentera 55% en 2020, une popula- tion de plus de 60 ans, population à soutenir, qui de 6% en 95 représentera environ 10% en 2020. Un deuxième déséquilibre s’aggrave dans sa per- sistance, au regard des programmes développés et qui a trait à la répartition spatiale de la population. 65% de la population occupe 4% du territoire (Nord), dont 37% de la population occupe 1,7% du territoire (Littoral), 25% de la population occupe 9% du territoire (Steppe), 10% de la popula- tion occupe 87% du territoire (Sud).

Ces déséquilibres numériques sont doublés de deux autres enjeux de taille en matière d’environnement, il s’agit de l’urbanisation et de la litto- ralisation, dans un « laisser-faire » surprenant à travers les objectifs stra- tégiques annoncés. Le gigantisme pré- visible d’Alger ne pourrait, alors, être obtenu qu’à travers une reprise de l’exode rural ou semi-rural et la den- sification urbaine ne pourrait résulter que de celles des villes du littoral, avec son lot de consommation de terres agricoles, la bidonvillisation et le développement de fléaux et de maux sociaux. L’expansion urbaine pose déjà de graves problèmes : frag- mentation des agglomérations, pau- périsation de quartiers, difficultés et pénibilités de tout ordre. Sa non maî-

trise va accentuer dysfonctionnement et discordance entre les besoins de la population et l’offre de services, d’in- frastructures collectives et de loge- ments, c’est-à-dire amplifier la dé- gradation de l’environnement et pous- ser à la naissance de situations incon- trôlées, voire incontrôlables. Les grandes villes du pays (Alger, Oran, Constantine, Annaba) abriteront d’ici deux décennies la population de l’Al- gérie de 1966, soit 11 millions d’ha- bitants. À elle seule, l’agglomération d’Alger en abritera la moitié.

La couverture alimentaire

Sur le plan des liaisons entre le taux de la croissance démographique et la consommation, le degré élevé de dé- pendance alimentaire lié aux déficits importants enregistrés commandent de placer la croissance agricole et la sécurité alimentaire au centre des ob- jectifs stratégiques. Avec son rythme de croissance démographique, l’Al- gérie augmente d’environ 650 000 personnes à nourrir. En outre, l’urba- nisation rapide, l’industrialisation et la croissance des revenus de presque toutes les couches de la population ont introduit une alimentation plus diversifiée et plus importante quanti- tativement, sans pour autant atteindre le niveau des pays de la rive nord de la Méditerranée. Face à cette croissance démographique, celle des principales productions, observée sur une période de 20 ans, n’a pas dépassé dans le meilleur des cas 2% d’accroissement annuel. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande de produits alimentaires explique, en partie, les insuffisances des politiques agricoles initiées et jus-

tifie, par ailleurs, le recours aux im- portations de produits alimentaires et de facteurs de production, de plus en plus importants et coûteux. Le taux de couverture de notre alimentation par les importations pourrait avoisiner 80%, ce qui placerait notre pays dans une situation de dépendance totale;

or, la première des indépendances n’est-elle pas celle de l’alimentation

? La sécurité alimentaire, entendue au sens de produire, d’acquérir et de redistribuer aux populations une ration alimentaire de base assurant l’intégrité physique des individus, n’est pas dé- pendante des seules performances du secteur agricole et/ou agro-industriel.

L’agriculture concourt, certes, de ma- nière décisive, dans la maîtrise des termes de la sécurité alimentaire en ce qu’elle constitue le lieu privilégié et vital de production d’une partie des subsistances alimentaires néces- saires à une société. Cette sécurité exige de plus en plus de choses à la nature : plus de nourriture et plus d’énergie, pendant que l’augmentation de la consommation provoquée par l’accroissement du nombre d’habitants en réduit sa productivité. Dans ces conditions, on peut partager l’idée que « la croissance de la population brûle la chandelle de la nature par les deux bouts ». Dans les faits, la situation est plus complexe en raison de l’in- terdépendance des facteurs démogra- phiques et des facteurs économiques;

une croissance démographique rapide est un facteur indirect de réduction de la production et d’encouragement à l’exode rural, à l’abandon des cam- pagnes et au surpeuplement désor- donné des villes, les risques d’une telle situation sont évidents.

Le CNES, lors de ses différents rapports adoptés en séances plénières (3ème et 4ème sessions notamment) n’a pas manqué de souligner que le thème relatif à l’Environnement ne pouvait être considéré comme épuisé et qu’il y avait nécessité de le compléter et de l’approfondir, et d’en mesurer régulièrement le degré de prise en charge. La

Commission de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement a d’ailleurs réaffirmé, à cet effet, son entière disponibilité à poursuivre l’analyse et la réflexion sur cette importante question afin d’apporter une contribution supplémentaire plus active et concrète au projet de Stratégie Nationale décidée, en la matière, par le Gouvernement.

Par le Cnes

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