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Dassflow :a Direct and Adjoint model for 2D Shallow Water flows

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: inria-00070264

https://hal.inria.fr/inria-00070264

Submitted on 19 May 2006

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Water flows

Marc Honnorat, François-Xavier Le Dimet, Youssef Loukili, Jerome Monnier

To cite this version:

Marc Honnorat, François-Xavier Le Dimet, Youssef Loukili, Jerome Monnier. Dassflow :a Direct and Adjoint model for 2D Shallow Water flows. RR-5756, INRIA. 2005, pp.21. �inria-00070264�

(2)

ISRN INRIA/RR--5756--FR+ENG

a p p o r t

d e r e c h e r c h e

Th `eme NUM

Dassflow : Un mod`ele direct et inverse d’´ecoulements Saint-Venant 2D

Marc Honnorat — Franc¸ois-Xavier Le Dimet — Youssef Loukili — J´erˆome Monnier

N° 5756

Novembre 2005

(3)
(4)

d’´ecoulements Saint-Venant 2D

Marc Honnorat∗†, Fran¸cois-Xavier Le Dimet‡∗, Youssef Loukili , erˆome Monnier§∗

Th`eme NUM — Syst`emes num´eriques Projet IDOPT

Rapport de recherche n 5756 — Novembre 2005 — 21 pages

esum´e :Le code de calcul Dassflow r´esout les ´equations de Saint-Venant bidimensionnelles utilis´ees pour la mod´elisation num´erique des ´ecoulements en hydraulique fluviale. Il a ´et´e

´ecrit pour r´ealiser des exp´eriences d’assimilation variationnelle de donn´ees. Bas´e sur une discr´etisation en volumes finis des ´equations de Saint-Venant, le code est ´ecrit en Fortran 90.

Le code adjoint n´ecessaire pour calculer les d´eriv´ees partielles d’une fonction coˆut de la variable d’´etat par rapport aux variables de contrˆole du mod`ele a ´et´e d´evelopp´e `a l’aide de l’outil de diff´erentiation automatique Tapenade.

Nous pr´esentons les ´equations consid´er´ees, les fondements th´eoriques de l’assimilation variationnelle de donn´ees, le sch´ema num´erique de r´esolution des ´equations ainsi que la mise en œuvre informatique du code adjoint. Enfin, nous pr´esentons des exp´eriences jumelles d’assimilation de donn´ees r´ealis´ees avec Dassflow.

Mots-cl´es : Assimilation de donn´ees, estimation de param`etres, hydraulique fluviale, diff´erentiation automatique.

LMC-IMAG, B.P. 53, 38041 Grenoble Cedex 9

INPG,<mailto:marc.honnorat@imag.fr>

UJF,<mailto:francois-xavier.le-dimet@imag.fr>

§INPG,<mailto:jerome.monnier@imag.fr>

(5)

for 2D Shallow Water flows

Abstract: The Dassflow software is designed to solve the bidimensional Shallow Water equations used for the numerical modeling of river hydraulics flows. It was written to carry out variational data assimilation experiments. Based on a finite volume discretization of the Shallow Water equations, the code is written in Fortran 90. The adjoint code necessary to compute the partial derivatives of a cost function of the state variables w.r.t. the control variables of the model was developed using the automatic differentiation tool Tapenade.

We present the considered equations, the theoretical bases of variational data assimila- tion, the numerical scheme used for solving the equations as well as the implementation of the adjoint code. Finally, we present twin experiments of data assimilation performed with Dassflow.

Key-words: Data assimilation, parameter identification, river hydraulics, automatic dif- ferentiation.

(6)

Table des mati`eres

1 Introduction 4

2 Mod`ele math´ematique 5

2.1 Equations . . . .´ 5

2.2 Conditions aux limites . . . . 5

3 Assimilation variationnelle de donn´ees 6 3.1 Fondements de l’assimilation variationnelle de donn´ees . . . . 6

3.1.1 Cadre fonctionnel . . . . 6

3.1.2 Mod`ele direct . . . . 7

3.1.3 Fonction coˆut . . . . 7

3.1.4 Mod`ele lin´earis´e . . . . 8

3.1.5 Mod`ele adjoint . . . . 9

3.1.6 Syst`eme d’optimalit´e . . . 10

3.2 Adjoint du mod`ele Shallow Water . . . 10

4 Mise en œuvre num´erique 11 4.1 Discr´etisation du mod`ele direct . . . 11

4.1.1 Description volumes finis . . . 11

4.1.2 Conditions aux limites . . . 14

4.1.3 Mise en œuvre informatique . . . 14

4.2 Mise en œuvre du mod`ele adjoint . . . 15

4.2.1 Diff´erentiation automatique . . . 15

4.2.2 Utilisation du code adjoint . . . 15

4.2.3 Validation du code adjoint . . . 16

5 esultats num´eriques 18 5.1 Exemple 1 : Identification de la topographie . . . 18

5.2 Exemple 2 : Identification du d´ebit amont . . . 19

(7)

1 Introduction

Les ´equations de Saint-Venant, ou Shallow Water, sont utilis´ees pour d´ecrire des ´ecoulements g´eophysiques `a surface libre en eaux peu profondes, pour la mod´elisation cˆoti`ere et en hy- draulique fluviale par exemple.

Pour r´ealiser une simulation d’un syst`eme hydraulique particulier, on doit pouvoir fournir aux mod`eles bas´es sur ces ´equations un certain nombre d’informations. D’une part, il faut d´efinir des param`etres li´es `a la configuration physique du domaine, comme la topographie du fond de la rivi`ere et des zones inondables. Certains ph´enom`enes sont mod´elis´es par des lois empiriques qui doivent ˆetre adapt´ees `a la r´ealit´e du terrain. Ainsi, le frottement de l’eau sur le fond peut ˆetre d´ecrit par une loi de Manning param´etr´ee par un coefficient qui d´epend de la rugosit´e du sol et qui entre dans la liste des param`etres `a d´eterminer. D’autre part, il faut fournir des informations li´ees `a un ´ev´enement particulier : ce sont les conditions initiales de l’´ecoulement ainsi que les conditions aux limites amont et aval de la rivi`ere.

Ces variables de contrˆole d´eterminent le r´esultat de la simulation. Malheureusement, elles ne sont souvent connues que partiellement ou avec une marge d’erreur importante, car coˆuteuses ou difficiles `a mesurer. Le probl`eme du calage des param`etres est donc un enjeu important pour la r´ealisation de simulations pertinentes. Dans cette optique, les m´ethodes d’assimilation de donn´ees [1] permettent de combiner de mani`ere optimale l’information math´ematique contenue dans le mod`ele et l’information physique provenant d’observations de l’´ecoulement, dans le but de trouver la valeur des variables de contrˆole qui permet de faire correspondre aux mieux l’´etat du syst`eme `a la r´ealit´e des observations. L’assimilation variationnelle de donn´ees [3] consiste `a d´efinir le jeu de param`etre optimal qui minimise une fonction coˆut mesurant l’´ecart entre les observations et la variable d’´etat du mod`ele num´erique. On utilise une m´ethode de descente [5] qui demande le calcul du gradient de la fonction coˆut, obtenu `a partir de l’´etat adjoint du syst`eme.

Le code de calculDassflow a ´et´e d´evelopp´e pour permettre la mise en œuvre de l’assi- milation variationnelle de donn´ees sur des configurations hydrauliques simples dans un but de recherche. Il r´esout les ´equations Shallow Water par une m´ethode de volumes finis. Il a

´et´e cod´e en Fortran 90. Le code adjoint n´ecessaire au calcul du gradient de la fonction coˆut a ´et´e ´ecrit `a l’aide de l’outil de diff´erentiation automatiqueTapenade [12], d´evelopp´e par l’´equipeTropics de l’INRIA Sophia–Antipolis.

Dans la partie 2 de ce rapport, on pr´esente les ´equations de Saint-Venant bidimension- nelles dont le code de calcul Dassflow fait une r´esolution num´erique. Dans la partie 3, le principe de l’assimilation variationnelle de donn´ees est expos´e d’un point de vue continu.

La partie 4 est consacr´ee `a la discr´etisation des ´equations de Saint-Venant et la mise en œuvre informatique des mod`eles num´eriques. Enfin, des r´esultats num´eriques d’assimilation de donn´ees avec le code Dassflow sont pr´esent´es dans la partie 5.

(8)

2 Mod`ele math´ematique

En hydraulique, les ´equations de Saint-Venant (ou Shallow Water en anglais) sont uti- lis´ees pour d´ecrire les ´ecoulements `a surface libre en eaux peu profondes. Elles sont obtenues

`

a partir des ´equations de Navier-Stokes incompressibles, en faisant les hypoth`eses de pres- sion hydrostatique, de vitesses uniformes sur la verticale, d’un fond et d’une surface libre imperm´eables.

2.1 Equations´

En chaque point du domaine de calcul Ω inclus dans le plan horizontal, on d´efinit la hauteur d’eau h et le vecteur u = (u, v)T des vitesses moyenn´ees sur la verticale. Les variables d’´etat des ´equations de Saint-Venant bidimensionnelles sous forme conservative sont la hauteur d’eau het le d´ebit local de l’´ecoulement q=hu. Ces ´equations s’´ecrivent de la mani`ere suivante :

th + div(q) = 0 dans Ω×] 0, T]

tq + div h1qq

+ 12gh2+ ghzf + gn

2kqk2

h7/3 q = 0 dans Ω×] 0, T] h(0) = h0, q(0) = q0

(1)

o`ugest l’intensit´e de la force de pesanteur,zf l’´el´evation du fond,nle coefficient de Manning de frottement sur le fond,h0etq0 sont les conditions initiales sur la hauteur et le d´ebit. On utilisera par la suite la grandeurc=

ghqui correspond `a la c´el´erit´e des ondes.

Dans le cas d’un ´ecoulement sur fond plat (zf 0), sans frottement (n0), le syst`eme d’´equations (1) est hyperbolique. Si la hauteur d’eau est partout strictement positive (h >0), le syst`eme est strictement hyperbolique.

2.2 Conditions aux limites

Il faut ajouter des conditions aux limites sur le bord Γ du domaine Ω, selon le type de fronti`ere consid´er´e. On d´ecompose ce dernier de la mani`ere suivante : Γ = ΓinΓoutΓc, o`u Γin est la partie du bord o`u le flux est entrant, Γccorrespond `a une fronti`ere ferm´ee et Γout `a une fronti`ere ouverte o`u le flux est sortant. Sur Γin, on impose un d´ebitqinet une condition de Neumann homog`ene sur la hauteur d’eau :

(q·n)|Γin= qin(t), ∂h∂n|Γin(t) = 0 t]0, T]. (2) Sur le bord Γc on impose une condition de glissement parfait sur la vitesse et une condition de Neumann homog`ene sur la hauteur d’eau :

u·n|Γc(t) = 0, ∂h∂n|Γc(t) = 0 t]0, T]. (3)

(9)

Sur le bord Γout, on peut soit imposer un niveau d’eau zout, soit imposer une condition de Neumann homog`ene sur les variables d’´etat :

h|Γout(t) = zout(t)zf|Γout, ∂(u·n−c)∂n |Γout(t) = 0 t]0, T], (4) ou ∂h∂n|Γout(t) = 0, ∂nq|Γout(t) = 0 t]0, T]. (5) La premi`ere condition (4) n’est physiquement valide qu’en r´egime fluvial, c’est-`a-dire si le nombre de Froude local F r = kukc est strictement inf´erieur `a 1. Dans le cas contraire, la condition (5) est impos´ee.

3 Assimilation variationnelle de donn´ees

Les m´ethodes d’assimilation de donn´ees permettent de combiner de mani`ere optimale, dans un sens `a pr´eciser, des observations d’un syst`eme physique avec un mod`ele num´erique afin d’am´eliorer les pr´edictions de ce dernier. On peut distinguer deux grandes familles de m´ethodes d’assimilation de donn´ees :

– les m´ethodes variationnelles sont bas´ees sur la th´eorie du contrˆole optimal [10] et consistent `a minimiser une fonctionnelle mesurant l’´ecart entre les observations et la pr´evision `a l’aide d’une m´ethode de descente. L’optimisation peut n´ecessiter un nombre important d’it´erations, ce qui demande un temps de calcul ´elev´e.

– les m´ethodes stochastiques sont fond´ees sur la th´eorie de l’estimation statistique opti- male. La plus connue est le filtre de Kalmann, qui requiert le stockage et la manipu- lation de matrices de tr`es grande taille.

Dans le cadre de cette ´etude, nous utilisons l’assimilation variationnelle de donn´ees pour l’estimation de param`etres, des conditions initiales et conditions aux limites d’un mod`ele d’´ecoulement hydraulique bas´e sur les ´equations de Saint-Venant bidimensionnelles pr´esent´ees dans la partie 2.

3.1 Fondements de l’assimilation variationnelle de donn´ees

Dans cette partie, nous pr´esentons le principe de l’assimilation variationnelle de donn´ees dans le cadre th´eorique du contrˆole optimal introduit par J.-L. Lions dans [10].

3.1.1 Cadre fonctionnel

Soient V et H deux espaces de Hilbert. On suppose que : V H, l’injection deV dansH est continue, V est dense dans H.

H est identifi´e avec son espace dual. On noteV0 le dual deV et l’on a : V H V0 .

(10)

On d´efinit la variable dite d’´etaty(t) V. Cette variable d´ecrit l’´etat du syst`eme ´etudi´e

`

a un instant donn´et. L’espace V est l’espace d’´etat. On d´efinit ´egalement l’espace d’´etat auquel appartienty :

W(0, T) =

ff L2(0, T;V), ∂tf L2(0, T;V0) . 3.1.2 Mod`ele direct

Soit U un espace de Hilbert que l’on appellera espace des param`etres. Ces param`etres pouvant ˆetre variables dans le temps, on introduit l’espace de HilbertUT :=L2(0, T,U). La variable d’´etaty(t) du mod`ele est solution du probl`eme direct :

(D)

Etant donn´es (y´ 0, v)H× UT, trouveryW(0, T) tel que : ( ty(t) + A v(t) ;y(t)

= 0 t]0, T[ y(0) = y0

(6) o`u A : U ×V −→ V0 est un op´erateur aux d´eriv´ees partielles, y0 H est la condition initiale etv(t)∈ U repr´esente la valeur des param`etres du mod`ele `a l’instantt. Les variables y0 et v sont les variables de contrˆole du syst`eme. Il est clair que la variable d’´etat y est fonction du temps mais d´epend ´egalement des variables de contrˆoley0etv. On la note alors y(y0, v;t). Cependant, par souci de clart´e, on ´ecrira selon le contextey(t) ouy(y0, v) ou bien plus simplement encorey.

On suppose par la suite que le probl`eme (D) est bien pos´e : Hypoth`ese 3.1

Etant donn´es´ (y0, v) H × UT et T > 0, on suppose qu’il existe une unique fonction yW(0, T)solution du probl`eme(D)et que cette solution d´epend continˆument de(y0, v), c’est-`a-dire que l’applicationH × UT V : (y0, v) 7→ y(y0, v;t) est continue pour tout t]0, T[.

On fera par la suite l’hypoth`ese suppl´ementaire : Hypoth`ese 3.2

On suppose que l’application H× UT V : (y0, v) 7→ y(y0, v;t) est diff´erentiable pour toutt]0, T[.

3.1.3 Fonction coˆut

L’assimilation variationnelle de donn´ees consiste `a identifier les variables de contrˆole qui minimisent une fonctionnelle mesurant l’´ecart entre la variable d’´etat y, solution du mod`ele (6) et des observations du syst`emes physique, que l’on note yobs L2(0, T,V).

(11)

L’espace de HilbertV est appel´e espace des observations, il n’est pas forc´ement inclus dans l’espace d’´etatV. Un exemple de fonctionnelle est donn´e par :

J y0, v;y

= 1 2

Z T 0

C y(y0, v;t)yobs(t)2

V dt + 1 2

N(y0yb), y0yb

H

o`u C∈ L(V,V) est l’op´erateur d’observation qui projette la variable d’´etat du mod`ele dans l’espace d’observation,·

V est une norme sur l’espaceV,

·,·

H le produit scalaire surH et N est un endomorphisme sym´etrique d´efini positif sur H. La fonction yb H est une

´ebauche ou premi`ere estimation de la condition initiale.

CommeJ est fonction dey0etv, mais aussi de la variable d’´etatyqui d´epend elle-mˆeme implicitement de ces variables de contrˆole, on d´efinit la fonction coˆut :

j(y0, v) := J y0, v;y(y0, v)

. (7)

La minimisation de cette fonction coˆut par une m´ethode de descente n´ecessite le calcul de son gradient, c’est-`a-dire des d´eriv´ees partielles de j par rapport aux variables de contrˆole y0 et v. Une m´ethode particuli`erement efficace consiste `a introduire un mod`ele adjoint, ce qui permet de formuler une expression simple des d´eriv´ees partielles de la fonction coˆut en fonction de la variable d’´etat adjointe. Pour cela, il faut d’abord introduire le mod`ele lin´earis´e.

3.1.4 Mod`ele lin´earis´e

En diff´erentiant l’´equation d’´etat (6) par rapport aux variables de contrˆole (y0, v) dans une direction (δy0, δv), on peut introduire le probl`eme lin´eaire suivant :

(LT)

Etant donn´es (y´ 0, v) H× UT, y W(0, T) solution du probl`eme (D) et un vecteur (δy0, δv), trouverdyW(0, T) tel que :

tdy(t) + ∂A∂y(v(t), y(t))·dy(t)

+ ∂A∂v(v(t), y(t))·δv(t) = 0 t]0, T[ dy(0) = δy0

(8)

La variabledy= ∂y∂y0 ·δy0+∂y∂v ·δv correspond `a la variation de l’´etaty quand le vecteur de contrˆole (y0, v) est perturb´e dans la direction (δy0, δv). De la mˆeme fa¸con, on diff´erentie la fonction coˆut par rapport `ay0 etv dans les directionδy0 etδv pour obtenir les d´eriv´ees directionnelles suivantes :

∂j

∂y0 ·δy0 = Z T

0

CΛ (C yyobs),∂y∂y0 ·δy0

V0×V dt +

N(y0yb), δy0

H (9)

∂j

∂v·δv = Z T

0

CΛ (C yyobs),∂y∂v·δv

V0×V dt , (10)

(12)

o`u , ·iV0×V d´esigne le produit de dualit´e, Λ est l’isomorphisme canonique deV dans V0, espace dual deV, etC∈ L(V0, V0) est l’op´erateur adjoint deCd´efini de la mani`ere suivante :

η∈ V0, ξV

Cη, ξ

V0×V = η, Cξ

V0×V .

En notantdj= ∂y∂j0·δy0+∂v∂j·δv la d´eriv´ee directionnelle de la fonction coˆut, on peut ´ecrire : dj =

Z T 0

CΛ C y(t)yobs(t) , dy(t)

V0×V dt +

N(y0yb), δy0

H . (11) 3.1.5 Mod`ele adjoint

Pour obtenir une expression simple des d´eriv´ees partielles de la fonction coˆut, il suffit d’exhiber la lin´earit´e de la d´eriv´ee directionnelledj par rapport au vecteur de perturbation (δy0, δv). Pour cela, on introduit ye W(0, T) la variable adjointe, on prend le produit de dualit´e de l’´equation (8) avecy(t) puis on int`egre entre 0 ete T. Apr`es int´egration par parties, on obtient :

Z T 0

ty(t)e ∂A

∂y

e

y(t), dy(t)

V0×V dt = ey(T), dy(T)

V

y(0), δye 0

V + Z T

0

∂A

∂v

ey(t), δv(t)

U0×U dt

(12)

Introduisons alors maintenant le probl`eme adjoint :

(A)

Etant donn´es (y´ 0, v)H× UT,T >0 etyW(0, T) solution du probl`eme (D), trouveryeW(0, T) tel que :

( ty(t)e ∂A

∂y

e

y(t) = CΛ C y(t)yobs(t)

t]0, T[ e

y(T) = 0 (13)

On fait l’hypoth`ese que le probl`eme adjoint est bien pos´e : Hypoth`ese 3.3

Etant donn´es´ (y0, v)H× UT,T >0etyW(0, T)solution du probl`eme (D) on suppose qu’il existe une unique fonctioneyW(0, T)solution du probl`eme(A)et que cette solution d´epend continˆument de (y0, v), c’est-`a-dire que l’application H × UT V : (y0, v) 7→

e

y(y0, v;t)est continue pour toutt]0, T[.

En combinant les ´equations (11), (12) et (13), on obtient : dj =

N(y0yb)y(0), δye 0

H+ Z T

0

∂A

∂v

y(t), δv(t)e

U0×U dt

(13)

Ainsi, siyeest solution du probl`eme adjoint (A), on peut caract´eriser formellement les d´eriv´ees partielles de la fonction coˆut par :

∂j

∂y0

(y0, v) = y(0) +e N(y0yb) (14)

∂j

∂v (y0, v) = ∂A

∂v

ey (15)

3.1.6 Syst`eme d’optimalit´e

Le principe de l’assimilation variationnelle de donn´ees est de trouver la valeur des va- riables de contrˆoley0 et vqui minimisent la fonction coˆutj(y0, v) :

(OPT)

Etant donn´e´ T >0, trouver (y0, v)H× UT tel que : j(y0, v) = min

y0,vj(y0, v) (16)

sous la contrainte quey W(0, T) soit solution du probl`eme (D).

Une condition n´ecessaire d’optimalit´e au premier ordre s’´ecrit : ( ∂j

∂y0(y0, v) = 0

∂j

∂v(y0, v) = 0

Ainsi, pour satisfaire cette condition d’optimalit´e, sous la contrainte que la variabley soit solution du probl`eme direct (D), le syst`eme d’optimalit´e suivant doit ˆetre v´erifi´e :

ty(t) + A v(t) ;y(t)

= 0 t]0, T[

ty(t)e ∂A

∂y

e

y(t) = CΛ C y(t)yobs(t)

t]0, T[

y(0) = y0

ey(0) = N(y0yb) e

y(T) = 0

∂A

∂v

y(t)e = 0 t]0, T[

(17)

3.2 Adjoint du mod`ele Shallow Water

Nous allons ´ecrire les ´equations adjointes du mod`ele Shallow Water (1) associ´e aux condi- tions aux limites d´ecrites dans la partie 2. Pour cela, on consid`ere une fonction coˆut mesurant l’´ecart entre des observations de hauteur et d´ebit d’une part, et l’´etat du syst`eme d’autre part :

j(h0,q0, n, zf, qin) = Z T

0

Chh(t)hobs(t)2

+Cqq(t)qobs(t)2

dt

(14)

Les variables de contrˆole sont les conditions initialesh0 etq0 de l’´ecoulement, le coefficient de Manning n, la cote du fond zf et la valeur du d´ebit en amont qin. Soient h et q les variables d’´etat solution du syst`eme d’´equations (1). Le mod`ele adjoint est obtenu par la proc´edure d´ecrite dans la partie 3.1.5 :

teh(t)u·(u· ∇)eq+ghdiv(eq)

geq· ∇zb+73gn

2kuk

h4/3 u·qe = ChT(Chh(t)hobs(t)) t]0, T[

tq(t) + (ue · ∇)eq+ (∇eq)u+eh

gn

2kuk

h4/3 qegh4/n32kuk(uu)eq = CqT(Cqq(t)qobs(t)) t]0, T[ eh(T) = 0, q(Te ) = 0

e

q|∂Ω(t) = 0, eh|Γout(t) = 0, ∂n∂h|Γin∪Γc(t) = 0 t]0, T[

(18)

Les conditions aux limites du syst`eme adjoint sont choisies de mani`ere `a pouvoir exprimer les d´eriv´ees partielles de j en fonction des variables adjointes ehet q. Si ces derni`eres sonte solution de (18), alors les d´eriv´ee partielles s’´ecrivent alors de la mani`ere suivante :

∂j

∂h0 = eh(0), ∂j

∂zf

= g Z T

0

h(t) div eq(t) dt ,

∂j

∂q0

= −eq(0), ∂j

∂n = 2g n Z T

0

q(t)q(t)·eq(t)h73(t)dt

∂j

∂qin = eh|Γin

4 Mise en œuvre num´erique

Dans cette partie, nous allons ´etudier la mise en œuvre num´erique et informatique du mod`ele Shallow Water et de son adjoint d´ecrits dans les parties 2 et 3.2.

4.1 Discr´etisation du mod`ele direct

Le mod`ele Shallow Water direct est discr´etis´e par la m´ethode des volumes finis, sur des maillages comportant des volumes de contrˆole quadrangulaires. On pr´esente dans cette partie la discr´etisation du mod`ele direct par un sch´ema de Godunov d´ecentr´e [6]. Une description d´etaill´ee est donn´ee dans [13].

4.1.1 Description volumes finis

D’une mani`ere g´en´erale, les ´equations hyperboliques bidimensionnelles sous forme conser-

(15)

suivante :

tU + divF(U) = S(U),

o`u U est le vecteur des variables d’´etat conservatives, F le vecteur de flux et S le terme source. Dans le cas des ´equations Shallow Water, on aU = h,q)T et les op´erateursF etS sont d´efinis par :

F(U) =

G(U) H(U)

et S(U) = 0

ghzfgn

2kqk2

h7/3 q

! , avec

G(U) =

qx

1

hq2x+12gh2

1 hqxqy

et H(U) =

qy

1 hqxqy

1

hq2y+12gh2

.

Le domaine de calcul Ω est discr´etis´e par un maillage compos´e de volumes de contrˆole quadrangulaires. Les ´equations sont int´egr´ees sur chaque maille Ki, ce qui donne apr`es int´egration par parties :

Z

Ki

tU dΩ + Z

∂Ki

F(U)·nids = Z

Ki

S(U)dΩ, (19)

o`uni= [cosθi,sinθi] est le vecteur normal unitaire ext´erieur `aKi, formant un angleθiavec le bord de la maille (voir la figure 4.1). En d´ecomposant l’int´egrale sur les faces des mailles, le terme de flux peut s’´ecrire de la mani`ere suivante :

Z

∂Ki

F(U)·nids = X4 j=1

Z

Eij

F(U)·nijds = X4 j=1

Z

Eij

Tij−1G(TijU)ds , (20) o`u Eij est laj`emeface du volumeKi, le vecteurnij est le vecteur normal unitaire corres- pondant etTij la matrice de rotation :

Tij =

1 0 0 0 cosθij sinθij

0 sinθij cosθij

.

Cette propri´et´e d’invariance par rotation des ´equations Shallow Water permet de r´eduire le calcul du terme de flux `a une somme de probl`emes de Riemann que l’on peut r´esoudre num´eriquement par un solveur de Riemann. En faisant l’approximation que la variable d’´etat U est constante sur chaque cellule du maillage, on d´efinit sa moyenne sur chaque celluleKi

par :

Ui= 1

|Ki| Z

Ki

U dΩ.

Un solveur de Riemann approch´e calcule une approximation du flux (20) `a travers la face Eij `a partir deUiet de Ui(j), valeur moyenne deU sur le volume adjacent `aKi par sa face

(16)

j, que l’on nommeKi(j). C’est un probl`eme local, et pour plus de clart´e, on noteRKi(j), UL=TijUi et UR=TijUi(j). Ainsi, le solveur de Riemann approch´e calcule :

G(Ue L, UR) Z

Eij

G(TijU)ds . La relation int´egrale (19) se r´eduit alors `a :

d

dtUi + 1

|Ki| X4 j=1

Tij−1G(Ue L, UR) =Si (21) o`u|Ki|est la surface du volumeKietSiune approximation de la moyenne deS(U) surKi. Pour calculer le flux discretG(Ue L, UR), on utilise le solveur de Riemann approch´e HLLC [14], extension du sch´ema HLL introduit par Harten, Lax et van Leer [8]. Ce sch´ema est d’ordre un et permet de traiter correctement la transition entre le r´egime sous-critique et le r´egime super-critique, contrairement `a la plupart des autres sch´emas du premier ordre [15]. La description compl`ete du sch´ema HLLC qui a servi `a son impl´ementation dans Dassflow se trouve dans [11].

Finalement, l’´equation (21) est discr´etis´ee en temps par un sch´ema d’Euler explicite pour obtenir :

Uin+1 = Uin ∆t

|Ki| X4 j=1

Tij−1G(Ue Ln, URn) + ∆t Sni , (22) o`u Uin = (hni,qni)T est l’approximation au temps tn de Ui. Ce choix d’un sch´ema explicite permet d’´eviter la coˆuteuse r´esolution d’un syst`eme non-lin´eaire `a chaque it´eration en temps mais impose une condition de stabilit´e sur le choix du pas de temps. Une analyse de stabilit´e

R

¯ x

x

¯ y y

θij

j

L Ki

Fig.4.1 – Deux volumes de contrˆole adjacents

(17)

sur les ´equations lin´earis´ees fournit la restriction CFL suivante [13] : CFL = ∆tmax (kuk+c)

min(dL,R) 1, (23)

o`u dL,R est la distance entre le centre du volume L et le centre de sa face qui le s´epare du volume R.

4.1.2 Conditions aux limites

Les conditions aux limites sont prises en compte en calculant le flux `a travers les faces du bord Γ entre les cellules int´erieures et des cellules voisines “fantˆomes” ext´erieures au do- maine. Si le volumeKi est adjacent `a Γ par sa facej, alors on d´efinit un volume “fantˆome”

Ki(j) de mˆeme aire, avec une valeur particuli`ere de la variable d’´etat UR telle que le flux num´eriqueG(Ue Ln, URn) calcul´e corresponde `a la condition aux limites d´esir´ee :

– sur Γin : on prescrit un d´ebit scalaireqin(t) exprim´e enm3s−1. Cette valeur scalaire est distribu´ee sur toute la fronti`ere `a chaque pas de temps sous la forme un d´ebit localqLn par unit´e de longueur exprim´e enm2s−1, choisi de mani`ere `a ce que la vitesse normale sur Γin soit constante sur la section mouill´ee. Cela donne :qLn = A1nhnLqin(tn), o`uAn est la surface de la section mouill´ee `a l’instant tn. Num´eriquement, on calcule le flux

`

a travers chaque face de Γinen utilisant le solveur HLLC avecURn = (hnL,qLn/hnL, vnL)T. – sur Γc : on prescrit la condition de Neumann homog`ene sur la hauteur en imposant hR =hL et la condition de glissement parfait sur la vitesse en imposant uR =uL

et vR=vL. Ainsi, on calcule le flux `a travers chaque face de Γc en utilisant le solveur HLLC avecURn = (hnL,unL, vnL)T.

– sur Γout : pour prescrire les conditions de Neumann homog`enes (5) sur les variables d’´etat, on calcule le flux `a travers chaque face de Γout en utilisant le solveur HLLC avec URn = ULn. Pour prescrire les conditions (4), alors on impose la hauteur d’eau dans le volume fantˆome adjacent hR =zoutzf,R et la vitesse de mani`ere `a ce que unLp

ghnL =unRp

ghnR. Ainsi, on calcule le flux `a travers chaque face de Γout en utilisant le solveur HLLC avecURn= (zoutzf,R, unLp

ghnL+p

ghnR, vLn)T. 4.1.3 Mise en œuvre informatique

La formulation volumes finis du mod`ele direct a ´et´e cod´ee en Fortran 90. Ce choix a ´et´e fait pour pouvoir utiliser l’outil de diff´erentiation automatiqueTapenade[9] dans la mise en œuvre du mod`ele adjoint.

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